2005

Du Soudan au Congo

Le 26 septembre dernier, le conseiller national vert zougois Josef Lang a fait état d'un rapport d'Amnesty International, selon lequel, en République démocratique du Congo, les rebelles seraient équipés d'armes suisses, lance-roquettes, blindés, mitrailleuses, artillerie légère, mortiers et mines, notamment. Et de demander que compte entreprendre le Conseil fédéral, à l'avenir, pour éviter que des armes suisses alimentent des guerres civiles (question Lang) ?

On se souvient qu'au printemps, un autre député s'était inquiété de la présence d'armes suisses au Soudan. A l'époque, c'était à la suite d'un rapport du "Small Arms Survey" qui parlait de ventes pour un montant de 4,3 millions de dollars. Il avait fallu une toute petite enquête (un coup de fil aux douanes), pour déterminer qu'il s'agissait de l'exportation d'un pistolet automatique de luxe vendu à un particulier soudanais par une armurerie suisse, en toute légalité. Un pistolet à 4000 francs et pas à 4 millions de dollars !

Le Small Arms Survey au printemps, Amnesty en automne. Ces deux organisations apportent le même sérieux à leurs études, dès qu'il s'agit de montrer la duplicité de tous ceux qui touchent aux armes. On balance n'importe quelle accusation sans fondement, on s'arrange pour qu'un politicien ami la répercute, avec juste le trémolo qu'il faut, pour marquer l'indignation et l'horreur devant la conduite du gouvernement et de tous ceux qui défendent les armes, et on attend que les médias réagissent (heureusement, ceux-ci ne voient pas toujours la perche tendue… ils adoreraient !).

Peu importe que la vérité soit connue par la suite. L'important c'est de lancer le pavé :
- "des armes suisses au Soudan !"
- "des armes suisses au Congo !"

Si la presse a suivi, aucune chance pour qu'elle rectifie. Si elle n'a pas suivi, on aura au moins conforté quelques députés rouge-verts dans leur hoplophobie et on en aura ébranlé quelques autres au centre (les députés non plus n'écoutent pas les rectifications).

Le Tages Anzeiger s'est fait le porte-parole ému de Josef Lang, pour fustiger l'étonnement hypocrite du Secrétariat d'Etat à l'économie (et l'article a été repris par le Small Arms Survey… histoire boucler la boucle !).

Voilà du bon travail de propagande anti-armes. Le problème, c'est que, de notre côté, nous ne savons pas utiliser l'intox avec le même aplomb. L'honnêteté, c'est parfois un handicap.

F.A.L. 24 novembre 2005

P.S: : Un petit détail amusant : la même recherche sur internet qui m'a fait découvrir l'intervention de Josef Lang sur le Congo, donne, sur la même page-écran, un article (article en allemand) du même Josef Lang, sur le site du GssA (Groupement pour une Suisse sans armée). Il y accuse la Suisse d'avoir été complice des nazis, pendant la 2e guerre mondiale. Apparemment, le Monsieur ne fait pas partie des naïfs.

Zurich "améliore" la loi sur les armes

Dépêche de l'ATS, du 21 novembre 2005, trouvée sur internet :
 

Le Grand Conseil zurichois veut rendre l'acquisition d'armes plus difficile pour des personnes privées. Il a accepté lundi par 78 voix contre 74 un postulat du Parti socialiste en ce sens.

"L'armement silencieux des ménages" est préoccupant, a dit le député socialiste à l'origine du postulat. Le recours aux armes devient de plus en plus fréquent lors de conflits personnels, ce qui a conduit à de nombreuses tragédies durant les dernières années.

De la part de ce député socialiste, rien que de très normal : après tout, le désarmement des citoyens est dans la ligne de ce parti. Pour assurer la sécurité de qui ? Certainement pas de la population. Mais dans le contexte actuel de situation insurrectionnelle latente dans les grandes banlieues européennes, il vaut mieux s'assurer que les bourgeois ne puissent pas répondre à la violence par la violence.

A la lecture du dernier article du Lt col EMG Ludovic Monnerat, sur Checkpoint Online, "L'intifada française annonce-t-elle une guerre civile en Europe ?", on peut en effet s'inquiéter pour les lanceurs de bombes incendiaires, les casseurs et autres agitateurs à la solde d'intégrismes divers, si les braves gens conservent de quoi répondre. Les socialistes appartiennent à l'internationale du désarmement des honnêtes gens, pour plaire à toutes les raclures qui se prétendent "révolutionnaires" !

Mais à Zurich, il faut relever dans la dépêche d'agence l'intervention de ce député PDC, qui regrette qu'il ne soit " actuellement pas facile pour les autorités communales de refuser des demandes de permis". Bien sûr, si le gendarme du village pouvait refuser d'appliquer la loi, au nom du bien que l'on doit aux hors-la-loi, tout irait sûrement pour le mieux dans la meilleure des Suisse. Chrétien, je veux, crétin, non !

Et puis, à Zurich encore, ce lundi 21 novembre, il y a encore eu un député radical pour affirmer qu'une "révision de la loi fédérale sur les armes s'impose, car le problème ne saurait être réglé à l'échelle cantonale". Je croyais que les radicaux étaient pour "moins d'Etat". Il faut croire que lorsqu'il s'agit de distribuer des privilèges, au lieu de respecter les droits des citoyens, certains radicaux perdent leur fibre "radicale", dans l'espoir de rester du bon côté des privilèges.

On me dira qu'il ne s'agit que de Zurich et que ce n'est là qu'un postulat, qui n'engage pas le gouvernement cantonal de manière ferme, mais ne nous leurrons pas, les péroraisons des "notables" zurichois préfigurent le ton des débats aux Chambres fédérales.

Devant ce genre de "sagesse politique", je crois que la sagesse des gens libres impose de se demander si l'obéissance à l'Autorité (avec un grand "A") reste une valeur absolue.

F.A.L. 22 novembre 2005

Révision : quelle consultation ?

Il m'est souvent arrivé, durant la campagne contre Schengen de râler contre les autorités fédérales qui n'avaient "même pas osé publier les résultats des consultations de 2002 et 2003". J'avais tort : il les ont publiés ! Il l'ont fait en douce, en décembre 2004, au moment où toute l'attention se portait sur les débats aux Chambres, qui ont abouti à notre assujettissement au traité européen.

Tout récemment, alors que je demandais au DFJP quand allaient venir les indications sur la nouvelle révision, ils m'ont répondu que le message n'était pas encore sorti, mais que je pouvais trouver les résultats de la consultation à l'adresse : http://www.fedpol.ch/f/themen/waffen/tr_waffen.htm.

Que dire de ces résultats, maintenant que Schengen est passé : 
- que cette révision allait impliquer une surcharge administrative (nous l'aurons);
- que le projet avait pour but une adaptation à la législation européenne (merci, c'est fait !);
- que le fait de réglementer les "objets dangereux" sort du cadre d'une loi sur les armes, n'est pas applicable, permet l'arbitraire, etc. (mais cela n'empêche pas qu'on y reviendra en décembre prochain);
- que les limitations au droit de posséder des armes sont inacceptables (Schengen réglemente la possession d'armes);
- que le permis d'achat entre particuliers est la porte ouverte au marché noir (eh bien, grâce à l'Europe, nous l'aurons, ce marché noir);
- que vouloir réglementer l'achat et la possession de munitions était une "absurdité administrative" (l'administration a été, est et sera "absurde");
- que le marquage des armes à feu était stupide, dans un pays où toutes les armes modernes sont déjà marquées (mais nous marquerons les armes marquées, avec des marquages marqués dans l'objectif de marquer des armes marquées…);
- que l'obligation de déclarer ses armes allait à l'encontre de l'esprit suisse (nous devrons déclarer);
- que l'enregistrement des armes était inacceptable (580 participants à la consultation sur 626 s'y sont opposés, 34 l'ont désiré).

La voix de la sagesse (?)

Ce que l'on constate, une fois de plus c'est que Berne ne semble pas vraiment tenir à appliquer la volonté populaire, qui rejette majoritairement tracasseries et durcissements inutiles et contre-productifs. Et le Conseil fédéral va proposer une nouvelle révision de la LArm, en plus de celle que nous vaut Schengen.

Mais, bien sûr, il y a cette minorité qui s'exprime avec la voix de la sagesse : le Parti socialiste, les Verts, le Conseil suisse de la paix, les Femmes pour la Paix et Amnesty International étaient tous pour un durcissement, pour l'interdiction de posséder certaines armes, pour réglementer les munitions, marquer les armes, les déclarer et les enregistrer. Et d'ailleurs, ils ont forcément raison, puisqu'il y a ce sondage on ne peut plus scientifique et objectif qui assure que 90 % de la population suisse veut tout cela. Sondage représentatif en vérité, au regard des 92,6 % d'opinions exprimées dans la consultation, contre l'enregistrement et des 5,4 % pour !

Alors, le mois prochain, les députés vont discuter une nouvelle fois de révision de la loi sur les armes. Ils le feront sous la pression des médias (c'est une période creuse pour l'actualité), des sondages et des "experts".

Il est remarquable de constater que la révision qui leur sera proposée sera présentée comme le résultat des consultations de 2002 et 2003, alors que la donne a totalement changé, depuis que nous avons accepté Schengen. Toute proposition constructive (ou non) devient désormais impossible, sauf peut-être sous forme d'amendements. Autrement, il faudra digérer le projet du DFJP : port d'objets dangereux, quasi armes et soft air, notamment.

Souvenez-vous des déclarations des hommes politiques : "ce qu'il faut pour Schengen, mais rien de plus !" Nous verrons en décembre.

F.A.L. 11 novembre 2005

Les sessions du Parlement : http://www.parlament.ch/f/homepage/se-aktuelle-session-ueberblick.htm

Munitions déformantes : La Haye ou Genève ?

A la suite du dernier article publié par Swissguns, un correspondant nous fait remarquer que la convention internationale qui interdit les munitions déformantes pour un usage guerrier est celle de La Haye, en 1899, et non celle de Genève.

Cette première Conférence internationale de la Paix fut convoquée en 1899 à La Haye à l'initiative du tsar Nicolas II de Russie. Son but était de "rechercher les moyens les plus efficaces d'assurer à tous les peuples les bienfaits d'une paix réelle et durable et de mettre avant tout un terme au développement progressif des armements". Vingt-six gouvernements étaient présents à la séance d'ouverture le 18 mai 1899. C'est alors que fut décidé qu'il fallait interdire "l'emploi de balles qui s'épanouissent ou s'aplatissent facilement dans le corps humain, telles que les balles à enveloppe dure dont l'enveloppe ne couvrirait pas entièrement le noyau ou serait pourvue d'incisions" (Déclaration IV,3).

L'alinéa 2 de cette convention précise:
"La présente Déclaration n'est obligatoire que pour les Puissances contractantes, en cas de guerre entre deux ou plusieurs d'entre elles".
Ce qui signifie qu'elle n'est valable qu'en cas de conflit militaire, entre deux ou plusieurs pays.

Les Conventions de Genève sont au nombre de quatre. Elles traitent des sujets suivants :

  • Convention de Genève pour l'amélioration du sort des blessés et des malades dans les forces armées en campagne
  • Convention de Genève pour l'amélioration du sort des blessés, des malades et des naufragés des forces armées sur mer
  • Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre
  • Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre 

La Haye, donc et non pas Genève. Et il n'en reste pas moins que pour des opérations de police ou de défense personnelle, aucune de ces conventions ne s'appliquent.

F.A.L. 1er novembre 2005

Trois fusillades, quatre morts (3)

L'émotion n'est pas encore retombée, après le drame de mercredi soir, à Bex, qu'une deuxième polémique s'engage, soigneusement alimentée par "une certaine presse", comme on dit. Cette fois, ce sont les méthodes de la police et la munition employée qui sont au cœur du débat.

Devant des attaques aussi brutales (il y en a eu d'autres, notamment près de la frontière française) les policiers ont quelques raisons de craindre pour leur sécurité.

Nouveau formel

Ils demandent donc de pouvoir imposer certaines règles aux gens qu'ils contrôlent, notamment l'obligation de garder les mains visibles pendant le contrôle. "Divergences de vus", affirme un journaliste, "des méthodes de cow-boy", selon un autre…

Pour les divergences, on se demande lesquelles. Les deux policiers interrogés samedi soir par la Radio Suisse Romande n'en montrent pas. Tous deux réclament ce "nouveau formel", comme l'appelle le commandant de la police cantonale vaudoise, Eric Lehmann. Mais celui-ci a parlé de "procédure à l'américaine", ce qui justifie, bien sûr, le terme de "cow-boy".

Il est vrai que ce formel peut poser un problème, dans un pays où les citoyens n'ont pas l'habitude de subir des restrictions de liberté non prévues par la loi. Il faudrait sans doute adopter une base légale (difficile à concevoir) pour permettre cela. En attendant, tout citoyen suisse conserve le droit de se gratter où il veut, quand il veut !

La munition

Le 13 octobre dernier, Swissguns publiait un article sur ce problème de la 9 mm blindée. Là, on ne voit pas la moindre divergence de vues parmi les policiers : tous réclament qu'on leur rende les expansives qu'on leur a retirées en 2001 (on ne dit plus "expansives", on dit "munition action" : c'est plus politiquement correct !). 

Il y a même un syndicaliste vaudois un peu benêt (si ses propos ont été rapportés fidèlement… on peut toujours en douter, à la lecture de certains commentaires), qui veut dans 24 Heures "une munition qui arrête sans tuer". Je me demande si ce flic là (ou ce journaliste là) a jamais vu un pistolet !

Si les policiers sont unanimes à réclamer une munition performante, les politiciens sont pour la plupart pétrifiés de trouille à cette idée. Il faut dire qu'en 2001, la conseillère fédérale Ruth Metzler avait bien vendu son interdiction : convention de Genève, blessures inutilement cruelles, ravages quasi nucléaires de la moindre balle à plomb apparent. Les hoplophobes de gauche avaient sauté dans le wagon, pour stigmatiser "dum-dum", "balles explosives" et "tueuses d'éléphants".

Nous avions tenté à l'époque, sans succès, d'expliquer à Madame Metzler et aux siens que la convention de Genève impose des balles blindées aux belligérants d'un conflit international et non pour un usage de police ou de défense personnelle, que ces balles blindées peuvent souvent faire des ravages plus importants encore que des expansives, qu'elles sont terriblement dangereuses pour les "collatéraux", etc. Peut-être que le message passera mieux aujourd'hui… mais, sil le fait, ce sera pour la police, sûrement pas pour nous, civils, dont le droit à la légitime défense n'implique pas le droit de mettre en danger un agresseur !

F.A.L. 30 octobre 2005

Trois fusillades, quatre morts (2)

Je disais hier qu'il serait étonnant de voir un politicien tenter de comprendre et de regarder la réalité en face. Un journaliste a tenté... et tout compris : il faut interdire les armes !

Vous trouverez ici le compte rendu du 28 octobre de 24 Heures sur ce drame, l'éditorial "réflexion" (!)  de David Moginier et le courrier de lecteur que j'ai envoyé au journal. Heureusement, vous pourrez aussi lire le commentaire de Philippe Favre, rédacteur en chef régional de 24 Heures, qui rachète l'hystérie hoplophobe de Moginier.

F.A.L. 28 octobre 2005

Trois fusillades, quatre morts

Trois fusillades, quatre morts, le même soir, dans la petite Suisse, cela fait du bruit… surtout dans la perspective d'un débat, dans quelques semaines au parlement, à propos de la révision de la Loi fédérale sur les armes.

Les acharnés du désarmement ne manqueront pas de puiser dans ces événements de quoi réclamer de nouvelle interdictions. Peu importe à leurs yeux que ce genre de drames se produisent encore plus souvent, dans les pays qui nous entourent et où les citoyens n'ont pourtant théoriquement pas d'arme.

Deux minutes sur Google :

Mercredi 05 octobre 2005
Fusillade au pied de la tour Eiffel

Une brève fusillade a eu lieu lundi soir entre trois malfaiteurs et la police, alors qu’ils tentaient de dévaliser un bureau de change...

Dimanche 16 octobre 2005
Fusillade Place Louise

Deux hommes ont été blessés par balles aux jambes à l'aube place Stéphanie à Bruxelles, à proximité de la discothèque "Louise Gallery". Les circonstances exactes des faits ne sont pas encore connues...

Vendredi 21 octobre 2005 
HAINAUT : fusillade après prise d'otages à Marcinelle

Surpris par l'arrivée des pandores, les truands n'ont pas hésité à ouvrir le feu avec leurs kalachnikovs, carabine M1 et autres armes de poing de gros calibre...

Lundi 24 octobre 2005
Des émeutes interethniques à Birmingham, en Angleterre, font un mort et une vingtaine de blessés...
LONDRES de notre correspondant… 

J'entends déjà Killias pontifier : "Un meilleur contrôle permettrait…" Ben voyons ! et d'ailleurs, en Angleterre et en Australie, où les armes sont interdites, ce genre de choses n'arrive plus. Killias et ses amis ne cessent de le répéter, même quand les habitants de Birmingham manifestent pour protester contre les fusillades quotidiennes. 

Et personne ne se demandera comment cette société a pu en arriver là, elle qui est si bien policée, si éprise de paix et de douceur, si soucieuse des droits de l'homme, si consciente de la culpabilité helvétique universelle.

Quatre personnes sont mortes, aujourd'hui. Trois d'entre elles au moins devraient encore être parmi nous. Il se trouvera sûrement un politicien pour se servir de ces morts, pour servir ses intérêts, comme certains l'ont fait après Zoug, en 2001. Il serait étonnant d'en voir un tenter de comprendre et de regarder la réalité en face. 

F.A.L. 27 octobre 2005

Não !

Bravo les Brésiliens ! Vous avez dit : " Não !" 

Il a fallu patienter depuis dimanche, mais les chiffres sont maintenant officiels 64% des 160 millions de Brésiliens ont rejeté la proposition gouvernementale d'interdire totalement les armes pour les civils. Sanglots chez les partisans de la paix, ricanements dans les rangs des marchands d'armes internationaux, dont le millions ont emporté la décision… euh, pardon… je n'écris pas pour la presse internationale.

En fait, les partisans du désarmement de la population, en particulier le mouvement "Sou da Paz" (Je suis de la paix) avaient le soutien du gouvernement (une fois tous les pots de vin de rigueur déduits, bien sûr), de l'Eglise catholique tout entière (et quand l'Eglise fait de la politique, elle n'y va pas avec le dos de la cuillère) et de l'Organisation des Nations Unies elle-même. Vous parlez de pèlerins naïfs et sans moyens, face au lobby des armes !

Il y a deux mois seulement, ils avaient 80 % des intentions de vote. Et puis, les partisans des armes ont fait valoir ce seul slogan… cette seule vérité, selon moi : dans un monde aussi violent que le Brésil, ne pas avoir d'arme, c'est être une cible. En avoir une, c'est se donner une (petite) chance de survie.

Au Brésil, selon les chiffres même des hoplophobes, les armes (elles seules, bien sûr, pas les hommes qui les tiennent) tuent une personne toutes les15 minutes… 36'000 morts en 2004, le plus haut taux de mortalité criminelle du monde. Et les angélistes pensent que les Brésiliens devraient faire face à cette situation par la soumission, la prière, la confiance dans des politiciens et des policiers corrompus à 90 %.

Les hoplophobes brésilo-onusiens ont vite fait de pointer les raisons de leur échec : 
- Ce n'est pas que les Brésiliens aiment les armes, c'est qu'ils ne font pas confiance à la police.
- La NRA, la National Rifle Association américaine a pesé de tous ses dollars sur le vote, avec un slogan simpliste : "rendez vos armes et seuls les salopards en auront !"

Et ces pseudo-faiseurs de bien citent tous Maria, qui habite une favella à Shantytown, dont la sœur été abattue par un ex : "Si j'avais l'argent, j'aurais une arme pour essayer de protéger ma famille. La police arrive toujours trop tard."


Un ami nous envoie cette photo, qui illustrera très bien cet article (mieux que l'idiote onusienne qui chiale sur tous les sites bien pensant) : sa carabine brésilienne Rossi, avec laquelle il tire de la munition brésilienne Magtech.

Alors tant pis pour le président Luiz Inacio Lula da Silva, qui espérait redorer une étoile pour laquelle aucun détachant ne pouvait plus rien. Tant pis pour l'évêque, l'archevêque ou le cardinal (?) qui dirige là-bas une église qui s'est si souvent disqualifiée que plus personne n'en tient compte. Tant pis pour le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, qui a, lui aussi quelques casseroles à passer au lave-vaisselle. Tant pis surtout, pour toutes les ONG, comme IANSA, Small Arms Survey, Amnesty _International, etc., qui avaient posé de gros dollars, pour remporter cette affaire (euh… tant pis pour nous aussi : ces dollars, ce sont nos gouvernements, donc nous qui les payons !).

Le référendum brésilien était la première consultation de ce genre, dans le monde entier et c'est un échec cuisant. Le Brésil devait marquer le début de grandes choses à venir.. l'exemple à citer pour les désarmeurs du monde entier, Killias en Suisse, les millions de mamans aux Etats-Unis, ce champion de tir (?) en France, etc. C'est aussi un formidable signal pour toutes les braves gens de pays ravagés par la guerre : l'ONU et les bien-pensants veulent désarmer… vous désarmer, pas les criminels !

Tous les hommes de bonne (?) volonté attendaient le résultat de ce référendum, pour montrer la voie aux peuples du monde. Maintenant, les médias n'en parleront même pas… "c'est pas une info, ça coco !"

Alors, puisque personne n'en parlera, c'est à nous de le faire… et de dire, chaque fois que nous le pouvons : "Merci, les Brésiliens. Nous aussi, nous dirons : "Não !"

F.A.L. 25.10.2005

Quelques liens en rapport :
Les résultats sur Info Brazil : http://www.infobrazil.com/
IANSA : http://www.iansa.org/
Amnesty International : http://web.amnesty.org/library/Index/ENGAMR190262005
Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/international/20051025.FIG0229.html?084701

 

Quand Genève débat de loi sur les armes

Je viens de découvrir, sur le site du canton de Genève, cet extrait de procès verbal du Grand Conseil genevois. Il est tellement savoureux que je ne résiste pas au plaisir de vous le soumettre. Ce 28.02.2003, le Grand Conseil genevois devait abroger sa loi cantonale sur les armes, pour la remplacer par la loi fédérale, entrée en vigueur depuis quatre ans seulement !

 

Rapport de la commission judiciaire chargée d'étudier le projet de loi du Conseil d'Etat abrogeant la loi concernant le concordat intercantonal sur le commerce des armes et des munitions (I 2 18.0) 

 

Rapport de M. Carlo Sommaruga (S)

 

Projet: Mémorial 1999, p. 1639

Rapport PL 7993-A 

Loi 7993 

 

Premier débat 

 

M. Carlo Sommaruga (S), rapporteur. Je rappelle que cette abrogation constitue un acte purement formel, dans la mesure où une loi fédérale remplace le concordat intercantonal qui était en vigueur.

 

La question qui était posée par le biais de cet acte d'abrogation à la commission était la suivante: la nouvelle loi fédérale a-t-elle une portée plus importante ou moins importante que le concordat ?

 

Nous avons constaté que la loi fédérale aborde des domaines qui ne l'étaient pas par le concordat.

 

La loi fédérale se situe toutefois en deçà des prises de position de ce Grand Conseil. Je tiens, à cet égard, à rappeler que le Grand Conseil avait voté en son temps une initiative cantonale destinée aux Chambres fédérales pour étendre le contrôle des armes à la vente des armes entre particuliers, dès lors que ce contrôle n'est pas prévu par la loi sur les armes. Il conviendrait dès lors que nos représentants à Berne, tous bords confondus, puissent relayer la volonté genevoise de contrôle de vente d'armes entre particuliers.

 

M. Rémy Pagani (AdG). Dans votre souci d'accélérer nos travaux, Monsieur le président, vous passez allègrement sur les droits des députés, et notamment sur notre droit d'expression ! Comme je suis malheureusement obligé de vous le faire remarquer, j'avais appuyé sur le bouton, mais vous n'avez pas regardé votre écran. Je trouve ce procédé quelque peu cavalier ! 

 

Je suis toujours parti du principe que cette séance du vendredi après-midi était réservée aux députés de seconde zone qui, eux, ne peuvent pas travailler à cinq cent francs de l'heure. Certains députés des bancs de droite, notamment des avocats, peuvent se permettre de ne pas venir en séance et de faire en sorte que cet après-midi ne leur coûte pas grand-chose - ou, en tous cas, de se remplir plus les poches que d'autres. Nous nous voyons attribuer un statut de sous-député.

 

Je reprends donc la parole sur le point sur lequel vous m'avez interdit de m'exprimer...


Le président. Monsieur Pagani, vous voulez bien...


M. Christian Grobet. Laissez-le dire ce qu'il veut ! Ne l'interrompez pas !


Le président. Je ne peux pas le laisser tenir des propos faux ! Calmez-vous, Monsieur Grobet.


M. Rémy Pagani. C'est vous qui devriez vous calmer, Monsieur le président !


Le président. Je commence à en avoir assez ! J'ai regardé mon écran avec la vice-présidente. Or, personne ne demandait la parole !


M. Rémy Pagani. Moi aussi, je commence à en avoir marre, parce que votre objectif est de...


Le président. Vous êtes de mauvaise foi !


M. Rémy Pagani. C'est vous qui êtes de mauvaise foi, Monsieur le président ! Je continue mon intervention.


Nous avons eu l'occasion d'examiner la question des terrains industriels en commission de l'économie. Or, l'utilisation et la surveillance de ces terrains constituent à mes yeux un véritable problème. Je profite donc de la présence du conseiller d'Etat Lamprecht pour lui demander de s'exprimer précisément quant au contrôle effectif existant à ce sujet.Un certain nombre de ces terrains sont en effet abusivement utilisés pour y mettre des voitures. Je ne parle pas du terrain de Honda, mais de l'ensemble des petits terrains qui sont mis à disposition des commerçants pour vendre des voitures d'occasion. Je trouve parfaitement inadmissible que ces terrains soient utilisés par des commerçants pour vendre des voitures, alors que d'autres petits et moyens industriels recherchent des terrains bon marché pour pouvoir étendre leurs activités !

 

Je souhaite soulever un second problème, à savoir les nouveaux terrains situés au bout de la route des Acacias, qui se trouvent en zone industrielle et qui ont été récemment octroyés à une entreprise dont les activités ne sont nullement tournées vers le secteur industriel.

 

Je souhaite dès lors poser deux questions à M. Lamprecht. J'ai déjà posé ces questions en commission de l'économie, mais la réponse a été très laconique en ce qui concernant le contrôle des terrains industriels: on nous a effectivement expliqué que le terrain n'était pas une propriété de l'Etat, mais qu'il avait été loué en droit de superficie.

 

Ma première question est la suivante: M. Lamprecht compte-t-il prendre les mesures nécessaires pour qu'aucune voiture d'occasion ne soit vendue sur des terrains industriels ? Je souhaite en deuxième lieu connaître les moyens que M. Lamprecht se donne pour empêcher toute autre activité de s'implanter sur le terrain des Acacias.

 

Ces deux questions me semblent extrêmement importantes. Je vous rappelle que plus de mille emplois disparaissent par année dans le secteur industriel. Si vous voulez poursuivre dans cette voie, faites effectivement des rapports anodins, plaignez-vous ! L'on ne parviendra jamais à développer ainsi le secteur industriel.

 

Le président. Je rappelle que nous traitons actuellement du projet de loi 7993 de la commission judiciaire.

 

M. Carlo Sommaruga (S), rapporteur. M. Carlo Lamprecht piaffant d'impatience de répondre au député Pagani, je pense qu'il serait de bon ton de le laisser répondre, après quoi je reprendrai un bref résumé de mon rapport.

 

Le président. J'aurais personnellement procédé de façon inverse en terminant en premier lieu le traitement de projet de loi 7993. Je puis par ailleurs assurer à tout ce Grand Conseil qu'avant d'annoncer que la parole n'était pas demandée j'ai vérifié l'écran - de même que la seconde vice-présidente - en prenant garde à ne pas être trop rapide. Les personnes présentes doivent suivre !

 

Nous respecterons donc notre ordre du jour; M. Lamprecht répondra à M. Pagani après le traitement du projet de loi 7993.

 

La loi 7993 est adoptée en trois débats, par article et dans son ensemble. 

 

Le président. Nous revenons maintenant au point précédent de notre ordre du jour, qui concerne la fondation des terrains industriels et dont le rapport du Conseil d'Etat sera renvoyé en commission de l'économie.


M. Carlo Lamprecht, conseiller d'Etat, souhaite apporter quelques éclaircissements…

18.10.2005

9 mm : deux dures leçons

Le 9 mm Parabellum est une munition à ne pas négliger (malgré tout ce que peuvent dire les Américains), mais les limitations légales en Suisse la rendent trop dangereuse pour l'usage qu'on en fait. L'exemple, il y a près de deux mois, du Tunisien neuchâtelois est très représentatif.

Le 24 juillet, un jeune Tunisien (19 ans), vivant à Neuchâtel, a décidé d'en finir avec la vie. Il l'a fait d'une manière originale, en attaquant le poste central de la police cantonale neuchâteloise.

Il a tiré des coups de feu contre la vitre blindée du poste, sans résultat (les policiers ont sans doute sagement décidé de rester à l'intérieur). Il a ensuite gesticulé, un dernier coup de feu est parti, le tuant lui-même, sur place. Les caméras de surveillance de la police ont tout enregistré. Il faut encore signaler que le forcené s'était auparavant promené en ville, en tirant des coups de feu au hasard, faisant un blessé léger, apparemment involontairement. Au total, l'homme a fait feu à treize reprises, la dernière mortelle.

Précisions utiles

La police neuchâteloise a communiqué que l'arme du Tunisien était "un ancien pistolet SIG de l'armée suisse, volé quelques jours plus tôt dans le Jura bernois".

Le projectile a pénétré dans le corps de haut en bas et d'avant en arrière, et a atteint plusieurs organes vitaux. La scène n'a duré que quelques secondes.

Le projectile mortel a été retrouvé sur un balcon au quatrième étage de l'immeuble situé en face, où il est arrivé après un ricochet sur le sol, juste derrière le tireur (Radio Suisse romande, le 2 août 2005).

Première leçon

Attention à la puissance de pénétration du 9 mm Parabellum. La balle qui a tué ce jeune idiot a traversé son corps en diagonale, a ricoché sur le sol (goudron, béton, pavé ?) et a rebondi jusqu'au 4e étage d'un immeuble voisin.

Quand on tire une munition pareille, il faut être très attentif à l'arrière plan : 
- la balle va-t-elle toucher une cible innocente, après avoir traversé la 1ère, visée ?
- la balle va-t-elle heurter une surface dure, après avoir traversé la 1ère, visée, ce qui donnera un ricochet incontrôlable et dangereux ?

Deuxième leçon

En 2001, la conseillère fédérale Ruth Metzler, alors en charge du Département fédéral de justice et police, a estimé qu'il fallait mettre la Suisse en conformité avec la Convention de La Hayes sur les munitions qui engendrent des blessures inutilement cruelles. Cette convention comprend une déclaration plus ou moins unanimement adoptée, qui prévoit "l'interdiction de l'emploi de balles qui s'épanouissent ou s'aplatissent facilement dans le corps humain, telles que les balles à enveloppe dure dont l'enveloppe ne couvrirait pas entièrement le noyau ou serait pourvue d'incisions"… ce que les médias appellent volontiers des balles "Dum-Dum" (du nom de ce vieil arsenal anglais en Inde où…).
La convention concerne les conflits entre Etats (elle est d'ailleurs régulièrement bafouée, par l'utilisation de projectiles instables, qui se retournent dans la cible). Elle ne concerne pas l'utilisation "intra muros", par des policiers ou des civils. Pourtant, Madame Metzler a interdit en Suisse toutes les munitions à projectiles déformants (sauf pour la chasse). Elle s'est inspirée de l'article 6 de la LArm et a modifié l'article 17 de l'OArm, en mars 2001.

Résultat : les policiers et les rares civils autorisés à porter une arme trimballent la même munition que le Tunisien neuchâtelois. Imaginez la scène :

- Un policier, en ville à l'heure de pointe, voit un fou sortir un couteau et frapper tous ceux qui l'entourent sans discrimination. Il dégaine et abat le forcené, avant qu'il ne puisse tuer des innocents. Mais sa balle traverse sa cible et blesse (tue ?) plusieurs personnes qui se trouvaient dans la trajectoire (ce cas s'est réellement produit, à Lausanne, il y a quelques années, heureusement – et par chance seulement - sans les conséquences dramatiques décrites ici).
- Un civil, au bénéfice d'une autorisation de port d'arme voit la menace qui a justifié son permis se concrétiser : on essaye de le tuer. Il réagit, dégaine, tire. Son adversaire s'effondre. Mais la balle heurte un mur derrière l'assaillant, ricoche et par en sifflant vers la famille du tireur.

L'interdiction des munitions déformantes, autant pour les civils que pour les policiers, est une stupidité qui a rendu nos rues plus dangereuses, pas plus sûres. Merci, Ruth Metzler !

En dehors des politiciens pontifiants, tous ceux qui manient quelque peu les armes savent que les projectiles déformants ont exactement le même pouvoir létal que les balles blindées. Il arrive que ces projectiles créent des blessures plus graves, mais ce n'est même pas toujours le cas, même s'il est vrai qu'elles sont en général plus impressionnantes.

La télévision truque les preuves

Dans les années 80, j'ai réalisé une expérience édifiante, pour le compte de la Télévision Suisse romande (à la suite d'une fusillade, dans le canton de Neuchâtel – déjà – après laquelle la presse avait mis en cause l'usage par la police de balles déformantes).

Le tir de balles de 9 mm (avec un SIG 210) dans des jarrets de veau embardouflés de pâte à modeler, avait montré des cavités impressionnantes, mais superficielles, avec de la 9 mm Silvertip, et des dégâts terribles aux os, avec des projectiles de type militaire. 

A tel point que la TSR a jugé bon ce jour là, de remonter le reportage, pour interchanger le commentaire et les images et me faire dire quelles blessures terribles il fallait attendre de balles déformantes et combien les balles blindées étaient inoffensives. Après un hurlement téléphonique de ma part, le journal de 22 h. 30 avait renoncé à reprendre ce qui avait fait l'ouverture du 19 h. 30.

En réalité, les projectiles déformants offrent plusieurs avantages: 
- une pénétration limitée, 
- un risque de ricochet diminué,
- un pouvoir d'arrêt supérieur.

Ce sont là des qualités primordiales dans un environnement urbain, en cas de fusillade : pas de cibles secondaires, derrière la première, pas de ricochet, un pouvoir d'arrêt qui met fin au plus vite à l'agression. Quant à la personne blessée, plus ou moins gravement, par ces projectiles… on s'en fiche : à priori, c'est un méchant et ce sont des gentils qu'on a sauvé ! En plus, même du point de vue du méchant, il vaut parfois mieux être touché une fois sérieusement que plusieurs fois, de façon tout aussi létale, mais moins incapacitante.

La 9 mm, militaire et blindée, du Tunisien neuchâtelois est une munition dangereuse, que je n'aime pas du tout savoir dans les armes des policiers. Je la voudrais plus pénétrante encore, pour des applications militaires, mais, dans le civil, je voudrais des "Dum-Dum" seulement.

F.A.L. 13 octobre 2005

Art. 6 LArm -Restrictions applicables à certains engins et aux munitions spéciales 

Le Conseil fédéral peut interdire ou assujettir à des conditions particulières: a. l’acquisition, la fabrication et l’importation d’engins conçus pour porter durablement atteinte à la santé de l’être humain par pulvérisation ou par vaporisation de substances (art. 4, al. 1, let. b); b. l’acquisition, la possession, la fabrication et l’importation de munitions et d’éléments de munitions dont il est prouvé qu’ils peuvent causer des blessures graves et qui ne sont pas utilisés lors de manifestations de tir ordinaires ni pour la chasse (munitions spéciales). 

 

Art. 17 OArm - Munitions soumises à interdiction(Art. 6 LArm)
1 Sont interdites l’acquisition, la fabrication et l’importation des munitions suivantes:a. munitions à noyau dur (acier, tungstène, porcelaine, etc.);b. munitions à projectile contenant une charge explosive ou incendiaire;c. munitions, à un ou plusieurs projectiles, libérant des substances portant atteinte à la santé humaine à long terme, en particulier des substances irritantes au sens de l’annexe 2.
2 Le Département fédéral de justice et police détermine quelles autres munitions spéciales sont également soumises à interdiction.
3 L’Office central des armes peut autoriser des exceptions à cette interdiction, notamment à des fins industrielles ou pour des collections. L’autorisation doit être limitée dans le temps et peut être assortie de charges
.

Swissguns en politique : l'ennemi, c'est les Verts !

Les Verts ont la cote. Ils montent, tant dans les résultats des élections cantonales que dans les sondages, pour les prochaines fédérales.

Les Verts sont les grands vainqueurs des élections législatives qui ont eu lieu en 2005 dans cinq parlements cantonaux (Argovie, Soleure, Valais, Neuchâtel et Genève). 

Ces succès cantonaux confirment la tendance sur le plan national. Un sondage de la Radio Suisse romande les crédite de 8% des intentions de vote lors des prochaines élections fédérales. Les victoires de la formation écologiste pourraient aboutir à une nouvelle configuration de la gauche d'ici à 2007.

Il faut savoir que les Verts sont nos ennemis les plus farouches : le parti écologiste se déclare ouvertement contre la possession privée d'armes. Il agit systématiquement contre les propriétaires d'armes, les fabricants, les exportations d'armes suisses, l'armée suisse, etc.

Interventions de Verts notoires

Pia Hollenstein, vice présidente st-Galloise, n'est pas une ennemie nouvelle. Il y a exactement 4 ans, le 5 octobre 2001, après la tuerie de Zoug, elle réclamait tout simplement l'abolition totale du droit à l'acquisition d'armes, à la possession d'armes et au port d'armes. 

En 1995, elle estimait que l'armée devrait renoncer à défiler dans les villes suisses. En septembre 2001, elle aurait aimé que le Conseil fédéral dissuade les Etats-Unis de riposter aux attentats du 11 septembre. En juin 2002, elle s'inquiétait déjà des armes militaires qui dorment dans des caves civiles. Ces armes posent "indéniablement" une menace pour la sécurité publique. En mars 2003, elle voulait l'arrêt des exportations d'armes vers les Etats Unis et la Grande Bretagne, qui violent quotidiennement le droit des terroristes en Irak. 

Cette année, elle est revenue à la charge, le 21 septembre dernier, avec une nouvelle motion pour stopper la remise de l'arme aux militaires, entre les périodes de service. Elle s'appuyait sur un article de la NZZ (journal qui fut de droite… il y a longtemps), selon lequel trop d'armes militaires en mains de particuliers sont utilisées de manière abusive, que ce soit pour des crimes ou des suicides. 

La Lucernoise Cécile Bühlmann, présidente du groupe, propose, le 18 juin dernier, de s'abstenir de publier les chiffres annuels de la criminalité, car cela pourrait semer la confusion, en montrant le rôle des étrangers dans ce problème.

La Bâloise Maya Graf rappelait en mars 2003 que 90 % de la population suisse réclame une loi sur les armes beaucoup plus sévère (en se basant sur une "remarquable étude de l'Ecole polytechnique fédérale, sur mandat du Département fédéral de la défense)… Alors, que fait le gouvernement ?

Le Zougois Josef Lang se demande cette année (le 26 septembre) ce que sont ces armes suisses au Congo. Le Conseil fédéral se livrerait-il à un odieux trafic ? Il propose également une interdiction d'exporter du matériel militaire ancien. Celui-ci doit être éliminé aux frais du contribuable. Au mois de juin, il demandait la suppression du service militaire obligatoire. 

En septembre de l'année dernière, il s'inquiétait de la vente d'armes suisses au Soudan… En fait, il s'agissait d'une des erreurs habituelles du Small Arms Survey, qui avait annoncé 4 millions de fr. d'armes vendues au Soudan, alors qu'il n'y avait en fait qu'un pistolet à 4'000 fr., pour un particulier soudanais (sans doute pas un pauvre rebelle, d'ailleurs). En 2004 également, il se demandait comment sensibiliser les hommes à leur propension à la violence – en particulier la violence avec armes – envers les femmes.

Le Genevois Ueli Leuenberger s'associait l'an dernier à son camarade Josef Lang, pour que cesse le scandale de l'emploi par la Suisse de mercenaires (des gardes du coirps privés), pour protéger ses diplomates à Bagdad. C'est vrai quoi, il vaut mieux se faire enlever et décapiter par Zarkaoui, que de fréquenter des gens pareils. En mars 2004 encore, il s'élevait contre les manifestations de tirs pour jeunes de 10 ans et plus et il titrait sa motion "Halte aux enfants-soldats" (sic !).

Anne-Catherine Menétrey-Savary, l'ex-communiste de luxe vaudoise (luxe: voir son ancienne maison à Jouxtens-Mézery, avant quelle ne prenne un petit cabanon à St-Saphorin), rouge repeinte en vert… s'inquiétait en décembre dernier de l'usage de pistolets à électrochocs contre des requérants d'asile… "on ne ferait pas ça à une bête !". Elle s'offusquait de lire dans la Revue militaire suisse, un article sur l'armée israélienne, relevant l'efficacité de cette dernière.

En septembre 2001, elle demandait une interdiction des munitions à balles déformantes, pour la police.

En mars dernier, l'Argovien Geri Müller demandait rien moins que la "révision de la totalité des lois, arrêtés et ordonnances ayant trait à l'importation et à l'exportation de matériel de guerre". En octobre 2004, il trouvait scandaleux qu'on forme en Suisse des personnes pour la lutte anti-terroriste… sous prétexte que certains experts étaient des anciens du Mossad (des experts du Djihad islamique auraient sans doute été préférables).

En juin dernier, la Bernoise Franziska Teuscher était horrifiée à l'idée que des entreprises suisses puissent collaborer à la "Guerre des étoiles" américaine. Que va faire le gouvernement pour empêcher cela ? En octobre 2004, elle voulait faire interdire les tirs militaires sur la place de tir de Gluringen, sous prétexte que la Jungfrau, dans la même région a été placée dans les sites classés de l'UNESCO. En 1996, elle voulait faire interdire l'utilisation de gaz lacrymogènes contre des émeutiers (il paraît qu'ils n'apprécient pas).

Et j'ai laissé de côté les innombrables attaques contre - en vrac - les 4x4, le fait de se rendre en voiture à une manifestation sportive, les hommes qui ne font pas la vaisselle, Israël, les Etats-Unis, la religion ("au nom de Dieu tout puissant", dans les formules de serment), la politique d'asile, le manque de compréhension pour tous les mouvements terroristes… y compris pour certains dont on ignorait jusqu'à l'existence, la nécessité pour le peuple suisse de donner une fois pour toutes tout son argent aux Africains et aux Asiatiques… quitte à demander ensuite l'asile là-bas, etc.

Les Verts sont systématiquement anti-militaristes et hoplophobes. Leur approche de la politique n'a rein de démocratique… ou alors à la manière des mouvements islamistes, qui jouent le jeu jusqu'à leur arrivée au pouvoir (ou comme l'a fait le parti nazi, en Allemagne en 1933). Toutes les mesures qu'ils proposent, en dehors de la protection de la nature, qui semble laisser indifférents nombre d'entre eux, sont liberticides. Elles ne visent qu'une chose : nous faire entrer dans le moule d'une société grise, dans laquelle toute individualité serait bannie… à la manière de romans philosophiques célèbres, comme "1984", de Georges Orwell, ou "Le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley.

Les Verts sont nos ennemis les plus dangereux dans ce pays. Swissguns les combattra à tous les échelons, communal, cantonal et surtout fédéral.

F.A.L. 10 octobre 2005

A gauche : des propositions "raisonnables"

Cet article est la suite de " Révision de la loi : à quoi faut-il s'attendre ?"

Quand le gouvernement lui-même ouvre la boite de Pandore, un certain nombre de ténors de la gauche ne vont pas manquer d'en profiter au maximum. Nous allons donc voir apparaître, au cours des discussions, une série de "propositions raisonnables", pour "améliorer la sécurité publique de façon efficace".

N'oublions pas la réaction du Parti socialiste, lors de la consultation sur Schengen, à propos de la loi sur les armes : "Pour le PS, le projet va certes dans la bonne direction, mais s’avère insuffisant, car il va encore moins loin que la révision de la loi sur les armes entamée à l’échelon national" (citation du message du Conseil fédéral au Parlement, du 2 octobre 2004).

Quelques pistes existent déjà. La première, la plus évidente, inspirée d'actes législatifs belges récents, pourrait être d'interdire totalement la vente entre particuliers. Après tout, pour justifier Schengen, on a bien prétendu que le système du contrat entre particuliers ne fonctionne pas et que, trop souvent, les amateurs d'armes se livrent à du commerce noir, sans aucune trace écrite… comme de vulgaires trafiquants.

Interdisons donc à ces voyous qui veulent posséder des armes de se les échanger sans contrôle. Pas de permis non plus, ils oublieraient certainement d'en demander un. Toutes les transactions dans ce domaine devraient désormais se faire par l'intermédiaire d'un armurier (et j'en connais qui ne mettront pas beaucoup d'ardeur à combattre cela !). Aucun socialiste n'admettra que, si nous ne faisons pas de contrat, si nous ne demandons pas de permis, il n'y a aucune raison pour qu'on aille s'embêter chez l'armurier !

On demandera aussi un meilleur contrôle de la détention d'armes. C'est vrai, ça : nous sommes sans doute le seul pays d'Europe où on ne demande pas aux propriétaires d'armes de les enfermer dans des coffres. La loi dit seulement que les armes doivent être conservées avec prudence. On pourrait aussi adopter le système allemand : le détenteur d'armes doit être le seul (avec la police) à connaître la combinaison du coffre. Si son épouse l'apprend, on confisque tout (ce n'est pas une blague, c'est le système allemand).

Et puis, il faudrait que ces gens qui veulent avoir des armes passent des contrôles réguliers chez un psychiatre – à leurs frais, bien entendu – pour éviter les dérapages du genre Zoug 2001.

Enfin, on a vu le succès de quelques questions et interpellations, il y a quelques années, à propos des affreuses balles dum-dum qu'utilisait la police et qui étaient accessibles au public. Ruth Metzler avait tout compris et interdit les munitions à projectiles déformants. Le contrôle des munitions est un excellent moyen de contrôler les armes : si on empêche les munitions d'arriver sur le marché, on retire tout intérêt à de nombreuses armes. Une idée qui plaira aux Verts : il faut interdire les balles qui contiennent du plomb. Elles nuisent gravement à l'environnement.

Vous le voyez, nos "amis bien intentionnés" peuvent affûter leurs armes, pour tirer à boulets rouges sur les avatars bizarres que sont les propriétaires d'armes… je pense qu'un jour, s'ils réussissent à nous éliminer, ils tenteront d'expurger du langage toutes ces expressions politiquement si peu correctes. 

F.A.L. 09.10.2005

Révision de la loi : à quoi faut-il s'attendre ?

Schengen ne suffisait pas. Malgré les promesses de la campagne, voici venir la nouvelle révision de la Loi fédérale sur les armes. Avec un projet gouvernemental que la plupart des politiciens - même parmi ceux qui se disent nos amis – trouveront raisonnable, mais aussi avec, dans le débat politique qui s'annonce, les propositions de la gauche, qui est restée en embuscade, depuis décembre 2004, quand on lui a dit que ce n'était pas le moment et qu'il fallait faire passer Schengen.

Un texte sera soumis au parlement avant la fin de l'année 2005. Pour ce que nous en savons, il est question pour l'instant de quasi-armes, de soft air, mais aussi du port abusif d'objets dangereux et d'échanges de données entre l'armée et le civil sur les propriétaires d'armes. Ce sont des dispositions reprises directement du premier projet de révision de la LArm, soumis par le DFJP, dirigé à l'époque par Ruth Metzler, du 23 septembre au 20 décembre 2002. Un projet sur lequel le DFJP n'a jamais osé faire un rapport, tant les réactions avaient été négatives.

Et voici que Christoph Blocher nous les ressort !

Quasi et soft air

Le Service de prévention suisse de la criminalité (une émanation de la Conférence des Chefs des Départements cantonaux de Justice et Police) a lancé, il y a quelques années déjà, une campagne contre ces répliques d'armes inoffensives ou tirant des petites billes de plastique… campagne soutenue, notamment, par l'association suisse des armuriers.

L'idée de départ n'est pas si bête : un policier qui voit un gamin brandir dans sa direction une quasi arme ou une soft air peut être amené à tirer une vraie 9 mm sur le môme. Ce genre d'incident dramatique n'est pas nouveau. J'ai souvenir d'un gosse de 10 ans, tué à Alger par les CRS, en 1960. Il les avait braqués avec un P-08 jouet (mon père m'avait aussitôt confisqué le mien).

Les promoteurs de la campagne voudraient donc éviter de voir des légions de jeunes se promener en brandissant des objets qui ressemblent tout à fait à une arme. La photo sur leur site est très parlante.

 

Mais ensuite, on tombe dans l'abus classique : 
- tout d'abord, on parle des risques graves que posent ces armes, car les billes peuvent causer des blessures, surtout aux yeux. C'est vrai d'ailleurs, comme un crayon, un doigt, même un ice-cream peuvent être dangereux pour les yeux.
- ensuite, on parle d'interdire "le port d'armes" dans les écoles. On propose aux enseignants de les confisquer… et de les rendre au représentant légal quelques mois plus tard. Et on dit aux parents de ne jamais acheter d'armes à leurs enfants (mes deux fils ont eu leur premier fusil à leur 5e anniversaire, mais là, il s'agit de jouets !)

Inutile de préciser que toute interdiction de ce type ne correspond à aucun texte légal… puisque ce ne sont pas des armes, mais des jouets. 

Mais c'est justement ce que voulait changer la révision de 2002 et ce que le DFJP de 2005 semble toujours vouloir changer.

En 2002, l'article proposé était le suivant :

Art. 4 Définitions
1 Par armes, on entend: 
f. les armes à feu à air comprimé ou au CO2, les armes à feu factices, les armes à feu d'alarme et les soft air guns, lorsque ces objets, du fait de leur apparence, peuvent être confondus avec de véritables armes. 

Et le rapport précisait : "Le port de ces objets est interdit tandis que la vente en est limitée."

Port d'objets dangereux

La révision Metzler proposait l'interdiction du port d'objet dangereux. C'était l'article 7b : 

Art. 7b Port abusif d'objets dangereux
Le port d'objets dangereux dans les lieux accessibles au public est interdit s'il ne peut être établi de manière vraisemblable qu'il est justifié par un usage ou un entretien conforme à leur destination. 

Et le rapport d'accompagnement précisait qu'il s'agissait de permettre de "confisquer les battes de base-ball, tuyaux métalliques et autres objets dangereux portés dans des lieux accessibles au public avant que des infractions ne soient commises avec ces objets."

Nous avons combattu à l'époque ces mesures, totalement injustifiées et inaptes à combattre le crime. Nous recommencerons, avec les mêmes arguments: 

1. La LArm a pour mandat constitutionnel de lutter contre les "abus d'armes", pas de brimer les honnêtes citoyens qui n'en commettent pas. Pourtant, l'immense majorité de ses articles ne visent que les honnêtes gens.
2. La notion d'objets dangereux et de port de ceux-ci est nouvelle en droit suisse et elle est si vague qu'elle ne peut être comprise. Le simple fait d'avoir un parapluie sous le bras, en passant par hasard à proximité d'une manifestation pourrait être considéré comme un délit !

En outre, la formulation de l'article7b ("s'il ne peut être établi de manière vraisemblable qu'il est justifié par un usage ou un entretien conforme à leur destination") fait porter le fardeau de la preuve sur le justiciable, ce qui va à l'encontre du principe de présomption d'innocence pourtant garanti constitutionnellement (art 32I Cst féd) et conventionnellement (art 6II CEDH).

Ce qu'il faut pour Schengen, mais rien de plus !

Lors de la campagne pour Schengen, le gouvernement et tous les députés nous ont assuré qu'il ne s'agissait que de concéder le minimum rendu obligatoire par l'accord et qu'on n'irait pas plus loin. Toutes modifications de la loi sur les armes n'étant pas absolument indispensables dans le cadre de Schengen ont été écartées, nous a-t-on assuré de toutes part.

Mais on a tout de même réintroduit toute une série de mesures dont les Suisses n'avaient pas voulu en consultation, lors de la révision:
- la notion de détention d'arme,
- l'indication du motif d'acquisition,
- l'interdiction de détention des armes automatiques,
- le permis entre particuliers,
- le contrôle des ventes de munitions par les sociétés de tir,
- le traçage des armes,
- la création de nouveaux fichiers et de nouveaux services de fonctionnaires pour en assurer le mauvais fonctionnement.

Cela, c'était Schengen – "vous comprenez, c'est un passage obligé.. vous devez l'accepter. Nous n'irons pas plus loin. Promis !"

Et maintenant, voici qu'on nous refile le reste, par la petite porte ! Notez qu'on ne nous propose pas de fichier central des armes. Ruth Metzler avait déclenché de telles réactions, tant en 2002 qu'en 2003, qu'on préfère oublier cette idée. Et puis, de nos jours, avec le développement de l'informatique, 26 fichiers cantonaux ou un fichier fédéral, quelle différence ?

Et nous entendrons bientôt les mêmes politiciens qui nous assuraient de leur compréhension et qui juraient qu'ils défendraient nos intérêts, si cela devait aller plus loin ("Après tout, moi aussi, je suis tireur !") nous expliquer que, pour notre bien, il faudra encore accepter ces petites modifications… les dernières, promis, juré !

La liste des députés aux Chambres fédérales me donne un mauvais goût dans la bouche !

F.A.L. 06.10.2005

P.S. : Ce qui précède, c'est ce que va proposer le Conseil fédéral. L'article suivant sera consacré aux aspirations de nos amis de gauche !

Révision de la loi : et on remet ça !

Nous avons volontairement laissé passer le 25 septembre, avant de reprendre cet os. Cela fait pourtant quelque temps déjà qu'il était enterré au fond du jardin.

Le 13 juin dernier, le conseiller national soleurois Boris Banga a adressé une question au Conseil fédéral… exactement huit jours après le fameux vote sur Schengen. Il lui demandait ingénument (?) quand le gouvernement avait l'intention de poursuivre la révision de la Loi fédérale sur les armes, un instant ralentie par toute cette affaire de Schengen.

Et Christoph Blocher de lui répondre, sans la moindre hésitation, que oui, le gouvernement a bien l'intention de reprendre tout cela et qu'un texte sera soumis au parlement avant la fin de l'année. Dans l'immédiat, il est question de quasi-armes, de soft air, mais aussi du port abusif d'objets dangereux (projet cher en son temps à Ruth Metzler) et d'échanges de données entre l'armée et le civil sur les propriétaires d'armes.

Ces modifications de la loi devraient entrer en vigueur, explique le consieller fédéral, en même temps que les modifications "Schengen", dans le courant 2008.

Bien sûr, il faut attendre le texte qui sortira dans quelques temps. Mais, connaissant Banga et ses frères, on peut tout craindre.

Le DETEC et le petit calibre

Parallèlement, on apprend que le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication, le DETEC de Moritz Leuenberger a annoncé, le 15 juin (10 jours après Schengen), de modifier l'ordonnance pour la lutte contre le bruit. Il s'agit de s'attaquer à toutes les installations de tir de petit calibre. Les tireurs à 300 et 50 m. avaient déjà dû prendre des mesures pour limiter le bruit des stands. Jusqu'ici, le petit calibre avait été expressément laissé de côté, mais le DETEC trouve aujourd'hui que, comme il y a moins de tireurs militaires (merci Armée 21 !) et que cela devient de plus en plus cher, de nombreux tireurs passent au petit calibre. Il faut donc s'intéresser à eux.

Amusant de constater que la mise en consultation est datée du 17 mai 2005, mais publiée un mois plus tard, après le vote sur Schengen. Moins amusant, de lire qu'il faudra compter les coups de feu pour établir le degré de nuisance et que les exigences réelles de protection contre le bruit sont laissées de côté, au profit de dispositions bureaucratiques, sans rapport avec l'intérêt de qui que ce soit… sauf peut-être de ceux qui veulent poursuivre l'œuvre de désarmement mondial, en commençant par la Suisse. 

Question : qu'y a-t-il de plus bruyant : un stand de tir au petit calibre ou un règlement de comptes armé, entre truands venus de nos nouveaux voisins de l'est ?

F.A.L.26.09.2005

Here we are !

Here we are ! Comme disent les Américains, ça y est, nous y sommes ! Et plus nettement encore qu'on ne pouvait le craindre. Schengen est passé en juin, l'extension le 25 septembre. Une fois de plus, le peuple suisse s'est laissé mener par des politiciens qui accusent les autres de "basses manœuvres" et de "campagne haineuse" (Martine Brunschwig Graf, dans le journal de 12 h. 30 de la RSR). Mais, une fois que les postillons des crachats sont retombés, il faut l'admettre : le peuple a toujours raison !

Donc Schengen est une réalité, l'extension de la libre circulation est une réalité. Nous devrons apprendre à vivre avec. En ce qui me concerne, la première mesure consiste à doubler la dotation de cartouches du fusil de chasse de défense de la maison !

Pour le reste, il n'y a pas grand chose à faire que de rester attentif à tout ce qui va arriver, dans les prochains mois et à bondir à chaque nouveau mensonge, à chaque nouvel abus, en sachant très bien que le "vent de l'histoire" de Charles de Gaule ne souffle pas dans notre sens.

Nous devons continuer, parce que rien n'est fini.

D'autres menaces

D'autres menaces pointent déjà. Certaines sont déjà énoncées, dans les dépêches de ce dimanche :

"Cette page bilatérale tournée, la question de l'adhésion est relancée. Le Conseil fédéral en débattra fin octobre ou début novembre."

"En votant «oui» à la libre circulation, les Suisses n'ont de loin pas clos le dossier européen. Certains accords sont évolutifs, alors que d'autres sujets pointent à l'horizon."

Et ce n'est pas tout… nos amis de la "REVISION" relèvent la tête… on en reparlera.

Mes amis, bienvenue au 21e siècle !

F.A.L. 25.09.2005

Insécurité et perceptions : bons prétextes pour les hoplophobes

Radio et télévision s'en sont emparés hier, jeudi 22 septembre, le Matin s'en est fait l'écho ce vendredi. Le dernier sondage de l'Institut gfs sur le sentiment d'insécurité des Suisses est sorti.

Suivant le média qui traite l'information, on apprend que le sentiment d'insécurité de la population progresse (Le Matin), qu'il ne diminue plus (Radio Suisse romande) ou qu'il reste stable (Swissinfo, TSR)

A part cela, il n'y aurait pas de quoi fouetter un chat, quand on sait comment sont élaborées les statistiques. Sur le site même de gfs, on peut lire la blague suivante :

Deux moines discutent pour savoir si on peut fumer en priant. Ils conviennent de demander à leurs supérieurs respectifs.Quand ils se rencontrent à nouveau, le premier explique qu'il a demandé à son abbé la permission de fumer en priant. La réponse a été "Non". Le second rit et dit : "Moi, la réponse a été oui, mais moi j'ai demandé : Peut-on prier pendant qu'on fume ?"

Cela dit tout sur la manière de faire dire ce que l'on veut aux statistiques. J'ai d'ailleurs moi aussi fit récemment un sondage, pour savoir si je devais ou non jeter mes armes. La réponse des sondés a été unanime ( 100 % !) : "OUI... dans notre direction !"

Le seul élément qui peut fâcher c'est le paragraphe consacré aux armes mais nous savons que Martin Killias, présumé professeur à l'Université de Lausanne, participe à ses études et que le couplet est donc inévitable). On y apprend que 90 % de la population aimerait un durcissement de la loi sur les armes, avec une interdiction de détenir des armes automatiques et l'obligation d'un permis d'acquisition pour tout achat d'arme. Super : c'est exactement ce qui figure dans la nouvelle réglementation Schengen. A croire que l'éminent criminologue n'a jamais lu la loi qui le concerne le plus.

Mais bien sûr, on ne retiendra que ce chiffre très killiassien : 90 % des Suisses sont pour un renforcement de la loi. On pourra le ressortir au parlement, lors des prochaines discussions sur les armes. Et c'est pour bientôt !

F.A.L. 23 septembre 2005

On retient son souffle

Berne retient son souffle; les partis retiennent leur souffle ; Bruxelles retient son souffle : le dernier sondage SSR sur la votation du 25 septembre vient de sortir. Et il n'est pas bon… en fait, il n'est bon pour personne, car le constat, c'est que les jeux ne sont toujours pas faits. La boule tourne toujours, à 10 jours du scrutin.

Tous les partis sont pour l'extension de la libre circulation aux nouveaux pays européens de l'est, même une bonne parie de l'UDC, Christoph Blocher en tête. Ils retiennent leur souffle, car le non serait difficile à expliquer et certaines échéances cantonales (élections à Genève, par exemple) pourraient être bouleversées.

Le gouvernement est pour. Il retient son souffle, car il craint d'avoir à expliquer aux Européens que "ben, voilà… faut tout recommencer !"

Et à Bruxelles, on retient son souffle aussi. On n'ose même pas parler du vote des Suisses, de peur de les braquer. Les paroles malheureuses de la commissaire Benita Ferrero-Valdez, qui avait lié la mise en vigueur des accords de Schengen au résultat de l'extension de la libre circulation, restent dans les mémoires.

Nous aussi, nous retenons notre souffle. A Swissguns, comme chez nombre de propriétaires d'armes en Suisse, on veut encore croire et espérer dans les paroles de Madame Ferrero-Valdez : si le non l'emporte, le 25, peut-être ferez-vous vraiment sauter Schengen, Madame. Nous vous en resterions éternellement reconnaissants !

Sans trop y croire tout de même (les Européens nous ont montré, depuis des années comment les échecs deviennent – doivent devenir – des réussites), nous lutterons toujours – bêtement, affirment nos adversaires – contre tout ce qui nous rapproche d'une Europe dont un bon nombre d'Européens ne veulent même plus (je ne parle pas de ceux de l'est, qui sont dans les starting blocks, mais de ceux de l'ouest, fatigués de payer – en argent, en sécurité, en qualité de vie – les décisions "historiques" de leurs dirigeants). 

Nous avons dit non le 6 juin, nous disons non, le 25 septembre, nous dirons non, à l'avenir, contre tout ce qui limite notre liberté, au nom d'une construction sociale qui n'est qu'un leurre et qui n'a pour but que de réaliser l'URSE, l'Union des Républiques Socialistes d'Europe.

Encore dix jours à attendre…

F.A.L. 15 septembre 2005

Rosé ou rouge ?

Nous sommes remontés récemment, mon épouse et moi, de quelques jours de vacances dans le midi de la France, avec, dans le coffre, un peu plus de vin rosé d'Aubagne que le douanier n'en aurait toléré s'il avait su (pas la peine de vous déranger, MM. les gabelous : tout est déjà bu !). Et ma femme de me faire remarquer : 

"Tu vois, l'Europe a du bon. En Suisse, tu ne trouveras jamais ce genre de vin en vrac".

C'est vrai. Et j'envie parfois les Français… encore que : essayez de trouver à Aubagne, du Salice Salentino, du Rioja ou tout simplement un Dézaley !

De toutes façons, le 25 septembre, nous devons voter sur l'ouverture des frontières à des gens, pas à des marchandises. Le mois prochain, quel que soit l'issue du vote, le douanier helvète sera toujours aussi menaçant pour le contenu de mon coffre.

Une marchandise, pourtant, risque de passer les frontières plus facilement, avec les "touristes" de l'ex-Pacte de Varsovie, : Kalachnikov et RPG de l'ex-armée rouge, qui affluent déjà en France. Il paraît que le fourgon blindé au RPG, c'est le sommet du fun pour le gangster taquin. L'AK 47, c'est seulement pour le convoyeur qui bougerait encore ou le flic trop zélé.

Et ce genre d'importations – même s'il s'agit d'armes – Swissguns n'y tient pas vraiment. Nos armes, nous voulons en être fiers, les montrer, les utiliser de toutes les manières légitimes. Nous ne voulons pas devoir les planquer… encore moins être contraints de les employer pour protéger notre argent de poche, auquel pourraient s'intéresser les "touristes" précités.

Swissguns ne dit pas non aux gens honnêtes des pays de l'est. Mais, compte tenu de la manière dont les différents accords avec l'Union Européenne sont compris à Berne, on peut vraiment craindre l'arrivée de ces"touristes" en plus grand nombre que les fameux plombiers polonais.

D'ailleurs, même les autorités les plus convaincues du bien fondé de cet élargissement reconnaissent que cela pourrait éventuellement entraîner quelques petits problèmes de sécurité publique. L'un des fondateurs des Etats-Unis d'Amérique, le savant Benjamin Franklin a dit un jour : "Ceux qui renoncent à leur liberté pour un peu de sécurité n'auront ni l'une ni l'autre". A nous, on nous demande de renoncer à notre liberté, contre moins de sécurité, mais plus de gloire et de bénéfices, pour les politiciens et les marchands.

Le 25 septembre, Swissguns dira non au tourisme du RPG et de la kalach' (en fait, les bulletins sont déjà partis), au risque de faire de la peine aux politiciens et aux affairistes...

F.A.L. 12 septembre 2005

 

Les doutes de Swissguns 2

Le dernier édito de Swissguns, pondu après un téléjournal de trop, a ému certains de nos correspondants. Quoi, Swissguns hésiterait, pour le 25 septembre ? Non, que tous se rassurent : les membres de Swissguns ont déjà rempli leur bulletin avec un 

NON.

Ainsi que le relève un correspondant, le piège est un peu grossier : soyez gentils et votez oui et nous retirerons la demande d'adhésion. De toutes les manières, nous nous retrouverons si euro-compatibles que cela ne changera plus rien. Ce sera comme de demander au poisson rouge du bocal, s'il veut qu'on le mette dans l'eau... depuis le temps qu'il nage !

A l'étranger, on voit déjà les suites de Schengen. Un autre correspondant nous envoie cette photo du Soir Magazine. C'est clair : les Belges devront apprendre la soumission, comme tous les autres peuples d'Europe.

Alors, comme le dit encore un habitué de Swissguns, "autant envoyer tout bouler, faire sauter Schengen et tirer un trait sur les accords bilatéraux". Avec un peu de veine, la Suisse pourrait faire durer sa chance jusqu'à l'implosion de toute l'Europe, qui semble de plus en plus difficile à gérer.

 

Mais nous devons rester conscient que, Schengen ou pas, Europe ou pas, notre combat ne sera jamais terminé, car nos sages politiciens pressés de ressembler à leurs petits copains de la cour des grands, continueront leur croisade contre nous, les partisans de la culture des armes et de la violence (c'est plus facile, pour eux). Et, à l'étranger, les petits copains en question restent toujours inquiets de ce "trou" que représente la Suisse, dans leur filet de "contrôle mondial des populations" (expression lue dans un document de l'ONU).

En attendant, le 25 septembre : 

NON  !

Après on verra !

F.A.L. 05.09.2005

Les doutes de Swissguns

Swissguns doute : que faut-il voter le 25 septembre prochain, à propos de l'extension de la libre circulation aux nouveaux Européens de l'est. Jusqu'ici, c'était clair : non, pour autant de bonnes que de mauvaises raisons… la meilleure ou la pire étant qu'un non pourrait faire sauter Schengen.

L'idée de fermer la frontière suisse aux uns plutôt qu'aux autres nous déplaît un peu… surtout quand on argumente avec une éventuelle entrée de la Turquie dans l'UE. Un membre au moins de Swissguns a un faible pour les armes turques.

D'un autre côté, l'afflux de touristes criminels en provenance de l'ex-Pacte de Varsovie ne pourrait qu'encourager nos sages politiciens à proposer de nouvelles restrictions à nos droits aux armes (il faut les protéger, ces petits qui ont eu une enfance malheureuse, alors que nous avons de la peine à renoncer à la cuillère en argent que nous avions dans la bouche à notre naissance).

Mais aujourd'hui, dimanche 21 août, le conseiller fédéral Hans-Rudolph Merz estime que si la Suisse approuve l'extension de la libre circulation aux pays de l'Est, la demande d'adhésion à l'UE pourrait être retirée. Il donne cette opinion dans la «NZZ am Sonntag». D'après la dépêche que je viens de lire, le président du parti radical Fulvio Pelli s'est également exprimé récemment en ce sens.

Et tout ça, ça fait hésiter. Un retrait de la demande d'adhésion enterrerait vraiment tout le projet. Bémol, tout de même : si nous continuons d'adapter toutes nos lois pour les rendre euro-compatibles, entrer dans l'Union européenne ou rester en dehors n'aura plus aucune importance… nous serions même peut-être alors mieux à l'intérieur.

Toujours ce doute…

F.A.L. 21 août 2005


Sondage pour sondage

Les Genevois ont dit récemment à la Tribune de Genève combien ils trouvaient inutiles les tirs obligatoires… une survivance du passé, un exercice futile et cher, etc.

 

Heureusement, les Suisses allemands ont répondu, dans le sondage du Blick sur l'obligation de garder l'arme d'ordonnance au domicile. D'une certaine manière, ça rassure.

 

Pour voter sur ces sites : 
Tribune de Genève : http://www.tdg.ch/tghome/interactif/sondages.html
Blick : http://www.blick.ch/news/schweiz/artikel24125

F.A.L. 20.08.2005

 

(Aimablement envoyé par un correspondant)

Le droit aux armes : premier droit de l'homme

Chacun s'accorde à penser que, dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée le 10 décembre 1948 par l'Assemblée générale des Nations unies, l'article 3 est sans conteste le plus important : 

"Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. "

Mais un droit n'existe réellement que si le moyen de le faire respecter existe également. Si on supprime tout moyen de le faire respecter, le droit lui-même devient caduc. Les habitants des zones ravagées par la guerre et/ou la famine, en Afrique notamment, en savent quelque chose.

Le droit à la vie, énoncé à l'article 3 est donc le plus important de tous les droits de l'homme. De ce droit à la vie découle donc, en toute logique selon moi, le droit de défendre cette vie, le droit de "légitime défense".

Mais on retire trop souvent à l'homme les moyens de cette légitime défense et, ce faisant, on met en péril son droit à la vie. En refusant à quiconque l'accès à des armes modernes et performantes, on met en danger son "droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne" et par la même toute restriction à la propriété et au port d'armes par des citoyens honnêtes va à l'encontre des droits de l'homme.

L'argumentation pour l'interdiction (ou la restriction) des armes part de l'idée qu'il faut remplacer la notion de légitime défense personnelle par celle de défense assurée par les forces de l'ordre.

Cependant, celles-ci sont le plus souvent au service de l'Etat et non de l'individu. Aux Etats-Unis, un arrêt de justice a même établi récemment que la police n'est pas responsable de la sécurité de chacun de façon individuelle, mais de la "sécurité collective".

Le droit à la vie, donc à la défense de celle-ci, est un droit pourtant hautement individuel. Si l'Etat ne peut ou ne veut garantir la sécurité de chacun de façon individuelle et absolue, il doit laisser à l'individu les moyens de la préserver. Et cela ne peut se faire que dans la liberté des armes pour les honnêtes gens.

Egalité devant la loi

On peut ajouter que, selon l'article 7 des droits de l'homme, nous sommes tous égaux devant la loi. Il semble donc évident qu'on ne peut refuser à l'un les moyens de sa défense, tout en les accordant à l'autre, sous le prétexte que sa vie serait plus précieuse.

Si le riche et le puissant ont le droit de s'armer (ou d'engager des gardes armés, ce qui revient au même), le pauvre et le faible ont ce droit à plus forte raison encore. Or les riches et les puissants ne se gênent pas d'utiliser leur droit à la protection. Dans le case des politiciens qui nous gouvernent, ce sont les mêmes qui retirent ce droit aux autres.

Et le droit d'autrui ?

On nous dit, pour justifier les restrictions du droit des armes, que c'est pour protéger la vie et la sécurité d'autrui. D'ailleurs, l'article 29 précise que :
"Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique."

Mais justement, le respect des droits et libertés d'autrui passe par la garantie de la sécurité de tous (autrui + moi). Et nous revenons à la nécessité d'accorder à tous le "droit d’acquérir, de posséder et de porter des armes", qui est théoriquement garanti par l'article 3 de la Loi fédérale sur les armes.

Toute limitation de ce droit est une atteinte au "droit à la vie, à la liberté et à la sûreté". Toute limitation légale de l'accès aux armes va à l'encontre de l'article 3 de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

F.A.L.12 août 2005

La confiance perdue

Au lendemain de la fête gâchée du 1er août sur le Grütli, le conseiller fédéral Moritz Leuenberger a désigné les coupables… sans les désigner, comme il se doit en politique : certains (suivez mon regard chargé de mépris envers l’UDC) ont sapé l’autorité du Conseil fédéral, par leurs attaques systématiques, qui ont créé le climat délétère propice à de tels débordements.

Aussitôt, la presse s’est jetée sur cet os UDC : "si ce ne sont eux, les nazis, ce sont donc leurs frères !" Et de tartiner sur le fait que les déclarations irresponsables d'hommes politiques critiques à l'égard du gouvernement ne peuvent qu'entraîner, dans une certaine frange de la population, une réaction de rejet de l'autorité.

Mais la même presse n'a jamais caché sa complaisance envers ceux qui défient ouvertement cette même autorité, pour des actions jugées sociales, comme, par exemple, le soutien à des étrangers en situation irrégulière. Sans entrer en matière sur le bien fondé de telle ou telle attitude, on ne peut s'empêcher de remarquer que le mépris de l'autorité est vilipendé, quand il vient des nationalistes, qu'il est salué quand il est le fait des internationalistes.

Quand l'UDC critique, la remise en question de l'autorité ne peut qu'entraîner les débordements du Grütli. Quand tout autre politicien, de droite comme de gauche, prône la désobéissance aux lois, en faveur d'étrangers, on applaudit.. sans se demander si ceux-là ne mènent pas, eux, à d'autres débordements (comme le G8, par exemple; sur le Grütli, le scandale au moins n'a été que verbal).

La presse a d'ailleurs inventé deux expressions dont elle use à toutes les sauces : 
- la classe politique, qu'il faut parfois soutenir, quand elle a bien lu les éditos, qu'il faut sanctionner, quand elle ne suit pas le grand dessein universel.
- La société civile, qui se manifeste surtout par son opposition à la première, chaque fois que la générosité doit remplacer le droit, qui se manifeste aussi par une action "sans arme" face à la "force" du pouvoir (le G8 encore ?).

A remarquer que chacun pense comprendre le sens de ces deux expressions, mais qu'on s'est bien gardé de jamais les définir exactement.

Les vrais responsables

Pourtant, Moritz Leuenberger a raison, quand il explique que certaines déclarations peuvent mettre à mal la confiance du peuple dans son gouvernement. 

Quand, en 1997, Arnold Koller, alors conseiller fédéral radical, explique au Parlement qu'il peut voter l'article 3 de la loi fédérale sur les armes ( qui garantit le droit de posséder et de porter des armes), car il n'a qu'une "valeur déclamatoire", pour satisfaire quelques "atavismes" qui demeurent dans la population, il se moque ouvertement du peuple : une partie de la loi sur les armes, celle qui pourrait plaire aux personnes concernées "compte pour beurre". En revanche, on ne manquera pas d'appliquer, avec toute la rigueur voulue, les restrictions prévues. Comment faire confiance à un ministre pour qui les lois – que d'autres que lui devront respecter - sont d'une telle élasticité ?

Quand Moritz Leuenberger signe n'importe quoi avec l'Allemagne, à propos de l'espace aérien suisse, il ne cherche même pas à convaincre que c'est pour le bien du peuple suisse : c'est pour le bien de l'Europe, avec qui il faut être très très gentil. Comment faire confiance à un ministre qui place les intérêts de l'Europe devant ceux de la Suisse ?

Quand, en 2005, Micheline Calmy-Rey et Joseph Deiss répondent aux collectionneurs qu'ils n'ont jamais pensé à leur accorder un statut spécial dans la lex Schengen, peuvent-ils ignorer les "fact-sheets" des sites de la Confédération (en particulier celui du DFAE), qui assurent que ce sera le cas ? Comment faire confiance à des ministres menteurs ?

Quand, en 2005, Micheline Calmy-Rey et Joseph Deiss affirment qu'il ne sera pas question de fichier centralisé des armes, ils mentent certainement, car ils ne peuvent ignorer le projet suisse de traçage des armes dans le monde (présenté officiellement à l'ONU en juin dernier)… un projet qui ne peut exister sans fichier central des armes ! Comment faire confiance à des ministres menteurs ?

Quand, le 5 juin 2005, Micheline Calmy-Rey se réjouit de voir "isolés" ceux qui s'opposaient à Schengen, elle se permet de rejeter 45 % de la population suisse (qui payent d'ailleurs 45 % de son salaire !). Comment faire confiance à une ministre qui est - pour nous - illégitime ?

On vient ensuite nous dire que "c'est la faute à Blocher" si la population ne se fie plus à ses représentants. Et certains ajoutent :"qu'elle a élus, que Diable !" Eh bien non, elle ne les a pas élus et chacun sait que le seul qui le serait, aujourd'hui, serait sûrement Christoph Blocher.

A qui se fier ?

La faute, en fait, revient à tous ces politiciens – de gauche comme de droite – qui ont menti (pourquoi dit-on : "comme des arracheurs de dents" ?), pour pousser le peuple suisse dans des directions où il n'avait pas envie d'aller. Ces gens nous ont appris à ne jamais leur tourner le dos. Par leurs mensonges, par leurs actions, ils nous ont aussi montré que tout est justifié, si c'est dans le "vent de l'histoire" (comme disait de Gaulle)… leur vent, pas le nôtre. 

Les propriétaires d'armes, en Suisse comme ailleurs, tendent à être assez conservateurs. Ils ne le sont pas toujours par choix politique. Mais que pourraient-ils être d'autres, quand tous les "progressistes" leur promettent un monde en sécurité… comme l'Angleterre, que ses lois ont mis à l'abri de toute forme de violence.Nous votons pour les gens qui sont plus ou moins convaincants, quand ils parlent de la défense de nos armes... de la défense de notre mode de vie. Et ensuite, nous grinçons des dents, à chaque concession que nos élus font à l'Europe, à la globalisation, à la volonté de la presse… Mais la confiance, ce sont eux, eux tous, qui nous l'ont fait perdre. 

Les partis face aux armes :

- Union démocratique du centre : elles sont l'apanage du citoyen libre et les garantes de cette liberté.
- Parti radical : elles doivent rester l'apanage des citoyens libres, mais il faut un contrôle raisonnable.
- Parti libéral : idem; le contrôle doit nous permettre de faire plaisir à nos partenaires commerciaux dans le monde.
- Parti démocrate chrétien : elles doivent être tolérées, mais avec des contrôles rigoureux.
- Parti socialiste : on peut à la rigueur en tolérer certaines, de bon aloi, sous condition d'un contrôle draconien.
- Les Verts : elles doivent être interdites à tous les civils.0

F.A.L. 7 août 2005

P.S.: Pour les amateurs de petits nazis (11.3 Mo)

1er août : ça veut encore dire quelque chose ?

Les bons 1er août célébrés aujourd’hui sont ceux que les journalistes trouvent les plus originaux : 1er août sans drapeau, sans discours (encore que, quand aucun conseiller fédéral ne vient en faire un en Suisse romande, on s’inquiète !), 1er août étranger, 1er août ordurier... quel est ce pays qui permet à des crétins congénitaux d'insulter le président de la Confédération quand il fait un discours ?

Un bon 1er août est aussi un 1er août sans hymne national*.

Car vous l’avez sûrement appris : on veut changer les paroles de l’hymne national suisse… Elles seraient par trop guerrières, paternalistes et représenteraient une Suisse refermée sur elle-même, plutôt que la Suisse ouverte sur le monde que certains appellent de leurs vœux.

Guerrières ? paternalistes et renfermées ? Encore des gens qui ne les connaissent pas, ces paroles ! La seule chose qu’on peut leur reprocher, c’est que ce sont les paroles d’un hymne religieux protestant. Les athées peuvent ne pas s’y retrouver. Les membres des autres religions ne devraient pas éprouver trop de problèmes : on y parle de Dieu et des montagnes de la Suisse. Dieu se partage entre toutes les religions. Quant aux montagnes, elles sont la marque de ce pays.

Alors, changez les paroles de cet hymne ! L’année prochaine, vous demanderez de changer la forme et les couleurs du drapeau : sa forme carrée inhabituelle vient des bannières de guerre des anciens mercenaires suisses !** Et surtout, il porte une croix ! Vous proposerez par exemple que la Suisse choisisse les couleurs arc-en-ciel du drapeau des pacifistes contre la guerre en Irak.

   
Drapeau suisse 1815-2005 Drapeau suisse – dès 2006
Ou, plus simplement encore, vous pourrez proposer un logo plus universel encore : 

Et, quand vous aurez fait tout cela, il ne vous restera plus qu’à proposer de changer le nom et la nature de la Suisse… province européenne, sans plus aucune identité. 

Une lecture édifiante, en ce 1er août, sur le site d’un Français installé en Suisse : http://www.stephane.info/show.php?code=weblog&direct=396&lg=fr 

En attendant, Swissguns garde son drapeau (sauvé de la benne !) :

 

F.A.L. 1er août 2005

*  Paroles à l’adresse suivante : http://www.admin.ch/ch/f/schweiz/psalm/index.html ).
**Le seul autre Etat à avoir un drapeau carré est le Vatican… le seul à qui nous envoyons encore des mercenaires. Amusant, non ? 

Le mythe fondateur de l'Europe

  • "La construction européenne a permis de supprimer le risque de guerre."
  • "Sans l'Union européenne, nous serions retombé dans cette fatalité qui veut que nous subissions une guerre par génération."
  • "J'ai plus de 50 ans et j'ai toujours vécu dans un monde en paix, grâce à l'Europe."

Ces déclarations, trois de mes amis, français, me les ont sorties récemment, en tentant de m'expliquer pourquoi la Suisse ne pouvait pas ne pas entrer dans l'Europe. Le comble, c'est que tous les trois vivaient en Algérie, dans les années 50, à l'époque de la guerre d'Algérie.

Trois guerres seulement ?

Il est vrai que l'Europe est entrée dans trois guerres dévastatrices en moins d'un siècle, 1870, 1914 et 1939. Au sortir de la 2e guerre mondiale, chacun s'attendait à ce qu'une 3e démarre, plus ou moins 30 plus tard… celle qui aurait peut-être bien mis fin à toutes les guerres… en détruisant la planète.

L'énormité de la menace a servi à tenir les doigts loin des détentes, même au plus fort des grandes crises, comme Cuba en 1962 ou le Proche-Orient en 1973.

Mais dire que l'horreur s'est arrêtée en 1945, parce que l'Europe a alors commencé sa construction est, selon moi, ridicule.

Tout d'abord, l'horreur ne s'est pas arrêtée. Elle s'est parfois exportée, dans ce qu'on appelle aujourd'hui les conflits régionaux (les guerres de décolonisations, puis celles des décolonisés entre eux, les deux Vietnam, l'Afghanistan, l'Irak, etc. 

Elle s'est – au moins une fois – perpétuée, en Europe même, avec la Yougoslavie. Tous les excès, toutes les cruautés, tout le mal de la 2e guerre mondiale se sont retrouvés alors, sous forme concentrée, pour bien nous montrer que rien n'est impossible, malgré tous les discours sur la civilisation.

Et pendant l'affaire yougoslave, l'Europe a montré ce qu'elle pouvait accomplir pour empêcher une guerre : rien !

Deux instruments de paix… un efficace

En 1945, les vainqueurs occidentaux ont créé quelques instruments politiques et militaires, pour tenter de se protéger des velléités de remettre ça de la part des vaincus… ou de l'un des vainqueurs, l'URSS. C'est ainsi que sont apparues l'ONU, l'Organisation des Nations Unies, en 1945 et l'OTAN, l'Organisation du Traité Atlantique Nord, en 1949.

L'un de ces instruments, l'ONU, ne cesse de montrer sa vanité. A ce jour, 60 ans après sa création, l'ONU n'a réussi à régler aucun conflit, n'a apporté la sécurité nulle part, n'a résolu aucune crise… rien ! Il suffit de rappeler Suez, en 1956, le Congo dans les années 60, Srebrenica en 1995, etc.

L'autre instrument, l'OTAN, est celui qui a maintenu les soviétiques à distance pendant plus de 30 ans. C'est celui qui a (pas très bien) mis fin à la guerre de Yougoslavie. L'OTAN, bourrée de défaut, mais qui a une ou deux réussites à son actif, ce qu'on ne peut dire de l'ONU ou de l'Europe, dans ce domaine (on peut rappeler l'impuissance de l'Europe à empêcher ses membres de soutenir telle et telle faction yougoslave en guerre – l'Allemagne et le Vatican pour les Croates, la France et l'Angleterre pour les Serbes).

Mais, depuis de Gaulle, les Français n'aiment pas l'OTAN, trop américaine à leurs yeux, et essayent d'oublier tout ce que l'Organisation peut avoir fait en Europe.

Les nouveaux Daladier

En ce début de XXIe siècle, les Européens ne savent plus très bien ce qu'est la guerre, malgré le spectacle télévisuel quotidien. Plus aucun Hitler ne semble les menacer directement (à part peut-être cet enquiquineur d'Oussama ben Laden, mais même s'il représente une nuisance certaine, le créateur d'Al-Qaïda ne peut mettre le monde en danger). 

Aujourd'hui d'ailleurs, les nouveaux Daladier sont prêts à tout pour sauver quelques années de paix. A preuve, les voix qui s'inquiètent chaque fois qu'on essaye de lutter contre les tyrannies les plus nuisibles: "il ne faut pas… ça va les énerver… ça va relancer le terrorisme…" ou alors, pire encore : "c'est bien fait pour eux, ils n'avaient pas besoin d'aller en Afghanistan, en Irak", en oubliant que l'horreur de New York a été exécutée avant toute intervention américaine, que l'horreur de Madrid était planifiée depuis l'an 2000, bien avant que l'Espagne ne songe à suivre l'Amérique dans les sables irakiens.

Ce genre de discours a le don de me mettre en colère. C'est exactement ce genre d'attitude "à la Daladier" qui a donné à Hitler la possibilité de préparer la 2e guerre mondiale. On baisse les bras (pour ne pas dire la culotte) pour ne pas énerver les terroristes, pour faire du commerce avec certains pays qui fabriquent ou soutiennent les terroristes, mais qui ont du pétrole ou des options de marchés ("Mais si, le commerce avec eux leur inculquera les droits de l'homme", ose-t-on souvent ajouter !). 

L'Islam corrompu des imams fous

C'est peut-être le meilleur moyen d'avoir les marchés et le pétrole, mais ces marchés ne nous profitent pas tant, dans ce monde où les grandes compagnies s'empressent de délocaliser, de mondialiser, de globaliser. Depuis la fin du XXe siècle, on assiste d'ailleurs à un phénomène étonnant : une création importante de richesse, accompagnée d'un appauvrissement général. Ce que les gauchistes craignaient du capitalisme, le mondialisme qu'ils appelaient le réussit très bien. 

C'est surtout la certitude de continuer d'avoir le terrorisme, car enfin, quand un moyen est efficace, on aurait tort d'en changer. En outre, le terrorisme n'est pas une question de marché, de lutte pour la liberté ou de manque de compréhension de la part d'Américains obtus. Le terrorisme actuel, celui d'Al-Qaïda est la manifestation d'une lutte pour la domination mondiale d'une idéologie théocratique pervertie. Celui-ci ne se satisfera pas d'un contrat commercial, d'un don aux pauvres d'Afrique ou d'orient ou de la mort du dernier Juif d'Israël. Ce qu'il veut, c'est imposer universellement la loi de l'Islam corrompu des imams fous.

Et l'Europe ?

L'Europe sert-elle à quelque chose, dans ce domaine ? L'Europe cherche de nouveaux marchés en Chine, avec les derniers tyrans communistes. L'Europe offre le même sourire à l'Iran et à l'Arabie saoudite, dont le pétrole vaut bien quelques bombes à New York, Madrid ou Londres. 

Après les attentats de Londres, la seule riposte officiellement décidée consiste à restreindre les libertés individuelles des citoyens européens (contrôles accrus, fichages, carte d'identité biométriques… exactement le futur glauque que prédisaient les auteurs de science fiction pessimistes des années 60).

Si c'est ainsi qu'elle garantit la paix dans le monde, on ne peut que mépriser l'Europe, comme on a méprisé les lâches qui ont rendu la 2e guerre mondiale plus terrible encore, en essayant d'y échapper.

F.A.L. juillet 2005

Quelques nouvelles d'Europe

L'UE veut mieux contrôler les ventes d'explosifs

La Commission européenne a proposé, mardi 19 juillet, un durcissement de la législation européenne sur les ventes et le contrôle des produits utilisés dans la fabrication artisanale d'engins explosifs, ainsi que la mise en place d'une base de données européenne sur les stocks d'explosifs perdus ou volés. La proposition a été présentée par le commissaire européen à la Justice et à la Liberté, Franco Frattini.

Une telle mesure, selon moi, équivaut à la fermeture de tous les supermarchés et de toutes les drogueries d'Europe. Le commissaire européen ignore sans doute que les explosifs artisanaux sont justement fabriqués avec des produits artisanaux... des produits courants du commerce, comme sucre, désherbants, nettoyants, etc. Franco Frattini, né en 1957, a, il est vrai l'excuse d'avoir été trop jeune pendant les événements de mai 68. A l'époque, tout le monde savait comment "faire péter les bourgeois" à bon marché !

Schengen: attention à la libre circulation des criminels 

Ce n'est pas nous qui le disons, mais la Commission européenne elle-même, qui s'inquiète du "déficit de sécurité dû à l'abolition des contrôles aux frontières". C'est une nouvelle déclaration du commissaire Franco Frattini : "Les criminels ont tout loisir de circuler librement à l'instar des citoyens qui respectent la loi." 

Et de proposer une collaboration policière transfrontalière. Après l'Etat policier, voici l'Europe policière. Bruxelles souhaite se donner des moyens de surveillance des gens accrus, améliorer la communication entre polices nationales et disposer de moyens de surveillance électronique transfrontaliers. La Suisse s'est déjà déclarée favorable à cette idée.

Le pistolet dans la chaussette

A Bâle, les gardes-frontières ont découvert un pistolet chargé dissimulé dans une chaussette, dans la voiture de deux Anglais qui venaient de France. Le passager voyageait avec la photocopie d'un passeport qui n'était pas le sien. L'homme était recherché dans l'espace Schengen. En le fouillant, il a encore été trouvé une petite quantité de drogue. 

C'est aussi ça, Schengen !

F.A.L. 20 juillet 2005

Le général Westmoreland , le dur du Vietnam est mort

Le général à la retraite américain William Westmoreland, ancien commandant des troupes américaines pendant la guerre du Vietnam, est mort dans la nuit du 18 au 19 juillet 2005, à l'âge de 91 ans, a-t-on appris auprès de la maison de retraite où il vivait en Caroline du Sud. 

Le général Westmoreland, vétéran de trois guerres, et titulaire de très nombreuses décorations, avait commandé les troupes américaines au Vietnam entre 1964 et 1968, une période cruciale du conflit. Partisan de la théorie de la "guerre d'usure", le général Westmoreland a toujours affirmé que le conflit du Vietnam n'était pas une erreur et que l'histoire justifierait l'engagement américain. 

 

Tenant Lyndon Johnson pour responsable des pires excès de la guerre du Vietnam, il avait notamment accusé dans ses mémoires le président démocrate de manquer d'assurance et d'avoir refusé de prendre les décisions les plus dures qu'il préconisait. Westmoreland balayant les critiques avait ainsi attribué la défaite militaire des Américains et des sud-Vietnamiens "aux hommes politiques et aux stratèges" de Washington "qui nous ont obligé à nous battre d'une seule main". 

Le général quatre étoiles avait également estimé que l'armée américaine aurait pu y remporter une victoire si Johnson "n'avait pas trop écouté des conseils erronés" et s'il n'avait pas ignoré son plan visant à bombarder le Nord Vietnam et à envahir le Cambodge et le Laos. Il avait stigmatisé "la timidité de Washington", des "responsables pleins de bonnes intentions mais naïfs" et un président "qui avait essayé de contenter tout le monde plutôt que de prendre le taureau par les cornes et prendre des décisions difficiles" a-t-il écrit dans ses Mémoires. 

Encore en 1991, Westmoreland soutenait dans une interview au Los Angeles Times que les Américains étaient parvenus à leurs objectifs au Vietnam: pour lui le communisme était sous contrôle en Asie du Sud-Est, l'influence de la Chine était en baisse et les centaines de milliers de Vietnamiens qui avaient fui étaient la preuve de l'échec du communisme et une ombre au credo des marxistes. 

Adversaire déclaré des médias pendant la guerre du Vietnam, il avait notamment mis en doute la loyauté de certains journalistes se demandant s'ils n'étaient pas plus favorables au Nord communiste qu'au Sud pro-américain. 

Déclaré homme de l'année en 1965 par le Time Magazine, le journal le décrit alors comme la "personnification musclée du combattant américain". Et la chaîne CBS, dans un documentaire en 1982, estimait que son zèle à combattre le communisme lui avait fait intentionnellement donner des chiffres inférieurs à la réalité concernant les effectifs des forces ennemies au Vietnam en 1967, ceci pour faire état de progrès dans un conflit de plus en plus impopulaire. 

Né en Caroline du Sud le 26 mars 1914, William Childs Westmoreland était diplômé de l'académie militaire de West Point, avait servi en Afrique du Nord et en Europe pendant la deuxième guerre mondiale puis en Corée. Et avait été fait général de brigade à 38 ans. 

Un exemple illustre son courage: il n'hésita pas un jour à sauter en parachute avant ses hommes pour tester les vents, après le décès de cinq des soldats lors d'un exercice de saut. 

Westmoreland fut aussi chef d'état major de l'armée de terre, sa dernière fonction officielle avant de prendre sa retraite en 1972.

19 juillet 2005

ALPC : échos de New York

La réunion biennale des États chargée d’examiner l’application du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous leurs aspects, du 11 au 15 juillet, a fait l'objet de communiqués des Nations Unies, décortiqués ci-dessous. Nous avons déjà parlé des ALPC (édito du 3 juillet), les Armes Légères de Petit Calibre. 

Apparemment, la conférence s'est déroulée selon nos attentes. En voici ma lecture : 

Jour 1, lundi 11 juillet

Tout le monde félicite la Suisse, pour la mise au point du projet suisse d'instrument de marquage international des armes (juin 2005)... La France félicite la Suisse pour la mise au point du projet franco-suisse de marquage international des armes.

Les perles du jour :
- L'Australie annonce avec fierté qu'elle a mis en place une des lois "parmi les plus strictes au monde pour réguler et lutter contre la prolifération des armes légères."
- La Norvège estime qu'il faut porter davantage l’accent sur le contrôle des armes détenues par les particuliers, qui alimentent souvent les trafics illicites à la suite de vols ou d’actes criminels".
- Le St-Siège n'a rien dit, mais il l'a très bien dit.
- Le Belarus a adopté une loi interdisant la fabrication d'armes illicites.
- Le Sénégal "adopté une loi organisant le régime général des armes et munitions." (?)
- Le Sri Lanka a lancé "une étude nationale sur les armes légères illicites."
- Le Kenya estime que les attentats à l'explosif de Londres montrent qu'il faut faire quelque chose pour les armes légères. (?)
- Les pays du tiers monde réclament du pognon.

Jour 2, mardi 12 juillet

Chacun se félicite du travail fait par son pays et regrette le manque d'efforts de la communauté internationale en générale.

Les perles du jour :
- Le Venezuela nous apprend que, pour lutter contre le commerce illicite des armes, il impose " des examens psychologiques des usagers légaux d’arme à feu." 
- Cuba regrette que tous les efforts de pays éclairés soient systématiquement rejetés par un seul pays, les Etats-Unis.
- La Tanzanie rappelle qu'elle a créé, "en 2001 le Comité de financement, désarmement et gestion des armes." (si c'est la Tanzanie qui finance, on est sauvé !)
- Et le Vietnam donne la solution : là bas, " l'État contrôle tous les types d'armes, dont la possession est réservée aux autorités publiques."
- Les pays du tiers monde réclament du pognon.

Jour 3, mercredi 13 juillet

On commence par laisser les quelques pro-armes égarés là-dedans donner leurs arguments… et parfois des cordes pour se faire pendre. Mais cela n'est pas grave, puisque personne n'écoute. 

Un porte-parole du tir rappelle que les tireurs sont environ 10 millions, l'autre fait le distinguo entre bonnes armes (de tir) et mauvaises (de guerre). La représentante des chasseurs montre comment la chasse contribue à l'écologie. L'ambassadeur des fabricants parle de sécurité des armes fabriquées aujourd'hui et celui des marchands affirme gravement que le trafic illicite nuit au commerce licite. Pitoyable !

Après la prestation des clowns de première partie, on parle sérieusement. C'est ce mercredi que se disent les choses sérieuses... même si je les qualifie de "perles".

Les perles du jour :
- "S’agissant de la question de la détention d’armes à feu par les civils, il a été indiqué que 60% des armes légères dans le monde étaient détenues par des civils, selon le « Small Arms Survey ». Les premières victimes sont donc les populations civiles, mais aussi ces populations sont elles les premiers auteurs de violences armées." 
- Le problème de la détention d'armes par des civils a pris une telle ampleur que, cette année, 133 Etats (dont la Suisse, d'ailleurs), ont " renforcé leurs mesures de criminalisation de ce type de détention.
- Des "instruments juridiquement contraignants" doivent être " négociés dans le but d’endiguer les transferts d’armes légères aux acteurs non étatiques, de réglementer leur commerce; de limiter la possession d’armes légères par les civils, et de contrôler les armes déjà en circulation dans les communautés."
- " Les armes légères sont également nocives dans les pays développés, en termes de pertes humaines et matérielles. Aucune population n'est réellement épargnée. Des travaux de l'ONU sur cette problématique ont commencé en 1987."
- Les pays du tiers monde réclament du pognon.

Jour 4, jeudi 14 juillet

La journée de jeudi est surtout consacrée à l'ambassadeur suisse Anton Thalmann et à son projet de traçabilité des armes, présenté devant l'ONU le mois dernier. Monsieur Thalmann parle longtemps, pour expliquer tout le bien que cette traçabilité va apporter. Il en parle sûrement très bien, mais personne ne semble avoir compris et le rédacteur du communiqué de l'ONU ne donne aucun renseignement précis.

Les perles du jour :
- Le Bureau des Nations unies sur la drogue et la criminalité estime qu'il serait essentiel d'harmoniser toutes les législations nationales sur les armes.
- Le représentant de l'OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe en fait autant.
- L'Institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement, l'UNIDIR réclame du pognon.
- Les pays du tiers monde en oublient de réclamer du pognon.

Jour 5, vendredi 15 juillet

Journée de clôture. Chacun rappelle les choses à faire de toute urgence (dans les 20 et quelques prochaines années). La conclusion de cette semaine de travaux très fructueux est que les États doivent continuer à renforcer à tous les niveaux le processus global sur les armes légères.

Pas beaucoup de perles : les délégués sont fatigués.

A part cela les courtiers sont désignés comme responsables de tous les maux… ils semblent remplacer, dans la phraséologie onusienne les trafiquants d'antan.

En résumé…

Les propositions concrètes à l'issue de la rencontre sont les suivantes : 

  • Il faut porter davantage l’accent sur le contrôle des armes détenues par les particuliers.
  • Il faut renforcer les mesures portant sur la détention d'armes.
  • Il faut enregistrer toutes les armes légalement détenues.
  • Il faut réglementer le commerce des armes.
  • Il faut limiter la possession d’armes par les civils.
  • Il faut contrôler les armes déjà en circulation.
  • Il faut harmoniser les législations sur les armes dans le monde.

Ces mesures doivent être prises en particulier dans les pays développés, où les armes légères sont également nocives. Ailleurs, comme en Afrique, elles ont déjà été prises, avec le succès que l'on sait.

Le danger des ONG

Les ONG, les Organisations non gouvernementales, anti-armes prennent une importance de plus en plus préoccupante. L'IANSA, le GRIP, le Small Arms Survey notamment sont parmi les plus dangereux, avec des programmes de confiscation de nos armes agressifs.

Et les pingouins de l'ONU décident de travailler de plus en plus avec ces ONG choisies. Et ces ONG inspirent de plus en plus la politique des Etats.

Un exemple: "Selon de récentes estimations portant sur 2003, les conflits dans le monde auraient été responsables cette année là de 27'000 à 51'000 morts. Mais en réalité le nombre des victimes directes se situe probablement entre 80'000 et 108'000, estime l'étude" (Small Arms Survey).

Ainsi donc, le Small Arms Survey fait une étude qui conclut à 27'000-51'000 morts (précision remarquable !). Mais, comme ça ne fait pas assez bien, on dit, sans étayer de la moindre manière, que c'est plutôt 80'000-108'000. A relever que l'estimation après étude varie du simple au double, tandis que celle "au pif" montre un taux de variation de 20 % seulement.

Et c'est sur ces chiffres totalement fantaisistes que se basent les gouvernements, pour prendre des décisions sur les armes. Ces chiffres indiscutables, puisqu'ils proviennent du Small Arms Survey, qui est lui même une émanation de l'Institut des hautes études internationales de Genève et qui est directement financé par la Confédération helvétique.

Les conclusions du Small Arms Survey sont claires : pour empêcher les kalachnikovs spécialement fabriquées pour des enfants et ne portant aucun numéro, ni marque de fabrication de tuer des innocents en Afrique, il faut empêcher les Européens et les Américains d'avoir des armes !

Efficacité ?

Ce qu'il y a de dramatique, dans ce genre de conférences de l'ONU, c'est le mélange des genres, entre des pays réellement concernés par la piraterie, le terrorisme, les chiens de guerre, d'une part, et des glandeurs, contents d'inscrire leur nom dans le grand livre de l'histoire, d'autre part. Car nous savons déjà que de tout ce vent ne sortiront que de nouvelles contraintes pour les propriétaires d'armes occidentaux, quelques désarmements forcés, dans les pays à risques, de pauvres gens qu'on privera de tout moyen de défense et de grandes déclarations sur le terrible mal qu'on a vaincu. 

Pirates, terroristes et chiens de guerre ne sauront même pas qu'on a tenté de parler d'eux. Ou, s'ils l'apprennent, ce  sera pour en rire.

F.A.L. 17 juillet 2005

Les communiqués de presse de l'ONU:
Communiqué du 11 juillet : http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/CD2975.doc.htm
Communiqué du 12 juillet : http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/CD2977.doc.htm
Communiqué du 13 juillet : http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/CD2978.doc.htm
Communiqué du 14 juillet : http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/CD2979.doc.htm
Communiqué du 15 juillet : http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/CD2980.doc.htm

Sondage de la RSR : un 25 septembre indécis

La Radio Suisse romande a sorti, le 8 juillet, son premier grand sondage sur les votations du 25 septembre : 43 % de oui, 40 % de non et 17 % d'indécis, à propos de l'extension de la libre circulation des personnes aux nouveaux pays de l'Union européenne. Autrement dit ; si on votait aujourd'hui, ce serait sans doute l'échec !

La question de l'extension de la libre circulation ne concerne pas – théoriquement – les amateurs d'armes. Encore que… !

Selon l'analyse de la RSR, ce résultat est surtout dû à la "malheureuse intervention" de la commissaire européenne Benita Ferrero Waldner, qui avait laissé échapper, au lendemain du vote sur Schengen, qu'un non, le 25 septembre rendrait tous les accords entre la Suisse et l'UE caducs… y compris Schengen (Lire, sur le site RSR). Et là, ça nous concerne !

L'analyse de la radio est sans doute partiellement exacte (nous pouvons toujours l'espérer). Mais il faut ajouter d'autres facteurs. Le facteur économique, tout d'abord. Les analystes jurent que l'ouverture des frontières ne peut entraîner aucune pression sur les salaires. Globalement, c'est vrai, mais sur les salires les plus bas, ça l'est moins. Or ce sont justement les gens à bas salaires qui redoutent la concurrence des ouvriers est-européens. Pas de pression non plus sur l'emploi… là, c'est sans doute faux : en effet, il suffit de comparer les chiffres du chômage : 3,6 % en Suisse, 8,9 %, officiellement, sur l'ensemble de l'Europe (19,5 % en Pologne).

L'autre argument le plus souvent avancé est celui de la sécurité. Nous savons, quoi que veulent admettre les médias, que la majorité de délinquants violents en Suisse sont étrangers, alors que les étrangers représentent un peu moins de 20 % de la population. Nous savons que, parmi ces étrangers indésirables, une grande partie nous vient de l'est de l'Europe. On peut comprendre une certaine inquiétude devant l'ouverture incontrôlée de nos frontières à ces gens.

Le comble, c'est que la plupart de ces arguments sont volontiers adoptés par des étrangers, venus de ces pays, pour travailler en Suisse. Car ce sont eux les premiers touchés : ce sont eux les petits salaires qui craignent la concurrence des "cousins" moins qualifiés, mais prêts à prendre de petits salaires, encore plus petits, plus près du plancher autorisé; ce sont eux, aussi, les premières victimes, souvent, des actes de violence.

Le plombier polonais est déjà là !

Amusant de constater que le fameux plombier polonais, volontiers qualifié de mythique par les journalistes, s'est déjà manifesté… à Lausanne… à la Radio Suisse romande !

Il y a quelques années, les nouveaux ascenseurs de la maison de la radio, à Lausanne, ont effectivement été installés par des ouvriers polonais importés par l'entreprise spécialisée. Le travail a ensuite été inspecté et fini par un ouvrier suisse, pour assurer un minimum de qualité.

Détail : à la même époque, l'entreprise en question restructurait et licenciait des employés suisses !

Et, pour couronner le tout, ce sont eux qui sont montrés du doigt, chaque fois qu'un jeune Balkanique commet un impair, que ce soit une peccadille ou un crime de sang. Pourtant, ce sont eux qui participent à l'élaboration de la richesse de ce pays, alors que les nouveaux venus ne viennent que pour en profiter.

Swissguns votera évidemment non, le 25 septembre, en espérant que les menaces de Madame Ferrero-Waldner ne sont pas que des menaces et que Schengen saute réellement. Mais ne nous faisons pas trop d'illusions : l'Europe, autant que la Suisse a beaucoup trop intérêt à conserver l'acquis des négociations bilatérales. Il serait étonnant qu'elle fasse tout sauter, pour une crise de mauvaise humeur.

On verra dans deux mois.

F.A.L. 13 juillet 2005

ALPC : la nouvelle menace

Dans son dernier magazine, "La Suisse et le Monde", le Département fédéral des affaires étrangères consacre un article édifiant au "Combat contre les armes légères", les ALPC, en jargon onusien.

Les ALPC, ce sont les Armes Légères de Petit Calibre… ce sont ces armes que l'ont rencontre sur tous les champs de bataille sans nom de la planète, maniées par des enfants, tueuses de femmes et de bébés, instruments de l'oppression et de la pauvreté.

Les ALPC, ce sont ces armes que tout individu civilisé souhaite voir retirées aux brutes qui mettent des régions à feu et à sang… mais ce sont aussi nos armes… et, plus grave encore, ce sont aussi les armes des opprimés, qui tentent de résister aux brutes en question plus haut.

L'ONU a déjà dépensé des millions pour combattre ce fléau des armes qui circulent sans contrôle dans les savanes africaines ou dans les llanos sud-américains. Et d'ailleurs, le 11 juillet s'ouvre à New York la Xème séance consacrée à ce sujet. Le DFAE est d'ailleurs fier de vous faire savoir que c'est un Suisse, l'ambassadeur Anton Thalmann, qui dirige les travaux de la commission pour l'élimination du commerce illicite des ALPC.

La brute ou moi ?

La première question que les propriétaires d'armes occidentaux peuvent se poser, devant l'agitation onusienne sur les ALPC, c'est : vont-ils vraiment agir pour protéger les faibles et les opprimés face aux "guerriers du chaos" qui sévissent un partout depuis la fin du 20e siècle ? ou trouveront-ils plus simple et plus facile de s'intéresser aux armes légalement détenues, en occident, par des gens honnêtes. 

Poser la question, c'est malheureusement y répondre. Devant l'impossibilité de s'imposer sur les théâtres de guerre (c'est une constante de l'ONU depuis sa création : chaque fois que ses représentants se pointent au milieu d'une guerre civile, africaine ou autre, ils se font flinguer, cannibaliser, sodomiser, ridiculiser), les agents de l'ONU se tournent vers des cibles plus faciles : en Europe (aux USA, c'est un peu plus difficile), les propriétaires d'armes sont fichés (même quand on vous jure que non) et il est facile de leur reprocher le moindre dérapage… "comment !? vous avez acheté ce xxx sans permis ?"

Il est donc relativement facile de "faire du bilan" en tombant sur les propriétaires légaux d'armes et en mettant à leur compte toutes les violences.

Plus grave encore, si les armes sont parfois un moyen d'attaque, elles sont très souvent un moyen de défense… un moyen qu'on veut retirer à des populations pour lesquelles elles représentent la simple survie. Les civils dans les zones de conflits, les femmes dans les régions sans loi, les enfants, même, dans les pays où on les enrôle pour 

toutes les basses besognes ont besoin d'armes pour survivre.

 

Sans elles, les civils sont battus, les femmes et les enfants sont violés… sans elles, les brutes à qui on n'a pas osé retirer leurs armes ont le champ libre et à chaque nouvelle exaction de leur part, les agents de l'ONU réclament plus de sévérité envers les collectionneurs européens, les civils balkaniques (ceux qui appartiennent à l'ethnie qui n'est pas en faveur sur le moment)… mais ne font toujours rien contre les brutes qui sont le vrai problème (on ne sait jamais, le terroriste d'aujourd'hui est peut-être le chef d'Etat avec qui il va falloir s'entendre demain). 

 

Il faut retirer cette arme de destruction massive !

 

Si la vérité ne peut être dite, le mensonge la remplace.

 

Les agents de l'ONU et du DFAE ne peuvent pas avouer leur impuissance à combattre réellement le mal et leur inclination à remplacer la lutte pour laquelle ils se sont auto-adoubés chevaliers par une mesquine organisation de confiscation du pouvoir. C'est pourtant ce qu'ils font, en tentant de réserver à l'Etat les moyens de la violence, qu'elle soit légitime ou non.


Faute de reconnaître la réalité, il faut en inventer une autre. L'entreprise est en bonne voie, avec la complicité active d'une presse bienveillante. Et l'article publié ces jours par "La Suisse et le Monde" en est un bon exemple.

Tout d'abord, on y a oublié, d'entrée, que l'ONU cherche à combattre le commerce illicite des armes. L'article commence par ces mots : "Il faut mettre un terme au commerce incontrôlé des armes…" Un peu plus loin, il continue ainsi : une "spirale infernale du commerce des armes, des violations des droits de l'homme et du sous-développement". Car les armes qui tuent dans les guerres civiles proviennent "du commerce tant légal qu'illégal".

On ne combat plus le commerce illicite, on veut contrôler le commerce légal. Commerce qui est sans autre assimilé aux violations des droits de l'homme et au sous-développement.

Les références sont claires : Amnesty International, le Réseau International sur les armes légères, le Small Arms Survey… toutes organisations connues et dénoncées pour leur interprétation extrêmement large de la vérité (il suffit de consulter quelques statistiques pondues par le Small Arms Survey, pour comprendre comment le mensonge est organisé !).

 

Les solutions

Les solutions proposées par le DFAE et Anton Thalmann sont simples : 
- sécuriser le stockage des armes (traduisez : obligation de garder les armes dans un coffre, comme en France ou en Allemagne, par exemple),
- les marquer clairement (une obsession onusienne un peu dure à comprendre, car toutes les armes modernes sont déjà clairement marquées),
- enregistrer les transferts (mais non, personne ne veut vous enregistrer… seulement les transferts),
- échanger des informations sur leur commerce (nous avons craint un fichier central suisse des armes, nous aurons un fichier mondial !)

Voilà donc comment nous allons combattre le terrorisme : en augmentant la pression sur les propriétaires légitimes d'armes, en ajoutant des marques et des registres de ces marques et des registres pour retrouver les registres et des registres pour... Il faut dire que l'informatique rend tout cela tellement simple.

Les fonctionnaires du DFAE rencontreront les fonctionnaires des Nations unies, les fonctionnaires des Nations en développement, les fonctionnaires des Nations développées, les fonctionnaires des Nations en voie de développement…. en voie de sous-développement, etc-. Ils feront des rapports. D'autres fonctionnaires nous feront la vie un peu plus impossible chaque jour.

Et pendant ce temps, tueurs, oppresseurs, terroristes et autres futurs chefs d'Etat continueront la belle vie qui consiste à égorger, éventrer, violer, piller, car personne ne leur demandera de comptes. "La sécurité du monde passe par une bonne pesée d'intérêts", a dit un jour un président américain (pas mon préféré).

 

 

Anton Thalmann a dit un jour, alors qu'il était ambassadeur à Bruxelles :

 

"Man muss die Neutralität, an der kein Bedarf mehr besteht, sanft einschlafen lassen".

Traduction:

"Nous n'avons plus aucun besoin de la neutralité. Il faut la laisser s'endormir doucement."

 

Lire son curiculum vitae officiel

Petite analyse de photos

Le DFAE (qui emprunte l'image à l'ONU, qui l'emprunte au Small Arms Survey, qui l'emprunte…) étaye son article de deux photos Keystone édifiantes, avec pour légende : 

"Pour en finir avec les armes légères illicites : enlèvement des armes stockées dans un arsenal au Portugal (à gauche), opération de destruction d'armes au Pakistan (ci-dessus).

Un arsenal privé

Pour la première, on ne précise pas – mais cela va sans dire – qu'il s'agit d'un arsenal privé… une collection de 22 armes, dont la plupart sont très anodines : des pistolets 

 

de match, une carabine à un coup, une autre de chasse, une Winchester commémorative, un M1A1 et un AR-15, sûrement présentés comme M14 et M16 (rafales), une SKS, deux fusils de type suisse (SIG ou Manurhin ?), et deux fusils de genre Kalachnikov, sûrement civils eux-aussi, mais certainement présentés aux journalistes comme armes de guerre, trois fusils à pompe (méchant ça ! ) et deux Uzi, dont une avec silencieux.

On remarque également, bien en évidence, les munitions, le casque, le pseudo gilet pare-balles et les menottes qui ajoutent un effet dramatique, façon milice clandestine… oh… et puis, à côté des munitions, deux bonbonnes de gaz. Du gaz du genre de ce qu'on emploie dans les "soft air" de luxe. Dix contre un que les deux Uzi ne tirent que des petites billes de plastique jaunes !

Les armes du Pakistan

 

La photo de la destruction d'armes au Pakistan est encore plus drôle : on y distingue 39 armes longues (8 fusils de chasse, dont 6 à 1 coup et 2 à 2 coups, 

12 fusils à répétition, style Mauser et Lee-Enfield, 18 carabines Martini-Henry à 1 coup et ce qui semble être au moins une AK 47) et environ 70 armes courtes, parmi lesquels on peut trouver un certain nombre de pistolets à un coup (sur le système Martini-Henry) et quelques revolvers de type Webley .32 ou .38.

Dans le tas, on peut peut-être regretter la perte de 4 armes qui auraient pu figurer dans une collection : deux pistolets à un coup qui semblent intéressants et deux automatiques, dont le magasin est situé devant le pontet, à la Mauser 96. Nul doute qu'un artisan local peut les reproduire à la demande.

Pour le reste, ce qui saute aux yeux, c'est que sur ces 110 armes visibles (il doit y en avoir en tout environ 200), il y en a une seule en état de tir : la Kalachnikov que porte le policer qu'on voit à droite du bulldozer.

Ridicule et cher

Il faut savoir que ce genre de démonstrations stupides coûte des millions à la communauté internationale, pour une efficacité égale à moins quelque chose. En effet, non seulement, les propriétaires d'armes illégales ne donnent à détruire que ce qui encombre leur fond de cave, mais en plus à leurs yeux – comme aux nôtres – ces mascarades ne servent qu'à ridiculiser totalement l'ONU et à détruire le peu de crédibilité qu'elle pourrait avoir. 

En ce qui nous concerne, au nom d'une sécurité internationale fictive, on va nous demander un "tout petit" sacrifice de plus de nos libertés… pour que les agents de l'ONU puissent continuer de courir le monde en portant la bonne parole ("tu ne tueras point ton prochain") et que les agents du DFAE, Anton Thalmann et Micheline Calmy-Rey en particulier puissent continuer de courir le monde en portant la bonne parole ("tu ne tueras point ton prochain"). Et chaque fois que, dans le monde, on tuera quelqu'un, ce ne sera pas à cause de leur incompétence, mais à cause de notre intransigeance… c'est aussi cela, l'ONU !

F.A.L. 3 juillet 2005

Schengen : nous y sommes… et attentifs !

Ainsi donc, sauf surprise de dernière minutes en septembre prochain*, la Suisse fait désormais partie de l'Espace Schengen… pour le meilleur et pour le pire.

Mais déjà, les enthousiasmes européens de certains de nos politiciens les font déborder de projets qui vont bien au-delà de ce que le peuple suisse a voté. Nous devons rester très vigilants, si nous ne voulons pas nous faire refiler toute une série d'adjonctions imprévues… des sortes de "Schengen+".

L'accord de Schengen sert à "renforcer la coopération internationale dans les domaines de
la police, de la justice, des visas et de l’asile
"** et il est censé amener "plus de sécurité". Il " abolit les contrôles systématiques des passeports aux frontières communes des Etats participants." "Le oui à Schengen ne fera pas disparaître les contrôles à nos frontières."

"Le Conseil fédéral et le Parlement … en attendent une amélioration de la sécurité, malgré l’augmentation de la mobilité, et une diminution des demandes d’asile multiples. … Les deux accords s’inscrivent dans la voie bilatérale et ne prédéterminent en rien notre future politique européenne."

Et plus loin : 

"Il est indéniable que Schengen apportera un plus en termes de sécurité.

Nous attendons donc une augmentation réelle de la sécurité publique et une baisse de la criminalité importée, même si nous devons désormais accepter en Suisse des gens qui se seraient vu refuser leur visa naguère. En outre, toute tentative du gouvernement de se servir de l'accord populaire du 5 juin pour hâter notre entrée dans l'Union européenne serait une forfaiture.

Le SIS

"Le Système d’information Schengen est une banque de données dans laquelle sont enregistrés les personnes recherchées par la police, frappées d’une interdiction d’entrée ou disparues et les objets volés." 

Nous savons que la Suisse adhérera en fait au SIS II et non à celui qu'on nous a présenté. Il faudra se tenir prêt à protester, si, comme on peut le craindre, le SIS II devient en fait une sorte de méga-fichier contenant non seulement les criminels, mais aussi – et surtout – toutes les personnes dont l'Europe pourrait craindre le comportement… les propriétaires d'armes, par exemple !

"Mesures contre les abus dans le domaine des armes"

"L’accord prévoit des mesures visant à lutter contre les abus dans le domaine des armes qui sont très proches des dispositions de notre loi sur les armes. Celle-ci doit toutefois être adaptée sur un point important: l’acquisition d’une arme nécessitera la présentation d’un permis ou sera soumise à déclaration, en fonction du type d’arme. Cette règle, qui s’applique depuis longtemps aux armes achetées chez un armurier, vaudra également pour les armes passant de particulier à particulier ou héritées. Qui n’est pas tireur, chasseur ou collectionneur devra indiquer un motif pour obtenir un permis d’acquisition d’armes mais ne devra pas faire valoir un besoin."


En ce qui concerne le permis entre particuliers, il n'y a<pas grand chose à faire, mais nous devrons rester très attentifs à cette clause du motif qui n'est pas une clause du besoin, tout en étant…

L'accord pourrait être dénoncé

"La Suisse pourra participer au développement de l’acquis de Schengen mais n’aura pas de droit de vote formel. … Si une nouvelle règle est rejetée, l’accord d’association à Schengen peut être dénoncé."

Bien sûr, il ne faut pas rêver ! Mais, quand vous aurez demandé à votre politicien préféré de dénoncer Schengen, parce que l'Europe aura interdit nos armes, vous aurez une bonne raison de ne plus voter pour lui

Révision de la loi sur les armes

Autre sujet de préoccupation : on sent dans le message du Conseil fédéral une adhésion aux règles européennes en matière de réglementation des armes. "Il est toutefois nécessaire d’établir des règles minimales afin de prévenir les abus dans le domaine des armes. L’acquisition d’armes entre particuliers doit être soumise aux mêmes conditions que leur achat dans le commerce." Quand on remarque par ailleurs que, sur le site du Département fédéral de justice et police, la présentation de la révision Metzler est toujours d'actualité, on éprouve une certaine inquiétude.

Bien sûr, quand Swissguns vous recommande de rester vigilant, il ne s'agit pas d'écrire à Christoph Blocher au premier coup de canif dans le contrat de confiance entre la Confédération et les propriétaires d'armes. Non. Au moment de la campagne, les associations de tireurs et de chasseurs se sont tranquillement rangées, le petit doigt sur la couture du pantalon, aux côtés de nos bienveillantes autorités. Les associations de collectionneurs se sont fait remarquer par leur silence tonitruant. Seuls proTELL et Swissguns ont crié : "aie, ça fait mal… et ça fera encore plus mal !"

proTELL et Swissguns continueront leur travail, comme toujours. Mais la FST, Chasse.Suisse, l'ASEAA et les autres, il faudra désormais les mettre à contribution: chaque fois que vous constaterez un problème dans l'application de nos nouvelles lois, il faudra réclamer une action des sociétés de tir de chasse et de collection, qui vous ont laissés tomber dans Schengen.

F.A.L. 22 juin 2005

* La commissaire européenne aux Affaires étrangères, Benita Ferrero-Waldner, a menacé la Suisse, au lendemain du scrutin sur Schengen : si nous disons non, le 25 septembre à l'extension de la libre circulation aux nouveaux membres de l'UE, l'accord sur Schengen sautera automatiquement.

** Toutes les citations en italiques sont tirées de la brochure des Explications du Conseil fédéral, avant la votation du 5 juin 2005 sur Schengen. Nous avons souligné certains passages.

  Schengen : un mode d'emploi

La nouvelle loi sur les armes doit être connue, pour pouvoir échapper aux pièges les plus grossiers de l'administration. Quand faut-il demander un permis, que faut-il vraiment déclarer, à partir de quand ?

Swissguns répond à ces questions, dans une petite brochure de 50 pages, contenant :

- les conseils pour "survivre" à Schengen,

- la loi fédérale sur les armes complète, telle sera appliquée dès l'entrée en vigueur des modifications Schengen.

Pour rentrer dans nos frais, il nous faut en vendre au minimum 200, au prix de 10 fr. l'exemplaire. Nous la mettons donc en souscription. Dès que nous aurons suffisamment de personnes intéressées, impression et expédition !

Pour souscrire : livre@swissguns.ch

Condoleezza Rice : le droit des armes est 
aussi important que la liberté de parole ou de religion

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a rappelé récemment comment son père avait dû prendre les armes pour défendre ses amis noirs contre des racistes blancs, dans le Sud de la ségrégation. Elle a ajouté que le droit constitutionnel des Américains de posséder des armes est aussi important que leurs droits à la liberté de parle ou de religion.

Condoleezza Rice était interviewée dans la célèbre émission de CNN "Larry King Live". Elle est venue à ce point de vue par expérience personnelle. Son père, un prêtre noir, et ses amis s'étaient armés pour défendre la communauté noire de Birmingham, Alabama, contre les " White Knight Riders" (les "chevaliers blancs"), en 1962 et 1963. Si les autorités locales avaient eu des listes d'armes enregistrées, elle estima fort douteux que son père et les autres noirs aient été capables de se défendre. 

 

Birminham, où est née Condoleezza Rice en 1954, était un nœud de tension raciale. Quatre fille noire y avaient été tuées, dans l'explosion d'une bombe, dans une église en 1963, un moment clé du combat pour les droits civiques.

Condoleezza Rice expliqua qu'elle était favorable à des enquêtes sur les acheteurs d'armes et à des contrôles dans les bourses aux armes. Mais elle ajouta : " nous devons être très prudents, quand nous envisageons de limiter des droits que les "Pères fondateurs" estimaient si importants."

Elle dit que les "Pères fondateurs"comprenaient qu'il y peut y avoir des circonstances, comme celles que son père avait connues, dans lesquelles la police ne pouvait rien pour vous protéger.

Et elle ajouta : "Je ne pense pas que nous pouvons "faire notre marché dans la Constitution et y ramasser ce que nous voulons. Le second Amendement (droit des armes) est aussi important que le premier (liberté d'expression)" 

Swissguns votera pour Madame Condoleezza Rice, aux prochaines élections présidentielles américaines !

F.A.L. Juin 2005

Extension de la libre circulation des personnes
Quelques contrevérités politiciennes

Normalement, Swissguns ne fait pas de politique. Mais la politique s'est mêlée de nos affaires, sous prétexte de nous rendre de meilleurs européens. Swissguns se voit donc obligé de faire de la politique. Voici donc quelques réflexions:

Les euro-ouvre-moi-tout-ça tentent de rassurer leurs troupes, dans la perspective de la votation du 25 septembre, en assurant que toutes les mesures d'accompagnement nécessaires ont été prises, en vue de l'extension de la libre circulation des personnes aux ressortissants des nouveaux pays de l'Union Européenne*.

D'une part, les contrôles seront suffisants pour éviter le dumping salarial, d'autre part le travail au noir devrait disparaître, puisque les travailleurs des pays d'Europe de l'est pourront venir librement en Suisse. 

Ces deux affirmations ont failli être vraies. Mais elle ne le sont pas. 

Dumping il y aura

Comment prétendre arrêter le dumping salarial, quand des travailleurs n'ont absolument pas la même idée de ce que représente un salaire juste. Quand un Suisse prend un emploi, il essaye en général d'obtenir un petit peu plus que le minimum admissible dans sa branche… 3'300 fr. au lieu de 3'000, par exemple. Le mythique "plombier polonais", contre lequel ont voté, paraît-il, les Français, en refusant la Constitution européenne, est prêt – dans tous les cas – à accepter les 3'000 fr. net… s'il est vraiment impossible de négocier encore à la baisse. Par rapport à ce qu'il peut espérer dans son Bydgoszcz natal, c'est un salaire de ministre !

Dans ces conditions, il est évident qu'il y aura pression à la baisse sur les salaires. On a déjà observé ce phénomène, avec nos voisins français (travailler en Suisse et payer en France, le rêve). Il se reproduira au centuple avec les nouveaux Européens… ceux que, justement, craignent les Français !

En outre, il est facile pour les entreprises de délocaliser ou de "relocaliser". On a vu récemment une entreprise travaillant pour les chemins de fer français, importer des ouvriers portugais, avec contrats et salaires portugais, pour travailler en France, nettement en dessous des tarifs normaux. La justice a décrété que c'était légal, malgré les hurlement des syndicats roulés.

On a vu aussi en Suisse, une entreprise d'installation d'ascenseurs faire venir des Polonais, payés en Pologne (bien, selon les critères locaux), pour le gros d'un travail, les finitions délicates étant faites par des Suisses. 

Avec l'ouverture, il n'y a aucune raison que ce genre de comportements disparaisse, au contraire. 

Travail au noir : éternel

Le travail au noir existe parce que, en apparence, il est avantageux pour tout le monde : le patron ne paye pas sa part des charges salariales, donc il économise. L'employé ne paye pas sa part des charges salariales, donc il gagne plus. Bien sûr, au moindre pépin, social ou de santé, c'est la catastrophe. Mais, tant que "tout baigne"…

Actuellement, on reproche à certains patrons, notamment dans la restauration ou la paysannerie, d'employer des ouvriers venant des pays de l'est, en leur payant des salaires de misère, selon nos critères, mais plus que correct selon les leurs.

Le parti socialiste explique que ces pratiques honteuses vont évidemment disparaître, car Polonais, Tchèques et Slovaques ne viendront plus travailler clandestinement, puisqu'ils pourront le faire officiellement.

Ah oui ? Ils viendront officiellement et gagneront un peu plus… et ils payeront des charges sociales absolument astronomiques (même pour nos critères à nous), juste pour montrer au PS suisse quels bons travailleurs ils sont !

Ne rêvons pas : les raisons de l'existence du travail au noir ne disparaîtront pas avec l'ouverture à l'est, bien au contraire : il sera plus facile, pour ces travailleurs, de venir en Suisse, grâce à la libre circulation des personnes, sans devoir passer clandestinement la frontière. Cela pourrait même créer un phénomène de dumping salarial au sein de la communauté clandestine !

Les indésirables

Il y a une troisième affirmation, que les milieux de gauche se gardent bien de faire, car il craignent beaucoup trop le retour de bâton : "l'ouverture à l'est ne devrait rien changer à la criminalité".

Sur les dix nouveaux pays européens, huit se situaient autrefois au-delà du rideau de fer. Parmi les pays candidats, qui seront les prochains à demander la libre circulation, il y en a trois. Après la "désoviétisation", tous les pays de l'est ont sombré dans un marasme économique et social, dont ils commencent seulement à émerger. Certains ont même plongé dans la violence la plus extrême, comme l'ex-Yougoslavie. Dans tous ces pays, le phénomène mafieux s'est développé d'une manière effrayante… au point d'affoler même les hors-la-loi occidentaux.

Les listes de pensionnaires de nos prisons reflètent le montrent d'ailleurs bien (en 2002 53,4 % des auteurs de délits identifiés en Suisse étaient des étrangers – Office fédéral de la police). 

Compte tenu de tout cela, il est tout simplement impossible de garantir que l'ouverture de nos frontières à l'est n'entraîne pas une augmentation considérable de la criminalité et de l'insécurité en Suisse.

Baisse des salaires, augmentation du travail au noir et donc, par là, diminution de l'offre d'emploi, augmentation de la criminalité et de l'insécurité… j'avoue manquer de l'enthousiasme que voudraient m'insuffler les politiciens progressistes de ce pays.

F.A.L. 7 juin 2005

* Liste des pays concernés : Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Slovénie

Le 25 septembre pourrait remettre Schengen en question

Bruxelles le confirme : L'accord de Schengen/Dublin ne pourrait pas entrer en vigueur si les Suisses disaient non à l'extension de la libre circulation des personnes, en septembre, a déclaré la commissaire aux relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner. En plus, bien sûr, tous les avantages des premiers accords bilatéraux disparaîtraient également.

Et la campagne pour ou contre l'élargissement de la libre circulation aux ressortissants des 10 nouveaux pays de l'Union européenne a commencé. PDC et radicaux affirment que l'UDC l'a fait (pour avoir réclamé le retrait de la demande d'adhésion suisse à l'Europe) et se lancent eux-mêmes allègrement dans cette nouvelle bataille.

Rappelons quels sont les 10 nouveaux pays concernés : Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et la Slovénie. Dix pays auxquels ont peut ajouter 4 candidats : La Bulgarie, la Croatie, la Roumanie et la Turquie.

Bien sûr, Bruxelles nous rassure tout de suite : les Suisses n'ont aucune raison… absolument aucune, de se méfier de ces gens là. Quand ils sont hors Europe, ce sont des "aliens" contre lesquels ils faut barricader les frontières. Quand ils font acte de candidature, quelques uns de leurs tentacules tombent. Et quand ils sont admis, tout cela se transforme en ailes blanches (avec une harpe en prime !)

Donc, pour l'amour des Slovènes, des Polonais, des Bulgares et des Turcs, votez oui, le 25 septembre ! D'autant qu'ainsi, vous ne risquerez pas d'invalider le vote de ce 5 juin.

F.A.L. 06.06.2005

Micheline Calmy-Rey : le mot de trop

Madame la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey s'est laissée aller, ce dimanche après midi 5 juin à une parole de trop. Elle a déclaré :

" Je suis contente que les opposants se retrouvent isolés".

En disant ceci, la conseillère fédérale a révélé sa vraie nature : celle d'une partisane, d'une socialiste acharnée à imposer sa vision de la société, peu importe les dégâts que cela doit causer. Elle a laissé tomber le masque de la conseillère fédérale, censée représenter le peuple suisse dans son entier.

En effet, si Madame Calmy-Rey se réjouit de voir 45 % des citoyens et citoyennes suisses isolés, cela montre qu'elle n'a pas sa place au gouvernement de ce pays.

Madame Calmy-Rey, retournez dans les rangs de votre parti. Laissez le gouvernement de ce pays à des gens qui le méritent… à des gens en qui nous pouvons placer notre confiance, au delà de leur appartenance politique. Vous, vous vous êtes disqualifiée, aujourd'hui !

Partez !

F.A.L. 5 juin 2005

Schengen nous voici !

Eh bien, nous y sommes ! 
Les accords de Schengen/Dublin ont été acceptés par le peuple suisse. On peut tout juste relever que, si le Conseil fédéral avait respecté la loi et organisé un referendum obligatoire (ce qui aurait été normal, pour l'adhésion à un pacte supra national), la majorité des cantons aurait refusé ce vote et nous aurait fait gagner. Mais cette consolation ne sert pas à grand chose, puisque nous y sommes, bel et bien.

Les chiffres 
1'474'704 personnes ont voté oui, ce qui fait 54,6 %.
1'226'449 personnes ont voté non, ce qui fait 45,4 %.
12 cantons et demi cantons ont voté oui.
14 cantons et demi cantons ont voté non.

Participation : 56,8 %

"Ce dimanche est un sombre dimanche", avait dit, le 6 décembre 1992, le conseiller fédéral Jean-Pascal Delamuraz, quand la Suisse avait refusé l'Espace économique européen. Le radical prend aujourd'hui une revanche posthume et c'est à nous de poser une marque noire sur le calendrier.

Sur le plan géographique, la Suisse profonde a voté non, de même que le Tessin ( le canton le plus confronté aux réalités européennes). La Suisse romande a voté oui, avec la Suisse alémanique du "Triangle d'or", Zurich, Berne, Bâle. 

Les villes ont fait la différence. Dans les zones urbaines, le parti socialiste est mieux implanté et son électorat est nettement plus discipliné que celui des autres partis. On a vu des radicaux et des PDC refuser Schengen… c'était impensable pour la plupart des socialistes (moins de 10 % d'entre eux l'ont fait).

Les villes ont donc voté pour l'Europe… pas pour l'Europe du progrès et des idées… pour celle de Big Brother et des rues sombres et dangereuses. Les élus UDC se consolent, ce soir, en se disant que ce résultat serré leur permet de réclamer un retrait de la demande d'adhésion de la Suisse à l'UE. Mais quelle importance ? quand toutes nos lois seront euro-compatibles, voire euro-identiques, nous pourrons aussi bien adhérer… à la limite, ça nous coûtera sans doute moins cher !

Nous sommes donc dans Schengen et nous devons subir la nouvelle loi Schengo-LArm. Vraiment ?

Et maintenant ?

Que faire maintenant ? Comme toujours, les lois seront utilisées par certains, pour asseoir leur contrôle sur les autres. Mais, comme toujours aussi, la perfection n'existe pas… même dans la perversion étatique, hoplophobe et euro-tordue. Nous devons donc apprendre à vivre avec la nouvelle Schengo-LArm.

La première chose à faire, c'est : RIEN ! Il est urgent d'attendre l'entrée en vigueur effective de l'accord et de ses conséquences, avant de prendre des mesures. Car nous n'avons pas dit notre dernier mot… bien au contraire. Dans les semaines et les mois qui viennent, Swissguns vous fera des propositions constructives, pour nous accommoder de cette mauvaise farce qu'on veut nous jouer.

Rappelons, par exemple, deux données actuelles :

- Nous avons (au terme de la LArm en vigueur) obligation de garder trace de nos achats et de nos ventes, pendant 10 ans, pas un jour de plus.
- Toutes les armes détenues légalement aujourd'hui le seront demain (art. 12 de la Schengo-LArm).

Les propriétaires d'armes suisses obéissent à la loi… à toute la loi… rien qu'à la loi ! Il n'est pas question d'enfourcher les interpolations délirantes que ne manqueront pas de faire certains politiciens aussi euro-enthousiastes qu'hoplophobes. Nous resterons vigilants, pour empêcher tout dérapage.

Schengen nous voici ! Nous ne venons pas de gaieté de cœur. Mais peut-être l'arrivée des armes suisses dans Schengen permettra-t-elle d'aider à la libéralisation des armes françaises ou allemandes. Qui sait ? On peut rêver.

F.A.L. 5 juin 2005

P.S.: Rien n'est encore tout à fait joué : en septembre, nous votons sur l'extension de la libre circulation des personnes aux nouveaux pays – en majorité orientaux – de l'Union européenne. 

Si nous disons non, en septembre, Schengen n'aura jamais existé pour la Suisse ! 

En annexe : 
- le tableau du scrutin, canton par canton
- le billet d'humeur que j'ai écrit, en écoutant la radio

Dernières nouvelles de campagne

Berne en faveur du SIS II

Actuellement, la Suisse participe déjà, à titre provisoire, au Comité mixte Schengen. Dans ce cadre, Berne a approuvé les orientations données pour la nouvelle banque de données Schengen (SIS II). Elle insistera toutefois sur la question de la protection des données, a indiqué l'ambassadeur de Suisse auprès de l'UE, Bernhard Marfurt qui a par ailleurs souligné l'intérêt des Européens pour le référendum de dimanche en Suisse.
Big brother's watching you

Cependant, le problème des coûts pourrait se poser avec acuité en ces temps d'économies. Berne a estimé que la participation à SIS II lui reviendrait à 2 millions de francs par an.



Un accord bilatéral de plus, que la Suisse a signé – discrètement – le 26 octobre 2004:

Accord de coopération entre la Confédération suisse, d’une part, et la Communauté européenne et ses États membres, d’autre part, pour lutter contre la fraude et toute autre activité illégale portant atteinte à leurs intérêts financiers

Exit le secret bancaire !



Schengen n'apprécie pas Schengen !

Le village luxembourgeois de Schengen est devenu synonyme de suppression des frontières au sein de l'Union européenne. Ce grand destin est toutefois très discret dans les rues de la localité peuplée de 400 âmes. 

"Nous ne profitons par contre pas du tout de l'Europe", déclare Raymond Gloden, vigneron de 60 ans. Lorsque des hommes d'Etat et des politiciens viennent à Schengen pour commémorer le traité qui y a été signé il y a 20 ans, la population est tenue à distance par des cordons de sécurité. Un comble pour M. Gloden, car si les politiciens ne se sentent pas en sécurité dans un petit village comme Schengen, "alors où ?" 



Un ami français écrit aux Suisses

Appel aux Citoyens Helvétiques.

Le 29 mai 2005, le Peuple Français, à une forte majorité, a donné un coup d’arrêt à une Construction européenne " constructiviste " qui allait à l’encontre de la volonté des citoyens. Le 1 juin, les Hollandais ont fortement appuyé ce refus de la domination d’une nomenklatura sur leur destin.

Si les sujets de la Reine des Pays-Bas et les citoyens de la République Française, deux pays fondateurs de l’Union Européenne, ont résisté aussi fortement aux pressions des partis politiques "dits de gouvernement", des médias et d’autres institutionnels ce n’est pas par caprice. C’est parce que leur Liberté et leurs traditions étaient gravement compromis.

Amis Suisses, le 5 juin, vous serez consultés sur des traités européens que les Hommes libres de l’Union ont rejeté. 

Faites de même et rejoignez-nous dans une Europe de Liberté où les droits fondamentaux et les traditions de chacun quelque soit son pays d’origine seront respectés. 

Votez Non à Schengen et à Dublin !

H.S. 3 juin 2005

 

Recours contre la brochure explicative du gouvernement

Sept personnes privées ont déposé des recours auprès du Tribunal fédéral contre les explications du Conseil fédéral sur les traités de Schengen et de Dublin. Elles accusent la brochure gouvernementale de contredire les faits et d'être incomplète.

Le Tribunal fédéral et la Chancellerie fédérale ont confirmé le dépôt des sept recours en matière de droit de vote et que tout citoyen suisse est habilité à faire une telle démarche.(agences)

 

"Ils nous ont élus. Qu'ils nous laissent penser !"
(Déclaration - malheureuse - d'un député suisse !)

F.A.L. le 3 juin 2005

Acheter chat en poche

Acheter chat en poche : l'expression vient, je crois d'une fable dans laquelle le naïf achète un lapin vivant pour sa table et découvre en rentrant que dans le sac, s'agitait un matou immangeable.

Et les Suisses s'apprêteraient à acheter Schengen SIS en poche.

En effet, on sait que le fameux SIS, le Système Information Schengen, pour lequel politiciens et policiers suisses sont prêts à vendre leur âme, est déjà dépassé. 

Dépêche de l'Agence télégraphique suisse :

Cette banque de données qui permet aux polices d'échanger leurs renseignements est opérationnelle depuis 1995. Treize pays membres et deux associés (Norvège et Islande) travaillent avec SIS qui a ainsi atteint ses limites. Elle ne peut pas accueillir de participants supplémentaires comme les nouveaux Etats membres ou la Suisse si elle dit "oui" dimanche prochain lors du référendum. 

La Commission européenne propose en conséquence une nouvelle génération de système capable de fonctionner avec 30 pays tout en restant extensible en cas de nouvel élargissement de l'UE. Le défi est triple, selon Bruxelles: juridique, budgétaire et technologique. 

Juridique parce que le projet devra recevoir l'aval du Conseil et du Parlement européen dans certains cas et que les sujets sont sensibles comme la protection des données. Budgétaire car les coûts de SIS II seront élevés, 40 millions d'euros pour la seule caisse communautaire sans compter celles des Etats. 

Le volet technique promet lui aussi des difficultés. Il s'agit de mettre sur pied une "entité" munie des derniers développements technologiques. Les contenus de la banque de données devraient en revanche rester grosso modo les mêmes. 

C'est cette version "améliorée" qui sera appliquée à la Suisse. SIS II contiendra des informations es plus diverses, biométriques, financières, sociales, dépassant largement les données de polices habituelles. Et ces données ne concernent plus seulement les affreux à neutraliser, mais un tas de gens honnêtes, à protéger, à surveiller pour des raisons diverses, etc.

En outre, toutes ces données seront accessibles non seulement aux forces de police agrées par un mandat de justice, mais à toute une série de services étatiques et euro-supra-étatiques, qui salivent déjà à l'idée de ce moyen formidable de contrôle… de contrôle des citoyens, pas des malfrats, comme c'était prévu au départ. Même le FBI américain aura accès à toutes les données sur les citoyens européens. La demande américaine a, semble-t-il, déjà été acceptée par Bruxelles.

C'est donc ce Schengen là, qui ressemble plus aux moyens de surveillance des fictions les plus sombres, du style 1984, que les Suisses s'apprêtent à accepter et non cet instrument presque angélique, qui doit permettre de retrouver à Turin une voiture immatriculée en Suisse et volée à Lyon, comme les partisans le présentent souvent. Bien sûr, ces partisans et euro-menteurs savent ce qu'il y a dans le sac marqué Schengen. Mais si nous votons oui, ensuite, ce sera trop tard pour faire marche arrière.

Fiché un jour, fiché toujours… bienvenue dans le monde du futur !

F.A.L. 2 juin 2005

Dimanche les Français, mercredi les Néerlandais… et les Suisses ?

Deux "non" en trois jours: après les Français, les Néerlandais ont rejeté à 63 % la Constitution européenne lors d'un référendum, selon les sondages sortie des urnes. Ce nouveau vote négatif ouvre une crise politique majeure pour l'Union européenne. (agences)

Mercredi 1er juin 2005

Le coup de pied dans la fourmilière

Après le NON aussi historique que cinglant des Français la Constitution européenne, les états-majors des partis politiques suisses s'agitent, comme des fourmis dérangées par un coup de pied venu de l'ouest.

Abonné, pour information, à toutes les newsletters de partis, Swissguns se trouve bombardé d'exhortations à ne pas tomber dans le piège de l'imitation des Français. En général, c'est dit sur un ton faussement dégagé, du genre : "Mais non, le vote français n'aura AUCUNE incidence sur Schengen… Cela n'a aucun rapport, voyons… Mais je vous en conjure, votez oui dimanche !"

La presse, euro-vendue par essence, s'interroge et s'inquiète : quelle sera la réaction de nos euro-moutons ?

Eh bien, vous faites bien de vous inquiéter… Swissguns encourage à imiter les Français. Voter non, ce sera rappeler à nos représentants" qui ne représentent plus qu'eux-mêmes, qu'on ne fait pas n'importe quoi, quand on a été élu… qu'on ne doit pas oublier que la démocratie helvétique est fondée sur la LIBERTE des citoyens et que ceux-ci ne veulent pas la perdre.

La Constitution européenne est un mauvais texte – d'autant plus mauvais qu'il est illisible. Les Français l'ont refusée, dimanche, les Néerlandais le feront, demain mercredi. Les Allemands auraient voulu le faire, mais on leur a pas permis. Les Italiens auraient sans doute aimé la refuser aussi. Et ne parlons pas des Anglais !

Schengen est un mauvais texte – d'autant plus mauvais qu'il doit encore évoluer dans l'avenir. Les Suisses, seuls à avoir le choix en Europe, doivent le refuser !

F.A.L. 31 mai 2005

PS : le dernier encouragement du PDC à voter oui... sans commentaire !

 

Une vision étroite

Swissguns vient de recevoir, ce mardi 31 mai à 12 h. 16, le mail suivant :
"ha, ha, d'un coté je me dis que c'est bien dommage que ces affiches éclairées de l'UDC n'ont pas été acceptées : ça aurait fait un magnifique auto goal !
Vous avez vos raisons (égoïstes ?) de refuser Schengen, mais j'espère au moins que vous avez conscience qu'on peut faire dire tout ce qu'on veut aux chiffres...
"

C'est signé : " julioo"

***

La réponse (envoyée le 31.05 à 13 h. 47) : 

"J'ai des raisons de refuser Schengen... qui ne sont sûrement pas égoïstes, car - en tant que "notable" - je saurai toujours m'arranger avec le pouvoir, pour que mon petit confort ne change pas. Si les gens de Swissguns luttent contre Schengen, c'est pour les autres, tous ceux qui n'auront rien à répliquer, quand la machine de l'Etat viendra leur dire comment ils ont le droit de vivre.

Quant à faire dire ce qu'on veut aux chiffres, je suis bien d'accord avec vous. C'est d'ailleurs un exercice dans lequel les euro-fondus sont passés maîtres. Je préfère une comparaison très simple - simpliste, diront certains : où est-ce que je me sens le plus en sécurité (ou le moins en danger, c'est selon) ? A Genève, à Zurich, à Paris, à Lyon, à Lausanne, à Turin, à Barcelone... ?

Je ne veux pas échanger mon petit mode de vie, mesquin, sans grande vision, selon certains, mais où les gens se disent bonjour dans la rue, contre celui des villes européennes, où un viol sur un trottoir ne fait qu'encombrer l'autre côté de la rue !

Meilleures salutations

Swissguns"

F.A.L. 31 mai 2005

Mission accomplie pour le PS

Micheline Calmy-Rey fait son marché, le samedi matin à Lausanne. Cette Genevoise installée à Berne, passait, tout à fait par hasard, samedi, place de la Palud (elle s'est garée où ?) et elle en a profité pour dire un petit bonjour à ses collègues de parti, Pierre-Yves Maillard, Anne-Catherine Lyon, Silvia Zamora…

C'est ce qu'on peut lire, lundi 30 mai, dans le quotidien 24 Heures. Bien sûr, la conseillère fédérale en a profité pour "éclaircir les amalgames que certains tendent à faire entre les Accords de Schengen et l'Union européenne. «C'est pour cela que je suis là. Lorsqu'ils voient la campagne des opposants à Schengen, ils ont de quoi être déstabilisés», regrette la femme d'Etat."

Et le journaliste Julian Pidoux conclut l'article : " Mission accomplie pour le PS."

Très bien, très people, comme on dit aujourd'hui.

Deux problèmes seulement : 
- un petit, l'amalgame que ne fait pas aujourd'hui la conseillère fédérale, mais qu'elle appréciait naguère, quand elle déclarait, le 24 mars 2003, "en intensifiant les relations bilatérales avec l'UE, nous pouvons préparer le terrain pour l'adhésion à l'UE";
- un gros, la façon dont une conseillère fédérale, censée représenter tous les Suisses, quel que soit leur parti, s'affiche en public, pour faire de "l'agit-prop" en faveur d'un projet et d'un parti, le parti socialiste.

En faisant son marché, samedi à Lausanne, Madame Calmy-Rey m'a donné un signal fort, à moi et à nombre de gens qui ne "pensent pas socialiste" : elle n'est pas notre représentante… et par là, elle n'a plus aucune légitimité à nos yeux. 

F.A.L. 30 mai 2005

(texte envoyé au courrier des lecteurs de 24 Heures)

Les Français ont dit non… à nous !

Les Français ont voté NON à la Constitution européenne. Avec plus de 56 % de non, le résultat est très net, dans un pays où on élit des présidents avec 51 % des voix. Et cela d’autant plus que la participation a été la plus forte que la France ait connue depuis bien longtemps.

Les Français ont ainsi eu la sagesse de repousser un texte beaucoup trop compliqué, dont les politiciens leur affirmaient qu’ils ne pouvait que les emmener vers des lendemains enchanteurs… à condition de leur faire confiance.

La semaine prochaine, les Suisses auront-ils le même réflexe ? La majorité des électeurs n’ont tout simplement pas lu le texte des accords de Schengen et des différentes directives européennes qui lui sont associées. Nombreux sont ceux qui n’ont même pas lu en entier les explications du Conseil fédéral. Pas par paresse, mais surtout parce que ces textes ne sont pas compréhensibles, si l’on ne possède pas des notions sérieuses de droit. En Suisse aussi, les politiciens nous demandent de leur faire confiance, pour des lendemains radieux… mais eux non plus, pour la plupart, n’ont même pas lu ces textes (la plupart des députés aux chambres fédérales ont reçu le dossier Schengen – et encore, incomplet – 15 jours avant de se prononcer).

Et, comme en France, nous savons qu’ils mentent sans vergogne. Deux exemples – et non des moindres : 

- Le conseiller fédéral Joseph Deiss affirme à la Radio Suisse Romande, le 14 avril à 12 h., que TOUT le Conseil fédéral est favorable à Schengen… y compris Christoph Blocher !

- Le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz affirme, dans le Blick de samedi 28 mai, qu’il s’est prononcé pour le oui à Schengen et que l’UDC ne dit pas la vérité, en prétendant qu’avant divers revirements, le Conseil fédéral était partagé 4 à 3. Nous savons que Hans-Rudolf Merz a d’abord dit non, avant de retourner sa veste.

L’argument numéro un des partisans du oui, en Suisse, ces derniers temps est le suivant : tous les représentants du peuple suisse sont pour Schengen, à l’exception de l’UDC (on oublie volontiers de citer les formations à l’extrême de l’échiquier politique, POP et démocrates suisses).

C’est parfaitement exact. Mais en France également, le parlement se serait prononcé, à 80 % sas doute, pour la Constitution. Et le peuple, en refusant la Constitution, a également dit non à ses représentants, en qui sa confiance se réduit de jour en jour. 

Il ne reste que quelques jours, en Suisse. Deux électeurs sur trois se sont déjà prononcés, en votant par correspondance. Il ne reste que quelques jours, si vous connaissez un indécis, pour le convaincre de ce qui pour nous est évident : Schengen, tel que négocié par nos autorités, n’est pas un bon projet pour la Suisse. Ne parlez pas à votre interlocuteur de nos armes, mais demandez lui seulement : « Voulez la sécurité à la manière française, ou à la manière allemande ? »

F.A.L. 29 mai 2005

P.S.: un ami français nous écrit ceci:
Cher Ami, 
Nous avons fait notre job ! 55% de NON !!! A vous de jouer maintenant et bon courage pour le 5 juin.
Amicalement
A.R.

Schengen : le OUI s'effrite, mais cela ne suffit pas

Le dernier sondage de la SSR à propos du scrutin du 5 juin prochain est réjouissant… jusqu'à un certain point. On y constate que de plus en plus de citoyens suisses comprennent le danger de ce traité qui nous lie à tel point à l'Europe que nous ne serons plus jamais maîtres de nos lois.

OUI : 55 % (7 % de moins qu'en avril)
NON : 35 % (14 % de plus qu'en avril) 
 

L'effritement du OUI est sévère, d'autant qu'il est quasi général. Seuls les électeurs démocrates chrétiens renforcent leurs positions, grâce à des attaques mensongères et injurieuses (par exemple : les policiers contre Schengen sont faux). Mêmes les socialistes perdent des partisans (-11 %). A droite, on assiste à un effondrement spectaculaire du OUI dans la base radicale (dont le parti est pourtant le fer de lance des accords de Schengen/Dublin) : moins 20% depuis un mois, plus que 57% de OUI. 

Une fois de plus, on constate les deux fossés traditionnels en Suisse :
- le "rösti graben" : la Suisse alémanique (52%) et le Tessin (46%) n'ont plus qu'une petite majorité en faveur de Schengen, alors que les romands disent toujours "OUI" à 60 %;
- le fossé ville campagne : seules 43 % des personnes habitant à la campagne s'annoncent encore pour le OUI, contre 61 % le mois dernier.

Dans les villes, on pense encore qu'on peut assurer la sécurité publique, en désarmant les citoyens et en offrant des gadgets à une police déjà complètement dépassée par l'ampleur de sa tâche. A la campagne, on se méfie plutôt de l'emprise des fichiers mal maîtrisés et la peur des armes n'est pas encore le comportement majoritaire.

De toutes façons, en Suisse romande comme en Suisse alémanique, dans les villes comme à la campagne, le OUI perd du terrain et le NON en gagne.

Ça ne suffit pas

Le problème, c'est que cela ne suffira pas. Un OUI est un OUI… même à 51 %. Pour que nous gagnions, il faudrait que tous les indécis qui restent encore se décident en notre faveur (nombre d'entre eux le feront certainement – quand on hésite, c'est en général pour le NON) et qu'un partisan du OUI sur dix change d'opinion. Beaucoup l'ont fait, ces derniers temps, mais, dans les dix jours qui nous restent, il serait étonnant de voir un tel retournement. D'autant plus que de nombreux électeurs ont déjà rempli et renvoyé leur bulletin de vote (c'est le cas de mon NON).

Le seul espoir qui nous reste, c'est que ce sondage se soit planté, comme l'avaient fait tous ceux qui annonçaient, l'an dernier, une victoire aisée pour la naturalisation facilitée des étrangers en Suisse. 

Alors, pour ceux qui n'ont pas encore voté, répétons le encore une fois :

- Schengen n'est pas un accord sécuritaire, mais un accord sur la libre circulation des personnes. Pourtant, la moitié du texte sur lequel les citoyens suisses doivent se prononcer est consacré à la loi sur les armes. Et l'autre moitié à des tentatives de protection des données, rendues nécessaires par l'adoption du fichier policier SIS.

- Schengen ne facilite pas la circulation entre les pays, puisqu'à la moindre occasion, tous les Européens remettent les barrières de police. Il suffit d'un sommet de politiciens (e il s'en tient !), d'un match de football, d'une manif de viticulteurs… et tout trafic est paralysé, chez nos voisins… surtout pour les étrangers que sont les Suisses !

- Schengen n'apporte pas d'amélioration de la sécurité publique, au contraire. Si les formules magiques, SIS+, Eurodac, etc. fonctionnaient, on en aurait vu les résultats dans les pays qui nous entourent. Voulons-nous une sécurité à la française, à l'allemande ou à l'italienne ? Ou tenterons nous de garder la quiétude de notre petite Suisse ?

- Schengen implique une perte de liberté pour Monsieur Tout-le-Monde également, qui se verra, par exemple, confronté à des contrôles d'identité de plus en plus fréquents, sans autre motif que le prétexte douanier ou asile, et cela sur pratiquement toute l'étendue du territoire (on n'est jamais très loin de la zone frontière de 30 km, en Suisse). Cela fait penser à l'histoire récente d'une Australienne d'origine philippine, qui a été expulsée de son propre pays et envoyée, pendant plusieurs années, dans un asile aux Philippines, parce qu'après un accident, elle avait perdu ses papiers et ne pouvait plus s'exprimer (Il paraît que cela va coûter quelques millions au gouvernement australien). C'est un cas extrême de ce qui pourrait désormais arriver en Suisse.

- Schengen implique une perte de liberté pour les amateurs d'armes. Livrés à une législation européenne en mouvement, qui prépare déjà les prochaines interdictions, les propriétaires d'armes n'auront plus aucun recours : on leur répondra que, désormais, la loi dans ce domaine se fait à Bruxelles et plus en Suisse. 

- Schengen représente une perte considérable de notre souveraineté. On l'a dit plus haut, la loi sur les armes dépend désormais de décisions prises à Bruxelles. D'autres lois encore sont rendues euro-compatibles, notamment sur la question de la protection des données. Le politicien euro-oui-oui sourit : "si l'évolution nous déplait, nous pouvons nous retirer de Schengen". Il sourit et se moque de ses électeurs, car il sait très bien que cela ne se fera pas.

- Schengen représente une mise en danger de notre espace privé, non seulement en Suisse, mais partout en Europe, avec la propagation absolument incontrôlable des fichiers informatiques. De nos jours, Berne peut parfaitement nous jurer qu'elle ne fera pas de fichier central des armes. Aujourd'hui, un fichier régional, ça n'existe plus: tous les fichiers sont mondiaux !

Voilà quelques raisons de voter contre Schengen, pour ceux qui hésiteraient encore à déposer leur NON.

F.A.L. 26 mai 2005

Schengen : le cheval de Troie

 

Le PDC a tout compris !

Les abonnés de la "Newsletter" (la lettre d'information) du PDC ont reçu ce vendredi 20 mai une "carte postale". J'ai essayé d'en tirer une image correcte, mais, apparemment, le webmaster démocrate-chrétien devrait prendre des cours.

Mais, même ainsi, la "carte postale du PDC est très parlante. Il n'y a aucun commentaire à ajouter.

Schengen, c'est aussi cela :

 

F.A.L. 20 mai 2005

Les contrôles à la frontière, selon les standards européens, pour les pays sans union douanière

Nous savons déjà tous que l'affirmation mensongère de la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, selon laquelle rien ne changera aux frontières, est de la pure propagande. On sait déjà de manière détaillée ce que donne cette procédure. La Norvège en offre un excellent exemple, comparable à la Suisse : 

- non membre de l'Union européenne, comme la Suisse, 
- sans union douanière avec l'Union européenne, comme la Suisse,
- membre de l'espace Schengen/Dublin, comme le souhaitent 4 conseillers fédéraux.

Et la Norvège a modifié ses postes-frontière, selon la volonté de l'UE, avec une voie de circulation libre de tout obstacle, pour les voyageurs qui n'ont rien à déclarer et une autre voie, pour les déclarations de douane.

C'est précisément ce modèles qu'a présenté Heinz Kiefer, le président du syndicat de police EUROCOP européen, le 4 mai derniers, à Berne, devant les médias, contredisant ainsi Heinz Buttauer qui venait de parler de contrôles durables.

Les photos* prises à la frontière entre la Norvège et la Suède le montrent bien : libre circulation sans contrôle de douane ou de personne à gauche, marchandises à contrôler à droite. C'est à cela que les frontières suisses ressembleront à partir de 2007, si nous acceptons Schengen. Le Conseil fédéral se soumettra à ce régime, il le fait déjà en voulant prendre les devants, pour montrer sa docilité... pourvu que cela vienne en aide à son objectif stratégique.

Les images sont nettement plus parlantes que les textes publiés. Le brouillard de la propagande se dissipe un peu plus de jour en jour et laisse
apparaître le réel espace-Schengen. Il faut espérer que les citoyens verront clair à temps.

Texte reçu du Comité contre Schengen

 

Photo no 1 : A l’approche de la frontière, des panneaux indiquent la marche à suivre.
Photo no 2 :  A la frontière, les voyageurs ans marchandises à déclarer prennent la piste de gauche, ceux qui ont quelque chose à déclarer, celle de droite.
Photo no 3 : Voie libre pour entrer dans le pays !

P.S. : c’est sûrement pratique, pour les voyageurs comme vous et moi. Ça l’est sûrement aussi pour les gangsters et malfrats de tous poils. Pour contrebalancer cette ouverture, il faudra renforcer à tel point les contrôles dans le pays, qu’on va droit à un système policier.

*Photos aimablement fournies par le Prof. Hans Geiger.

Les policiers contre Schengen sont de vrais Suisses !

Vendredi 13 mai, les Policiers et Garde-frontières contre Schengen ont tenu conférence de presse à Berne. De peur de représailles, deux de ces policiers sont restés masqués et ne se sont exprimés que par écrit. Bien sûr, la presse – assistée par les autorités bien pensantes de la police, d'ailleurs – s'est déchaînée : vrais ou faux policiers, si ce sont des faux, c'est une honte pour l'UDC et l'ASIN, qui essayent d'impressionner le peuple avec des procédés inadmissibles. Si ce sont des vrais, quelle honte , qu'ils n'aient pas le courage de se présenter à visage découvert. De toutes façons, la honte.

Bien sûr, la presse et les représentants de la police bien pensante ne risquent pas leur place. D'ailleurs, ils ne cessent de dénoncer le dernier argument de l'UDC et de l'ASIN : l'establishment ferait pression, pour empêcher les avis divergents de s'exprimer. Stupide, n'est-ce pas ? Nous sommes en Suisse et ce genre de choses n'existe pas.

Pourtant, deux jeunes policiers estiment nécessaire de se cacher le visage, derrière des cagoules qu'on ne pourra relier à leur corps de police, pour donner leur avis. Pourtant, la conseillère d'Etat Rita Furrer, se voit refuser la parole à la Télévision suisse alémanique. Pourtant, l'ex-chef de la police zurichoise, actuel procureur de Bâle, Thomas Hug, se voit interdire de s'exprimer en public. Pourtant, les journalistes ne cessent de poser leurs questions insidieuses : "Mais si ces personnes sont dans leur droit, elles n'ont pas besoin de se cacher !" (Pascal Décaillet, Forums, Radio Suisse romande, le 17 mai 2005). 

Eh bien oui, même en Suisse, il faut parfois cacher son visage, baisser la tête, ravaler une parole, parce que de plus puissants ont décidé que seule la "vérité officielle" devait être servie au peuple. Et cela, c'est très grave. Que cela arrive en France, au pays qui a inventé les droits de l'homme, cela ne m'étonne pas, que cela se passe en Allemagne, au pays qui a érigé l'obéissance civique en vertu unique, cela ne me dérange pas. Que cela soit possible en Italie, ou la puissance s'achète, … Mais en Suisse, je ne l'admets pas !

Dans ce pays, Pascal Décaillet a raison, on ne doit pas avoir besoin de se cacher… on ne devrait pas. Et le simple fait que, pour nous forcer à adhérer à ce traité, certains n'hésitent pas à la menace montre tout le bien qu'il faut en penser. 

Schengen, c'est une capitulation, c'est le renoncement à notre identité, c'est, selon moi, à terme, la fin de la Suisse indépendante et neutre que nous avons connue. Je n'ai pas envie de connaître la Suisse moderne, européenne, mondialiste, affairiste… sans âme, que nos édiles nous préparent,… pour notre plus grand bien !

F.A.L. 18 mai 2005

P.S. Le fait de témoigner quand même, sous un masque dérisoire qui ne saurait tenir longtemps, dans le petit village suisse, montre le courage de ces Policiers et Garde-frontières contre Schengen. Ce n'est ni la lâcheté ni la duplicité que certains journalistes ont crachoté dans leurs éditos (eux qui ne hurleraient jamais, avant que le chef de la meute ne leur donne le la), c'est le courage de gens qui ont dit :"m… on va se ramasser, mais faut y aller quand même !" Bravo Messieurs !

Schengen :Plus de sécurité pour la Suisse ?

L'argument principal utilisé jusqu'ici pour justifier l’association aux accords de Schengen est de pouvoir accéder au réseau d’ordinateurs européen appelé SIS1. Ce système a été conçu initialement comme l'un des moyens techniques de soutien à l'ouverture des frontières permettant d'améliorer la coopération policière et judiciaire en matière pénale. Sa capacité et les règles de son utilisation sont devenues insuffisantes pour faire face aux besoins des 25 pays membres, raison pour laquelle une deuxième génération est à l'étude (SIS II).

En entrant dans le système juridique de Schengen, la Suisse va devoir faire face à deux facteurs déterminants en dehors de l'aspect purement technique de l'informatique : 

- Le rôle tout puissant de la Commission européenne,

- Le peu de droits consentis au Parlement européen dans le domaine "Schengen" qui ne lui permettent pas d'exercer un véritable contrôle et de jouer ainsi le rôle de contre-pouvoir.

Les parlementaires de l’Europe se plaignent, pratiquement depuis que l’accord existe, du manque d’informations et de la véritable manie du secret2 qui entoure tout ce qui a trait aux aspects pratiques, police et justice, du système mis en place. 

La critique porte sur l’absence de politique clairement définie quant à ce qu'il faut com-prendre par protection des frontières et sur le défaut de dispositions légales suffisantes définissant la notion de coopération policière et celle de son étendue.

Le système de Schengen est l'objet d'une surveillance par une Autorité commune de contrôle qui a relevé3 à plusieurs reprises des lacunes du système SIS, notamment en ce qui concerne les droits des citoyens à la protection de la sphère privée, mais aussi l'utili-sation des informations stockées par des services qui n'auraient pas dû pouvoir y accéder. 

Plus d'un million d'individus sont fichés4 dans la plus grande base de données euro-péenne. Ce chiffre n'est en soi pas exceptionnel, si ce n'est qu'un nombre indéterminé de personnes est enregistré sans le savoir, simplement parce que leur identité a été usurpée (internet, vol de voiture, perte d'une pièce d'identité, homonymie, etc..) et qu'il est impossible de déterminer qui est qui sans se lancer dans une procédure qui n'a rien à envier au parcours du combattant.

Le Parlement de l'EU, déjà sensibilisé, va suivre d’un œil particulièrement attentif les travaux de développement de SIS II. Il découvre rapidement que son architecture et sa conception sont fondamentalement différentes du but fixé par l'accord (coopération poli-cière et judiciaire) et revient à créer un véritable instrument d'investigations au service d'une multiplicité d'autorités fort diverses. 

La Commission ne fait pas mystère de ses intentions5 . Pour elle, le nouveau système doit être totalement flexible et ne sera plus seulement destiné à l’information des organes de la Justice et de police, mais deviendra un moyen pour enquêter tous azimuts, contenant de nouvelles catégories de données, permettant l’accès à un nombre plus important de services (autorités judiciaires, fiscales, Europol, Eurojust service de renseignements, etc..) et dont certaines tâches pourraient être confiées à des entreprises du secteur privé. 

Conscient des conséquences de cette orientation considérée comme problématique et de ses effets possibles sur les libertés fondamentales définies dans la Charte de l'UE, le Parlement adopte en 2003 une résolution6 soulignant ses appréhensions. Le texte souligne la nécessité d’une discussion transparente et publique et demande7 la création d’une agence autonome et indépendante, financée par le budget normal de l'Union ce qui per-mettrait au Parlement d'exercer un contrôle réel.

L'autorité de contrôle relève pour sa part au début avril 20047 que SIS II aura une influence déterminante sur les droits des citoyens8 et demande que la protection des données concernant les individus soit suffisamment garanties par des mesures de sécurité strictes et le respect du principe de proportionnalité entre besoins et libertés fondamentales.

Pas de changement pour la Suisse ?

Les faits brièvement décrits dans les lignes qui précèdent doivent être mis en relation avec les déclarations du Conseil fédéral dans son message9 d'octobre 2004 aux Chambres à propose des Bilatérales II :

" Les travaux concernant le SIS II et les autres développements de l'acquis en préparation n'amèneront pas de changements notables dans les mécanismes actuels de la coopération Schengen. Le niveau de protection des données sera également maintenu."

Cette affirmation était peut être exacte lorsque le message a été rédigé, aujourd'hui elle perd singulièrement de sa véracité.

Les buts politiques qui président à l'élaboration du système SIS II ne sont pas définis et le cadre fixé au développement du système est à ce point axé sur la flexibilité que le résultat final sera forcément différent. Il ne fait aucun doute que les autorités européennes entendent sortir d'une simple coopération judiciaire et policière pour mettre au point un instrument permettant à la Commission d'asseoir sa politique fiscale et de lutter contre la fraude en disposant de moyens qui lui font encore défaut. La lutte contre le terrorisme international nécessite la réunion d'information et de renseignements touchant tout ce qui potentiellement pourrait représenter un danger pour la sécurité de l'Europe. Or, la banque de données européennes, telle qu'elle fonctionne, ne permet que d'enregistrer des informations dans le cadre des législations pénales des Etats membres. Les propositions de la Commission visent à élargir le cercle non seulement des informations à répertorier, mais surtout celui des autorités habilitées à les utiliser.

La Suisse, en se liant à Schengen, n'échappera pas à cette évolution. Nolens, volens elle n'aura pas d'autre choix que de se plier aux nouvelles règles ou sortir du traité. Politiquement une telle démarche n'est guère envisageable. 
Le Conseil fédéral réfléchira à quatre fois avant de repousser une nouvelle directive, car si l'Union est disposée à tenir compte des particularités de notre système démocratique, dès l'instant où sa sécurité ou ses objectifs politiques pourraient être touchés la limite à ne pas franchir sera atteinte. Le Danemark et l'Irlande en ont fait l'expérience en 1992-9310 . La Commission utilisera tous les moyens pour amener la Confédération à composer, sans même entrer en matière sur l'exercice de la souveraineté populaire qui risque fort de se trouver reléguée au rang de mauvaise excuse.

Sur le plan pratique, l'association à Schengen aura des conséquences à commencer par la sécurité intérieure. Le système de contrôle remplaçant les vérifications aux frontières devra être développé dans les zones sensibles, mais aussi sur l'ensemble du territoire suisse pour être conformes aux critères Schengen. Les prérogatives cantonales en ma-tière de police, qui nécessitent actuellement des accords négociés entre cantons et avec les autorités fédérales, céderons la place à une compétence générale de la Confédération. Il est plus que probable que le corps des gardes-frontières sera étoffé par l'incorpo-ration définitive de forces provenant d'autres administrations pour former une police fédérale en uniforme à l'instar de la police de l'air et des frontières française ou du Bundesgrenzschutz allemand.

Sur le plan politique, le Parlement devra tenir compte des réactions de l'UE à chaque fois qu'il hésitera ou ne voudra pas d'une directive lui paraissant incompatible avec le système suisse. La sanction ultime d'une exclusion de la Suisse de l'accord de Schengen prendra alors toute son importance. Les parlementaires ont déjà eu un avant goût de ce genre de discussion lors des débats qui portaient sur l'adoption des textes de lois devant être modifiés en cas d'association. A plusieurs reprises des amendements ont été proposées par les députés11 . Le Conseil fédéral, avec insistance, les a priés de ne pas changer, ne serait-ce qu'une virgule, aux textes afin que l'unité de matière soit respectée, c.a.d. que personne ne puisse prétendre par la suite que des lois auraient été modifiées sous couvert de l'accord, pour empêcher un éventuel referendum12

Le maintien du niveau de protections des données semble plutôt aléatoire. Le sujet est probablement trop technique pour susciter un réel intérêt. Néanmoins, relevons que plus de la moitié des modifications des textes de lois13 en raison de Schengen touchent directement à la protection des données et que le Conseil fédéral se voit conférer des compétences élargies lui permettant de décider du droit d'accès aux données Schengen. 

En conclusion, le Conseil fédéral s'est engagé dans un processus, dont l'Europe a dit à deux reprises qu'elle ne voulait pas, et se retrouve pris au piège d'une démarche politique peu réfléchie, venue se greffer sur les Bilatérales.

Le gouvernement fédéral craint à ce point un dérapage que plus personne dans les administrations cantonales et fédérales n'ose exprimer une opinion dissidente. Dans un domaine aussi sensible que le droit d'asile et la sécurité, le dialogue amorcé par un dirigeant de l'Office fédéral des douanes, certains procureurs cantonaux ou encore d'anciens chefs de service importants aurait permis à chacun de se faire une opinion. 

Le silence est imposé au profit du seul argument officiellement valable:

Schengen = plus de sécurité

Est-ce à dire qu'aujourd'hui elle serait insuffisante? Qui peut et veut le dire ? Certainement pas l'un des trois Conseillers fédéraux qui ne sont pas favorables à l'accord. 

F.H. 09.04.05

1 Schengen Information System
2 Parlement européen ; Document de travail PE 294.302 ; 23.01.2001
3 Autorité de contrôle. Rapports annuel s No 4, 18.07.2000 et No 5 mars 2000-décembre 2001; www. schengen-jsa.dataprotection.org
4 Autorité de contrôle; Opinion on the development of SIS II; 
5 Le développement du système Schengen II; communication de la Commission au Parlement et au Conseil COM(2001)720 final – Non publié au Journal officiel.
6 Parlement européen P5 TA (2003)0509
7 Gemeinsame Kontrollinstanz Schengen ; SCHAC 2502/04 ; Bruxelles 05.04.2004 ; Tätigkeitsbericht.
8 Joint Supervisory Authority Schengen; Opinion on the development of SIS II; 19.05.2004
9 Message Conseil fédéral; 04.063 du 01.10.2004; point 2.6.3.2.
10 Refus du traité de Maastricht et de Nice donnant lieu à un second vote sur l'insistance de l'UE.
11 cf. bulletin officiel; Conseil national; 04.063; 07.12.2004
12 cf. bulletin officiel CN; déclaration Blocher; 04.063 du 07.12.2004; p. 1956
13 Document "Procédure de consultation des accords bilatéraux II"; Annexe Schengen/Dublin

Présentation ou propagande encore ?

La question à laquelle vous devez répondre est la suivante:
Acceptez-vous l’arrêté fédéral du 17 décembre 2004 portant 
approbation et mise en œuvre des accords bilatéraux
d’association à l’Espace Schengen et à l’Espace Dublin?

Nous avons reçu, ces jours, le matériel de vote pour le scrutin du 5 juin prochain, avecc les explications du Conseil fédéral. La présentation des accords Schengen/Dublin occupe 11 pages, le texte soumis au vote fait, lui 26 pages. Je suis prêt à parier que plus de 50 % des votants, pour ou contre l'accord, n'auront pas lu la totalité de ce petit bouquin !

A part cela, on ne voit rien de nouveau là dedans, une présentation en bref, pour commencer, suivie d'explications plus détaillées. Mais là, on retombe sur une propagande honteuse : 

Par exemple : on nous assure qu'on ne verra plus de bouchon aux frontières, comme il y en avait eu, l'an dernier, lorsque l'Allemagne avait temporairement renforcé ses contrôles. 

Mais on nous dit aussi que, si besoin est, la Suisse pourra renforcer ses contrôles. C'est d'ailleurs exactement ce que font l'Allemagne, la France et l'Italie, chaque fois qu'elle sentent une menace. Donc, les bouchons, nous les aurons encore, de temps en temps et Monsieur Deiss, qui utilise cet argument à chacune de ses interventions, n'est pas honnête.

Par exemple : le visa Schengen nous évitera de devoir délivrer un visa supplémentaire au milliard de Chinois qui n'attendent que de passer juillet août t septembre dans les Alpes suisses (on nous annonce une déferlante de gens dont 90 % ne savent même pas que le mot "vacances" existe). 

Mais il suffisait pour Berne de reconnaître unilatéralement le visa Schengen pour régler le problème… ou, plus simplement encore, cesser de demander un visa aux Chinois !

Par exemple : "L'accord prévoit des mesures visant à lutter contre les abus dans le domaine des armes qui sont très proches des dispositions de notre loi sur les armes.

Sans commentaire !

Par exemple : l'association à Schengen et Dublin devrait nous coûter 7, millions de fr. par an. Et la coopération à Dublin devrait nous permettre de substantielles économies.

C'est bien sûr sans compter (personne ne les a comptés d'ailleurs) les fonctionnaires supplémentaires qui seront nécessaires.

Un pas de plus

Dans les arguments du Conseil fédéral, on va à peine plus loin :

Par exemple : "Grâce à Schengen, la Suisse disposera d’instruments efficaces contre la criminalité internationale."

On connaît déjà le degré d'efficacité de ces instruments, au travers de l'expérience allemande : 0 !

Par exemple : "L’accord Schengen garantit à la Suisse que ses voisins ne procéderont pas à des contrôles à la frontière susceptibles de nuire à la fluidité du trafic, sauf circonstances exceptionnelles."

C'est déjà le cas, par des accords bilatéraux informels, en vigueur depuis la création de l'espace Schengen, il y a une dizaine d'années. J'avais à l'époque personnellement suivi la conférence de presse des autorités françaises, à Lyon, qui nous assuraient que malgré Schengen, la Suisse restait "une bonne frontière"

Par exemple : " Il est indéniable que Schengen apportera un plus en termes de sécurité."

Même si le Conseil fédéral ne me le permet pas, je continue de nier que la sécurité sera améliorée, au contraire. La comparaison avec les pays qui nous entourent me suffit !

Par exemple : " Une adaptation justifiée de la législation sur les armes".

Bon sang ! Nous l'avions refusée en consultation, cette adaptation. Qu'on nous dise, en s'excusant, qu'il faut la faire, pour plaire à Bruxelles, soit. Mais qu'on nous impose un durcissement (dont "la crainte est infondée"), parce que c'est "justifié", c'est tout simplement inique !

Toutes ces explications et ces arguments puent une malhonnêteté scandaleuse de la part de gens qui ne cessent de jurer de la pureté de leurs intentions. Contrairement à une phrase qu'on entend souvent (chez les gauchistes surtout) je n'ai pas honte d'être suisse, au contraire. Mais j'ai honte de mon gouvernement.

F.A.L. 15 mai 2005

PS : Juste avant de mettre ceci en ligne, j'ai été porter mon NON au greffe de mon village.

Des positions troublantes

Les prises de position des uns et des autres dans la campagne sur Schengen me dérangent.

Ce vendredi 13 mai, policiers et garde-frontières contre Schengen ont tenu conférence de presse… certains d'entre eux masqués, de peur d'éventuelles représailles de la hiérarchie. Toutes les directions de police de ce pays disent oui à Schengen. Tous les dirigeants des syndicats de police disent oui. 

Et la base ? On ne l'a pas consultée, sinon au travers d'un vague sondage, en Thurgovie et en Suisse romande. Pourtant, ceux qui se manifestent sont contre (et j'en ai entendu quelques autre, qui ne se manifesteront pas, par peur, mais qui expriment en privé le même avis).

Il y a quelque temps déjà la Fédération suisse sportive de tir, la FST, annonçait on soutien à Schengen. Depuis, je n'ai cessé de recevoir des messages de tireurs indignés, qui refusent cette mascarade. Il ne devrait pas y avoir de représailles contre les tireurs récalcitrants.

Dans le reportage "remarquable d'objectivité" de la TSR, diffusé le 1er mai (symbolique ?), on a pu réentendre ces mêmes arguments… sauf que le tireur de base ne protestait pas, au contraire, il appuyait fermement sa hiérarchie. "Vous voyez, Swissguns, que nous sommes objectifs", assure la télé. Bien sûr, leur "tireur de base", c'est Boris Banga, un député, menteur et fossoyeur de nos libertés, comme seul peut l'être un socialiste !

Et que les quelques socialistes amateurs d'armes qui viennent encore sur Swissguns me lâchent. Depuis le début de cette histoire, les camps se répartissent comme suit :
- l'UDC défend notre droit;
- radicaux, libéraux et PDC le bradent chaque fois qu'on leur fait miroiter le moindre avantage (très personnel pour certains politiciens);
- en face, socialistes et verts ne réclament qu'une chose : la destruction de notre droit d'hommes libres. Staline, tu vis encore dans le cœur de tes camarades !

Policiers, douaniers, tireurs refusent Schengen. Les chasseurs aussi, peut-être. Chasse Suisse s'est également prononcé pour le oui, sous prétexte que la carte d'armes leur permettra d'aller se promener outre-Rhin et outre-Jura… demandez aux Allemands et aux Français si ça marche !

Il y a quelque chose de troublant, à voir les "responsables" de ceci et cela venir, la bouche en cul de poule, télé-journal après télé-journal, ânonner que "Schengen, c'est bon pour vous", alors qu'il semble de plus en plus évident que c'est bon pour EUX et en aucun cas pour nous !

Il y a quelque chose de pourri dans la République des Helvètes.

F.A.L. 13 mai 2005

Le dr. Thomas Hug est le procureur général de Bâle, anciennement chef de la police cantonale zurichoise. Il est également président des Musées de Reuenthal et Full. On lui a interdit de donner son avis publiquement sur la question de Schengen.
Thomas Hug a écrit ce qui suit au Groupement d’intérêts Histoire et Armes
(traduction: François Hohl) - Version originale en allemand

Plus de sécurité avec Schengen ?

La véritable propagande lancée autour de l'association de la Suisse à Schengen retient comme argument principal le bénéfice de sécurité que la Confédération devrait en retirer. En réalité, cette notion de sécurité est trompeuse, car elle ne correspond pas aux motifs qui ont amené les Etats fondateurs à signer cet accord.
Schengen n'a jamais eu pour objectif d'augmenter la sécurité, mais uniquement celui d'accélérer le processus d'intégration par l'ouverture large des frontières internes, permettant la liberté de circulation à travers les territoires des Etats signataires. L'abandon des contrôles frontaliers a été compensé par l'établissement d'un cordon sanitaire, sorte de vaste frontière, tout le long du périmètre du territoire Schengen. Un ensemble de mesures collatérales ont été ajoutées, en particulier le Schengen Information System (SIS) pour rétablir un minimum d'équilibre sécuritaire.

Pour les partisans de Schengen, le système SIS est devenu la panacée, véritable potion magique instillée en argument massue, pour faire croire que son utilisation est un avantage dont la sécurité de la Suisse ne peut se passer.

Il suffit d'un regard un tant soit peu critique sur ce qui se passe chez nos voisins du Nord pour constater, faits et statistiques à l'appui, que la réalité est différente.

Le rapport d'activités 2003 du Ministère allemand de l'Intérieur (celui de 2004 sera disponible à fin septembre), relève que 156 personnes ont été interpellées grâce au système Schengen. Mise en relation avec les quelques 210.000 arrestations annuelles de la police allemande, la contribution Schengen représente moins de un pour mille de ce total.

Lors d'une récente réunion d'information organisée par la Fédération suisse des Fonctionnaires de police (FSFP), un haut responsable de la police norvégienne a dû admettre qu'en une année, 10 personnes avaient été arrêtées grâce au système Schengen. 

Ces chiffres parlent d'eux-mêmes et démontrent le succès dérisoire dont est crédité la plus grande base de données policières de toute l'Europe et l'impact peu concluant sur la sécurité intérieure des pays signataires.
En se livrant à un simple calcul consistant à comparer les chiffres de la population suisse à ceux de l'Allemagne, puis à les rapporter à la densité des forces de police par habitant, dans chacun de ces deux pays, le système SIS permettrait d'appréhender entre 11 et 14 personnes.

Ce taux de réussite tout à fait marginal doit être mis en balance avec l'obligation d'ouvrir toutes grandes les frontières et de renoncer à leur contrôle. 

Les dernières statistiques de l'Administration fédérale des douanes pour 2004 répertorient 35.294 personnes remises entre les mains de la police et 88.735 qui ont été refoulées faute de documents valables. Personne ne peut prétendre que ces résultats ont été obtenus grâce au seul système des contrôles mobiles à l'intérieur du pays. 

Le maintien des vérifications "marchandises" aux postes-frontières permettront, argumentent les tenants du OUI, d'exercer une certaine surveillance favorable à la sécurité. Voilà qui n'est guère crédible et provoquera, à n'en pas douter, des réactions des autres partenaires Schengen qui auront beau jeu d'accuser la Suisse de ne pas respecter ses engagements en maintenant les contrôles aux frontières sous couvert de fiscalité et autres droits d'importation.

Les chiffres cités plus haut, les effets réels de la mise entre parenthèses des frontières, la faiblesse des effectifs tant des gardes-frontières que des polices cantonales sont autant d'éléments irréfutables que la Suisse ne gagnera rien en sécurité, bien au contraire.

Les partisans de l'association mettent également en exergue la réduction du nombre des demandeurs d'asile grâce à l'accord de Dublin. Laissons à nouveau parler les chiffres.

Entre 2001 et 2004, les autorités allemandes ont eu a traiter 327.7771 requêtes d'asile. Pendant la même période, 7929 personnes ont du quitter l'Allemagne et ont été raccompagnées dans les pays du régime Dublin où elles avaient déposé une première demande de refuge. Durant la même période, 11.534 demandeurs d'asile ont été retournés aux autorités allemandes pour le même motif. 

Le résultat net de ce va et vient: 3625 personnes sont de retour à la case départ et à la charge de notre voisin du Nord. 

Prétendre que Dublin permettra de réduire le flux de migrants et d'économiser des millions ne se vérifie pas d'avantage. En Allemagne, les seuls dossiers de renvois, au titre de la procédure du pays de 1er accueil nécessitent 32 fonctionnaires à plein temps, ainsi que des moyens financiers non négligeables, pour l'instruction des dossiers de retour et, le cas échéant, l'expulsion vers le pays d'origine.

Il n'y a pas de raison pour que, dans une moindre mesure, ces chiffres ne soient pas transposables à la Suisse. La belle théorie des économies de plusieurs millions que Dublin devraient permettre frise la tromperie. Non seulement le nombre de demandeurs d'asile ne fléchira pas d'avantage grâce à ce coup de baguette soit disant magique, mais le système administratif engendré par cet accord conduira inévitablement à une augmentation des dépenses. Prétendre le contraire tient d'avantage de la méthode Coué que du simple bon sens. 

Ces faits et chiffres démontrent qu'une association de la Suisse à Schengen ne va pas accroître la sécurité. Affirmer que grâce à Dublin, le nombre de requérants d'asile et le montant des dépenses vont diminuer n'est tout simplement pas réaliste. 

Thomas Hug

1Source: Statistik des Bundesamtes für Migration und Flüchtlinge, Nürnberg, für die Jahre 2002-2004

Posez vos questions à 24 Heures

24 Heures vous propose de poser des questions sur Schengen. Voici un extrait du texte publié par le joural :

Le 5 juin prochain, on votera sur les Accords de Schengen-Dublin. Vous vous posez des questions sur ces textes? Sur leurs conséquences, pour la Suisse et pour vous? Sur leurs avantages ou leurs désavantages? 

Dans notre rubrique Suisse, nous avons déjà commencé à vous informer largement par des reportages, des interviews, des analyses. Dès le 10 mai, 24 heures vous donne, en plus, la possibilité de poser directement des questions. 

Pour cette opération, notre journal s'est associé à la Plate-forme Eurocité: une dizaine de spécialistes sont prêts à mettre leur savoir à votre disposition, en toute indépendance, sans chercher à vous convaincre de voter «oui» ou de voter «non».

Nous attendons vos questions du 10 au 20 mai. Les réponses seront publiées du 11 mai au 2 juin sur notre site internet www.24heures.ch. Dans le journal, tous les jours, nous sélectionnerons une question et sa réponse que vous pourrez lire dans la rubrique Suisse du journal.

Pour poser votre question, rien de plus simple. Par internet, tout d'abord: vous écrivez votre message, vous y ajoutez votre nom et votre adresse postale et vous l'envoyez à l'adresse 24heures@eurocite.ch

Je vous suggère de poser des uestions : si le journal y répond avec la moindre honnêteté, cela servira à l'édification des électeurs.. Sinon, nous essayerons de relever les erreurs.

F.A.L. 10.05.2005

La Télévision Suisse Romande et les armes : de l'objectivité, toujours de l'objectivité !

"Les projets de réglementation du marché des armes ont été renvoyés aux calendes grecques par Christoph Blocher : il n’existe toujours pas de registre des armes et ce sont les collectionneurs et autres tireurs qui se frottent les mains ! Reportage."

C'est ainsi que le site de la TSR présente, dans son émission domincale "Mise au point" ce qu'elle appelle un "reportage" sur l'iiiincroyable" quantité d'armes qui circulent en Suisse… que "heuuuuuureusement" on va pouvoir un peu mieux réguler grâce à Schengen.

En gros, ce "reportage", signé d'une certaine Nadia Braendle, nous explique d'abord qu'il y a un nombre inconnu d'armes en Suisse. L'adjudant Claude Perret, de la police cantonale vaudoise confirme : environ 5 millions. Ces armes s'échangent dans un climat de liberté ahurissant. Pensez : " longtemps, les bourses aux armes ont été une zone grise" (sic).

On nous présente ensuite un tireur, un vrai, qui est pourtant pour un contrôle accru sur les armes : Boris Banga, conseiller national socialiste, un des fossoyeurs les plus acharnés de nos libertés ! Et ce responsable déclare gravement : "chaque arme représente un danger. Il y en a trop dans le pays". Conclusion : rendez vos armes, moi je garde la mienne ! (un SIG 210, si j'ai bien vu sur la petite fenêtre d'ordinateur). Un peu plus tard, Boris Banga se dira soulagé de voir Schengen durcir le droit sur les armes, alors que sa conseillère fédérale préférée, Micheline Calmy-Rey, fait dire partout qu'on ne change vraiment rien au droit des armes.

On nous donne alors le nombre de morts… 470 chaque année par balle :meurtres, accidents suicides (surtout les suicides, parce qu'on compte généralement moins de 50 homicides par an en Suisse, y compris les règlements de compte entre barons de la drogue balkaniques en villégiature) et on nous présente le conseiller d'Etat zougois Uster, un rescapé de la tuerie désormais célèbre au parlement cantonal. "Il faut un registre central des armes", affirme-t-il. Madame Metzler le voulait, Christoph Blocher, au service du lobby des armes a noyé le projet. D'ailleurs, insiste l'élu, les armes montrent un problème de virilité (cela faisait longtemps qu'on ne me l'avait pas servie, celle-là !)

Voilà. Reportage concluant. Oh… j'ai failli le rater : on donne pendant 25 secondes la parole à un opposant… heureusement de taille : le chef de la police criminelle lucernoise. 25 secondes (mesurées) sur plus de 10 minutes de "reportage".

Vive l'objectivité à tout prix ! Vive la TSR, qui fait un travail "d'information" ! Vive Banga, Uster, Schengen et Braendle ! C'est à gerber !

F.A.L. 1er mai 2005

PS : Lire : mon coup de gueule à la TSR et sa réponse.

La tyrannie du sondage

La 4e vague de sondages de la SSR est donc sortie, ce vendredi 29 avril. Elle confirme ce que nous savions déjà : le OUI à Schengen reste majoritaire. Il se renforce même légèrement. 62 % des Suisses annoncent leur intention de voter pour Schengen. 21 % s'y opposent et 17-18 % restent toujours indécis. 

Dans ces condition, nous pouvons toujours essayer de convaincre les indécis… nous ne ferions qu'arriver à un rapport de 3 contre 2 en faveur de Schengen. Donc, si nous en croyons les sondages tout puissants, nous avons déjà perdu. Rien ne sert plus de se battre. Les carottes sont cuites et il ne nous reste plus qu'à planifier la clandestinité.

La clandestinité, je la planifie, car je suis prudent. Mais je sui prudent aussi en ce qui concerne les sondages. Nos meilleurs ennemis, les socialistes, le savent bien, puisqu'ils se sont donné la peine d'envoyer à certaines de nos épouses (les blondes ?) un courrier personnel pour leur rappeler le "terrrrrible" sort de la naturalisation facilitée, en 2004 : tous les sondages donnaient le OUI dans la poche. Et c'est un non qui est sorti des urnes. Un non diabolique, UDC, raciste, droitiste et étroitiste.

Merci, mes ennemis socialistes, de me rappeler que tant que le dernier coup de feu n'est pas tiré, la guerre n'est pas terminée. Grâce à vous, je sais que toutes mes chances n sont pas perdues. Les sommes effarantes que vous et les autres partisans du oui mettez dans la campagne (vous qui reprochez généralement à vos ennemis de trop dépenser) montrent bien que vous avez peur et que nous pouvons encore gagner… malgré les sonneries de trompettes des hérauts médiatiques, qui annoncent déjà notre fin.

Votre peur est notre réconfort. L'argent que vous jetez pour nous vaincre est notre richesse. Nous perdrons peut-être, le 5 juin. Mais, d'ici-là, nous n'avons pas perdu et le combat continue.

Schengen, pour nous, c'est toujours NON !

F.A.L. 30.04.2005

Forces et faiblesses de Schengen

Dans son édition du 25 avril, 24 Heures publie un article fort intéressant de Fabio lo Verso, à propos des "Forces et faiblesses de Schengen".

On apprend que deux responsables de police concernés par la question sont passés récemment en Suisse, pour exprimer leur avis.

L'un, norvégien, nous dit – "du bout des lèvres", précise l'article - que oui, la criminalité a augmenté après l'adhésion de la Norvège à Schengen. Mais on ne cite aucun chiffre. Les arrestations, elles, ont progressé de 33 %. Et le flic norvégien attribue cela à l'échange d'informations permis par Schengen.

Mouais… cela pourrait aussi bien être dû au fait que 33 % de touristes criminels ont pu entrer en Norvège depuis Schengen.

L'autre, autrichien, confirme : augmentation – non chiffrée – de la criminalité, depuis l'entrée de Vienne dans l'Union européenne et Schengen, et hausse également des arrestations. 

Mouais encore… sans donnée précise, comment savoir ? Dans un cas comme dans l'autre, un pro-Schengen y verra l'efficacité de la collaboration policière intra-Schengen, tandis qu'un ainti-Schengen conclura que s'il y a plus de criminalité et que la police fait correctement son travail, il doit y avoir plus d'arrestations.

Que croire ?

A Swissguns, on a tendance à penser que, dans tous les cas, il y aura plus d'arrestations, mais que ce ne seront pas toujours les "touristes du crime" qui se feront coincer, mais – trop souvent – les braves gens. Coxer Jojo la Terreur, ça vous pose un flic, mais, pour la presse, montrer un tableau de chasse avec quelques pétoires de collection, ça rapporte autant et c'est nettement moins risqué. 

Non, les polices de nos cantons sont au-dessus de cela, mais on ne peut s'empêcher de lorgner sur des exemples de maréchaussées moins dignes et fiables, dans les pays européens qui nous entourent. Un virus est si vite attrapé.

F.A.L. 25 avril 2005

Schengen : les explications du Conseil fédéral

La brochure exposant les explications du Conseil fédéral pour informer les citoyens, avant les votations du 5 juin prochain est parue. Elle parviendra prochainement dans vos boites à lettres.

La question à laquelle vous devez répondre est la suivante: Acceptez-vous l’arrêté fédéral du 17 décembre 2004 portant approbation et mise en oeuvre des accords bilatéraux d’association à l’Espace Schengen et à l’Espace Dublin ?

Pour les autorités la réponse est oui, bien sûr. Bien sûr également, pour nous ET POUR TOUS CEUX QUI PENSENT QUE LA LIBERTE EST PREFERABLE A LA SECURITE (SURTOUT ILLUSOIRE), la réponse est :

NON !

Les explications "objectives"du Conseil fédéral commencent par l'affirmation que "cette participation est dans l'intérêt de la Suisse". L'accord apportera "plus de sécurité". "Les contrôles à la frontières seront maintenus" (affirmations présentées en exergue du texte, pour leur donner plus d'impact).

Dans le corps du texte on découvre que l'intérêt de la Suisse est d'éviter les bouchons aux frontières, tels qu'il s'en est produit , il y a un an, avec l'Allemagne, lorsque celle-ci a voulu faire pression sur Berne, pour nous obliger à accepter un accord colonial sur la navigation aérienne (accord toujours dans les tiroirs, mais les bouchons ont disparu, car les Allemands ne les aiment pas plus que nous !).

En face du slogan "plus de sécurité", on peut lire que les contrôles systématiques aux frontières sont abolis. Il est vrai qu'ils seront renforcés pour ceux qui viennent de l'extérieur de l'espace Schengen. 

Moins de contrôle, le même contrôle… plus de contrôle

Le seul problème, c'est que 90 % de nos criminels étrangers en tourisme en Suisse, proviennent de l'espace Schengen ou de pays qui vont bientôt s'y retrouver, grâce à l'extension à l'est ! Tant qu'ils n'auront pas transformé les rues de nos villages en "OK Corral" et celles de nos villes en "French Connection", on n'aura pas le droit de les raccompagner hors de nos frontières. Après, ce sera trop tard et, si la police fait son travail (?), ils passeront quelques mois à nos frais dans nos prisons de luxe, avant de retourner dans leurs Balkans profiter justement du fruit de leurs trafics. Un documentaire de Temps présent montrait, il y a quelques années, les trafiquants kosovars et albanais qui, après un court séjour dans une prison suisse, retournaient dans l'hacienda à la colombienne qu'ils s'étaient fait construire au pays… avec Mercedes blindée, gardes du corps et ballet de jeunes filles dociles à disposition.

Les contrôles à la frontière seront maintenus, nous dit-on… puisqu'il n'y aura pas d'union douanière et qu'on nous posera toujours la question classique : "rien à déclarer ?" 

Cette question, on la pose aux Suisses qui rentrent au pays, pas aux touristes étrangers qui y viennent. Ce sont donc les citoyens suisses qui seront contrôlés et emm… aux frontières et pas les étrangers, gentils touristes ou méchants trafiquants

En outre, on nous précise que le corps des garde-frontières intensifiera les contrôles dans la zone de douane… 35 km à vol d'oiseau de la frontière. Cela vaut la peine de prendre une carte de Suisse et de vérifier ! Etes-vous sûr d'habiter dans une région où un gabelou n'a pas le droit de venir vous réveiller, en pleine nuit, pour vérifier que le steak que vous avez mangé provenait de la Migros et pas de Casino, pour s'assurer que le T-shirt qui vous sert de pyjama n'est pas une contrefaçon turque, importée frauduleusement.

Cela fait sourire, mais il faut se souvenir de ce qui est arrivé à ce brave Français que les douaniers de son pays ont emprisonné, parce qu'il n'avait pas de facture d'importation, pour le vieux fusil que son grand père avait conquis en 1918 sur la Marne !

Les contrôles volants à l'intérieur des frontières impliquent aussi que toute personne, circulant – ou vivant - à l'intérieur de cette zone de 35 km, devra porter en permanence des papiers d'identité valables (encore une modification de la loi suisse à laquelle on n'a pas encore pensé). Dans l'absurde, on pourrait m'arrêter alors que je passe la tondeuse dans mon jardin et me reconduire à la frontière de l'espace Schengen (en Biélorussie, par exemple), parce que je n'aurais pas de papiers, ni de visa Schengen ! Dans la réalité de tous les jours, on peut s'attendre à des tracasseries sur toutes les routes de Suisse, telles qu'on en a expérimentées, avec l'introduction du 0,5 pour mille d'alcool au volant. Dans la région genevoise, je connais des gens, revenant du travail, sans une goutte d'alcool, qui ont été contrôlés – et donc retardés – 5 fois dans la même journée. Avec les douaniers en plus ça va être super ! Et imaginez, en plus, que vous transportiez des armes ! 

Contrôles aux frontières suisses
Schengen ne mettra pas un terme à l’activité du Corps desgardes-frontière. La Suisse ne faisant pas partie de l’uniondouanière de l’UE, les gardes-frontière continueront à contrôlerles marchandises et pourront également contrôlerdes personnes à cette occasion. Les étrangers entrant enSuisse devront toujours avoir un document d’identité sureux. Si la situation l’exige, il est possible d’effectuer descontrôles systématiques à titre temporaire. Il est en outreprévu de faire des contrôles mobiles et ciblés à l’intérieurdu pays.

SIS et Visa Schengen

Le SIS, le Système d'Information Schengen fait sourire(?). Il s'agit d'une monumentale banque de données informatique, dans laquelle sont enregistrées les personnes recherchées ou disparues, les objets volés, certaines armes, consultable 24 h. sur 24 par toutes les polices d'Europe. Rien que pour la petite Suisse, les citoyens avaient toujours refusé ce genre de fichage, destructeur de liberté. A l'échelon européen, cela devient un cauchemar, d'autant qu'on sait déjà que le système a des "bugs" et que d'honnêtes citoyens sont parfois pris dans cette immense toile d'araignée et mettent alors des années (et des millions) à s'en sortir.

Le Visa Schengen fait sourire, sans ajouter le moindre point d'interrogation : quand on voit à quelle vitesse et à quels prix discount ils sont distribués par toutes les ambassades, tous les consulats en Europe de l'est, en Asie, en Afrique, on se dit que , dans quelques années, les citoyens suisses iront acheter le leur à Bamako, pour mieux pouvoir circuler dans le canton de 
Vaud !

Loi sur les armes

Là, on ne sourit plus, on pleure. On voit qu'il faudra un permis entre particuliers, qu'il faudra "indiquer un motif", mais "pas faire valoir un besoin", pour acquérir une arme. Tireurs, chasseurs et collectionneurs seront d'ailleurs exemptés de cette obligation. 

Le conseiller national PDC Christophe Darbellay aime rappeler son engagement pour cette exemption, tout en estimant que nous, amateurs d'armes, sommes tous des irresponsables qui voudraient acheter des Kalachnikov au supermarché (déclaration récente à la presse). Mais cette mesure est stupide : Monsieur Tout le Monde doit indiquer un motif pour acheter une arme. Monsieur Collectionneur n'en a pas besoin, s'il indique le motif de collection ! A quelle classe d'âge s'adresse-t-on, là ? Remarquez : les dirigeants de la FST ont tous trouvé que c'était formidable. Peut-être qu'à un certain niveau de sénilité…

Un comité référendaire redoute que notre législation sur les armes ne devienne extrêmement restrictive. Ses craintes sont infondées. Le Conseil fédéral a été sensible aux arguments des amateurs d’armes et des associations de tireurs.
Il est toutefois nécessaire d’établir des règles minimales afin de prévenir les abus dans le domaine des armes. L’acquisition d’armes entre particuliers doit être soumise aux mêmes conditions que leur achat dans le commerce. Il ne faudra toutefois pas prouver que l’acquisition d’une arme répond à un besoin. La création d’un registre central des armes ne s’impose pas et les militaires pourront continuer à garder leur arme à la maison.

Dans ses arguments pour le oui, le Conseil fédéral affirme que les craintes de voir notre législation sur les armes devenir restrictive "sont infondées". Qu'en sait-il, puisqu'il n'aura plus voix au chapitre pour les développements ultérieurs, qui seront tous décidés à Bruxelles ? Et certains de ces développements sont déjà dans les dossiers : pas d'armes au domicile, limitation du nombre et du genre d'armes et de munitions accessibles, etc.

En outre, le gouvernement affirme qu'il "est toutefois nécessaire d’établir des règles minimales afin de prévenir les abus dans le domaine des armes". Ce qui implique sans doute qu'il ne l'avait pas fait avec la LArm de 1997 ?

"L’acquisition d'armes entre particuliers doit être soumise aux mêmes conditions que leur achat dans le commerce". Ainsi donc, Berne reprend à son propre compte, la révision proposée en son temps par Ruth Metzler… une révision que le peuple suisse avait rejetée, avant de faire rejeter son initiatrice. C'est une manière de mépriser le bon peuple qui ne m'incite pas à accorder ma confiance aux 7 sages.

"La création d'un registre central ne s'impose pas", dit encore le Conseil fédéral. C'est normal. Aujourd'hui, à l'ère de l'informatique, tout fichier, qu'il soit régional, cantonal ou décentralisé, est un fichier mondial !

A toutes ces affirmations mensongères, à toutes ces demi vérités, qui feraient rougir le plus chevronné des jésuites, à toutes ces caresses dans le sens du poil (avant de serrer le kiki !), une seule réponse:

NON !

F.A.L. 23.04.2005

Et encore un mensonge du PS

Après ce André Daguet, conseiller national, que je ne connais pas, le parti socialiste fait donner de la voix à ses pointures. Le 29 mars dernier, ma femme avait reçu une lettre, insultante et mensongère, de Monsieur Daguet. Aujourd'hui, c'est du président du parti, Hans-Jürg Fehr, que vient la missive, personnellement adressée.

Cette fois, on ne nous traite plus de menteurs, mais on accuse ceux d'entre nous qui ont voté contre l'EEE, en décembre 1992, d'avoir plongé la Suisse dans le marasme.

Et Hans-Jürg Fehr y va d'un couplet sur le chômage élevé qu'a entraîné, depuis, notre isolement. Catastrophique en effet : 3,7 % en 2003, contre 9,7 % pour la France, 10,5 % pour l'Allemagne, 8,6 % pour l'Italie et même 4,4 % pour l'Autriche (chiffres 2003).

Eh, Monsieur le président du PS, il faudrait sortir un peu de votre splendide isolement à vous… et aller voir chez nos voisins : en France, pour que le chômage devienne vraiment préoccupant, il faut passer la barre des 10 %. En dessous, "ce gouvernement a rattrapé les erreurs du précédent" (quel qu'il soit, d'ailleurs). Et ne parlons pas de ces pays meeerveilleux, à la croissance fooormidable, comme la Pologne (chômage 20%), la Hongrie, etc. Ou peut-être encore, devriez-vous aller dans un vrai pays socialiste, comme la Chine : chômeurs = 0, croissance = 9 %. Le rêve, quoi !… sauf que nous y serions sans doute dans la même prison, vous et moi, pour avoir prétendu qu'il fallait regarder ailleurs !

Allez, Monsieur Hans-Jürg Fehr, le 5 juin, je voterai pour un taux de chômage à la Suisse… je voterai NON !

F.A.L., le 22 avril 2005

Schengen : référendum abouti, la lutte commence

 

86'000 signatures contre Schengen… 86'000 signatures qu’il faut maintenant transformer en majorité populaire, d’ici au 5 juin prochain. Nous avons pour cela 66 jours (et on nous reprochait de lancer la campagne en avance !). Nous devons, pendant ces deux mois , convaincre un maximum de gens… qu’ils soient amateurs d’armes ou non.

Les arguments ne seront pas les mêmes. Voici ceux que je ne manquerai pas d’employer à toutes occasions :

 

Armes : 5 points inadmissibles
Auprès des tireurs, des chasseurs, des collectionneurs, des armuriers aussi, il faut mettre 5 éléments en avant :
1. détention,
2. enregistrement,
3. permis entre particuliers,
4. évolution de Schengen,
5. évolution interne du droit.

1. Une "autorisation" pour exercer un droit
La LArm version Schengen introduit, pour la première fois dans ce pays, la notion d'autorisation pour détenir une arme. C'est pourtant un droit qui remonte à Guillaume Tell. C'est un fondement même de notre pays : le Suisse, armé, est un homme libre. Et la remise du fusil militaire, à l'école de recrues participe de ce droit – et de ce devoir aussi – fondamental.

Vouloir réglementer la détention d'arme, c'est, à terme, vouloir l'interdire.

*

2. Un enregistrement qui n'ose pas se déclarer
On veut enregistrer nos armes. Tous les euro-oui-oui jurent que non. Les communiqués officiels de Berne tentent de nous faire croire que non. Mai il n'en reste pas moins qu'on nous demande de déclarer nos armes. Si ce n'est pas pour les enregistrer, à quoi sert cette déclaration ? A donner du travail à des fonctionnaires désœuvrés, qui recevraient notre déclaration dans les règles et la jetteraient aussitôt au panier, sans même la lire ? Dans les textes de Bruxelles, l'enregistrement des armes est une priorité.

Tous les enregistrements (l'histoire du 20e siècle le montre) mènent à une confiscation, au moins partielle, parfois totale.

*

3. Permis entre particuliers… permis oublié !
Il faudra un permis d'achat entre particuliers. Cette mesure était en tête du projet de révision de la LArm, en septembre 2002. Et on sait – bien que Berne soit restée très discrète à ce sujet – qu'elle a été balayée en consultation, comme les autres. Mais la voici qui revient dans les bagages européens. Et le DFJP s'en réjouit d'ailleurs :

Les besoins nationaux d'adaptation de la loi sur les armes se recoupent, sur certains points centraux, avec les exigences de la directive de Schengen sur les armes. Ainsi, l'obligation d'être titulaire d'un permis d'acquisition d'armes ne serait pas uniquement requise pour l'acquisition d'une arme chez un armurier, mais aussi pour tout échange d'armes entre individus à titre privé. (communiqué du DFJP, le 11.03.2005)

Le permis entre particuliers entraîne des tracasseries administratives et des frais supplémentaires, il représente la fin des bourses privées, entre collectionneurs. Il a également pour conséquence d'accélérer l'enregistrement de toutes les armes de Suisse… cet enregistrement dont Berne ne veut soit-disant pas.

Et puis surtout – et Berne aurait dû le savoir, car c'est une loi économique et sociale – le permis entre particuliers implique une aggravation du marché noir. La tentation sera de plus en plus forte de ne demander un permis que pour des armes déjà "traçables". Celles qu'on aura acquises sans papiers, pourront repartir sans papiers… éventuellement même avec une légère plus-value !

Le permis entre particulier, c'est l'accroissement des tracasseries, des prix et du marché noir.

*

4. Schengen évolue toujours
Une fois Schengen ratifié, nous n'aurons plus aucune contrôle sur l'évolution du droit sur les armes. Si Bruxelles décide d'un durcissement (il est déjà en préparation), Berne devra suivre. Les euro-menteurs nous rappellent, gentils, que la Suisse peut faire sauter tout l'accord, si son évolution ne lui plait pas. Sûr que le Conseil fédéral n'hésitera pas, juste pour nous faire plaisir à nous ! Les euro-entubeurs me dégoûtent !

Quand le droit européen sur les armes se durcira, le droit suisse s'alignera.

*

5. Avec ou sans Schengen, la LArm évolue toujours
On a entendu des âmes simples – entendez des crétins (à la FST et à ChasseSuisse, notamment) - dire qu'il valait mieux accepter Schengen, que de voir les fanatiques du contrôle relancer des projets de révision de la LArm plus ou moins délirants. Mais c'est le cas, même avec Schengen !

Le communiqué du DFJP, du 11 mars dernier explique que le Conseil fédéral attend le résultat du vote, "avant de poursuivre les travaux liés à la révision de la loi sur les armes". Donc, quelque soit la décision du peuple, le 5 juin, après, on remettra ça !

Ne nous faisons aucune illusion : Schengen ou pas Schengen, les hoplophobes ne lâcheront jamais nos basques

*

Politique de sécurité : un leurre

Aux personnes qui n'appartiennent pas à notre monde, celles que les armes n'intéressent pas, même pas sur le plan philosophique, il faut donner d'autres exemples.

Schengen , c'est l'ouverture des frontières… surtout aux indésirables
Les euro-escrocs nous accusent de mentir, quand nous avançons ce genre d'arguments. Ils sont les menteurs, car Schengen, c'est l'arrêt des contrôles aux frontières et la poursuite de contrôles volants à l'intérieur du pays, le tout avec moins d'effectifs. En outre, si nous perdons, le 5 juin, toute personne au bénéfice d'un passeport ou d'un visa Schengen pourra entrer librement en Suisse. Dans ces conditions, comment peut-on espérer empêcher des gens d'entrer ?

A Bruxelles, on reconnaît – pas de gaieté de cœur – que Schengen fait la part belle aux touristes du gangstérisme. A Londres, on le reconnaît aussi et c'est pour cela qu'on n'entre pas dans Schengen.

Une affaire fait grand bruit, depuis quelques jours, dans l'est de l'Europe (notre presse refuse de s'y intéresser). Un car de touristes – 48 femmes – en provenance de Géorgie – a été stoppé en Finlande et les Géorgiennes renvoyées chez elles. Elles avaient pourtant des visas Schengen parfaitement en ordre, délivrés par le consulat de Suède à Moscou (ce qui explique le détour par la Finlande, pour entrer dans l'Union européenne). Les Finlandais se sont aperçus à cette occasion qu'ils avaient déjà laissé passer ainsi plus de 1'500 femmes, qui travaillent aujourd'hui au noir dans des pays européens, notamment la Grèce, semble-t-il.

Autre affaire : des clandestins noyés au large des côtes de l'Italie, après avoir été forcés de sauter du bateau de passeurs criminels. C'étaient des Chinois qui voulaient entrer en Europe via Malte.

Encore une : la fameuse affaire des visas, en Allemagne… près de 150'000 visas délivrés indûment, en moins d'un an, par l'ambassade d'Allemagne à Kiev, en Ukraine.

Et on vient nous dire que Schengen et l'arrêt des contrôles aux frontières empêcheront des gens venus des Balkans, du Caucase ou de plus loin de venir travailler au noir chez nous ? En acceptant des salaires au quart de ce que demande un Suisse, ils seront encore gagnants !

Les accords entre partis : certains oui, d'autres non
Et puis, on a reproché récemment à l'UDC de faire des alliances avec la gauche, pour faire capoter l'achat d'avions de transport militaire… ce qui a permis aux radicaux et aux PDC de faire capoter tout le programme d'armement, tout en rejetant la faute sur l'UDC. Mais quel est ce comité, créé le 31 mars et qui réunit dans un même lit radicaux, démocrates-chrétiens, socialistes et verts, pour faire campagne pour le oui à Schengen. Dans ce cas, l'alliance est démocratique, ailleurs elle est contre nature.

Nous devrons rester très attentifs aux "vérités" que vont nos asséner ces partisans du oui, qui ont déjà fait adopter à la presse deux expressions désormais quasi officielles :
- les anti-Schengen sont la droite isolationniste
- les anti-extension de la libre circulation sont la droite nationaliste.

Je suggérerai volontiers à la presse les termes de gauche internationaliste et de droite affairiste, pour les pro-Schengen, mais je ne pense pas que je serai suivi.

Deux mois de campagne… à vos marques !

F.A.L. 1er avril 2005

Communiqué du DFJP, 11.03.2005 : Français, Deutsch, Italiano 

A menteur, menteur et demi

Mon épouse reçu ce matin une lettre personnelle d'un certain André Daguet, conseiller national socialiste, pour l'inviter à rejeter la "nouvelle campagne xénophobe et mensongère de la droite nationaliste"... et à soutenir financièrement le Parti socialiste, dans sa lutte pour l'Europe (curieusement, moi, je n'ai rien reçu... le PS préfère s'attaquer aux femmes, en croyant sans doute qu'elles sont plus faciles à berner ?).

Les arguments de Monsieur Daguet :

- En lançant des référendums contre Schengen-Dublin et la libre circulation des personnes, l'UDC et l'ASIN attisent à nouveau la xénophobie.
- Après le refus, en 1992, de l'Espace économique européen (refus causé par l'UDC), les conséquences sont nettement perceptibles : la Suisse connaît le plus faible taux de croissance de tous les pays européens, ce qui a des conséquences dévastatrices sur l'emploi... nos médicaments sont trois fois plus chers que chez nos voisins.
- Les Bilatérales II nous donnent la possibilité de surmonter ces effets négatifs.
- Pour la droite nationaliste, les Bilatérales II constituent une occasion de plus d'utiliser l'argument de la xénophobie.
- Il faut 500'000 fr. pour combattre le référendum et il en manque 400'000 au PS.
- Compte tenu de tout cela, il faut combattre une campagne mensongère de l'UDC... campagne qui n'existe même pas encore !

D'où viennent les mensonges ?

L'accusation de xénophobie est stupide : en refusant Schengen, nous refusons la suppression des contrôles policiers aux frontières. Schengen implique au contraire une attitude xénophobe, en demandant aux agents de la loi de faire des contrôles "au pif", à l'intérieur des frontières. Des contrôles sur la base simples soupçons... comme le bronzage naturel du suspect par exemple. 

Dans la nécessaire lutte contre le banditisme international et le terrorisme, les frontières restent un instrument utile aux forces de l'ordre. Ce n'est pas pour rien qu'à l'intérieur de l'espace Schengen, on les rétablit chaque fois que la situation devient sensible. Ce n'est pas pour rien, non plus, que la Grande Bretagne et l'Irlande ont refusé le bienfait de Schengen. 

Dans une dépêche AFP, diffusée aujourd'hui, on lit d'ailleurs que "Le ministre français de l'Intérieur, Dominique de Villepin, et le vice-président de la Commission européenne chargé des questions de Justice-affaires intérieures, Franco Frattini, ont marqué leur accord, pour le rétablissement des frontières intérieures, en cas d'urgence". 

Les conséquences économiques pour la Suisse du refus de l'EEE en 1992 : tous les experts sont contraints de reconnaître qu'elles sont égales à zéro.

On peut comparer le taux de croissance de la Suisse, pas formidable il est vrai, à ceux de quelques pays européens :

Suisse :           -0,5 % 
France :          +0,5% 
Allemagne :     -0,1 %
Italie :             +0,4%
Autriche :       +0,7% 
Espagne :       +2,4% 
Pologne :       +3,7% 

(nouveau membre) 

Mais on peut aussi comparer les taux de chômage, puisque notre non participation à l'EEE est censée avoir eu des conséquences dévastatrices sur l'emploi : 

Suisse :          3,7%, 
France :          9,7% 
Allemagne :   10,5%
Italie :             8,6%
Autriche :        4,4%
Espagne :      11,3%
Pologne :      20% 

(nouveau membre) 

(chiffres fournis par la CIA, pour l'année 2003).

Ajoutons encore (selon les mêmes sources) qu'on estime à 6,5%, le taux de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté en France, 18,4% en Pologne.

Le coup de reprocher à la droite le prix des médicaments est particulièrement tordu : chacun sait que nous, Suisses, payons le prix de la recherche, en plus de notre aspirine, alors qu'à l'étranger, on ne paye que le médicament lui-même, voire une contrefaçon de celui-ci.

Or les socialistes estiment qu'il est normal que nous autres, gens riches, soutenions de cette manière les pauvres d'outre frontières (les nôtres, de pauvres, sont des pauvres riches et ils n'ont qu'à payer). Les progressistes bien pensants justifient et encouragent même, dans certains cas, une contrefaçon presque officielle, au nom de la "santé pour tous".

Les bilatérales nous donnent la possibilité de passer des accords intéressants avec nos voisins. Et le référendum sur lequel nous devrons voter le 5 juin porte sur l'un de ces accords seulement : Schengen/Dublin. Il ne s'agit aucunement de torpiller le reste.

En septembre, ce sera l'extension de la libre circulation des personnes aux nouveaux Européens (de l'est), qui sera dans la balance. Rien à voir, d'ailleurs, avec les bilatérales II. C'est une extension inattendue des Bilatérales I. On pourrait peut-être parler, là, de xénophobie, mais force est de constater que ce sont les patrons qui réclament cet apport prometteur de main d'œuvre docile et bon marché et que ce sont des syndicats qui crient au secours. Les Démocrates suisses déposent aujourd'hui même 80'000 signatures contre l'extension de la libre circulation et ce nombre devrait être considérablement augmenté par les signatures fournies par le Parti du Travail et le Mouvement pour le Socialisme de Genève (source : Radio Suisse romande, journal de midi du 29 mars 2005).

- Mensonge, donc, l'accusation de xénophobie, 
- mensonge, les affirmations sur les conséquences du refus de l'EEE, 
- mensonge l'amalgame entre l'ensemble des Bilatérales II et Schengen/Dublin,
- mensonge, le rejet de tout refus sur la droite. 

Monsieur Daguet, vous êtes un menteur !

Les "réussites" récentes de Schengen

On peut en revanche rappeler l'affaire de 48 femmes de Géorgie, parties faire du "tourisme" en Europe de l'ouest, munies de visas Schengen tout frais, délivrés très officiellement par une ambassade suédoise, et interceptées récemment en Finlande. L'enquête a montré que quelque 1'500 Géorgiennes sont ainsi entrées – avant les 48 malchanceuses - dans l'espace Schengen, pour y travailler au noir (sources : "The Messenger", de Géorgie et "Helsingin Sanomat", de Finlande).

Dans un article pro-Schengen, paru sur le site de la radio allemande Deutsche Welle, on peut lire qu'un diplomate à Bruxelles a admis que Schengen a incontestablement donné aux criminels nettement plus de liberté de mouvement.

La droite nationaliste, je suis fier d'en être, car j'éprouve encore un sentiment "nationaliste" et "l'Internationale" n'a jamais été mon chant de combat. La seule vérité dans la lettre de Monsieur Daguet tient sans doute dans sa profession de foi européenne : le PS veut nous faire entrer dans l'UE, coûte que coûte. Nous, nous voulons voir la facture et nous en discutons les hausses de prix injustifiées.

Ne laissons donc pas une campagne mensongère de la gauche internationaliste nous entraîner dans une aventure désastreuse !

F.A.L. 29.03.2005

Deux dimanche de vote

Deux scrutins d'importance nous attendent ce printemps. Le premier, le 29 mai, concerne les Français. Ils doivent se prononcer sur la Constitution européenne, un texte dont la seule qualité découverte jusqu'ici est d'exister (appréciation d'un socialiste français, qui appelle au oui).

Si les Français acceptent la Constitution européenne, c'est le coup d'envoi à tout un mécanisme de consolidation d'une construction supra-étatique, basée sur les intérêts de quelques leaders économiques. C'est la "grosse machine" européenne qui se réalise… selon moi, encore plus dangereuse pour nous.

S'ils refusent la constitution, les Français donnent un coup de pied dans la fourmilière européenne, dont celle-ci ne sortira pas indemne. Il faudra alors repenser certains mécanismes et faire – enfin – de l'Europe unie un instrument au service des Européens.

S'ils la refusent, ce sera aussi un signal fort pour les Suisses, qui votent, le dimanche suivant, sur les accords de Schengen.

Le 5 juin, en effet, nous devons dire si nous acceptons de voir notre sécurité organisée à l'étranger, par les dirigeants de pays qui ont déjà montré de quoi ils sont capables dans ce domaine (=0).Ils suffit de voir le niveau de sécurité des banlieues françaises, des villes allemandes ou italiennes, de l'ensemble des nouveaux Européens de l'est…

Espérons-le : le 29 mai, les Français diront NON à la Constitution européenne et, le 5 juin, nous dirons NON à Schengen.

F.A.L. 23.03.2005

AVEZ-VOUS SIGNE ?

Il ne reste que 10 jours !

Trois référendums sont lancés contre Schengen :
- celui, politique, de l'UDC et de l'ASIN,
- celui, politique également, en faveur d'une suisse indépendante, du Comité fédéral pour une démocratie directe et une Suisse souveraine
- et celui, apolitique, de proTell, qui ne veut pas s'en prendre à Schengen, mais refuse simplement la loi européenne sur les armes.

Dans les faits, peu importe quel référendum on signe. Les voix seront additionnées et, quand on en aura compté 50'000, le peuple sera amené à se prononcer sur le sujet.

Nous voterons contre Schengen, à cause de la loi européenne (ou suisse, euro-complaisante) sur les armes. D'autres (certains d'entre nous aussi, d'ailleurs) voteront contre Schengen pour nombre d'autres raisons : la fausse sécurité, la fausse liberté de circuler, la fausse intégration, la fausse prospérité… toutes les fausses promesses des euro-baratineurs. 

Il ne reste que 10 jours, pour signer, si ce n'est déjà fait. Dix minutes de votre temps, 1 franc de timbre, pour sauver notre vision de la Suisse. 

Si vous n'avez pas encore signé, FAITES-LE MAINTENANT !

Il reste 10 jours, pas un de plus. SIGNEZ !

F.A.L. 21 mars 2005

 

Schengen : le scandale allemand des visa inspire de l’inquiétude en Suisse

Etant donné la menace que représente Schengen pour nous, je vous communique ici la teneur des interventions de cinq députés au Conseil national, le 14 mars dernier, même si le rapport avec les armes peut sembler lointain. On parle pour l’instant de touristes… compte tenu du sérieux de certains pays européens – et non des moindres – on peut s’attendre à voir délivrer des visas Schengen à toutes sortes d’individus peu recommandables, qui, n’ayant pas à être contrôlés, ne prendront certainement pas la peine de déclarer leurs armes illégales, en entrant en Suisse !

F.A.L. 17.03.2005

Conseil national, 14 mars 2005

05.5070 - Baader Caspar
A la suite du décret Volmer adopté en Allemagne, plus d'un million d'Ukrainiens, entre autres, ont pu entrer dans l'espace Schengen grâce à des visas délivrés selon une procédure inconsidérément allégée. Quelles mesures le Conseil fédéral pourrait-il prendre, dans le cas où la Suisse deviendrait membre de l'espace Schengen, pour empêcher les détenteurs de ces visas délivrés de façon abusive d'entrer dans notre pays? 

05.5071 - Perrin Yvan
En raison de la liberté d'appréciation exagérée dont disposent les officiers consulaires allemands, de nombreux criminels ont pu pénétrer dans l'espace Schengen grâce à des visas délivrés selon une procédure simplifiée. D'après des rapports publiés par l'UE, cette situation a notamment eu pour effet une augmentation du crime organisé et plus précisément du trafic des êtres humains, de la prostitution forcée et du travail au noir. Quelles mesures le Conseil fédéral a-t-il prévu afin de protéger la Suisse de la menace du crime organisé en cas d'adhésion à Schengen? 

05.5072 - Amstutz Adrian
Une circulaire adoptée le 3 mars 2000 a élargi de façon inconsidérée la liberté d'appréciation des officiers consulaires allemands en matière de délivrance de visas. Le décret Volmer dispose que toute personne en mesure de présenter une assurance voyage peut obtenir un visa. Il semble que plus d'un million d'Ukrainiens aient pénétré dans l'espace Schengen grâce à un visa délivré selon cette procédure simplifiée. Quelles conclusions relatives à l'entrée dans l'espace Schengen le Conseil fédéral a-t-il tirées de cette affaire et de la menace que représentent pour notre pays ces visas délivrés de façon abusive? 

05.5073 -  Schlüer Ulrich
Le scandale des visas en Allemagne a mis en question la politique des visas au sein de l'UE. Il semble qu'il soit aujourd'hui plus aisé que par le passé d'obtenir un visa Schengen. Cela signifie que le nombre des personnes en provenance des seuls pays de l'Est ayant pénétré ces dernières années dans l'espace Schengen grâce à un simple visa touristique s'élève à plusieurs millions. Si de tels scandales éclatent chez nos voisins allemands, qui travaillent d'ordinaire de façon correcte et consciencieuse, à quoi peut bien ressembler la situation dans le reste de l'UE? Suite aux discussions entre le Conseil fédéral et les Etats de l'UE, sait-on quels pays ont subi des infiltrations par la frontière extérieure de l'espace Schengen dues à la politique des visas? 

05.5080 - Brunner Toni
D'après la "Frankfurter Allgemeine Zeitung" du 19 février 2005, les ressortissants ukrainiens ne sont pas les seuls pour qui la procédure de délivrance des visas a été allégée: les Chinois ont également bénéficié de cette simplification. Bien que Monsieur Jürgen Chrobog, le secrétaire d'Etat au ministère des affaires étrangères, ait apparemment prévenu le ministère de l'intérieur des problèmes à venir, Monsieur Koch (CDU), le ministre-président de la Hesse, a adressé en octobre 2004 une lettre à Monsieur Fischer lui demandant de mettre en place une procédure "moderne", donc rapide, de délivrance des visas aux touristes chinois. Le Conseil fédéral a-t-il connaissance de ces faits, voire d'autres cas de ce genre, ainsi que des proportions de ce phénomène? 

Débat:

Blocher Christoph, conseiller fédéral : Je me permets de répondre en commun aux questions 05.5070, 05.5071, 05.5072, 05.5073 et 05.5080. Elles concernent toutes la même question, à savoir le scandale des visa en Allemagne. 

Le visa de Schengen, dont il s'agit ici, pourrait donc aussi autoriser, après une adhésion à Schengen à l'entrée en Suisse. C'est le sens du visa de Schengen : il vaut pour tous les pays de l’espace Schengen. Un examen du visa à la frontière n'est pas nécessaire. Si on constatait, dans le cadre d'un contrôle mobile dans le pays, que quelqu'un dispose d'un visa de Schengen délivré abusivement, cette personne pourrait être expulsée de Suisse. Mais la preuve doit toutefois être fournie qu'il a été délivré abusivement. Concernant la pratique des visas allemande, incertaine pour la Suisse, les mesures de l'UE sont décisives. L'ampleur de ce scandale n’est pas encore connue, c'est pourquoi on ne peut pas encore prendre position dans le détail. 

L'UE a essayé de lutter contre ces abus. De même, des clarifications détaillées en Allemagne sont en cours. Les résultats de ces déterminations ne sont actuellement pas encore disponibles. C'est pourquoi un avis détaillé n'est pas possible ici. Les États membres de Schengen améliorent régulièrement leur contrôlabilité, dans la procédure de visa et essayent ainsi d'empêcher des abus possibles . Ainsi, entre autres, les conditions de l'attribution de visa, doivent être réglées plus concrètement, notamment la protection financière des demandeurs. Ainsi, une assurance voyage ne suffit pas seulement, comme ce qui est apparemment arrivé avec ce scandale.

En outre, grâce à la base de données de visas - c'est une base de données au nom de VIS -, des pratiques abusives deviennent comme des Visashopping et sont plus rapidement évidentes. Une augmentation suspecte et soudaine du nombre des octrois de visas sera également plus rapidement évidente. En outre, la Suisse aura, dans une participation à Schengen, la possibilité de mettre un veto, dans le cadre d'une procédure de visa, à une demande qui est soumise précédemment dans le cadre de la procédure de consultation. De telles procédures de consultation sont mises en oeuvre concernant certains États à problèmes. En ce qui concerne la criminalité, on peut rappeler que la Suisse, en cas d'adhésion à Schengen, aura un accès au système d'information de Schengen ,et qu’ainsi la situation d'information des autorités de poursuite suisses s’améliorera. On espère, de cette manière appréhender les criminels qui sont enregistrés là, même s’ils ont (ce qui ne devrait être possible) un visa Schengen. La coordination des procédures et opérations internationales est également simplifiée. Sur la question de savoir si le Conseil fédéral tire des conséquences, au vu des problèmes qui ont émergé en Allemagne, en ce qui concerne une adhésion de Schengen, il a décidé que cela ne la remet pas en cause.

En ce qui concerne la hausse des demandes de visa de la République populaire Chine, ce qui suit peut être retenu : l'UE aussi bien que la Suisse ont mis au point avec la République populaire de Chine une convention de visa pour le tourisme, en 2004 qui permet à ressortissant chinois de partir en tant que touriste pour l'Europe . La République populaire Chine devait toutefois s'engager en même temps à la reprise en charge de ses ressortissants. C'est important surtout pour ceux qui restent dans le pays, bien que le visa soit coulé. Les conditions d’octroi de visa doivent toutefois être réalisées. Il est clair qu'avec une adhésion à Schengen, des touristes avec un visa délivré par un autre État de Schengen viendront également en Suisse. 

En conclusion : La Suisse ne dispose actuellement pas d'indications d'autres États membres de Schengen, de problèmes aussi sérieux qu’en Allemagne.

Baader Caspar (V, BL): Monsieur le conseiller fédéral, vous avez dit à l'instant que les États de l'Union européenne essayent de contrôler ce scandale des visas. Le fait est toutefois que les visas, à la base, sont donnés dans les ambassades. Conformément à des rapports médiatiques, à Luanda, l'ambassade portugaise a délivré abusivement jusqu'à 30.000 visas à des Angolais. On lit la même chose sur l'ambassade allemande à Tirana, en Albanie. Il y aura aussi à l'avenir de telles corruptions dans des ambassades de l'UE, dans les États africains ou ailleurs. Le Conseil fédéral pense-t-il aussi qu'un tri entre les visas de Schengen donnés correctement ou abusivement n'est pas du tout possible ? C.-à-d. : doit-il capituler ici ?

Blocher Christoph, conseiller fédéral : J'ai répondu que nous n'avons pas connaissance concrètement d’autres problèmes que le scandale des visas en Allemagne. Les rapports médiatiques sont connus, mais aucun fait n'est disponible, au moins provisoirement. Le tri entre un visa donné correctement ou abusivement est naturellement difficile. C'est aussi le cas pour des visas suisses. Lorsqu’un visa est délivré dans une de nos ambassades, il est difficile de déterminer s’il a été donné abusivement. L'UE essaye de donner des instructions plus strictes et d'effectuer des contrôles correspondants dans les ambassades. Mais c’est évident : les États de Schengen donnent le visa de Schengen, et les États de Schengen se sont engagés à reconnaître le visa de Schengen. Il n’est plus possible de décider de quels pays de Schengen nous accepterons ou non les visas.

Amstutz Adrian (V, BE): On constate que le gouvernement rouge vert d’Allemagne pratique une politique étrangère libérale et en conséquence accorde des visas généreusement, pour ne pas dire négligemment. Les conséquences correspondantes doivent porter tous les pays de Schengen , comme vous l’avez aussi expliqué. Le Conseil fédéral pense-t-il aussi que nous serons également concernés par cette politique étrangère libérale de l'Allemagne, après une éventuelle adhésion à Schengen ?

Blocher Christoph, conseiller fédéral : J'ai exppliqué qu'il faut reconnaître le visa de Schengen, que celui qui a un visa de Schengen peut entrer en Suisse sans contrôle. Mais lorsque dans le pays quelqu'un est pris avec un visa falsifié, il peut être expulsé malgré le visa de Schengen. Mais l'entrée est assurée.

Schlüer Ulrich (V, ZH): Monsieur le conseiller fédéral, après que le Conseil fédéral s'est déclaré expressément en faveur d’informer complètement et fidèlement , je voudrais simplement vous faire remarquer que l'attribution abusive de visas a été faite par le ministre des relations extérieures allemand. Ce n'est pas un fonctionnaire consulaire qui a fait l'erreur, mais le ministre des relations extérieures allemand. Alors, on ne peut pas dire que les récipiendaires auraient un visa illégal. Ils sont arrivés sur la base d'une attribution de ce visa. Aucun autre État de Schengen ne pouvait influencer cette politique. Donc, la Suisse peut-elle influencer cette politique ?

Blocher Christoph, conseiller fédéral : Une fois connu que des visas défectueux ont été délivrés, naturellement, une influence de tous les pays de Schengen est possible, en exigeant qu'une telle pratique cesse. Il est évident que les États dispensent les visas. Si l'erreur se trouve à l'ambassade, à un Office fédéral ou chez un ministre ou même au gouvernement, c’est en la matière insignifiant. Le pays en question n'a pas observé la pratique de Schengen, par ses représentants. Cela a conduit à ces octrois de visa et a naturellement des conséquences pour tous les États de Schengen.

Brunner Toni (V, SG): Monsieur le conseiller fédéral, encore une dernière question – vous savez que, selon la revue, "Focus" le nombre des agences de voyages accréditées en Chine est monté en flèche de 60 à 600 en 2004. A elle seule, l'ambassade allemande à Pékin doit avoir délivré en 2004 230.000 visas de touriste de Schengen. Ce nombre met en question le sérieux de l’examen de toutes ces demandes. À l'avenir, le ministre de l'Intérieur allemand Schily estime que le même genre de procédure d'agence de voyages doit être étendue aux Etats du Golfe. Comment jugez-vous une expansion de cette procédure d'agence de voyages dans le secteur de Schengen aux Etats du Golfe, comme manifestement le prévoit le ministre de l'Intérieur de l'Allemagne ?

Blocher Christoph, conseiller fédéral : Je ne peux pas prendre position sur le fait de savoir si l'expansion de cette procédure d'agence de voyages correspond aux directives de Schengen. Schengen doit publier ces directives . En ce qui concerne la Chine, vous devez savoir, que tous les États de Schengen, comme la Suisse également, ont essayé d’attirer en 2004 des touristes chinois en accordant des visas. A quel point cet examen a été fait sérieusement et si l'examen pour les visas suisses est devenu plus sérieux, c’est à l'avenir de le montrer.

Les garde-frontières en renfort des polices cantonales

Mardi 8 mars dernier, le Conseil des Etats a approuvé tacitement une motion du Conseil national qui demande au gouvernement de mettre en place un système de sécurité intérieure avec les cantons, en cas de participation à Schengen.

Etant donné que les contrôles des personnes devraient être abolis aux frontières avec Schengen, une partie des garde-frontières devrait collaborer avec les cantons pour les contrôles à l'intérieur du pays.

C'est donc ainsi que les eurobsédés veulent améliorer la sécurité publique grâce à Schengen : en supprimant les contrôles aux frontières et en les remplaçant par des opérations de garde-frontières, transformés en euro-flics.

C'est surtout la garantie que la pression policière se fera plus lourde encore, dans un pays qui frise déjà le régime policier. Car il faut bien se dire que les garde-frontières mis au service des cantons vont se voir confier des tâches de simple police et non de vérifications concernant l'entrée, licite ou non, de marchandises en Suisse. On vous demandera plutôt ce que peut bien faire cet objet dangereux, sans aucun doute assimilable à une arme, dans votre voiture. Après tout, un simple bout de câble électrique a suffi, récemment, à l'inculpation d'un sportif suisse de renom... coupable d'être quelque peu bronzé !

Les douaniers travaillaient bien

Et bien sûr, pour financer tout cela, il faudra diminuer le corps des douaniers. Pourtant, ils ont démontré, eux, leur efficacité dans la sécurité du pays. Ces dernières semaines, les douanes et les forces de police germano-suisses ont en effet procédé à leur plus grande action commune jusqu'ici, l'opération «Condor». 6088 personnes passant la frontière en voiture ou en train ont été contrôlées. 

L'action a permis de mettre à jour 48 délits et 100 infractions. Huit personnes ont été arrêtées, entre autres pour falsification de passeport, détention non réglementaire d'armes, trafic de drogue ou infraction à la loi sur la circulation routière.

Un responsable des douanes a aussitôt affirmé qu'une adhésion à Schengen permettra d'intensifier ce genre d'actions. Avec moins de douaniers et des garde-frontières éparpillés dans les cantons, on lui souhaite bonne chance. 

Abandon des contrôles aux frontières et reconnaissance des visas Schengen ne peuvent qu'encourager des mouvements incontrôlables aux frontières, principalement de personnes peu désirables en Suisse. En revanche, avec la transformation des garde-frontières en flics, on peut craindre, en Suisse, un glissement vers la réalisation de bilans médiatiques, aux frais de braves gens qui n'auront rien à voir avec les grands criminels internationaux que Schengen est censé combattre.

F.A.L. 14 mars 2005

Les euro-sécuritaires perdent du terrain

Le sondage SSR idée suisse, publié vendredi 4 mars à 18 h., montre que trois Suisses sur cinq diraient oui aux accords de Schengen-Dublin si la votation avait lieu maintenant. Par rapport au précédent coup de sonde effectué il y a 4 mois, le camp du oui a perdu des plumes : il est passé de 70% à moins de 60%. Ceux qui ont renoncé à voter en faveur de ces accords ont rejoint en partie le camp des opposants, qui est passé de 13 à 18%. Les indécis sont également de plus en plus nombreux: 18% des citoyens qui pensent voter n'ont pas encore arrêté leur choix.

Ce qui précède est tiré du texte publié sur le site internet de la Radio Suisse Romande. On peut également trouver ces renseignements sur le site de la TSR.

Le sondage montre que le débat politique a eu plus d'impact dans les campagnes que ans les villes et que les questions de sécurité ne sont plus seules à peser sur les intentions de vote. On voit apparaître en effet un certain souci à propos de la souveraineté de la Suisse.

Le sondage SSR explique aussi que tout est question de niveau d'éducation : en gros, les gens instruits sont pour Schengen, pour l'Europe et pour le progrès, tandis que les ignares sont pétrifiés de terreur devant tout ce qui pourrait changer leur train-train. Et cette tendance s'affirme de plus en plus, selon le sondage, qui remarque également que "l'évolution la plus spectaculaire s’observe parmi la classe moyenne". Dans cette catégorie, les partisans ont fondu en 4 mois de 61% à 48%. Que de gens stupides, vraiment, dans cette classe moyenne !

On relève enfin que la participation s’annonce plutôt élevée. Près de 72% des citoyens suisses pourraient se rendre aux urnes. Dix-huit pour-cent ne devraient pas voter, tandis que 10% de l’électorat ne sait pas encore.

A nous, les "ignares", de convaincre

Ces nouvelles sont plutôt réjouissantes : nous les ignares, les atavismes d'hommes des cavernes (conseiller fédéral Arnold Koller), les amateurs d'armes, pour être clair, nous pouvons encore changer les choses. Les partisans du oui sont passés de 70 % à 59 % et il reste 18 % d'indécis. A nous de leur faire comprendre que :
- Schengen n'amène aucune réelle sécurité, malgré tous les dires des euro-menteurs. Il suffit de se demander quel pays européen est plus sûr que la Suisse. Si Schengen apportait une meilleure sécurité à la France, à l'Allemagne ou à l'Italie, cela se saurait.
- Schengen au contraire représente une diminution sur le plan de la sécurité. Les partisans nous explique que l'ouverture de la frontière ne change rien… qu'aujourd'hui déjà, on entre et on sort de Suisse sans grande formalité. Pourtant, on envisage une diminution du nombre des douaniers. Qui dit moins de fonctionnaires aux frontières dit moins de contrôle, même s'il y en a déjà si peu.
- Schengen, c'est surtout le système d'information SIS, un vaste fichier de police à l'échelle européenne, contenant les renseignements les plus divers sur toutes les personnes qui pourraient mettre la sécurité publique à mal. On a vu les dérapages à craindre avec ce genre de fichiers : des honnêtes gens classés pour leurs opinions, pour une infraction jugée grave dans un pays, bénigne ailleurs, etc. Les citoyens suisses ont crié au scandale en apprenant l'existence de ce genre de fichiers et ils ont refusé, en votation populaire d'en établir un à l'échelon national. Maintenant que c'est "européen", ceux qui se montraient les plus véhéments contre les fichiers de police sont les mêmes qui les réclament le plus ardemment.
- Schengen n'influe absolument pas sur le tourisme. Affirmer que les étrangers devraient prendre deux visas est une manœuvre de base politique. La Suisse pourrait sans la moindre difficulté reconnaître le visa Schengen comme valable pour ses frontières. Au lieu de cela, on explique aux hôteliers que s'ils ne signent pas, on continuera d'exiger des touristes chinois un 2e visa, juste pour une journée en Suisse.
- Schengen représente un réel danger pour la souveraineté de notre pays. Les décisions sont prises à Bruxelles et tous les changements de lois à venir (que ce soit sur les armes ou tout autre sujet ) devront être repris en Suisse, sans la moindre discussion possible. Le petit couplet bernois, selon lequel nous aurions toujours la possibilité de dénoncer l'accord est ridicule : à chaque évolution du droit européen, l'inconvénient pour la Suisse sera jugé trop faible pour remettre tout en cause… jusqu'au jour où nous serons devenus si européens que l'adhésion sera inévitable.
- Pour les tireurs, les chasseurs et les collectionneurs, Schengen représente le début de la fin… le début du processus qui nous amènera sur le plan légal au niveau des Français, des Allemands ou des Italiens… puis, finalement, à celui des Anglais.

18 % d'indécis, alors qu'il reste trois mois de campagne, c'est jouable. A nous de marquer des buts !

F.A.L. 13 mars 2005

Même avec Blocher, Berne veut toujours réviser la LArm
Le masque est jeté !

Vendredi 11 mars, le Conseil fédéral a publié un communiqué à propos des résultats des consultations sur la révision de la loi fédérale sur les armes (septembre 2002 et septembre 2003). Communiqué qui explique qu'il faut attendre la décision sur Schengen , avant de savoir comment poursuivre le processus de révision de la LArm !

Le communiqué explique que les partis de gauche (PDC compris, malgré ses affirmations de l'époque) et la plupart des cantons se sont prononcés pour un durcissement de la loi. Les partis de droite et les cantons d'Appenzell Rhodes intérieures et Glaris s'y sont opposés.

Outre les "gentillesses" de Schengen, la révision devrait, selon le communiqué, concerner un meilleur contrôle des armes militaires passées dans le civil, de même que le contrôle des "soft-air" et des armes factices. Pour les armes militaires, on nous jurait pourtant, il y a peu, qu'on ne reparlerait plus de cela, grâce à l'accord trouvé avec les Européens. Pour les soft-air et les repro… le projet bernois sent l'Angleterre !

Les flics remontrent le bout du nez

Ainsi donc, dès que nous aurons accepté de renoncer à quelques petits droits de rien du tout, en signant Schengen, on nous proposera d'en jeter quelques uns de plus aux orties. De qui se moque-t-on ?

La police fédérale laisse entendre, dans une réponse à l'ATS, que, vraiment, ce serait tout de même bien d'avoir ce fichier central des armes, car "de larges zones d'ombre demeurent, faute de registre".

Les instances dirigeantes des tireurs et des chasseurs nous ont lâchés, de peur, disaient-elles, qu'un rejet de Schengen ne relance l'élan des révisionnistes. Berne nous annonce aujourd'hui que nous aurons Schengen ET les révisions ! Monsieur le président de la FST, Monsieur le président de Chasse.Suisse, vous avez été couillonnés !

Et ce n'est pas le second communiqué de ce vendredi 11 mars qui vous donne raison. Certes, les militaires quittant le service pourront désormais conserver leur Fass 90, moyennant finance, mais c'est justement pour cela qu'on veut mieux les contrôler. Oh… la remise des Fass 90 au lieu des 57 s'explique simplement par la réduction en peau de chagrin de l'armée suisse. L'armée croupion que dirige Samuel Schmid n'a pas besoin de tant d'armes… pensez-vous que les citoyens en ont plus besoin qu'elle ?

Croire que faire quelques concessions, en acceptant de passer sous le joug de Schengen, permettrait de sauver quelques lambeaux de nos droits est stupide. Les hoplophobes ne s'arrêteront que lorsque nous serons totalement désarmés. Après tout, ce sont les mêmes qui veulent supprimer les armes et qui se battent pour interdire la chasse. Ce sont les mêmes qui veulent voir les armes de tir consignées dans les stands, voire remplacées par des jouets de foire, et qui affirment à qui veut l'entendre qu'il y a tant d'autres sports à pratiquer, plus "compatibles avec la dignité humaine" !

Que faire ?

Avec ou sans Schengen, nous continuerons à nous battre contre les hoplophobes et leurs alliés, les flics anti-citoyens. Mais, la première chose à faire, c'est de faire sauter Schengen. 

Signez l'un des trois référendums et, le 5 juin, VOTEZ !

F.A.L. 12.03.2005

Schengen et les étrangers

 

Samuel Schmid, a visité, ce 17 février, le pénitencier de Bellechasse, dans le canton de Fribourg. Initiative intéressante du président de la Confédération, qui met en évidence le travail remarquable d'un grand nombre de gens, pour tenter de réinsérer les détenus dans la société.

 

Cette visite, suivie de près par la presse a aussi mis en évidence quelques données sur Bellechasse :

-         160 détenus

-         - plus de 60 nationalités

-         plus de 75 % de détenus étrangers (1981 : 16 %; 1991 : 59 %)

-         50 % de musulmans.


Je ne veux pas verser dans la xénophobie primaire (j'ai moi-même été "l'étranger", en d'autres lieux). Mais ces chiffres montrent la duplicité (ou, au contraire, l'angélisme, si vous y croyez encore) de ceux qui veulent ouvrir la Suisse à tous vents.  


C'est un fait – quoi qu'en disent nos bigo-gaucho-euro-naïfs – que, si la Suisse est un pays attractif pour les travailleurs étrangers, elle l'est encore plus pour les criminels étrangers.


C'est un fait également – quoi qu'en disent nos… - qu'aujourd'hui les pays issus de l'ancien Pacte de Varsovie fournissent le gros des troupes mafieuses, qui envahissent l'occident… ces mêmes pays à qui l'URSE (l'Union des Républiques Socialistes d'Europe) nous demande d'ouvrir les bras… et le porte-monnaie.

 

C'est un fait – je le reconnais – que la Suisse peut aussi générer des criminels (voir l'engouement de nos petits c.. pour les bandes de gangsters orientaux en culotte courte). Mais les "méchants" suisses me suffisent et je ne ressens pas le besoin d'importer.


C'est un fait – même si on essaye par tous les arguments de nous persuader du contraire – que Schengen permettra à plus de malfaiteurs étrangers de venir en Suisse.


Schengen : NON !

F.A.L. 17 février 2005

Après la FST, ChasseSuisse,
la fédération des chasseurs laisse tomber !

ChasseSuisse, la Fédération des chasseurs suisses ne souhaite pas s'impliquer dans le référendum contre l'adhésion de la Suisse à  l'accord de Schengen. Celle-ci ne remet en effet pas en cause, selon elle, la  pratique de la chasse dans le cadre des limites légales.  

ChasseSuisse avait pourtant été parmi ceux qui avaient demandé un référendum obligatoire pour Schengen. Mais, après la révision de la loi sur les armes à feu par les Chambres fédérales, la Fédération des  chasseurs estime qu'un référendum ne se justifie pas, indique-t-elle, ce jeudi 10 février, dans un communiqué. 

 Les chasseurs craignent dans Schengen une plus grande charge  administrative ainsi que des coûts plus importants, mais ils voient deux avantages au traité :

- ils n'auront pas à justifier l'achat d'une arme, l'appartenance à une société suffisant;

- la carte européenne d'armes à feu leur permettra de se déplacer plus facilement en Europe avec leurs fusils.

L'initiative anti-chasse

Le 31 août 2004, un "Forum anti-chasse" a lancé une initiative populaire fédérale "pour l'interdiction de la chasse" dans tout le territoire suisse. Le délai de récolte de signatures court jusqu'au 1er mars (Ce qu'en pense les végétariens !).

 

Depuis, sur tous les sites internet de chasse, en Suisse, on répète : "profil bas… ne donnez pas d'armes aux anti-chasse !" C'est d'ailleurs un peu ce que m'a répondu Werner Fluder, président de RevierJagd Schweiz, qui estime qu'il y a "des problèmes plus importants à régler et que les chasseurs ne doivent pas s'exposer, dans des affaires qui pourraient leur nuire" ("Für die Sache der Jagd haben wir wichtigere Probleme zu lösen und wir wollen uns nicht unnötig auf einen gefährlichen Schauplatz begeben, welcher uns bei der Sicherung unserer Kernaufgaben schaden könnte.").

 

A en souhaiter que cette initiative anti-chasse passe !

 

Mais je suppose que si nous devons voter, les chasseurs viendront nous demander leur appui. Une initiative anti-chasse a de bonnes chances, sur le plan fédéral, après la réussite cantonale à Genève, en 1974. Le site internet officiel du canton estime le bilan "globalement très positif". La faune prospère et le public se réjouit de pouvoir en observer facilement la diversité, sans dérangement ou risque d'accident de chasse.

 

Navrant de c…

 

Ainsi donc, comme la FST, la fédération des chasseurs s'est laissée berner par les promesses de Berne. Bien sûr, dans Schengen, nous pourrons continuer d'acheter des armes avec permis et les chasseurs n'auront pas besoin de mentionner la raison pour laquelle ils veulent les acheter. Bien sûr, la chasse, en tant que telle, n'est pas menacée par Schengen. Après tout, comme le disent les eurofielleux, "la chasse et le tir n'ont pas disparu dans les pays européens".

 

Les collectionneurs ne devraient pas non plus s'inquiéter… il existe encore des collectionneurs, en France, en Allemagne et ailleurs… des collectionneurs qui ont de la peine à nous croire, quand nous leur racontons ce que nous possédons (encore) légalement.  

 

En fait, comme le disent également les eurodealers, "comme la législation suisse, la législation européenne sur les armes ne vise qu'à combattre les abus". Donc, seuls luttent contre Schengen ceux qui ont envie de commettre de tels abus, ainsi que le lobby des marchands d'armes. On se demande pourquoi des gens respectables ont lancé en Suisse 3 référendums contre cette œuvre eurohumaniste.

 

Les chasseurs et les tireurs qui suivront les mots d'ordre de leur fédérations, montreront qu'ils sont des eurocouillons. Car en français un peu vulgaire se faire couillonner, c'est se faire posséder par des menteurs. Et c'est ce qui arrivera. Swissguns ne cesse de le clamer : Schengen, c'est le début de la fin pour les propriétaires d'armes, quelle que soit leur raison d'en avoir.  

 

Je ne pensais pas que la tactique du salami fonctionnerait si bien contre le monde des armes en Suisse. Force est de constater que les euroescrocs sont de bons tacticiens… et qu'ils savent entretenir de petits copains parmi les dirigeants de la chasse et du tir. J'espère pour ces derniers que cela rapportera plus que 30 shekels (au cours du jour, le salaire de Judas vaut 8,35 fr.), car le prix des armes va augmenter, le prix du tir va augmenter et la chasse sera hors de prix, quand elle sera interdite en Suisse.

F.A.L. 10.02.2005

Un des effets de Schengen :
une plus grande sécurité !

En France, 13 collectionneurs d'armes ont été placés en garde à vue puis relâchés, entre le 8 et le 9 février. Le coup de filet, organisé par la gendarmerie nationale, a été lancé dans 12 départements, c'est dire l'importance de l'opération.

Les gendarmes annoncent fièrement qu'ils ont confisqué une cinquantaine d'armes, dont des pistolets automatiques, des Colt 45 classés armes de guerre ou encore un pistolet mitrailleur, ainsi que plusieurs milliers de cartouches.

Les collectionneurs, qui n'entretiennent aucun lien avec le banditisme, ont été relâchés au terme de leur garde à vue, dans l'attente d'une prochaine convocation devant la justice.

L'enquête de police durait depuis l'arrestation d'un premier collectionneur, en juillet dernier. On lui avait confisqué alors une cinquantaine d'armes non déclarées et plusieurs dizaines de kilos de cartouches.

L'espace Schengen, plus sûr… pour les policiers !

C'est de cette façon que la police d'un Etat de Schengen comprend le maintien de la sécurité publique… en s'en prenant à des collectionneurs inoffensifs et donc beaucoup moins dangereux à traquer que les malfrats. Pour ce genre d'opération, on ne lésine pas avec les moyens : près de 8 mois d'enquête, utilisation du SIS (Système d'information Schengen), etc.

Naturellement, les autorités peuvent vous assurer que les policiers engagés contre le gang des collectionneurs n'ont absolument pas manqué dans la lutte contre la violence, la drogue et les trafics divers, que ce soit en région parisienne, en Bretagne, en Champagne-Ardenne ou en Rhône-Alpes (les zones où ont été opérées les arrestations).

Et en Suisse ?

Aujourd'hui, en Suisse, la possession d'armes est un droit si évident que la loi ne s'intéresse pas du tout à la question, sauf dans la déclaration de l'article 3 de la LArm : "Le droit d’acquérir, de posséder et de porter des armes est garanti dans le cadre de la présente loi."

Mais demain ? L'article 1 de la loi – après révision – stipulera que : "Elle (la loi) régit l'acquisition, l'importation, l'exportation, le transit, la conservation, la possession, le port, le transport, le courtage, la fabrication et le commerce…" (cf à ce propos le message du CF au parlement et l'arrêté d'adoption de Schengen).

A l'époque où Carla del Ponte sévissait au Ministère public de la Confédération, ses "boys" avaient tenté quelques coups à la française. Des collectionneurs avaient vu leur maison encerclée par des voitures de police, feus scintillants et sirènes hurlantes. Mais les pandores fédéraux en avaient été pour leurs frais. Aujourd'hui, ils attendent avec impatience de nous voir schengenisés, pour réaliser de nouveaux exploits, dont les bilans feront la Une d'une presse scandalisée qu'on ait pu laisser aussi longtemps libres ces dangereux collectionneurs.

Car même si Berne assure, dans son message au parlement, que les armes acquises légalement sont possédées en toute légalité, il sera intéressant de savoir à qui incombera le fardeau de la preuve : Est-ce que ce sera au propriétaire des armes de prouver qu'il les a acquises légalement ? Ou la police devra-t-elle apporter la preuve d'une acquisition délictueuse. En attendant que toute la lumière soit faite, dans un cas comme dans l'autre, le collectionneur peut s'attendre à voir ses armes mises au frais pendant longtemps. Et quand on les lui rendra (si on les lui rend), il n'y aura aucun rectificatif dans la presse, pour montrer à ses voisins que la police était intervenue à tort et qu'il est toujours un citoyen respectable.

Schengen, un monde plus sûr… pour les policiers, pour les malfrats, mais pas pour les amateurs d'armes !

F.A.L. 09.02.2005

Schengen : le(s) mensonge(s)

Il y a toujours une certaine satisfaction à prendre quelqu'un en flagrant délit de mensonge. Ces derniers temps, avec la propagande en faveur de Schengen, les exemples ne manquent pas.

Le nomes, le "nouveau mouvement européen suisse", écrit sur son site internet, après avoir accusé lui même les opposants à Schengen de mensonge : "Il est faux de prétendre que l’association à Schengen nous impose un renforcement de notre législation libérale sur les armes."

Dans d'autres articles, le nomes cite volontiers l'esprit ouvert des chefs de départements cantonaux de justice et police, qui se prononcent pour l'accord. Le dernier rapport de la Conférence des chefs de départements cantonaux de justice et police (ccdjp), cité par le comité pour Schengen explique pourtant : " Les armes ne seront pas interdites, mais d’avantage contrôlées."

Le PDC est très fort, aussi, pour manipuler la vérité. Dans un communiqué du 28 novembre 2004, le parti des familles tente de faire croire que l'UDC voterait contre un statut spécial pour les chasseurs, les tireurs sportifs et les collectionneurs . Ce statut, proposé pour les chasseurs et les tireurs, mais pas pour les collectionneurs, a été accepté dans une chambre, refusé dans l'autre et finalement oublié au vote final. Et si l'UDC l'a refusé, à un moment donné, ce n'était pas parce quelle se rendait "compte qu’elle perdrait ainsi un argument de poids dans sa lutte contre Schengen", comme l'affirme le PDC, mais parce qu'un tel statut spécial créerait des différences inacceptables entre citoyens suisses… chasseurs et tireurs exemptés, les autres tracassés.

Le PDC affirme aussi à tort et à travers (surtout à tort) que Schengen ne changera rien à la législation sur les armes (on se demande pourquoi ça nous énerve, vraiment).

D'autres sont plus objectifs… le Centre patronal, un peu gêné, qui regrette dans prise de position sur la consultation (03.09.2004) que "les modifications proposées obligeront vendeurs et acquéreurs / détenteurs d’armes à opérer un nombre élevé de démarches, ce qui ne manquera pas de soulever des oppositions".

Le journal "Domaine Public", qui ne nous aime pas tant que ça, reconnaît d'une part que " les accords de Schengen prévoient des contrôles beaucoup plus serrés" et, d'autre part, que " La grande criminalité sera peu touchée par ces mesures. Elle ne se fournit pas en Suisse." Et Domaine Public, peu intéressé par les armes ajoute : "Lorsque Schengen aura été accepté, il sera bien assez tôt pour se faire préciser par Bruxelles nos obligations en la matière." Ce qui revient à dire que le journal se trouve d'accord, pour accepter les lois étrangères sans discuter. (article paru le 26.11.2004)

La Télévision Suisse Romand elle-même (plus européen tu …) n'hésite pas à titrer, le 5 décembre 2004 : "Le traité de Schengen impose une réglementation plus stricte sur les armes à feu." Et le journaliste commence sa présentation, en expliquant : 
"La Suisse est l'un des pays les plus libéraux en matière d'armes à feu, mais la situation pourrait changer avec les bilatérales. Le traité de Schengen impose une réglementation très stricte dans ce domaine qui fait réagir vertement les amateurs d'armes dans notre pays."

Le nomes ment, le PDC ment, le PRD n'est pas mal non plus. Parmi les eurodésarmeurs, on trouvera plus facilement la vérité chez des gens de gauche ou, naïvement, dans les médias. Eux reconnaissent et s'en réjouissent : la réglementation sera plus stricte (certains ajoutent : "pas assez, mais on remettra une couche plus tard"). 

Alors Swissguns vous propose ses propres mensonges/vérités (à vous de choisir):
- Schengen représente un durcissement inacceptable de la réglementation sur les armes
- Schengen évolue et la Suisse ne refusera pas cette évolution, quand il s'agira de durcir encore cette réglementation.
- Les garanties dont Berne est si fière ne valent pas tripette, quand on sait que, d'ores et déjà, polices et services secrets de toute l'Europe salivent devant les fichiers informatiques que l'on crée sur les propriétaires d'armes (réf.).

Et tout cela pourquoi ? Pour assurer notre sécurité ? Pour faciliter les déplacements en Europe ou nous attribuer une "carte d'arme à feu" (dont on sait qu'aucun pays ne veut tenir compte) ?
- Schengen ne nous apporte rien sur le plan de la sécurité, car en Europe Schengenienne même, on pleure déjà sur la criminalité importée de l'est, incontrôlable, à cause de l'ouverture des frontières (réf.).
- Schengen ne facilitera même pas les déplacements en Europe : on nous promet déjà que les contrôles à la frontière ne disparaîtront pas. Les postes de douane fixes seront simplement remplacés par des patrouilles volantes plus efficaces, nous vante-t-on. Les touristes étrangers (armés ou non) verront leurs déplacements facilités, pas les Suisses.

En soi, Schengen ne sert à rien.. en tout cas d'un point de vue suisse. La seule raison de nos euro-politico-vendus, c'est que Schengen est une étape formidable vers l'adhésion de la Suisse à l'URSE, l'Union des Républiques Socialistes Européennes (je ne l'ai pas inventée, celle-là, mais je l'adore !).

Schengen : NON !

F.A.L. 1er février 2005

 

Le Forum de Davos délie les langues des politiciens.
Schengen : une étape vers l'adhésion

Le Forum de Davos a réuni ces cinq derniers jours le gotha des politiciens et des décideurs internationaux. Cinq de nos conseillers fédéraux y ont participé… le président de la Confédération, Samuel Schmid, qui a fait l'ouverture, ainsi que Micheline Calmy-Rey, Hans-Rudolf Merz, Joseph Deiss et Pascal Couchepin.

Et, dans cette grave ambiance, entre gens du même monde, certains d'entre eux se sont laissés aller à lâcher des informations intéressantes.

Il est par exemple bon de savoir que Samuel Schmid estime que l'idée du président français Jacques Chirac, de taxer les pays qui ont un secret bancaire, est irréaliste. Il est classique d'entendre Micheline Calmy-Rey fustiger ceux qu'elle appelle les "fondamentalistes", c'est-à-dire ceux qui refusent Schengen. Selon elle, si nous refusons ces accords, nous nous retrouverons avec nos frontières bloquées, "un peu comme les pays de l'ex-Union soviétique", précise-t-elle.

C'est amusant d'imaginer cela, alors que nous, nous aimerions bien voir ces frontières des pays de l'ex-Union soviétique un peu moins perméables à tous les marchés noirs, y compris celui des malfrats eux-mêmes. En outre, nos échanges économiques avec l'Union sont tels qu'il est stupide (vraiment stupide, Madame la conseillère fédérale) de vouloir faire croire que l'Europe nous encerclerait de fils de fer barbelés.

Il est plus inquiétant d'entendre Joseph Deiss déclarer que le Conseil fédéral va relancer le débat sur l'adhésion de la Suisse à l'Union européenne. Le gouvernement va présenter un rapport sur les conséquences d'une adhésion de la Suisse à l'UE en 2006 et il lancera alors la discussion publique.

C'était aller un peu vite en besogne et reconnaître un peu maladroitement que Schengen et les autres accords bilatéraux ne sont que des étapes vers Bruxelles. Même les partisans de Joseph Deiss s'inquiètent : présidente par intérim du parti radical, Marianne Kleiner estime qu'il a choisi un moment tout à fait inadéquat pour faire une telle déclaration, alors que se pointent deux rendez-vous importants avec l'Europe. Plusieurs journaux, comme la Berner Zeitung ou la Neue Luzerner Zeitung, jugent également que parler d'adhésion avant ces deux votations met le oui en péril et donne des armes aux opposants. 

Ce dimanche encore, le chancelier allemand Gerhard Schröder a exprimé dans une interview, l'espoir que la Suisse adhèrera rapidement à l'Union européenne. Il a cependant ajouté qu'il fallait respecter le libre choix des Helvètes.

Merci, Monsieur le chancelier. Nous exercerons notre libre choix… ce printemps avec Schengen et l'année prochaine en ce qui concerne l'Europe.

F.A.L. 30 janvier 2005

Porter une arme : pas bien !
La faire porter : fashionable !

"Bowling for Columbine" est très américain, mais ce pseudo documentaire est aussi nuisible en Europe, où nos amis hoplophobes ne manquent pas d se référer à Michael Moore, pour nous montrer nos tares.

Le thème central de "Bowling for Columbine", c'est que la culture des armes (gun culture) n'est qu'un symptôme de la culture de la peur (fear culture) et que l'un et l'autre combinés entraînent inévitablement une spirale de la violence.

C'est le genre d'arguments que nous avons souvent de la peine à démonter, face à des gens qui n'ont encore jamais été confrontés à la violence, parce que leur statut (ou la veine) les en a jusqu'ici protégé. Mais que ces gens rencontrent une fois la violence et il tendent à oublier leur position ferme sur le nécessaire contrôle des armes. Vous les voyez alors vous approcher timidement avec un :

"Euh…. Tu pourrais me dire comment je dois faire, pour me procurer un…"

Il y en a d'ailleurs qui vivent très bien, en état de contradiction avec leurs idées. Comme , par exemple, ce journaliste américain habitant à Washington et prônant l'interdiction des armes de poing, qui a été condamné (à une amende, pas trop lourde, rassurez-vous) pour avoir tiré au pistolet sur un jeune complètement saoul, qui se baignait dans sa piscine.

Un autre exemple : la vedette de télévision américaine Rosie O'Donnel, qui affirmait en 1999 que tout propriétaire d'arme devrait se retrouver en prison. Rosie ne disait sûrement pas ça pour le garde du corps de ses enfants !

Plus récemment, on apprend ce mois-ci que le pape lui-même des hoplophobes, LE Michael Moore tant aimé de tous nos adeptes du "penser juste", se promène avec un garde du corps armé… lui qui aime à expliquer qu'il faut avoir une case en moins, pour porter une arme (tous les membres de la NRA font partie selon lui d'un groupe de radicaux bizarres (radical freaky group).

L'affaire a été dévoilée fortuitement, quand son garde du corps a eu des ennuis en voulant prendre un avion avec son Mauser à New York.

Bien sûr, ni Michael Moore ni Rosie O'Donnel ne portent personnellement d'arme (quelle horreur !). Mais ces deux personnes, qui usent une influence énorme (mondiale dans le cas de M&M) pour convaincre nos politiciens de nous confisquer nos armes emploient des hommes armés (d'ailleurs plusieurs de ces politiciens qui se laissent convaincre en font autant).

Le raisonnement est simple : si je suffisamment riche pour engager un porte-flingue, c'est bien. Si je ne le suis pas assez, pas question de porter le flingue moi-même… je pourrais mettre le plus riche en danger ! Les gauchos qui nous rejouent la lutte des classes, mais à l'envers !

F.A.L. Janvier 2004

Accords bilatéraux: l'UDC grisonne se démarque

Les délégués de l'UDC du canton des Grisons soutiennent massivement les accords bilatéraux Schengen/Dublin et l'extension de la libre circulation. Ce parti cantonal s'est complètement démarqué de l'UDC suisse lors de son assemblée, mardi soir à Maienfeld. 

Les UDC grisons soutiennent par 62 oui contre 19 l'accord Schengen/Dublin des bilatérales II. Concernant l'extension de la libre circulation des personnes aux dix nouveaux pays de l'UE, 58 délégués ont voté pour, et 23 contre. (dépêche ATS)

Les UDC grisons viendront sans doute, l'an prochain, pleurer pour qu'on les aide à empêcher les 40 tonnes de traverser leur belle région. Je voterai pour que leur canton soit noyé sous les gaz d'échappement. Ils viendront nous demander qu'on respecte la tradition de la chasse. Je demanderai que la vie du moindre animal à poils ou à plumes soit respectée plus que celle du barbu au fusil. Ils viendront nous supplier de sauver leur langue, en voie de disparition et je ricanerai : qu'elle disparaisse.. mais vite et en silence !

Voilà ce que cherchent ces politiciens qui ne sont plus les garants de la volonté du peuple, mais seulement de leur survie politique. Je ne ferai rien de ce dont j'ai menacé les UDC grisons, au paragraphe précédent, mais uniquement parce que, moi, je respecte les Grisons. Je pense que eux, ils ont déjà déménagé, en esprit, à Zurich.

Dans les Grisons, faut-il voter radical, PDC, évangéliste ou même socialiste ? Dan tous les cas, il faut refuser aux juges étrangers le droit de faire nos lois !

F.A.L. 26 juillet 2005

Les armes au Japon

On croit souvent que les armes sont totalement interdites au Japon. Ce n'est pas le cas. Un habitant de la région de Tokyo l'explique, dans un article posté chez yarchive.net

On peut bel et bien posséder une arme, au Japon, pour la chasse ou le tir. Pour le tir, par exemple, 500 personnes, dans tout le pays, sont autorisées à posséder un pistolet à air comprimé et 50 à avoir une arme à feu de poing. Tolérer un plus grand nombre de propriétaires d'armes conduirait sûrement à une situation insurrectionnelle !

Notons que les 500 privilégiés au pistolet à plombs peuvent conserver leur terrible engin à la maison, dans un coffre, dont leur famille n'a pas le droit de connaître la combinaison. Les policiers peuvent venir à tout moment contrôler que tout est en ordre, mais seulement avec un mandat officiel : on a trop peur, autrement, de voir de faux policiers venir s'emparer de cet instrument de violence. Quant aux armes de poing des 50 samouraïs (en fait il n'y en a jamais autant, car le gymkhana légal est beaucoup trop difficile à passer), il n'est pas question de les leur laisser : entre deux tirs, elles reposent dans les tiroirs d'un poste de police, spécialement équipé pour une sécurité renforcée.

Des formalités simples

Bien entendu, les permis pour avoir le droit de posséder de tels objets dangereux sont difficiles à obtenir. Pour faire partie des fameux 50, il faut par exemple être déjà un tireur de classe internationale (au pistolet à air comprimé, bien sûr). Parmi ces permis (tous nécessaires), on peut citer : 

- le permis de détention,
- le renouvellement du permis de détention,
- le permis d'achat de munition,
- le formulaire de retour pour un permis de munitions expiré,
- l'attestation de l'armurier qui vous a vendu l'arme, avec sa description détaillée
- la liste des personnes qui vivent sous le même toit que le propriétaire de l'arme,
- un extrait du registre de famille,
- un état des adresses, métiers exercés, crimes commis et armes possédées par le propriétaire, au cours des 10 dernières années,
- un certificat médical selon lequel le propriétaire ne consomme pas de drogue et satisfait à certaines exigences physiques,
- un certificat de suivi d'un cours sur les armes (dispensé par la police avant toute délivrance de permis),
- un certificat du club de tir, selon lequel le propriétaire s'exerce régulièrement.

Sécurité ?

Avec tout cela, les Japonais sont très fiers de la sécurité de leur pays. Pourtant, un article du 28 août 2004, dans Asia Time Online fait état d'une augmentation de 150 % de la criminalité au cours des 10 dernières années. La population a perdu confiance dans sa police et même le 1er Ministre, Junichiro Koizumi, a dû reconnaître que le Japon n'est plus un pays sûr. Dans les statistiques de l'ONU, le Japon annonce régulièrement 1 homicide par an, mais en toutes petites lettres, en bas de page on reconnaît que ce chiffre fantastique ne comprend pas les victimes de vols ou de viols qui sont mortes du fait de ce crime, mais seulement les… pardon la victime d'un homicide volontaire caractérisé. Il n'y a donc, semble-t-il, aucun moyen d'obtenir la moindre précision sur le nombre réel de morts violentes au Japon, ce qui permet à l'ONU de continuer de citer ce pays en exemple.

Il m'a semblé intéressant de publier ces quelques informations, au moment où nous nous engageons dans le processus qui doit nous conduire – via Schengen, l'Europe, les Nations unies et les meilleurs de nos politiciens – vers une Suisse plus sûre.

Au Japon, comme en Suisse, le président de la fédération de tir locale (la NRAJ) affirme à propos des lois sur les armes : "on peut vivre avec !" (voir à la fin, diapo 12).

F.A.L. 25 janvier 2005

2 Suisses sur 3 sont pour Schengen… et contre nous
Il faut faire quelque chose !

Selon le dernier sondage Isopublic commandé par le «SonntagsBlick» (et publié le 23 janvier 2005), une majorité de Suisses serait favorable à l'accord Schengen/Dublin et à l'extension de la libre circulation des personnes aux dix nouveaux pays de l'UE. La majorité en faveur de la participation de la Suisse à l'espace Schengen serait 65 % 14 % pencheraient pour le non et 21 % seraient encore indécis, selon le sondage). 

Même l'UDC est divisée 

La base de l'UDC est divisée pour Schengen : elle dit oui à 41 % et non à 36 %, selon le sondage. Ce dernier a été effectué du 20 au 22 janvier auprès de 1005 personnes ayant le droit de vote en Suisse alémanique et romande. ¨
Les signatures seront certainement réunies, mais nous allons à la défaite, si nous ne faisons pas le maximum, pour convaincre nos propres amis. Si les membres de l'UDC ne sont pas convaincus, si les tireurs écoutent les vieux c… qui les dirigent, si nous oublions de voter parce que ce 5 juin sera un jour à pique-nique, nous nous retrouverons bientôt comme les Japonais : l'un 'eux expliquait récemment qu'il est faux de penser que les armes sont interdites chez lui. 

Au Japon, on peut posséder des armes. 500 personnes, dans tout le pays, ont le droit de posséder chacune un pistolet à air comprimé… 50 ont le privilège divin d'accéder à un pistolet de tir… un pistolet qui est enfermé au poste de police entre deux séances de stand.

Laissez Schengen et les touristes japonais venir à nous. Ils sont les élus des progressistes, mes frères !

F.A.L. 24 janvier 2005

La FST à ban

Il faut mettre la FST à ban. La Fédération sportive suisse de tir trahit autant les autres amateurs d'armes que ses propres membres, les tireurs.

Le comité, présidé par Peter Schmid, frère de Samuel, et dirigé par Urs Weibel, qui ne saurait se moucher sans l'aval de Berne, cautionne les règles qu'on veut nous imposer, pour plaire à Bruxelles. La chose (Schengen) n'était pas encore votée par le parlement que ces Messieurs étalaient leur satisfaction. Et, le 13 janvier, la Conférence des présidents des sociétés cantonales de tir les a suivi comme un seul mouton (21 contre 8, c'est du 72,4 %).

Pourtant, le comité de proTELL pour le référendum est dirigé par quatre personnalités, toutes membres d'honneur ou président en activité de la FST. Pourtant, les feuilles de signatures portent déjà les noms de nombreux tireurs.

La FST avance notamment, dans son " information sur les accords bilatéraux", que :
· Le projet de révision ne limite pas les tireurs.
· Tenant compte de l'importance des accords, les efforts administratifs sont justifiables.
· Les tireurs pourront "vivre" avec Schengen.

Il est faux de prétendre que les tireurs ne se voient imposer aucune limite… à part peut-être les spécialistes de la carabine de match à 1 coup (et encore, s'ils sont prévoyants, je leur conseille de remplacer à leur arme à 300 m. par une .22, voire une arme à air comprimé, quand nous ne serons plus là pour les défendre). Pour les autres, l'Europe est – ou sera rapidement – contraignante.

Il est ahurissant, de voir les dirigeants des tireurs affirmer que l'importance des accords justifie des efforts administratifs. C'est exactement l'argument de tous les eurovendus qui veulent notre disparition. Quand ces " efforts administratifs" consisteront à passer un examen psychiatrique ou à renoncer à nos droits de propriété(dans certains pays voisins, quand on arrête de tirer, on n'accroche pas son fusil au mur, on le rapporte à la préfecture !), ces Messieurs continueront sans doute de bêler que " l'importance des accords" le justifie.

Il est stupide de prétendre que les tireurs pourront "vivre" avec Schengen. Swissguns avait déjà publié un papier dans ce sens. Nos amis Français nous disent effectivement qu'on peut "vivre" avec, les Allemands aussi. Un Grec m'a confié qu'il pouvait "vivre" avec. Et un Anglais, en grinçant un peu des dents, a lâché : "one could live with it".

Il est naïf de croire, comme les "têtes" de la FST, que "l'objectif de la législation demeure: libérale et empêchant les abus". Les règles que l'Europe veut nous imposer sont tout sauf libérales. Elles représentent des tracasseries accrues, sans aucun effet sur la lutte contre les abus.

Il est navrant de constater la courte vue des gérontes de la FST. Apparemment, ces Messieurs ne craignent pas les modifications à venir des lois européennes (que nous devrons désormais accepter, sans piper mot). Ils pensent sans doute que, compte tenu de leur age, ils ne les verront pas entrer en vigueur et que ce problème ne se posera qu'après leur disparition. En attendant "La Nave va !"

Je crois vraiment qu'ils faut mettre la FST à ban !

F.A.L. 19 janvier 2005

Trois référendums contre Schengen

Au lendemain de la décision eurostupide du parlement, le 27 décembre dernier, l'UDC et l'ASIN ont lancé un référendum contre l'adhésion de la Suisse aux accords de Schengen. Début janvier, lors de son assemblée générale extraordinaire, proTELL a lancé le sien. Et on apprend qu'un " Eidgenössisches Komitee für eine direkt-demokratische, neutrale und souveräne Schweiz" en a également lancé un. 

Attention : il ne faut en signer qu'un, peu importe lequel !

L'UDC et l'ASIN refusent Schengen pour des raisons politiques connues : ce parti et cette association refusent l'emprise de l'Union européenne sur la politique et les lois suisses. La loi sur les armes est un de ces aspects, important certes, mais pas unique (voire pas essentiel, pour certains) de la démarche.

proTELLne veut pas entrer en matière sur le plan politique. Pas question d'être pour ou contre l'Europe ou Schengen… on est seulement contre l'aggravation du droit sur les armes. proTELLse voit tout de même obligée de d'entrer en politique, en remarquant qu'en Europe, l'accès aux armes est un privilège, accordé par le pouvoir bienveillant, alors qu'en Suisse, c'est – encore – un droit absolu du peuple !

Swissguns ne peut que soutenir ces positions : si nous laissons faire, Schengen nous imposera un droit étranger et nous, les citoyens suisses, nous ne pourrons plus que nous plier, comme tous les sujets européens

Et n'oublions pas que la Directive européenne sur les armes n'est pas un document gravé dans la pierre : le droit européen évolue et la directive fait déjà l'objet de plusieurs études en révision… inutile de préciser dans quel sens !

Les positions de chacun

Les positions sont maintenant connues dans le monde des armes :

proTELL lance un référendum, que Swissguns soutient pleinement. Il en va de même des diverses organisations de collectionneurs. Mais, officiellement, les tireurs ne nous suivent pas.

Le comité de la FST a annoncé qu'il ne soutiendra pas le référendum. La loi sur les armes schengo-imposée lui semble satisfaisante. Dans sa réunion du 13 janvier, la Conférence des présidents des sociétés cantonales de tir a suivi son comité, par 21 voix contre 8.

La fédération des tireurs nous lâche donc, mais la plupart des tireurs tiennent pourtant un autre discours. Il suffit de voir les noms des co-présidents du comité de proTELLpour le référendum : David Glatz, président d’honneur de la FST, Willy Loretan, ancien conseiller aux Etats et membre d’honneur de la FST, Fritz Kilchenmann, président d’honneur de la Fédération zurichoise de tir, et Willy Pfund, ancien conseiller National, président de proTELL et président d'une société cantonale de tir.

Que dire de plus : "Honte aux 21 présidents de sociétés cantonales !" et "Les tireurs, avec nous !"

Quant aux chasseurs, ils n'ont pas pris position, officiellement, mais, au moment de la consultation, ils avaient exigé un référendum obligatoire. On peut donc penser qu'ils soutiendront l'effort de proTELL.

SIGNEZ UN DES TROIS REFERENDUMS CONTRE SCHENGEN... ET UN SEUL !

F.A.L. 18 janvier 2005

Thèmes de campagne

Swissguns vous propose, sur la page de garde d'aller visiter les thèmes de campagne de l'UDC, contre les accords de Schengen.

Que l'on épouse totalement ou non les vues politiques de l'UDC, nous savons tous que nous devons soutenir ce référendum jusqu'au bout... Et nous avons aussi que la question des armes n'est pas celle qui va passionner au premier chef nos interlocuteurs.

C'est pourquoi, nous devons faire feu de tous bois et nous ne devons pas hésiter à placer quelques uns des arguments de l'UDC, même si le rapport aux arme est parfois lointain.

Comparez !

Le taux de chômage dans l'UE est en moyenne de 9 %. En Suisse, 4 %. La TVA minimum est de 15 % en Europe, de 7,6 % en Suisse. Et là, ça concerne directement les armes… ou du moins leur prix.

Un exemple : un Colt New Service est proposé en Belgique pour plus de 1800 fr. suisses. C'est plus du double du prix en Suisse.

L'utopie

Schengen, c'est une immense bureaucratie inefficace, affirme l'UDC. J'ai tendance à le croire et à croire aussi, avec l'UDC, que cet accord sécuritaire nous apportera plus d'insécurité, en permettant à un tas de gens d'amener leurs armes "au noir" en Suisse, tout en restreignant notre accès aux armes. 

Naïf

Il est effectivement naïf de croire que les Européens n'en veulent pas à notre argent, ni à notre aptitude à la concurrence.

Non

Schengen représente une porte d'entrée de la Suisse en Europe. Compte tenu de la perte de souveraineté, de concurrence, de richesse, de l'augmentation de certains coûts (tva, loyers, chômage, baisse des salaires), nous en viendrons rapidement à trouver que nous serons moins mal dedans que dehors.

Pensez-y

La comparaison des salaires entre l'UE et la Suisse est intéressante. Le rapprochement et la libre circulation ne peuvent aller sans une pression à la baisse de nos salaires.

Illusion

L'UDC a parfaitement raison de penser que nous ne pourrons pas influencer les décisions de l'Europe… que nous soyons dedans ou dehors. Or nous savons que la Directive européenne sur les armes est en cours de réévaluation. Quand elle sera modifiée dans un but d'assurer plus de sécurité (à la manière anglaise, bien sûr !), cela m'étonnerait au plus haut point d'entendre nos politiciens hurler "on a trompé nos propriétaires d'armes!" et dénoncer aussitôt les accords. Au contraire, ils hocheront gravement la tête et affirmeront en chœur qu'il est bon que l'on renforce ainsi la sécurité des citoyens.

Souvenez-vous

La dernière affiche de l'UDC nous rappelle les prédictions catastrophiques des euromaniaques de 1992:
- 22% de chômage en Suisse,
- l'effondrement du franc,
- le départ des entreprises, 
- l'émigration des jeunes, 
- etc.

Résultat : zéro sur toute la ligne. La Suisse se porte (relativement) bien, merci. Les menaces actuelles ne sont pourtant pas moins terribles… on a même pu entendre que Schengen nous protégerait de lois plus sévères contre les armes (authentique : dans un rapport du DFAE !).

Alors, en ce qui concerne Swissguns, le slogan reste le même:

Europe : non !
Schengen : non !

F.A.L. Janvier 2005

proTELL soutient le référendum contre Schengen/Dublin

ProTELL, la société pour un droit des armes libéral, a décidé, samedi lors de son assemblée générale, de soutenir le référendum contre l'accord de Schengen/Dublin. Elle se joint ainsi à l'UDC et à l'ASIN dans la récolte de signatures. 

ProTELL ne s'oppose pas à l'ensemble de l'accord entre la Suisse et l'Union européenne. Elle ne peut en revanche accepter le durcissement de la loi suisse sur les armes qui découlerait de cet accord, indique l'association samedi soir dans un communiqué. C'est pour cela qu'elle soutient le référendum. 

proTELL ergreift das Referendum gegen Schengen

proTell, die Gesellschaft für ein freiheitliches Waffenrecht, hat am Samstag an ihrer Generalversammlung beschlossen, das Referendum gegen den Beitritt zum Abkommen von Schengen/Dublin zu ergreifen. 

proTELL bekämpfe nicht das Abkommen als Ganzes, könne aber die Verschärfungen des schweizerischen Waffenrechts nicht akzeptieren, teilte die Gesellschaft am Samstagabend mit. Als einziges Rechtsmittel bleibe ihr das Referendum. 

Das Parlament habe die Chance verpasst, den Ermessensspielraum der EU-Richtlinie zugunsten der Erhaltung eines traditionell freiheitlichen, schweizerischen Waffenrechts auszuschöpfen, schreibt proTELL. Der Rechtfertigungsgrund beim Waffenerwerb bedeute den Verlust der Unabhängigkeit.

8 janvier 2005

Port d'arme en Suisse : de nouvelles absurdités

On en apprend toujours, en musant sur les sites de la police fédérale. Fedpol a établi des directives pour l'organisation des examens pour l'octroi d'un permis de port d'arme

On savait déjà que les diverses polices cantonales ne donnaient pas de permis pour le port d'une arme trop ou pas assez puissante (de .32/7,65 à .40/10 mm seulement – voir l'édito "Port d’arme : ni trop ni trop peu", août 2004)

On apprend maintenant que l'examen doit être passé avec une arme agréée. En effet, "les armes inappropriées pour la défense, telles que les revolvers à simple action ou les pistolets parabellum, ne peuvent pas être utilisées". En outre, les pistolets à simple action (SIG-210 ou FN P-35, par exemple) " doivent être portés non chargés et assurés". 

On comprend donc que le port d'arme en Suisse ne peut être admis que pour un pistolet semi-automatique à double action ou un revolver, à double action également. 

En outre, personne ne s'appesantit là-dessus, mais il ressort de la rédaction de ces textes que le port d'arme est accordé (quand il l'est) pour une seule arme, dont le numéro est inscrit sur le permis. Pas question de changer d'arme pour quelque raison que ce soit (une réparation, par exemple). Pas question non plus d'en porter deux… cela deviendrait insupportable pour les méchants !

Je voudrais qu'un de ces penseurs zurichois nous explique la légitimité de ces choix. Que ces pseudo-experts aient des idées arrêtées sur ce que doit être une arme de défense, c'est leur droit. Mais les voir imposer leurs idées par voie d'ordonnances et de circulaires sans la moindre base légale me fiche des boutons !

J'ai écrit " penseurs zurichois", parce que c'est en effet la police zurichoise qui décide pour le reste de la Suisse. Officiellement, il s'agit de la "Commission armes et munitions", présidée par le chef de l'Office central des armes et formée avant tout de la police cantonale zurichoise, de la police communale zurichoise et du canton de Berne. Les autres : garde à vous… le petit doigt sur la couture du pantalon ! Et vous les civils, circulez, y a rien à voir !

Bienvenue dans le pays le plus démocratique du monde ! Heil schweizerische Polizei !

F.A.L. Janvier 2005