Le
Conseil fédéral ment. Il mentait sciemment en répondant (vendredi 21
septembre 2001) aux questions écrites de deux conseillers nationaux qui
s'inquiétaient du droit sur les armes en cas d'adhésion à l'accord européen
de Schengen. "Les forces armées, la police, les collectionneurs ou
les organismes reconnus à vocation culturelle et historique en matière
d'armes sont entièrement exclus de la directive", a répondu Berne.
Pour
les forces armées et la police, c'est exact, mais pour les collectionneurs,
C'EST ENTIEREMENT FAUX !!!
L'article
77 de l'accord, alinéa 2 précise que :
"Le
présent Chapitre concerne l'acquisition, la détention, le commerce et la
remise d'armes à feu et de munitions par des personnes physiques et morales;
il ne concerne pas la livraison aux autorités centrales et territoriales, aux
forces armées et à la police, ni l'acquisition et la détention par
celles-ci, ni la fabrication d'armes à feu et de munitions par des
entreprises publiques."
C'est
très clair: l'acquisition, la détention, le commerce et la remise d'armes
à feu. Tous les propriétaires d'armes civils sont donc concernés,
qu'ils soient tireurs, chasseurs, collectionneurs ou simples amateurs.
Il
est certain que les soldats pourront garder leur arme de service à la maison,
tant qu'ils font partie des forces armées. On peut même admettre que
"L'interdiction de détenir des armes ne s'étend pas non plus aux
jeunes tireurs, que le Conseil fédéral considère comme relevant du secteur
militaire."
Mais
le Conseil fédéral prétend encore que
"La
remise du fusil d'assaut aux militaires libérés de leur obligation de servir
resterait possible, puisque celui-ci est équipé d'un arrêtoir du tir en
rafale et n'appartient donc pas à la catégorie des armes de guerre. Le
mousqueton n'en fait pas non plus partie."
Schengen
nous dit pourtant à l'article 79 que:
"La
liste des armes à feu et munitions prohibées comprend les objets suivants
a)
les armes à feu normalement utilisées comme armes à feu de guerre;
b)
les armes à feu automatiques, même si elles ne sont pas de guerre;
c)
les armes à feu camouflées sous la forme d'un autre objet;
d)
les munitions aux balles perforantes, explosives ou incendiaires ainsi que les
projectiles pour ces munitions;
e)
les munitions pour les pistolets et revolvers avec des projectiles dum-dum ou
à pointes creuses ainsi que les projectiles pour ces munitions."
Et
à l'article 82, que:
"Les
listes des armes visées aux articles 79, 80 et 81 ne comprennent pas" :
a)
les armes à feu dont le modèle ou dont l'année de fabrication sont -sauf
exception antérieurs au 1er janvier 1870, sous réserve qu'elles ne puissent
tirer des munitions destinées à des armes prohibées ou soumises à
autorisation ;
b)
les reproductions d'armes mentionnées au point a) à condition qu'elles ne
permettent pas l'utilisation d'une cartouche à étui métallique ;
c)
les armes à feu rendues inaptes au tir de toutes munitions par l'application
de procédés techniques garantis par le poinçon d'un organisme officiel ou
reconnus par un tel organisme."
Si
je lis correctement l'article 82, une arme fabriquée après 1870, capable de
tirer des munitions destinées à des armes prohibées est de-facto considérée
comme arme prohibée elle-même. Ainsi donc, le fusil d'assaut 57 ou 90, le
mousqueton 31, mais aussi le fusil 11 et même le vénérable 89 sont concernés
et assimilés à des armes de guerre de par la munition utilisée (7,5x55 ou
5,6 mm). Ce sont donc des armes prohibées qu'on ne peut laisser dans des
mains privées.
Berne
voudrait – tant que les accords n’ont pas été approuvés – nous faire
croire qu’une autre interprétation est possible, mais c’est de cette manière,
restrictive, que tous les pays de Schengen ont compris les articles 79 et 82.
Je n’imagine pas que Bruxelles, Paris, Berlin, Madrid ou Londres nous
laissent jouer avec d’autres règles que les leurs.
On
pourrait continuer d’argumenter, sur les armes soumises à autorisation (qui
peut, mais ne doit pas forcément être accordée), sur
l'obligation de déclarer toutes les armes en mains privées et s'étonner que
le gouvernement prétende qu'il n'y aura pas de surcharge administrative,
qu'il "transposera" l'accord pour "trouver une solution
conforme à la tradition suisse".
Tout
cela n’est que mensonge: le Conseil fédéral ne peut ignorer que l'accord
de Schengen est à prendre ou à laisser, tel quel, sans aucune modification
possible. C’est d’ailleurs précisé dans les termes du traité !
Tous
les propriétaires d'armes dont les droits sont une fois de plus bafoués apprécieront
le message gouvernemental et en tireront les conclusions utiles.
F.A.L.
Décembre 2001
Dans
le canton de Vaud, nous avons gagné une bataille, perdrons nous la guerre ?
Dans
son arrêt du 29 octobre 2001, rendu à la suite du recours d'un citoyen, le
Tribunal fédéral a démantelé en partie la loi vaudoise sur les armes. Il
faut dire que, sous prétexte de "réparer les erreurs" des législateurs
fédéraux (dont les représentants vaudois aux chambres), le Grand Conseil
vaudois avait décidé d'innover et d'ajouter aux prescriptions d'application
de la loi fédérale sur les armes un contrôle supplémentaire des
citoyens… pas des criminels, entendons-nous bien… des citoyens. Tout échange
d'armes entre particulier en territoire vaudois devait être déclaré à la
police… Et hop, une fiche de plus !
Un
de ces citoyens, refusant de se laisser transformer en sujet a fait recours
contre ce contrôle supplémentaire, stupide, inutile et surtout illégal. En
effet, les parlementaires des chambres fédérales avaient spécifiquement
abordé cette question et décidé – après une discussion animée – que
le contrat passé entre particuliers lors d'une vente d'arme devait suffire et
qu'il fallait faire confiance aux citoyens suisses. Dont acte auprès du
Tribunal fédéral.
"Je
me sens un peu désarmé, face à cette décision", a pourtant déclaré
le conseiller d'Etat vaudois Jean-Claude Mermoud à la lecture du jugement.
"Nous voulions seulement assurer une meilleure traçabilité des
armes".
A
défaut de lutter réellement contre le crime, Monsieur Mermoud voulait donc
tracer les armes des honnêtes citoyens… Le législateur vaudois, lui aussi
avait estimé qu'il fallait contraindre les honnêtes gens à plus de
tracasseries. Car enfin, qu'est-ce que les honnêtes gens peuvent avoir à
faire avec des armes ?
Monsieur
Mermoud fait pourtant partie d'un parti qui s'appuye volontiers sur les forces
conservatrices du pays. Un parti qui reconnaissait naguère les valeurs que
représentent les citoyens en armes. Aujourd'hui, faisant partie d'un
gouvernement aux vues progressistes, il estime sans doute que ces valeurs sont
un peu ringardes et qu'au nom du modernisme européen, il vaut mieux mettre au
pas les rétrogrades que nous sommes.
A
Berne, la guerre semble déjà perdue
Mais
Monsieur Mermoud a pu se rassurer. Selon tous les observateurs (comme on dit),
le Grand Conseil n'a eu que le tort d'avoir raison trop tôt. En effet, des
voix (curieusement, elle ne sont généralement pas du même parti que
Monsieur Mermoud) s'élèvent déjà à Berne pour faire réviser la loi fédérale
sur les armes, qui n'a même pas deux ans d'application. Il s'agit évidemment
de mieux contrôler les ventes entre particuliers.
Les
uns parlent d'imposer le permis d'achat pour toutes les transactions (50 fr.
de plus sur le prix d'une arme, chaque fois qu'elle change de main… du moins
légalement !), les autres, les modérés nous dit-on, de mettre en vigueur la
déclaration à la vaudoise. Ce serait la meilleure solution, selon l'Office fédéral
de la police, qui plaide ardemment pour une telle disposition, qui manque
cruellement actuellement à l'arsenal juridique.
Attendez,
Monsieur le policier, Monsieur le conseiller d'Etat, Monsieur le député…
pourquoi cette disposition vous semble-t-elle si indispensable ? En deux ans
et 11 mois de fonctionnement (depuis le 1er janvier 1999), le système
du contrat instauré par la loi fédérale a-t-il une fois, une fois
seulement, failli. Y a-t-il eu en Suisse une arme, une seule, qui s'est
illustrée dans un fait divers quelconque après un échange entre
particuliers mal contrôlé ?
Donnez-nous
cet exemple Monsieur le policier, Monsieur le conseiller d'Etat, Monsieur le député…
ou acceptez, avec les autres vendus de la politique, que nous perdions
totalement l'atome de confiance qui nous restait.
Le
drame, c'est que cette confiance disparue, vous vous en moquez, Monsieur le
policier, Monsieur le conseiller d'Etat, Monsieur le député. Il vous suffit
de savourer le pouvoir dont vous diposez. Quant aux armes échangées au marché
noir, celles qui se trouvent dans de mauvaises mains, elles ne vous inquiètent
pas trop. Ce ne sont pas ces gens là qu'il faut convaincre de voter pour
vous.
Et
que nous l'appréciions ou non, à Berne, vous saurez l'an prochain convaincre
que la Suisse se doit de devenir un pays comme les autres, où seuls les
malfrats ont des armes, car les honnêtes citoyens sont BIEN contrôlés.
F.A.L.
Décembre 2001
Offensive
socialiste
Le 5
octobre dernier, 3 motions socialistes intéressantes ont été déposées au
Conseil national.
Jean-Jacques
Schwaab demande au Conseil fédéral de prendre les mesures nécessaires à
restreindre et contrôler la détention d'armes à feu, en particulier d'armes
militaires même "civilisées". En particulier, il propose de
recenser toutes les armes détenues par des particuliers, en particulier les
armes de guerre, d'en contrôler l'acquisition, la détention et l'utilisation
et d'éviter une utilisation criminelle1).
Pia
Hollenstein, députée socialiste, propose carrément la suppression de
l'article 3 de la loi fédérale sur les armes, les accessoires d'armes et les
munitions, (LArm), qui garantit le droit d'acquérir, de posséder et de
porter des armes… un droit qui, selon elle, n'a pas sa place dans la législation
suisse2).
Le
groupe socialiste du Conseil national, dans son entier, se montre nettement
plus raisonnable : il demande juste qu'on repense complètement le système
permettant de se procurer des armes en Suisse et qu'on y mette des
restrictions. Pour ce faire, il faut, d'une part, durcir la loi sur les armes.
Il faut, d'autre part, revoir le système qui consiste à remettre une arme
personnelle aux militaires… Bien entendu, le terme de "
self-service" revient à l'appui.
Compte
tenu de ce qui précède, le Groupe socialiste charge le Conseil fédéral de
procéder au moins à des améliorations importantes dans le cadre de la révision
de la loi sur les armes qui va s'ouvrir. Notamment, il faudra vérifier si une
personne qui demande un permis d'achat d'arme est inscrite au casier
judiciaire, si elle a commis un crime. Pour acheter une arme à un particulier
ou pour en acquérir une par héritage, il faudra remplir les mêmes
conditions. Bien sûr, le groupe demande lui aussi que les armes militaires
restent à l'arsenal en dehors des périodes militaires et que ces fusils ne
soient remis aux soldats qui terminent le temps, que s'ils remplissent les
conditions nécessaires. Ajoutons une interdiction totale des armes factices
et une interdiction aux mineurs des "soft air guns".
La démarche
est simple, même si on peut la trouver un peu… lourde : trois motions, déposées
le même jour, par pratiquement les mêmes personnes, pour demander un
durcissement notoire de la loi. D'abord, on veut recenser, pour mieux contrôler
et restreindre… voire interdire (motion Schwaab). Les exemples historiques
montrent tous que le recensement représente la première étape vers la
confiscation.
Ensuite,
on demande tout simplement de supprimer le droit de posséder des armes de la
loi (motion Hollenstein). Faisons donc comme les Anglais, qui ont parfaitement
réussi dans ce domaine. Qu'il me suffise à ce sujet de citer le Sunday Times
du 16 janvier 2'000: "(depuis l'interdiction générale) plus de 3
millions d'armes illégales sont en circulation en Grande Bretagne".
Enfin,
après ces deux motions, appuyées par la grande majorité des députés
socialistes, vient celle du groupe tout entier… tellement plus raisonnable.
Tellement raisonnable en fait, que dans sa première partie elle ne propose
absolument rien qui n'existe déjà: casier judiciaire, conditions minimum
pour acquérir une arme… le porte parole du groupe socialiste aurait gagné
du temps en recopiant mot pour mot l'actuel article 8 de la LArm. Et puis,
bien sûr… on reste raisonnable… On ne parle pas d'interdire, ni même de
restreindre, mais de contrôler, de sécuriser.
Compte
tenu des événements de cet automne, à Zoug notamment, il faut garder un
oeil sur les fusils d'assaut des militaires. Comment mieux faire qu'en les
conservant dans les arsenaux entre deux périodes. Peu de soldats protesteront
si on les débarrasse de la corvée du tir hors service.
On se
gardera d'ajouter qu'ainsi, on pourra économiser les subventions aux sociétés
de tir, étouffer complètement cette activité, puis "contrôler"
les armes détenues dans le civil pour ce sport… et enfin, supprimer
certaines armes si dangereuses par elles-mêmes.
Les
deux premières motions, individuelles, ont peu de chances devant le plénum.
Un recensement coûterait trop d'efforts et une suppression d'un droit
traditionnel serait trop combattue. Mais en s'en prenant aux armes militaires,
on tient un bon angle d'attaque et il y a de fortes chances que certains
bourgeois, PDC et radicaux vaudois notamment, se laissent convaincre.
L'emballage
stupide reprenant l'article 8 de la loi ne sert qu'à séduire une presse
complaisante. Peu de journalistes se sont donnés la peine de lire la loi…
et je crains même que plus d'un député a dû opiner gravement sur la nécessité
d'un casier vierge… n'ayant jamais dépassé la lecture de l'article 1.
Et même
si on n'arrive à faire passer que l'un des points proposés, redondant,
inutile, liberticide, stupide, on aura gagné: ce sera une tranche de moins
dans le salami des droits individuels des Suisses !
Encore
une fois, tous les exemples précédents le montrent, de l'Angleterre à
l'Australie, en passant par le Japon ou le Canada : les lois restrictives sur
les armes ne fonctionnent pas. Elles privent les honnêtes gens de leur liberté,
de leur droit à se défendre et ne font
absolument rien pour améliorer la sécurité publique. Alors que
veulent vraiment ces "représentants du peuple" ?
Posez-vous la question !
F.A.L.
Novembre 2001
1.
Cosignataires de la motion Schwaab :
Baumann Ruedi - Baumann Stephanie - Berberat Didier - Chappuis Liliane -
Chiffelle Pierre - Cuche Fernand - Dormond Marlyse - Fehr Mario - Fetz Anita -
Garbani Valérie - Gross Jost - Günter Paul - Gysin Remo - Janiak Claude -
Jossen Peter - Jutzet Erwin - Maillard Pierre-Yves - Maury Pasquier Liliane -
Menétrey-Savary Anne-Catherine - Pedrina Fabio - Rechsteiner Rudolf - Rossini
Stéphane - Stump Doris - Teuscher Franziska - Thanei Anita - Tschäppät
Alexander - Vermot-Mangold Ruth-Gaby - Vollmer Peter - Widmer Hans - Zbinden
Hans.
2.
Cosignataires de la motion Hollenstein :
Aeschbacher Ruedi - Baumann Ruedi - Berberat Didier - Bühlmann Cécile -
Chappuis Liliane - Chiffelle Pierre - Cuche Fernand - Donzé Walter - Dormond
Marlyse - Fasel Hugo - Fässler Hildegard - Fehr Hans-Jürg - Fehr Mario -
Garbani Valérie - Genner Ruth - Graf Maya - Gross Andreas - Gross Jost -
Hubmann Vreni - Jossen Peter - Jutzet Erwin - Leutenegger Oberholzer Susanne
(je jure qu'elle n'est pas de la famille !) - Marty Kälin Barbara - Menétrey-Savary
Anne-Catherine - Mugny Patrice - Pedrina Fabio - Riklin Kathy - Robbiani
Meinrado - Schmid Odilo - Simoneschi Chiara - Spielmann Jean - Stump Doris -
Teuscher Franziska - Thanei Anita - Tillmanns Pierre - Widmer Hans - Zanetti
Roberto - Zisyadis Josef.
Histoires
courtes
Zuwa
halte !
Samedi
28 octobre, après un passage au bancomat, nous avons pris la route, mon épouse
et moi, pour Zurich… 2 heures de voyage pour le Vaudois que je suis, 200 km
de concentration sur une route encombrée des retours de vacances (on oublie
le train… à 100 fr. le ticket !)
Après
la disparition de la Bourse de Neuchâtel, nous nous réjouissions de cette 1ère
Bourse aux Armes zurichoise, la Zuwa (Zürcher Waffensammlerbörse).
Traversée
de la ville au pas dans les embouteillages, mais la signalisation est
excellente et nous arrivons sans peine au Kongresshaus. Et là…
"La
Zuwa a été annulée, par ordre de la municipalité (de la police municipale
?). Après les événements de Zoug, il serait indécent, etc."
***
Z'avez
un casier ?
Un
collectionneur vaudois a récemment commandé une carabine chez l'importateur
suisse de Kettner, une carabine en vente libre. Quelques jours plus tard, un
courrier de Kettner, en allemand : après traduction, notre Vaudois comprend
que, compte tenu de la nouvelle loi fédérale sur les armes, Kettner se voit
obligé d'exiger un extrait de casier judiciaire pour la vente d'une arme sans
permis.
Kettner
me paraît scier la branche déjà étiolée sur laquelle il essaye de vivre.
Inutile de préciser que cette exigence (coûteuse) d'extrait de casier ne se
trouve ni dans la loi, ni dans son ordonnance d'application.
***
Logique
policière
Au
bord d'une autoroute française, un gendarme hèle le conducteur d'un véhicule
commercial, pour ce qu'on appelle un contrôle de routine. Surprise quelque
peu teintée de panique de notre pandore : à peine arrêté, l'automobiliste
ouvre le feu sur lui, en tirant en reafale avec sa Kalachnikov. Heureusement,
il le rate et s'enfuit, sans pouvoir être poursuivi.
Réaction
justement indignée du secrétaire syndical de la Police nationale française
: ce genre d'incident se fait de plus en plus fréquent et le gouvernement
doit absolument prendre des mesures. "Cela pose également le problème
de la détention d'armes par des particuliers", ajoute le syndicaliste ému.
Personne
n'a sans doute pensé à informer ce digne représentant des forces de l'ordre
– et néanmoins camarade syndiqué – que les armes automatiques sont
toutes marquées "VERBOTEN", pour nos amis français, depuis le décret
Daladier de 1939. L'arme impliquée dans cet incident NE POUVAIT PAS
appartenir légalement à un citoyen français non membre des forces armées
ou… de la police. Etait-ce un collègue hargneux, ce jour-là sur
l'autoroute ?
F.A.L.
Octobre 2001
Trois
exemples de notre temps
Mardi
11 septembre 2001, une poignée de fanatiques a changé le monde en commettant
les attentats de New-York et Washington. Comme armes, il leur a suffi
d'utiliser des cutters, des lames à découper la moquette… 2 francs 50 dans
n'importe quel supermarché. A souligner que dans un des quatre avions détournés,
les passagers ont réagi de façon héroïque. Ils ont attaqué les pirates
avec les couteaux fournis dans les plateaux de petit-déjeuner.
La réaction
des responsables de la sécurité a été prompte : interdiction totale dans
tous les avions – et dans le monde entier, apparemment – de tout
instrument dangereux… couteaux, ciseaux de manucure, sprays cosmétiques,
etc. Et bien sûr, les plateaux de service ne comporteront plus que des
couverts en plastique.
Conséquence
inattendue: on a très efficacement retiré la dernière arme de fortune que
pourraient employer des passagers pour se défendre contre des pirates !
Jeudi
27 septembre 2001, un forcené a ouvert le feu dans le bâtiment du parlement
cantonal de Zoug, faisant 14 morts et 15 blessés. Il s'est ensuite suicidé.
L'homme portait un fusil semi-automatique SIG PE-90, un fusil de chasse à
pompe, vraisemblablement un calibre 12. Il avait encore un pistolet
automatique (selon les mauvaises photos de presse, je pense qu'il s'agissait
d'un Walther P-88) et un revolver du genre Smith & Wesson.
Réaction
des autorités et de la classe politique unanime, relayée par une presse
enthousiaste: il faut renforcer la loi sur les armes… il est inconcevable
qu'un individu puisse avoir accès à des armes aussi meurtrières que des (lu
dans la presse, si, si) "fusils d'assaut à un coup, tirant en
rafales".
Pourtant,
imaginons un instant que la culture des armes ne se soit pas perdue dans notre
société et que dans l'assemblée politique réunie ce jeudi là à Zoug, il
ait eu ne serait-ce qu'une personne armée. Cette tragédie aurait peut-être
pu être évitée ou au moins atténuée… Oh, je sais, peut-être que cela
n'aurait rien changé, mais si, en abattant le forcené avant qu'il le fasse
lui-même, un citoyen armé avait évité quelques morts… vous l'avez pensé
vous aussi : on l'aurait poursuivi pour port d'arme prohibé !
Par
ailleurs, il faut savoir que le forcené avait un passé judiciaire et
psychiatrique lourd. Selon la loi en vigueur depuis le 1er janvier
1999, de même que selon les termes du concordat intercantonal en vigueur
auparavant, la police zurichoise n'aurait jamais dû lui accorder (entre 1996
et 1999, selon les dépêches) les trois permis d'achat d'armes qu'il avait,
pour trois de ses quatre armes.
Si, au
lieu de réclamer à chaque occasion un durcissement qui pénalise l'ensemble
des citoyens (les amateurs d'armes comme les autres, qui peuvent un jour avoir
besoin d'une arme), on appliquait simplement les lois existantes, on s'épargnerait
peut-être quelques problèmes.
D'ailleurs,
le groupe socialiste des chambres fédérales ne s'y est pas trompé, en
proposant, mardi 2 octobre 2001, de renforcer la loi sur les armes, en
exigeant notamment que "les personnes qui ont commis un crime ne puissent
pas obtenir un permis d'achat d'arme". Bon, on aurait peut-être dû leur
dire que c'est exactement le sens de l'article 8 de la loi actuelle…
Mais
je suppose que ces politiciens avisés, incapables de lire les textes sur
lesquels ils se prononcent doctement, se sont référés à l'exemple anglais:
depuis que les armes sont pratiquement toutes interdites sur sol britannique,
elles foisonnent comme jamais. Au point que la police de Sa Majesté se refuse
tout simplement à donner des chiffres sur les armes circulant au marché
noir, tant ils sont catastrophiques.
Continuez
donc, vous les sages qui nous dirigez, les Autorités avec un grand
"A", à légiférer pour notre bien à tous, nous pauvres citoyens
incapables de distinguer le bien du mal. Continuez donc de nous enlever tous
les jouets dangereux avec lesquels nous risquons de nous blesser (mais
laissez-nous tout de même nos voitures: ce sont les engins les plus
meurtriers de notre société, mais que ferions-nous sans taxes sur
l'essence). Bientôt les armes ne seront plus l'apanage que de quelques-uns :
militaires, policiers, gardes du corps (on dit aujourd'hui
"bodyguards") et hors-la-loi. Et ce jour-là, la Suisse sera
enfin le pays que vous rêvez: un pays comme les autres, avec sa criminalité
et sa pourriture au quotidien.
Ce même
jeudi 27 septembre, une dizaine de recrues en sortie à Winterthur se sont
fait agresser, d'abord verbalement, puis physiquement, par de jeunes étrangers
originaires d'ex-Yougoslavie. L'un des jeunes soldats a réagi aux coups en
utilisant un spray d'autodéfense. Mais le port de ce spray – sans doute
acheté à l'étranger ou avant le passage de la loi – n'est plus autorisé
en Suisse depuis 1999. Le soldat qui a usé de son droit de légitime défense
sera donc poursuivi pour port d'arme prohibé. Je ne sais pas si les
"victimes" yougoslaves peuvent exercer un droit de porter plainte
contre leur "agresseur" armé, mais, dans le monde actuel, cela ne
m'étonnerait pas !
Ma
conclusion est toute personnelle : quelle que soit l'Autorité en
place, je lui récuse sa majuscule. Quand il s'agit de MA sécurité, de celle
de mes proches, ce sera toujours MA loi qui prévaudra. S'il faut braver pour
cela celle des politiciens, je n'hésiterai pas, car, comme le dit le proverbe
américain, "il vaut mieux être jugé par 12 (jurés) que porté par 6
(croque-morts)".
F.A.L.
Octobre 2001
Je vous conseille la lecture de
cet article paru dans le Wall Street Journal Europe du 1er octobre:
La
Suisse a besoin d'un contrôle des armes
moins
sévère, pas d'un contrôle plus strict
Par
John R. Lott Jr.
Depuis
qu'un homme lourdement armé, Friedrich Leibacher, est entré dans un
parlement de la Suisse centrale et a tué 14 personnes, jeudi (27.09.2001), la
question est sur toutes les lèvres: que peut-on faire pour empêcher de
pareilles attaques dans le futur ? Sans surprise, on voit proposer une série
de nouvelles législations sécuritaires. Mais c'est peut-être le contraire
qu'il faudrait ici: renoncer à des lois sur les armes qui rendent les
meurtres de masse du genre de celui de la semaine dernière plus faciles et
non plus improbables.
La
mise en place de nouvelles mesures de sécurité a été immédiatement annoncée
dans la capitale fédérale à Berne et dans les bâtiments des 26 parlements
régionaux, avec détecteurs de métaux, scanning des bagages, contrôles
d'identité et grilles de protection aux fenêtres. On voit là un désir évident
de créer des "zones sûres", où les armes sont interdites.
Ce que
personne n'a mis en discussion, c'est l'abolition de la loi suisse de contrôle
des armes récemment instituée. Le 1er janvier 1999, le pays a
adopté une législation nationale, limitant strictement la possibilité pour
un citoyen de porter une arme. Avant cette date, la moitié des cantons
n'avait pas de règle et les gens pouvaient porter leurs armes en toutes
circonstances. La raison de l'adoption de cette loi n'est d'ailleurs pas
claire. En 1998, on a utilisé des armes à feu dans 66 cas seulement
d'homicides ou de tentatives d'homicides, dans un pays de sept millions
d'habitants.
Actuellement,
la loi limite sévèrement les permis de port d'arme à ceux qui peuvent démontrer
à l'avance qu'ils ont besoin d'une arme pour se protéger eux-même ou pour
protéger autrui contre un danger précis. Mais on peut se demander comment
l'attaque de jeudi dernier aurait tourné, si une seule des personnes présentes
au parlement de Zoug avait été armée et capable de défendre lui-même et
ses collègues.
Conséquences
perverses
Bien
que le désir de prétendues "zones sûres" soit compréhensible, de
telles mesures entraînent fréquemment des conséquences perverses. Certes,
les armes permettent plus facilement de tuer des gens, mais elles permettent
également beaucoup plus facilement aux gens de se défendre eux-mêmes. Quand
des restrictions sont imposées, ce sont les citoyens honnêtes qui obéissent
aux lois, pas les éventuels criminels. Malheureusement, la police ne peut pas
être partout, aussi ces lois risquent de créer des situations dans
lesquelles les gentils se retrouvent sans défense devant les méchants.
Bien
que des crimes horribles, comme celui de Zoug, attirent l'attention dans le
monde entier, on mentionne rarement les attaques beaucoup plus nombreuses qui
sont stoppées par des citoyens capables de se défendre eux-mêmes. Aux
Etats-Unis, les gens honnêtes utilisent des armes pour leur défense environ
deux millions de fois par an, à peu près cinq fois plus souvent que d'autres
n'utilisent des armes pour commettre des crimes. Les femmes et les personnes
âgées sont ceux qui bénéficient le plus du fait de posséder une arme pour
leur défense personnelle. Les crimes empêchés par des armes portées légalement
vont du viol et du vol à la tentative de meurtre à la bombe ou avec toutes
sortes d'autres armes. Peu de gens réalisent que certaines des fusillades les
plus célèbres dans des écoles ont été stoppées par des citoyens armés.
L'avantage
d'une arme portée cachée est que les tueurs ne savent pas - jusqu'au moment
de l'attaque - laquelle de leurs victimes potentielle sera capable de se défendre.
Même quand une petite portion seulement de la population porte une arme, dans
des endroits fréquentés, il y a une certaine probabilité que quelqu'un
d'inconnu à l'assaillant soit capable de défendre les personnes attaquées.
William
Landes, de l'Université de Chicago et moi-même avons compilé des données
sur toutes les fusillades à multiples victimes qui se sont produites aux
Etats-Unis de 1977 à 1999. Nous y avons inclus tous les incidents au cours
desquels au moins deux personnes ont été tuées ou blessées dans un endroit
public. Pour focaliser sur le type de fusillade que nous avons vu à Zoug,
nous avons exclu les guerres de gangs et les fusillades qui étaient la conséquence
annexe d'autres crimes, comme des vols. En l'espace de 23 ans, les Etats-Unis
ont connu en moyenne plus de 20 fusillades de ce genre par an, avec une
moyenne d'1,5 personne tuée et 2,5 blessées à chaque occasion.
Entre
toutes les solutions, qu'est ce qui permet de prévenir ou de réduire la
cruauté de ces attaques ? Nous avons examiné une série de pistes concernant
les lois sur les armes y compris les périodes d'attente (Aux
USA, dans plusieurs Etats, quand on achète une arme, il faut attendre une
semaine avant de pouvoir la ramener du magasin – note du traducteur),
les endroits où les armes sont prohibées, les enquêtes sur les acheteurs
("Background
check": une autre mesure américaine pour éviter la vente à des
personnes à qui les armes sont interdites - note du traducteur) ainsi
que la fréquence et le niveau des sanctions.
Bien
que l'arrestation et la sévérité des condamnations, peines de prison et
peine de mort, jouent un rôle dans la réduction générale des meurtres,
elles n'exercent généralement pas d'influence sur les fusillades en public.
La raison est simple: ceux qui commettent ces crimes (y compris le meurtrier
de Zoug) meurent en général. Ils sont tués dans l'attaque ou se suicident.
Les sanctions normales ne s'appliquent donc pas.
Pour
être efficaces, les lois doivent tenir compte de ce qui motive ces criminels:
Tuer
et blesser autant de personnes que possible. Certains attaquants recherchent
la publicité, qui est naturellement proportionnelle au carnage infligé. La
meilleure manière de stopper ces attaques est de prendre des mesures qui
limitent le carnage. Nous n'avons trouvé qu'une seule mesure qui accomplit
effectivement cela: les lois autorisant le port d'armes par des citoyens honnêtes.
Les
"zones sûres – sans armes"
Au
total 33 Etats américains donnent actuellement le droit de port d'arme aux
adultes, pour autant qu'ils n'aient pas de casier judiciaire ou un passé de
santé mentale déficiente. Quand des Etats ont passé de telles lois, le
nombre de fusillades publiques y ont subi une diminution remarquable de 67 %.
De plus, le bilan de ces attaque est en général moins dramatique, car
certaines d'entre elles ont pu être interrompues plus rapidement. Le nombre
de morts et de blessés lors de telles fusillades a baissé en moyenne de 78%.
Dans
la mesure où des attaques se sont encore produites dans les Etats américains
qui autorisent le port d'armes, elles ont pris place, d'une manière hors de
proportion, dans des "zones sures – sans armes", où le port
d'arme est interdit. Les personnes qui ont un permis de port d'armes sont généralement
des personnes très respectueuses des lois et elles perdent rarement leur
permis pour quelque raison que ce soit.
Malheureusement,
les autorités conseillent systématiquement aux gens de se comporter de façon
passive, quand elles sont confrontées à des criminels. Ce mantra semble
totalement imperméable aux considérables recherches qui montrent que la
passivité n'est définitivement pas l'option la plus sûre. Si on ne permet
pas aux honnêtes citoyens de se défendre, on risque de laisser les victimes
aussi démunies que des canards au sol.
John
Lott, JLott@aei.org,
est professeur ordinaire
à l'American Enterprise Institute et il est auteur de "Plus d'armes,
moins de crime" (University of Chicago Press, 2000).
Ils
doivent le dire !
Depuis
la tragédie de New York, on entend sur tous les canaux médiatiques, les représentants
de la communauté musulmane marteler le mêmes vieux slogans : " le
terrorisme, ce n’est pas l’Islam... l’Islam, c’est une religion
d’amour... Un bon musulman ne peut pas tuer ! " Et les Européens
d’ajouter derrière : " il ne faut pas faire d’amalgame...
il ne faut pas répondre à la violence par la violence (de bons chrétiens,
non ?)... il faut protéger nos frères musulmans contre la violence des
Américains (et accessoirement - certains osent le dire, mais pas tous -
contre celle des Juifs) ."
Je
respecte l’Islam et les musulmans en général, mais mon respect pour les
penseurs et les meneurs de cette religion a totalement disparu. Oh, bien sûr,
ils se sont précipités devant les caméras de télévision pour affirmer que
" ce n’est pas cela l’Islam ", mais aucun n’a jamais
dit ce qu’il fallait réellement, dans notre vieille Europe où vivent
aujourd’hui tant de jeunes musulmans :
Le
musulman qui se déclare en guerre sainte peut être amené à tuer, s’il
est menacé ou si son ennemi menace sa foi. Le musulman en djihad, en guerre
sainte, ira à coup sûr au paradis, s’il est lui même abattu pendant ce
combat (c’est ainsi qu’on peut recruter des volontaires pour des missions
suicides).
Mais
ce que les mollahs et les imams ne disent jamais (ont-ils peur ou mentent-ils
par omission ?), c’est ce qui découle de cette même lecture du Coran :
On
peut être amené à tuer un ennemi, un combattant, MAIS
CELUI QUI TUE DES INNOCENTS AU NOM DE DIEU NE PEUT ATTENDRE QU’UN DESTIN :
L’ENFER !
Ca
c’est le Coran : un homme peut se battre et garder sa dignité. Mais
s’il tue des femmes et des enfants, s’il s’attaque aux civils, le héros
martyr devient une bête humaine que seules les flammes attendent.
Quand
les médiatiques dirigeants musulmans d’Europe diront cela sur les ondes, au
lieu de rabâcher des slogans sur l’amour du prochain auxquelles ils ne se
donnent même plus la peine de feindre qu’ils y croient, quand les mollahs
et les imams voueront les salopards à la géhenne, peut-être pourront nous
les suivre, peut-être leurs jeunes devront-ils réfléchir, au lieu de
trafiquer des réveils et des bouteilles de gaz.. peut-être le monde musulman
nous laissera enfin croire qu’Islam et Islamisme sont vraiment deux choses
différentes.
On les
attend... le feront-ils ? J’ai peur de la réponse.
F.A.L.
Septembre 2001
Schengen
: la catastrophe
A
peine une attaque est-elle derrière nous que la suivante menace : nous venons
de voir passer une révision de l'Ordonnance fédérale sur les armes, nous
attendons les projets de révision de la loi elle-même et voici qu'on nous
parle - pour notre sécurité - de l'adhésion de la Suisse aux accords de
Schengen (vous en trouverez ici les points qui concernent les armes). Il faut
savoir que la signature de ces accords signifierait à terme la fin de la
relation aux armes que nous connaissons en Suisse.
Ce
qu'il faut retenir du chapitre 7 des accords de Schengen :
1.
Les armes sont classées en 3
catégories :
Une 4e
catégorie semble avoir été oubliée par les législateurs européens :
1.
Les munitions sont elles aussi
concernées et partagées entre "prohibées" et autorisées".
2.
Des listes sont établies,
listes d'armes, listes de propriétaires…
3. En Suisse, nous connaissons des restrictions au commerce des armes, achat, vente, transfert, mais pas à la détention. Celle-ci est tout spécialement visée par Schengen.
Les
armes prohibées :
a) les armes à feu normalement utilisées comme armes à feu de guerre
;
b)
les armes à feu automatiques, même si elles ne sont pas de guerre ;
c)
les armes à feu camouflées sous la forme d'un autre objet ;
Au
point a), l'expérience montre que les législateurs ne pensaient pas
seulement aux fusils en service actuellement, mais aussi à ceux qui l'ont été,
sans limite d'âge. Ainsi donc, le fusil d'assaut du soldat suisse ne pourrait
être conservé (ni pendant le temps du service, ni ensuite), mais il faudrait
confisquer tous les mousquetons 31 et 11 de Suisse ! En outre, les armes de
guerre comportent la plupart des pistolets semi-automatiques de gros calibre,
7.65 (pensez aux Allemands pendant la 2e guerre mondiale), 9 mm
court, para ou largo, .45 ACP, notamment.
Au
point b), on comprend qu'il est inutile de demander une autorisation pour un
PM, quel que soit son intérêt historique.
Les
munitions prohibées :
d) les munitions aux balles perforantes, explosives ou incendiaires
ainsi que les projectiles pour ces munitions ;
e)
les munitions pour les pistolets et revolvers avec des projectiles dum-dum ou
à pointes creuses ainsi que les projectiles pour ces munitions.
Au
point d), explosives, incendiaires, on peut à la rigueur comprendre, mais il
faut savoir que dans l'esprit de bon nombre de ceux qui ont la sagesse de nous
gouverner, une balle blindée, c'est une balle perforante. Au point e), on
retrouve les bonnes vieilles "dum-dum" (on leur avait pourtant
expliqué, plutôt deux fois qu'une !) et les projectiles pour armes de poing
à pointe creuse. Regardez bien dans vos tiroirs et vous constaterez que les
seules cartouches que vous avez le droit de garder sont :
a.
les cartouches de fusils
"chasse" à balle déformante ;
b.
les cartouches à grenaille ;
c. les cartouches pour armes de poing à balle en plomb nu, à ogive ronde, wadcutter ou semi-wadcutter.
Les
armes soumises à autorisation :
Le
texte de Schengen précise bien qu'il s'agit "au moins" des
armes suivantes "si elles ne sont pas (déjà) prohibées"
:
a)
les armes à feu courtes semi-automatiques ou à répétition ;
b)
les armes à feu courtes à un coup, à percussion centrale ;
c)
les armes à feu courtes à un coup à percussion annulaire d'une longueur
totale inférieure à 28 centimètres ;
d)
les armes à feu longues semi-automatiques dont le magasin et la chambre
peuvent contenir plus de trois cartouches ;
e)
les armes à feu longues à répétition et semi-automatiques à canon lisse
dont le canon ne dépasse pas 60 centimètres ;
f)
les armes à feu civiles semi-automatiques qui ont l'apparence d'une arme à
feu automatique de guerre.
En
gros, on retrouve toutes les armes de poing, sauf les pistolets à percussion
annulaire d'une longueur de plus de 28 cm (je me demande si c'est conforme aux
normes UIT ?), la plupart des armes semi-automatiques et les fusils de type
"riot-gun".
Les
armes soumises à déclaration :
a) les armes à feu longues à répétition ;
b)
les armes à feu longues à un coup, à un ou plusieurs canons rayés ;
c)
les armes à feu courtes, à un coup à percussion annulaire, d'une longueur
totale supérieure à 28 centimètres ;
d) les
armes énumérées à l'article 80, paragraphe 2, point b).
Plus
vite dit : tout le reste !
N'échappent
officiellement que les armes anciennes (d'avant 1870)… et encore : si elles
ne peuvent pas tirer de munition moderne, les reproductions à chargement par
l'avant (pas de cartouche) et les armes neutralisées.
Ah non
! Il y a aussi les armes longues à canon lisse à un coup, que le législateur
a tout simplement oubliées… je ne devrais peut-être pas le dire !
Prohibées,
autorisées, déclarées…
Il
faut savoir que :
Il
faut également savoir que chaque pays se doit d'appliquer au minimum ce que définit
Schengen, mais qu'il est évidemment libre de légiférer au-delà. Ne rêvons
donc pas que les articles stupides de la loi fédérale sur les couteaux ou
sur les transformations faites par des privés pourraient disparaître. Au
contraire, on peut être sûr que nos législateurs à nous se feront un
devoir zélé de s'aligner sur les "meilleures" des lois européennes
(l'anglaise, par exemple !?)
Enfin,
peut relever que - comme dans le droit national suisse d'ailleurs - on ne
parle à aucun moment de criminels… il s'agit de contrôler les honnêtes
citoyens, pas les autres !
On
peut trouver sur Internet le texte d'un petit dépliant édité par le ministère
belge des affaires étrangères, pour présenter les Accords de Schengen. Vous
pouvez le lire également sur "Swissguns". Je le place dans le
dossier "Europe" où je mettrai désormais tout ce qui concerne nos
rapports avec nos voisins.
Ce
petit document donne plusieurs indications intéressantes, par exemple sur le
S.I.S., le Système d'Information Schengen, une base de données qui contient
toutes sortes de données sur l'identité des Européens, et "des
informations de nature policière ou judiciaire : le méfait commis, la raison
de la recherche, la possession d'une arme, etc. On saisit sans
peine dans quelle catégorie de citoyens nous sommes désormais classés…
dans le même fichier que les tueurs, les violeurs… Mais que personne ne
s'inquiète, "les Accords de Schengen respectent les principes démocratiques".
Le
S.I.S., cela veut aussi dire qu'en cas de simple contrôle routier, dans
n'importe quel pays d'Europe, un propriétaire d'arme est bon pour une journée
de rêve au poste, le temps de vérifier tous les crimes qu'il a peut-être
commis, ce fiché !
En résumé,
si la Suisse adhère aux Accords de Schengen, nous les amateurs d'armes (comme
on le comprend encore ici), collectionneurs, tireurs, nous sommes perdus
!
Et
dire que le dépliant belge commence ainsi : "L'Europe est un immense
espace de liberté qui se construit peu à peu" (vous riez ou vous
pleurez ?).
F.A.L.
Juin 2001
Les éléments de phrases en italiques sont
des citations de textes officiels.
Attention:
la loi a changé
Ou plutôt l'ordonnance d'application, l'OArm.
En effet, le 16 mars 2001, le Conseil fédéral,
dans sa grande sagesse, a modifié l'Ordonnance fédérale sur les armes, les
accessoires d'armes et les munitions, du 21 septembre 1998. L'entrée en
vigueur de ces modifications a été fixée au 1er mai. Honte sur
moi, mes frères : je n'ai pas été capable de me procurer ce texte avant le
9 mai… 9 jours de péché ! Il faut dire que toutes les adresses internet
que me fournissait l'administration, pardon l'Administration fédérale
étaient pourries !
Que dire de ces modifications ? Trois choses :
1.
On ne s'en tire pas trop mal, compte tenu des bruits effrayants qui
courraient.
2.
Il y a une ou deux améliorations
3.
Il y a une série de chicanes supplémentaires, qui sans nul doute
rendront notre vie tellement plus sûre qu'aucun propriétaire d'armes ne
saurait trouver à y redire. Merci, l'Administration !
On ne s'en tire pas mal :
C'est vrai, ç'aurait pu être pire… on annonçait
par exemple des restrictions sur les ventes entre particuliers, l'extension du
régime de l'autorisation à toutes les pièces d'armes, avec la disparition
de la notion d'élément essentiel…
Sur ces points, nous pouvons dire "ouf
!"… pour l'instant… rumeurs et bruits sont déjà repartis, sur une
modification de la loi et non plus de l'ordonnance.
Une ou deux améliorations :
A l'article 5, on a enfin une formulation
claire qui permet de comprendre pour quelles pièces il faut un permis
d'achat, ces fameux éléments essentiels d'armes.
La crosse pour les pistolets, le cadre pour les
revolvers, retrouvent un nom compréhensible : la carcasse. Attention à la
lecture des modifications : ce qui n'est pas mentionné n'est pas modifié. Il
faut donc toujours un permis pour le canon, la culasse, qui restent des éléments
essentiels.
Quand on donne une arme à un fils, un(une) époux(épouse),
à un membre de la famille, on peut considérer, "en l'absence d'indice
contraire", qu'il n'y a pas de motif d'exclusion. Si j'ai bien compris,
ça veut dire qu'on peut, dans la plupart des cas, décider de faire confiance
à ses proches. Merci l'Administration ! On relève tout de même qu'on peut
accorder la même confiance à quelqu'un qui présente un permis d'achat vieux
de moins de 2 ans.
Parmi les exceptions au régime de
l'autorisation et au devoir d'annonce, on découvre qu'un tireur sportif ou un
chasseur sont libérés des tracasseries habituelles pour importer une arme en
Suisse ou pour l'exporter de Suisse, à titre temporaire.
Pour faire renouveler un permis de port d'arme,
il ne sera désormais plus nécessaire de repasser l'examen pratique, si on
l'a réussi il y a moins de 3 ans (le permis est valable 5 ans !) Et toujours
dans les 3 ans, l'examen théorique, s'il ne fait aucun doute qu'on possède
les connaissances suffisantes sur les conditions juridiques de l'utilisation
d'une arme et si les dispositions légales n'ont pas été modifiées de façon
significative !
Et les vacheries pour notre bien :
Les couteaux à lame pliante "dont le mécanisme
d'ouverture peut être actionné d'une seule main" étaient interdits de
port si leur lame faisait plus de 9 cm. Ils sont désormais assimilés à des
armes si leur lame fait 5 cm et plus et leur port est donc dès lors soumis à
permis (on me dira que c'est un progrès : après tout, avant, plus de 9 cm et
c'était interdit… maintenant, il ne faut qu'un permis… qu'on ne donne
jamais. C'est mieux, non ?).
Les interdictions qui frappent les couteaux et
les poignards ont été améliorées. Dorénavant, il est expressément
interdit de porter un poignard ou une baïonnette d'ordonnance suisse. Et dire
que quand j'étais jeune, le port de la baïonnette était obligatoire pour un
militaire en congé ! Cette interdiction, parmi toutes les autres, me fait
mal, car elle me montre que mon pays, la Suisse, n'existe plus.
Jusqu'à présent, un permis d'achat permettait
d'acheter trois armes ou éléments d'armes. Maintenant, l'acquisition de
plusieurs armes doit être exceptionnelle et l'autorité compétente
peut délivrer le permis. Si elle peut délivrer
le permis, c'est qu'elle n'y est pas obligée. A préciser que quand on achète
plus d'un objet sur un permis, il faut "attester par sa signature sur le
permis l'acquisition de chaque arme ou élément essentiel d'armes". Avec
cela, on se sent tout de suite rassuré !
Certaines munitions sont interdites à
l'importation… et à l'acquisition, bien sûr. On peut autoriser des
exceptions, à des fins de collection, par exemple, mais l'autorisation doit
être limitée dans le temps. Je pose la question : après, il faut réexporter
la "mun"… ou la rendre à l'Autorité ? (Même remarque à
propos d'armes automatiques, interdites, mais pour lesquelles on peut
obtenir une autorisation, limitée dans le temps). Je sais, je sais, c’est
l’autorisation-papier dont la durée est limitée, pas celle de garder la
mun ou la mitr, mais c’est mal écrit, comme d’habitude !
Il faut encore relever la création d'un
nouveau fichier des citoyens à qui on a confisqué ou saisi une arme… que
ce soit justifié ou non. Et quand on s'aperçoit que la saisie ne se
justifiait pas et qu'on rend l'arme (en général de mauvaise grâce), est-ce
qu'on détruit la fiche ?
Il faut aussi remarquer les facilités offertes
aux "agents de sécurité", suisses, étrangers (surtout étrangers),
diplomatiques ou de compagnies aériennes. Les mercenaires qui louent leurs
armes à des riches, des fonctionnaires politiques ou des compagnies privées
ont droit aux armes, les citoyens pas !
Enfin, on peut s'étonner de la disparition
d'une phrase qu'on trouvait un peu partout dans l'ancienne OArm. Quand on
devait remplir un formulaire, on devait le faire "entièrement et conformément
à la vérité". Cette mention n'existe plus, ce qui laisse penser que
plus personne ne s'attend à la moindre vérité de la part de quiconque.
Encore une chose : ce travail de révision
a certainement mobilisé plusieurs fonctionnaires (disons 4, au hasard, mais
vous pouvez parier que c’était plus). Ils ont travaillé là dessus
plusieurs mois (au hasard toujours, 6 mois). Ils sont bien payés… disons
une moyenne de 8'000 fr. par mois (au hasard, bien sûr). Conclusion
hasardeuse : cette révision a coûté au contribuable 192'000 fr. (sans
compter, par hasard, les factures d’experts consultés). De l’argent bien
dépensé, n’est-ce pas ?
Vive le progrès !
F.A.L. mai
2001
Des
soldats suisses armés à l'étranger
Dans
l'intérêt de QUI ?
"L'ASIN
ment quand elle prétend que des soldats suisses pourraient être tués à l'étranger.
L'UDC se trompe, quand elle craint de voir l'armée suisse perdre son âme à
l'étranger". C'est ce que nous disent les conseillers fédéraux Schmid
et Deiss, qui lancent la campagne pour envoyer des soldats suisses armés à
l'étranger.
Mais
qui sont les menteurs ? Ceux qui affirment que participer aux opérations de
l'ONUTAN (je n'ai pas pu résister, tant on voit aujourd'hui l'OTAN devenir le
bras armé d'une forme de l'ONU) - armés ou pas - risque de faire des morts ?
Ou ceux qui prétendent que "les deux référendums remettent en question
toute la politique de sécurité" - citation de M. Samuel Schmid, qui prétend
donc que l'exercice d'un droit politique est préjudiciable ?
Puisqu'on
en est aux extrapolations osées, compte tenu des déclarations fracassantes
de M. Joseph Deiss en Israël ces derniers jours, on pourrait très bien
imaginer des soldats suisses envoyés en Palestine, pour s'opposer à l'armée
israélienne et protéger les tireurs de l'OLP, par exemple !
Mais
c'est un devoir de solidarité internationale, que de participer au maintien
de la paix dans le monde, ajoutent ces Messieurs, sans rire. Réfléchissons
un tout petit instant. Quand et où la communauté internationale s'inquiète-t-elle
du maintien de la paix ? En ex-Yougoslavie, quand les Arabes producteurs de pétrole
réclament une protection pour les musulmans de Bosnie ou du Kosovo, au Koweït,
quand un mégalomane menace la sécurité des puits, au Congo, démocratique
ou pas, quand les compagnies minières crient "au secours", en
Somalie, quand un président américain a besoin de se refaire une image
facilement (Caramba, encore raté : ces va-nu-pieds affamés et drogués sont
même capables de flanquer une tannée aux Rangers !)
Et
quand cette même communauté internationale devient-elle aussi sourde
qu'aveugle ? Pendant quarante ans, alors que les pays baltes hurlaient leur détresse,
quand l'Union soviétique les avaient envahis, depuis cinquante ans, que la
Chine a envahi le Tibet, massacre, pille et pratique un véritable génocide
culturel, depuis vingt ou trente ans que le gouvernement islamique soudanais
(encore un copain des producteurs d'or noir) persécute les chrétiens sans même
s'en cacher, quand l'opération de police russe en Tchétchénie tourne à la
farce sanglante incontrôlable… et on pourrait continuer, car après tout,
les pays énumérés sont membres de cette ONU à laquelle on voudrait nous
voir adhérer, pour mieux promouvoir la paix !
Et le
discours hypocrite de Ces Messieurs continue : "Rendez-vous compte, nos
soldats désarmés doivent se faire protéger par des Autrichiens, quelle
honte !" Mais ces soldats de la Swisscoy ONT des armes, des pistolets et
des fusils. Ils pourraient même, si le Conseil fédéral le voulait, avoir un
ou deux chars Léopard, sans qu'on ait besoin de voter. Alors, des armes pour
la défense personnelle ? On se paye notre tête… d'autant que "dès
que ça va mal, on les retire de là", comme on l'a fait aux premiers
coups de feu en ex-République yougoslave de Macédoine. "Y a pas de
honte à ça". (Les deux premières citations de ce paragraphe sont de
Samuel Schmid, la troisième une chanson)
Enfin,
un dernier argument me conforte dans mes idées : ceux qui veulent absolument
envoyer des Rambos suisses dans le vaste monde sont les mêmes que ceux qui réclament
restriction sur restriction pour notre armée, jusqu'au jour - quand elle sera
vraiment devenue ectoplasmique - où on pourra vraiment dire qu'elle n'a plus
de raison d'être. On a même entendu un des pères fondateurs du Groupement
pour une Suisse sans armée (GSsA) déclarer d'un ton pénétré que l'Humanité
nous imposait d'envoyer des porteurs de fusils dans les rangs de l'ONUSTAN
(pardon : le "S" est venu tout seul en pensant à tous ces pays
charmants pour lesquels se prépare notre belle jeunesse).
Dès
lors, la question est simple : Joseph Deiss, Samuel Schmid… et vous tous les
politiciens au regard si franc, pour qui travaillez-vous ? Pour Georges W.
Bush, pour les pétroliers ou pour vous-mêmes Je ne crois plus que vous
travaillez pour le peuple suisse.
F.A.L.
Avril 2001
Trois
soldats suisses
Le 10
juin prochain, nous devrons voter pour décider si nous voulons ou non envoyer
des soldats suisses armés à l'étranger. Pour moi, la question est mal posée,
mais, puisque c'est l'occasion de se manifester, acceptons-la. Je ne pense pas
qu'il faille envoyer des soldats suisses à l'étranger. Point.
Mais
si on le fait tout de même, alors, qu'ils soient armés, SVP. "Un soldat
sans son fusil, ça ressemble à quoi ?" demandait le colonel Chavaillaz,
commandant de l'Ecole de recrues de troupe de chars, en été 1969. "A un
officier", avait répondu la recrue affolée. Plus sérieusement, plus
dramatiquement, selon moi : "à un soldat mort !"
Le
peuple suisse acceptera donc sans doute d'armer ses soldats à l'étranger,
dans le but - louable - de leur permettre de se défendre quand leurs missions
de paix deviennent des cauchemars de guerre.
Mais
il faut tenter de comprendre l'implication de cette démarche… et
vraisemblablement la raison - mal exprimée à mon avis - du refus de l'UDC
(Union Démocratique du Centre) et de l'ASIN (Association pour une Suisse Indépendante
et Neutre). L'opposition du GSsA, le Groupement pour une Suisse sans Armée, a
sans aucun doute d'autres motivations !
L'armée
suisse que nous avons connue jusqu'ici était une armée de milice, une armée
populaire, formée par les gens du peuple et au service du peuple. Ce n'est
pas un slogan maoïste, rassurez-vous ! La mission du soldat suisse était
simple : défendre son pays, mourir s'il le fallait pour le protéger (et si
possible faire plutôt mourir les pauvres c. d'en face, comme disait le général
Patton). Défendre son pays, sa famille, sa terre… et par-dessus tout, sa
liberté !
Le
soldat suisse était toujours le fils d'une mère suisse, le frère d'une
femme suisse, le mari d'une épouse suisse, le père d'une fille suisse.
Autant dire qu'aucune d'entre elles ne craignait le retour de ce guerrier,
comme voudraient nous le faire croire… non pire, nous le faire assimiler,
certains gauchistes que j'ai honte de voir sous le même uniforme.
Le
soldat suisse était une émanation du peuple suisse et - à l'exception d'une
bavure notoire et terrible (Genève 1936) - il ne pouvait être utilisé
contre le peuple suisse… puis qu'il était le peuple suisse.
Aujourd'hui,
avec les nouveaux militaires chargés de missions de maintien de la paix à l'étranger,
nous voyons l'apparition d'une nouvelle sorte de soldats suisses : les
professionnels ! Je sais, nous en avons déjà quelques-uns uns, les
instructeurs notamment et quelques gardes-frontières. Mais une armée qui se
professionnalise de plus en plus (et nous avons déjà entendu des voix, parmi
les gauchistes précités, qui réclamaient cette armée professionnelle, plus
efficace, moins chère peut-être, moins gloutonne du temps de notre jeunesse,
qui n'en a rien à foutre de servir), une armée qui se professionnalise de
plus en plus change fondamentalement de visage. Le soldat professionnel peut
avoir une mère, une sœur, une épouse ou une fille, il n'est plus le peuple
en arme; il ne met pas sa vie en jeu pour la vie et la liberté de son pays et
des siens. Le soldat professionnel est un instrument au service de l'Etat…
pire encore, du gouvernement.
En
conséquence - et comme on le voit dans de trop nombreux pays - le soldat
professionnel est quelqu'un dont on peut avoir peur et les gauchistes ont
alors raison (Titres dans les médias : "en xxx c'est l'armée qui
commande"… "Les militaires et les paramilitaires tuent des
paysans"… etc.)
Personnellement,
je ne voudrais pas voir des soldats professionnels arpenter les rues de mon
village et me faire descendre du trottoir, sous prétexte qu'ils sont armés
et moi pas (et le législateur y a veillé). Ce genre de situation, je l'ai vécue
à l'étranger, mais c'était à l'étranger et je n'y avais aucune
responsabilité. Ici, chez moi, oui, j'en ai une !
Reste
un troisième type de soldat que le monde moderne voudrait oublier : le
mercenaire. Bouh, quel vilain mot, me dira-t-on. Pourquoi ? La différence
entre le mercenaire et le soldat professionnel, c'est que l'un se bat pour un
pays étranger- ou une organisation étrangère (voire supranationale,
pourquoi pas ?); l'autre reste au service du gouvernement de son propre pays.
Depuis
les guerres de décolonisation, les mercenaires ont pris une mauvaise presse,
comme on dit. Ils sont mal vus, pour avoir trop souvent servi (à perte du
point de vue financier) dans le camp que ne défendaient pas les progressistes
du moment.
Il en
reste cependant une poignée qui gardent l'estime de tous (et encore, même là,
on voit des tentatives de salir, au nom du triomphal progrès humain !): ce
sont les mercenaires suisses gardes du Vatican. Des gardes dont on voit
surtout le côté folklorique, la hallebarde et l'uniforme vieillot, mais qui
n'en sont pas moins entraînés aux méthodes de combat les plus modernes et
qui représentent une force militaire qu'on aurait tort de mépriser.
Dans
la situation actuelle, autant je m'opposerai toujours à la
professionnalisation de l'armée suisse, autant j'accueillerais avec
bienveillance la création d'un corps suisse de mercenaires au service de la
paix. Prenant leurs ordres des Nations unies (avec le contrôle de Berne), ils
pourraient servir à garantir dans des lieux troublés les quelques moments de
non-guerre dont on a parfois besoin pour chercher à faire la paix.
L'idée
n'est d'ailleurs pas de moi, mais de Tom Clancy, le romancier américain, qui
avait imaginé, dans un livre récent, un corps de gardes suisses patrouillant
à Jerusalem, pour empêcher Arabes et Juifs de s'entr'égorger. Ces
mercenaires-là, je verrais volontiers mon gouvernement les utiliser pour
montrer que la Suisse, dans le monde, se préoccupe aussi de la paix de ses
voisins (et on essaye de ne pas penser à l'OTAN, à l'Europe et à leurs
conceptions de ce que doit être la paix chez les voisins !).
En résumé,
dans mon esprit :
F.A.L.
mars 2001
Interdit
? A voir !
|
"Porter un poignard ? Mais c'est interdit
!" Pour un policier vaudois, c'est évident. La loi fédérale
sur les armes (LArm) interdit dans son article 5, le port des armes
mentionnées à l’article 4, 1er alinéa, lettre c… c'est-à-dire
" les poignards et couteaux à lame pivotante, tombante ou
escamotable, à cran d’arrêt, à ressort ou autres, dont le mécanisme
d’ouverture peut être actionné d’une seule main". |
Et dans l'ordonnance d'application (OArm), à
l'article 8, on trouve la définition légale du poignard :
"Sont considérés comme des poignards les
objets semblables à des couteaux dont la partie de la lame qui sort du manche
mesure moins de 30 cm et dont la lame est :
a. symétrique, entièrement aiguisée ou
partiellement aiguisée; ou |
b. asymétrique et munie d'un faux tranchant ou
d'une partie dorsale à scie, à croc ou à dentelure". |
Le seul problème, c'est que la plupart des
pandores vaudois, aux lettres a et b, ne lisent que les 1ers mots :
a. "symétrique", |
b. "asymétrique" |
Et donc, à l'évidence, le port des poignards
est interdit… même si leur lame asymétrique ne présente ni "faux
tranchant", ni "partie dorsale à scie, à croc ou à
dentelure".
Et je n'insiste pas sur les "couteaux à
lame pivotante, tombante ou escamotable, à cran d’arrêt, à ressort ou
autres, dont le mécanisme d’ouverture peut être actionné d’une seule
main" (pour autant que la lame fasse plus de 9 cm). Pour un gendarme,
l'interdiction s'étend naturellement au "terrible" Spyderco de si méchante
allure.
Pourtant, dans tous les dictionnaires que j'ai
consultés, un "mécanisme" est un ensemble de pièces, jamais un
trou dans une lame !
|
Entendu un jour, en faisant la queue à l'arsenal
de Morges, pour acheter des mousquetons (la personne qui parlait ne
pouvait cacher son état de policier) : "T'as vu dans le journal
? On a bien travaillé, en confisquant ces armes dont la détention
est interdite" |
Je n'ai pas pu m'empêcher d'intervenir dans la
discussion : "Mais, vous savez que la "détention", ça
n'existe pas dans la loi ?
- hein ?
- eh oui, relisez le texte…"Art. 5 Actes
prohibés en relation avec des armes : 1 Sont interdits l’acquisition, le
port, le courtage et l’importation… " ni dans la loi fédérale sur
les armes, ni dans l'ordonnance d'application, on ne trouve jamais la notion
de "détention".. On peut interdire
1. l'achat, |
2. le port, |
3. l'importation, |
4.l'exportation, |
5. le transit, |
6.le courtage, |
7. l'utilisation |
8. ou encore la transformation (encore que...) |
mais jamais la DETENTION !"
Et ce brave policier (genevois, je crois… et
brave certainement, puisqu'il voulait acquérir une belle arme) a continué
d'attendre son tour, pour pouvoir acheter son mousqueton 31.
|
Récemment, le canton de Genève a déposé une
initiative cantonale, demandant la révision de la loi fédérale,
pour permettre aux cantons d'adopter des mesures cantonales plus
restrictives, notamment en matière de vente entre particuliers. |
Le canton de Vaud n'a pas demandé
l'autorisation : dans sa loi d'application cantonale de la loi fédérale, du
5 septembre 2000, "Liberté et Patrie" impose, de son propre chef,
en violation avec le droit élémentaire (le fédéral prime sur le cantonal),
des restrictions, notamment dans le domaine des ventes entre particuliers
(attendez la prochaine révision… c'est à ce tournant là qu'on nous attend
!)
Et hop, Messieurs des Autorités, ne vous gênez
pas… qu'importent les droits des citoyens, tant que vous pouvez "contrôler",
"imposer"… et remarquez-le, en admettant ouvertement que ça ne
sert à rien sur le plan de la sécurité publique !
Trois exemples, qui montrent que de plus en
plus, les droits des citoyens ne représentent plus grand chose pour ceux qui
"dirigent" (il faudrait dire "règnent" ?)
- on
confisque un objet pour un "port prohibé" imaginaire, |
- on
interdit la détention Sans la moindre base légale, |
- on ajoute
des règles qui ne se trouvent pas dans le livret d'origine
(remarquez, on prévient les joueurs, mais sans leur laisser le choix
!) |
Trois exemples qui montrent que le citoyen
suisse n'est plus… place, s'il vous plaît, au "sujet" européen !
Mais, me direz-vous, "que faire ?"
C'est simple : il faut, en tous temps, en
toutes circonstances, réclamer la stricte application du droit. Il ne faut
jamais laisser un policier se permettre un abus, sous prétexte qu'il porte un
uniforme (et - légalement - une arme), ne jamais accepter les ukases de
"gouvernants" plus préoccupés de leur gloire européenne que du
bien être de ceux au service desquels ils ont juré de se mettre.
Même si le mal a frappé là aussi, il reste
des juges honnêtes et, selon la Constitution fédérale" qu'on me
faisait lire autrefois (la nouvelle, je ne sais pas), en cas d'injustice ou de
déni de justice, nous devons épuiser toutes les voies de recours, avant de
prendre les armes pour faire valoir nos droits !
F.A.L. février
2001
Un
peu libre, un peu vierge
Le 1er janvier 1999, le gouvernement
de mon pays a décidé de me priver d'une de mes libertés fondamentales… au
nom de la sacro-sainte sécurité publique :
Depuis mon âge adulte, je porte une arme.
Quand ce même gouvernement (en réalité celui de leurs prédécesseurs) m'a
confié un fusil, pour défendre la patrie, on a insisté sur l'honneur qu'il
y avait à porter les armes, en tant que citoyen libre, prêt à tout pour défendre
cette liberté et ce pays. Dans mes jeunes années, les officiers insistaient
même pour me faire porter une baïonnette, quand j'étais en congé de l'armée
: c'était le "signe" du citoyen libre.
Trente ans plus tard, on me jette à la figure
qu'on ne peut me faire confiance, que la "sécurité publique" (qui
a remplacé la liberté dans le cœur des hommes) exige que nous soyons tous désarmés.
En cas de problème, l'Etat est là pour nous protéger, pour nous
"apporter les garanties nécessaires", pour faire, à notre place…
Mais la liberté est-elle quelque chose de négociable
? Peut-elle être mesurée, dosée, adaptée aux besoins du moment ?
Si ce qu'on m'a appris a le moindre sens, la réponse
est : NON !
LA liberté ou LES libertés, c'est une notion
qui touche au fondamental (un terme très volontiers utilisé par nos
politiciens de choc), c'est à dire quelque chose qui sous-tend tout l'édifice,
quelque chose dont la moindre altération met en danger tout le reste.
Et d'ailleurs : moi, homme libre, citoyen, honnête,
reconnu comme tel par mes pairs, on me dit aujourd'hui que cette liberté pour
laquelle sont morts mes aïeux, cette liberté dont on m'a dit dans ma
jeunesse qu'un jour, j'aurais peut-être à mourir pour elle, cette liberté
doit maintenant s'effacer devant une certaine "sécurité" publique
(dont personne ne parvient d'ailleurs à me convaincre… surtout pas
statistiques à l'appui), moi, homme libre, etc., j'en reste à quelques définitions
simples :
Aussi quand des représentants du gouvernement
de mon pays décident de restreindre la liberté, au nom de la sécurité
publique, je ne peux accepter. A mes yeux, selon ce que mes maîtres (qui étaient
aussi les leurs, m'a-t-on dit) m'ont appris, ce sont des traîtres.
Grave accusation, mais inévitable :
Qu'est-ce que le gouvernement, l'Etat, les
Autorités… quel que soit le nom qu'on accorde à cette entité ?
Il s'agit d'un groupe de personnes (certaines
engagées sur la base d'un contrat, comme les fonctionnaires, d'autres élues,
comme les politiciens) qui se sont mises au service du public. "Autorité",
"dirigeants", "responsables" sont des mots à bannir du
dictionnaire politique. Les membres du gouvernement ne sont que des commis à
notre solde (et à qui je ne fais confiance que tant que je peux les
surveiller !).
Au moment où ils commencent à éprouver des
aspirations de puissance, ils commencent à trahir leur mandat ! Au moment où
ils commencent à éprouver des aspirations de puissance, ils ne sont plus des
"grands commis du peuple", mais des despotes agissant pour leur
compte.
Et quand ils décident que moi, citoyen libre,
moi qui suis, avec mes 5 millions de pairs, l'essence de ce pays, je ne suis
plus digne de confiance et qu'il faut me retirer mes armes, je m'estime en
droit de les accuser de TRAHISON.
Ce qu'ils cherchent, en fait (et c'est écrit
en toutes lettres dans plusieurs textes officiels), c'est monopoliser la force
entre les mains de l'ETAT… l'Etat, conçu non en tant qu'émanation du
peuple, mais comme une entité dirigeante, qui doit se protéger du peuple !
Au premier abord, pourtant, les préoccupations
modernes semblent tout à fait justifiées :
On pourrait allonger la liste. Les arguments
"humanitaires" ne manquent pas :
Ergo : les restrictions
"raisonnables" sont amplement justifiées.
Mais, le sont-elles ?
Nous parlons ici de "libertés
fondamentales"…
De celles que les hommes - dans leur arrogance
décidant de faire "acte divin" (que l'on croie en Dieu ou non) -
ont décrétées (à Paris au temps de la révolution, puis à New-York au
moment de la fondation des Nations unies).
Nous parlons de la Charte des droits de
l'homme, un texte qualifié non de mondial, mais "d'universel".
Les "LIBERTES" sont considérées
comme des blocs fondamentaux sur lesquels reposent non seulement notre société
moderne, mais toute organisation digne de l'attribut "d'humaine".
Liberté de vivre, de ne dépendre que de soi (et non d'un "suzerain quelconque), liberté de se nourrir, d'aimer, de se reproduire….
LIBERTE
D'ETRE LIBRE !
Et cette dernière liberté, quand j'étais
gamin, on m'a appris que c'était la première de toutes… que sans elle,
aucune autre n'existait… que c'était pour celle-là que tant de mes pères
étaient morts et que moi aussi je devrais peut-être un jour mettre ma vie en
jeu.
Et aujourd'hui, plus de trente ans après mes
vingt ans, on vient me dire : "mais non, tu n'as rien compris, ce que tu
devais protéger, c'était ton droit au "Macdo", c'était
l'assurance que la TV serait toujours accessible, même les jours d'orage, c'était
la certitude que d'autres, plus qualifiés, plus importants, veillaient sur
ton sort et sur celui de tous ceux qu'on bombarde, qu'on tue, qu'on viole au
nom du profit (et je n'y mets aucun sens de politique partisane : vous
choisissez vous-mêmes les victimes désignées)."
Navré, je ne marche pas : "l'honneur d'un
soldat, c'est de refuser le déshonneur", a écrit un légionnaire (que
j'aurais aimé connaître). Mon honneur a moi, c'est de refuser qu'on me
prenne, moi et surtout mes enfants, pour un SUJET, au lieu d'un citoyen. On
m'a dit, il y a trente (et quelques) années, que je devais être prêt à
mourir pour cette notion. Le "déprogrammateur" a mal fait son
travail : j'y crois encore !
On essaye de me convaincre aujourd'hui que je
suis encore "un peu" libre. Pour moi, c'est comme de dire à une
jeune fille qu'elle est encore "un peu" vierge !
F.A.L. Février 2001
La
stupidité ordinaire et politique
Les
lois sur les armes représentent (forcément) des monuments de stupidité. Un
exemple, cette notion selon laquelle il faut "donner sa chance à son
adversaire " ! Car c’est bien ce qui ressort des débats aux
chambres, à l’époque de l’adoption de la loi fédérale. Les députés
sont tombés d’accord pour mettre hors la loi les systèmes de visée laser,
"qui donneraient un avantage à celui qui en est équipé ".
La
question de savoir si un laser représente réellement un avantage sur une
arme de défense peut se discuter. Mais, si c’était vraiment le cas, je ne
comprends vraiment pas pourquoi nos élus ont absolument tenu à en priver les
honnêtes citoyens. Parce que - par principe - ce sont les gens honnêtes, qui
renonceront à équiper leurs armes de ces systèmes terrifiants... les
"méchants " n’auront sûrement pas ce scrupule. On a donc délibérément
voulu diminuer l’avantage des "gentils ".
A
l’évidence, aucun député n’a seulement pensé à cet aspect, persuadés
qu’ils étaient tous "d'écrire l’histoire ". Il s’agit
simplement d’un bel exemple de bêtise politique appliquée.
Un
autre exemple ? En 1978, le canton de Vaud rénovait sa loi sur les armes
et les députés vaudois, comme un seul homme, décidaient de soumettre à
permis l’achat de fusils à pompe (une disposition d’ailleurs reprise
vingt ans plus tard au niveau fédéral). De nouveau, les dignes représentants
du peuple avaient décelé l’exceptionnelle dangerosité de ce genre
d’arme. Chacun sait que tout fusil de chasse muni de ce système de répétition
devient un engin tellement plus destructeur. Un député (de droite et tireur
à 300 m.) m’avait même confié à l’époque que la police leur avait
fait une démonstration à 5 m. sur un mannequin. Et il avait été convaincu
que cette arme mythique était réellement plus terrible qu’un fusil
d’assaut !
On
continue : en France - avec toujours les fameux fusils à pompe - l'Autorité
(ne jamais oublier la majuscule à "Autorité") a décidé de
reclasser ces armes en 4e catégorie (armes de défense, soumises
à autorisation préfectorale). Les Français ont dû déclarer ces armes,
achetées jusque là légalement, sans formalité. Et, comme l'Autorité
(ministérielle) a recommandé aux préfecture de refuser les autorisations de
conserver… On imagine la réaction de nos amis français. Le plus drôle, si
j'ai bien compris, c'est que les fusils de chasse à répétition manuelle
sont désormais inaccessibles en France, mais que les fusils semi-automatiques
restent tout à fait légaux et accessibles à tous, sans ennuyer les préfets
avec des questions stupides !
Et
encore un peu de stupidité politique appliquée : aux Etats-Unis, le fait
pour un fusil d’être muni d’un cache-flamme peut classer l’arme dans la
catégorie des "assault rifles ", brrr... terrible, mortel !
Mais la même arme, équipée d’un frein de bouche, reste parfaitement légale,
honnête… presque inoffensive, quoi ! Que la pièce en question soit
exactement la même n’a jamais effleuré le législateur. C’est
l’appellation qui compte !
En
Italie, un pistolet en 9 mm Parabellum est totalement interdit… en 9x21 (le
même calibre en un peu plus puissant), elle peut être obtenue par un tireur
licencié, fiché, contrôlé. Question: si ce tireur avait une arme en 9 mm
Parabellum, serait-il moins licencié, fiché, contrôlé ? Ce qui semble sûr,
dans l'esprit du législateur, c'est qu'il serait tellement plus dangereux !
L'Espagne
- selon ce qu'on m'a dit - connaît la loi sur les armes la plus libérale
d'Europe : à peu près tout est autorisé. Mais le règlement d'application
de cette même loi vient - heureusement - apporter la correction : dans les
faits, tout est interdit !
La
constitution de la défunte Union soviétique garantissait à tous citoyens le
droit de porter librement les armes. Ouais… Remarquez, la loi suisse sur les
armes le garantit aussi !
Et,
alors que j'écris ces lignes, la Radio Suisse Romande distille un débat bien
huilé, dans lequel (malgré le méchant de l'ASIN de service) on démontre
qu'il faut envoyer à l'étranger des soldats suisses… et que ceux-ci
doivent absolument être armés, pour leur défense. J'approuve d'ailleurs
entièrement cette idée: être armé pour sa défense, qu'on soit militaire
ou civil, bien sûr, pas l'envoi de soldats suisses "au casse-pipe",
comme le disait avec enthousiasme le journaliste. Pour moi le seul
"casse-pipe" auquel un soldat suisse devrait éventuellement aller,
c'est celui qui l'obligerait à défendre son pays, sa famille, sa vie. Les
autres occasions de risquer la vie de citoyens suisses ne peuvent avoir que
deux raisons:
le plaisir de quelques
aventuriers (que je comprends tout à fait d'ailleurs)
et celui des mêmes
politiciens qui votent les lois sur les armes (et ceux là, leur plaisir
me donne la nausée).
Va
comprendre…
F.A.L.
Janvier 2001