2004
De quoi j’me mêle ?
Un information de prese nous apprend que le
commissaire européen à l'industrie et aux entreprises, Gunter Verheugen, a
lancé, jeudi 30 décembre, une mise en garde au conseiller fédéral Christoph
Blocher. Interrogé par la radio alémanique DRS, il a déclaré que les
relations entre la Suisse et l'Union européenne pourraient se détériorer si
au niveau gouvernemental, on continuait "à casser du sucre sur le dos de
l'UE", ajoutant que cette remarque ne visait qu'une personne.
Gunter Verheugen a également rappelé que les Etats membres de l'UE n'apprécieront
peut-être bientôt plus que la Suisse emprunte son propre chemin avec des
accords bilatéraux.
Monsieur Gunter Vermachin, de quoi j’me mêle ?
Nous ne vous disons pas comment régler vos affaires avec vos industries, vos
entreprises, vos nouveaux Européens. Fichez-nous la paix avec notre liberté !
Vos propos frisent l’insulte à l’encontre d’un dirigeant de notre pays.
La manière dont vous nous menacez ("les membres de l’UE n’apprécient
pas l’attitude de la Suisse"… autrement dit du peuple suisse).
Alors, Monsieur Gunchose Vertruc, sachez que les Suisses vont, une fois de plus
manifester leur indépendance. Qu'ils votent ou non pour Schengen, les Suisses
le feront par choix et pas pour obéir aux menaces d'un commissaire européen,
dont la légitimité démocratique peut se discuter.
F.A.L. 31 décembre 2004
Pour demander des formulaires de signatures pour
le référendum contre Schengen :
http://www.schengen-nein.ch/fr/download/041221unterschrift.pdf
Schengen : quelques informations de fin d’année
Les opposants à Schengen/Dublin et à
l'extension de la libre circulation ont jusqu'au 31 mars pour récolter les
50’000 signatures nécessaires pour le référendum. L'UDC, l'ASIN et les Démocrates
suisses se sont lancés dans la bataille.
Le délai référendaire, annoncé vendredi dernier par le Conseil fédéral, a
été publié mardi 21 décembre dans la «Feuille
fédérale». La votation populaire devrait avoir lieu le 5 juin déjà.
Pas de comité référendaire rose-vert
Le camp rose-vert ne créera pas de comité référendaire contre l'accord
Schengen/Dublin sur la sécurité et l'asile. Mais si ce volet des bilatérales
bis est soumis à votation, les sceptiques au sein des Verts informeront de manière
critique, annoncent-ils, mercredi 22 décembre..
Schengen apporte selon eux un système de surveillance qui soulève les plus
grands doutes concernant la protection des données. Quant à l'accord de Dublin
sur l'asile, il entraîne de nouveaux durcissements pour les requérants,
estiment-ils.
La majorité des Verts a adopté un «oui» critique à Schengen/Dublin. Le
refus de l'accord par les personnes critiques entraînera sans doute des
querelles au sein du parti.
Pas d’adhésion à l’horizon
L'entrée de la Suisse dans l'UE n'est pas un "sujet à l'ordre du
jour", a déclaré, dimanche 26 décembre, Pierre Mirabaud, le président
de l'Association suisse des banquiers, dans une interview publiée par
l'hebdomadaire SonntagsZeitung. Il a ajouté qu'avec les accords bilatéraux II,
"un modus vivendi a été trouvé".
La Suisse est le deuxième partenaire commercial de l'Union européenne, derrière
les Etats-Unis, mais devant le Japon.
Le Conseil fédéral uni
Selon Pascal Couchepin, lundi 27 décembre, «l'ensemble du Conseil fédéral»
va oeuvrer l'an prochain pour l'accord de Schengen/Dublin et l'extension de la
libre circulation des personnes.
En revanche, il a confirmé la suppression par le Conseil fédéral de son
intention d’adhésion à l'Union européenne. Le conseiller fédéral radical
estime qu'il aurait été irréaliste de croire qu'on peut discuter aujourd'hui
de l'adhésion de la Suisse. Ce n'est pas encore le moment, d'un point de vue
politique, pour la faire passer auprès du peuple. «Je ne crois pas que la
Suisse adhérera à l'UE avant que les problèmes avec la Turquie ne soient réglés»,
a-t-il dit.
Rien à ajouter à tout cela, sinon pour souhaiter à tous
une excellente année 2005… avec ou sans Schengen !
F.A.L. 28.12.2004
Et maintenant ?
Ce vendredi, en votations finales, les Chambres ont approuvé
Schengen. A part la proposition Stähelin, d’exempter les tireurs, les
chasseurs et les collectionneurs d’annoncer un motif, pour l’achat d’une
arme, le projet du Conseil fédéral a été accepté sans retouche.
Les tireurs s’annoncent satisfaits (voir le dernier article dans Tir Suisse
– en allemand) et ne soutiendront pas – officiellement – le référendum.
Les milieux des chasseurs se font plutôt discrets, ces temps-ci et les
collectionneurs ne semblent pas avoir encore décidé de quelle manière ils
vont envisager de décider de réagir.
Pourtant, malgré tous les sourires et les caresses dans le sens du poil
("Voyez ce que nous avons fait pour vous, voyez à quel point nous avons désamorcé
Schengen, pour l’helvétiser"), il faut soutenir le référendum
C’est vrai (il faut le reconnaître) que Berne a fait des efforts : sur le
plan des armes militaires, de la déclaration, même de l’héritage (un seul
permis quel que soit le nombre d’armes), sur le plan du contrôle de la détention
(tout ce qui a été acquis légalement est légal).
Nous devons soutenir le référendum pour trois raisons principales :
1. Les restrictions à notre liberté restent inadmissibles
Prenons le seul exemple du permis entre particuliers. Nous savons tous que
le seul effet de cette mesure sera de générer un extraordinaire marché noir,
dans un pays qui connaissait peu ce phénomène. En effet, qui acceptera de
payer 70 fr. (20 fr. d’extrait de casier judiciaire, plus 50 fr. de permis) et
d’attendre, des jours, voire des semaines, pour acheter à une connaissance un
pistolet à moins de 100 fr. ? Nous aurions peut-être accepté de le déclarer…
nous ne nous donnerons certainement pas la peine de remplir toutes les formalités
euro-onusiennes, pour ce petit 6.35, qui vient d’émerger d’une table de
nuit bourgeoise. De même, qui se souciera de courir le risque d’un refus –
et donc de démarches longues et éventuellement chères – pour acquérir un
engin accompagné « d’accessoires ». Tant qu’à lâcher un billet de plus,
il ira plus facilement au vendeur qu’à l’autorité !
2. Schengen évolue
On nous demande d’accepter Schengen tel qu’il est aujourd’hui. Mais on
se garde bien de rappeler que Schengen… et surtout la Directive 91/477/CEE,
qui régit le droit des armes n’ont rien d’éternels. Nous savons que la
Directive est déjà en discussion à Bruxelles, en vue de sa révision dans un
sens plus onu-compatible. Donc, quand nous aurons accepté de nous soumettre à
l’ordre européen, on viendra nous dire (pas tout de suite : dans quelques années
seulement, le temps de nous laisser digérer la couleuvre), que la Directive a
changé et que notre droit doit donc encore s’adapter aux nouvelles
restrictions… puis à d’autres nouvelles restrictions… puis aux
interdictions.
Les eurofondus ont raison de dire qu’en dehors de l’Europe, nous n’avons
pas de possibilité pour influer sur les décisions. C’est à Bruxelles que se
fera désormais le droit des armes suisse. Et si nous entrons dans l’Europe,
il se fera aussi à Bruxelles et nous n’aurons rien à dire de plus, car seuls
nos "représentants" euroconvaincus (j’hésite sur les parties de ce
mot à enlever : vaincus ou … ?)- qui représentent tout ce qu’on veut sauf
nous – auront droit à la parole. Schengen accepté, la Suisse, européenne ou
pas, suivra le droit écrit par nos grands voisins.
3. La voix de la minorité
C'est vrai que le référendum contre Schengen a peu de chances d'aboutir.
Mais une des particularités du système politique suisse est la manière dont
on tient compte de la minorité : en fonction de son degré de résistance, on
lui accordera plus ou moins de concessions.
Si nous laissons aller, nous n’obtiendrons rien d’autre que ce que les
vainqueurs voudront bien accorder aux atavismes que nous sommes, selon le mot
d’un ancien conseiller fédéral (atavisme = réapparition, chez un sujet, de
certains caractères ancestraux disparus depuis une ou plusieurs générations
– le mot était d’Arnold Koller lors de l’adoption de la loi fédérale
actuelle).
En revanche, si nous nous battons jusqu’au bout, nous montrerons à nos
adversaires que nous représentons une force avec laquelle il faut compter. Et
notre avis pourra être pris en compte, lors des discussions sur l’ordonnance
d’application de la LArm révisée. Nous sommes en effet en discussions
constantes, pour tenter des aménagements encore possibles au niveau de
l'ordonnance… un document dont personne ne sait encore quand il sera finalisé
et quel en sera le contenu.
Nous attendons beaucoup de cette ordonnance. Mais en attendant sa publication,
la confiance ne règne pas. Trop de coups de Jarnac restent possibles (rappelez
vous l’arrêté "munitions" de Metzler)
Pour chacune de ces raisons – et pour toutes les trois – nous devons nous
battre. Seuls ceux qui tentent quelque chose ont droit au respect de leurs
opinions. Ceux qui crient au voleur et à l’assassin, après coup, alors
qu’auparavant, ils se sont contentés de se fourrer la tête sous les draps..
tout en laissant la porte ouverte, ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes
Et n’oublions pas nos propres hoplophobes
En Suisse non plus, les milieux anti-armes n’ont pas désarmé, sous prétexte
que, cette fois-ci, on ne pouvait rien ajouter ou retrancher à Schengen. Ils
ont essayé, une fois au cours des débat, de placer des restrictions sur les
carabines à plomb… pour voir, mais ils ont vite renoncé… pour cette fois.
Christoph Blocher lui-même leur a fait passer le message : "Si vous voulez
changer quelque chose à la loi sur les armes, demandez une révision". Ils
le feront, n’en doutez pas.
Pour eux, il était important de faire passer la restriction de Schengen, aussi
insuffisante soit-elle à leurs yeux. Car ils savent que d'autres viendront de
Bruxelles. Et ils ajouteront les leurs une prochaine fois… des prochaines
fois.
Demain, nous aurons en face de nous les anti-armes européens ET les nôtres. La
lutte sera encore un pu plus dure. Mais, si nous ne luttons pas, nous renonçons
à notre droit de protester contre l’injustice. Si nous résistons, nous ne
pouvons sans doute pas gagner totalement, mais nous pouvons peut-être encore
freiner, voire arrêter cette spirale (Souvenez-vous de notre victoire, en
2003).
Donc, Schengen ou pas, nous devrons continuer à nous battre.
F.A.L. Vendredi 17 décembre 2004
Vendredi 17 décembre 2004
La Suisse vendue par ses politiciens
Ce matin du vendredi 17 décembre 2004, les Chambres fédérales ont procédé aux votations finales sur les 17 objets mis sous toit au cours de la session d'hiver.
Et en particulier, le Parlement a approuvé l'accord Schengen/Dublin par 129 voix contre 60 au Conseil national et par 36 voix contre 3 au Conseil des Etats
Les politiciens s'engagent dans la campagne
A peine cet acte de trahison achevé, les mêmes politiciens, en fait les groupes parlementaires du Conseil national, ont appelé à se mobiliser contre les opposants à Schengen/Dublin et à l'extension de la libre circulation aux pays de l'Est.
L'UDC et les Démocrates suisses ont de leur côté annoncé le référendum contre ces deux textes.
Swissguns s'engage dans la campagne
Swissguns s'engage également dans la campagne : il faut signer ce référendum. Il faut voter ce référendum. C'est sans doute là notre dernière chance de conserver la Suisse telle que nous l'aimons.
F.A.L. vendredi 17 décembre 2004
Communiqué
de l'UDC
Communiqué
du PDC
Schengen est sous toit
Le Conseil des Etats a terminé ce mardi 14 décembre l'examen des Accords Bilatéraux : il s'agissait entre autres de l'accord Schengen-Dublin sur la sécurité et l'asile, de l'accord sur la fraude fiscale et de la fiscalité de l'épargne, ainsi que de l'ouverture à l'est du marché du travail. Les sénateurs ont accepté toutes les modifications proposées par le Conseil National. La libre circulation étendue aux 10 nouveaux pays membres de l'Union Européenne ne pourra pas être séparée des mesures luttant contre la sous-enchère salariale.
Dernière étape sous la coupole fédérale: le vote final des deux Chambres, prévu pour vendredi-matin.
14.12.2004
Libre circulation : référendum des Démocrates suisses
Les Démocrates suisses lanceront un référendum
contre l'élargissement de la libre circulation des personnes aux dix nouveaux
Etats membres de l'Union européenne. Leurs délégués l'ont décidé, ce
samedi à Berne, à l'unanimité.
«L'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) et la Lega nous ont déjà
assurés de leur soutien» et une quinzaine d'autres «organisations anti-UE»
devraient en faire de même.
11.12.2004
Deux tiers des citoyens suisses accepteraient Schengen
C'est un sondage publié ce vendredi qui le prétend.
Pour 46 % des personnes interrogées, les bilatérales bis sont en outre
porteuses d'avantages.
En revanche, 38 % des sondés estiment que les inconvénients sont plus
nombreux, tandis que 16 % n'ont pas d'avis à ce sujet.
Un Suisse sur quatre serait européen
Quelque 23 % des sondés se disent aujourd'hui favorables à une adhésion à
l'Union européenne.
Si le peuple devait se prononcer aujourd'hui sur l'adhésion de la Suisse à
l'Union européenne, 50 % des personnes interrogées voteraient non, 39 % pour,
alors que 11 % sont indécises.
10.12.2004
Schengen : l'UDC et l'ASIN lancent le référendum
L'UDC et l'Action pour une Suisse indépendante
et neutre confirment leur intention de lancer un référendum contre l'accord de
Schengen/Dublin. Ils entendent commencer la récolte de signatures encore avant
la fin de l'année.
Les délégués de l'UDC avaient déjà donné le feu vert à la direction du
parti cet été, au cas où le Parlement optaient pour le référendum
facultatif, ce qui est le cas.
Le comité référendaire a aussi le soutien de la Lega tessinoise. Son président,
Giuliano Bignasca, avait annoncé le 27 octobre qu'il y était favorable.
En revanche, la Fédération sportive suisse de tir ne combattra pas Schengen.
Pour son directeur Urs Weibel, il s'agit d'un bon compromis, même si les
tireurs doivent en partie faire le poing dans la poche. Cette vision n'est
cependant pas partagée par l'ensemble des tireurs.
09.12.2004
Sondage 24 H. : répondez !
Un correspondant nous signale un sondage actuellement en cours du journal 24 Heures, à propos des bilatérales. Allez le consulter et votez. Cela permetra peut-être de faire comprendre que nous existons.
http://www.24heures.ch/home/agora/index.php?Page_ID=9680
F.A.L. 10 décembre 2004
Schengen : c’est fait !
Après le Conseil des Etats, le National n’a pas eu plus de
peine à voter l’accord de Schengen, ce mercredi 8 décembre 2004. Il a pris
sa décision par 126 voix contre 58 et 5 abstentions. Radicaux et libéraux :
pas de non, 2 abstentions ; PDC, un non 2 abstentions ; PS, pas de non, une
abstention ; UDC et Lega, 4 oui et 50 non ; Verts, 1 non ; UDF, 3 oui et 2 non ;
extrême gauche, 4 non, pas de oui.
Ainsi donc, nos élus ont décidé, en leur âme et conscience, comme il est
coutume de dire. Notre problème, ce soir, pour décoder ce vote (comme celui du
Conseil des Etats la semaine dernière), c’est que nous ne disposons que des débats
finaux… ceux qui ont été tenus en assemblée plénière et qui portaient sur
"l’avenir de la Suisse dans l’Europe et le monde, etc.".
Quelques députés ont voulu nous rassurer : "vos intérêts ont été pris
en compte, ne vous inquiétez pas !" Mais nous ne savons pas comment nos
intérêts ont été pris en compte et comment les politiciens ont résolu de désamorcer
notre colère. Tout ce qu’il en reste, ce soir, c’est le
"statement" de la presse : "comme le Conseil des Etats, le
National a maintenu la fleur faite aux tireurs et aux chasseurs"… ce qui
veut tout et rien dire.
Schengen est "sous toit" aux Chambres, comme on dit en Suisse. Mais
sans connaître les adaptations de la loi sur les armes… et surtout de
l’ordonnance d’application qui l’accompagnera, nous n’avons aucun moyen
de savoir si nous avons été écoutés et compris ou si nous avons été écoutés
et entubés.
Et c’est sur ces bases là qu’on nous dit déjà : "Voyez, ce n’est
plus la peine de voter le référendum des eurocraintifs." Mouais !…
Dans le doute, Swissguns reste sur sa position : "Non à Schengen !",
tant qu’on ne nous prouve pas que nous avons été entendus, écoutés
et compris.
Messieurs les politiciens, la balle est dans votre camp. En attendant, nous préparons
l’impression des listes de signatures, qui seront disponibles, le 17 décembre
au soir.
F.A.L. 8 décembre 2004
http://www.parlament.ch/ab/frameset/f/n/4706/115594/f_n_4706_115594_115620.htm
Après les Etats, le National entre en matière sur Schengen
Comme la chambre des cantons, celle du peuple a largement
rejeté les propositions de non entrée en matière de l'UDC sur le dossier
Schengen/Dublin, mais aussi sur les accords concernant la double imposition, la
statistique et les médias.
Les modifications nécessaires de la législation fédérale sur les armes ont
été l'objet de controverses. Comme le Conseil des Etats avant lui, le Conseil
national a précisé que les tireurs sportifs, les chasseurs et les
collectionneurs d'armes ne devront pas justifier de leur acquisition. Le
rapporteur de la commission, Jacques-Simon Eggly (Lib/GE) a reconnu que le but
recherché était de "désarmer" ainsi l'opposition des milieux
concernés.
Le Conseil national se penchera ce mercredi sur la proposition de l'UDC de
soumettre l'accord de Schengen au référendum obligatoire
F.A.L. 7 décembre 2004
Pour les débats au National : http://www.admin.ch/ch/f/ff/2004/5593.pdf
Le Conseil National empoigne Schengen
Il est trop tot pour faire des analyses, sur les discussions au National , qui, dès le premier soir, semblent assez vives.
Le mieux est de vous inviter à voir par vous même :
http://www.parlament.ch/ab/frameset/f/n/4706/114840/f_n_4706_114840_114956.htm
Le Conseil des Etats donne son aval à Schengen
Les Bilatérales II sont adoptées par le Conseil
des Etats. Des huit accords, seul Schengen/Dublin a donné lieu à un véritable
débat. Les craintes sécuritaires soulevées par l'UDC n'ont toutefois pas
trouvé d'écho. Le dossier passe au Conseil national.
La participation de la Suisse à l'espace de sécurité Schengen a été approuvée
par 38 voix contre 3. Seuls deux sénateurs UDC ont dit non. Trois ont approuvé
l'accord et autant se sont abstenus. La dernière opposition est venue du démocrate-chrétien
Carlo Schmid (AI), qui voit dans Schengen l'antichambre de l'adhésion de la
Suisse à l'UE.
Après avoir vainement tenté hier de renvoyer l'accord en commission, l'UDC
n'est pas non plus parvenue à convaincre le Conseil des Etats de soumettre
Schengen au référendum obligatoire. L'accord touche à la souveraineté de la
Suisse et le peuple doit se prononcer, a pourtant argumenté, en vain,
l'Argovien Maximilian Reimann.
L'UDC, l'ASIN et la LEGA tessinoise ont d'ores et déjà annoncé leur intention
de lancer un référendum.
Swissguns soutient le référendum
En effet, nous savons que, sur le plan de la sécurité, dont se gargarisent
radicaux et libéraux, Schengen ne sert à rien. Il suffit de voir ce que cela a
donné dans les pays qui sont déjà dedans : la France, l’Italie,
l’Allemagne sont de véritables paradis sécuritaires, paraît-il ( ?).
L’Espagne, l’Italie, la Grèce, la France encore sont débarrassées des
faux réfugiés indésirables, des islamistes activistes et de toute crainte du
terrorisme.
Nous savons aussi que Schengen, c’est encore un peu de notre liberté qui fout
le camp. Notre liberté qui était jusqu’ici l’un des plus grands sujets de
fierté des Suisses. Au-delà même de la question des armes, Schengen, c’est
ce qui fait de plus en plus ressembler la Suisse aux pays qui nous entourent…
jusqu’au point où, comme le craint Carlo Schmid, il n’y aura plus aucune
raison de refuser de nous fondre dans l’Europe.
En votant pour Schengen, nos conseillers aux Etats ont préféré bombance et
franche lippée à la liberté de courir librement. Comme le chien de La
Fontaine (fable
du chien et du loup), ils ne remarquent même pas la pelade que leur fait déjà
le collier de leur maître. Et, comme un autre chien de La Fontaine (Le
chien qui lâche la proie pour l’ombre), ils n’auront sans doute « ni
l'ombre ni le corps ».
Soutenir le référendum – et le voter quand il sera temps – c’est préserver
notre liberté. Accepter Schengen, c’est espérer une sécurité et un bien être
illusoires, que veulent nous vendre des escrocs eurovendus.
Schengen : NON !
F.A.L. 2 décembre 2004
Schengen : entrée en matière aux Etats
Le Conseil des Etats est entré en matière,
mercredi 1er décembre, sur l'accord Schengen/Dublin. Par 34 voix contre 6, il a
refusé de renvoyer le dossier en commission comme le demandaient plusieurs sénateurs
UDC.
En revanche, après plus de quatre heures de débats, le Conseil des Etats n'a
toujours pas terminé l'examen de l'accord.
Trop de questions restent encore ouvertes, notamment sur la suppression des
contrôles à la frontière et leur remplacement par des contrôles volants à
l'intérieur du pays, selon l’0UDC, qui craint une dégradation de la sécurité
intérieure de la Suisse.
Cependant, pour la grande majorité des sénateurs, la participation de la
Suisse aux espaces de Schengen/Dublin permettra de mieux lutter contre la
criminalité et de décharger le système d'asile. Les frontières de la Suisse
sont déjà ouvertes, ont souligné les membres de la commission ainsi que
plusieurs sénateurs des cantons frontaliers.
Dans la loi sur les armes, la Chambre des cantons a tout de même soutenu l'idée
de faire une fleur aux chasseurs, tireurs sportifs et collectionneurs. Ces
utilisateurs et amateurs ne seront pas obligés de motiver leur demande pour
acquérir une arme.
L'examen de détail se poursuivra jeudi. Le Conseil des Etats devra notamment se
prononcer sur la motion de l’UDC Maximilian Reimann, qui veut soumettre
l'accord de Schengen/Dublin au référendum obligatoire.
Les groupes parlementaires PS, PDC et Verts disent oui
Les groupes parlementaires socialistes, démocrates
chrétiens et verts soutiennent les bilatérales II, synonymes d'ouverture à
l'Europe.
Réunis en marge de la session d'hiver des Chambres fédérales, les
parlementaires socialistes ont estimé que les accords bilatéraux bis
permettent une meilleure collaboration entre la Suisse et l'Union européenne.
A propos de Schengen, ils estiment qu'il s'agit d'un instrument efficace pour améliorer
la sécurité et lutter contre la traite des femmes et les passeurs.
F.A.L. 1er décembre 2004
Schengen : le débat est lancé !
Ce mardi 30 novembre, le Conseil des Etats a entamé l'examen
du second paquet d'accords bilatéraux avec l'Union européenne. En fin de matinée,
l’entrée en matière était acquise. Si le résultat d'ensemble des négociations
a été unanimement salué, l'examen de détail de l'accord Schengen/Dublin
promet toutefois de vives empoignades.
Comme on s’y attendait, Schengen a suscité de vives résistances, au sein de
l'UDC, mais aussi du PDC. Philipp Stahelin (PDC/TG) a soulevé la crainte que la
Suisse ne soit obligée de reprendre automatiquement toute extension future de
la législation Schengen. Pour Carlo Schmid (PDC/AI), l'adhésion à Schengen
signifie une perte inacceptable de souveraineté pour la Suisse. La suppression
des contrôles aux frontières est un prix trop élevé à payer, a renchéri
Maximilian Reimann (UDC/AG).
En fin de matinée, au moment d’entrer dans le vif du sujet, Hans Hofmann
(UDC/ZH) a demandé un renvoi à la commission avec mandat :
- de clarifier les questions encore ouvertes à la suite des discussions au
Conseil des Etats;
- de traiter ce dossier controversé avec la sérénité requise en procédure
ordinaire.
Pour l’instant, la question de l’obligatoire révision de la loi sur les
armes n’a pas été abordée. Les débats ont été ajournés jusqu’à
demain matin.
F.A.L. Novembre 2004
Quelques liens utiles :
Dossier au Parlement sur les Accords bilatéraux Suisse - UE
http://www.parlament.ch/f/homepage/do-archiv/do-archiv-bilaterale-vertraege.htm
Bureau de l'intégration DFAE/DFE
http://www.europa.admin.ch/f/index.htm
Accords bilatéraux I
http://www.europa.admin.ch/ba/f/index.htm
Accords bilatéraux II
http://www.europa.admin.ch/nbv/f/index.htm
Portail de l’Union européenne
http://europa.eu.int/index_fr.htm
Schengen : une lettre aux députés et leurs réponses
Le 24 novembre, j’ai écrit aux 20 députés vaudois, ainsi
qu’aux partis suivants : PRD, PLS, PS, PDC, Verts et UDC.
Dans ce message, je demandais à nos élus de tenir compte du point de vue des
collectionneurs d’armes, au moment de discuter aux Chambres de Schengen et de
la nécessaire adaptation de la loi fédérale sur les armes (LArm). Je
rappelais que Swissguns soutiendra le référendum, mais que dans tous les cas,
toute amélioration de la loi permettrait aux citoyens de l’accepter plus
facilement.
Je faisais également quelques propositions de modifications :
|
Toutes ces mesures ne risquent en aucun cas de mettre en péril la sécurité publique. Elles sont toutes conformes à la Directive 91/477 de l’Union européenne, que Schengen nous force à observer.
Les réponses
Parmi les réponses reçues, certaines nous permettent d’espérer la
possibilité d’ouvrir un dialogue.
Deux députés (l’UDC Guy Parmelin et le libéral Charles Favre) ont promis de
faire état de nos préoccupations devant leurs groupes. Le conseiller aux Etats
socialiste Michel Béguelin, dont le parti n’est généralement pas tendre
pour nous, suggère que le problème devrait pouvoir « se régler dans le cadre
de l’ordonnance d’exécution de la loi. » C’est vrai que cela sera la
dernière étape. Il ajoute que « L’association des collectionneurs d’armes
devrait intervenir dans ce sens auprès du Département de justice et police. »
Nous ne manquerons pas, le moment venu, de nous recommander de Monsieur Béguelin.
D’autres réponses nous laissent moins d’espoir. L’écologiste Luc
Recordon nous montre sa méfiance envers tout ce qui n’est pas l’Etat et
reconnaît implicitement que Schengen ne suffira pas à satisfaire sa soif
d’interdiction.
A suivre
D’autres réponses nous parviendrons et nous les analyserons au fur et à
mesure, en actualisant cet article.
Voici le texte de ma lettre et les réponses reçues :
- Lettre
du 24 novembre
- Réponses
reçues
F.A.L. Novembre 2004
Bourse
aux armes de Lausanne
Vendredi, samedi et dimanche, 3, 4 et 5 décembre 2004
|
Plus importante que jamais, la Bourse aux armes de Lausanne accueille cette année plus de 90 exposants. La plupart sont des professionnels, du monde entier, mais de nombreuses tables sont louées par des amateurs. Tout cela pour vendre, acheter des armes modernes ou anciennes, de chasse de collection & de sport, de la coutellerie, etc. |
Comme chaque année, la Bourse internationale aux armes de Lausanne fera place à plusieurs animations. L'édition 2004 aura le privilège d'accueillir une exposition du musée Clin d'Ailes, de Payerne, qui regroupe plusieurs avions militaires de notre pays avec munitions et matériels. En outre, une importante surface sera consacrée au Pavillon français, qui regroupera de nombreux spécialistes de la Chasse. |
|
La Déclaration
Nous tous, propriétaires d’armes, tireurs, chasseurs,
collectionneurs ou simples citoyens, nous craignons plus que tout cette idée de
déclarer nos armes. Nous avons de bonnes raisons pour cela : déclaration =
enregistrement et enregistrement = (à plus ou moins long terme) confiscation !
Tous les exemples historiques confirment ce triptyque : déclaration =
enregistrement= confiscation.
Pourtant, le Conseil fédéral semble nous proposer une voie nouvelle. Schengen
contraint le gouvernement à nous réclamer une déclaration. Berne connaît
notre sentiment (et le partage peut-être). Dans le rapport
sur la consultation, on propose ceci :
« … Il est prévu, d'une part, que ces communications aillent à un
service de communication désigné par les cantons, ceux-ci pouvant clairement
charger des institutions privées de recevoir lesdites communications (art. 11,
al. 3 et 4, en relation avec l'art. 38a, LArm) … »
La déclaration ne se ferait donc pas sur le plan fédéral, de manière
centralisée, mais resterait l’affaire des cantons, ce qui – au pire – générerait
26 fichiers plus ou moins mal fichus, au lieu d’un seul, central, bien ou mal
fait, mais catastrophique pour nous. Et surtout, les cantons pourraient confier
cette tâche à des organismes privés.
C’est là que nous devons prendre la balle au bond : nous devons assumer
la mise en place d’organismes capables de recevoir ces déclarations et de les
conserver (on oublie le mot « fichier », SVP). Peter Schmid, le président de
la FST l’écrivait récemment dans « Tir
Suisse » (je l’ai lu plusieurs fois, avant de le critiquer) :
« Nouveau est l'obligation de déclarer une arme soumise à autorisation à
une instance cantonale à désigner, en plus du contrat écrit. L'instance de déclaration
pourrait aussi être une association (la FST doit-elle s'y intéresser?). »
Peter Schmid a raison : la FST doit se charger des déclarations des tireurs.
Les associations de collectionneurs, l’ASEAA en tête, devraient prendre
celles des collectionneurs, tandis que l’ASJV (Allgemeiner Schweizerischer
Jagdschutzverband), l’organisation des chasseurs, s’occuperait de ceux-ci.
Il resterait encore les déclarations des citoyens (et étrangers habitant en
Suisse) qui possèdent des armes, sans appartenir pour autant à une des catégories
précédentes. Pour ceux-là, les cantons devraient désigner des organisations
déjà capables d’assumer la tâche (Swissguns est prêt à le faire pour la
Suisse romande).
Cette manière de faire permettrait de satisfaire aux exigences de Schengen,
sans mettre en danger la propriété des armes, dans la mesure où les «
conservateurs de déclarations » désignés restent en mesure de refuser les
pressions de l’Etat. Ce n’est que dans le cadre d’enquête de police sur
un crime grave ou à l’encontre d’une personne précise, qu’ils devraient
exhumer les renseignements fournis (selon des modalités à définir).
Cette décentralisation des « dépôts de déclarations » (toujours pas de mot
« fichier ») serait un expédient économique pour les autorités cantonales.
Elle donnerait aux propriétaires d’armes une certaine garantie contre les
abus. Et elle satisferait les Européens. Que demander de plus (dans ce domaine)
?
F.A.L. Novembre 2004
La FST se contente de peu
Dans le dernier « Schiessen-Schweiz
», « Tir-Suisse
» en français, le président de la FST, Peter Schmid, tente de défendre sa
position de soumission à Schengen. En gros, selon lui, les exigences les plus
importantes des tireurs ont été satisfaites par les dernières propositions du
gouvernement, après la consultation, et nous pouvons donc adhérer joyeusement
à Schengen. Nos droits sont suffisamment respectés pour que le soutien au référendum
probable de l’UDC et de l’ASIN soit non seulement inutile, mais « unfair »,
déloyal.
Monsieur Schmid admet qu’il reste quelques petits points désagréables,
qu’il faudra accepter :
- Schengen règlemente non seulement l’acquisition, mais également la détention
d’arme.
- Si le registre fédéral est évité, il faudra tout de même déclarer ses
armes à une instance cantonale.
- Il faudra indiquer une raison pour acquérir une arme.
Selon lui, c’est tout.
Monsieur Schmid est un homme très oublieux ou alors, il éprouve quelques
difficultés en lecture. Swissguns avait recensé une quinzaine de points
inadmissibles dans le projet initial. Après les efforts – réels, il faut le
souligner - de Berne, il
en reste tout de même encore 10 et pas 3. Notamment ceux-ci :
- Le permis d’achat entre particuliers est imposé.
- L’héritage est compromis par la nécessité d’un permis.
- Certaines munitions sont interdites, par exemples, toutes celles pour
lesquelles on ne peut pas présenter un permis d’achat pour l’arme équivalente.
- Les sociétés de tir devraient assurer un contrôle strict de la remise de
munitions.
Le permis entre particuliers
Le permis d’achat entre particuliers est une mesure que l’on nous dit
obligatoire pour se conformer à Schengen. Il serait pourtant simple de se
contenter d’une déclaration de vente. Nous savons déjà que la question de
la sécurité publique n’est pas en jeu : les abus commis actuellement, alors
qu’il n’est besoin d’aucune déclaration, sont insignifiants.
Nous savons aussi que toute restriction d'un droit, injustement ressentie, entraîne
une réaction de rejet... et donc, chez de nombreux citoyens autrement tout à
fait honnêtes, le refus de se plier aux exigences supplémentaires de l'autorité.
L’instauration du permis entre particuliers entraînera donc une extension
remarquable du marché noir. En outre, pour tous ceux qui accepteront – ou
qui seront obligés – de se plier à cette mesure, cela n’apportera que
tracasseries et frais supplémentaires. Imaginez un instant de devoir demander
un extrait de casier judiciaire à 20 fr. et un permis à 50 fr., puis
d’attendre que tout cela arrive, pour acheter un canon de 6.35 à 30 fr. !
L’héritage
La plupart d’entre nous sont très attachés à l’idée de pouvoir léguer
le patrimoine qu’ils ont amassé. Or la vision helvétique de Schengen impose
à un héritier de demander un permis, pour hériter des armes de son père. Un
permis qui peut lui être refusé, au simple motif que certaines de ces armes ne
sont peut-être plus admises par la nouvelle loi suisse.
Si nous acceptons Schengen, nous devons nous faire à l’idée que ce nous
possédons… et que nous aimons, nous ne pourrons pas le laisser à nos
enfants.
Les munitions
Non seulement le gouvernement se donne le droit d’interdire des munitions,
selon des critères farfelus (cela, ce n’est pas nouveau – révision Metzler
de février/mars 2002), mais en plus, il veut interdire aux citoyens de détenir
certaines munitions, pour le simple motif qu’ils ne possèdent pas l’arme
correspondante.
Et, pour s’assurer que personne n’oublie une cartouche au fond de sa poche,
il charge les sociétés de tir de faire la police sur les stands et de contrôler
« l’ordre des munitions ». Une mesure que la FST avait combattue, lors de la
consultation Metzler de 2002, mais que Monsieur Schmid oublie tout simplement
aujourd’hui.
Ces quelques points sont d’une certaine importance. Ils sont pourtant
totalement ignorés par le président de la FST, si content qu’on lui donne
une « carte d’arme européenne », pour le mousqueton que la France et
l’Allemagne lui interdiront tout de même d’importer.
Et l’avenir ?
Et puis, Monsieur Schmid oublie le point le plus important : accepter
Schengen aujourd’hui, c’est l’accepter demain également. Et on sait que
les Européens sont déjà au travail pour modifier leurs lois sur les armes. Le
but officiellement déclaré de l’Union étant d’interdire la possession
d’armes par des privés. Quand les lois européennes changeront, il faudra
changer les nôtres aussi. Et, ce jour-là, quand les tireurs viendront pleurer
la mise à ban de leurs armes, il n’y aura plus de référendum à l’ordre
du jour.
Se cacher la tête sous la couette, quand on entend un bruit inquiétant à
l’intérieur, ne sert à rien, si on a oublié de fermer la porte. Et avec
Schengen, elle est grande ouverte, cette porte !
Pour cette raison, nous n’accepterons pas Schengen, quels que soient les
efforts de Berne. Et si Schengen devait passer tout de même, il faut absolument
que les points qui précèdent soient réglés de manière satisfaisante.
Autrement, les propriétaires d’armes de ce pays deviendront effectivement
des criminels malgré eux… et malgré les assurances patelines de Monsieur
Schmid.
F.A.L. Novembre 2004
Schengen : le débat s’annonce vif aux Chambres
Le parlement est prêt à adopter Schengen, lors de la session
d’hiver, qui se tiendra du 29 novembre au 17 décembre prochain.
Le 27 octobre,
la Commission de politique extérieure du Conseil national s'est prononcée en
majorité pour la ratification des accords bilatéraux bis avec l'UE. Le
29 octobre, la Commission de politique extérieure du Conseil des Etats a
recommandé d'approuver ces mêmes accords.
La commission des Etats a cependant souhaité trouver une solution optimale
concernant la loi sur armes, afin que les milieux des tireurs ne viennent pas
gonfler les rangs des opposants à Schengen/Dublin. Elle a donc proposé que la
personne qui souhaite acquérir une arme destinée au sport, à la chasse ou à
une collection n’ait pas à avancer de motif de justification.
Le 5
novembre, la Commission de politique extérieure des Etats précisait encore
: « Pour éviter que les milieux des tireurs ne viennent gonfler les rangs des
opposants, la commission a accepté de légèrement revoir le projet de révision
de la loi sur les armes. Ainsi, un tireur sportif, un chasseur ou un
collectionneur n'aura pas à avancer de motif pour justifier l'achat d'une arme
destinée à sa pratique. Pour le reste, la révision se limite au strict
minimum nécessaire pour appliquer l'accord bilatéral. »
En revanche, le
9 novembre, la Commission de politique extérieure du Conseil national
s’est démarquée, en refusant de retoucher le projet de révision de la loi
sur les armes. « Il n’y a pas à faire de faveur aux collectionneurs, aux
chasseurs ou aux tireurs », a estimé la commission.
Et, au sein de cette même commission, le camp rose-vert a déjà fait plusieurs
propositions, visant entre autres à imposer des interdictions supplémentaires.
(Toutes ces propositions dans la page du dossier Schengen : « Prises
de position de campagne.
Des propositions décoiffantes
On peut donc s’attendre, lors des débats aux Chambres, à des propos intéressants
: interdiction de ceci et cela, contrôle de celui-ci ou celui-là, restrictions
à la propriété et à la sphère privée… Ceux qui, dans leurs slogans, ne
manquent jamais de galvauder le mot de « liberté », sont prêts à nous détruire
la nôtre, au nom de leur vision totalitaire de l’Etat (suisse et européen).
Staline n’est pas tout à fait mort !
F.A.L. Novembre 2004
P.S.: Bien sûr, Swissguns vous tiendra au courant de ces débats,
avec compte-rendu, analyses et commentaires.
La FST nous lâche, pas les tireurs !
Swissguns doit présenter des excuses aux tireurs : le dernier
article publié, « La FST nous lâche », pouvait laisser entendre que les
tireurs seraient capable de vendre leur âme et leur arme aux euro-sirènes.
Mais cet article aurait dû titrer : « Les dirigeants de la FST nous lâchent
».
Le dernier
compte rendu de « Schiessen Schweiz » (Tir Suisse, mais j’ai raté le
scan de la version française) le montre bien : les dirigeants de la FST, le président
Peter Schmid en tête, ont décidé de ne pas soutenir le référendum contre
Schengen., parce que ce serait « unfair und unglaubwürdig » (pas correct et
sans fondement). Selon Peter Schmid, Berne a donné toutes les assurances nécessaires,
de ce que les tireurs ne seraient pas gênés par l’européisation de nos
lois.
Mais au moins deux présidents de sociétés cantonales, dont le président de
proTell, il faut bien le dire, ont relevé que ce n’était pas si évident que
cela et que tous les problèmes ne sont pas réglés… et de loin. Et de
reprocher à la FST de donner aux médias une impression d’unanimité qui est
loin d’être réelle chez les tireurs.
Swissguns ne le dira jamais assez : même si Berne fait tous les efforts, pour
rendre la pilule moins amère, ce ne sera jamais admissible. Accepter Schengen
et les lois européennes sur les armes, c’est accepter le début de la fin.
Car toutes les assurances qu’on est prêt à nous donner ne tiendront que le
temps nécessaire… celui de nous persuader de dire oui.
Comment peut-on croire, dans le climat européen actuel (dans le climat onusien
actuel, peut-on même ajouter), que Bruxelles tolèrera longtemps de conserver
en son sein étoilé le « supermarché des armes suisse », comme on qualifiait
naguère notre système légal. D’autant que l’Europe n’aura aucune peine
à persuader de nombreux politiciens suisses de la nécessité urgente de
combler des vides juridiques, de répondre aux attentes de la population, de
renforcer la sécurité générale, etc. Les Günter, Leutenegger (Suzanne, pas
Frank), Christen, Studer, Cuche, Langenberger et autres ne se feront pas prier,
pour monter à la tribune, avec des discours généreux et progressistes. Et la
presse entonnera son refrain habituel avec un plaisir renouvelé.
Heureusement, la FST, ce n’est pas seulement une poignée de dirigeants très
représentatifs dans les dîners de gens bien du pouvoir. La FST, c’est
d’abord 160'000 tireurs de ce pays. Oh, petit exemple pour les schengotomisés
: la France, avec 10 fois plus d’habitants que la Suisse, n’a que 140'000
tireurs licenciés*… Schengen, c’est bon pour le tir !
Toute la question aujourd’hui, c’est de savoir si les tireurs suisses se
laisseront endormir par les euro-baratineurs. Si oui, nous ne serons bientôt
plus que 140'000, comme en France… puis 14'000, pour respecter les
proportions.
Alors, nous devons choisir : nous croyons les euro-naïfs ( le sont-ils réellement
?) et nous espérons dans l’avenir radieux européen ou nous suivons le vieux
proverbe écossais : « Crois en Dieu, mais garde ta poudre sèche ! »
Swissguns votera le référendum contre Schengen, même si tous les
fonctionnaires de Berne venaient chanter sous nos fenêtres la berceuse européenne.
F.A.L. Novembre 2004
*J'avais écris 50'000 tireurs, mais un correspondant français a heureusement rectifié. L'exemple reste tout de même frappant, compte tenu des proportions de nos deux pays. (Merci A.R.!)
Bravo les Américains :
Vous donnez l’exemple !
Ce soir, 3 novembre, à la Télévision Suisse Romande, le
dessinateur de presse Chappatte disait son dégoût de voir qu’une fois de
plus, une campagne mensongère avait fait gagner Georges Bush, comme il y a 4
ans.
A cela, nous répondons qu’une fois de plus, comme il y a 4 ans, les Américains
ont su distinguer la campagne mensongère et repousser les fausses promesses du
candidat démocrate, qui se prétendait chasseur et amateur d’armes, alors
qu’il a toujours voté contre les armes (et qu’ils continuera sans
doute), en tant que sénateur.
Car, même si les médias européens ont préféré l’ignorer, c’est l’Amérique
des armes qui a donné la victoire à Bush. Les Américains n’ont pas voulu
d’un John Kerry, prétendu héros de guerre, qui s’entoure de gardes du
corps, tout en leur refusant le droit de se défendre eux-mêmes.
N’oublions pas cette leçon. Si, en Suisse, nous restons unis, nous pouvons
faire entendre notre point de vue. Nous avons largement contribué à la défaite
de Ruth Metzler, il y a un an. Chaque manifestation semblable de notre force
montrera un peu plus aux dirigeants de ce pays que nous en défendons la liberté.
Soyons donc unis, pour refuser Schengen. Si, malgré l’engagement de
toutes les autorités, de tous les partis, de toutes les organisations (même
les églises !), nous parvenons à peser sur le scrutin, nous aurons gagné. Et
cela, même si le référendum devait échouer. Car, en Suisse, les voix de la
minorité peuvent aussi compter, si elles savent se faire entendre assez haut et
fort.
N’écoutez donc pas les euro-déculottés. Signez et faites signer le référendum,
qui sera sûrement lancé le mois prochain. Puis, en juin, votez-le et faites-le
voter.
De cette manière seulement, nous avons une chance de conserver nos armes et
notre dignité.
F.A.L. Novembre 2004
La FST nous lâche !
C’est
officiel : le journal hebdomadaire de la Fédération sportive suisse de tir, «
Tir Suisse » donne la position de la FST : « L'accord de Schengen est un bon
compromis pour le moins acceptable, les tireurs ne doivent pas s'y opposer par
un référendum. »
Le journal, qui se veut objectif, donne ensuite la position de proTell, sous la
plume de son président Willy Pfund , qui relève les différentes exigences de
la révision schengo-compatible de la loi et qui confirme le durcissement
manifeste et inutile de la loi. Et pour conclure, - toujours impartial, Tir
suisse - un article de Daniel Heller, administrateur de la Société de
politique de sécurité et de défense nationale… qui n’est en fait qu’une
reprise servile du discours ronronnant que nous servent depuis le début, les
fonctionnaires euro-formatés. (Lire ces articles : en
français – en
allemand)
Ce qu’il faut retenir, de tout cela est très simple : nous irons au référendum,
parce que Schengen, c’est la porte ouverte à tous ceux qui veulent notre
disparition. « Mais non, la porte reste encore fermée », nous assure-t-on,
pour nous endormir, comme on le fait pour les enfants. La battant est rabattu,
certes, mais la serrure est dévissée. Ce qui n’empêche pas les dirigeants
de la FST d’écouter désormais les berceuses et de sourire béatement, avant
de fermer les yeux, en tétant un canon de Fass 90. Nous ne pouvons qu’espérer
que les tireurs de la base, ceux qui savent déjà que le « privilège » (un
mot haïssable qui remplace aujourd’hui celui de « droit ») de garder leur
fass risque de disparaître à tout moment, que ces citoyens suisses sauront
dire non.
Malheureusement, les médias ont déjà fait leur travail, en association avec
les partis de gauche (dont le PDC et le PRD, semble-t-il). Le sondage publié ce
samedi 30 octobre par la Radio
Suisse romande est clair :
4 Suisses sur 5 sont pour une adhésion de la Suisse à l'accord de Schengen-Dublin. Alors que les travaux parlementaires ont débuté cette semaine à Berne en vue de la ratification des accords bilatéraux bis, un sondage SSR idée suisse indique une majorité claire de 69% de OUI contre 17% de NON et 14% d'indécis. |
Nous devons le répéter, jusqu’à la nausée, s’il le faut : si nous acceptons ce « compromis acceptable », Schengen, nous acceptons, entre autres :
|
Bien
sûr, nous pouvons accepter ces « petits » inconvénients, en nous disant que
cela vaut bien le coup pour acquérir une sécurité « à l’européenne »
(genre de sécurité que je ne convoite pas, quand je vois ce qui se passe dans
les pays voisins). Nous pouvons accepter ces « restrictions raisonnables » de
notre liberté, si nous croyons les politiciens qui nous jurent que ce sont les
dernières.. comme ils l’ont juré la dernière fois… et la fois
d’avant… et la fois d’avant…
Nous pouvons aussi – et nombreux le ferons sans doute – accepter cela, en se
disant que c’est inévitable et que, s’il faut que cela passe, il faut que
cela soit le moins douloureux possible (je suis grossier et je le sais). Mais
ceux qui baisseront ainsi leur pantalon ne pourront jamais plus protester, en
demandant ce que nous avons fait pour défendre la liberté. Nous ne défendons
d’ailleurs pas leur liberté, mais celle de ceux qui sont prêts à
l’assumer et à la défendre.
Le mois prochain, donc, nous signerons le référendum, malgré les berceuses de
Weibel, Heller et tous les autres euro-vendus, euros-traitres, euro-lâches. Et
en juin 2005, nous voterons, pour garder à la Suisse ce qui en fait notre pays
: la liberté.
F.A.L. Octobre 2004
Lire aussi les explications de Hans Maag, président
du "Groupement d'intérêts Histoire et Armes", en
français - auf
deutsch
P.S. : nous ne sommes pas aveugles non plus et nous savons que nous risquons de perdre. Un prochain article traitera donc de ce qu’il faudra faire, dans ce cas… et dans cas seulement.
Schengen : les premiers lâcheurs
(deutscher Text)
« Ce mardi 26 octobre, les conseillers fédéraux
Micheline Calmy-Rey et Joseph Deiss sont à Luxembourg pour signer avec l'Union
européenne les accords bilatéraux II et l'extension de la libre circulation
des personnes.
Du coup, les commissions parlementaires des deux chambres se mettent au travail
cette semaine, avec l'objectif de ratifier ces accords durant la session de décembre
prochain. Reste que le volet Schengen-Dublin pourrait bien demander plus de
temps, entre autres à cause de la Loi sur les armes. »
Les lignes qui précèdent sont tirées du site internet de la Radio
Suisse romande, pour présenter un éclairage sur le problème des armes,
par rapport à Schengen. Si on excepte le fait que journaliste confond allègrement
les notions de déclaration, d’enregistrement et de permis entre particulier,
la présentation est assez correcte : les collectionneurs d’armes lutteront
contre Schengen, à cause de ce « tout petit problème », selon la conseillère
aux Etats Christiane Langenberger, qui s’inquiète de la puissance de
notre lobby. Un lobby qui pose très simplement le problème, avec Hans Maag,
président du "Groupement d'intérêts Histoire et Armes" : "On
ouvre les frontières et on désarme les Suisses !"
Mais nous pouvons nous inquiéter aussi : l’un des meneurs du PDC, Philipp
Stähelin, président du Tir fédéral 2005, à Frauenfeld, estime déjà
que Schengen est acceptable, même si on devrait tout de même chercher à mieux
satisfaire les tireurs. Et de son côté, le directeur du secrétariat de la
FST, Urs Weibel, annonce tout de go que c’est bien de devoir annoncer
ses armes et que cela contribuera à accroître la sécurité publique. Les Français
ont quelques tireurs comme Monsieur Weibel, les Anglais en ont eu.
Stähelin et Weibel sont sans doute certains que leurs armes leur seront laissées,
quand les nôtres seront confisquées et ils pensent pouvoir sans crainte
pactiser avec ceux dont le seul but est de nous désarmer tous, pour arriver
enfin à une Suisse sûre… une sécurité publique à la manière des pays qui
nous entourent.
Soit Messieurs Stähelin et Weibel sont d’une naïveté inquiétante pour des
gens de leur âge et de leur position, soit c’est à nous de nous inquiéter,
pour avoir laissé des individus de cet acabit nous représenter.
Philipp Stähelin, Urs Weibel, nous vous le crions une fois de plus : «
Il n’y a pas d’exemple, dans l’histoire de l’occident, d’un
enregistrement des armes, qui n’ait été suivi, à plus ou moins brève échéance,
par des confiscations ! »
Et à cela, nous disons : « NON !
»
Philipp Stähelin, Urs Weibel, allez enregistrer VOS ARMES. Les nôtres ne le
seront pas !
F.A.L. Octobre 2004
Schengen : nous devons soutenir le référendum
Après la publication du rapport sur la consultation à propos
des bilatérales II, deux éléments paraissent évidents :
- D’une part, à l’exception de l’UDC et de l’ASIN, tout le monde en
Suisse veut Schengen, les partis politiques, les associations économiques,
sociales… tout le monde.
- D’autre part, il est incontestable que les autorités fédérales a fait des
efforts considérables pour aller à la rencontre des propriétaires d’armes
et pour tenter de rendre la pilule moins amère à avaler : tout ce qui dépassait
trop visiblement le minimum nécessaire à la Directive 91/477/CEE a été retiré.
On peut donc… on devrait donc se dire que Schengen est inévitable (tout le
monde le veut) et que, de bon ou de mauvais gré, nous devrons plier. On peut
donc… on devrait donc se dire que, puisque les autorités fédérales ont
montré leur bonne volonté et ont fait tout ce qu’elles pouvaient dans notre
direction, c’est à nous de faire le dernier pas, pour trouver un compromis
historiquement helvétique.
Eh bien non !
Tout d’abord, Schengen n’est pas inévitable, tant que le décompte du vote
de juin 2005 n’est pas terminé. Nous devons tout faire pour tenter de faire
capoter ce projet liberticide (Quand nous aurons adopté toutes les lois européennes,
quelle raison aurons-nous de refuser l’adhésion ?).
Comme le souligne proTell, la loi fédérale sur les armes, en vigueur depuis
1999 est le maximum que les citoyens suisses peuvent accepter et elle doit être
considérée comme euro-compatible. Accepter Schengen, c’est ouvrir la porte
aux modifications, mineures parfois, qui nous amèneront, à terme, à la
situation britannique (aujourd’hui à Londres, on réfléchit à la manière
d’interdire les carabines à air comprimé classiques. Les armes à air qui
ressemblent à des vraies sont déjà interdites… peine pour leur détention
illicite :5 ans !).
Nous devons nous battre jusqu’au dernier instant, pour tenter de faire
comprendre aux gens que Schengen
- ne sert à rien : le fameux contrôle policier a fait ses preuves en Europe.
C’est sans doute la raison pour laquelle la criminalité n’y existe plus…
ou tellement moins qu’en Suisse ! Et si Schengen est incapable de procurer la
meeeerveilleuse sécurité européenne, pourquoi economiesuisse soutient-elle le
projet… si ce n’est parce qu’on pourra faire entrer en Suisse un tas e
travailleur moins douillets que les Suisses !… des travailleurs et des
criminels, parce que cela ne sera pas écrit sur leur front, comme le dit si
bien une pub française.
- nous privera du peu de liberté qui nous reste. Ce n’est pas là la question
de savoir si nous pourrons ou non garder notre fusil à pompe ou notre
mousqueton. Il s’agit de savoir si nous préférons continuer de diriger notre
destin nous-mêmes ou nous remettre dans les mains d’une catégories de sages
(citoyens++), de politiciens européens qui décideront à notre place (il
suffit de voir, ces jours, la manière dont le dossier de l’adhésion éventuelle
turque est traité dans les différents pays européens : pour ou contre cette
idée, on ne demande surtout pas aux peuples européens de se prononcer. Ils
risqueraient de ne pas avoir le même avis que leurs maîtres).
- ne nous apportera ni la sécurité, ni la prospérité qu’on tente de nous
faire miroiter. Elle nous mettra simplement au même niveau que nos voisins, que
certains envient peut-être, mais pas moi !
Et si Schengen passait
Et si Schengen passait quand même, en juin 2005, il faudrait alors continuer à
se battre… se battre pour que la loi sur les armes schengo-compatible ne soit
pas celle qu’on veut nous refiler aujourd’hui, aussi édulcorée soit-elle,
par rapport au projet initial metzlerien.
Si nous devons vivre sous le joug de la Directive 91/477, nous devons le faire
à la suisse : en définissant les limites de la loi de manière à ce que tous
les citoyens puissent la comprendre et (peut-être) la respecter.
Nous devrons obtenir de Berne une loi sur les armes vraiment bien faite, pour
une fois, pour empêcher qu’avant même son entrée en vigueur, de « bonnes
âmes » commencent déjà à la contester, comme ce fut le cas en 99.
Mais, avant d’en venir là, nous devons soutenir le référendum… le
soutenir à fond et sans état d’âme devant la gentillesse des fonctionnaires
de Berne : c’est notre avenir qui est en jeu et si nous perdons sans nous être
seulement cassé un ongle, nous n’aurons plus rien à dire à ce sujet.
Schengen : NON !
F.A.L. Octobre 2004
Elections américaines : Kerry, Bush et les armes
Passons en revue les divers votes du sénateur démocrate John Kerry (grand chasseur auto-proclamé), à propos des armes
En revanche, tous les actes de Georges W. Bush, pendant sa présidence, ont été en faveur des propriétaires d’armes.
|
|
Le
seul point d’ombre qu’on peut lui reprocher, c’est de s’être déclaré
prêt à signer la prolongation du « Assault Gun Ban »*, si le Congrès le lui
demandait… ce qu’il n’a pas fait. Curieusement, Kerry lui reproche
aujourd’hui de ne pas l’avoir signée, alors qu’il n’aurait pu le faire
qu’après un vote du législatif..
Cette comparaison porte sur la question des armes. Sur le reste, les réponses
apportées par les deux hommes aux autres problèmes politiques reflètent de la
même façon leur personnalité.
Avec ce qui précède, un Américain amateur d’armes peut-il hésiter un
instant ? Swissguns n’hésite pas:
Swissguns vote Bush !
F.A.L. Octobre 2004
* Interdiction d'armes semi-automatiques, ayant l'apparence de fusils d'assaut.
Compris, Monsieur Bender
Léonard Bender, vice président du parti radical suisse, président
du parti radical valaisan, à la Radio
Suisse romande, dimanche 17 octobre 2004 :
« Les criminels votent contre Schengen ! »
Compris, Monsieur Bender : nous savons désormais en quelle estime vous nous
tenez. Nous ne pouvons être que des criminels ou des imbéciles, dupés par les
criminels zuricho-UDC.
Tous ceux d’entre nous, qui ne pensons pas être idiots (j’ai la faiblesse
d’en être) sont donc des criminels… ou pire, peut-être, de lâches
complices des criminels.
Et on vous entend, dans la même émission, vous plaindre du style de campagne
de l’UDC ?!
Compris, Monsieur Bender : aujourd’hui, en Suisse romande en tout cas, nous
savons désormais que les criminels, ce sont les radicaux, qui sont prêts à
tout (y compris le mensonge le plus primaire), pour privilégier quelques intérêts
économique, au détriment des valeurs… que seuls quelques imbéciles et
criminels défendent encore.
Nous, nous en resterons là : la Suisse représente encore quelque chose pour
nous et – tout criminels que nous sommes – nous refusons de bêler en chœur,
sur l’air de « Ah ça ira, ça ira, en Europe, on ira ! »
F.A.L. Octobre 2004
Après la consultation, certains points litigieux ont disparu... mais pas tous
Swissguns avait mis en évidence 15 points principaux que la schengo-révision de la loi sur les armes imposait, selon nos sages de Berne… 15 points inacceptables. Après le rapport sur la consultation et les modificaitons apportées, il en reste tout de même une dizaine, que nous ne pouvons pas laisser passer. :
|
Certains de ces points sont sans doute liés à
Schengen et, si ce traité liberticide passe, nous devrons peut-être digérer
ces couleuvres (.. encore que !).
D’autres, en revanche, viennent de ce besoin incoercible du fonctionnaire
ordinaire de régenter et d’inventer pour cela toutes sortes de tracasseries
(justement appelées) administratives. Et celles-là, même dans le pire des cas
(Schengen), nous ne devrons jamais les accepter.
|
Ces points litigieux doivent absolument être réétudiés et adaptés au système helvétique, même si Schengen est accepté. Sinon, la loi ne pourra pas être respectée dans ce pays, car elle ne sera plus respectable.
F.A.L. Octobre 2004
Accepter Schengen, c'est renoncer
La lecture des informations qui précède m'inspire ce commentaire-minute :
C'est vrai que Schengen pourrait éventuellement
améliorer le travail de la police (il y a un distinguo avec la sécurité
publique réelle). C'est vrai que Schengen pourrait être supportable pour les
amateurs d'armes (après tout, plus de 100 millions de gens vivent avec).
Mais si je suis anti-européen, c'est justement à cause de cette multitude de
lois et d'obligations liberticides. La loi sur les armes en est un exemple. Il y
en a d'autres, comme la démocratie directe, dont on nous expliquera un jour
qu'elle entrave par trop le processus de décision.
Mais, quand nous aurons accepté Schengen, quand nous aurons renoncé à nos
droits de citoyens, quelle raison nous restera-t-il, pour refuser l'Europe. Nous
n'aurons plus qu'à nous fondre dans ce grand ensemble. Et la Suisse vivra ses
derniers jours.
Pour ma part, je pense que je ferai comme ces deux grands patriotes, qui ont voué
leur existence au service du peuple suisse… Yves Christen et Yves Guisan, qui
ont tous deux déjà demandé la nationalité française !
Ensuite, deux ou trois de mes armes seront neutralisées, pour satisfaire une
autorité dans laquelle je ne crois plus (pas plus d'ailleurs qu'une majorité
de Français). Une partie des autres seront vendues au noir et le reste disparaîtra,
"au cas où" (toujours comme disent les Français). Quant à
Swissguns, il ne restera plus qu'à en faire un site pornographique… c'est
aujourd'hui nettement mieux admis qu'un site sur les armes !
F.A.L. Octobre 2004
Accords bilatéraux : une nouvelle étape franchie
Les accords bilatéraux II et l'extension de la
libre circulation des personnes touchent au but. Les ambassadeurs de l'Union
européenne les ont approuvés à leur tour jeudi14 octobre, ouvrant
ainsi la voie à la signature des documents fin octobre.
Après le feu vert définitif du groupe AELE mardi dernier, le Coreper (Comité
des représentants permanents) a adopté sans discussion le paquet d'accords.
Après une adoption formelle par les ministres, la signature pourra suivre, en
marge du Conseil justice et affaires intérieures, à Luxembourg, les 25 et 26
octobre.
Ce même jeudi 14 octobre, les chefs des départements cantonaux de
justice et police ont lancé la campagne du oui à l'accord de Schengen/Dublin.
Il va, selon eux, «accroître la sécurité et réduire le nombre des
demandeurs d'asile». Une quinzaine de cantons, réunis dans un «Forum
des responsables justice et sécurité pour Schengen/Dublin», entrent ainsi
en scène avec Economiesuisse,
qui finance la campagne du oui.
15 octobre 2004 (agences)
Procédure de consultation
sur les accords bilatéraux II
Berne fait un pas vers les amateurs d’armes
Est-ce suffisant ?
Le Rapport
concernant la procédure de consultation sur les Accords bilatéraux II Suisse
– EU est sorti. Il relève la quasi-unanimité de la classe politique
suisse, comme de ce qu’on appelle de nos jours la « société civile » ( ?),
en faveur de la conclusion de ces accords. Les seules fausses notes viennent de
l’UDC, de l’UDF et de l’ASIN, qui refusent les accords de Schengen/Dublin.
Autrement, nous nageons dans un bonheur euro-compatible du meilleur effet… et
c’est peut-être bien comme cela.
Schengen reste, bien sûr, l’objet de nos préoccupations, puisque, avec
Schengen, vient la trop fameuse Directive 91/477/CEE, qui vient tailler de sérieuses
croupières dans nos libertés en matière d’armes. Le projet de modification
de la LArm qui nous a été présenté cet été était totalement inacceptable.
Non seulement on nous « schengenisait », mais en plus, les fonctionnaires de
Berne en avaient profité pour ressortir tous les projets malsains que Ruth
Metzler avait essayé, en vain, de faire passer en 2002 et 2003.
Le rapport reconnaît toutefois la réaction unanime des milieux intéressés
par les armes : « NON ! » Et la nouvelle direction du DFJP a fait son possible
pour rendre la pilule moins amère : les initiatives « metzleriennes » ont été
(pour la plupart) supprimées et les modifications de la loi suisse ne vont pas
un iota plus loin que ce qui est nécessaire pour satisfaire la Directive et
Bruxelles.
Les améliorations :
|
On le voit, Berne a fait un réel effort. Il faut
le souligner. Bien sûr, pour arriver au « schengominimum », on peut encore
raboter ici ou là.
Nous devrons insister auprès des hommes politiques que nous connaissons, pour
tenter d’arriver à une loi aussi peu liberticide que possible… si elle
passe ! Car, rien n’est encore joué. Le référendum sera lancé et ce
n’est qu’un dimanche soir de juin 2005 que nous saurons vraiment à quelle
sauce nous devons être mangés.
D’ici là, nous devons nous battre sur les deux tableaux :
- tenter de faire capoter le projet,
- si nous n’y parvenons pas, tenter de le rendre aussi supportable que
possible.
Nous n’en avons pas fini avec Schengen… ni avec nos amis fonctionnaires à
Berne !
F.A.L. Octobre 2004
Kerry de Tarascon
Le chasseur bientôt le plus fameux d’Amérique…
John Kerry, candidat à la maison blanche, tente désespérément de se faire
passer pour un chasseur auprès des électeurs, car, on le sait depuis
longtemps, aux États-Unis au moins, la question des armes joue un rôle
important au moment des élections.
Pour gagner les voix des anciens combattants, John Kerry a déjà raconté ou
fait raconter tout et n’importe quoi sur son passé héroïque au Vietnam, où
il était, selon ses biographes de campagne, à la fois une sorte de Rambo,
crapahutant dans la jungle (avec un photographe devant lui !) et un commandant
de vedette rapide, à l’image de l’idole démocrate John-Fitzgerald
Kennedy, pendant la 2e guerre mondiale.
Actuellement, nous avons droit à John
Kerry le chasseur… avec une photo que les démocrates distribuent à
tous ceux qui veulent la voir. Kerry défend le droit de posséder des
armes, affirment-ils. Il est lui-même un Nemrod émérite. Pourtant, un
armurier de l’Ohio, entendu à la Radio
Suisse Romande (mardi 5 octobre dans le journal de 12 h. 30), se
pose quelques questions sur sa façon de tenir un fusil. Mais Kerry est sûrement un grand chasseur. D’ailleurs, il l’a dit lui-même sur la chaîne de TV américaine CBS : son gibier préféré est le daim et il a même failli en tirer un avec des cors de 16 points, dans la région de Cape Cod, où il aime prendre des moments de détente (16 points, ce serait un record d’Amérique… surtout à Cape Cod, zone de villégiature de luxe, où la chasse au daim est pratiquement impossible). Un détail encore : le fusil qu’il tient sur cette photo lui a été donné au cours de la campagne électorale, mais le candidat démocrate, qui réclame plus de contrôle sur les amateurs d’armes inconscients de leurs devoirs, n’a jamais rempli les papiers d’acquisition nécessaires pour cette arme. Au contraire, il a voté ce printemps une interdiction de ce type d’armes (toutes armes à feu tirant plus d’un coup et munies d’une poignée pistolet étaient désignées et prohibées, dans ce projet de loi, comme « fusils d’assauts » ). |
F.A.L. Octobre 2004
P.S: deux autres photo de "Kerry with a gun"
Schengen : la campagne est lancée
Le 1er octobre, le
Conseil fédéral a lancé officiellement la campagne pour l’approbation des
Bilatérales II.. Le message du gouvernement a été lancé à l’issue d’une
procédure de consultation dont les résultats révèlent « un clair soutien »,
selon le communiqué.
La grande majorité des milieux économiques et politiques approuvent les
accords. Seule l’UDC s’est
déclarée fermement opposée. L’UDF
(Union démocratique fédérale) et l’ASIN
rejettent le volet de Schengen et – toujours selon le communiqué bernois –
« de nombreuses associations d tireurs ont émis des critiques sur la révision
de la loi sur les armes ».
Ce qui amène
le Conseil fédéral à souligner « que seules seraient apportées à
la loi sur les armes les modifications absolument indispensables
qu'exige l'accord Schengen/Dublin. La principale modification est la
suppression de la distinction faite actuellement entre l'acquisition
d'armes dans le commerce et l'acquisition d'armes de particulier à
particulier. A l'avenir, les conditions seront les mêmes (autorisation
exceptionnelle, permis d'acquisition d'armes, notification) pour tous
les modes d'acquisition (dévolution successorale y comprise) ». |
|
Par ailleurs, le Conseil fédéral continue de prétendre que
Schengen ne doit pas être soumis au référendum obligatoire (ce qui ferait
sans doute capoter l’accord). Pourtant, la Constitution
est claire, dans son article
140 : Sont soumises au vote du peuple et des cantons:
- les révisions de la Constitution;
- l’adhésion à des organisations de sécurité collective ou à des
communautés supranationales.
On ne cesse de nous seriner que Schengen est la meilleure des organisations de sécurité
collective. En outre, c’est à l’évidence une communauté supranationale,
puisqu’elle oblige un pays souverain à adapter ses lois pour se mettre en
conformité. Par ailleurs, la loi fédérale sur les armes schengo-révisée va
nettement plus loin que le but exprimé dans l’article
107 de la Constitution. Elle équivaut donc à une révision de la
Constitution, autre motif pour accepter un référendum obligatoire et la
sanction des cantons en plus de celle du peuple.
Mais, comme l’affirment les représentants du DFAE, quand ils pensent que nous
ne sommes pas à l’écoute : l’accord de Schengen représente un pas
important en vue d’une adhésion à l’Europe. Et, dans ce cas, peu importe
donc la légalité.
Ce lundi 4 octobre, l’UDC a convoqué une conférence de presse, pour montrer
un document confidentiel du Conseil fédéral, le "Concept
d'information Schengen/Dublin"… concept d’information qui constitue
en fait un mode d’emploi pour organiser la propagande pro-Schengen. Les démocrates
du centre ont d’ailleurs interpellé le gouvernement, sur les sommes, parfois
rondelettes qu’a reçue le NOMES, le mouvement pour l’Europe, pour l’aider
à « informer » les Suisses.
On nage entre mensonge et manipulation de la part d’un gouvernement qui
devrait y perdre toute crédibilité, alors qu’on peut être sûr que nos collègues
des médias en vanteront la sagesse…en tout cas, celle d’une partie du
gouvernement, la partie euro-vendue, schengo-formatée, prête à tous les coups
pour nous « informer ».
C’est vrai, la campagne est lancée !
F.A.L. Octobre 2004
Les annonces restent !
Plusieurs correspondants ont attiré
l’attention de Swissguns, ce vendredi 1er octobre, sur le changement de «
petitesannonces.ch ».
Le site n’existe plus. L’adresse vous redirige vers le nouveau site, «
anibis.ch ».
Anibis, interrogé par un de ces correspondants, a répondu l’ânerie que
voici :
"Nous avons recu de nombreuses plaintes de la police concernant des transactions illégales d'armes à travers notre site. Compte tenu de cela et du prochain durcissement de la loi, nous avons dû prendre la difficile décision de supprimer la rubrique.En vous remerciant de votre compréhension..." |
Indigné, j’ai pris ma plume… mon clavier, plutôt et j’ai contacté « petitesannonces.ch », en m’indignant du traitement fait aux collectionneurs. Et, par retour d’e-mail, j’ai reçu cette réponse :
La rubrique "arme" n'a pas été supprimée sur le site www.petites-annonces.ch. Les annonces d'armes ont été transférées de www.petitesannonces.ch à www.petites-annonces.ch. |
Réponse confirmée, encore, le même soir :
Nous vous confirmons que la rubrique arme va continuer d'être proposée sur www.petites-annonces.ch.Tant que les annonces respectent la loi fédérale sur les armes, les accessoires d'armes et les munitions, nous n'avons aucune objection quant à leur publication. |
Anibis nous refuse, mais www.petites-annonces.ch (avec un tiret, désormais) veut continuer à travailler avec nous. Continuons donc avec eux !
F.A.L. Octobre 2004
Une gauche mauvaise perdante ?
Au lendemain des votations de ce dernier week-end de
septembre, la gauche donne l’image du mauvais perdant : des Valaisans veulent
des sanctions contre un député UDC valaisan, les Verts réclament la démission
du conseiller fédéral Christoph Blocher. D’autres politiciens, plus modérés
et plus « sages », demandent seulement qu’on lui « permette » de ne pas
s’occuper du dossier de Schengen.
Et c’est là que se trouve la clé de cette attitude qui, autrement, paraîtrait
tout de même assez puérile : Schengen. A la radio romande (Forums), mardi 28
septembre, le no 2 des Verts suisses, Ueli Leuenberger, l’a avoué sans
complexe : il s’agit d’empêcher Blocher de s’occuper de Schengen.
Le dossier des bilatérales est le prochain que doit traiter le parlement.
L’UDC comme l’ASIN ont déjà annoncé le référendum, dans le cas, fort
probable, d’une acceptation des chambres. Et la gauche, qui reproche à la
droite des méthodes musclées, dans le cadre de la campagne sur les
naturalisations, entame déjà la sienne, pas piquée des vers non plus, pour
les bilatérales. Avant même que le débat ne quitte le parlement pour
descendre dans la rue, on explique déjà que ceux qui risqueraient de ne pas être
d’accord sont des irresponsables, dont l’opinion politique ne doit pas être
écoutée plus longtemps, des politiciens à l’honnêteté douteuse, qu’on
ferait bien de mettre au pilori, faute de pouvoir les expulser.
Le procédé est habile, s’il manque de fair play. Les comportements que la
gauche dénonce si violemment aujourd’hui (affiches trop dures, annonces
sensationnalistes… des procédés que tous les partis ont exploité une fois
ou l’autre), elle les adopte aujourd’hui, pour tenter de discréditer tous
ceux qui s’opposeront aux bilatérales et en particulier à Schengen.
Naturellement, les médias ne réagissent pas, même s’ils s’avouent parfois
un peu étonnés des réactions après le vote de dimanche. Mais on a employé
le mot magique, qui les paralyse : « sursaut républicain ». Les
Suisses se sont montrés méchants, en votant comme ils l’ont fait. Ils ont cédé
aux sirènes des menteurs nationalistes. Peu importe que le système démocratique
donne raison au plus grand nombre et que cette décision sur les naturalisations
doive être acceptée, puisqu’elle est l’expression de la majorité. La VERITE
était dans le camp des perdants et, à l’exemple des Français aux dernières
élections présidentielles, il faut réagir.. il faut un « sursaut républicain
». La presse ne cherchera pas plus loin.
Pourtant les politiciens « progressistes » de ce pays ne se donnent même pas
la peine de cacher leur but : les Verts, les socialistes, le PDC et une frange
des radicaux ouvrent cette semaine la chasse aux sorcières de droite. Ils
comptent sur la gueule de bois que donne toujours à l’électorat une votation
un peu serrée, pour renverser la tendance qui favorise la droite ces derniers
temps.
Avec l’enjeu de Schengen, ils peuvent compter sur l’aide – ou au moins la
neutralité - de presque tous leurs collègues du parlement. Car, mis à part
l’UDC, le parti diabolique depuis ses succès, tous les partis représentés
à Berne sont pour Schengen.
Dans ce jeu politicien, que pouvons nous ? Quoi que nous ayons voté, ce 26
septembre, nous devons maintenant serrer les rangs et soutenir ceux qui nous
soutiennent. En politique, les diables sont toujours ceux qui crient « au démon
» ! Swissguns se refuse à se lancer dans la politique politicienne (malgré
certaines démangeaisons), mais nous soutiendrons toujours ceux qui défendent
nos libertés, quelle que soit leur étiquette politique.
F.A.L. Septembre 2004
Et pour quelles valeurs ?
Nous tous, gens du monde des armes en Europe,
nous passons une période difficile. Même ceux qui se disaient nos alliés les
plus fidèles, qui partageaient nos idéaux, nos fois, nos valeur, sont prêts
aujourd’hui à transiger… et surtout à sacrifier nos peaux avant les leurs,
sur l’autel du progrès en marche, de l’Europe en construction, de la
civilisation, de la non-violence, etc.
En face de ce lâchage nous avons de la peine à comprendre. Nous savons
pourtant que nous défendons le bon droit ! Nous estimons en effet nous battre
pour des valeurs absolues - courage, honnêteté, liberté individuelle,
responsabilité personnelle.
Mais nos adversaires ne voient là qu’une attitude au mieux excentrique, au
pire complètement pervertie, selon LEURS critères de société. Ils prônent
la soumission, l’opportunisme social, la liberté en tant que valeur
collective (jamais individuelle), l responsabilité collective (donc diffuse) ou
étatique (donc reportée sur quelqu’un d’autre). L’incompréhension est
inévitable, de part et d’autre.
Il n’est pas étonnant que Michael Moore, pour son film « Bowling for
Columbine », ait choisi comme porte-parole des amateurs d’armes le frère
d’un terroriste et deux miliciens , que l’on qualifierait, en Europe, d’un
peu « allumés ». C’est ainsi que les hoplophobes voient TOUS les amateurs
d’armes. Quand ils nous côtoient, ils font attention à ne pas se montrer
vexants, mais, dans leur for intérieur, ils « savent bien » qu’ils sont au
contact de gens bizarres, peu fiables, à la limite «dangereux».
Deux attitudes néfastes
En face de ces gens, nous adoptons, instinctivement, deux attitudes aussi néfastes
l’une que l’autre pour notre cause :
- Nous essayons de paraître « responsables »… nous ne tirons qu’avec des
fusils ou des pistolets bleu ciel ou roses, qu’on ne saurait confondre avec
des armes de mort, nous condamnons les excès des politiciens qui parlent de
liberté individuelle plutôt que de soumission à la société et au « vent de
l’Histoire », nous assurons que nous sommes prêts à toutes les mesures de sécurité,
de contrôle raisonnable, pour nous conformer à ce que la société réclame de
nous.
- Ou alors, au contraire, nous jouons la carte de la provocation (j’avoue un
faible pour cette tendance : « dangereux, bien sûr que je le suis, pour tous
ceux qui voudraient menacer ma paix ou ma sécurité ! »), nous affirmons haut
et fort que la liberté des armes n’est pas celle du tir ou de la chasse, pas
plus que de la collection, mais que c’est la LIBERTE, nous refusons l’ingérence
d’une pseudo-autorité qui veut faire de nous des sujets plutôt que des
citoyens, qui nous gave de loisirs et de jeux, pour nous persuader que c’est
cela, la vraie vie… sous l’auspice de gens plus sages, qui s’occuperont à
notre place des « petites corvées » que la vie exige.
Et chaque fois, nous tombons à côté :
- en jouant les gentils, nous renforçons l’idée qu’on peut faire
n’importe quoi et que nous nous laisserons mener, comme les bêtes d’un
troupeau ;
- en renâclant violemment, nous faisons la preuve à leurs yeux qu’il n’y a
rien à tirer de ces « avatars » (mot d’un conseiller fédéral), de ces
reliques du passé, qui ne veulent pas comprendre où doit aller la société,
de ces éléments dangereux, qu’il faudra ramener à la raison, avant de
construire un futur radieux, fait de repas au micro-ondes et de télé-réalité.
Alors, quelle voie prendre, quelle attitude adopter, face à des gens qui ont décidé,
quoi que nous fassions, de nous cataloguer dans le tiroir des indésirables ?
J’avoue que je ne sais pas… et quand je ne sais pas, j’ai tendance à
faire confiance à ce que me disait mon père : « Fais ce que tu crois juste !
Les autres, tu t’en fous ! »
Je ne suis pas sûr que mon attitude soit constructive… j’ai même tendance
à en douter. Mais je sais que courber le dos ne sert qu’à attraper des
choses bizarres dans le bas de celui-ci. Je sais aussi que le lion qui rugit est
tué par le chasseur, avant celui qui a été assez malin pour se planquer (mais
le malin finit aussi par y passer, après les autres).
A chacun donc de choisir sa façon de finir le safari. De toutes manières, une
chose est sûre : ceux qui ne feront rien n’auront droit à rien. Et, tant que
la dernière balle n’a pas été tirée, la guerre n’est pas terminée.
F.A.L. Septembre 2004
Qui sont les anti-armes et
que veulent-ils vraiment ?
En Suisse, les anti-armes se divisent en cinq catégories
:
1. une population inquiète de l’étalage toujours plus cru de la violence et
conditionnée pour renoncer à se prendre en main et pour se fier à des « spécialistes
»,
2. quelques politiciens pleins d’imagination, qui croient naïvement ce que
leur serinent des collègues plus rusés,
3. quelques naïfs professionnels, qui font confiance aux précédents,
4. des pro-européens, pro-ONU, pro-…, qui se fichent totalement de la
question, mais sont prêts à sacrifier toutes nos libertés, « pourvu qu’on
y aille »,
5. des politiciens et des professionnels intelligents, rusés, habiles et
malhonnêtes, qui ont un tout autre but que la sécurité publique. Ce sont eux
qui mènent le jeu.
Les naïfs
On peut regrouper les trois premières catégories sous ce titre.
La population tout d’abord, qui devient de plus en plus urbaine, de moins en
moins militarisée, également.. Il y a trente ans, voir des gens marcher ou
attendre le bus au centre ville, avec un fusil sur l’épaule, avec ou sans
uniforme, était un spectacle banal. Lors de la dernière bourse aux armes de
Neuchâtel, en 2000 ou 2001, une circulaire de police demandait qu’on emballe
les armes achetées, « pour éviter d’apeurer la population » !
La société suisse se transforme, au contact d’étrangers, toujours plus
nombreux, dont le rapport aux armes est radicalement différent de la tradition
suisse. Les média contribuent aussi au phénomène, en faisant l’étalage
plutôt complaisant d’une violence plus gratuite, plus « dure »
qu’autrefois.
Mais surtout, la société actuelle, qui veut tout standardiser, cherche partout
le risque zéro, en médecine, en alimentation, en équipement, en réglementation.
Pour assurer un certain confort et repousser ses peurs, elle confie toutes les
responsabilités à des « professionnels ».
Ainsi, les gens sont de plus en plus habitués à reporter la responsabilité de
tout ce qui est déplaisant, sur une autre personne ou un groupe de personnes,
sur un gouvernement ou une autorité, sur un objet ou une catégorie d’objets.
Les professionnels responsables prennent eux même des assurances, pour pallier
le risque d’erreur. Les seuls qui ne sont pas assurés, ce sont les
politiciens. Ils ne peuvent donc pas se tromper !
Certains de ces politiciens croient réellement qu’ils contribuent à assurer
la sécurité publique, en votant des lois inefficaces. Leurs confrères, dont
ils reconnaissent la plus grande sagesse, les ont assuré que c’était le bon
choix.
De la même manière, des irénistes (persuadés de la bonté universelle),
comme les activistes de certaines ONG croient sincèrement qu’en éliminant
les armes, on éliminera la violence… et que c’est faisable ! Pourtant, Jésus
Christ lui-même savait que c’était utopique et c’est pourquoi il avait
conseillé à ses disciples de s’armer :
« Mais maintenant, leur dit-Il, que celui qui a une bourse la prenne et de même
celui qui a un sac ; et que celui qui n’a point d’épée vende son manteau
et en achète une. » (Luc 22, 36)
Quelques personnes se rendent d’ailleurs compte de cette réalité, tout en
refusant, à titre personnel, de s’armer. L’actrice américaine
Sharon Stone avait déclaré, il y a quelque temps, qu’elle avait renoncé à
avoir une arme, mais qu’elle comprenait très bien que d’autres en éprouvent
le besoin. On a d’ailleurs lu récemment que l’actrice a engagé des gardes
du corps armés.
Les pro- quelque chose
Pro-européens, pro-ONU, tous sont presque aussi monomaniaques et entêtés que
moi quand il s’agit de liberté. Mais eux, ils considèrent cette liberté
comme quantité négligeable, en regard de leur but.
Avec Schengen, les pro-européens sont les plus actifs, ces temps. Plusieurs
politiciens, élus après avoir affirmé leur attachement à la tradition armée
suisse, avouent ouvertement aujourd’hui que cela pèse peu, à leurs yeux,
face aux enjeux européens de la Suisse.
Que ce soit par conviction réelle (j’ai peine à le croire, au vu des «
merveilleuses » réalisations de l’UE) ou par intérêt plus matériel, ils
sont donc prêts à détruire tout ce qui a fait – et fait encore – la
Suisse, pour mieux la fondre dans l’ensemble bleu étoilé.
A relever une catégorie intermédiaire de naïfs pro-européens : ceux qui ne
voient dans l’UE que la possibilité de ramener plus de deux litres de cognac
de France ou encore la facilité à calculer le prix de ce cognac, si nous
utilisions aussi l’euro !
Mais la plupart des pro-européens le sont par intérêt financier personnel ou
pour acquérir plus de pouvoir et de gloriole que le parlement de Berne n’en
offre.
Les meneurs de jeu
La dernière catégories d’anti-armes est la plus dangereuse. Ce sont des
professionnels ou des politiciens, qui savent pertinemment que le contrôle des
armes n’a rien à voir avec la sécurité, mais avec le pouvoir.
Le raisonnement est très simple : tous les politiciens ne sont pas idiots (si,
si !), pas plus que tous les professeurs d’université. Il est facile de démontrer
que les lois de contrôle des armes ne fonctionnent pas. Il suffit de citer,
autour de nous, les systèmes français, italien, allemand… ou à peine plus
loin, la splendide situation britannique.
Il est donc évident que ces gens ne continuent pas de proposer et de voter sans
raison des lois stupides. Ces lois doivent servir à quelque chose… mais à
quoi ?
Elles n’améliorent pas la sécurité, au contraire, elles contribuent à sa dégradation,
en désarmant les honnêtes gens, tout en offrant toutes les possibilités aux
moins honnêtes.
Et c’est justement ce que cherchent les « meneurs de jeu ». Car la dégradation
de l’environnement social (cela va beaucoup plus loin que les armes) pousse
toujours plus les gens à chercher à se rassurer… à demander plus de confort
dans l’espace retreint d’un appartement moderne, plus d’illusion de
bonheur, au travers de spectacles volontairement débilitants, moins d’écrasantes
responsabilités et à remettre tout cela aux mains d’autres personnes, plus
« sages », plus compétentes, plus « responsables ».
C’est ainsi que les « meneurs de jeu » prennent le pouvoir, de mains empressées
à le donner, à le lâcher. Et, plus l’insécurité est grande, plus se
justifie l’Etat fort, policier (voir les Etats unis depuis le 11 septembre
2001), plus leur pouvoir grandit.
Et nous, les propriétaires d’armes, qui sommes individualistes, qui avons
choisi de prendre nous-mêmes nos vies en mains, qui ne craignons pas le noir et
n’appelons pas la police ou le « meneur » au secours, nous représentons une
menace pour les « meneurs de jeu ». Notre seule existence démasque leur
mensonge.
Ces « meneurs de jeu »… ou meneurs en puissance, qui voudraient bien
atteindre ce statut, n’ont que faire des gens à qui ils font toutes les
promesses. Ils méprisent la populace qui leur fait confiance et leur donne leur
pouvoir. Elle ne compte que pour ce pouvoir, qu’ils ne veulent pas lâcher,
quand ils pensent le tenir, et qu’ils veulent consolider, en nous éliminant.
Je me garderais bien de crier au complot universel, qui réunirait dans un même
lit, Micheline Calmy-Rey, Jacques Chirac et Oussama ben Laden. Mais, d’une façon
tout à fait pernicieuse, on est obligé de constater une lointaine communauté
d’intérêt : tous, qu’ils jurent de les protéger ou de les détruire,
profitent et vivent de la peur qu’ils cultivent chez les gens.
Nous devons apprendre à affronter, comme dit Kipling, « ces deux menteurs
d’un même front ». Notre lutte est loin d’être gagnée… on peut même
douter de la gagner jamais. L’important, c’est de ne pas la perdre !
F.A.L. Septembre 2004
Victoire par forfait, aux
USA
Le Clinton Ban est mort.
Ce matin, mardi 14 septembre, les deux premiers
mails que j’ai reçus étaient, l’un du service de presse de SIG-USA,
l’autre de la NRA.
SIG informait ses clients que les magasins à grande capacité (12 et 15 coups)
étaient de nouveau disponibles (sauf en Californie, à Hawaï, dans le
Massachusetts et à New York). Les premiers chargeurs, qui seront vendus –
aujourd’hui même, n’en doutons pas – portent encore la mention, désormais
inutile : "Law Enforcement Only" (Forces de l’ordre seulement).
La NRA annonce la fin d’une période triste, de 10 ans, durant laquelle les
citoyens américains se sont vus refuser le droit d’acheter des armes
semi-automatiques, pour le tir, la chasse, la collection « et, plus important
encore, la défense personnelle » (citation). LA NRA précise que, de toutes façons,
les malfrats ne peuvent pas acheter ces armes légalement.
Un correspondant français a reçu de la NRA ce mail triomphant :
Le ban, il est mort, dimanche, à vingt-quatre heures.
Allons enfants de la Patrie… !
La fin de ces dix années de restriction est incontestablement une belle
victoire pour nos amis américains : un grand « bravo » de la part de
Swissguns !
Le Clinton Ban, voté en 1994, aurait dû être reconduit ces jours-ci, pour une
nouvelle période de 10 ans. Le président Bush avait annoncé qu’il signerait
la loi, si le Parlement en décidait. Plusieurs sénateurs de premier plan
faisaient campagne pour son renouvellement. Parmi eux, Charles Schumer, de
l’Etat policier de New York, Dianne Feinstein, de la République populaire de
Californie, , Ted Kennedy (le frère indéracinable, malgré tous les scandales,
de JFK), du Massachusetts, et John Kerry (le candidat démocrate à la présidence),
du Massachusetts également.
John Kerry, aujourd’hui, attaque violemment le président Bush, qui a , selon
lui, laissé mourir le « Clinton Ban », sous la pression de la NRA, alors que
celui-ci l’aurait prolongé, si Kerry et ses amis avaient trouvé une majorité…
ce que la NRA reprochait d’ailleurs à l’actuel président.
Kerry ajoute qu’il soutient le Second Amendement (qui donne aux Américains le
droit de posséder et de porter des armes), qu’il a toujours été chasseur,
mais qu’il faut interdire les fusils d’assaut aux terroristes. Il défend
d’ailleurs également le 1er amendement (liberté d’expression), en estimant
que le fait de brûler le drapeau national relève de la liberté
d’expression.
Il perpétue ainsi une nouvelle fiction, très populaire en Europe également,
semble-t-il, selon laquelle toute arme civile qui ressemble à une arme
militaire en devient une par quelque magie, que les politiciens savent bien
invoquer et qui effraye leur clientèle au point de leur faire accepter tous les
renoncements à la liberté.
Il faut savoir que tout ce qui se passe aux Etats-Unis a une influence en
Europe. L’interdiction de certains types d’armes et de magasins, pendant ces
10 dernières années, a entraîné le développement d’autres types (fusils
« semi-civils », pistolets compacts à 10 coups, etc.).
Si John Kerry devient en novembre président des Etats Unis, ses idées
hoplophobes seront renforcées, non seulement outre-Atlantique, mais également
en Europe, où nos adversaires prendront ce prétexte, pour proposer de nouveaux
durcissements de loi. Tous nos philanthropes apôtres d’une violence réservée
à l’Etat(donc à eux-mêmes) se feront une joie de répercuter les idées
enfin positives d’une Amérique enfin civilisées. Ce n’est pas pour rien
qu’on peut entendre, sur toutes les radios et télévisions de France et de
Suisse : « Kerry est le candidat des Européens ! »
F.A.L. Septembre 2004
Munitions : plusieurs
nouveautés dans Schengen,
refusées déjà, réimposées aujourd’hui
La première nouveauté de cette nouvelle révision est la restriction de la
vente de munitions aux seules personnes qui peuvent prouver qu’elles possèdent
l’arme apte à tirer cette munition (art. 15). Cela veut dire que pour acheter
une boite de .22 chez un armurier, il faudra montrer un permis d’achat (et de
détention) correspondant.
Cela veut dire aussi que le collectionneur de munitions ne pourra plus en
obtenir par des voies normales… que l’amateur dans un stand privé ne pourra
acheter de munition pour une arme en prêt ou en location, que l’ami ne pourra
se procurer de munition pour une arme prêtée.
Heureusement, le législateur euroraisonnable a – en partie – pensé aux
problème et il a prévu que « toute personne participant à une manifestation
organisée par une société de tir pourra acquérir librement les munitions nécessaires
à l’exécution des programmes de tir. »
Mais il ne faudrait pas que cela tourne à la foire. Aussi, « la société de
tir exercera un contrôle adapté sur la remise des munitions. » : «
Cartouches remises : 30, cartouches tirées : 24. Doivent rentrer 6 cartouches
et 24 douilles ! »
Inutile de rappeler que toutes les sociétés de tir se sont montrés hostiles
à une telle mesure, lors des consultations précédentes.
***
Le législateur eurocompétent a également estimé qu’on «
peut posséder des munitions ou des éléments de munitions », si on les « a
acquis en toute légalité » (art. 16a).
Le piège, là, est dans le fardeau de la preuve : est-ce que ce sera au
policier de prouver que mes .357 perfo-expansives ont été achetées illégalement,
ou devrai-je moi-même prouver que je les ai achetées à une époque moins
civilisée ? Dans le doute, je suis sûr qu’on estimera préférable de mettre
mon bien à l’abri de ma tentation en les hébergeant dans un local
administratif, le temps d’éclaircir la question… dans 1000 ans peut-être.
***
La vente, l’achat, la possession, la fabrication, la réparation,
la modification, le port, l’importation de munitions ou d’éléments de
munitions sans droit peuvent valoir une amende ou même la prison (art. 33).
Et l’oubli de signaler ces activités coupables à l’autorité (comme tout
imprécision, volontaire ou non, dans ce caftage) peut valoir l’amende ou les
arrêts (art. 34).
On peut rigoler de tout cela et se dire qu’on se débrouillera malgré tout.
Mais il faut savoir que ce genre de réglementation peut avoir un effet sur tout
le commerce des armes… et donc sur notre liberté d’en posséder. Et c’est
bien sur cet effet d’étranglement que comptent nos adversaires. Chaque fois
qu’ils ne pourront pas nous confisquer directement nos armes, ils tenteront de
les neutraliser (la goupille dans le canon sera le dernier mouvement de ce
ballet maudit).
F.A.L. Septembre 2004
Le piège de la clause du besoin
Les opposants à cette idée de clause du besoin sont prompts
(et Swissguns a été parmi les premiers) à pointer du doigt l’article 3 de
la LArm, qui garantit le droit au port d’armes, et l’application qui en est
faite au travers de l’article 27, qui exige la preuve d’un danger tangible
avant l’octroi d’un permis. Un danger tangible, c’est quand les balles
sifflent déjà et il est alors en général un peu tard pour remplir les
formulaires officiels. La logique veut donc qu’on ne délivre aucun permis de
port d’arme à titre préventif… sauf à quelques professionnels et à
quelques privilégiés, qui savent quelles ficelles tirer (N. de l’Ed.
:Swissguns n’en connaît aucune).
Ce que j’avance là, je n’ai pas les moyens de le prouver. Mas les polices
cantonales sont plus que discrètes sur le nombre de permis qu’elles ont délivrés
depuis le 1er janvier 99 et le profil des récipiendaires… à l’exception,
bien sûr, des gardes de sécurité.
L’article 8 de la proposition de révision pose deux obligations :
1 Toute personne qui acquiert une arme ou un élément essentiel d'arme doit
être titulaire d'un permis d'acquisition d'armes.
1bis Toute personne qui demande un permis d'acquisition d'armes doit fournir un
motif d'acquisition.
Nous avons déjà vu ce que nous pensons de l’obligation générale du permis
d’achat. Mais l’obligation de fournir un motif pour acheter – ou pour
continuer de posséder – une arme est plus grave encore.
L’administration nous fournit obligeamment les motifs possibles :
- activité professionnelle,
- collection,
- chasse,
- tir,
- protection personnelle,
- succession,
- autre intérêt fondé.
Autrefois, le canton de Vaud, dans les formulaires demande de permis, posait la
question du motif de l’achat… en insistant sur le fait qu’il ne
s’agissait absolument pas d’une clause du besoin.
Cela n’a pas empêché l’administration cantonale de refuser un permis, une
fois parce que le policier de service estimait qu’un pistolet semi-automatique
ne convenait pas à la défense personnelle et qu’un revolver serait plus adéquat,
une autre fois, parce que le motif invoqué était jugé insuffisant : « parce
que j’en ai envie ». Dans les deux cas, le canton a dû faire marche arrière,
mais il n’en reste pas moins que, même sans clause du besoin, l’Autorité a
essayé. Compte tenu de l’honnêteté absolue avec laquelle nous avons été
traités jusqu’ici, nous pouvons attendre d’elle… n’importe quoi !
Voyons donc ces motifs « raisonnables »proposés :
Activité professionnelle
On peut imaginer qu’un garde de sécurité doit acheter de temps en temps
une arme. De même, le professeur Killias doit aussi pouvoir acquérir – pour
étude – ces 800 grammes d’acier et de plastique qui distillent des rêves
de mort chez les citoyens les plus pacifiques.
En dehors de cela, on ne voit pas…
Collection
Retour aux vieilles expériences vaudoises : il y a quelques années, un
jeune avait eu beaucoup de peine à obtenir un permis, au motif de collection,
parce qu’il n’avait pas de collection. Le canton avait fini par reconnaître
son droit à débuter une collection, mais cela n’avait pas été sans mal.
Et que se passera-t-il, quand le fonctionnaire responsable demandera, compréhensif
: « Mais vous avez déjà une arme de ce type… quel besoin de deux, pour une
seule collection ? »…
Ou bien, plus agressif : « Vous collectionnez ça ! Mais ce n’est vraiment
pas correct »…
Ou encore, administratif : « Navré, mais vous devez comprendre qu’un tel thème
de collection n’est pas acceptable, d’un point de vue européen. »
A relever que le premier argument a déjà été employé, par
l’administration vaudoise, que le second est un classique et que le 3e existe
aussi (parlez d’emblèmes nazis, par exemple).
Chasse, tir
Là, c’est très vite vu : « Mais, mon brave Monsieur, à votre age, vous
ne chassez plus (vous ne tirez plus)… donc, vous n’avez plus besoin de cette
arme ! »
Protection
Que dire, dans ce domaine ?
Les permis de port d’arme pour protection personnelle sont refusés systématiquement,
dans ce pays. Pourquoi les permis d’acquisition et de détention (notez la
nouveauté, qui permet même la confiscation) ne le seraient-ils pas ?
Quand on parle aujourd’hui à un Français, un Allemand ou un Italien de
permis à titre de protection, on obtient chaque fois la même réponse : « Ha
! »
J’ai déjà cité le conseil d’un policier vaudois, « prenez un revolver,
plutôt qu’un PA… que je vous refuse ». On pourrait ajouter un autre
conseil, d’un autre gendarme vaudois, à un femme qui habitait un coin un peu
retiré et à qui il refusait un fusil de chasse : Achetez un chien ou prenez un
amant ! »*
Succession
Ca, c’est le faux motif parfait : je demande un permis parce que j’hérite.
Et aussitôt, on me prie de préciser : suis-je professionnel, collectionneur,
chasseur, tireur ou en danger ? Sinon, il ne me reste qu’à revendre mon héritage,
si je le peux, ou à y renoncer… ce serait tellement mieux.
Le fait qu’outre l’article 8, un article 6a nouveau soit entièrement
consacré au sujet et fasse obligation à un héritier de demander des permis
– dont on se garde de lui en garantir aucun – montre bien que ce « motif »
de succession, à lui tout seul, n’en est pas un.
Autre intérêt fondé
Là, nous sommes dans le « n’importe quoi ». et n’importe quel
fonctionnaire aura donc n’importe quelle raison, pour refuser n’importe
quelle demande. SAUF… sauf si vous avez vos entrées dans les cercles du
pouvoir. On vous trouvera alors tous les intérêts du monde.
Dans tous les cas, l’abandon à la sagacité d’un fonctionnaire plus ou
moins hostile, de la justification de l’achat ou de la possession d’une arme
me semble une triple insulte aux citoyens suisses :
- à leur intelligence,
- à leur honnêteté,
- à leur liberté.
F.A.L. Septembre 2004
* Toutes ces déclarations sont parfaitement
authentiques !
Permis entre particuliers : la subtilité 2004
En septembre 2002, le Département fédéral de justice et
police (DFJP) de Madame Ruth Metzler a voulu nous imposer un permis d’achat
d’armes entre particuliers. La réponse à la procédure de consultation a été
cinglante… si cinglante qu’à ce jour, le DFJP n’en a toujours pas publié
les résultats.
En 2003, quand Madame Metzler nous a reconsulté, pour tenter de placer son
registre général (pré-européen) des armes (on en reparlera), nous lui avons
tous – après avoir dit « NON » - rappelé notre opposition au permis entre
particuliers.
Et voici qu’en 2004, alors que Madame Metzler n’est plus là, on nous
refourgue le permis entre particuliers. Et, cette fois, cela va même plus loin
que les fois précédentes.
Il ne s’agit plus seulement des particuliers… il s’agit de tout le monde.
L’article 8 de la révision proposée le dit :
« Toute personne qui acquiert une arme ou un élément essentiel d'arme doit
être titulaire d'un permis d'acquisition d'armes. »
Cela signifie que si je veux vendre à une connaissance, offrir à un ami, léguer
à un parent une arme ou une pièce d’arme, celui-ci doit demander un permis.
Cela signifie aussi que quand un armurier achète une arme à un autre armurier,
il doit aussi demander un permis. A 50 fr. le papier, je vous laisse imaginer
l’inflation dans la branche !
La subtilité de cet article 8, par rapport aux tentatives précédentes, est
remarquable. Tout le monde se retrouve concerné… en dehors des forces armées
et de police.
Un petit exemple tout bête : lors d’une bourse aux armes à Lausanne, deux
armes me plaisaient, chez deux armuriers différents. J’ai donc demandé à
l’un d’eux de prendre l’arme chez son collègue, pour que je puisse les
grouper sur un seul permis. Dans le régime proposé, ce ne serait plus
possible.
Actuellement, la plupart des professionnels de la branche sont totalement
inconscients de la portée réelle de l’article 8. Certains d’entre eux se réjouissent
même de ce coup de frein à la « concurrence » des privés… sans
comprendre, d’ailleurs, que ce marché privé les sert aussi, en accélérant
les mouvements de marchandise. Quand ils s’en rendront compte, il sera trop
tard.
Nous devons donc le rappeler une fois de plus :
Le permis entre particuliers n’amènera aucun contrôle supplémentaires dans
les mouvements d’armes en Suisse. Au contraire, en encourageant des milliers
de citoyens, jusque là des plus honnêtes, à cnontou7rner la loi, il entraînera
une croissance – et une émergence, là où il n’y en avait pas encore –
du marché noir.
Loin de contribuer à l’amélioration de la sécurité publique, le permis
entre particuliers sera un facteur de dégradation de celle-ci. Et quand les
politiciens et les fonctionnaires de tout poil refusent d’entendre nos
arguments, ils se rendent gravement complices de cette dégradation.
Naturellement, par la suite, c’est sur nous qu’ils feront porter la faute,
mais il n’en reste pas moins que ce sont e3ux qui auront créé les conditions
d’une insécurité accrue.
Etranglement des échanges entre particuliers et entre professionnels,
aggravation du marché noir, effets négatifs sur la sécurité publique…
j’estime qu’on peut réellement traiter ceux qui veulent cet article 8 de
criminels… car ce sont eux qui seront responsables des problèmes que cela
entraînera.
F.A.L. Septembre 2004
Sécurité 2004 : Les
Suisses veulent la neutralité, pas l’Europe, mais plus de contrôle des
armes.
Nous devons faire passer notre message !
Chaque année, l’Ecole polytechnique fédérale
réalise une enquête sur le sentiment de la population suisse, par rapport à
sa sécurité. L’enquête 2004 révèle notamment que 85% des Suisses
affirment se sentir «très» en sécurité ou «plutôt en sécurité».
Toutefois, ce sentiment s’est quelque peu nuancé après les attentats
terroristes de Madrid.
Une grande importance est accordée au contrôle de la proportion d’étrangers
en Suisse. Seule une minorité des sondés se montre en faveur de la
naturalisation facilitée des étrangères et étrangers. Pour garantir la sécurité
intérieure on préfère en général plutôt les mesures répressives aux
mesures intégratives.
Une large majorité, sans distinction d'appartenance politique, souhaite un
contrôle plus sévère de la vente d'armes. Seul un tiers des Suisses se
montre en faveur de l'adhésion à l’UE. Et près de 90% d’entre eux veulent
que la Suisse reste neutre.
Une majorité - plus faible qu'en 2003 - approuve la nécessité d'une armée.
Plus de la moitié des personnes interrogées trouvent cependant que les dépenses
pour l'armement sont trop élevées. Comme les années précédentes, l'armée
de milice est préférée à l'armée de métier.
*** |
De chiffres intéressants, surtout, en ce qui
nous concerne, cette affirmation selon laquelle la population réclame un contrôle
plus sévère des armes. Il faut bien sûr nuancer le propos, la manière de
poser la question a sans doute influé sur la réponse : « Etes-vous pour une
insécurité galopante dans les rues ou pour un contrôle des armes ? ».
Mais, même si c’est le cas, il ne faudrait pas pour autant se sentir rassuré.
Car, quand il faudra voter pour ou contre Schengen, la question sera posée de
la même manière : « Etes-vous pour Schengen ou pour un déferlement de
criminels étrangers sur notre pays ? »
Car ceux qui veulent nous désarmer - tout en offrant la possibilité à toutes
sortes de touristes malintentionnés de venir visiter notre pays en étant bien
équipés - utilisent nos propres arguments : refuser Schengen, c’est refuser
la sécurité.
NOUS DEVONS, avant même que le référendum contre Schengen ne soit lancé,
commencer à faire passer le message :
- Schengen n’est pas la sécurité… ou alors, c’est une sécurité
telle qu’on la trouve dans les banlieues françaises, allemandes, italiennes
ou espagnoles.
- Schengen, c’est la fin d’un système de liberté, qui a jusqu’ici
permis à la Suisse de rester un îlot de sécurité, dans une Europe désarmée
et gangrenée.
- Schengen, c’est le début d’un processus, qui doit nous mener où
en sont maintenant les Français, qui déconseillent, au mois d’août , de
rouler vitre ouverte, dans la cité touristique de Nice !
- Schengen, c’est le but de gens qui n’ont rien à faire avec la sécurité
publique, au contraire : ce qu’ils veulent, c’est une dégradation de cette
sécurité, pour permettre plus d’emprise de l’administration, de leur
administration, sur les citoyens.
En 2004, 85 % des Suisses estiment être encore en sécurité. Si Schengen
passe, quel sera ce taux, l’année prochaine ?
Je sais ce qu’il en est, vous le savez aussi… mais
vos voisins ? Avant même le référendum, vous devez informer le plus de monde
possible... avant que les politiciens et les journalistes ne les désinforment.
F.A.L. Septembre 2004
Des nouvelles d’Amérique
Nos amis américains ne sont pas à la joie, eux
non plus. Cet automne, ils doivent affronter une élection présidentielle,
entre un président en exercice trop faible (ou mal conseillé) pour reconnaître
ses amis et un challenger au mensonge habile, qui représente le pire de ce que
la classe politique US peut produire.
Pourquoi se préoccuper des problèmes des Américains, me direz-vous ? Nous
avons les nôtres. C’est vrai, mais, les problèmes des Américains sont les nôtres,
que nous le voulions ou non. D’une part, nous les retrouvons chez nous
quelques années plus tard, d’autre part, si le marché américain se tarit,
le marché européen se fossilise !
Aux Etats Unis, en cette fin d’été, nous voyons, d’un côté, un président
George W. Bush, qui s’affirme de droite, défenseur des propriétaires
d’armes, mais qui se dit prêt à signer la prolongation de l’interdiction
des fusils d’assaut (des armes semi-auto de type militaire), si le Congrès le
vote. Nous voyons un président dont le neveu, George P. Bush, se rend au
Mexique, pour déplorer la « barbarie » des gardes frontières, armés de
balles en plastique au poivre, face aux Kalachnikov des trafiquants de drogue…
un président, dont le sous-secrétaire pour la sécurité et le transport à la
frontière, Asa Hutchinson, a publiquement désavoué une opération
d’arrestations d’immigrants clandestins, lancée en juin dernier. Un rapport
publié dernièrement par le corps des garde-frontières (Border Patrol) montre
que près des deux tiers des agents de cette unité sont complètement démoralisés
et cherchent du travail ailleurs.
De l’autre côté, on trouve un sémillant sénateur, John Kerry, héros du
Vietnam, dont on se demande toujours s’il fut un rat de jungle, comme le présentent
un certain nombre de ses partisans, ou un commandant de vedette rapide, comme
son modèle, J.-F. Kennedy, pendant la 2e guerre mondiale. John Kerry, qui se
fait photographier, ces jours-ci, en tenue de chasseur, deux faisans morts à
ses pieds (on a de sérieux doutes sur l’identité de l’assassin réel de
ces pauvres bêtes), pour montrer qu’il est un Américain « profond ». Le même
John Kerry, qui a voté 55 fois sur 59, au Sénat, contre les propriétaires
d’armes, que l’on voit triomphant, aux côtés des ennemis les plus acharnés
des armes, Diane Feinstein, Charles Schumer, Ted Kennedy… Le même John Kerry,
qui signait, dans les années 70 le livre « The new Soldier », un pamphlet
contre la guerre du Vietnam… un livre dont même la couverture est
aujourd’hui bannie des sites internet américains (sous peine de poursuites légales).
Le même John Kerry, qui, après avoir dénoncé des atrocités commises par les
forces américaines au Vietnam, auxquelles il « admet » avoir pris part (alors
que, selon sa propre biographie, on se demande comment il aurait pu y
participer), a été l’un des premiers politiciens américains à oser
proposer d’abandonner les disparus du Vietnam, pour mieux relancer les marchés
commerciaux en extrême orient.
George W. Bush n’est sans doute pas le grand homme que nous aurions espéré.
Mais John Kerry, c’est tout ce que nos cauchemars les plus sombres nous ont
annoncé. Et, si les Américains font l’erreur, en novembre prochain, nous
aussi, en Europe, nous « le sentirons passer » !
Swissguns vote pour Georges W. Bush !
F.A.L. Août 2004
Armes à feu militaires :
qu’est-ce que c’est ?
(deutscher
Text)
Toutes les déclarations de Berne et des politiciens
eurovendus insistent sur le fait qu’on ne touchera pas à nos fusils
d’assaut « civilisés », ni aux mousquetons 11 ou 31. « Ce ne sont pas des
armes militaires, nous assure-t-on. Seules les armes automatiques le sont. Et on
voit déjà certains cercles de tireurs, rassurés, se déclarer prêts à
composer, puisqu’il le faut bien… et puisqu’on leur a donné ces
garanties.
Mais ces naïfs ne se rendent pas compte que, de nos jours, le mensonge est un
argument politique comme les autres et que Berne et les politiciens eurofondus
en usent et en abusent. Le problème, c’est qu’ils mentent mal. Car il
suffit de bien lire les textes officiels proposés pour déceler ce mensonge :
Art. 5 Titre médian, al. 1bis
(nouveau), al. 1ter (nouveau), al. 4bis (nouveau), al. 6 Interdictions
applicables à certaines armes et à certains éléments d'armes 1ter Est également interdite la possession d'armes à feu automatiques, d'armes à feu militaires et d'armes à feu imitant un objet d'usage courant, ainsi que d'éléments essentiels de celles-ci. |
Si on fait la différence entre armes militaires et
automatiques, pour interdire la possession des deux types d’armes, que sont
les armes militaires ? Un ex-secrétaire général du Département de la défense
a voulu nous faire croire qu’il s’agissait de lance-mines, de
lance-roquettes, etc. (c’est vrai que le RPG a une certaine vogue dans le
milieu marseillais !).
Mais nous savons bien que, dans tous les pays qui nous entourent,
une arme militaire est une arme qui sert ou a servi
dans une armée, au cours du 20e siècle.
Cette définition est quasi universelle et on essaye de nous faire croire
qu’elle ne s’appliquerait pas à la petite Suisse, si désireuse de se
fondre dans la grande matrice européenne ? Selon cette définition, même un
fusil 89 devient une arme militaire, car certaines de ces armes splendides se
trouvaient encore à l’épaule de nos grands pères, pendant la mob de 14-18.
Et ne parlons pas de toutes les armes de poing militaires… revolvers 82,
pistolets 00, 06, 29, 49 et 75 sont tous des armes militaires. Il suffit de se référer
aux lois des pays voisins, pour être convaincu : en France, le revolver 1892,
en 8 mm (faussement appelé) Lebel, est considéré comme une arme militaire et
se retrouve totalement prohibé. Sa cartouche de 8 mm est pourtant plus rare,
aujourd’hui, que celle de notre 7,5.*
Personne n’a répondu jusqu’à présent à quelques questions pourtant
simples : si un mousqueton 1931 est une arme en vente libre, pourquoi un fusil
Mauser 1898 ne l’est pas ? si un fass 57 ou 90 ne doit pas être considéré
comme militaire, pourquoi une Kalachnikov ou un fusil américain AR-15 le
seraient-il ? Va-t-on de la même manière nous expliquer que les pistolets SIG
ne sont pas militaires, alors que les Beretta le seraient ?
Ne nous faisons aucune illusion : notre gouvernement, comme les eurominus
mentent sciemment. Certes, ce n’est pas au lendemain de la ratification des
accords de Schengen qu’ils viendront prendre nos armes. Mais, passé un délai
d’adaptation raisonnable, rien ne les empêchera (« vous devez comprendre, ce
sont des pressions des pays européens, qui nous obligent… ») à réviser
leur interprétation de la définition d’armes militaires. Il ne sera même
pas besoin de changer une virgule à la loi. Et nous, ce jour là, nous
n’aurons plus de recours possible. Ce sera trop tard. C’est aujourd’hui
qu’il faut dire non à Schengen !
F.A.L. Août 2004
* Un correspondant me signale que le revolver français 92 est en 4e catégorie (pas en 1ère), donc pas tout à fait prohibé, mais presque.
Les radicaux et la démocratie !
Je viens de lire, dans le dernier service
de presse du PRD sur internet :
« Une possibilité serait d’introduire la possibilité de renverser les résultats
du vote populaire sur une initiative ou un référendum si une majorité qualifiée
(67% ou 75%) du Parlement l’approuve… »
Si je comprends bien, Monsieur Jean Martin, député vaudois, propose ni plus ni
moins que de retirer sa souveraineté au peuple, au profit de la classe
politique. Laissons lui un peu de temps et il proposera que cette classe
politique soit cooptée et non plus élue, car cela fait la part trop belle aux
«populistes».
Le parti radical envisage-t-il aussi de remettre à l’honneur le salut bras
tendu et le port d’insignes (étoiles, carrés ou cercles, de couleurs
diverses, pour marquer certaines appartenances douteuses) ?
Je suis absolument effaré par ce genre de propos. Monsieur Martin, Mesdames et
Messieurs les élus radicaux, même quand le peuple a tord, le peuple a raison !
Ou alors, admettons que la démocratie n’est plus à l’ordre du jour.
Mais le jour où vous admettrez cela, vous devrez admettre aussi que si la
parole des citoyens n’est plus respectée, c’est à leurs armes de parler !
Frank Leutenegger
1608 Oron-le-Châtel
Port d’arme : ni trop ni trop peu
Dans son édition de juin dernier, le dépliant d’information de Pro Tell publie question et réponse suivantes :
Je dirige une société de sécurité
privée à X.Y. La majorité de mes collaborateurs possède un permis de
port d'arme. Récemment, lors d'un examen de tir, l'administration
cantonale responsable nous a fait savoir que l'utilisation d'une arme en
calibre 22 LR était interdite. Le plus gros calibre admis était le 10
mm. je voudrais savoir s'il s'agit une fois de plus d'une tracasserie de
l'administration ou s'il existe réellement une telle interdiction légale
et où elle peut être consultée ?
Ni la loi sur les armes ni l'ordonnance sur le port d'armes ne contiennent des prescriptions concernant les armes et les calibres. L’ordonnance prévoit toutefois que l'administration responsable du canton peut accorder le permis de port d'arme à certaines « conditions ». Une condition classique est par ex. la restriction de la validité du permis à usage professionnel. La législation prescrit qu'une telle condition soit sensée et justifiable. Une limitation du calibre vers le haut est sensée, car pour la légitime défense, le porteur de l'arme n'a pas besoin d'un « canon ».La condition interdisant le calibre 22 LR est également sensée. Aux yeux d'un spécialiste, ce calibre n'est pas recommandable, car sa fiabilité ne vaut pas celle d'une arme à percussion centrale et son efficacité est douteuse. Ces raisons ont amené le canton de Zurich à prescrire des calibres entre 7.65 et 10 mm. Cette condition n'est ni tracassière, ni insensée, mais défendable. |
C’est « l’expert » de pro Tell pour la loi
sur les armes, le Dr. Jur. Hans Wüst, qui fait cette réponse… absolument
inacceptable.
Swissguns a enquêté parallèlement. Ce n’est pas seulement la police
zurichoise qui introduit ce genre de restrictions stupides, c’est la police fédérale
qui le recommande aux cantons. J’ai posé directement la question, par mail,
à Berne et – après quelques péripéties – j’ai obtenu une réponse du
Service d’analyse et de prévention de l’Office fédéral de la police.:
On ne délivre de permis de port d’arme,
que pour les calibres suivants : - revolvers : calibres .32 à .40 - pistolets : calibres 7.65 à 10 mm |
Et quand on demande de quels textes légaux on s’est inspiré, on reçoit la réponse suivante :
Depuis l’entrée en vigueur de la loi fédérale
sur les armes, les accessoires d’armes et les munitions (LArm 514.54),
en 1997, un groupe de travail a été créé sur les armes et les
munitions. Ce groupe de travail est formé de 16 représentants de
polices cantonales. Ce groupe lors de sa réunion AWM du 10.12.1998 a déterminé
comme suit les limites de calibres : - Revolver cal. .32 - .40 - Pistolet cal. 7.65 - 10mm |
Pas de pistolets ou de revolvers en .44 ou .45,
pas non plus du petit 6.35 de nos pères (je me souviens d’un policier
lausannois qui ne se déplaçait jamais sans son petit FN 1906)… Eh, même le
revolver suisse est interdit de port : c’est du 7.5 (.30) et pas du .32 !
Monsieur Wüst estime ces restrictions « sensées », car il ne faut ni trop,
ni trop peu, selon lui, pour se défendre. Dans ce domaine, on sait pourtant que
l’avis d’un expert n’est trop souvent que le prétexte d’une polémique.
En ce qui me concerne, je suis un chaud partisan du .45 ACP… un « canon »,
selon le Zurichois !
Et en plus, les citoyens suisses n’ont pas le droit de charger leurs armes
avec des munitions efficaces. Il vaut donc mieux pour tout le monde qu’ils ne
sortent pas armés, même si on leur en donne le droit (il paraît que quelques
rares privilégiés l’ont, en dehors des agents de sécurité privés).
On est loin de l’article 3 de la Loi fédérale sur les armes :
Le droit d’acquérir, de posséder et de porter des armes est garanti dans le cadre de la présente loi. |
Et surtout, on est en totale illégalité ! Quel
est donc le texte
de loi ou d’ordonnance qui permet à la police de dicter le calibre
d’une arme ? Quelle en est seulement la raison ? L’avis « sensé » d’un
expert ? Ou une simple manifestation du fait que nous vivons dans un Etat
policier ? Peut-être, surtout, une manière « soft » de modifier la loi (après
on pourrait passer du port à l’achat, puis à la détention d’armes trop
petites ou trop grosses) ?
Et voici d’autres questions pour la police fédérale :
- Sur quelle base a-t-on pris cette décision absurde ?
- Quelles sont les polices cantonales, dont les 16 représentants forment ce
groupe de travail ? Et pourquoi au moins 10 polices cantonales ont-elles été
écartées du centre de décision ?
- Quelles compétences ont ces 16 représentants occultes des polices ? On peut
s’en inquiéter, au vu de la décision qui nous les fait découvrir.
- Quelles autres décisions farfelues peut-on attendre de ce groupe ?
- Comment se fait-il que cette décision ait été prise avant même l’entrée
en vigueur de la loi (20 jours avant, exactement) ?
- Que signifie les lettres AWM dans la réponse de la police fédérale ?
Ce sont quelques unes des questions qui me viennent à l’esprit, en même
temps qu’une inquiétude : vivons-nous réellement dans un Etat policier soft
?
Je continuerai à poser des questions…
F.A.L. Août 2004
Bagarre à Olten
Bagarre à Olten… une centaine d’extrémistes
de droite, selon les dépêches ( ?) et d’étrangers, en ce samedi soir de la
mi-août. 6 blessés, dont un par balle, et des pillards qui se répandent
alentours, au fur et à mesure que la police estime contrôler les lieux. De
quoi gloser à l’infini, selon ses convictions politiques :
- « ces ignobles brutes de droite !… »
- « ces étrangers pas tout à fait civilisés !… »
Pourtant, j’ai peur aujourd’hui, alors même qu’on ne connaît pas encore
tous les détails de l’affaire, que le point central ne soit, pour les deux P.
respectueuses, la presse et la politique, le coup de feu tiré part un
homme attaqué chez lui par des pillards : « Mon Dieu, quelle horreur… un
sale bourgeois partisan de l’autodéfense, contre une jeunesse qui s’exprime
! » Notre bourgeois aura de la chance si l’homme qu’il a blessé était un
« ignoble fasciste ». Si c’était un « pauvre étranger déraciné », il
est mal !
Et de toutes les manières, nous serons tous dans la même galère, quand les
deux P., la presse et les politiciens, entonneront en chœur le refrain : « Il
faut supprimer ces armes horribles et interdire la légitime défense ! »
F.A.L. 15 août 2004
Armes légères et de petit
calibre (ALPC)
Le DFAE avoue ses intentions !
Alors que nous sommes en plein dans la période de consultation pour Schengen et que, de part et d’autres, on s’agite pour tenter de convaincre, le Département fédéral des affaires étrangères se laisse aller à d’étonnants dérapages.
Ces
temps-ci, tous les officiels chargés de nous vendre Schengen ne cessent
de répéter ad nauseam, que personne ne veut enregistrer nos armes et
que nos craintes sont donc vaines. Mais, sur le site du DFAE, on peut
lire un petits rapport, intitulé « Focus
15 », consacré aux :
Et, pour couronner le tout, le DFAE explique comment la Suisse a créé et subventionne le « Small Arms Survey », une entreprise commerciale, qui vend de pseudo-rapports sur l’état de l’armement dans le monde, en utilisant des chiffres que même Martin Killias ne reconnaîtrait pas.
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Je
crois avoir décidé de renoncer à la lecture, quand je suis tombé sur le
passage qui démontrait que si la Suisse ne souffre que d’une faible
criminalité violente, c’est parce qu’il n’y a presque pas d’armes en
mains privées ! Et je me suis arrêté un peu plus loin, quand on expliquait
qu’il fallait tout de même mieux contrôler ces armes non étatiques.
En résumé, Berne se coupe dans ses mensonges, en jurant qu’il n’y aura pas
d’enregistrement, tout en annonçant sa volonté d’enregistrer. Et Berne
s’enorgueillit de financer une entreprise qui n’est guère plus qu’une
escroquerie onusienne de plus. Et on nous demande de continuer à avoir
confiance !
F.A.L. Août 2004
P.S. : J’ai demandé au DFAE ce que c’est que
ce DP IV, qui a fait cette fiche sur les ALPC.. La réponse du Secrétariat général
du DFAE, à Berne, par retour de mail :
Le DP IV est notre Division politique qui s'occupe de la Sécurité humaine
(paix, droits de l'homme, politique humanitaire).
Schengen :les positions des députés
Il y a un mois, Swissguns a envoyé à un certain nombre de députés
vaudois, ainsi qu’aux présidents des partis gouvernementaux, un e-mail, leur
demandant instamment de rejeter Schengen.
Ce courrier a été adressé aux personnes suivantes :
- Michel Béguelin, conseiller aux Etats, PS,
- Christiane Langenberger, conseillère aux Etats, PRD,
- André Bugnon, conseiller national, UDC,
- Jean Fattebert, conseiller national, UDC,
- Charles Favre, conseiller national, PRD,
- Yves Guisan, conseiller national, PRD,
- Marianne Huguenin, conseillère nationale, PdT,
- Guy Parmelin, conseiller national, UDC,
- Luc Recordon, conseiller national, Verts,
- Claude Ruey, conseiller national, PLS,
- Pierre Salvi, conseiller national, PS,
- Géraldine Savary, conseillère nationale, PS,
- René Vaudroz, conseiller national, PRD,
- Pierre-François Veillon, conseiller national, UDC.
Ainsi que les présidents de partis :
- Doris Leuthardt, conseillère nationale, AG, PDC,
- Hans-Jürg Fehr, conseiller national, SH, PS,
- Ueli Maurer, conseiller national, ZH, UDC.
- Rolf Schweiger, conseiller aux Etats, ZG, PRD.
Madame Leuthardt a chargé sa collaboratrice, Alexandra Werz de nous rassurer
avec le credo lénifiant habituel. Les autres présidents de partis n’ont pas
daigné répondre, pas plus les députés suivants :
- Christiane Langenberger,
- André Bugnon,
- Pierre Salvi,
- Géraldine Savary,
- René Vaudroz,
- Pierre-François Veillon.
De ceux qui ont répondu à notre lettre, Jean Fattebert a été le plus positif
(au téléphone). Claude Ruey, absent, a annoncé une réponse de son adjoint…
qui n’est toujours pas arrivée. Charles Favre et Guy Parmelin, ont assuré
vouloir tenir compte de nos craintes, mais sans se prononcer fermement.
Yves Guisan a tenté de nous convaincre de l’inéluctabilité et du bonheur
que représente l’Europe pour la Suisse (devant notre obstination, il a même
envoyé au charbon un adjoint, Peter Jost).
Sans surprise, Marianne Huguenin et Luc Recordon ont répondu – honnêtement
– en soutenant tous les renforcements de la loi sur les armes. Michel Béguelin
a eu l’intelligence de proposer un dialogue (nous ne manquerons pas de le
prendre au mot).
N’ont pas reçu notre lettre :
- Serge Beck, conseiller national, PLS (erreur de notre part),
- Yves Christen, conseiller national, PRD (je connaissais déjà la répponse du
nouveau patron du NOMES),
- Marlyse Dormond-Béguelin, conseillère nationale, PS (a déjà manifesté
plusieurs fois son hostilité au monde des armes),
- Pierre-Yves Maillard, conseiller national, PS (a déjà manifesté plusieurs
fois son hostilité au monde des armes),
- Anne-Catherine Menétrey, conseillère nationale, Verts (a déjà manifesté
plusieurs fois son hostilité au monde des armes),
- Joseph Zisyadis, conseiller national, PdT,
De ce qui précède, on peut déduire que :
- les présidents de partis négligent pour la plupart de répondre
aux citoyens qu’ils jurent de représenter,
- que la majorité de la classe politique vaudoise ne nous est guère favorable,
- que certains UDCreprésentent vraiment leur parti, alors que d’autres sont
plutôt des agrariens reconvertis,
- que deux personnalités au moins – Doris Leuthardt et Yves Guisan –
avaient fait des déclarations pro armes avant les élections et préfèrent
aujourd’hui renoncer à notre clientèle au profit de l‘européenne (toutes
deux sont passées de la colonne « pour » à la colonne « contre » dans le
trombinoscope).
Que les nouvelles soient bonnes ou moins bonnes, il est toujours précieux de
savoir où on met les pieds. Ce courrier nous aura permis de mieux nous rendre
compte dans quelle ambiance nous devons continuer de nous battre, pour rejeter
Schengen.
F.A.L. Août 2004
Schengen
veut contrôler des millions d’armes en Suisse
et va créer une nouvelle race de criminels « techniques »
En novembre 2003 (dans Archives -> 2003), j’avais fait une recherche sur le nombre d’armes qui peuvent circuler en Suisse. J’ai étudié les chiffres avancés par Ruth Metzler, par Martin Killias, j’ai posé des questions un peu partout… à l’Office fédéral de la statistique, à la police fédérale (qui ne comprend pas plus que moi les calculs du professeur lausannois), à l’ONU, dont les statistiques semblent tomber du ciel et ne rien devoir à la moindre recherche... Pour finir, j’en suis arrivé aux chiffres suivants (chiffres de 2001) :
- armes militaires : 495’250
- armes militaires libérées : 351’600
- armes de collectionneurs : environ 4 millions
- armes de tireurs et chasseurs : environ 650’000
Ce qui nous donne un total d’environ 5 millions et demi d’armes à feu en
Suisse, plus d’une par citoyen… le taux le plus élevé du monde occidental,
devant les Etats Unis.
Et ce sont ces 5 millions d’armes, détenues par des citoyens honnêtes (mes
calculs ne tiennent pas compte des armes de la pègre, ni de celles qui sont
importées par de joyeux « réfugiés du crime ») que Schengen veut réglementer,
enregistrer et, dans certains cas, interdire.
Les Allemands – qui sont dans Schengen – n’ont jamais réussi à obliger
leurs propriétaires d’armes à les faire toutes enregistrer (on parle de
50%). Les Anglais – qui sont dans Schengen – sont obligés de reconnaître
qu’ils ont 4 fois plus de problèmes, aujourd’hui, avec les armes qui tirent
dans les rues de toutes les grandes villes, qu’au temps où c’étaient
d’honnêtes citoyens qui les détenaient. Les Français tirent une certaine
fierté du nombre – indéterminé, mais sans doute supérieur au million –
d’armes illégalement détenues dans leur pays ; c’est la preuve,
sourient-ils de l’indépendance de l’esprit gaulois.
Et, au milieu de tous ces échecs patents, la Suisse annonce qu’elle va désormais
faire comme tout le monde et emm… ses propriétaires d’armes légaux, pour
mieux laisser le champ libre aux importateurs d’AK 47 ex-Varsovie, très très
noires.
Le seul résultat que nos politiciens eurovendus obtiendront ainsi, c’est la
création de nouvelles races de criminels :
- les criminels opportunistes,
- les criminels techniques,
- les criminels inconscients.
Les criminels opportunistes
Ils sont de deux sortes et préparent déjà leurs stocks. Il s’agit en
premier lieu de quelques personnes qui voient dans toute nouvelle restriction
l’ouverture d’un marché, noir mais combien lucratif. Il s’agit ensuite et
surtout de tous les vrais criminels qui savent pertinemment que dans un milieu
soi-disant contrôlé par la police, il y a une place de rêve pour eux et pour
leurs Kalachnikov neuves, dans la graisse d’origine, récupérées dans les
anciens arsenaux de l’Est et vendues (cher) aux jeunes délinquants de
l’Ouest.
Les criminels techniques
Je serai sans doute l’un d’entre eux. Ce sont tous ceux qui, pour une
raison ou une autre, se verront dans l’incapacité réelle de se conformer à
la loi. Je n’ai pas la moindre idée du nombre de cartouches que je possède,
que je devrais, théoriquement, toutes déclarer. Je ne sais pas combien de pièces
dites « essentielles » d’armes dorment dans mes tiroirs, juste pour les
avoir sous la main en cas de réparation. Je possède des armes qui seront sûrement
interdites, d’autres, pour lesquelles je devrai demander tant de permis de détention
que je n’arriverai pas à sortir l’argent nécessaire… ou, je l’avoue,
que je préférerai peut-être l’utiliser pour d’autres achats que pour
satisfaire la soif de contrôle et d’argent l’administration !
Ces criminels « techniques » seront nombreux et – pour mieux embarrasser les
autorités (ou bien, ne le seront-elles pas du tout ?) – ce seront tous des
citoyens jusqu’ici on ne peut plus honorables, en général appartenant à la
classe moyenne, voire supérieure, mais bien décidés à ne pas se laisser
casser les … pieds, par les enquiquineurs de Berne et de Bruxelles.
Les criminels inconscients
Ils seront sans doute les plus nombreux… et les plus maltraités dans le
monde de Schengen. Ce sont toutes les personnes qui détiennent des armes sans même
le savoir. Le fusil est au grenier, à la cave ou dans la grange. Il peut même
être au salon, accroché au mur, mais personne n’y pense en tant qu’arme,
depuis le temps qu’il fait partie du décor.
Et ces armes là permettront à la police de faire du bilan à peu de frais,
chaque fois qu’une « autorité » réclamera de l’action. Nos policiers ne
sont pas pires que ceux d’autres pays, mais il n’y a pas d raison qu’ils
soient meilleurs. Et, en France, en Allemagne, en Grande Bretagne, on a vu ces
actions de police qui se terminent triomphalement avec la prise d’un Mauser
1898, prise de guerre d’un mari ou d’un père glorieux mais défunt, qui
n’avait jamais pensé à régulariser ce terrible outil guerrier.
Imaginez, en Suisse, ce que donneraient des descentes dans des carnotzets ! Car
même si on nous jure aujourd’hui que tous ces mousquetons sont on ne peut
plus légaux, il n’empêche que dans peu de temps, on peut être assuré que
nos sages législateurs redécouvriront le vrai sens « d’arme de guerre »,
celui qui est défini dans toute l’Europe.
Ah, oh, c’est vrai, Schengen n’est pas fait pour inventer de nouvelles catégories
de criminels plus ou moins poliçables. Schengen est là pour notre sécurité !
F.A.L. Juillet 2004
Schengen, mensonges et précisions
(English text)
Il y a quelque temps, à l’occasion de
l’assemblée générale de la FST, Monsieur Juan Gut, secrétaire général du
DDPS avait apporté aux tireurs le message lénifiant de Berne (en
français, auf
deutsch) : « Faites nous confiance. Quel que soit le niveau de la trahison
et de la vente de la Suisse à l’Europe, VOUS ne serez pas touchés… en tout
cas, pas tout de suite ! »
Je me suis permis d’apporter quelques
éclairages, à la manière Swissguns sur internet et, plus poliment sans
doute, dans le journal de la FST. Et Monsieur Gut, à son tour, a cru bon
d’ajouter quelques précisions (Voir son texte, en
français, auf
deutsch, voir également le texte de ma
réponse au journal Tir Suisse)... et voici ce qu'on peut en dire sur
Swissguns :
Remarque préliminaire : dans les journaux anglo-saxons du 19e et du 20e siècle,
la polémique par lettres de lecteurs était un genre très prisé. Cela se fait
de moins en moins aujourd’hui et je vais tenter (ça sera difficile) de ne pas
tomber dans ce travers.
Remarque préliminaire bis : cela fait tout de même plaisir de voir le secrétaire
général du DDPS se sentir obligé de se fendre d’un courrier (2 pages A4 sur
mon Word), pour répondre à un individu qui, selon lui, a raconté un tissu de
bêtises. Cela prouve que quelqu’un a dû se sentir gêné à Berne !
Remarque préliminaire ter : je trouve un peu stupide, de la part de Monsieur
Gut (ou de celui qui le conseille –ou lui donne des ordres) de répondre avec
les mêmes arguments éculés, alors que les textes sont sortis et que chacun
peut voir à quel point Berne nous a trahis (texte
de l’accord Suisse-UE en consultation – lois
à modifier pour se conformer à Schengen).
Quand on précise… on est précis !
Au sujet de la cession de l'arme personnelle en toute propriété à la fin
des obligations militaires (les sous-titres sont ceux de Monsieur Gut, pas
les miens)
Monsieur Gut ressort sans en modifier une virgule, la notion selon laquelle, la
cession de l'arme personnelle du militaire sera également possible sous
Schengen. Il est vrai que Berne affirme avoir signé avec les Européens un
texte selon lequel ce serait possible (texte qu’on ne peut trouver dans aucun
document de la consultation !).
Mais dans toute l’Europe , on interdit la possession privée d’armes armes
militaires… fussent-elles suisses. Et si vous voulez faire rire un Européen,
vous essayez de lui expliquer qu’un fusil d’assaut 57 ou 90 n’en est pas
un, quand le tir en rafales a été supprimé. Demandez, par exemple, à un Français
si on peut posséder librement un mousqueton 31… ou à un Anglais… à un
Allemand… Et quand le rire – jaune – se sera éteint, reposez la question
avec un 57 ou un 90.
Même la loi fédérale en vigueur actuellement prévoit l’interdiction du
commerce des armes automatiques transformées en armes semi-automatiques
(article 5), qui sont rangées dans le même panier que les premières… quand
elles ne sont pas suisses ! Il existe une contradiction flagrante entre cette
convention euro-suisse et la catégorie A… A votre avis, à terme, quel
interprétation l’emportera ?
En outre, tous les amateurs savent à quel point il est possible, dans la même
loi, d’autoriser, voire de garantir quelque chose, puis de l’interdire dans
les faits (l’article 3 de la loi fédérale garantit le droit au port
d’arme, l’article 27 le rend impossible).
Au sujet de la question de savoir ce que règle Schengen
Monsieur Gut nous refait le cours sur les catégories d’armes dans Schengen
(sans sembler conscient que la catégorie A englobe même les vieux fusils 11
longs). Il apporte même un complément d’information intéressant : les armes
de guerre seraient, selon lui, les « lance-mines et les tubes-roquettes »
(dont chacun sait les problèmes de sécurité qu’il posent en Suisse… au
point qu’ils étaient jusqu’ici en vente libre, sans la moindre restriction.
Mais, à propos des fusils d’assaut, dont Monsieur Gut prétendait qu’ils
restaient aussi libres que dans le bon vieux temps, il croit bon de préciser
que, moyennant une autorisation spéciale, les collectionneurs privés pourront
acquérir, par exemple, un fusil d'assaut. Donnés sans autre ou soumis à
autorisation spéciale ? faudrait savoir ! En plus, selon Schengen, les
collectionneurs ne devraient même pas être concernés et – au contraire des
anciens militaires ou des tireurs – devraient pouvoir acheter fusils,
lance-mines et tubes-roquettes, sans problème.
A part ce genre d’invraisemblance, il faut tout de même relever que le fait
qu’on réglemente désormais non seulement le commerce et le port d’armes
mais aussi la détention ne dérange pas le représentant de Berne.
Monsieur Gut précise (dans ses précisions) que les procédures de Schengen
pour l’octroi d’un permis d’acquisition sont tellement semblables à
celles qui sont en vigueur en Suisse, que l’instauration d’une clause du
besoin ne pose aucun problème… en tout cas pas pour les chasseurs et les
tireurs (à chaque paragraphe, on voit dans le texte dicté par Berne, la
pratique du salami : cet article ne gêne pas les collectionneurs, mais tous les
autres. Cet article ne gêne pas les tireurs, pas les chasseurs, mais… et
personne ne parle du simple citoyen, ni collectionneur, ni chasseur, ni tireur,
qui lui n’a plus aucun droit).
Monsieur Gut affirme que le mousqueton 31 appartient à la catégorie des armes
pour lesquelles il ne faut pas d’autorisation de détention, mais pour
lesquelles un enregistrement suffit. La lecture attentive des textes de
Schengen, associés aux législations européennes en vigueur prouve que même
un fusil 89 pourrait être menacé !
Etonnant que Monsieur Gut se croie obligé de répondre que Schengen ne vise pas
un «désarmement du peuple»… et ajoute e3nsuite le couplet sur les buts
semblables de lutte contre les abus et pour la sécurité. On ne lui avait pas
envoyé cet argument. Schengen ne vise même pas une limitation du nombre
d’armes, selon Monsieur Gut… seulement un contrôle léger… pourquoi faire
? Pour la sécurité ? Cet argument est tout simplement infâme, quand on sait
que qu’aucune – ABSOLUMENT AUCUNE – des mesures envisagées n’a jamais
eu le moindre effet sur la sécurité publique.
Au sujet de l'acquisition de munitions et de l'interdiction de certains types
de munitions
L’interdiction d’acheter des munitions pour une arme pour laquelle on n’a
pas d’autorisation supprime la possibilité d’emprunter une arme, voire de
la louer, comme dans un stand de tir privé.
Interdiction de la vente d'armes entre particuliers
Personne n’a jamais dit que Schengen prévoyait une telle interdiction. On se
pose seulement la question « jusqu’à quand ? ». En outre, on affirme (et
Monsieur Gut oublie d’y répondre) que le permis d’achat entre particulier
est une gêne majeure, qui encourage par ailleurs le développement du marché
noir. En outre, ce permis entre particuliers équivaudra à un enregistrement de
fait… donc à un instrument de limitation, voire de confiscation.
Au sujet de la question de l'enregistrement de la détention d'armes
Registre centralisé ou pas, Schengen prévoit l’enregistrement : voir
l’article 42, alinéa 4 nouveau, qui prévoit la déclaration de TOUTES les
armes détenues en Suisse. Du moment que l’on doit réglementer la possession
d’armes, il faut bien les enregistrer !
Si Monsieur Gut n’a pas lu cet article, il ne sait pas de quoi il parle et
ferait donc mieux de s’abstenir. S’il l’a lu, il ment sciemment et je
trouve cela plutôt grave.
Ce que ne mentionne pas le courrier du lecteur
Et pour ajouter un joli nœud rose à ses précisions, Monsieur Gut nous sort un
autre couplet appris par cœur : la carte européenne d’armes, qui nous
permettra de nous promener dans toutes l’Europe avec nos mousquetons.
D’abord, on n’en a pas forcément envie, ensuite, ce n’est pas vraiment
possible, Monsieur Gut. Car, dans toute l’Europe, on le reconnaît : la carte
européenne (la seule bonne idée du paquet, selon moi) ne fonctionne pas !
Donc, au nom d’un écran de fumée diplomatique, Berne demande aux citoyens
suisses de plier le dos face au dictat de Schengen. Le comble est que ce n’est
pas l’Europe qui veut nous l’imposer, c’est Berne, pour avoir accès à
une banque de données mal foutue, qui recense les malfrats interdits de séjour
en Europe. Les négociateurs suisses ont même dû insister pour que Schengen
fasse partie des bilatérales II.
A pleurer !… Et à crier : « Monsieur Gut, vous et les vôtres mentez ! »
F.A.L. Juillet 2004
PS : Le journal "Tir Suisse" a refusé ma réponse à Monsieur Gut, tout en publiant un nouvel article, sous la plume de Fritz Rudolf, relevant les positions censées du secrétaire général du DDPS et laissant entendre que ceux qui ne sont pas d'accord avec lui et avec Schengen "se contentent de citer des tirades contre l'«Europe» et de glorifier nos libertés ancestrales", sans apporter d'argument documenté (Voir l'article : en français, auf deutsch).
La presse découvre le monde des armes
Le 18 juillet dernier, la NZZ am Sonntag publiait
l’information suivante :
« Christoph Blocher reporte l’actuelle révision de la loi sur les armes.
Avec une adhésion aux accords de Schengen, la législation suisse devra être
adaptée. Le ministre de la justice préfère attendre les résultats de la procédure
de consultation sur les bilatérales bis.»
La décision était logique. Il n’aurait servi à rien d’entamer une révision,
en sachant qu’une autre, incontournable, s’annonçait avec Schengen.
A ma connaissance, l’ensemble de a presse n’a pas sauté sur cette occasion
de vilipender le « tribun populiste, toujours prêt à caser ce que les autres
membres du gouvernement tentent de réaliser». C’est même étonnant, alors
qu’on pouvait se douter que le chef du DFJP n’avait pas lâché cette
information par simple distraction.
En revanche, la Radio Suisse Romande, en rebondissant sur l’information, a découvert
à l’occasion l’existence… et la puissance des amateurs d’armes… «
entre 300'000 et 500'000, avez-vous dit ?… et vous allez tous voter contre
Schengen ? »
« Un peu ! »… et Christoph Blocher le sait. Le DFJP n’a jamais osé
publier les réponses, beaucoup trop négatives, aux consultations à répétition
de son prédécesseur, Ruth Metzler. Mais lui a pu se renseigner sur le
sentiment réel des milieux concernés. Nous avons d’ailleurs été quelques
uns à le lui rappeler avec insistance.
Le référendum contre Schengen a pratiquement abouti, avant même d’être
lancé. Mais, si la récolte des signatures ne pose aucun problème, il reste à
gagner devant les urnes. Et cela, c’est une autre histoire !
F.A.L. Juillet 2004
L'accord de Schengen et la
Suisse
Les paragraphes et articles, pas à pas
Quand on lutte, comme Swissguns, contre la volonté
de Berne de brader nos libertés contre une sécurité illusoire, celle que nous
offre si volontiers une Europe déchirée par la violence, il faut étudier
attentivement toutes les propositions, dans leurs moindres détails.
Le 30 juin, le Conseil fédéral a mis en consultation l'Accord entre l'Union
européenne, la Communauté européenne et la Confédération suisse sur
l'association de la Confédération suisse à la mise en œuvre, à
l'application et au développement de l'acquis de Schengen. Certains paragraphes
de ce texte traitent de la détention d'armes par des particuliers. En outre,
l'accord implique une modification de certaines lois fédérales, dont la Loi fédérale
sur les armes de 1997.
Voici donc l'analyse des paragraphes de l'accord UE-Confédération qui
concernent les armes, puis l'analyse des modifications que cet accord imposerait
à la Larm. Vous les trouverez en annexe en cliquant sur les liens :
Les points les plus importantes sont à l'évidence la notion de contrôle de la possession d'armes et de munitions, l'introduction d'une clause du besoin pour acquérir une arme et l'obligation de déclarer toutes les armes, munitions et pièces en mains privées. Et bien sûr, le fait que rien de tout cela n'est négociable : on prend tout ou on laisse !
Mais, une fois que l'on a décortiqué tout ce fatras de juridisme stupide et de gargarismes policiers ineptes, il ne reste plus qu'un mot à dire : NON !!!
F.A.L. Juillet 2004
Schengen : la trahison de
Berne
(Deutscher
Text) (English)
L’accord bilatéral entre la Suisse et
l’Union européenne est une catastrophe majeure pour tous les propriétaires
d’armes. Et le Conseil fédéral nous a sciemment menti à ce sujet, depuis
des années. Les diverses modifications que Schengen imposera à la loi fédérale
sur les armes vont détruire les quelques libertés que nous possédons encore.
Il ne faut pas laisser faire !
Ce mercredi 30 juin 2004, le Conseil fédéral a mis en consultation le texte
des accords bilatéraux à propos de notre adhésion à l’accord de Schengen.
Quelques paragraphes de ce texte concernent les armes, mais l’important se
trouve dans l’annexe au projet, la « Loi
fédérale sur les accords réglant l’association de la Suisse à Schengen et
Dublin », qui modifie plusieurs lois, dont la loi fédérale sur les armes
de 1997.
Le texte de présentation de la Confédération est un florilège de tout le
bonheur que doit nous apporter l’Europe. Les paragraphes qui concernent les
armes reprennent, de manière frappante et lénifiante, le texte de présentation
de la révision de la loi, de septembre 2002 (dont personne n’a d’ailleurs
jamais eu les conclusions).
Mais la modification de la loi a de quoi nous faire regretter Ruth Metzler !
La loi concernera désormais la possession d’armes, ce qui n’a jamais existé
en Suisse. On instaure le permis entre particuliers (que demandait la défunte
tentative de révision), y compris pour des pièces ou des munitions. Et ce
permis, que ce soit entre particuliers ou auprès d’un armurier, ne sera
accordé que si l’on fournit une bonne raison à l’acquisition ! La clause
du besoin… même Ruth Metzler n’avait pas osé !
Enfin, nous aurons 12 mois dès l’entrée en vigueur de l’accord, pour déclarer
toutes nos armes, nos pièces d’armes et nos munitions. L’autorité compétente
nous fera alors parvenir – si nous le méritons – les permis
correspondants… contre émoluments sans doute.
D’autres nouveautés tout aussi inacceptables sont présentées benoîtement
par les mêmes personnes qui affirmaient naguère défendre nos intérêts et
qui juraient que Schengen ne changerait rien de sérieux au droit suisse sur les
armes.
Nous allons devenir des criminels !
Les conditions que cette nouvelle loi pose, sans transition, aux propriétaires
d’armes de ce pays fait que nombre d’entre eux – moi le premier - ne
pourront faire autrement que de devenir des criminels ! Criminels « techniques
» seulement, peut-être, mais criminels tout de même, aux yeux d’une loi
inique.
Comment ne pas voir le cynisme d’une politique
qui ouvre la porte toute grande aux criminels de toute l’Europe élargie, tout
en refusant aux citoyens suisses tout moyen de défense.
Nous avions pensé, depuis le début de cette année 2004, que nous avions un
peu de répit. C’était une erreur. Et il faut se rendre à l’évidence,
nous avons été trahis et sciemment menés en bateau par certains de nos élus.
Dès aujourd’hui, nous devons nous mobiliser, faire connaître la vérité, en
appeler au monde politique, nous préparer à soutenir le référendum contre
Schengen. « Seuls les morts connaissent la paix », a dit un penseur.
F.A.L. juillet 2004
Le virus et le mépris
Depuis quelques temps, Swissguns est attaqué par
des citoyens bien intentionnés, suisses et européens, qui estiment sans doute
qu’un site de défense des armes appartient au lobby des tueurs de bébés,
enrôleurs d’enfants soldats, violeurs des mamans des précédents, nettoyeurs
ethniques,… enfin un site de méchants, quoi !
Les attaques prennent la forme de virus – pas bien dangereux… amateurs ! –
que Swissguns a d’abord reçu directement . Comme l’hébergeur du site les détruisait
au fur et à mesure, les virusseurs ont changé de tactique : ils ont envoyé
leurs petites merdes aux correspondants de Swissguns, en son nom. Maintenant,
ils en sont à les expédier tous azimuts, en empruntant les identités des dits
correspondants et – toujours – de Swissguns. Au passage, ils ont refilé ces
adresses à des spameurs aussi stupides qu’eux (qui se ressemble…), ce qui
fait que nous commençons tous à recevoir des offres de soutien chimique à
notre sexualité défaillante. C’est bien connu, dans ce genre de cercles, que
les armes sont un substitut dans ce domaine. Pour eux, c’est sans doute trop
tard !
Pour information, un des virusseurs est inscrit à Bluewin et il habite sans
doute en Suisse romande… sans doute un fan baveux du professeur Killias (que
Schweizer Waffen Magazin qualifiait récemment de « Ober Anti-Waffen Guru »).
Un autre Suisse est chez vtx.ch. Un troisième est allemand, chez webde.de, et
j’en ai encore identifié deux en France, un chez wanadoo.fr, l’autre à
l’université de Rouen !
Cela n’est pas vraiment dangereux, mais c’est agaçant, quand on ouvre son
mail, de devoir faire le tri et Swissguns présente ses excuses à tous ses
correspondants, ennuyés par des attaques qui ne les concernent pad. D’un
autre côté, c’est rassurant de se savoir craint par la racaille… et
c’est également rassurant de voir qu’elle en est réduite à ce genre
d’actions lamentables.
Que dire encore ? Que Swissguns emm… tous ces petits salopards, trop lâches
pour agir à visage découvert et trop nuls pour nous combattre sérieusement.
Ces gens ne méritent qu’une attitude… à laquelle ils doivent d’ailleurs
être habitués : le mépris.
F.A.L. Juin 2004
Angleterre bis...
Contrôle des armes au Royaume uni :
L’échec est officiel !
Un correspondant nous signale, sur le site même du Parlement britannique, le rapport de l'Office of Legislative Affairs (L'Office des affaires législatives), à propos de l'efficacité de la législation sur les armes dans le Royaume uni. Edifiant !… d’autant plus, ajoute notre ami qui nous transmets l’information, que ce rapport n'est pas rédigé par des « fanatiques » (des amateurs d’armes), mais par un comité tout ce qu'il y a de plus sérieux, aux yeux du monde politique.
Vous trouverez en lien l’entier
de ce rapport, en anglais. Mais en voici les points principaux :
- La législation sur le contrôle des armes ne renforce pas la sécurité
publique, comme elle le devrait.
- Il aurait fallu faire une enquête sur les effets possibles de la législation
avant de la mettre en vigueur.
- La législation de 1997 a été inefficace, pour retirer les armes de poings
de la circulation.
- L’idée selon laquelle le bas niveau de crimes de sang en GB serait dû à
la rigueur de notre système d’enregistrement des armes est erronée.
- En tant que mesures de contrôle du crime, les lois (sur les armes) de 1988
(certainement) et de 1997 (probablement) se montrent contre-productives.
- La GB a besoin d’un meilleur régime de contrôle des armes. Etendre encore
le système actuel n’apportera aucune amélioration, au contraire, cela
affaiblira encore ce qui est déjà déficient.
- Selon les estimations actuelles, la loi de 1997 a coûté £98,4 millions. On
peut estimer à 1300 le nombre d’armes qu’elle a empêché d’éventuels
hors-la-loi de se procurer… ce qui implique que le contribuable a payé £31,742
pour chaque arme qui aurait risqué de rejoindre le pool des armes illégales.
- Un chiffre à mettre en relation avec la valeur sur le marché (noir)des armes
non-enregistrées. Un récent rapport de presse parle d’enfants qui achètent
des armes, sans doute des pistolets, pour environ £80., Ce qui montre également
la chute de la valeur des armes sur le marché illégal.
- Ainsi, la prohibition de 1997 représente une manière coûteuse de ramasser
un petit nombre d’armes à risque de tomber dans le marché illégal… un
nombre si petit que l’apport d’autres sources a suffi à le combler.
- Depuis 1920, la législation sur les armes a été amendée 12 fois. Aucune de
ces modifications n’a été faite sur la base de recherche ou de réflexion
sur le sujet. Au contraire, les plus drastiques ont été décidées à la hâte,
après des incidents dramatiques.
- Au contraire des Etats-Unis et du Canada, il ne semble avoir en Angleterre,
aucune intérêt pour une étude sérieuse (pour ou contre) sur le contrôle des
armes, qui est accepté comme une évidence qui n’a pas à être démontrée.
- La police explique que la possession d’armes augmente chez les jeunes, parce
que c’est une sorte de mode. D’ailleurs les victimes de ces armes sont elles
aussi souvent des jeunes.
Et on pourrait continuer...
Le rapport conclut par ces recommandations :
- Etendre la législation actuelle ne serait pas raisonnable.
- Le mouvement des armes vers un système d’enregistrement (depuis
l’underground) devrait être encouragé.
- Un corps académique indépendant devrait être formé pour réaliser une réelle
étude sur le sujet du contrôle des armes, avec pour but une amélioration réelle
de la sécurité publique.
- Un meilleur système de contrôle des armes devrait ensuite être adopté.
Vœux pieux, semble-t-il, puisque tous les autres textes sur les armes que
j’ai trouvé sur le site du parlement britannique vont dans le sens
d’interdictions plus sérieuses, plus étendues, vers une criminalisation des
irresponsables qui veulent encore posséder des armes, etc.
Entre temps, les courbes de la criminalité continuent de monter en Grande
Bretagne. Et, chez nous, les politiciens continuent de baver, en pensant à
toutes ces lois magnifiques qu’ils pourraient nous imposer en suivant cet
exemple.
F.A.L. Juin 2004
L’Angleterre : un exemple dans le contrôle des armes
En mars 1996, un homme perturbé est entré dans
l’école de Dunblane, en Ecosse, et a tué 16 enfants et un professeur. A la
suite de cette tragédie, les politiciens britanniques ont décidé de réduire
les crimes violents en édictant une interdiction générale des armes de poing.
Les propriétaires d’armes de poing ont eu jusqu’en février 1998 pour
rendre leurs armes… ce qu’ils ont fait. Le Royaume uni était censé devenir
alors un endroit beaucoup plus sûr… mais ce ne fut pas le cas… de loin pas
!
Comme le reportait il y a quelques jours le journal d’Edmonton (GB), la
statistique, enfin publiée, sur les crimes avec armes, pour les 5 premières
années qui ont suivi l’interdiction, indique un résultat très différent de
ce qu’on avait prévu. Selon cet article, le nombre de crimes avec armes, en
Angleterre et au Pays de Galles a presque doublé, de 13'874 en 1998, à 24'070
en 2003. Et la proportion de meurtres avec armes à feu, quoique toujours
heureusement très faible, s’est accrue de 65%.
L’article cite également des statistiques d’un autre rapport, publié
l’année dernière (2003) par le Home Office (ministère de l’Intérieur),
qui révèle un accroissement dramatique des vols, ces dernières années…
plus 28% en 2002. En Angleterre seulement, on compte une moyenne de 400'000 vols
chaque années, près de 25% de plus qu’aux Etats-Unis !
L’Angleterre est décidément un excellent exemple de ce monde de paix vers
leuel veulent nous emmener nos politiciens bien intentionnés !
F.A.L. Mai 2004
Les bilatérales sont
conclues ce 19 mai.
Mais la bataille continue
La Suisse achève ce mercredi son deuxième
paquet de négociations bilatérales avec l'Union européenne. Une délégation
du Conseil fédéral, formée du président de la Confédération, Joseph Deiss,
de la chef du Département fédéral des affaires étrangères, Micheline
Calmy-Rey, et du ministre des finances, Hans-Rudolf Merz, se rendra à Bruxelles
pour en signer les conclusions. Bruxelles qualifie ce sommet de «signal très
important».
Ce mercredi 19 mai est donc sans doute à marquer d’une pierre noire, pour les
amateurs d’armes de ce pays. Nous savons – malgré tous les mensonges de
Berne – ce que représente pour nous Schengen.
Pourtant, tout n’est pas encore joué. L’un des membres de la délégation,
Hans-Rudolf Merz, a déjà dit à plusieurs reprises ce qu’il pensait du volet
financier de cet accord. En outre, toute la presse remarque déjà l’absence
de Christoph Blocher. C’est lui, le chef du Département de justice et police,
qui devrait se réjouir le plus de la mise en œuvre de l’accord de Schengen,
qui doit tant faciliter la gestion de l’asile et la lutte contre la criminalité.
Mais l'ancien leader de l'UDC a bâti une grande part de son succès politique
en luttant contre un rapprochement avec l’Union européenne et, jusqu’à son
élection au gouvernement, il ne manquait aucune occasion de dénoncer l'accord
«colonial» de Schengen.
Rien n’est terminé !
Les bilatérales ont abouti. Les politiciens suisses et européens en paraphent
ce mercredi les conclusions… mais rien n’est fini. Ces accords doivent
encore être signés officiellement, ce qui sera sans doute fait dans les mois
à venir. Puis, il faudra les ratifier, tant du côté des 25 membres de
l’Union européenne (pas pour tous les accords, mais au moins sur la lutte
contre la fraude fiscale, sujet sensible, s’il en est, outre-frontière) que
du côté suisse.
L’administration fédérale se penche déjà sur la question. D'après une
analyse préliminaire, tous ces accords bilatéraux ne devront pas être forcément
soumis parlement. Pour ceux sur la statistique et l'éducation, la formation
professionnelle et la jeunesse, le Conseil fédéral devrait pouvoir se passer
de cette étape.
L'accord sur les produits agricoles devrait recevoir l'aval du parlement, sans
être soumis au référendum facultatif. Tous les autres textes devraient passer
par les Chambres fédérales et être soumis au référendum facultatif. Et
surtout, l’accord sur Schengen/Dublin, dont on sait qu’il sera attaqué en référendum
par l'Association pour une Suisse indépendante et neutre.
De dures batailles nous attendent encore. Il est vrai que ce mercredi 19 mai est
sombre pour nous, mais nous ne devons pas baisser les bras… d’autant que,
malgré les sourires aujourd’hui des europhiles, il nous reste des alliés à
Berne, comme Hans-Rudolf Merz et Christoph Blocher. Schengen est presque signé…
il passera encore de l’eau dans nos rivières avant qu’il ne soit ratifié.
F.A.L. 19 mai 2004
La Suisse doit entrer dans l’Europe… pour mieux payer !
Discussion classique avec un ressortissant européen
:
« De toutes façons, il faudra bien que vous y veniez un jour…
- A quoi ?
- A l’Europe, voyons… vous êtes bien trop peu…
- Trop peu… les amateurs d’armes face à Schengen ?
- Non, les Suisses, face à l’Europe ! Vous devez entrer dans l’Union européenne.
- Pourquoi ?
- Mais ça vous coûte trop cher, de rester en dehors !
- Ah ! Je ne vois pas en quoi… les taux de chômage comparés entre la Suisse
et l’Europe suffisent à me faire préférer la situation actuelle.
- Mais... il faut bien que vous entriez ! »
Tous les arguments logiques épuisés (ce qui précède est un – très court
– résumé), je ne comprenais pas pourquoi mon interlocuteur insistait sur
notre entrée inéluctable et nécessaire dans l’Europe. Je tentai un dernier
:
« Mais l’Europe n’a pas besoin de la Suisse…
- Ça, c’est vrai
- … et la Suisse n’a pas besoin de l’Europe… de l’Europe politique en
tout cas !
- … mmm… »
J’ai failli enchaîner :
« Alors, pourquoi faut-il entrer ? »
Mais je me suis arrêté. J’avais compris qu’il ne fallait pas insister. La
conversation terminée, il m’a fallu encore un certain temps avant de réaliser
pleinement :
En fait, l’Européen avec qui je discutais nous voulait dans l’Europe, parce
qu’il n’y avait aucune raison, selon lui, pour que les Suisses s’en tirent
mieux que les Européens. Il ne l’aurait jamais admis ouvertement…. Je crois
même qu’il ne le pensait pas consciemment, mais son subconscient hurlait :
« Nous sommes dans la M… il n’y a pas de raison que ces salauds de Suisses
ne nagent pas avec nous ! »
Un dernier échange de mots a confirmé mon impression :
« Tu sais que les nouveaux pays européens veulent que la Suisse paye pour leur
développement au niveau européen occidental ?
- C’est bien normal… les pays riches doivent aider les moins favorisés !
- Mais la Suisse n’est PAS dans l’Europe !
- Euh… oui… alors… euh… »
« Ça serait bien, tout de même que ces cochons de Suisses payent, comme nous
devons le faire, pour intégrer tous ces nouveaux pays, plus ou moins bien
venus. S’ils ne sont pas Européens, ils n’ont pas de raison de payer… Il
faut qu’ils entrent ! »
Ce que les Européens veulent de nous, c’est cela : que nous payons… puisque
nous sommes si riches. Et si cela doit nous faire perdre notre prospérité,
notre identité, notre liberté, peu importe : lui, cela fait longtemps que ces
mots ne veulent plus rien dire pour lui… y a pas de raisons que les Suisses
s’en tirent !
Je peux comprendre mon ami européen. Mais je ne lui ferai pas ce plaisir.
F.A.L. Mai 2004
Voici un texte repris tel quel de "Schiesen" - "Tir Suisse"
Le Tir inter unités des troupes romandes a-t-il vécu ?
paj. Dans une missive du 23 avril, le comité d'organisation a informé les participants, la mort dans l'âme, que l'édition 2004 du TIU n'aurait pas lieu. Préalablement fixé au 2 octobre à Lausanne, la réservation des cibles est donc caduque, ce qui permettra à quelques sociétés de l'USTL de disposer des installations de Vernand le jour en question.
Concrètement, la réorganisation de l'armée a causé la mort de cette manifestation, les militaires n'offrant plus aucune aide à ce genre de compétition, hormis pour les fêtes de tir cantonales et nationales. Dès lors, sans l'appui (infrastructures, logements, aide logistique pour le matériel, les munitions, prix, promotions et courriers) d'Armée XXI, l'ASSO Lausanne et le comité d'organisation ont dû se résoudre à ce qui paraissait encore impensable il y a quelques années. Après l'abandon du Tir des Capitales romandes, voici un nouveau fleuron des fêtes de tir qui met la clef sous le paillasson. C'est dommageable pour les centaines de tireurs heureux de se retrouver, unis dans l'amitié, parmi leurs pairs chaque année depuis dés décennies. Et certainement pour l'Armée et l'image de professionnels coûteux qu'elle nous propose en échange.
Ou quand la froide technocratie l'emporte sur l'esprit de concours, d'unité et d'amitié. A ce tarif, l'aimée perd également des milliers d'électeurs qui validaient solidairement des demandes de crédit se chiffrant en centaines de millions. Qu'on se le dise !
Mai 2004
Trois messages de Berne
Dans « Schiessen », l’hebdomadaire de la Fédération
sportive suisse de tir, on peut lire en plusieurs langues, un article sur
les déclarations faites par Monsieur Juan Gut, secrétaire général du Département
fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports
(DDPS), lors de l’assemblée générale de la FST, samedi 24 avril à Bulle. Déclarations
destinées à rassurer des tireurs sur différents points. L’article
s’intitule « Trois
messages de Berne », en allemand, « Drei
bedeutsame Botschaften aus Bern ».
Je ne m’étendrai pas sur le premier message de Monsieur Gut, qui concerne Armée
21 (cela nous entraînerait trop loin, car il y aurait beaucoup à dire sur
cette destruction en douceur de l’armée suisse). Le troisième message est
une assurance que le DDPS restera derrière les tireurs. On en accepte
l’augure.
En revanche, le second message est directement du ressort de Swissguns. Il
s’agit de Schengen et Monsieur Gut tenait à réaffirmer aux tireurs que les
bilatérales – et donc une adhésion de la Suisse au traité de
Schengen-Dublin – ne changeraient rien pour les propriétaires d’armes de
Suisse.
L’arme à la maison
Avant même de développer ces points, Monsieur Gut a tenu a faire quelques
mises au point à propos d’informations de presse récentes.
Monsieur Gut regrette un défaut de communication de la part du Département de
la défense. Il ferait bien de peaufiner sa propre technique de communication
(ou l’a-t-il fait ?), car ses déclarations manquent elles aussi de clarté.
Il affirme que le soldat suisse peut sans autre garder son arme, dans la mesure
où cela ne va pas à l’encontre de la loi sur les armes. C’était le cas
dans l’ancienne armée suisse. Lorsqu’on nous a donné nos mousquetons, puis
nos fass 57, il n’a jamais été question de nous laisser assassiner qui bon
nous semblait avec. Lorsqu’un soldat libéré de ses obligations était jugé
incapable de détenir une arme (casier judiciaire, alcoolisme, insuffisance
psychique, etc.) la police pouvait parfaitement la lui retirer.
Monsieur Gut ajoute que le soldat libéré peut garder son fass 90… « pour
peu qu’il présente une justification de tir adéquate». Il se garde bien de
préciser que ce soldat garde une arme en prêt et pas en propriété, ce qui
fait une nuance de taille. Il garde son arme en prêt… tant qu’il est actif
dans une société de tir reconnue. Quand l’âge aura eu raison de ses yeux,
il ne sera pas question de lui laisser un fass 90 à accrocher au mur (ou à
planquer dans l’armoire… au cas où). Si le soldat libéré et tireur
insiste, il peut heureusement se faire donner un fass 57 en toute propriété,
tant qu’il y en a en stock. Mais cela, Monsieur Gut a oublié de le mentionner
aux tireurs.
Schengen et l’arme au foyer
Monsieur Gut affirme que le traité de Schengen n’a aucune influence sur
la remise de l’arme personnelle au soldat libéré du service militaire. Il
semble qu’il y a là une confusion, soigneusement entretenue, entre l’arme
du soldat, détenue au domicile selon la tradition militaire, et celle du soldat
« libéré ». Et quand l’Union européenne a « explicitement accepté »,
selon Monsieur Gut, que le soldat suisse garde son arme, il s’agissait de
l’arme de service et pas de celle du militaire à la retraite, qui, par sa
configuration et sa munition ressemble trop à une arme de catégorie A,
interdite par la Directive
91/477/CEE du Conseil du 18 juin 1991 relative au contrôle de l'acquisition et
de la détention d'armes.
Schengen permettra à nos soldats de conserver leur arme de service au domicile,
comme le font notamment des milliers de policiers en Europe, mais interdira
certainement aux civils de posséder une arme militaire.
Prétendre, comme le fait Monsieur Gut, que Schengen ne changera rien pour nous
est un MENSONGE !
Schengen et l’enregistrement des armes
Monsieur Gut affirme par ailleurs que le traité de Schengen ne prévoit
aucun enregistrement des armes et que rien ne changera donc dans la pratique
pour les propriétaires d’armes en Suisse.
Soit Monsieur Gut est mal renseigné (ce que je trouve préoccupant pour une
personne de ce rang), soit il ment, par action ou par omission.
En effet, il est aisé, en lisant la Directive européenne, de voir ce qui va
changer pour nous :
- réglementation de la détention et plus seulement du commerce ou du port
d’arme (titre même de la directive)
- clause du besoin pour l’acquisition d’arme (article 5)
- interdiction de détention de certaines catégories d’armes (article 6, très
voisin de la proposition Metzler de révision, à l’article 5)
- limitations sur le nombre et la qualité des munitions et permis
d’acquisition pour certaines d’entre elles (article 10)
- interdiction ou contrôle de la vente entre particuliers.
A aucun moment – c’est vrai -, la Directive européenne ne prévoit dans ces
termes l’enregistrement centralisé des armes. Il est exact que les mots
enregistrement ou enregistrer n’apparaissent nulle part dans ce texte.
Cependant, sur les 4 catégories d’armes définies par Bruxelles(annexe 1,
II), la première (A) est totalement interdite à la détention, la seconde (B)
est assujettie à un permis de détention, assorti d’une clause du besoin, et
la troisième (C) est accompagnée d’une obligation de déclaration. Seule la
catégorie C des « armes à feu longues à un coup par canon lisse » reste
libre.
En outre, l’article 91 des accords de Schengen (un des deux
articles restés en vigueur après l’adoption de la Directive) prévoit très
clairement un échange de renseignements sur les armes et leurs propriétaires
entre les Etats membres... donc, forcément un enregistrement de celles-ci et de
ceux-ci.
Les permis de détention (et plus d’acquisition) sont conservés par les
autorités concernées et les déclarations de détention sont – je suppose
– classés quelque part. Les renseignements à communiquer aux Etats voisins
également. Et ce classement constitue bel et bien un fichier
d’enregistrement. Sinon, cela voudrait dire que les différentes polices européennes
– et suisse – jettent toute cette paperasse au fur et à mesure qu’elle
rentre ! Stupide, non ? C’est pourtant ce que Monsieur Gut tente de nous faire
croire. Pas d’enregistrement dans Schengen ? C’est un MENSONGE !
D’ailleurs, Monsieur Gut finit par reconnaître que le projet de révision de
la loi fédérale sur les armes (révision pour le moment enterrée) prévoit un
permis d’acquisition pour toutes les transactions d’armes… ce qui « répond
aux conditions posées par l’UE ». Il existe donc bel et bien des «
conditions posées par l’UE » et la révision de la loi, refusée par tous
les milieux intéressés permettrait de les satisfaire. Notre seule chance, dans
toute cette histoire, c’est que les MENTEURS ne sont pas toujours aussi malins
qu’ils le croient et qu’ils finissent toujours par se couper.
Enfin, Monsieur Gut veut rassurer le tireur suisse : un des bons côtés de
Schengen (ou plutôt de la Directive), c’est l’établissement de la carte
d’arme, qu’il appelle un « passeport ». C’est vrai – et Swissguns
l’a déjà reconnu à plusieurs reprises. Le seul problème, c’est que
l’UE reconnaît elle-même que sa carte d’arme ne fonctionne pas !
Monsieur Gut, JE NE VOUS CROIS PAS !
F.A.L. Mai 2004
Révision de la loi sur les
armes
Deux prises de position récentes
La FST, la Fédération suisse de tir (environ
130'000 membres) était réunie en assemblée générale, samedi 24 avril, à
Bulle (FR). Sur l’initiative de sa section zurichoise, les délégués ont
adopté, à l’unanimité, une résolution
s’opposant formellement à tout durcissement de la loi fédérale sur les
armes et rejetant notamment l’idée de registre des armes, proposée par Ruth
Metzler, abandonnée depuis par la police fédérale… mais toujours espérée
par les europhiles.
Autre assemblée générale, celle du Conseil suisse de la paix, le Friedensrat,
basé à Zurich et regroupant x(?) membres. Lundi 26 avril, à l’issue de
cette assemblée annuelle (!), le Friedensrat a critiqué cette attitude «
incompréhensible » des tireurs et appelé à la soumission immédiate au
parlement du projet de loi Metzler, sans le moindre amendement. Les pacifistes
(j’écris « les », parce qu’ils sont sans doute au moins 2) accusent en
outre Christoph Blocher de protéger les tireurs (au début du texte ce sont des
citoyens manquant un peu de jugeote, à la fin, les tireurs se retrouvent
membres d’une sombre mafia) et de freiner toutes les mesures propres à
assurer la sécurité publique et à permettre à la Suisse de se mettre «
enfin » en conformité avec l’ONU et l’Europe !
D’un côté, la résolution de 130'000 tireurs, piliers de la société helvétique,
de l’autre la déclaration d’une poignée de barbus décalés (sont-ils
vraiment toue une poignée ?). A votre avis, qu’en retiendront l’ONU, le
Small Arms Survey, Amnesty, l’International action network et tous les autres
? Un indice : la dépêche sur la FST fait 5 lignes, celle sur le Friedensrat en
compte 20 !
F.A.L. Avril 2004
P.S. : Ne manquez pas la visite du site internet
du Friedensrat : leur emblème est une poubelle. Pas de commentaire !
Le fusil à la maison :
c’est fini ?
La presse le voudrait… le DDPS dément !
Ce jeudi 15 avril, plusieurs médias (dont la
Radio Suisse romande) nous ont informé d’une décision récente du Département
de la défense, de la protection de la population et des sports, concernant la
remise du fusil aux militaires qui ont fini leur temps. Le fusil d’assaut 90,
le fass 90, devra être rendu à l’armée et, dans le meilleur des cas, on
laissera un vieux fass 57 de «pousse-cailloux», aux «personnes qualifiées»
(sans que l’on précise de quelles qualifications il s’agit !). Le fass 90
pourrait éventuellement être conservé, sur demande, moyennant certaines
conditions, impliquant le tir en société. Pas question donc de vouloir
conserver son arme, comme symbole de liberté… ou comme moyen de défense
(personnelle ET collective) comme l’ont fait nos pères et nos grands-pères.
Protestations de certaines sociétés de tir, inquiète de voir leurs effectifs
fondre, avec les dégraissages d’Armée 21… protestations également d’un
parti politique, l’UDC, l’Union démocratique du centre, et d’une
association, l’ASIN, Association pour une Suisse indépendante et neutre,
devant cette nouvelle attaque contre nos traditions et contre cette manière détournée
de nous rapprocher un peu plus de Schengen.
Mais les médias le savent : dans un monde (et surtout une Europe de Schengen)
moderne, pas question d’armes au domicile. Et ils s’appuient tous sur les déclarations
irréfutables d’un porte parole du DDPS.
Vendredi 16 avril, le Département de la défense met les choses au point et
publie un communiqué révélateur, dans lequel il précise qu’il n'y a eu
aucun changement fondamental dans la pratique de ces dernières années (depuis
1991). Le militaire en fin de carrière peut garder son fass 57, s’il prouve
qu’il a manifesté de l’intérêt pour le tir (2 programmes obligatoires ou
tirs en campagnes pendant ses 3 dernières années d’armée).
Le fass 90 doit normalement être rendu (pour des raisons purement économiques,
ni politiques, ni sécuritaires), mais peut être conservé en prêt pour un
tireur (en plus du fass 57, qu’on lui donne volontiers). Mais il faut, c’est
vrai, penser aux conditions de remise. Avec Armée 21, un grand nombre
d’hommes et de femmes encore jeunes vont bientôt se retrouver libérés de
leurs obligations et, s’ils n’y prennent pas garde, se retrouver également
soulagés de leur fusil.
Nous nous sommes donc fait une frayeur inutile, nous avons failli dire des mots
peu aimables envers certains de nos dirigeants… juste à cause d’un petit
coup de fièvre des médias et de la complaisance de quelques fonctionnaires
bernois. Ouf, la Suisse reste (encore) la Suisse !
F.A.L. Avril 2004
Etonnantes restrictions au port d’arme
Selon le mensuel Schweizer Waffen Magazin (que
l’on trouve encarté dans l’allemand Visier), les autorités qui délivrent
des permis de port d’arme ajoutent une restriction étonnante :
l’autorisation est délivrée pour une arme d’un calibre de 7,65 mm à 10
mm. Ce qui implique : .44 et .45 interdits ! Cette règle n’apparaît nulle
part dans la loi fédérale, ni dans l’ordonnance d’application, mais il
semble que la Commission « armes et munitions » de l’Office
fédéral de la police a décidé que cettte mesure s’imposait pour la sécurité
publique !
Schweizer Waffen Magazin ajoute que le chef de l’Office, Claude Mebes, estime
que les armes de gros calibres ne doivent pas être portées en public.
Interrogé par mes soins, l’Office fédéral de la police n’a tout
simplement pas répondu. Merci pour le service au public !
F.A.L. Avril 2004
Les dangers de
Schengen
Où l’on reparle du fichier central des armes
La consultation en deux parties lancée en 2002
et 2003 par le Département fédéral de justice et police a eu jusqu’ici un résultat
net : l’Office fédéral de la police a réalisé que les tireurs,
collectionneurs et chasseurs suisses (de même que la plupart des partis et des
cantons et une bonne partie des forces de police) ne voulaient absolument pas
d’un fichier central des armes. Et, en janvier dernier, Fedpol annonçait le
retrait de cette proposition.
Nous avons sablé le champagne, alors, et nous avions bien droit à quelque réjouissance,
après le travail énorme qu’avait représenté la lutte contre ce fichier et
les autres propositions Metzler. Mais cet enregistrement général auquel Fedpol
a si sagement renoncé, nous pourrions le voir réapparaître, par la petite
porte.
En effet, si les «bilatérales 2» se concluent enfin, nous devrons adopter les
règles de Schengen en matière d’armes. Et ces règles, détaillées dans la
Directive européenne du 18 juin 1991, impliquent un enregistrement général de
toutes les armes à feu détenues en Suisse !
Ajoutons que la loi fédérale en vigueur actuellement en Suisse régit la vente
et l’achat d’armes, ainsi que le port et le transport, mais pas la détention.
Domaines auxquels la Directive ajoute des mesures strictes concernant la détention
d’armes et de munitions. Et Schengen prévoit encore une clause du besoin pour
l’acquisition d’armes. On a vu ce qu’une telle clause a fait en Suisse du
droit au port d’armes (théoriquement garanti à l’article 3 de la loi).
Un fichier central, un contrôle de la détention d’armes ET de munitions, une
clause du besoin… tout ce qu’il faut pour justifier une modification de la
loi fédérale sur les armes, contre laquelle toutes nos objections ne
serviraient à rien : Berne nous répondrait simplement que Schengen est signé
et doit être appliqué !
En contrepartie de ces «petits sacrifices», ajouteront nos politiciens, nous bénéficierons
désormais du même niveau de sécurité que nos voisins européens : Avouez que
les Suisses ne peuvent qu’en rêver : la même sécurité que dans les rues de
Paris Hambourg ou Naples… ou encore Madrid !
F.A.L. Mars 2004
Les attaques reprennent – 3
Boris Banga revient à la charge : Dans une deuxième
question, déposée le 10 mars et intitulée : « Le Far West au Palais fédéral
? Deuxième tentative », le socialiste soleurois s’est réjouit du fait que
les gardes de sécurité cachent désormais leur arme, mais a encore demandé si
leur présence était due à l’absence de verre pare-balles aux entrées du
Palais fédéral.
Le président du Conseil national, Max Binder a tenté, le 15 mars dernier,
d’expliquer à Boris Banga la nécessité pour des policiers, qui pourraient
être amenés à gérer dans l’urgence une situation délicate ou dangereuse,
d’être armés en permanence.
Boris Banga a insisté et Max Binder a précisé que depuis le 1er janvier 2004,
il y a déjà eu 9'000 visiteurs et que dans 9 cas, des armes ont été saisies.
Il s'agissait de pistolets, de couteaux à cran d'arrêt et de sprays au poivre.
Deux personnes ont été remises à la police. De l’avis du président, le
système de sécurité fonctionne tel qu’il est et ne doit pas être changé.
F.A.L. Mars 2004
Les attaques reprennent – 2
Je vous ai parlé, il y a quelques jours, des
nouvelles attaques contre les armes au parlement (cf. ci-dessous « Les attaques
reprennent »). J’ai depuis reçu les réponses écrites aux interventions en
cause.
La conseillère nationale bâloise verte Maya
Graf demandait le 2 mars dernier au Conseil fédéral pourquoi il tardait à
réviser la loi sur les armes. La réponse n’existe qu’en allemand.
Le Conseil fédéral se dit disposé à réviser la loi sur les armes. Après la
consultation qu’il avait lancée en 2002 et celle que le DFJP avait ajoutée
en 2003 (noter la nuance), les réactions ont été très contrastées :quelques
propositions acceptées, d’autres très controversées, d’autres encore
clairement rejetées… comme la proposition du DFJP d’un fichier central des
armes. Le Conseil fédéral dit vouloir prendre connaissance de toutes les réponses,
avant de se prononcer sur la manière de poursuivre la révision.
On peut relever les nuances : le Conseil fédéral a procédé à une
consultation, le DFJP a fait des propositions, plutôt malvenues… à l’époque
Metzler. Le Conseil fédéral reprendre l’examen de la question, mais en
pleine connaissance de cause. Reste à savoir qui, du chef actuel du DFJP,
Christoph Blocher, ou des fonctionnaires de la police fédérale inféodés aux
hoplophobes aura le dernier mot au moment de proposer une loi révisée.
Question Banga
Le socialiste soleurois Boris
Banga demandait, lui, le 02.03.2004, le désarmement des gardes du Palais fédéral,
dans un souci de sécurité ( ?). La réponse du bureau, en allemand
uniquement, le 08.03.2004, est assez ambiguë : d’un côté on relève que
personne ne s’est jamais plaint de voir ces gardes armés (comme dans tous les
parlements du monde entier), de l’autre, on examine la question de leur faire
porter leur arme de manière camouflée… « pour éviter une image martiale »
!
Autrefois, on était fier d’exhiber des hommes en armes devant les édifices
officiels. Puis, il y a eu Ruth Dreifuss, qui voulait bien passer l’armée
suisse en revue, mais seulement à condition que les soldats laissent leurs
fusils au vestiaire (la honte, ce jour-là !). Voici maintenant une hypocrisie
de plus : on veut des gardes armés, mais sans que cela se voie. Signe des temps
!
Swissguns reste branché à l’écoute de nos chers politiciens !
F.A.L. Mars 2004
La civilisation du troupeau
J’ai pris l’avion, il y a une dizaine de
jours, pour participer à un voyage organisé. Dans la zone d’attente de l’aéroport
de Cointrin, après les contrôles de passeport, j’ai entendu quelqu’un s’étonner
devant un tax free shop : « comment peut-on encore autoriser ici la vente de
couteaux comme ceux-ci ? » (le magasin avait une belle collection de
Victorinox... dont quelques modèles qui seraient sûrement interdits de port en
Suisse !)
Cette personne faisait partie du même voyage que moi et, dès que cela a été
possible, j’ai remis le sujet sur le tapis :
« Vous savez que le (trop) fameux 11 septembre, le seul avion qui ne s’est
pas écrasé où les terroristes l’avaient prévu, c’est celui, dans lequel
les passagers ont décidé d’agir… avec des couteaux suisses ?
Aujourd’hui, ils ne pourraient plus résister ainsi.»
La réaction de mon interlocuteur m’a laissé sans voix :
« Ah, ça me rassure ! »
J’ai mis un bon moment à réaliser que ce monsieur, ni plus ni moins
courageux - ou peureux - que la plupart d’entre nous, préférait sans aucun
doute l’idée de mourir en s’écrasant contre une tour, sans trop savoir de
quoi il retourne, plutôt que celle de mourir pleinement conscient, en luttant
pour empêcher une monstruosité.
« Qu’on me tue, s’il le faut, mais pendant que j’ai les yeux fermés…
et sans me demander de faire face ! »
Je m’étais demandé jusque là pourquoi les gens hochaient la tête d’un
air désapprobateur, quand, dans la file d’attente au portique magnétique de
l’aéroport, un passager se faisait confisquer un coupe-ongles. J’avais de
la peine à comprendre cette attitude qui faisait d’eux les complices de la
mascarade sécuritaire actuelle.
Je pense maintenant avoir compris : quand on confisque un gadget de manucure à
un inoffensif passager, on rasure tous les autres : « Si des terroristes
veulent vous tuer, ils le feront de toutes manières, mais, grâce à nos contrôles,
vous ignorerez le danger jusqu’à la fin.»
Le contrôle des armes, l’Etat policier, les tracasseries administratives réservées
aux honnêtes gens (et jamais imposées aux malfrats), tout cela n’a rien à
voir avec la sécurité publique. Il ne s’agit là que d’un écran chargé
de cacher au bon peuple tout ce qui pourrait le peiner et l’empêcher de déguster,
le soir à la télé, Star Ac’ ou … (choisissez !). C’est la même
technique qu’emploie un bon fermier (un peu de foin, une tape amicale sur la
cuisse), pour distraire sa vache, quand il l’emmène à l’abattoir !
Et nous qui voulons garder les yeux ouverts, nous qui refusons le bandeau, la
tape ou la télé, nous n’entrons pas dans ce nouvel ordre mondial. Nous gênons
et c’est pour cela qu’il est plus important de lutter contre nous que
d’attraper bandits et terroristes.
J’écris cela, alors que fracas du carnage de Madrid résonne encore ! Car
j’ai déjà pu entendre une personne bien pensante s’exclamer à la radio :
« Si un gouvernement moins rigoriste avait négocié avec les terroristes,
peut-être n’auraient-ils pas commis cet acte ». Selon elle, il aurait fallu
qu’à la première menace, l’Espagne se couche… de peur de rater l’émission
du soir !
F.A.L. Mars 2004
Les attaques reprennent
« Les hoplophobes, les anti-armes, sont comme la
vermine, ai-je écrit récemment dans un édito : il suffit de cesser de traiter
pour les voir réapparaître ». Eh bien il semble que les nouvelles espèces résistent
bien au traitement et elles reprennent leurs attaques sans attendre.
La cession de printemps des Chambres fédérales a commencé le 1er mars. Le 3,
Maya Graf (Verts, Bâle-Campagne) déposait une question au Conseil national :
Une enquête effectuée par l'EPF, mandatée
par le DDPS, montre qu'une majorité de la population suisse est favorable à un
durcissement de la loi sur les armes. L'enquête révèle en particulier qu'une
écrasante majorité de femmes se prononce en faveur d'un durcissement marqué
du droit en vigueur.
Compte tenu de ces faits et de l'insuffisance de la loi, pourquoi le Conseil fédéral
ajourne-t-il la révision de la loi sur les armes?
Le Conseil fédéral a répondu par écrit, mais nous ne manquerons pas de
publier son avis dès que possible.
Il faut se rappeler qu’un des buts de la gauche, dans la révision de la loi
sur les armes, était de créer un monumental fichier des propriétaires
d’armes honnêtes. On peut souligner que, quelques minutes après le
traitement de la question Graf, Pierre Vanek, de l’Alliance de gauche
genevoise s’insurgeait, dans le même conseil, contre les fichages policiers
de manifestants hyper violents !
***
Le 2 mars déjà, Boris Banga, (PS, Soleure) s’inquiétait de voir des gardes
armés au parlement :
Depuis le début de la nouvelle législature,
seules peuvent accéder au Palais du Parlement les personnes munies d'une pièce
d'identité. En outre, les personnes qui ne possèdent pas d'autorisation d'accès
permanente, de même que leurs bagages et effets, sont contrôlés à l'aide
d'un détecteur de métal.
Cela dit, je constate que, malgré ces contrôles coûteux et minutieux, on
rencontre au premier étage (devant les antichambres) et dans les tribunes (au
moins quatre agents) des agents de sécurité supplémentaires portant
ostensiblement une arme (SIG 9 mm). Or, il est notoire que - de facto - il est
dangereux d'utiliser des armes à feu portatives en présence de masses de gens
à cause des risques collatéraux.
Je prie par conséquent la délégation administrative de répondre à la
question suivante:
Ne pourrait-on pas, (précisément) par respect pour la protection de l'intégrité
physique des personnes au Palais fédéral, renoncer à ces agents armés
partout ailleurs qu'à l'entrée principale - notamment aussi par respect pour
la dignité du Parlement et sa valeur symbolique?
Heureusement, de l’autre côté, on peut relever l’intervention
d’Alexander Baumann, qui ne voudrait pas voir le Département fédéral de la
défense retirer l’arme du soldat :
Le DDPS a-t-il des velléités:
- de ne plus donner de munitions de poche au soldat qui est renvoyé dans ses
foyers?
- d'obliger le militaire qui est renvoyé dans ses foyers à déposer son arme
à l'arsenal, quitte à la récupérer pour la prochaine période de service, de
l'obliger même à rendre l'arme qu'il peut jusqu'à présent conserver, une
fois libéré de toutes ses obligations militaires?
Le Conseil fédéral ne craint-il pas, comme moi, que de tels agissements
nuisent gravement à l'image de l'armée et au principe même de l'armée de
milice?
Ce qui a permis au conseiller fédéral Samuel Schmid de
rappeler que le devoir de garder son arme militaire au domicile a été confirmé,
avec le règlement du 5 décembre 2003 sur l'équipement personnel. En revanche,
il est exact que la munition de poche n’est plus confiée qu’aux soldats
actifs et plus à ceux de la réserve.
Nous continuons de suivre les débats !
F.A.L. Mars 2004
Les socialistes ne lisent pas Swissguns !
Aujourd’hui (lundi 23 février), le parti
socialiste suisse vient de prendre position à propos du remplacement des avions
de combat de l’armée de l’air suisse. Sans surprise, il est contre. Ce qui
est intéressant, dans les déclarations du jour, tient dans la fin de la dépêche
d’agence qui les relate : « Parmi les autres priorités socialistes figurent
la relance de la révision de la loi sur le service civil et le soutien à celle
de la loi sur les armes, qui risque d'être passablement redimensionnée ».
Apparemment, les Socialistes ne lisent pas Swissguns, qui vous a informé,
vendredi dernier, des derniers développements en la matière : la révision de
la loi sur les armes n’est pas une priorité du conseiller fédéral Christoph
Blocher. Apparemment, ils ne lisent pas non plus les rapports de leurs membres
(la déclaration de Christoph Blocher a été faite à la Commission de la
politique de sécurité du Conseil des Etats, dans laquelle siègent au moins
deux socialistes.
Il faut dire que dans la délégation socialiste qui a présenté l’opposition
du parti aux avions, il y avait la Zurichoise Barbara Haering, le Vaudois Pierre
Salvi et le Bernois Paul Günter, un hoplophobe accro aux révisions et
interdictions en chaîne !
Alors, on le leur répète : pour l’instant au moins, on ne révise plus !
F.A.L. Février 2004
La révision de la loi
sur les armes :
ENTERREE !
Ce n'est pas une priorité, selon Christoph Blocher
La révision de la loi sur les armes ne fait
pas partie des priorités du nouveau chef du Département fédéral de justice
et police. Selon une dépêche de l’agence AP, diffusée ce mercredi 18 février,
Christoph Blocher l’a fait savoir mardi à la Commission de la politique de sécurité
du Conseil des Etats.
Le conseiller fédéral estime que la ''variante maximale'' du projet de révision
de loi sur les armes présenté par l'ancienne conseillère fédérale Ruth
Metzler n'a aucune chance d'aboutir et qu'il faut le revoir à la baisse, en
faisant le tri entre le réalisable et le souhaitable. Cet avis a été partagé
par la majorité de la commission, qui a par ailleurs pris acte du fait que ce
dossier ne figurait pas parmi les priorités du DFJP.
Un clou de plus dans le cercueil politique de Ruth Metzler… et surtout un
avertissement à certains fonctionnaires de l’Office fédéral de la police
qui auraient tant aimé régner sur une Suisse complètement ''fliquée''.
Le conseiller fédéral Blocher n’a pas eu besoin de s’entourer d’une
foule d’experts pour se rendre compte de l’évidence : la révision proposée
ne pouvait pas marcher. Au contraire, elle aurait marqué le début de la
transformation de la Suisse en Etat euro-compatible et ONU-bien pensant.
Confiscations et tracasseries insupportable d’un côté, marché noir et
criminalité accrue de l’autre… la Suisse serait effectivement devenue un
pays comme les autres.
A relever qu’une majorité de la commission a partagé l’avis du conseiller
fédéral. Dans ses conditions, il semble peu probable que les chambres
reviennent sur le sujet dans un avenir immédiat. Cela devrait laisser au DFJP
le temps de proposer – quand le moment sera venu – une loi sur les armes
correctement révisée, avec des propositions réalisables et réellement
souhaitables.
En attendant, une seule chose à dire : OUF !!!!!
F.A.L. Février 2004
Armes à la maison : un risque ?
Les hoplophobes font circuler une statistique à
leurs yeux imparables : une personne qui possède une arme à la maison est 2,8
fois plus susceptible d’être la victime d’un homicide qu’une personne qui
ne possède pas d’arme. L’étude, définitive selon eux, a été menée par
le professeur Kellermann, dans le Journal de médecine du New-Jersey, USA. On
l'a retrouvée, récemment citée comme vérité d'Evangile, dans un journal
suisse.
Il est cependant intéressant de savoir que l’auteur de l’étude n’a pas
tenu compte de quelques facteurs qui auraient dû avoir une certaine importance
: un nombre indéterminé des personnes concernées par l’étude étaient
impliquées dans le trafic de drogue ou dans des gangs de rues.
En outre, il est vrai que dans une maison où se trouve une arme, la possibilité
d’une résistance active à une tentative d’intrusion violente (l’étude
est américaine, on s’en souvient) est plus grande. L’utilisation d’une
arme dans une telle situation de légitime défense a été considérée dans
l’étude au même titre, comme « homicide à domicile », même lorsque la
personne tuée était l'envahisseur et non le propriétaire de l'arme.
Il semble pourtant difficile de comparer la possession d’armes par des
citoyens honnêtes, piliers de la société, et des membres de gangs où la
culture de la violence et du meurtre prévaut sur tous les principes généralement
appliqués ailleurs. Comme il semble difficile de comparer une situation de légitime
défense à l’accomplissement d’un meurtre sordide. Mais, en évitant de
prendre les premiers facteurs en considération, tout en retenant les seconds,
on fausse l’esprit de l’étude… et c’est sans doute bien l’effet
recherché, puisque depuis (l’étude a plus de 10 ans), on nous ressort à
l’envi ce chiffre de 2,8 risques supplémentaires dus à la seule existence
d’une arme.
Un défenseur bien connu des armes, le professeur américain Gary Kleck, a contrôlé
les sources de l’étude Kellermann. Il a constaté, en consultant les
statistiques officielles, que dans les villes retenues pour l’étude et
pendant la période concernée, seuls 4,7 % du total des homicides commis
mettaient en cause des personnes proches… donc des armes détenues à domicile
et utilisées contre des personnes du domicile. Plus de 95 % des cas sont le
fait de personnes venues du dehors et, dans ces conditions, l’arme à domicile
est plutôt un facteur de survie qu’un facteur de risque !
F.A.L. Février 2004
La femme suisse et les armes
Depuis quelque temps, on essaye de nous faire
croire que les armes et les hommes armés font peur aux femmes… « ah le
regard du mâle, vers la porte de l’armoire, dans laquelle est caché le fusil
d’assaut militaire… ce regard seul suffit à la contraindre à la soumission
». Ce genre de bêtises, je les ai entendues, dans la bouche d’éminents «
spécialistes »!
Un de ces experts en particulier, le professeur Martin Killias, de l’Université
de Lausanne, ne manque pas de souligner que la détention d’armes par des privés
a pour conséquence une augmentation considérable du nombre de femmes tuées…
en fait, si on en croit ses chiffres, sur 43 homicides commis en Suisse en 1998,
on dénombre 259 femmes tuées. Je n’invente pas ces chiffres : ils viennent
tout droit d’un article paru dans l’hebdomadaire bien pensant l’Illustré,
d’octobre 2003. En outre, je n’ai pas fait d’inversion : l’article cite
43 homicides en 1998 et 37 femmes tuées, par million d’habitant… ce qui,
ramené à 7 millions d’habitants fait 259 mortes !
Qu’en est-il dans la réalité ? A première vue, si on excepte quelques féministes
et politiciennes avides de temps d’antenne, on a l’impression que la femme
suisse n’est pas franchement hoplophobe*
Il faut se rappeler qu’en général, la femme suisse a d’abord été la
fille d’un soldat suisse, qui rentrait à la maison avec son arme. Elle est la
sœur d’un militaire, puis son amie, son épouse. Enfin, elle devient souvent
la mère d’un militaire. De nos jours, elle devient militaire elle-même et
prend une place pleine et entière dans l’armée.. avec SON fusil d’assaut.
On pourrait le dire encore d’une autre façon : petit fille, elle s’est sûrement
écorché les cuisses en sautant sur les genoux de son père, habillé de drap
gris-vert ; gamine, elle a quémandé du chocolat à son grand frère ; jeune
fille, elle a écrasé une larme, au moment de la longue séparation d’une
semaine ; femme, elle a redressé la cravate de son homme, avant son départ, le
dimanche soir ; mère, elle a lavé sans mot dire chaussettes et sous-vêtements
sales ; grand-mère enfin, elle a soupiré d’une tendre pitié, en voyant ce
pauvre gamin devoir subir de telles épreuves. Aujourd’hui, son fusil 90 en
bandoulière, elle fait l’admiration (un peu craintive peut-être) de son père,
son fiancé, son mari ou son fils.
La femme suisse tremblante de peur devant le citoyen-soldat ? « + *ç%& »
!
Une anecdote montre l’attitude des gens, des femmes en particulier devant les
armes. Il s’agit d’un sketch que nous avions réalisé avec la télévision
britannique BBC. Dans les rues d’Oron-la-Ville (Vaud), je déambulais avec un
fusil 57 à l’épaule, comme si je revenais du stand. Les caméramans
britanniques n’en revenaient pas de voir l’indifférence générale, au
passage de cet homme armé. Quand je suis entré dans un boulangerie et que
j’ai appuyé mon fusil contre le comptoir, affolement des trois dames qui se
trouaient là : « Oh, mon Dieu ! vous avez vu ?!… la TELE !!! ». Elles
avaient remarqué, avec un temps de retard, la présence de la caméra.
En fait, quand j’entends les « experts » tenter de nous persuader que les
femmes suisses sont les pauvres victimes des helvètes machos et surarmés, je
trouve cela non seulement énervant de bêtise, mais surtout insultant pour les
femmes de ce pays. En fait, il faudrait peut-être se demander si les « experts
» en questions n’ont pas, eux, un problème de manque de confiance en eux…
problème qu’il voudraient bien reporter sur « ces pauvres petites choses »
que doivent être, selon eux, les femmes.
F.A.L. février 2004
* hoplophobe : néologisme qui signifie « qui a peur des armes »
USA vs ONU
Lundi 2 février 2004, le parlement de l’Etat américain de l’Utah a voté une résolution demandant avec insistance au congrès américain de considérer un retrait des Etats unis de l’Organisation des Nations unies. La résolution est passée par 42 voix contre 33. Elle va maintenant devant le sénat de l’Utah.
Une bataille de gagnée !
(la guerre, c’est une autre histoire)
Nous avons gagné aujourd’hui (vendredi 23
janvier 2004) une bataille importante. Selon les agences de presse suisses,
l’Office fédéral de la police a exclu de la révision de la loi sur les
armes le projet d'enregistrer tous les propriétaires d'armes. Une décision qui
fait suite aux vives critiques que l'idée a suscitées lors de la procédure de
consultation.
Tous les partis politiques avaient rejeté cette idée, à l’exception des
socialistes et des Verts. Même la plupart des polices cantonales n’y ont vu
qu’une tâche improductive de plus. Seules quelques associations de femmes de
gauche ont soutenu Ruth Metzler (ce sont sans doute les mêmes qui ont manifesté
à Berne, quand l’Appenzelloise s’est fait renvoyer chez elle).
L’Office fédéral de la police nous annonce donc qu’il renonce au fichier
central. Mais nous devons rester vigilants : « Fedpol » ne dit pas
aujourd’hui ce qui reste de la procédure de consultation à deux vitesses
(septembre 2002 - septembre 2003)… les armes dangereuses, les visites
domiciliaires, les encouragements à la délation des prêtres, des avocats et
des médecins…
Rien n’est encore joué, tant que le Parlement ne s’est pas penché une
bonne fois pour toutes sur ce projet de révision de la Loi fédérale sur les
armes.
Ce soir, nous avons gagné une bataille. La guerre, c’est une autre histoire !
F.A.L. Janvier 2004
La Suisse telle qu'ils l'ont vue
Des Français qui ont vécu la guerre ont répondu aux révisionnistes de l'histoire suisse avant même que ceux-ci n'écrivent leurs mensonges
C'est d'un livre que je voudrais parler, d'un
livre écrit et publié pendant la seconde guerre mondiale et qui m'a marqué,
sans doute en grande partie à cause du révisionnisme de certains « historiens
» suisses (très officiels pourtant), qui prennent plaisir à rabaisser
l'honneur de tous ceux qui ont un jour servi sous l'uniforme dans ce pays.
Un jour, dans une brocante à coffres ouverts, je regardais, sans vraiment les
voir, un mousqueton et un sac militaire à poils. Un vieux Monsieur se tenait à
côté de moi, les mains enfoncées dans les poches. Au bout d'un moment je
remarquais qu'il avait les épaules secouées de sanglots. Il s'est tourné vers
moi et m'a dit :
« Tout ça, la mob, l'armée, la fierté, c'était pour rien. Ils nous ont
mentis ! »
C'était l'époque où les historiens suisses « découvraient » l'infâme
collaboration suisse avec le régime nazi... l'époque où il était de bon ton,
dans les médias et les cercles politiques progressistes de renier tout ce qui
avait pu faire notre fierté dans le passé et de hurler avec ceux qui ne
voulaient voir de la Suisse qu'une équipe de banquiers (juifs, pourquoi pas ?)
assis sur leur or.
L'armée suisse n'avait jamais servi à rien, Hitler ne s'était pas intéressé
à notre petit pays et, s'il l'avait fait, il serait passé à travers nos défenses
comme dans du beurre. Nos parents qui ont fait la mob et qui ont souffert pour
maintenir notre liberté n'avaient été que des marionnettes entre les mains de
ces gnomes et tous leurs sacrifices ne valaient pas pipette.
Plus tard, c'est pour maintenir l'illusion que nos dirigeants m'ont contraint,
moi et toute ma génération, à accomplir du service militaire, car ils
savaient que les Russes n'attaqueraient jamais la Suisse et que, s'ils le
faisaient, nous ne résisterions pas plus de quelques minutes.
Voilà les « vérités historiques » qui avaient déstabilisé l'homme de
cette brocante. J'ai essayé de lui communiquer ma certitude que tout cela est
un mensonge... que les sacrifices des anciens ont vraiment contribué (même si
ce ne fut sûrement pas le seul argument) à dissuader les Allemands d'envahir
la Suisse. J'ai essayé de lui dire que je reste absolument persuadé que notre
attitude, pendant la guerre froide, a vraiment contribué (même si ce ne fut sûrement
pas le seul argument et même si l'armée suisse ne fut là-dedans qu'un petit
rouage) à dissuader le bloc de l'Est de nous apporter la vérité marxiste.
Malheureusement, je crois que j'ai échoué.
Aussi, quand je suis tombé sur ce petit livre, dans une autre brocante, j'ai décidé
de le publier sur Swissguns. «La Suisse, telle qu'ils l'ont vue» est un
document extraordinaire, écrit par les soldats français qui furent contraint,
en juin 1940 à passer la frontière, pour se réfugier en Suisse. Eux ne
pensaient pas que les Suisses étaient d'ignobles profiteurs. Ce qu'ils ont écrit
des hommes et des femmes de la génération de mes parents m'a rempli de fierté
et d'émotion.
Je remercie ici ces soldats, sous-officiers et officiers français, pour leurs témoignages
qui, 60 ans plus tard, redonnent du brillant à ce mousqueton et à ce sac à
poils.
F.A.L. Janvier 2004
Lire : "La Suisse telle qu'ils l'ont vue"
Deux informations alarmantes
Mardi 6 janvier, on apprend que le
Tribunal fédéral estime qu’être en bisbille avec ses voisins peut
compromettre le droit d'acquérir une arme. Le TF rappelle que, selon la loi fédérale
sur les armes, aucun permis d'acquisition d'armes n'est délivré aux personnes
«dont il y a lieu de craindre qu'elles utilisent l'arme d'une manière
dangereuse pour elles-mêmes ou pour autrui». Les requérants en la matière
avaient un lourd passé d’insultes, de plaintes, avec leurs voisins.
Mercredi 7 janvier, une autre information de presse nous dit que la
population prend au sérieux son rôle dans la lutte contre la cybercriminalité.
Au cours de sa première année d'activité, le service de coordination de la
Confédération a reçu quelque 6.400 annonces de contenus suspects. La plupart
des dénonciations concernaient de la pornographie dure. Mais certaines
d’entre elles, selon l’agence de presse Associated Press concernaient le
commerce illicite d'armes. Nul doute que Swissguns a dû être dénoncé plus
d’une fois.
La deuxième de ces informations reflète bien le climat actuel de notre société
et ne prête pas trop à conséquence pour nous… en tous cas, pour
l’instant. Car si les rêves de certains employés du Département fédéral
de justice et police se réalisaient, nous deviendrions des criminels aussi répugnants
que les pédophiles, simplement pour le désir de conserver un « instrument de
mort » à la maison.
Le jugement du Tribunal fédéral vient confirmer une tendance récente de cette
instance, qui est présumée suprême et présumée sage : celle de prendre systématiquement
le parti des ennemis des armes. Ainsi donc, une querelle de ménage peut suffire
pour interdire l’accès aux armes. La jurisprudence ainsi créée – même si
un cas particulier peut sembler justifier toutes les mesures de prudence –
servira sans nul doute aux hoplophobes pur faire disparaître quelques armes de
plus.
Car, de bonne foi et sur les assurances du politique, nous avions à l’époque
laissé passer cette formulation : «dont il y a lieu de craindre qu'elles
utilisent l'arme d'une manière dangereuse…». Mais à la lumière des récentes
tentatives pour nous gruger, on peut se dire que la lecture de cet article* peut
se faire d’une manière beaucoup plus « moderne » :
« Puisqu’une arme peut en tout temps être utilisée de manière dangereuse
pour soi-même ou pour autrui, le permis d’acquisition doit être refusé dans
tous les cas ».
Le Tribunal fédéral n’en est pas encore arrivé à cette lecture de la loi.
Mais la plupart des jugements récents (sur le port et le transport d’armes,
notamment) nous donnent de sérieux sujets d’inquiétude.
F.A.L. Janvier 2004
*Art. 8 Al. 2 c :
Aucun permis d’acquisition d’armes n’est délivré aux personnes dont il y
a lieu de craindre qu’elles utilisent l’arme d’une manière dangereuse
pour elles-mêmes ou pour autrui;