2006

Europe : après Noël, les étrennes !

Je vous ai parlé, l'autre jour, de ce projet de modification de la Directive européenne 91/477/CEE, que nous ferions bien d'apprendre à connaître, car c'est elle, désormais, qui dictera le droit suisse des armes… en tous cas dans sa nuisance de base (rien n'empêche, ensuite, les Banga et autres … de proposer pire!).

Eh bien, après ce rapport très "constructif", sur les mesures à prendre, pour renforcer les lois européennes sur les armes (que je n'ai pas encore en français, ni eu le temps de traduire), voici l'avis, à ce sujet, du Comité économique et social européen (en français, en allemand). Avis dont il faut tenir compte, quand on voit qu'il a été adopté par 186 voix pour, 7 voix contre et 12 abstentions. Cela préfigure le niveau d'acceptation du projet, au niveau de la Commission et du Parlement européen.

En trois pages, on estime que le projet permettra :
- d'harmoniser la législation européenne,
- de lutter contre le marché clandestin à usage civil et
- de lutter contre l'alimentation du marché clandestin due au vol d'armes légales.

Et, dans les observations finales la présidente Anne-Marie Sigmund ajoute qu'il faudrait tout de même "prévoir une disposition concernant l'utilisation d'armes dans le cadre d'activités sportives ou à des fins de collection, car la primauté des intérêts de sécurité doit aussi prévaloir dans ces domaines". Une phrase magnifique est censée tout expliquer : "En réalité, la détermination de la finalité de la possession d'armes se réduit en fin de compte à une question purement discrétionnaire, susceptible de déviations et d'usages abusifs qu'il importe d'éviter au maximum".

Beau, non ? Je l'ai lue une première fois, cette phrase, une deuxième… à la cinquième lecture, je me grattais encore la tête.

En définitive, je pense que cela signifie que quand on veut se procurer une arme, en invoquant un motif sportif ou de collection, on avance des raisons peu plausibles, alors qu'en réalité, on est plutôt "susceptible de déviations et d'usages abusifs". En clair, nous, propriétaires d'armes, sommes à priori de dangereux individus (mafieux ou maniaques, qu'importe) qu'il faut absolument brider au maximum.

Merci l'Europe, je t'aime de plus en plus !

F.A.L. 30 décembre 2006

Attention : danger (ter) !

Les provocations se suivent et se ressemblent... à moins que ce ne soient les imbéciles qui se suivent et se ressemblent. 

Après l'affaire de ce "Alexandre", qui voulait acheter des pistolets 9 mm en Suisse sans papier, voici un autre acheteur "naïf", domicilié en France, lui-aussi (région de Grenoble), qui voudrait se procurer chez nous des fusils d'assaut full auto et "pure laine" (Kalachnikov, Uzi, Famas… tout est bon pour lui). Il a fait sa demande sur le site "petites-annonces.ch", qui a d'ailleurs retiré le texte (l'annonce s'est retrouvée périmée, alors qu'elle courait jusqu'au 24 janvier), depuis que nous avons signalé sa démarche à la "cyber-police" à Berne.

Il va sans dire – mais tellement mieux en le disant – que nous ne devons jamais céder à ce genre d'invitations à l'illégalité. Actuellement, nous vivons encore dans un pays relativement libre dans ce domaine et nous voudrions qu'il le reste le plus longtemps possible. Ceux qui répondraient à ce genre d'annonces justifieraient toutes les démarches vengeresses des activistes anti-armes.

Si un jour ceux-ci devaient arriver à leurs fins et que nous devions faire face à des lois liberticides, la question serait différente et il n'est pas exclu que certains d'entre nous prônent alors le refus de plier et l'illégalité. Mais nous en sommes encore loin. Dans la Suisse d'aujourd'hui, ne jouons pas le jeu du marché noir vers lequel cherchent à nous entraîner des gens dont je ne crois pas réellement qu'il s'agisse de vrais amateurs d'armes.

F.A.L. 27 décembre 2006

L'Europe vous souhaite "Joyeux Noël" !

L'Europe a plein de cadeaux, dans sa hotte, pour les amateurs d'armes de tout le continent… y compris la Suisse.

La révision de la loi fédérale sur les armes n'est toujours pas faite… à se demander si nos députés y arriveront au printemps. De toutes façons, il faudra aussitôt remettre ça, puisque l'Europe s'apprête à modifier sa loi sur les armes.

Les services du Parlement de l'Union européenne viennent en effet de nous sortir un projet de rapport (je ne l'ai pour l'instant qu'en version allemande) modifiant la Directive 91/477/CEE, qui est la base européenne de réglementation des armes. Tous les Etats membres de l'espace Schengen - donc la Suisse également – doivent adapter leurs lois, pour être en conformité avec la Directive.

Et ce rapport, s'il est adopté (ce qu'il a de fortes chances d'être), marquera la fin de toutes les libertés que nous connaissons encore en Suisse. Il suffit d'y lire les nombreuses références à "l'excellente" loi que les Belges viennent d'instaurer.

Les menaces

Les menaces qui planent sur nous sont en gros les suivantes :

- Simplification des catégories d'armes. Il y a actuellement 4 catégories d'armes (A, interdites; B, avec autorisation; C, avec déclaration; D, autres, libres). Il n'y en aurait plus que 2 : A et B.
- Interdiction totale de vente par internet.
- Délai d'attente, à l'américaine, lors d'achat, même avec l'autorisation en mains.
- Fichiers centralisés dans tous les Etats, pour assurer la traçabilité.
- Toutes les pièces d'armes sont assimilées à des armes et sont soumises aux mêmes contrôles et autorisations.
- La munition et ses composants sont également assimilés aux armes.

Et tout cela, le droit suisse devra le reprendre. Autrement, il faudrait dénoncer les accords de Schengen… et je ne suis pas absolument persuadé que Berne est prête à cela, juste pour tenir sa parole envers les propriétaires d'armes.

Le correspondant qui m'a signalé ce chef d'œuvre législatif me fait aussi remarquer que ce projet de rapport est signé par une dénommée Gisela Kallenbach, du parti des Verts allemands. 

Dès que j'aurai une version française du rapport ou que j'aurai réussi à tout comprendre en allemand, on en reparlera plus en détails.

Moi, c'est sincèrement que je vous souhaite quand même de bonnes fêtes.

F.A.L. 25 décembre 2006

Les mensonges de Killias

Le quotidien romand "Le Matin" a publié, le 19 décembre, un article intitulé " Familles en ligne de mire", une interview plus que complaisante du criminologue Martin Killias, qui fait – une fois de plus – de la Suisse un pays aux mœurs meurtrières, dont il faut désarmer d'urgence les citoyens.

Voici la réponse apportée par Bernard Erlicz au Matin (peu de chances qu'ils publient !) :

Martin Killias est avant tout un idéologue (très proche des socialistes, il ne s’en cache d’ailleurs pas, il l’a lui-même avoué), et comme tous les idéologues, il fonde sa "pensée" sur des postulats. Les siens sont "Moins d'armes à feu = moins de crimes", et comme tous les gauchistes "Tous les êtres humains sont égaux". De là, il écarte tout ce qui ne va pas dans ce sens. Notamment les faits réels qui le dérangent. Il écarte par exemple systématiquement les statistiques et rapports officiels canadiens, anglais, australiens, américains et même suisses, qui montrent clairement que des lois plus restrictives sur les armes n’influencent en rien la criminalité armée (elle aurait même tendance à la faire augmenter, comme en Angleterre et au Pays de Galles), et que l’enregistrement des armes dans un fichier central est totalement inutile, car les armes utilisées pour les crimes sont à plus de 80% non enregistrées, car illégales.

Dans l’article «Familles en ligne de mire», le criminologue Martin Killias utilise des pourcentages pour dramatiser les faits, et essaye de faire croire à l’extrême dangerosité des Suisses en possession d’armes. Mais la lecture du rapport de l’Office fédéral de la statistique (OFS), « Homicides et violence domestique: Affaires enregistrées par la police de 2000 à 2004 », nous ramène à la réalité ! Et démontre clairement que M. Killias fait de la pure désinformation !

Les chiffres réels

M. Killias affirme notamment que « 60% des Suisses qui ont commis un meurtre intrafamilial se sont donnés la mort ». Le rapport de l’OFS, p 28, nous apprenant qu’en 5 ans, il y a eu 235 Suisses ayant commis un homicide intrafamilial (47 par an en moyenne, ce qui représente 54% des homicides intrafamiliaux), il y a donc eu d’après M. Killias, en 5 ans, 141 Suisses qui se sont suicidés après avoir abattu des membres de leur famille (28 par an en moyenne).

Le rapport, p 15 et p. 30, nous dit clairement que pour l’ensemble des homicides (intra- et extrafamiliaux), ce sont 7% des suspects qui se sont suicidés, suisses et étrangers (63 sur 5 ans, donc environ 13 par année)... et que pour les homicides intrafamiliaux, le taux de suicide des auteurs se monte à 11% (soit 48 sur 5 ans ou 10 par année).

Lorsque M. Killias dit « les auteurs d’homicides de proches n’ont pas été condamnés plus fréquemment que la moyenne », il se garde bien de dire que le taux des suspects déjà connus de la police se monte à 57% minimum (probablement plus proche des deux tiers...) et à 52% pour la catégorie «relation domestique» (rapport OFS, p. 13 et p. 30).

Mais ce n’est pas tout, l’article prétend que les armes privées ou d’ordonnance sont utilisées dans 84% des homicides de proches ! A nouveau de la totale désinformation! Le rapport de l’OFS, p. 31 nous apprend qu’il n’y a que 29,1% des victimes de crimes intrafamiliaux qui ont été agressées au moyen d’une arme à feu (privée ou pas, légale ou pas), soit 139 victimes sur 5 ans ou 28 victimes par an ! De plus la létalité des armes à feu est de 45% (rapport, p. 16), ce qui fait que le nombre des victimes tuées par balles s’élève en fait à 63 en cinq ans, donc 13 par an.... On est loin du carnage de M. Killias ! Pour le reste, 35,1% des victimes ont été agressées à l’arme blanche, 10,7 par coups, 14,3 par étranglement, et 10,7 par d’autres moyens.

Tous les moyens sont bons

M. Killias veut désarmer les citoyens, et tous les moyens lui sont bon, même le mensonge ! Comment se fait-il qu’il y ait encore des journalistes assez bêtes pour croire ses fadaises ? « Répétez mille fois un mensonge, il devient réalité » disait Goebbels.

En 5 ans, explique le rapport de l'OFS, « (...) 63 suspects se sont donnés la mort, soit immédiatement après les faits, soit avant une éventuelle condamnation. Cela représente 7% de l’ensemble des suspects ».

« Sur les 63 suspects qui se sont suicidés immédiatement après l’infraction ou avant le jugement pénal, 49 avaient commis un homicide dans la sphère domestique. Le taux de suicide est nettement plus élevé (11%) parmi les suspects d’homicide entrant dans cette catégorie de relation. »

« Nous avons vu dans la partie générale de cette étude que 57% des suspects en moyenne avaient déjà eu affaire à la police pour des infractions antérieures. La proportion des suspects déjà connus de la police varie cependant selon les catégories de relation. Elle se situe à 52% pour la catégorie «relation domestique», à 59% pour la catégorie «autre relation» et à 63% pour la catégorie «aucune relation».

Bernard Erlicz . 20.12.2006

Quelques sits à consultr :

Suicide : http://www.nek-cne.ch/fr/pdf/br_suizid_f_internet_fr.pdf
Réponse du Conseil fédéral de mars 2005 à la question Berberat sur la statistique sur l’utilisation des armes de service : http://search.parlament.ch/f/cv-geschaefte?gesch_id=20041148
Statistiques officielle canadiennes, homicides au Canada 2004 : http://www.statcan.ca/cgi-bin/downpub/listpub_f.cgi?catno=85-002-XIF2005006

Pas de révision !

Le Conseil national ne traitera pas de la révision de la loi sur les armes cette année. L'objet devait à l'origine être traité en septembre, lors de la session décentralisée de Flims. "Faute de temps", l'examen a été reporté à la session de décembre. Il était inscrit pour ce mardi 19 décembre.

Et, ce matin, surprise : l'examen de la loi sur les armes a été retiré de l'ordre du jour.. Explication officielle : "pas le temps !" Le report a été décidé à la dernière minute. Les responsables de la police fédérale étaient même venus au parlement assister au débat et c'est sur place qu'ils ont appris qu'ils s'étaient déplacés pour rien.

La question sera donc reprise à la session de printemps 2007… si on trouve le temps !

En fait, certaines sources laissent entendre que certains, au Parlement, préférerait attendre de connaître le contenu exact de l'initiative socialo-friedensrat, qui doit être lancée en janvier ou février prochain. 

De toutes manières, ce nouveau renvoi nous arrange :

1. cela nous donne un nouveau délai, pour continuer le lobbying,
2. cela devient un enjeu de la campagne électorale pour les élections de décembre 2007… et nous ne manquerons pas de peser dans cette balance là.

Pas de révision, mais une ordonnance !

En cherchant des renseignements sur le renvoi inopiné de l'examen de la LArm, nous sommes tombés, presque par hasard, sur le communiqué du Conseil fédéral de vendredi 15 décembre : le gouvernement a adopté la révision de l'ordonnance sur les armes.

Le communiqué précise que l'ordonnance entrera en vigueur en 2008. Mais, d'ici là, on peut espérer (craindre ?) que la révision de la LArm aura été menée à bien. Et le communiqué explique aussi qu'il faudra alors une nouvelle révision de l'ordonnance, car l'actuelle ne concerne que la loi Schengen, adoptée en juin 2005.

Bref, les fonctionnaires ont pondu une magnifique ordonnance toute neuve, en sachant pertinemment qu'elle ne servirait jamais à rien, puisqu'elle était déjà condamnée à la révision, avant la rédaction du premier article.

A suivre, comme on dit…

F.A.L. 19 décembre 2006

Prochaine session :  du 5 au 23 mars 2007

Scientifique ou propagandiste ?

Les armes de service tuent 300 personnes par année. C'est le titre qu'on retrouve dans une bonne partie de la presse, qui reprend – en la citant – un article de la Berner Zeitung. Un article qui traite de la dernière "étude" de Martin Killias, qui nous donne, enfin selon la BZ, une connaissance réelle de la dangerosité des armes.

Et c'est même pire que le brave professeur ne pensait : "Ces chiffres dépassent largement mes prévisions", a déclaré Martin Killias. L'expert "universellement reconnu" ajoute que deux tiers des suicides sont exécutés avec des armes d'ordonnance, qui n'interviennent que pour un tiers dans les drames familiaux. Là, les armes privées sont davantage utilisées (près d'une fois sur deux).

Une fois de plus des chiffres fantaisistes, une fois de plus des affirmations à l'emporte pièce, basées sur une soi-disant étude effectuée dans 11 cantons suisses. Oh, l'étude a dû être faite, même si on n'en trouve aucune trace sur le site internet de l'Université de Lausanne, qui l'a , paraît-il, parrainée. 

Le procédé me rappelle une "étude" tout aussi scientifique – en tous cas, la presse l'avait présentée comme telle : une femme, noire, avait interrogé une vingtaine d'autres femmes noires (toutes de ses connaissances directes), par téléphone, et avait pondu une thèse très remarquée sur le fait que les Suisses sont d'horribles racistes. La presse avait adoré !

Un hasard

C'est évidemment un pur hasard, si cette "étude" sort juste avant la reprise du débat parlementaire sur les armes (mardi 19 décembre). Et c'est tout à fait remarquable de voir comment Monsieur Killias arrive à chiffrer les suicides avec armes militaire, alors que, justement, toute la gauche reproche à l'armée suisse de ne pas être capable de donner ces chiffres, même de manière approximative.

Mais Monsieur Killias nous a habitué à ses extrapolations fantaisistes… que la presse reprend religieusement, même si l'Office fédéral de la statistique se demande parfois comment il a pu arriver à ses résultats particuliers. Et quand il se dit persuadé (dans l'article de la BZ) que le peuple pense comme lui, je crois qu'il faut surtout comprendre qu'il fait tout son possible pour que le peuple en arrive à penser comme lui. Aujourd'hui, Martin Killias n'est plus un scientifique (en a-t-il jamais été réellement un ?), c'est un partisan d'un projet de société, qui n'hésite devant rien pour diffuser sa propagande. Et la plupart des organes de presse semblent partager ce projet de société.

A demain, après le débat sur les armes !

F.A.L. 18 décembre 2006

Le milliard à rallonge

Il n'a pas fallu attendre longtemps : trois semaines après la votation populaire, le Conseil fédéral a donné son feu vert vendredi 15 décembre au "milliard de cohésion" ainsi qu'à un crédit de 650 millions de francs pour l'aide traditionnelle aux pays de l'Est.

"Ces demandes de crédits-cadre s'appuient sur la loi fédérale sur la coopération avec les États d'Europe de l'Est, acceptée par le souverain le 26 novembre 2006", précise le communiqué du gouvernement.

Dont acte : le robinet suisse est désormais ouvert, pour arroser tous azimuts.

F.A.L. 17 décembre 2006

Attention : danger (bis) !

Plusieurs correspondants nous ont indiqué qu'ils avaient reçu le même mail. L'offre se trouve (ou a pu se trouver) d'ailleurs sur un ou deux sites de petites annonces moins bien contrôlés que Swissguns.

Il semble qu'il s'agit d'un Français qui croit encore qu'en Suisse, soit nous nous fichons des lois, soit nous sommes trop lents et rop c. et qu'il peut nous avoir. 

Dans tous les cas, ses mails, avec son adresse IP ont été transmis au Service de cybercriminalité de la police fédérale, http://www.cybercrime.admin.ch/f/index.htm.

F.A.L. 16 décembre 2006

 

Attention : danger !

Attention : nous venons de recevoir, deux fois de suite le même mail :

Bonjour a vous ,je cherche une arme de type pistolet 9mm ,je n'ai pas 
d'autorisation mais cherche une personne pouvant m'en vendre une, hors 
des formalités légales. JE SUIS BON PAYEUR ET JE ME DEPLACE par
avance merci

Et c'est signé d'un nom d'Europe orientale.

Nous avons répondu la première fois, que Swissguns applique totalement la loi fédérale sur les armes et ne saurait donc donner suite à sa demande. Mais cela ne semble pas le décourager.

C'est trop gros pour être (mal)honnête, selon nous. Cela sent la provocation à plein nez. Je vous suggère donc, si vous recevez un mail de cet amateur un peu particulier, de décliner toute offre de sa part.

Par ailleurs, faites passer l'information autour de vous. Nous n'avons pas besoin, en ce moment, de mauvaise publicité dans la presse. Je vous laisse imaginer les titres qu'on pourrait faire avec ce genre d'histoire.

F.A.L. 12 décembre 2006

P.S.: Faites-moi savoir, si vous recevez des offres de ce Monsieur.

L'offensive continue (bis)

Et on ne s'arrête pas : Hier, vendredi 8 décembre, trois honnêtes citoyens ont été condamnés, dans le Jura, à deux mois de prison avec sursis.

Les faits

En 2003, un jeune Jurassien, passionnée de tir (nous dit la presse) avait accidentellement tué un camarade de 15 ans, en manipulant un fusil d'assaut 90 chargé. Le fusil avait été prêté au jeune tireur par le président de la Société de tir de Courgenay-Courtemautruy. Quant à la cartouche mortelle, le jeune a reconnu qu'il l'avait subtilisée au stand, lors du tir de la St-Martin 2002.

En montrant son fusil à ses copains, il avait mis la cartouche dans le magasin, le magasin dans le fusil et… Le jeune tireur a été condamné par le Tribunal des mineurs à 10 jours de prison avec sursis.

Les trois condamnés, ce vendredi, sont le père du jeune tireur, le président de la société de tir et le responsable du stand. Le père et coupable d'avoir laissé son fils mineur manier un fusil, le président de la société d'avoir prêté le fusil et le responsable du stand de ne pas avoir compté les cartouches, lors du tir de la St-Martin.

En tant que père d'un jeune tireur (il y a longtemps), je n'ai jamais jugé nécessaire de mettre le fass57 de mon fils sous clé chaque fois qu'il rentrait du stand, en tant que président de société (il y a longtemps), j'ai prêté des armes à un tas de gens, mineurs et majeurs, en tant que responsable de stand (il y a longtemps), je n'ai jamais compté les cartouches (j'y serais encore !). Je me pose la question : dois-je me sentir aussi coupable que ces trois condamnés ?

Le magistrat a bien insisté, en rendant son jugement, sur la légèreté coupable des trois hommes. Il a émis l'espoir que cette mort fera évoluer la législation sur les armes et il a "mis à mal" (selon la presse) le mythe helvétique du citoyen-soldat.

Conclusion : les trois citoyens condamnés hier par le juge Pierre Lachat n'ont pas été soumis à la justice de leur pays, mais à celle du parti socialiste. 

En fait, je ne me sens pas coupable de m'être comporté comme ces trois hommes. Je me sens honteux de voir la justice ainsi bafouée dans mon pays, au nom de discours partisans et destructeurs de notre société.

F.A.L. 9 décembre 2006

L'offensive continue

Ce vendredi 8 décembre, l'émission d'information Forums, de la Radio Suisse romande, a relancé le débat, comme on aime à dire chez les journalistes. Alors, on a cherché dans le "blog" de la RSR, "monelection.ch" une déclaration choc. Et il y avait la socialiste vaudoise Géraldine Savary, avec des phrases fortes: 
- " Tous les deux jours, en Suisse, une personne meurt à cause d’une arme à feu."
- " Dans la plupart des cas, la victime est une femme."
- " Il existe dans les foyers suisses, 2,225 millions d’armes à feu modernes."
- " Un accident est si vite arrivé. Et si en plus cela implique un étranger…"
- etc.

On l'a invitée et cajolée, avec un faire valoir UDC (Grégory Logean, membre du Comité directeur de l'UDC valaisanne), à qui on n'a donné la parole qu'en l'agressant avec des questions essentielles : "Mais à quoi ça peut servir, une arme ?"

En écoutant le début de la péroraison de Madame Savary, j'ai failli dire "quelle c… !" Mais je me suis repris. Cette femme est intelligente. Elle n'est pas idiote. Elle est dangereuse. 

Un point fort de ce "débat", l'explication de Madame Savary, qui, en une phrase sur la tragédie de Zoug, de septembre 2001, réussit à placer plusieurs mensonges et une ou deux allusions perfides (et tout aussi mensongères) :
- "le tueur de Zoug avait acheté des armes dans différents cantons",
- "il avait obtenu des autorisations exceptionnelles dans certains cantons très libéraux",
- "avec un registre national des armes on aurait repéré cet homme qui avait 8 ou 9 armes".

A notre connaissances, le tueur avait acheté ses armes dans deux cantons, Zoug et Berne, dont aucun n'est particulièrement libéral. Aussi bien sur le blog RSR que dans son intervention radio, Géraldine Savary laisse entendre – "sans violer le secret des débats de commission, vous comprenez" qu'il avait un fusil militaire, ce qui est faux : il avait une version civile, un PE 90, ne tirant pas en rafale. Mais l'amalgame est si pratique, quand on veut désarmer les citoyens-soldats. Madame Savary renforce d'ailleurs – sciemment, car si elle n'était qu'une dinde, elle n'aurait pas placé ces mots là – l'idée de l'arme tirant en rafale, en parlant "d'autorisations exceptionnelles"… autorisations qu'obtiennent les collectionneurs, pour se procurer des armes autrement interdites. Le tueur de Zoug n'avait aucune autorisation exceptionnelle.

La socialiste vaudoise laisse encore entendre qu'il y a des cantons "très libéraux"… et fait planer l'idée que, si on n'obtient pas d'autorisation dans son canton, on peut aller en chercher une dans un autre, plus "cool"…

Qu'importe que cela n'existe pas – et que Madame Savary le sache. La graine est plantée, dans un certain électorat. Et, avec l'objectivité et le sens de l'enquête et de l'analyse qui caractérisent les journalistes, on sait aujourd'hui qu'un mensonge bien martelé devient une vérité… jusqu'au jour où on préfère une autre vérité mensongère à celle qu'on avait utilisée jusqu'ici. 

Exemple tout bête : en septembre et octobre, les socialistes et tous leurs alliés, psy, pacifistes, etc. l'affirmaient péremptoirement : une personne meurt chaque jour en Suisse à cause d'une arme à feu. Nous avions beau hurler que c'était un grossier mensonge, rien n'y faisait. Un journaliste TV m'a même cloué sèchement : "Mais enfin, c'est le professeur X qui l'affirme, c'est donc vrai !" (Infrarouge, 26 septembre).

Aujourd'hui, pour Géraldine Savary, le nombre des morts a diminué de moitié : "un tous les deux jours". Car elle affirme aussi qu'un accident est si vite arrivé "et si en plus cela implique un étranger"…

Eh oui, il faut commencer à faire attention, car même les Suisses les plus endoctrinés commencent à se rendre compte qu'il n'y a pas, chaque jour de l'année, un Suisse qui décide de tuer la pauvre petite chose apeurée qui lui sert de conjointe. Mais chaque jour de cette année a apporté son lot de violences nouvelles, importées par des étrangers qui ne voient dans ce pays qu'un terrain de jeu lucratif. Il vaut donc mieux minimiser. 

Un mort, deux, cent, le registre central permettrait d'éviter tout cela. Madame Savary l'a bien dit :si on avait su que ce fou avait 8 armes, on l'aurait empêché de nuire.

Ben voyons ! Je ne vois pas ce que le fait de savoir qu'il avait 7, 8 ou 70, 80 armes aurait changé… à moins que les socialistes ne souhaitent une intervention préventive : dès qu'un citoyen suisse (on en va pas embêter un Kosovar ou un Turc avec ça – que les Kosovars et les Turcs honnêtes que je connais me pardonnent !), dès qu'un citoyen suisse possède plus de trois armes, il faut le considérer comme danger avéré pour la société, le contrôler, voire l'enfermer.. en tous cas, il vaudrait mieux tout lui confisquer. Dans cette optique, le registre central prend toute sa valeur.

Madame Savary, je vous laisse le choix du gros mot que je vous adresse. Moi je pense à 5 lettres avec un M.

F.A.L. 8 décembre 2006

Mail à Anne-Catherine Menétrey-Savary

La députée écologiste vaudoise Anne-Catherine Menétrey-Savary était ce mardi soir l'invitée de Forums, l'émission de la Radio Suisse Romande, pour débattre du danger pour la sphère privée de la vidéosurveillance. Je lui ai envoyé le mail qui suit :

Votre prestation à Forums

Madame,

Je viens de vous entendre à la Radio Suisse romande, dans l'émission Forums. Vous avez fort justement montré le danger de l'enregistrement dont nous sommes les cibles dans tous les domaines.

Vous avez donné l'exemple suivant (je vous cite de mémoire) : "Si vous avez acheté un couteau de cuisine à la Migros et qu'un attentat au couteau est commis peu après, la police viendra vous voir. Si vous avez commis le crime, c'est très bien, mais sinon, cela peut être embêtant pour vous."

Vous ayant écouté attentivement, je suis donc désormais persuadé que vous allez vous opposer avec la plus grande fermeté, le 19 décembre prochain, à toute tentative d'enregistrement des armes et de leur propriétaires, dans le cadre de la révision de la LArm. D'autant que l'on sait, par les maigres statistiques suisses, que les couteaux sont plus souvent employés que les armes à feu, dans la commission de crimes.

Je me tiens à votre disposition pour étoffer tout argumentaire du genre "ficher les armes des bandits, c'est très bien en théorie, mais en faire autant avec les honnêtes gens serait exagéré".

Veuillez agréer, Madame, l'expression de ma haute considération.

Frank Leutenegger
1608 Oron-le-Châtel
www.swissguns.ch

05 décembre 2006

La Bourse ou la presse

La 11e Bourse aux armes de Lausanne a refermé ses portes. Pendant les trois premiers jours de décembre, amateurs d'armes, férus d'histoires, simples curieux se sont pressés pour admirer (et parfois acheter, heureusement pour les exposants !) de superbes pièces de notre patrimoine. Le clou de cette manifestation : l'exposition d'armes et d'équipements napoléoniens, organisée par Emile Joyet

Un journal, un seul, a parlé de la bourse. Le quotidien 24 Heures a fait deux articles… pour s'inquiéter de la présence à Beaulieu d'objets en rapport avec l'Allemagne nazie. Le photographe dépêché sur place est passé sans les voir devant les pièces les plus belles, pour prendre l'arrêt, comme un bon chien de race, devant un mannequin portant un uniforme allemand.

On aurait peut être dû suggérer au journaleux qu'il y avait à Lausanne une exposition à la gloire d'un génocideur, d'un tyran mégalomane, qui a fait tuer en son temps des milliers de paysans : Napoléon ! Le journal aurait peut-être alors parlé du bon sujet.

Encore une fois , bah ! Nous avons admiré l'expo, nous avons inspecté un tas de pièces historiques (dont certaines avec le "canard à pédales", comme un de mes amis aime appeler l'aigle et la svastika des poinçons nazis), nous avons acheté un peu, nous avons parlé beaucoup, échangé des impressions, avec des gens qui, entre eux, se comprennent. Alors, ceux de 24 Heures…

F.A.L. 4 décembre 2006

Une ministre irritée

Jeudi dernier, 30 novembre, Madame la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey est rentrée de Bruxelles "quelque peu irritée". C'est ce qu'elle a déclaré sur les ondes de la Radio Suisse romande. 

Notre ministre des Affaires étrangères était allée chercher les lauriers européens, pour avoir su convaincre les Suisses de leur donner un milliard (un milliard dont tout le monde se fiche éperdument à ce niveau, mais qui montre bien comment on peut imposer la volonté de Bruxelles aux petits Suisses). Mais, après une toute petite tape dans le dos, elle s'est retrouvée debout devant la maîtresse, la commissaire européenne Benita Ferrero-Waldner, qui l'a grondée pour se montrer si peu coopérative : comment le gouvernement suisse peut-il encore tolérer que des cantons accordent des conditions fiscales spéciales à des entreprises. Cela va, paraît-il, totalement à l'encontre du traité de libre échange de 1972. 

Micheline Calmy-Rey est rentrée irritée… parce que ça, la fiscalité cantonale, elle ne pourra pas le faire passer si facilement. Certains de ses collègues s'étrangleraient s'ils devaient… même pas en parler, simplement y penser. Mais Bruxelles le veut… et ce que Bruxelles veut, Calmy le veut aussi !

Bah ! Gageons que le Conseil fédéral saura résister aux pressions des eurocrates. Sûrement mieux que quand ceux-ci s'attaqueront à la révision de la directive sur les armes (les projets commencent à fleurir dans les tiroirs).

F.A.L. 4 décembre 2006

Schengen consolidé

L’acceptation par le peuple suisse, de verser un milliard d’aide aux nouveaux membres - orientaux - de l’Union européenne consolide les bilatérales en tr la Suisse et l’Europe. Elle consolide l’intégration suisse dans l’espace Schengen… et elle renforce notre dépendance de l’étranger.

Désormais, nous devrons non seulement continuer de nous battre, sur le plan intérieur, pour contrecarrer les projets hoplophobes de certains de nos "représentants" les plus accrochés à leurs petits pouvoirs, mais, en plus, il nous faudra imaginer des moyens de contourner la grosse machine européenne à supprimer les armes.

Car il ne faut pas se faire d'illusion :
1. La Suisse fera partie – à partir de 2008, semble-t-il – de l'espace Schengen.
2. Les lois et règlements découlant de Schengen devront être repris sans discussion ni adaptation, si on ne veut pas dénoncer les accords.
3. Il n'y a aucune chance que Berne dénonce ces accords, juste pour voir nos beaux yeux de propriétaires d'armes s'illuminer.
4. Les lois et règlements sur les armes de la Suisse se décideront désormais à Bruxelles.
5. Le but officiel de l'Union européenne, en ce qui concerne les armes, est de supprimer, à terme, la propriété privée d'armes, pour ne l'accorder qu'aux Etats et à de rares privilégiés.

Le milliard était notre dernière cartouche contre Schengen. Nous l'avons tirée. Il ne reste plus qu'à mettre baïonnette au canon… car il n'est pas question de renoncer !

F.A.L. 26 novembre 2006

Avez-vous voté ?

Avez-vous déjà voté, pour refuser le milliard de cohésion avec les nouveaux membres de l'Union Européenne ? Sinon, il vous reste encore le temps. 

Bien sûr, un refus du milliard ne nous fera pas revenir en arrière et n'effacera pas toutes les c…ies déjà faites par nos politiciens, ni celles qu'ils s'apprêtent à faire, dans les semaines à venir, avec la révision de la loi sur les armes. Mais, si le refus du milliard pouvait faire capoter Schengen, ce serait l'avenir que nous aurions peut-être préservé. En effet, si nous restons dans Schengen, nous devrons avaler les restrictions toujours plus contraignantes que Bruxelles prépare, que nous le voulions ou non. 

Bien sûr, on nous dit qu'on pourrait toujours sortir du traité si cela allait trop loin. Mais croyez-vous un seul instant que Berne le fera pour les beaux yeux des amateurs d'armes ? Pour l'instant, les nouveautés bruxelloises concerne la fabrication : toute forme de fabrication sera prochainement soumise à licence. Il faudra demander la permission pour fabriquer une arme – ça c'est déjà le cas -, mais aussi pour fabriquer une pièce (un chien à remplacer, par exemple) ou de la munition (enregistrement des rechargeurs). Par la suite, on sait déjà que Bruxelles prépare de nouvelles restrictions sur les fusils de chasse à répétition, sur les armes semi-automatiques (d'abord les fusils au "look" militaire", puis les armes de poing)…

En outre, refuser le milliard, c'est aussi marquer une fois de plus notre opposition à l'entrée de la Suisse dans l'Europe des 25(27 l'année prochaine, ?? en 2008…). Jusqu'à présents, tous les politiciens nous ont seriné que cela n'avait rien à voir. Pourtant, le nomes, ce mouvement d'eurocinglés indécrottables l'avoue sans complexe : sa présidente, Christa Markwalder Bär écrit dans le dernier bulletin : "Une acceptation de la loi sur l'aide à l'Est, le 26 novembre 2006, sera très utile pour faire avancer le processus d'intégration de la Suisse dans l'Union européenne".

Dans le même bulletin, on nous parle également avec émotion, 50e anniversaire oblige, de la Hongrie, un de ces Européens de l'Est. En expliquant que c'est grâce à l'Europe en formation que Budapest n'a pas été rasée par les troupes soviétiques et ce cette Europe est depuis garante du fait qu'il n'y a eu aucun conflit sur son sol depuis plus d'un demi siècle. Extraordinaire manière d'escamoter la Yougoslavie, ses drames et la lamentable impuissance de l'Union.

Tout ce qui peut nous protéger de l'URSE (Union des Républiques Socialistes Européennes) et de ses lois liberticides est bon pour nous. Le milliard : NON !

F.A.L. 21 novembre 2006

Nouveau sondage : votez !

Un nouveau sondage stupide en ligne, avec, bien sûr une majorité anti-armes. Il me semblait l'avoir déjà vu, mais je suppose que nos amis du Friedensgauche veulent des biscuits pour alimenter leur initiative.

 

Les 3 propositions:
- Oui, toutes les armes doivent être enregistrées sur le plan national
- Les armes à feu devraient être interdites
- Non - sans armes, pas de lliberté.

Alors, allez voter au moins une fois, pour renverser la tendance. Je suis sûr que cela les amusera.

http://www.azonline.ch/pages/index.cfm?dom=2&rub=0&arub=1524&nrub=0&srv=ted&pg=ask&Ted_ID=300000538

F.A.L. 13 novembre 2006

Berne fait confiance aux citoyens-soldats

Décision, ce mercredi 8 novembre du Conseil fédéral : les militaires qui terminent leur service obligatoire peuvent conserver leur arme. Ils devront pour cela :
- montrer leur intérêt, en participant à des tirs hors service (2 programmes obligatoires, 2 tirs en campagne, dès 2010)
- donner une déclaration écrite, par laquelle ils affirment qu'il n'y a aucune raison de leur refuser l'arme (affirmation qui peut être contrôlée).

En consultation, la moitié des cantons avaient opté pour cette solution, l'autre moitié aurait aimé voir instaurer un permis d'achat.

L'argument du Département de la défense est celui de la confiance : on donne une arme à un jeune homme à son école de recrues. Pendant des années, il la conserve avec honneur et sécurité. Il n'y a aucune raison de lui retirer, dix ou quinze ans plus tard, la confiance qu'on a placée en lui le jour de ses 20 ans.

Deux crétins, un grincheux

Le grincheux, c'est le parti socialiste, les crétins, le PDC et la FST. 

A l'annonce de cette décision, la satisfaction a été générale dans les cercles politiques et dans les milieux concernés. 

Le PDC a toutefois estimé qu'il eût été bon d'avoir un contrôle systématique, peu importe ce que cela eût coûté. Quant à la Fédérations sportive suisse de tir, ci-devant FST, elle n'a pas manqué de rappeler que des "restrictions doivent être mises en place, pour la possession d'une arme". Merci, la FST, quand je chercherai un défenseur des armes, je m'adresserai au parti socialiste.

Lui, au moins est clair : le grincheux crie sa déception. Au minimum, il voulait un permis d'achat. Il eut été encore beaucoup mieux de retirer tout simplement toutes ces armes abominables, dont les Suisses – c'est bien connu – ne se servent que pour terroriser leurs compagnes et parfois les tuer (dans les statistiques du PS, les Tokarev, Makarov, Zastava, etc. sont toutes des armes d'ordonnance suisse).

De l'action !

Du coup, les socialistes repartent au combat. Eux qui avaient salué l'harmonisation du droit des armes entre les cantons, avec la révision en cours, ils vont tenter de gagner quelques cantons à leurs idées et de faire voter des lois cantonales plus restrictives, ici ou là.

A mon avis, la démarche n'a aucune chance, car elle va à l'encontre du droit fédéral qui doit primer.

Autre action : le PS prévient qu'une initiative populaire pourrait être lancée. Nous savons à quoi nous en tenir sur ce point (cf. les deux précédents éditos).

Statistiques

Le Département de la défense a émis quelques statistiques dignes d'intérêt:
- Avec "Armée XXI" de moins en moins de soldats gardent leur fusil. Ils étaient 40 % en 2003, 29 % en 2005.
- Avec n'importe quelle armée, ceux qui reçoivent un pistolet le gardent (95 à 97%).

Résultat ce mercredi : ouf, un répit pour cette fois. Ça nous donnera le temps de nous consacrer à la lutte contre cette initiative "qui pourrait être lancée", selon le PS.

F.A.L. 8 novembre 2006

Friedensrat 2 : ils répondent !

Dans mon dernier édito, je vous suggérais de demander des précisions, sur le projet d'initiative populaire du Friedensrat, pour interdire les armes.

Nous avons été plusieurs à recevoir une réponse de ce genre:

Cher Monsieur 

Nous vous remercions de l’intérêt que vous avez montré pour l’initiative pour un droit restrictif des armes. 
Nous avons eu une première rencontre avec différents groupes et partis à Berne vers la fin d’octobre. Les différents participants ont signalé leur volonté de coopérer afin de pouvoir penser au lancement de cette initiative. Une deuxième rencontre plus décisive aura lieu fin janvier. 

Quant au contenu de l’initative, nous vous démontrons les points les plus importants:
Les points importants qui n’ont pas été enregistrés dans les différentes révisions de la loi sur les armes. 
- la justification du besoin avec les critères de posséder et porter une arme 
- une définition étendue des armes avec une obligation autorisée.
- un registre centralisé des armes 
- plus de stockage à domicile des armes d’ordonnance et de munition et plus de remise à la fin du service militaire 
- mise à la feraille au lieu de vente des armes d’ordonnance réformées personnelles 
- action de ramassage de l’Etat des armes en possession privée 
- adhésion de la Suisse au « traité européen sur le contrôle de l’achat et de la possession des armes à feu «; adhésion au » protocole contre la production défendu d’armes à feu et la munition et contre le commerce défendu en complément au traité des Nations Unies contre la criminalité organisé dépassant les frontières. (protocole de l’ONU sur les armes à feu). 

Avec plaisir, nous resterons en contact avec vous. Si vous vous intéressez à participer à la prochaine séance le 26.1.2007, nous vous enverrons l’invitation. 

Avec nos meilleures salutations, 

Peter Weishaupt 
Secrétaire du Conseil suisse pour la paix

Continuons donc à les occuper. Chaque fois qu'ils essayent ainsi de nous racoler, 
1. ils perdent du temps… et donc de l'argent,
2. ils se leurrent sur le succès de leur initiative, en nous comptant parmi les "gentils".

Je compte sur vous… continuez de leur poser des questions polies, naïves, dans le style de leurs ouailles à eux !

A part cela, certaines de leur propositions font froid dans le dos et – ne nous faisons pas d'illusions – à terme, c'est ce qui nous guette : clause du besoin drastique, confiscations avec "ramassages" par les forces de l'ordre des armes privées, notamment. Alors que la révision liberticide qui se concocte au parlement n'est même pas terminée, nous ne sommes pas au bout de nos peines.

F.A.L. 7 novembre 2006

Le Friedensrat remet ça

Dépités par la mauvaise volonté du parlement, lors des sessions de printemps et d'automne, le Friedensrat (le Conseil suisse pour la paix) et les socialistes se sont réunis à Berne, au siège du PS, le 20 octobre dernier.

Ils ont décidé de lancer, non plus une pétition du type Annabelle, mais une initiative populaire fédérale pour durcir la loi fédérale sur les armes. L'initiative devrait être lancée au printemps 2007. Le comité se réunira en janvier, pour définir ce que l'on veut interdire. En effet, pacifistes et socialistes ne savent pas encore très bien comment formuler leur texte. Vous comprenez, il y a tant de trous dans cette loi modelée par le lobby des armes !

Les trous ont été identifiés et les points réclamés sont les suivants :
- une preuve du besoin avec des critères clairs pour un permis de possession ou de port d'arme,
- une définition complète des armes soumises à autorisation,
- un registre central des armes,
- pas de conservation des armes militaires et de la munition à la maison entre les périodes militaires et pas de remise de l'arme à la fin des obligations militaires,
- destruction au lieu de vente des armes militaires déclassées,
- action nationale pour ramasser les armes en possession privée,
- adhésion de la Suisse à "l'accord européen sur le contrôle de l'acquisition et de la possession des armes de feu par des personnes privées" et au "protocole contre la fabrication non autorisée des armes de tir, des parties essentielles et des composantes et la munition et contre le commerce non autorisé, en supplément de l'accord des Nations Unies contre la criminalité organisée transfrontalière" (UNO-Feuerwaffenprotokoll).

Le Friedensrat et ses amis socialistes estiment évident que la détention libre d'armes doit être bannie et remplacée par un régime d'interdiction avec des exceptions bien limitées, pour quelques tireurs et chasseurs privilégiés. Pour les autres, une clause du besoin du même genre que celle qui est demandée pour le port d'arme serait appropriée.


Le logo du Friedensrat est parlant : une poubelle. C'est exactement l'endroit où doit finir leur initiative liberticide.

Bien sûr, nous vous tiendrons au courant. Mais en attendant, rien ne vous empêche de leur demander des renseignements… très poliment, pour qu'ils se sentent obligés de répondre et qu'ils perdent ainsi leur temps !
info@friedensrat.ch

Le message que j'ai envoyé :
Messieurs,
J'ai appris votre intention de lancer une initiative fédérale, pour modifier la loi sur les armes. Auriez-vous des renseignemnts à communiquer, sur le contenu de cette initiative.
En vous remerciant d'avance, je vous prie de recevoir mes meilleures salutations
Frank Leutenegger
1608 Oron-le-Châtel

F.A.L. 31 octobre 2006

Le milliard, un espoir ?

En visite à Genève, JMB1 l'a dit : "si les Suisses refusent le milliard, il y aura des conséquences".

MCR
2 le martèle, chaque fois qu'on lui tend un micro : "si nous refusons le milliard, il y aura des conséquences… les accords bilatéraux sont en danger".

Je vous avoue que je n'y crois guère. La même MCR jurait naguère que les bilatérales et la solidarité avec les nouveaux membres de l'Union européenne n'avaient aucun rapport. En outre, les Européens savent ce qu'ils gagnent à travailler avec les entrepreneurs suisses, autant que ceux-ci savent les intérêts qu'ils ont dans l'Europe. Pas besoin de JMB ou de MCR pour cela.

Mais si JMB et MCR avaient raison ? Si les bilatérales, surtout les dernières, surtout Schengen, sautaient ? Oh bien sûr, même quand on rêve, il faut rester raisonnable : le parlement suisse ne jettera pas pour autant à la poubelle la révision en cours de la loi sur les armes. Celle-là, nous l'aurons dans les gencives, plus ou moins supportable, mais nous l'aurons.

Mais si Schengen sautait, ce sont tous les développements futurs des lois européennes sur les armes auxquels nous aurions une possibilité (oserais-je écrire "une chance") d'échapper. Vous savez, ces développements pour lesquels le peuple suisse aura toujours la possibilité de dire "non", si nécessaire… comme si on allait jeter tout Schengen pour une petite modification de rien du tout de la loi fédérale sur les armes, comme une interdiction totale, par exemple !

Si Schengen sautait, nous n'aurions peut-être pas besoin de nous lancer, tous les deux ou trois ans, dans un référendum suicidaire, pour combattre

- l'examen psychiatrique pour détenir une arme,
- la clause du besoin,
- le coffre-fort obligatoire,
- les visites domiciliaires musclées mais légalisées,
- la limitation à x armes de catégorie B, y armes de catégorie C (0 de catégorie A, bien sûr),
- la confiscation de certains types d'armes, jugées trop dangereuses pour être laissées à des civils, 
- etc.

Si Schengen pouvait sauter… !

Si LPS
3 pouvait bien choisir, le mois prochain… !

Le 26 novembre, METC
4, je sais ce que je vais voter !

F.A.L. 24 octobre 2006

1 José Manuel Barroso, président de la commission européenne
2 Micheline Calmy-Rey, conseillère fédérale
3 Le Peuple Suisse
4 Moi En Tous Cas

Homicides en Suisse : les vrais chiffres

La radio romande s'est fait l'écho hier d'une enquête sur les homicides diffusée par l'Office fédéral de la statistique. Le média a naturellement tartiné sur la violence domestique, notamment celle des hommes envers les femmes.

Chiffres indéniables : 45 % des homicides sont commis dans un contexte domestique. Mais reprenons ces chiffres. Entre 2000 et 2004, la police a enregistré en Suisse une moyenne annuelle de 213 victimes d'homicides ou de tentatives d'homicides. Chaque année, 76 de ces 213 victimes sont tuées pour de bon. Apparemment, deux victimes sur trois sont des hommes,, mais quand on regarde le nombre de morts, l'égalité règne entre les sexes. En revanche, il est vrai que, pour une tueuse, la police recense 7 tueurs.

Autres chiffres intéressants, éludés dans les médias : deux victimes sur trois sont étrangères. Trois meurtriers sur quatre sont étrangers. En ce qui concerne les moyens, le couteau vient en tête, suivi de l'arme à feu (qui est d'ailleurs plus efficace, relève la police : 43 % d'homicides réussis).

Une fois sérieusement analysés – et une fois Annabelle et ses sœurs virées – on constate que dans l'ensemble, les Suisses se tiennent bien. Bien sûr, il leur arrive de trucider leur compagne ou leur compagnon. Mais cette statistique fait surtout ressortir que "OK Corral" ou Les Amants diaboliques", en Suisse, c'est avant tout une affaire d'étrangers.

Je sais que la Suisse abrite plus de 20 % d'étrangers et c'est une raison de plus pour moi d'aimer mon pays. Mais je ne peux pas accepter que les lois fondamentales de la Suisse soient modifiées en réaction à ce qu'une frange de ces étrangers commet. C'est non seulement dramatique et inacceptable pour nous, citoyens suisses, ça l'est également pour tous les étrangers qui renforcent la fierté que nous pouvons ressentir envers ce pays.

C'est pourtant ce que veut nous imposer une autre frange… celle des politiciens minables ou véreux, qui veulent imposer leur loi, en lieu et place de celles de notre république.

F.A.L. 13 octobre 2006

France : de quoi s'inquiéter

La pré-campagne électorale s'active en France. L'année prochaine, les citoyens français devront se choisir un nouveau président. D'ores et déjà, les deux favoris sont désignés :

- pour la gauche, Segolène Royal, auto-proclamée "pasionaria"
- pour la droite, Nicolas Sarkozy, desservi par sa taille et son nom d'origine hongroise, mais apprécié de son électorat pour ses déclarations "musclées" sur l'insécurité, l'incapacité de la justice française à se faire respecter actuellement, sur l'ordre à ramener dans les banlieues, etc.

La plupart des amateurs d'armes s'apprêtaient à voter, sans état d'âme, pour Sarkozy… jusqu'au jour où… pendant une émission de radio, le présidentiable de la droite a répondu à une question sur le droit de posséder des armes et sur la légitime défense au domicile. C'était le 22 septembre sur RTL. Voici un extrait de la réponse de ce candidat:

"Je voudrais vous dire une chose, dans la conception de la République qui EST la mienne, la sécurité c'est la responsabilité de l'Etat, je suis contre les milices, je suis contre les détentions d'arme au domicile, et j'essaie de vous faire réfléchir avec cela. Si vous êtes agressé par un malfaiteur armé, de toute manière IL s'en servira mieux que vous, vous vous mettez en danger. Si Le malfaiteur n'est pas armé et que vous l'êtes, et que vous tirez, c'est votre vie qui sera brisée, parce que tuer quelqu'un parce qu'il vous vole ce n'est pas conforme aux valeurs républicaines qui sont les miennes. La détention d'arme à titre privé c'est dangereux Pour Le reste je comprends parfaitement votre exaspération si vous avez été cambriolé à deux reprises, je comprends parfaitement la peur que peuvent avoir votre femme et votre fille, mais la réponse elle est dans l'efficacité des services de police et de gendarmerie, elle est dans l'efficacité de la réponse judiciaire, elle n'est pas dans la détention d'arme à domicile."

Merci Monsieur le ministre. Cela fait toujours plaisir d'entendre quelqu'un comme vous affirmer qu'il faut faire confiance à la police… cette police qui n'ose plus sortir dans les banlieues que par cars de 100, pour arrêter un môme, coupable d'avoir cassé la voiture de deux agents terrorisés.

Merci, Monsieur le candidat de la droite, d'épouser si facilement les théories de la gauche, selon laquelle l'Etat a seul le monopole de la violence. Merci également d'assimiler le détenteurs d'armes à des membres de milices illégales et de nous demander de réfléchir à tous cela.

Les Français vont certainement réfléchir à vos propos. Ils vont se demander pourquoi vous faites la propagande de Madame Royal…une autre conquête féminine en perspective ? Pour paraphraser (ignoblement) Henri IV : "Ségolène vaut bien une république !".

Un politicien suisse (soi-disant de droite) me demandait récemment si je craignais vraiment que les partis extrémistes, comme les Verts, me privent de mon droit d'être armé. "Ce ne sont pas les "extrémistes" que je crains, ai-je répondu. Ce sont les gens comme vous". J'ai quelques craintes, en entendant Monsieur Sarkozy.

Comme dit l'adage : "Seigneur, gardez-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge!"

F.A.L. 9 octobre 2006

Aux calendes grecques, la révision !

La révision de la loi sur les armes est en panne. Le Conseil national – qui devait en poursuivre l'examen ce jeudi 5 octobre – l'a complètement retirée de son programme.

Seule l'entrée en matière et les premiers articles ont été traités (voir édito précédent). Les sujets qui fâchent, notamment la demande de la gauche de registre national des armes, sont renvoyés en décembre, au plus tôt.

Le National est débordé et son bureau a décidé de renvoyer tous les sujets sensibles. Avec les armes, le rapport sur l'Europe a aussi été renvoyé.

Les députés ont donc deux mois de plus pour tâter l'opinion publique réelle, maintenant que les médias ont tiré toutes leurs cartouches.

A ce jour, la pétition de Swissguns a recueilli plus de 5000 signatures. Et d'autres actions sont envisagées.

Sondage

En attendant, je vous suggère d'aller sur le site

http://www.azonline.ch/pages/index.cfm?dom=2&rub=0&arub=1524&nrub=0&srv=ted&pg=ask&Ted_ID=300000538 

et de voter dans ce sondage ridicule, qui offre trois options :
- toutes les armes doivent être enregistrées,
- les armes doivent être interdites,
- sans armes, pas de liberté.

Votez et à bientôt !

F.A.L. 5 octobre 2006

La LArm au National 2
Analyse pas à pas

Le Conseil national reprend ce jeudi 5 octobre l'examen de la révision de la loi fédérale sur les armes. Avant ces nouveaux sujets d'énervement, voici le détail de ce dont nos élus ont débattu mercredi dernier.

Entrée en matière
Dès l'entrée en matière, les camps se sont formés : la droite et le centre (le PDC compte de nombreux tireurs) défendent le projet du gouvernement, la gauche réclame un durcissement supplémentaire. En particulier, le Vert zougois Josef Lang se fait remarquer, en usant et abusant de son statut de "survivant de la tragédie de Zoug", en ce 5e anniversaire du drame.

On enfile les suicides, les violences domestiques, toutes les tragédies qui se produisent dès qu'un homme se trouve au contact d'une arme et se transforme inévitablement en brute idiote (accidents), violemment sexiste (violence domestique) et dépressive (suicide).

Il faut souligner, pour ceux qui nous diraient que NOUS avons gagné, avec cette révision, que, même si elle veut aller plus loin, la gauche se dit globalement satisfaite de l'évolution de la loi. C'est dire !

Enfin, on peut aussi remarquer que le conseiller fédéral Christoph Blocher reconnaît la futilité de cette révision, en relevant le taux ridicule d'une manière globale, d'abus, au regard du nombre d'armes qui circulent en Suisse.

Entrée en matière décidée sans opposition

Article 1 
(avec la notion de port abusif d'objets dangereux) 
Adopté sans discussion

Article 2
L'UDC Zurichois Ulrich Schlüer a tenté de faire reprendre dans la loi suisse la formulation de l'article 2 al. 2 de la Directive européenne 91/477/CEE :

2. La présente directive ne s'applique pas à l'acquisition et à la détention, conformément à la législation nationale, d'armes et de munitions par les forces armées, la police ou les services publics ou les collectionneurs et organismes à vocation culturelle et historique en matière d'armes et reconnus comme tels par l'État membre sur le territoire duquel ils sont établis. Elle ne s'applique pas non plus aux transferts commerciaux d'armes et de munitions de guerre. 

C'était ce qui était prévu dans les présentations faites par le DFJP, à l'époque de la votation de Schengen. Mais il semble qu'aujourd'hui, la notion de collectionneur n'est plus aussi évidente pour le conseiller fédéral Blocher. La proposition Schlüer a été repoussée, par 120 voix contre 57.

Dans ce même article 2, les députés ont accepté que les armes anciennes (qui jusqu'ici n'étaient pas du tout concernées par la loi, y refassent leur entrée, en étant concernées par les articles 27 et 28, qui régissent le port et le transport d'armes. En outre, en suivant le Conseil des Etats, on fait passer la date limite pour une arme ancienne de 1890 à 1870.

Oyez, oyez : le port du mousquet à silex sera désormais interdit en Helvétie.

Article 3
L'article 3 n'était pas concerné par la révision en cours de la loi sur les armes. Mais les Verts, emmenés par le Vaudois Luc Recordon et le Zougois Josef Lang, ont estimé qu'il était temps de changer le fondement même de la loi.

L'article 3 dit ceci :

Le droit d’acquérir, de posséder et de porter des armes est garanti dans le cadre de la présente loi.

Les écologistes estimaient que la loi devrait interdire la possession et le port d'armes, tout en prévoyant – éventuellement – des exceptions. Le parti évangélique leur a apporté son appui, en estimant que dans une société bien ordonnée, le monopole de la violence doit appartenir à l'Etat (!).

L'UDC st-gallois Theophil Pfister a rappelé que ce manque de confiance envers les citoyens n'entraînerait pas plus de sécurité, mais au contraire un développement remarquable du marché noir. Un autre St-Gallois, le PDC Jakob Büchler a garanti que son parti restait favorable au droit de posséder des armes (il n'a pas parlé du port). 

La proposition verte a été refusée, par 92 voix contre 65.

Article 4 
L'article 4, qui contient toutes les définitions d'armes et d'accessoires d'armes a été adopté tacitement, sans discussion. Ainsi, armes factices, pistolets à plombs ou "soft air" deviennent désormais des armes. Pour les acheter librement au marché, il faudra désormais aller en France ou en Italie.
Adopté sans discussion.

Article 5
L'article 5 est celui qui décide de ce qui est permis et de ce qui est interdit. La droite voulait suivre le Conseil des Etats et ajouter à cet article la possibilité de tirer en dehors des stands de tir, "dans des lieux inaccessibles au public et sécurisés en conséquence". La gauche voulait ajouter à la liste des armes interdites (armes tirant en rafales et lanceurs militaires) les fusils de chasse à pompe.

Josef Lang est bien entendu revenu à la charge, en invoquant le drame de Zoug et en donnant une explication fumeuse, selon laquelle un fusil à pompe, c'est dangereux à courte distance, plus qu'une Winchester (!?), moins à longue distance…mais que de toutes façons, c'est une arme de massacreur. Son collègue argovien Geri Müller l'a soutenu en expliquant que cette arme n'avait aucune valeur pour la chasse ou pour le tir, mais qu'elle était si facile d'emploi (il paraît qu'il n'y a plus besoin de viser et qu'on touche tout ce qu'on veut à tous les coups).

Dans une déclaration confuse et presque incompréhensible, le socialiste lucernois Hans Widmer a tenté lui aussi de surfer sur le drame de Zoug. 

Christoph Bocher leur a rappelé que les armes de chasse à répétition manuelle sont déjà soumises à permis d'achat et que la mesure est tout à fait suffisante. 

UDC et PDC ont simplement fait savoir qu'ils soutenaient la position de la majorité de la commission (pour le tir, contre l'interdiction des "pump action").

L'article 5, version majorité (avec possibilité de tir hors stand et sans interdiction des fusils à pompe) a été adopté par 86 voix contre 83 seulement. L'affaire a été chaude.

Article 6
L'article permettant au Conseil fédéral d'interdire n'importe quelle munition, sur simple caprice, comme l'avait fait Ruth Metzler est adopté sans discussion.

Article 6a
Il en est de même du 6a, qui impose de faire une demande d'autorisation exceptionnelle, quand on hérite d'une arme interdite.

La commission a ajouté à cet article l'obligation pour un héritier étranger, vivant en Suisse sans autorisation de séjour (touriste. Réfugié, etc.) de fournir une attestation de son pays.

Article 6b
Adopté sans discussion. Il prévoit la même attestation que précédemment, pour un étranger vivant à l'étranger.

Article 7 et 7a
Il semble qu'on a passé comme chat sur braise sur les articles 7 et 7a, qui prévoient des interdictions ciblées pour les étrangers de certains pays.

Article 7b
L'interdiction de vente d'armes sans possibilité d'identifier le vendeur et de vente sur les marchés publics a été acceptée sans discussion.

Article 8
L'article 8 sur l'achat d'armes auprès de commerçant et la nécessité du permis d'achat ne devait pas être discuté, mais la gauche voulait y ajouter un ou deux "détails".

Le premier était une clause du besoin pour obtenir un permis d'achat. Deux versions dans la gauche:

- une première, qui prévoyait que pour toute demande, la personne doit "montrer de manière crédible qu'elle a besoin d'une arme pour se protéger ou protéger d'autres personnes ou des biens d'un danger réel." On retrouve la formulation du permis de port d'arme, qui a efficacement supprimé ce droit en Suisse.
- Et une seconde, qui prévoyait la même chose, mais en ajoutant la mention "
si ce motif n'a pas trait au sport, à la chasse ou de collection".

On retrouve, pour défendre ces interdictions déguisées les mêmes ténors que précédemment, Josef Lang, Hans Widmer, assistés par la Verte neuchâteloise Francine John-Calame, la socialiste zurichoise Vreni Hubmann et la socialiste bernoise Evi Allemann.

Le conseiller fédéral Blocher a estimé la proposition de clause du besoin intéressante (si, si !), mais il l'a écartée, car l'absence de clause du besoin faisait partie du deal qu'il avait passé avec les tireurs et les chasseurs, pour éviter leur soutien au référendum, au moment de Schengen. Merci de le reconnaître, Christoph !

Deuxième "détail" proposé par la gauche : le relèvement de la majorité, de 18 à 21 ans, pour avoir le droit de posséder une arme. 

L'UDC bernois Fritz Abraham Oehrli a fait remarquer que ce serait bizarre d'interdire à une personne d'acheter une arme, dans l'année même où on lui en remet une à l'armée. Certains soldats suisses au Kosovo n'ont pas 21 ans, a-t-il ajouté.

La proposition de clause du besoin contraignante (variante 2) a été rejetée, par 104 voix contre 74 et le relèvement de la majorité armée par 106 voix contre 73.

Article 9
L'article 9, sur la compétence de l'autorité qui délivre les permis a été accepté sans discussion.

Article 9a
A l'article 9 a, on a rajouté, comme au 6a l'obligation pour un étranger, vivant en Suisse sans autorisation de séjour de fournir une attestation de son pays.

La notion "d'élément d'arme spécialement conçu", inventée par le DFJP pour faire plus Schengen a été supprimée… au nom de Schengen. Je n'avais pas compris la notion à sa création. Je ne comprends rien non plus à sa suppression. 

Article 9b
Même suppression de la notion bizarre.

"La séance est levée".

On peut relever les proportions pour l'acceptation ou le rejet des diverses propositions:
- deux tiers du parlement contre une faveur pour les collectionneurs,
- 58 %, contre l'interdiction générale des armes,
- 51 %, contre l'interdiction des fusils à pompe,
- 58 %, contre la clause du besoin et
- 59 % contre la majorité armée à 21 ans.

Le Conseil national se répartit de la manière suivante :
- droite et centre, 61,5 %
- gauche et évangélistes, 35,5 %
- non inscrits 3 %.

On voit donc que les décisions suivent le clivage politique, à l'exception de celle concernant les fusils à pompe. Hollywood nous a fait là un mal considérable, en faisant passer ces armes pour des rayons de la mort améliorés.

A demain !

F.A.L. 4 octobre 2006

Communiqué du PS, à propos de la révision
Motion des Verts pour la suppression du droit à la possession d'armes (5 oct. 2001)

Le milliard, non merci

Je ne me suis même pas posé la question de savoir si le "milliard de solidarité" et les quelques centaines de millions qu'il faudra y ajouter, pour plaire à l'Union européenne sont utiles ou non. Je voterai "non" en novembre, simplement parce que de plus en plus de "sages" politiciens nous disent que cela pourrait remettre certains accords bilatéraux en question… dont Schengen.

Je ne suis pas naïf et je ne crois pas que nos députés aboliraient la révision stupide de la loi, qu'ils sont en train de concocter ces jours-ci, si Schengen sautait. Non, celle-là, nous devrons vivre avec, que nous aimions ou pas.

Mais si Schengen saute, nous n'aurons plus à reprendre systématiquement le droit européen, sans pouvoir piper mot, chaque fois que Bruxelles décidera d'interdire de nouvelles armes, d'introduire des examens psychiatriques, des restrictions à la conservation, de la paperasserie nouvelle et toujours plus coûteuse. 

Si le milliard saute et que Schengen saute avec, nous n'aurons plus à nous battre que contre nos ennemis à nous, écolos et socialos, ainsi que contre nos "amis politiques", qu'il ne faut jamais confondre avec des amis tout court.

Les Vert au Conseil fédéral ?

Selon un sondage publié ce dimanche, les Verts devraient progresser, aux prochaines élections fédérales, au point de réclamer un siège au Conseil fédéral. Et, bien entendu, la gauche et le centre voudraient bien leur offrir celui de Christoph Blocher. Quant aux radicaux, en perte de vitesse dans le même sondage, il resteraient neutres, dans l’espoir de conserver leurs deux hommes en place (Pascal Couchepin serait le plus menacé, selon le sondage).

Il faut rappeler – et marteler – je crois, que nos pires ennemis sont les Verts. Ce sont les seuls qui affirment que les personnes privées ne doivent pas être autorisées à posséder des armes. Ce sont ceux qui font toutes les tentatives possibles, ces jours-ci, pour supprimer toute liberté. 

Mais il faut aussi rappeler que plus d'un radical n'hésite pas à voter contre nous, quand l'intérêt supérieur du parti l'exige, que les PDC ne méritent aucune confiance (son nouveau président, Christophe Darbellay n'a pas hésité à reprendre les mots de Killias : "et ils croient que la liberté de porter une Kalachnikov est un droit de l'homme !"), que les Libéraux ont des chaleurs dès qu'on leur dit "Europe" et que même l'UDC… (après tout, c'est Blocher qui a proposé la dernière révision !).

Faisons tout ce que nous pouvons contre nos ennemis, mais ne tournons pas le dos à ces amis. Cela pourrait être dangereux.

F.A.L. 1er octobre 2006

Jeff Cooper

 

Le colonel est mort. Le dernier des grands écrivains américains sur les armes est décédé, le 25 septembre à son domicile de Paulden, Arizona. Il était âgé de 86 ans.

Avec un diplôme d'histoire en poche et une expérience dans le corps des Marines, entre 1941 et 55, Jeff Cooper était surtout connu pour avoir inventé la méthode moderne de tir au pistolet… ce qui allait devenir le tir pratique, tir "dynamique", aujourd'hui, pour être politiquement correct. Son arme de prédilection était le Colt 1911.

Il était également le créateur des 4 règles d'or du tir :

 

1. Toutes les armes sont (considérées comme) toujours chargées.
2. Ne pointez une arme que dans la direction de ce qu'on veut détruire.
3. Gardez votre index hors du pontet tant que vous n'êtes pas en cible.
4. Identifiez votre cible… et ce qu'il y a derrière.

En 1979, il avait écrit ceci:
"Les armes sont des outils de puissance. Aux mains de l'Etat, elles peuvent être des outils de protection ou des outils d'oppression, selon le degré de correction de cet Etat. Dans les mains des criminels, elles sont les outils du diable. Dans les mains de citoyens libres et décents, elles doivent être les outils de la liberté."

Jeff Cooper a toujours été un homme libre.

F.A.L. 30 septembre 2006

 

La LArm au National

 

La révision de la loi fédérale sur les armes passe, depuis ce matin, au Conseil national. Comme disait le type qui tombait par la fenêtre du 28e étage, en passant devant les étages 27 à 1 : "pour l'instant, ça va !"

La première tentative de la gauche, ce matin a été une attaque frontale : l'article 3 de la loi garantit le droit de posséder des armes (et aussi de les porter, mais…). Socialistes et Verts ont voulu abolir l'article 3, en argumentant que plutôt que de consacrer le droit de posséder une arme en prévoyant des exceptions, il faudrait les interdire, moyennant certaines dérogations. Une proposition rejetée par 92 voix contre 65.

Autre tentative de la gauche : augmenter de 18 à 21 ans l'âge permettant d'obtenir un permis
d'acquisition d'armes. J'ai reçu le statut de citoyen suisse le jour de mes 20 ans. Depuis, le peuple (entraîné par la gauche) a estimé que la majorité devait être fixée à 18 ans. Je ne comprends pas l'idée de la "majorité armée" à 21 ans. Il faudrait peut-être alors retarder le service militaire à cet âge aussi ?

Et encore celle-ci : il faut interdire totalement les fusils à pompe, ces armes terribles capables, selon l'écolo zougois Joseph Lang, de tirer d'une main 160 projectiles mortels à 20 mètres, et qui ne sont utilisées ni pour le tir sportif ni pour la chasse (sic !). Christoph Blocher n'a voulu ajouter aucune arme à la liste de celles qui sont interdites par Schengen (armes militaire tirant en rafales, lance-missiles, etc.)

Ça, ce sont les bonnes nouvelles. Moins bonne, le rejet d'une proposition de l'UDC zurichois Ulrich Schlüer, de dispenser les collectionneurs et les musées de l'obligation d'obtenir un permis d'acquisition d'armes ou de munitions.

Cet après midi, les conseillers nationaux font du tourisme dans les Grisons. Ils reprendront le démantèlement de notre liberté demain, avec au menu, le registre national sur les armes et (même si cela n'a rien à voir dans la LArm) la conservation de l'arme d'ordonnance à la maison.

Enfin… pour l 'instant, ça va !

F.A.L. 27 septembre 2006

 

Les débats au Conseil national : http://www.parlament.ch/ab/frameset/d/n/4714/229381/d_n_4714_229381_229405.htm

 

Vous êtes formidables !

 

En lançant, le 14 septembre dernier, cette pétition Swissguns, pour le droit de posséder des armes, mon objectif était d'atteindre en 5 jours ouvrables, au lieu de 5 semaines, au moins le 10e du nombre de signatures obtenues par Annabelle, qui avait tout l'appui d'un puissant groupe de presse.


Annabelle a envoyé au parlement 17'400 signatures.

Vous avez envoyé au parlement 3'368 signatures !


C'est le double de ce que j'espérais !

Il faut dire que Swissguns a été bien aidé… par tant de gens qu'il est impossible de les citer ici. Tous ont répondu, tireurs ou collectionneurs, de Suisse romande, de Suisse alémanique et du Tessin (une feuille du sud des Alpes portait 12 fois le même nom : tous les membres d'une même famille !). Des centaines d'enveloppes, des dizaines de mots personnels d'encouragement, auxquels je serai naturellement incapable de répondre individuellement.

Beaucoup d'entre vous m'ont demandé pourquoi un délai aussi court. .. simplement parce que j'ai réagi au battage de presse autour d'Annabelle, le 12 septembre et que, le 27, la loi sera examinée par le Conseil national. Entre la rédaction, quelques mises au point et la publication, il restait 5 jours ouvrables. Une prochaine fois, nous montrerons toute notre force. Mais, encore une fois, 3'368 signatures, c'est formidable !

La pétition est partie à Flims ce matin, accompagnée d'une lettre explicative, adressée aux présidents des deux Chambres, au Conseil fédéral et à tous les parlementaires. Qu'en feront-ils, au moment de discuter, mercredi, de la révision de la loi sur les armes ?

Nous serons attentifs, nous les 3'368 pétitionnaires.

Encore bravo et merci à tous !

F.A.L. lundi 25 septembre 2006

 

PS: Remerciez pour moi tous ceux que je ne pourrai pas atteindre… et donnez-leur rendez-vous pour le prochain combat !

 

Annabelle a remis sa pétition
Et vous.. avez-vous signé la vôtre ?

Le magazine féminin alémanique «Annabelle» a remis, le 19 septembre, aux commissions des Chambres fédérales sa pétition demandant que les armes à feu soient bannies des familles et qu'un registre des armes soit créé. Le document a été paraphé par plus de 17'400 lecteurs, dont une majorité de femmes. 

Et vous ? Quelques centaines de signatures sont déjà rentrées, mais je suis persuadé que nombre d'entre vous n'ont pas encore envoyé leur liste. Il faut que je les reçoive d'ici samedi 23 septembre, pour pouvoir les faire parvenir aux parlementaires avant l'examen de la loi, mercredi 27.

On rappelle les liens :
- Pétition
- Texte d'accompagnement

Et merci à tous ceux qui ont déjà signé !

F.A.L. 20 septembre 2006

On essaye ?

Annabelle, soucieuse de la sécurité des femmes suisses (elle qui est allemande), a lancé une pétition pour supprimer les armes militaires au domicile et créer un fichier central des armes – un élément essentiel de la sécurité publique : comment pourrait-on envisager de se suicider ou de tuer quelqu'un avec une arme enregistrée ?

Swissguns, soucieux du droit des citoyens suisses de rester armés et soucieux du devoir des militaires suisses de rester armés, lance à son tour sa pétition.

Certes, les moyens ne sont pas les mêmes. Nous n'avons pas de quoi mobiliser la presse et, si nous faisons un communiqué, il y a 99 % de chances pour qu'il connaisse le régime du classement vertical : direct à la corbeille !

Ça ne fait rien. Quand faut y aller, faut y aller !

Alors, je vous propose de signer la pétition ci-jointe, de la faire signer par votre famille, de la faire signer par vos amis… et de me la renvoyer d'ici à samedi 23 septembre.

Je ne vous promets rien. La FST n'a même pas répondu. Si nous passons le cap des mille signatures, ça vaut le coup, à mon avis, parce que cela montrera au parlement ce que peuvent faire de simples citoyens, sans soutien financier sérieux. Sinon, on enterre et on oublie.

On essaye ?

F.A.L. 14 septembre 2006

- Pétition
- Texte d'accompagnement

Annabelle, je te plumerai...*

Annabelle, le magazine de la femme suisse alémanique, a lancée, mi-août dernier, une pétition, pour que cesse enfin le scandale de l'arme militaire à la maison… cette arme avec laquelle le mâle suisse ne cesse, depuis des générations, de terroriser les pauvres petites choses que sont les femmes suisses (je n'oserais pas dire cela à voix haute devant ma mère ou mon épouse !).

En un mois, Annabelle a recueilli 15'269 signatures, qui seront déposées à Berne, le 19 septembre, au 2e jour de la session d'automne des Chambres. «C'est un bon résultat», selon le torchon… qui va ainsi déguiser, avec la complicité de la presse, un échec patent en grande victoire de la féminité sur la violence.

On rappelle que le texte de cette pétition réclame la suppression du système de conservation de l'arme militaire au domicile, ainsi que la création d'un registre national des armes, censé, empêcher tout malfrat, tout suicidaire, tout "péteur de plombs" de se servir d'une arme… puisqu'elle sera enregistrée !

Swissguns s'interroge : un magazine avec une audience de dizaines de milliers de femmes suisses alémaniques, urbaines, civilisées, socialisées ("standardisées" serait-on tenté de dire), peine à recueillir 15'000 signatures. Combien pouvons-nous en aligner, nous les mal-léchés, les "atavismes", comme le disait naguère un conseiller fédéral, avec la complicité de nos compagnes, pas socialisées pour un sou, mais tellement plus respectables… je veux parler des Suissesses, les vraies ?

Répondez-moi. C'est urgent. Demain, on lance le texte et les récoltes de signatures. Si on se plante, on aura appris quelque chose, Si ça marche !!!!!

F.A.L. 12 septembre 2006

* Je n'ai pas pu résister !

Il était une fois le Peuple…

Que l'État puisse libérer et lier 
Sur la Terre comme aux Cieux 
Qu'il doive être plus sage de tuer l'Humanité 
Dès avant ou après sa naissance, 
Ce sont là questions fort préoccupantes pour les scolastiques étatiques 
Mais l État sacré (l'expérience nous l'a enseigné) 
Débouche sur la Guerre Sainte. 
Que le Peuple soit guidé par le Seigneur 
Ou leurré par ceux qui parlent haut 
Qu'il soit plus rapide de mourir par l'épée 
Ou moins coûteux de mourir par les urnes... 
Ce sont là problèmes qu'il nous fallut affronter 
(Et qui ne ressortiront pas du tombeau) 
Car le Peuple sacré, quoi qu'il advienne, 
Débouche sur l'Esclave, c'est vrai. 
Quoi qu'il en soit, pour toute cause, 
Chercher à prendre ou donner 
Le pouvoir, au-dessus ou au-delà des Lois, 
Il suffit de ne pas vivre ! 
État sacré ou Roi sacré 
Ou Volonté du Peuple sacré... 
N'ont rien à faire de ces absurdités. 
Commandez les fusils et tuez ! 
Et répétez donc après moi
Il était une fois le Peuple, la Terreur le fit éclore 
Il était une fois le Peuple, et il fit de la Terre un Enfer. 
La Terre se leva et l'écrasa. 
Debout les morts ! 
Il était une fois le Peuple... 
Il ne sera plus jamais !

Rudyard KIPLING, « Macdonough's Song », Various Creatures, 1917.

Collectionneur d'armes : une définition

Qu'est-ce qu'un collectionneur ? Commençons par le dictionnaire (Larousse, éd. 2000) :

Collection : Réunion d'objets choisis pour leur beauté, leur rareté, leur caractère curieux, leur valeur documentaire ou leur prix.
Collectionner : Réunir en collection.
Collectionneur : personne qui se plait à collectionner, qui fait une, des collections.

Mais ce qui nous intéresse est plus spécifique : collectionneur d'armes.

Je propose : 

Collectionneur d'armes : personne qui assemble des armes et/ou des objets concernant les armes, choisis en fonctions d'idées directrices précises1.

Une définition de base qu'il faut affiner.

Le nombre d'armes a peu d'importance. On pourrait très bien imaginer une collection centrée sur une seule arme, une Kalachnikov AK 47, par exemple, comportant l'arme elle-même et tout ce qui peut l'entourer : livres sur l'arme, sur son histoire, sur X Kalachnikov, médailles soviétiques, photos de guerre ou de politique, affiches , manifestes terroristes, etc.2

En donnant cet exemple d'une mono-collection, nous avons en même temps défini un axe important : une collection doit avoir un but; la démarche doit être guidée directrice. Autrement, il ne s'agirait que d'un amassage de pièces, sans âme. A la limite, on pourrait parler, comme les Français, de "constitution d'arsenal".

Idées directrices

Elles peuvent être très variées :
1. L'Histoire : les armes sont, à l'évidence, des témoins privilégiés de l'histoire humaine, qu'elles ont contribué à faire, malgré les prétentions des grincheux gauchistes.
2. La chose militaire : à l'intérieur de l'histoire humaine générale, l'histoire militaire et les armées représentent des centres d'intérêt et de recherche inépuisables et, dans ce domaine, les armes ne manquent jamais. La chasse et le tir peuvent aussi représenter des centres d'intérêts du même genre, en relation ou non avec l'histoire.
3. La beauté: certains marchent à la beauté. Il est vrai que certaines armes sont des œuvres d'art, par leur design d'abord (je craque toujours devant les lignes d'un Colt 1860 Army), par les embellissements possibles, comme la gravure, par des fabrications ou des modifications spéciales.
4. La mécanique : les armes offrent un éventail surprenant de solutions mécaniques ingénieuses – et parfois complètement farfelues – pour expédier un projectile. Je peux citer en exemple un collectionneur qui a réuni tous les pistolets semi-automatiques à canon pivotant.
5. La valeur vénale : certains collectionneurs ne rassemblent leurs pièces que pour la valeur qu'elles représentent et la plus-value qu'elles peuvent prendre (même s'ils n'ont aucune intention de revendre, à terme, à l'encontre d'un simple spéculateur).
6. Les célébrités : je connais un éminent collectionneur américain (très riche), qui ne s'intéresse qu'à des armes ayant appartenu à des personnages célèbres, anciens ou modernes (Billy le Kid, Wild Bill Hickock, Leonid Brejnev, etc.)
7. La fiction : il existe des collections centrées sur des personnages de fiction… les Walther de James Bond, la Winchester de Josh Randall (il en existe trois modèles), l'attirail de Rambo ou celui de Mad Max.
8. La simple fascination : certaines personnes sont fascinées par un objet ou un type d'objets, parmi tous les autres. Un de mes thèmes favoris de collection est le derringer, ancien ou moderne.
9. …

Et ces motifs de collection ne s'excluent pas les uns les autres, ils peuvent s'additionner et se conjuguer : les belles armes militaires, les derringers ayant appartenus à des célébrités, les pistolets de tir anciens et les fusils militaires modernes. Tout est possible.

Quand la politique s'en mêle

Tout cela semble évident pour la plupart d'entre nous, mais pas pour les politiciens. Pour satisfaire ceux qui croient posséder la sagesse nécessaire pour faire les lois, il faut passer par leur obsession de normalisation restrictive. Le collectionneur doit donc apporter des preuves de son intérêt, au-delà de la simple présence de ses armes, et de son innocuité, au-delà de l'évidence du fait qu'il est un honnête citoyen. Le monde actuel est ainsi fait.

Le collectionneur doit donc être capable de montrer de la documentation concernant son centre d'intérêt : livres, catalogues, fichiers informatiques, etc. Il pourra argumenter sur l'intérêt de la chose qu'il présente et pas seulement dire : "ben, c't'un fusil !…"

En outre, toujours pour satisfaire les politiciens, il conservera ses armes avec toute la prudence qu'elles exigent (plus stricte à l'évidence pour une collection de PM que pour des pistolets à rouet).

GHA et Europe

Le GHA, le Groupement d'intérêts pour l'histoire et l'armée propose une définition du collectionneur d'armes, inspirée du texte légal européen, quelque peu helvétisé. Elle est principalement axée sur l'intérêt historique et culturel des armes

Le GHA met également l'accent sur la sécurité publique, sur la précaution dans la conservation et sur la tenue d'un inventaire consultable au besoin par les autorités de police. Il étend ces dispositions aux musées, organisations à vocation historique ou d'étude, etc.

La proposition de Swissguns

Voici le texte que je propose pour servir de base à un statut du collectionneur en Suisse3:

Collectionneur d'armes - définition, droits et devoirs

- Un collectionneur d'armes, est une personne qui assemble une ou plusieurs armes3 et objets, assemblés dans un but précis et documenté.

- Le collectionneur d'armes tient un registre exhaustif de ses armes, qu'il est tenu de présenter, sur demande des autorités policières. Ces dernières ne peuvent cependant exiger plus que dans certains cas précis (enquête criminelle, par exemple).

- Le collectionneur d'armes prend toutes les mesures indispensables, pour garantir la sécurité publique (conservation sûre, comportement responsable).

- Le collectionneur d'armes qui veut être officiellement considéré comme tel doit en faire la demande auprès des autorités de son canton et apporter la preuve de son intérêt (il faut écarter les faux collectionneurs, mais éviter de réserve l'inscription aux collectionneurs chevronnés et donner leurs chances aux collectionneurs débutants).

- Le collectionneur d'armes reçoit une carte officielle valable 5ans (et renouvelable), l'identifiant formellement et lui accordant des facilités pour acquérir les pièces qu'il recherche (à définir dans une ordonnance).

- Ces dispositions sont à étendre aux musées et associations historiques et d'étude. Elles s'appliquent pour toutes les formes d'armes définies dans la LArm, ainsi qu'aux munitions.

Si elle était acceptée par le parlement, cette proposition permettrait à la majorité d'entre nous de digérer la pilule plutôt indigeste de la révision de la loi. C'est évidemment – je le reconnais d'avance, pour tous ceux qui apporteront leurs critiques (que j'attends : c'est toujours constructif) – moins bien que le régime actuel. Mais ce serait sans doute mieux que le régime qu'on nous prépare.

Encore une fois, Swissguns accueille volontiers toutes les critiques et suggestions. Elles seront toutes examinées attentivement. L'important est d'obtenir le "moins pire", lors de la révision de la loi.

F.A.L. septembre 2006

1 J'ai axé cet article sur les armes à feu, parce qu'elles sont les plus menacées, mais il va de soi que tout cela s'applique également aux armes blanches et aux munitions.
2 Il y a quelques années, le Tribunal fédéral a confirmé la validité d'une collection formée d'une seule pièce. A l'époque, le canton de Vaud considérait comme collectionneur une personne qui possédait au moins 5 armes soumises à permis et ne délivrait d'autorisation pour des armes tirant en rafales qu'à des collectionneurs selon sa définition. Un journaliste, de retour d'un reportage en Afghanistan, a voulu posséder une seule arme, une Kalachnikov. Le TF lui a donné raison, contre le canton.
3 Cette proposition a été transmise à tous les députés vaudois de droite et à tous les membres de droite de la commission du Conseil national.

Sondage "objectif"

Le sondage est une forme de consultation de la population intéressante. Un journaliste pond un article, bourré de contre-vérités, voire de mensonges patents. A côté de l'article, un édito, pour expliquer que tous ceux qui ne sont pas des intellectuels de gauche ne comprennent rien à rien et ont une vision "pathétique" de la réalité politique, et un sondage "objectif. Bien sûr, on prévient les copains…

1ère étape : 90 et quelques pour cent sont contre le maintien de l'arme à la maison (il faut que quelques uns se dévouent pour voter oui, sinon, cela ferait trop soviétique).
2e étape : dans la matinée, les choses s'équilibrent… les lecteurs du journal qui ont accès à un ordinateur en matinée votent. 30% d'entre eux se disent pour le maintien de l'arme à la maison.
3e étape : les amateurs d'armes sont alertés. La tendance s'inverse. 55 à 60 % de oui.
4e étape : le journal réagit : le sondage est truqué. Une centaine de votes pour le oui disparaissent, ce qui refait basculer la tendance (on nous expliquera qu'il s'agit de "bourrage d'urnes", de "votes frauduleux", même si ce mensonge là est, lui aussi, patent).
5e étape : Un lecteur réagit, s'insurge auprès du journal.
6e étape : la réaction du quotidien est simple : le sondage disparaît du site.

Ce quotidien s'appelle "Le Temps". Je vous recommande ce torchon !

F.A.L. 6 septembre 2006 (15 h. 26)

Un nouveau sondage

Cette fois, c'est le journal Le Temps qui se lance dans la guerre contre les armes. Avec les mêmes arguments mensongers que les précédents, le journal "intellectuel" de Suisse romande En gros, les déclarations du ministre de la défense sont une grosse blague et les partisans du maintien del 'arme à la maison sont "pathétiques.

Le sondage du Temps est en cours, jusqu'à ce soir 18 h. 

VOTEZ !

F.A.L. 6 septembre 2006


A 10 h. 20 ce matin

Les armes sont dangereuses là où elles sont interdites

Par Jan Krepelka, collaborateur scientifique de l’Institut Constant de Rebecque, le think tank libéral
Article paru dans Bilan No 208, mercredi 26 juillet 2006

Conservation à domicile des armes d’ordonnance remise en question, révision de la loi sur les armes traitée par le Parlement: la question des armes est actuellement présente dans de nombreux débats. Malheureusement, ces débats sont souvent confus, parfois émotionnels, et donnent l’impression que la relative liberté laissée par la loi sur les armes en vigueur est redécouverte à chaque fois qu’une arme parmi les millions légalement détenues sert à commettre un crime médiatisé.

Des restrictions sont dès lors exigées, sans que leur efficacité soit avérée: en quoi un fichage complet des propriétaires d’armes, par exemple, les empêcherait-il de se suicider ou commettre un massacre avec une arme déclarée? De même, une éventuelle interdiction des armes n’éviterait pas leur acquisition, surtout par ceux qui ont de toute façon l’intention de violer la loi pour commettre un acte plus grave que le port illégal d’une arme à feu. Il faut enfin relever que les armes ne sont indispensables ni pour tuer autrui, ni pour se tuer soi-même: seuls un tiers des meurtres et un quart des suicides sont commis avec une arme à feu! Pourquoi n’envisage-t-on dès lors pas d’enfermer toute la population dans des chambres capitonnées individuelles, pour éviter les meurtres et suicides par d’autres moyens impossibles à contrôler autrement, puisqu’un accès plus difficile aux armes risque de n’influencer que la façon de se suicider, sans empêcher le suicide en tant que tel?

Outre la loi sur les armes, certains proposent de modifier la législation militaire pour mettre fin à la conservation à domicile de l’arme d’ordonnance. Or, laisser l’arme d’ordonnance à l’arsenal pose des problèmes pratiques évidents qui risquent d’entraver la pratique du tir, sans mettre fin pour autant au risque que l’arme soit utilisée à des fins criminelles, puisqu’il serait toujours possible d’aller la chercher à l’arsenal afin de s’en servir ensuite pour commettre un crime! Cesser de distribuer la «munition de poche» aux soldats poserait un problème similaire: la même munition pouvant aisément être acquise chez un armurier, l’effet d’une telle mesure semble douteux. Ainsi, une fois acceptée la prémisse de la nécessité d’un contrôle, des restrictions ultérieures deviennent justifiables: mettre fin aux tirs obligatoires pour que les armes d’ordonnance ne quittent jamais l’arsenal, interdire l’achat de munition en armurerie dans le cas où l’arme d’ordonnance resterait à domicile mais sans munition de poche, et finalement, puisque des armes civiles peuvent tuer tout aussi bien que des armes militaires, interdire toute possession d’arme…

S’il devait y avoir un contrôle sur les armes d’ordonnance, il serait alors plus logique de le faire en amont. Après tout, s’il est si dangereux de laisser une arme au soldat chez lui, n’est-il pas déjà choquant que l’armée lui mette dans les mains, lors de son service, un fusil d’assaut (en automatique, interdit aux civils) sans les vérifications normalement nécessaires, ne serait-ce qu’à l’achat d’un revolver de petit calibre? Si c’est la possession d’une arme à domicile qui est dangereuse et non le fait d’y avoir accès dans un certain cadre, il est étonnant que la révision prévoie d’interdire jusqu’au simple fait de tirer dans un stand aux ressortissants de certains pays (discrimination qui ne semble par ailleurs choquer personne)…

Une interdiction complète des armes, suite logique de certaines propositions restrictives, ne résoudrait cependant rien non plus: les comparaisons internationales démontrent amplement que c’est là où elles sont interdites que les armes sont les plus dangereuses: en Grande-Bretagne, le nombre de crimes par arme à feu est en constante augmentation depuis leur interdiction quasi complète, tandis qu’aux Etats-Unis, la criminalité baisse dans les Etats (de plus en plus nombreux) qui délivrent facilement un permis de port d’arme. La révision de la loi sur les armes acceptée par le Conseil des Etats, en plus de nuire aux libertés et aux droits individuels, risque de s’avérer inutile voire contre-productive pour la sécurité. Il serait d’autant plus regrettable que le Conseil national écoute ceux qui voudraient aller encore plus loin dans le «durcissement».

Jan Krepelka 20 août 2006

(reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur)

Définitions légales

A force de parler "armes" avec des hommes politiques, en Suisse, en Europe et dans le monde, on ne sait plus toujours exactement quelle est la valeur des termes employés.

Il m'a donc semblé utile de réunir un petit glossaire, qui grandira au fur et à mesure, des termes utilisés officiellement pour parler des armes. Certaines de ces définitions viennent du droit suisse, d'autres de l'Union européenne, d'autres encore des Nations unies. Dans l'ensemble, elles peuvent être utilisées telles quelles, mais il faut rester conscient que ce qui a valeur légale en Suisse ne l'a pas forcément en Europe ou à l'ONU et inversement.

Voici donc ces définitions légales concernant les armes. Vous les retrouverez dans la page "Loi sur les armes" de Swissguns:

Arme à feu courte : une arme à feu dont le canon ne dépasse pas 30 centimètres ou dont la longueur totale ne dépasse pas 60 centimètres (UE).

Arme à feu longue : toute arme à feu autre que les armes à feu courtes (UE).

Arme à répétition : une arme à feu qui, après chaque coup tiré, est rechargée manuellement par introduction dans le canon d'une cartouche prélevée dans un magasin et transportée à l'aide d'un mécanisme (UE).

Arme à un coup : une arme à feu sans magasin qui est chargée avant chaque coup par introduction manuelle de la cartouche dans la chambre ou dans un logement prévu à cet effet à l'entrée du canon (UE).

Arme ancienne : arme à feu fabriquée avant 1890, arme blanche ou autre fabriquée avant 1900 (CH) (en cours de changement : 1890 à 1870).

Armes légères et de petit calibre : toute arme portative meurtrière qui propulse ou lance des plombs, une balle ou un projectile par l’action d’un explosif, ou qui est conçue pour ce faire ou peut être aisément transformée à cette fin, à l’exclusion des armes légères et de petit calibre anciennes et de leurs répliques (ONU). 

Armes légères : armes individuelles, notamment mais non exclusivement, les revolvers et les pistolets à chargement automatique, les fusils et les carabines, les pistolets mitrailleurs, les fusils d’assaut et les mitrailleuses légères (ONU).

Armes de petit calibre : armes collectives conçues pour être utilisées par deux ou trois personnes, quoique certaines puissent être transportées et utilisées par une seule personne, notamment mais non exclusivement, les mitrailleuses lourdes, les lance-grenades portatifs amovibles ou montés, les canons antiaériens portatifs, les canons antichars portatifs, les canons sans recul, les lance-missiles et les lance-roquettes antichars portatifs, les lance-missiles antiaériens portatifs, et les mortiers d’un calibre inférieur à 100 millimètres (ONU).

Arme semi-automatique : une arme à feu qui, après chaque coup tiré, se recharge automatiquement et qui ne peut, par une seule pression sur la détente, lâcher plus d'un seul coup (UE).

Arme automatique : toute arme à feu qui, après chaque coup tiré, se recharge automatiquement et qui peut, par une seule pression sur la détente, lâcher une rafale de plusieurs coups (UE).

Elément essentiel d'arme : dispositif de visée, conteneur ou tube de lancement de lanceurs militaires à effet explosif (CH).

Lanceurs militaires à effet explosif : lance-roquettes Panzerfaust, tubes roquettes, lance-grenades et lance-mines qui peuvent être portés et utilisés par une seule personne (CH).

Munition à balles explosives : munition à usage militaire avec balles contenant une charge explosant lors de l'impact (UE).

Munition à balles incendiaires : munition à usage militaire avec balles contenant un mélange chimique s'enflammant au contact de l'air ou lors de l'impact (UE).

Munition à balles perforantes : munition à usage militaire avec balles blindées à noyau dur perforant (UE).

5 août 2006

Une double défaite

Les collectionneurs d’armes de Suisse doivent enregistrer une double défaite, ces jours-ci : la disparition de deux bourses aux armes virtuelles sur internet, Waffen.ch et la bourse de Shooting-Point. Même si nos ennemis n’ont peut-être pas grand chose à voir dans ces deux débâcles, il n’en reste pas moins que les perdants, c’est nous.

Samedi 29 juillet à 19 h. 30, Waffen.ch a définitivement fermé sa bourse à distance, à la suite d’une campagne contre le site, menée par des clients mécontents, depuis un autre site, celui de Shooting-Point. Waffen.ch avait envoyé une explication, mais leur "webmaster vient de m'intmier l'ordre de la retirer du site. Chose faite (12.08.2006), mais je retire également Waffen.ch de mes liens et références..

En gros, les attaquants se plaignent de ce que le webmaster de Waffen.ch décidait souverainement des annonces qui avaient le droit de passer sur son site. Il aurait refusé certaines annonces – et biffé les annonceurs de ses listes d’enregistrement -, sous des prétextes aussi futiles qu’une mauvaise désignation ou un prix inadapté. 

Une fois les reproches lancés, la polémique a fait rage pendant plusieurs jours, sur Shooting-Point, jusqu’au moment où le webmaster (toujours anonyme) de Waffen.ch a décidé de renoncer. C’était samedi soir.

Il faut dire que ce site ne vivait que par ses annonces. Les autres offres étaient laissées à l’abandon depuis des années (liens pas mis à jour, malgré les demandes, textes de lois non modifiés depuis 2002, etc.).

Shooting-Point attaqué

Le site sur lequel s’est déroulé la polémique concernant Waffen.ch est Shooting-Point. C’est le site d’un stand de tir privé suisse alémanique, qui offre aussi une bourse aux armes virtuelle. 

Et là, ce n’est pas la mauvaise humeur des clients mécontents qui a causé problème. C’est le caractère automatique et incontrôlé de l’écriture sur la bourse. Cet espace destiné à vendre et à acheter des armes permettait également d’écrire n’importe quoi… par exemple des attaques et des défenses de Waffen.ch. Mais surtout : « sexe à gogo », « filles et garçons sans complexe », « viagra, cyalis et godemichés »… et autres spams du même acabit.

La bourse de Shooting-Point s’est retrouvé envahie, au point qu’il devenait difficile de trouver un SIG ou un Colt au milieu du commerce de cul. Shooting-Point a donc décidé de fermer cette bourse, en attendant d’en recréer une autre, mieux contrôlée (confirmation par téléphone, ce lundi 31 juillet).

Chacun sait, sur internet, que le spam appelle le spam et qu’une fois l’invasion commencée, il est dur de la contenir. Mais au point où en était Shooting-Point, on peut soupçonner une attaque concertée. 

Spams et contrôle sur Swissguns

A Swissguns, nous recevons aussi notre lot de spams et de virus. Mais comme nous avons toujours refusé l’écriture directe sur le site, nous écrémons ce genre de message, certains jours à la louche, d’autres à la pelle à neige.

En ce qui concerne le contrôle des annonces, il nous est arrivé d’en refuser, mais jamais pour des raisons nous concernant directement. Il s’agit plutôt d’annonces pour des armes interdites (stylo-pistolet, par exemple), qui auraient pu valoir des ennuis à l’annonceur ou des annonces demandant des choses impossibles, comme l’exportation par des particuliers, vers des pays plus chatouilleux que le nôtre en la matière. Pour le reste, les annonceurs sur Swissguns peuvent mettre le prix qu’il veulent, pour vendre un revolver automatique Oualter 22 millimètres, si ça leur chante. Nous essayons de corriger dans certains cas, mais seulement en accord avec le client. Un seul exemple de client biffé de Swissguns, jusqu’ici : un individu qui maniait trop facilement l’insulte dans son courrier mail.

Deux bourses de moins sur internet. C’est dommage et ça ne profite qu’aux hoplophobes, trop contents de constater nos faiblesses.

F.A.L. 31 juillet 2006

Bravo les journalistes !

Amnesty International vous a dit que 1500 personnes se suicident chaque année en Suisse. Vous croyez Amnesty.

Un politicien de gauche vous explique que le fait de savoir qu'un quidam possède 5 ou 10 armes va l'empêcher de commettre un acte répréhensible , ave une ou deux d'entre les. Vous applaudissez le politicien.

Un psy (Hans Kurt, président de la Société suisse de psychiatrie et de psychothérapie) vous confie qu'au Canada, la nouvelle loi restrictive sur les armes a fait baisser le taux de suicides par arme à feu d'un tiers et qu'une interdiction en Suisse ferait baisser le taux de suicide dans la même proportion (on ne dit plus "par arme feu"). Vous hochez la tête devant tant de sagesse.

La statistique de l'ODS (Office fédéral de la statistique) recense 1378 suicides en Suisse en l'an 2000… 17,5 pour 100'000 morts. En France, le taux est de 20 pour 100'000, au Japon de 24,1 pour 100'000. Et la France a déjà le genre de loi que vous accueillez avec soulagement de la part d'Amnesty et de ses amis. Au Japon, il est tout simplement interdit de posséder une carabine à plombs. Et au Canada, qu'aime citer Hans Kurt, le taux, après la loi restrictive sur les armes frôle les 30 pour 100'000.

Ces vérités, vous auriez pu les récolter en 10-15 minutes sur internet. Mais vous avez préféré croire Amnesty et ses amis destructeurs de société. C'était plus facile…plus proche aussi de vos convictions de base… mais pas professionnel pour un sou !

Bravo, les journalistes !

F.A.L. 14 juillet 2006

PS : précision : je suis aussi journaliste. Quand j'ai demandé à un confrère pourquoi il avait diffusé tant de stupidités à la radio, la réponse a été : "mais… c'était écrit dans la dépêche !"

Le sondage de Blick

A la suite de l'action hier d'Amnesty, de la gauche et de quelques psys malade de leur prothèse bleuie, la presse s'en est donné à cœur joie, ce vendredi 14 juillet (24 Heures, notamment). LE Blick, quant à lui, nous refait le coup du sondage : "Avons-nous besoin d'une loi sur les armes plus restrictive ?" (en allemand : "Brauchen wir ein verschärftes Waffengesetz?"

 

Jusqu'ici, le résultat est plutôt réjouissant (68 % de non à 17 h.), mais ne manquez pas d'aller ajouter votre non, à l'adresse suivante :

http://www.blick.ch/news/schweiz/artikel40784

F.A.L. 14 juillet 2006

Amnesty contre le suicide

La gauche, Amnesty et quelques psychiatres – de gauche eux aussi – réclament du Conseil national plus de fermeté dans la révision de la loi sur les armes. Ils veulent un registre national des armes, une clause du besoin pour avoir le droit de conserver une arme, l'interdiction de garder une arme militaire au domicile et un permis pour toutes les armes, y compris les armes de chasse et de sport.

Deux arguments sont avancés.

Tout d'abord les suicides : les Suisses se suicident trop avec des armes à feu… un par jour au moins, paraît-il. 365 suicidés par arme à feu chaque année, cela fait plus que le total des morts par arme à feu. Encore un calcul à la Killias, mais que les médias vont s'empresser de répercuter, jusqu'à ce que le mensonge devienne réalité d'évangile.

S'il devient difficile de se procurer une arme, le taux de suicide diminue. Le simple exemple du Japon le montre bien : les Japonais n'ont même pas droit à une carabine à plomb. Le taux de suicides au pays du matin calme est exactement le même qu'en Suisse.

Il paraît également que les agressions armées diminuent, quand l'accès aux armes devient plus difficile. Il suffit de jeter un regard vers la Russie d'aujourd'hui pour s'en convaincre. Et sans aller aussi loin, la France, l'Allemagne, l'Angleterre surtout, sont des pays où on se sent beaucou plus en sécurité qu'en Suisse !

En faveur du registre des armes, le conseiller d'Etat zougois en charge de la sécurité Hanspeter Uster explique que, si ce registre avait existé, la police aurait pu savoir combien d'armes l'auteur de l'attentat de Zoug possédait, avant qu'il ne commette son acte de folie. A coup sûr, le fait de savoir que ce Monsieur possédait 5 armes et non trois aurait sauvé toutes les vies perdues au parlement de Zoug… non pas parce que la loi était trop laxiste, mais parce que la police ne l'a pas appliquée ! En effet, il faut se souvenir de ce que le tireur fou n'aurait pas dû obtenir de permis pour ses armes et celle-ci aurait dû lui être confisquées bien avant, lorsqu'il avait menacé un fonctionnaire avec un revolver.

La démarche de la gauche, d'Amnesty et de quelques psys qui en sont restés au pistolet-phallus est une fois de plus mensongère, méprisable et néanmoins dangereuse, car, avec l'aide des médias, toujours prêts à s'engager dans ce genre de croisades, leur message passera dans une bonne partie de la population.

A nous de ne manquer aucune occasion pour rappeler ces deux vérités :
- Dans la Suisse armée et le Japon sans armes, le taux de suicide est le même.
- Savoir le nombre d'armes que possédait le tueur fou de Zoug n'aurait rien changé au drame.

F.A.L.13 juillet 2006

Le milliard en danger

La Radio Suisse Romande est en général avare de bonnes nouvelles, mais ce midi (samedi 8 juillet 2006), elle nous informe que, selon un sondage, le milliard à donner à l'Europe est en danger.

Selon ce sondage, réalisé par le magazine suisse allemand Blick, le milliard de francs qui sera versé aux pays de l'Est est peu apprécié de la population suisse: 48% des Suisses interrogés y sont opposés… seul un Suisse sur quatre est vraiment convaincu de la nécessité de cette générosité… et 2 sur 3 ne savent même pas de quoi on parle.

Le milliard, c'est ce que le gouvernement suisse a promis de verser à l'Union européenne, officiellement pour participer au développement des nouveaux Européens de l'Est… en réalité un gage d'allégeance, une manière de reconnaître que les ordres viennent désormais de Bruxelles.

Ce sondage qui laisse peu de chance au milliard arrive au lendemain de déclarations intéressantes de José Manuel Barroso, à la Radio Suisse alémanique. Le président de la Commission européenne expliquait aux Suisses que le refus de ce milliard serait très mal vu à Bruxelles, que cela remettrait en cause tous les accords précédents.

Mais, Monsieur Barroso, c'est justement pour cela que nous combattons le milliard : pour faire capoter Schengen et les "dictats" européens en matière de lois sur les armes ! Pour échapper aux "améliorations urgentes" que certains commissaires veulent apporter, dans l'esprit de se rapprocher de l'Angleterre.

En plus, José Manuel Barroso n'a pas manqué de regretter à la radio alémanique la mentalité de petits comptables des Suisses et de stigmatiser les différences fiscales entre cantons. En gros, nous sommes radins, de ne pas vouloir refiler ce petit milliard aux gens de l'est et nous trichons aux impôts, grâce à notre système fédéraliste, que nous devons supprimer, pour plaire à l'Europe.

Je suggère à Monsieur Barroso de venir plus souvent s'exprimer sur les ondes des radios et télévisions suisses. Je suis persuadé que chaque fois que nos concitoyens entendent ce genre de propos, cela fait monter la proportion des "NON" au milliard. Por favor, seňor Barroso !

Le 26 novembre, grâce à vous, j'espère que nous serons nombreux à dire NON… et peut-être à retrouver une certaine indépendance par rapport aux centralistes technocrates de Bruxelles. Ce n'est pas que nous ne les aimons pas… c'est seulement que nous n'aimons pas les maîtres étrangers, comme il est dit dans le Pacte fédéral, je crois ("nous avons juré, statué et décidé que nous n'accepterions et ne reconnaîtrions en aucun cas dans lesdites vallées un juge … qui ne serait pas de chez nous et membre de nos communautés").

Si le milliard saute et si Schengen saute avec, cela ne fera pas disparaître la révision stupide et scélérate de la loi, qui se concocte actuellement aux Chambres. Mais au moins, cela garantira qu'à l'avenir, seuls nos hoplophobes à nous chercherons à nous désarmer et pas le reste de l'Europe, qui n'a jamais supporté la liberté suisse dans ce domaine.

F.A.L. 8 juillet 2006

Nouvelle loi sur les armes en Belgique

Fin mai dernier, un drame secouait la ville belge d'Anvers : un cinglé de nazillon tuait une femme et un bébé et blessait gravement une troisième personne, simplement parce que la couleur de leur peau ne lui plaisait pas. Il semble que, le matin même, le tueur avait acheté une arme de chasse dans une armurerie, sans devoir demander une autorisation.

Du coup, le 9 juin, le parlement belge a voté comme un seul homme, en à peine 6 heures de délibérations, une loi anéantissant tout ce que les Belges avaient encore comme liberté. Désormais, la loi part du principe qu'il est interdit de posséder une arme. L'autorisation d'en avoir peut être accordée, mais il s'agit d'un privilège, qui peut être retiré.

Sous la nouvelle loi, les armes sont réparties en 3 catégories : 

- les armes interdites (armes de guerre),
- les armes soumises à autorisation (toutes les autres armes à feu)
- les armes en vente libre (armes neutralisées ou anciennes).

L'autorisation de détention sera d'une durée limitée à cinq ans, renouvelable. Elle sera délivrée sur base d'un certificat médical ainsi que d'une enquête de police. Le candidat acquéreur devra également présenter un motif légitime. 

Une dérogation est prévue pour les chasseurs et les tireurs sportifs à condition que leurs antécédents pénaux, leur connaissance de la législation sur les armes et leur aptitude à manipuler une arme à feu en toute sécurité aient été vérifiés au préalable. 

Des conséquences graves

Cette nouvelle loi transforme environ 400'000 armes acquises légalement par les amateurs belges en armes illégales… pour lesquelles on peut demander la permission de les garder 5 ans de plus … puis redemander… redemander…

Bien sûr, pour recevoir la gracieuse autorisation de les garder, il faudra fournir une bonne raison, comme le tir ou la chasse (pas la défense du domicile)… et il faudra prouver qu'on est vraiment tireur ou chasseur, licence et carnet de tir ou de chasse en main.. Actuellement, selon les estimations belges, environ 50'000 des 400'000 propriétaires d'armes chassent ou tirent activement. Les autres se verront refuser le renouvellement de leurs autorisations.

Les armuriers vont tous devoir redemander une licence pour pratiquer leur métier, licence qui mettra des mois à être accordée. En attendant, ils auront le droit de vendre… des cannes à pêche.

On ne parle pas des émoluments pour ces permis et des examens médicaux, qui mettront sur la paille la plupart des collectionneurs, ni des milliers de fonctionnaires qu'il faudra occuper à plein temps, pour enregistrer tout cela.

Nos amis belges ont fait un papier intéressant sur les conséquences désastreuses de cette nouvelle loi. Ils ne sont pas opposés à des mesures de sécurité publique, mais il demandent un minimum de respect des règles et le réexamen de la loi, de sang froid… ce qui leur est sèchement refusé par tous les partis.

Ils ont donc lancé une pétition, pour que la loi Onkelinx sur les Armes soit revue au parlement, en tenant compte des remarques des tireurs sportifs, chasseurs et détenteurs d’armes légales.

Rien n'empêche des étrangers de s'inquiéter de la situation en Belgique. Signez donc et faites signer la pétition.

F.A.L. 2 juillet 2006

PETITION 

contre la loi Onkelinx sur les Armes


Cette loi, oeuvre du PS et de Mme Onkelinx, approuvée par les partis de la majorité :

- fait la promotion du marché illégal d'arme;
- rend quasiment impossible le travail policier;
- spolie plus de 450.000 détenteurs légaux;
- renforce la criminalité;
- crée un précédent d' expropriation de biens privés sans indemnité (contraire à la Constitution)
- supprime 20.000 emplois directs (4 x Renault-Vilvoorde!) sans mesures d'accompagnement;
- creuse le déficit de la sécurité sociale de plus de 8.000.000 d'euros.

www.neen-aan-de-wapenwet.com/francais

Il est très important qu'un nombre maximum de personnes signent cette pétition. 
Envoyez l'URL de cette pétition vers vos connaissances et demandez leur de signer cette pétition. 

Merci beaucoup.

Trois bonnes nouvelles… une plaisanterie

Le fusil du citoyen soldat

Devant la levée de boucliers politiques, pour abolir la tradition de l'arme militaire à la maison, le Département de la défense a étudié la procédure possible pour examiner dans quels cas on pourrait refuser aux militaires en fin de service de conserver leur arme.

Et, après avoir consulté les cantons et la Fédération sportive suisse de tir, le DDPS a conclu que le mieux serait de demander une déclaration personnelle des militaires et de permettre des contrôles cantonaux en cas de besoin.

"Cette solution, dit le communiqué du 28 juin, tient notamment compte du fait qu'aucun examen n'est effectué lors de la remise de l'arme au début de l'école de recrues et que les militaires, lorsqu'ils terminent leurs obligations de servir, ont possédé leur arme en prêt sans problème pendant près de dix ans. Il est dès lors légitime de continuer à leur faire confiance".

Des expansives pour la police

Le 25 juin, on apprenait que les polices cantonales allaient pouvoir recharger leurs pistolets avec des munitions expansives. Même si l'usage des armes est rare dans nos polices - en moyenne 20 fois par an, soit moins d'une fois par canton et par année – il est rassurant de se dire que la police sera enfin correctement équipée, comme l'a réclamé Swissguns, depuis que la sage Ruth Metzler avait crut savoir lire suffisamment pour comprendre les conventions de la Haye et de Genève.

A relever que les balles expansives (moyennement expansives, point trop n'en faut, tout de même) refont leur apparition dans l'arsenal policier grâce à une motion de l'UDC neuchâtelois Yvan Perrin. En ce qui concerne des expansives pour les civils… faut pas rêver.

Le crime recule

En 2005, la police a constaté une baisse de 10,5 % des infractions en Suisse. C'est surtout le nombre de vols et de tentatives de vol qui est en baisse, de 13,9 %.Avec 225 victimes, le nombre des homicides et des tentatives d'homicide a quant à lui diminué de 4,2%. A relever que le nombre de décès dus à la drogue est passé de 182 à 211. La police fédérale a donné ces chiffres le 29 juin.

D'une autre étude, on apprend (le 26 juin) que les détenus étrangers sont toujours plus nombreux en Suisse et représentent depuis une dizaine d'années 70 à 80 % de la population carcérale. Et il semble que les femmes proviennent surtout d'Amérique latine, les hommes d'Europe du sud-est. La plupart ne disposaient en outre pas de permis de séjour ou d'établissement avant leur incarcération.

La Suisse est donc de plus en plus sûre… en tout cas, elle l'était en 2005.

Le GssA contre les exportations d'armes

Un groupement de pacifistes a lancé officiellement, le 30 juin, l'initiative "pour l'interdiction d'exporter du matériel de guerre". La Suisse doit mettre à disposition du monde ses compétences pour la paix et non pour la guerre, explique le GSsA, le Groupe pour une Suisse sans armée.

F.A.L. 1er juillet 2006

Un embargo contre la paix

La Conférence de l'ONU sur les armes légères bat son plein et les représentants suisses y font de leur mieux pour nous désarmer… faute de pouvoir désarmer les meurtriers, les génocideurs et autres chiens de guerre en Asie et en Afrique.

Et au milieu de ce happening hoplophobe, voici que la présidente du Conseil de la paix et de la sécurité de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma (également ministre sud-africaine des Affaires étrangères), annonce un "message ferme" à l'ONU, pour réclamer l'assouplissement de l'embargo sur les livraisons d'armes à la Somalie.

Cet embargo a été imposé en 1992, lorsque ont éclaté de violents combats entre clans rivaux, après le renversement du président Mohammed Siad Barre. Ces affrontements ont depuis connu des hauts et des bas à Mogadiscio et la ville est restée aux mains de chefs de clans rivaux jusqu'à ce que l'Union des tribunaux islamiques en prenne le contrôle, début juin, au terme de trois mois de violents combats contre les chefs de guerre.

Une mission régionale de soutien à la paix a été proposée pour la Somalie, mais l'embargo de l'Onu sur les armes a été cité comme obstacle à cette mission.

Pour avoir connu ce pays dévasté par la guerre civile et diverses famines depuis 14 ans, je peux attester que l'embargo sur les armes n'a rien fait pour la paix dans la région… il n'a rien fait pour la guerre non plus. Les armes s'achètent à Mogadiscio, dans la"Gun Raw", la rue des armes. On y trouve pour quelques dollars un pistolet Walam en 9 mm Makarov, pour quelques dizaines une AK-47 (plus que les 30 dollars avancés par les ONG hoplophobes, mais pas beaucoup), pour deux ou trois cents dollars une mitrailleuse lourde ou un canon léger, avec la munition.

On comprend que Madame Nkosazana Dlamini Zuma veuille assouplir l'embargo. Quand les gens de la région ne se battent pas, ils font des affaires. Plus le commerce, même celui des armes, est actif, plus la situation devrait être calme (situation calme à Mogadiscio : moins d'une rafale à la minute).

L'ONU a encore du pain sur la planche et devra nous imposer des lois encore plus dures, en Suisse, en Europe et dans le monde civilisé, avant que nous cessions d'attiser des conflits avec nos armes de collection.

F.A.L. 28 juin 2006

L'ONU sur le sentier de la guerre
Traçage des armes et registre national

La Conférence de l'ONU sur les armes légères et de petit calibre tient ses assises à New York, jusqu'au 7 juillet. Et c'est la Suisse qui se met en avant, en exigeant que la communauté internationale s'implique davantage contre le trafic illégal d'armes. Selon le représentant suisse Anton Thalmann, il faut prêter une attention particulière aux répercussions négatives qu'ont les conflits armés sur le développement d'une région. Des programmes doivent être mis en place dans tous les domaines afin de réduire les stocks d'armes, a-t-il estimé. 

Selon lui, LE COMMERCE LÉGAL DES ARMES DOIT ÉGALEMENT ÊTRE MIEUX CONTRÔLÉ. Et il préconise une accélération de la mise en place d'un instrument permettant le traçage des armes légères. Sa création a été décidée en décembre dernier par l'Assemblée générale de l'ONU. 

A Berne, on met régulièrement en avant le fait que la révision de la loi sur les armes ne comprend pas de registre national des armes. Un seul politicien a lâché le morceau (le socialiste vaudois Michel Béguelin, au Conseil des Etats) : pour se mettre en conformité avec le programme d'action des Nations unies contre le commerce illicite d'armes légères et de petit calibre, IL FAUT METTRE EN PLACE UN REGISTRE NATIONAL DES ARMES. Et c'est le représentant suisse, agissant sur mandat du Conseil fédéral, qui est le plus actif pour réclamer que toute la communauté internationale, Y COMPRIS LA SUISSE, applique ce programme, dont l'esprit a été donné par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan : il faut éliminer autant que possible la possession privée d'armes.

Info-propagande

Les médias ont commencé à se faire les porte-parole bienveillants des ONG anti-armes, réunies au sein d'un collectif "Contrôlez les armes" et véhiculent leur propagande sans se soucier de faire leur travail de journalistes et de vérifier les "informations" fournies. C'est ainsi qu'on peut lire dans les journaux que les Kalachnikov tuent plus de 1000 personnes par jour… plus du double du total des morts violentes annoncées par l'ONU (365'000 pour la Kalachnikov, 100'000 à 200'000 en tout selon l'ONU).

Les médias insistent aussi sur l'absence de contrôle légal sur la vente de ces terribles engins de mort. Bien sûr, tout idée de contrôle sur les millions d'armes déversées sur le tiers monde par les Etats voyous de l'est, pendant la guerre froide est totalement utopique. Mais, contrôle il faut. On va donc proposer à l'ONU de mieux contrôler les armes détenues légalement dans les pays occidentaux… des fois qu'un 6.35 soit vendu au marché noir en Afrique !

Et puis, insistent les ONG anti-armes, qui aiment mélanger les genres, il faut aussi nous protéger contre nous mêmes. Selon leur rapport, les AK-47 sont utilisées pour "massacrer, mutiler, violer et brutaliser, torturer et attiser les conflits" dans divers pays, l'Angleterre et les Etats-Unis. 

Et chez nous, qui ne massacrons ne mutilons,… pas avec des Kalachnikov, il fauttout de même nous protéger de nos tendances suicidaires. C'et pourquoi ces ONG sont unanimes à estimer qu'il faut nous retirer tout objet dangereux… les armes, les battes de base-ball, les allumettes…

F.A.L. 27 juin 2006

Révision de l'ordonnance : les cantons sont contents

Les cantons ont en général bien accueilli la révision de l'ordonnance fédérale sur les armes qui était soumise en consultation, jusqu'à samedi dernier. Les modifications sont applicables, judicieuses et synonymes de sécurité accrue, se réjouissent la grande majorité d'entre eux. Une crainte cependant : ce texte risque d'entraîner un important surcroît de travail administratif. Selon le canton d'Argovie, par exemple, l'obligation d'une autorisation pour les armes héritées devrait entraîner 2000 demandes de plus par an. 

Seul Appenzell-Rodes Intérieures rejette complètement le projet d'ordonnance : le surcroît de travail administratif sera tout à fait disproportionné par rapport à l'utilité. Le droit hérité de Schengen pourrait aussi être repris grâce à des solutions plus simples, estime le canton pour qui, «en s'agenouillant devant Schengen-Dublin», la Suisse n'améliorera pas la sécurité. 

Les cantons romands identifient de leur côté une lacune de sécurité concernant les étrangers sans permis d'établissement. Ils réclament que les autres pays aient l'obligation de fournir des extraits de casier judiciaire mentionnant «toutes» les infractions commises. Faute ce cela, les terroristes seraient quasi invités à se procurer des armes en Suisse, critiquent les Romands. 

Par ailleurs, plusieurs cantons – ainsi que proTELL, qui a participé à la consultation sans y être invitée - contestent la décision d'avancer de 1890 à 1870 la date à partir de laquelle une arme est considérée comme ancienne. Selon eux, cette disposition générera trop de demandes de la part des collectionneurs d'armes. Le problème, c'est que cette disposition ne relève sans doute déjà plus de l'ordonnance, puisque le Conseil des Etats a décidé, le 8 juin dernier, de l'intégrer à la loi sur les armes.

De toutes manières, ces dispositions ne seront pas appliquées avant l'entrée en vigueur de l'accord de Schengen, soit en 2008 au plus tôt. 

F.A.L. 19 juin 2006

 

Gambit 2

 

Quelques correspondants de Swissguns ont réagi à mon dernier article, dans lequel je propose de sacrifier la munition de guerre sur l'autel de la liberté, dans l'espoir de sauver le fusil militaire à la maison. Ils s'opposent farouchement à mon idée de compromis

Argument no 1 : ça ne sert à rien de céder quoi que ce soit;ils veulent tout, donc nous devons tenir sur tout.
Argument no 2 : quoi que nous donnions à l'adversaire, il y aura de nouvelles affaires de violence, qui seront montées en épingle contre nous et que nos adversaires réclameront de nouvelles mesures.
Argument no 3 : c'est toute la question du partage du pouvoir, entre l'Etat et le citoyen; en retirant au citoyen un moyen de contrôle de l'Etat (sans munition, le citoyen-soldat ne peut rien), on lui retire un moyen de garantir sa liberté.

A vrai dire, je suis entièrement d'accord avec ces arguments. Je ne suis pas assez idiot pour croire un seul instant que les hoplophobes se satisferont de quelques mesures, alors que ce qu'ils visent, c'est le désarmement universel. Ce n'est qu'alors qu'ils pourront vraiment imposer leur modèle de société parfaite.

Quant au partage du pouvoir entre Etat et citoyens, je fais partie de cette vieille école, anarchique de droite, qui considère que l'Etat n'est rien et que le citoyen est tout. L'idée même que l'Etat cherche à me retirer un moyen de me défendre contre lui m'insupporte.

Au prochain problème, petit ou grand, nous verrons ceux qui disaient "avec ce que nous demandons aujourd'hui, la sécurité est assez bonne" réclamer de nouvelles restrictions, parce que, à l'évidence, le lobby des armes a empêché l'application de leurs propositions.

Il n'empêche : après avoir pris contact avec des amis, avec des ennemis et avec des amis politiques (sic), il nous est apparu très clairement que nous étions en train de perdre la bataille du fusil à la maison. Entre les politiciens qui sont totalement contre nous et ceux qui ne sont pas totalement contre nous, il est certain que si on laisse faire, le fass à la maison est condamné avant la fin de l'année.

Un exemple : au Grand Conseil vaudois, la députée popiste Françoise Burri vient de déposer une initiative, pour que le canton réclame à Berne la consignation des armes militaires à l'arsenal. Madame Burri précise qu'elle pourrait éventuellement se satisfaire de la suppression de la munition (copie de l'article consacré à l'initiative Burri, copie de l'argumentation de Françoise Burri au Grand Conseil).

Lâcher la munition nous semble donc le meilleur moyen de contenir l'assaut, en regroupant tout ce qu'on peut regrouper en faveur du fusil. D'autant que, pour une fois, nous pourrions avoir la FST avec nous.

Lorsque la campagne hoplophobe reprendra – et elle reprendra, c'est certain – nous pourrons au moins dire : "voyez, nous avons été raisonnable, vous ne l'êtes pas". Une chose est sûre, quand ils attaqueront de nouveau le fusil, après avoir eu la munition, nous n'aurons plus grand chose à sacrifier, pour défendre nos positions.

F.A.L. 15 juin 2006

P.S.: Nous ne saurions trop recommander à tous ceux qui se sentent concernés de faire provision de munitions pour leur(s) arme(s) d'ordonnance !

Gambit* sur la mun de poche

Swissguns veut faire un geste pour rassurer ceux que l'arme militaire au domicile terrifie. Nous proposons que l'armée renonce à remettre aux soldats la "munition de poche" aux soldats, entre les périodes de service actif.

Il est vrai, comme l'ont relevé certains conseillers aux Etats, lors du débat sur la loi sur les armes, que l'époque n'est plus celle de la mobilisation d'urgence, à l'annonce de l'arrivée des "Rouges". L'idée du soldat chargeant son fusil, avant de dire adieu à sa femme et à ses enfants a un peu vieilli. Et si la situation internationale devait l'exiger de nouveau, il serait facile de redistribuer des cartouches, dans un pays comme le nôtre.

Actuellement, la mun de poche, c'est une boite de conserve (24 cartouches à mon époque, 50 aujourd'hui), qui reste dans le paquetage, au grenier ou à la cave, entre deux cours, et qu'il ne faut surtout pas oublier à l'entrée en service. Un poids mort qui a fait jurer plus d'un grenadier.

 


Une triple offensive

Nous voyons actuellement une triple offensive contre la tradition du citoyen-soldat armé chez lui : la gauche, la presse et les femmes (pas toutes, bien sûr, mais celles qui font le plus de bruit sur la scène politique) veulent nous désarmer, au nom de la sécurité publique. Il suffit d'un drame, soigneusement exploité, comme l'affaire Rey-Bellet, pour redonner des arguments aux hoplophobes : "si ce capitaine n'avait pas eu son arme à la maison, il n'aurait pas pu tuer sa femme célèbre" (évidemment, la notoriété de la victime a renforcé le frisson du bon peuple et a été la cerise sur le gâteau des professionnels du désarmement).

Du coup, on réclame (Boris Banga va déposer une initiative dans ce sens à la prochaine session du Conseil national) la suppression de la coutume du fusil militaire à la maison. Et, lors des interventions dans ce sens, le conseiller fédéral Christoph Blocher lui-même ne s'est pas monté totalement hostile à l'idée.

La tendance qui prévaut est que le soldat peut laisser son arme à l'arsenal entre les périodes de service. S'il veut tirer avec, il va la chercher et la ramène ensuite. Pour les plus inquiets (ou extrémistes), même cela paraît trop permissif : si on va chercher le fusil pour tirer le dimanche, on peut "flinguer" à tout va le samedi !

Inquiets et raisonnables, parmi les politiciens, ne s'arrêtent pas une seconde sur le côté éminemment pratique, pour un tireur, de devoir prendre une voiture pour aller chercher son arme à l'arsenal – pendant les heures ouvrables (celles de l'administration militaire, pas du magasin du coin) – aller à son tir, rentrer, nettoyer l'arme et retourner – toujours pendant les heures ouvrables – rendre l'engin à l'arsenal. Pour moi, cela représenterait près de 200 km, plus deux demandes de congé à mon employeur !

A la fin : le désarmement

Certains à Berne et dans les rangs du Parlement ne voient pas – ou font semblant de ne pas voir – la finalité de cette offensive contre l'arme à la maison. Pour nous, la chose est claire : si le tir hors service devient trop difficile à accomplir, un certain nombre de tireurs vont se désintéresser et abandonner. Pour les tirs militaires, on en viendra rapidement à les organiser pendant les périodes de service (économie de temps, meilleur contrôle… rien que des avantages).

Si le nombre de tireurs baisse et que les tirs militaires ne sont plus organisés par les sociétés de tir, les subventions pour celles-ci ne se justifient plus. En cette époque d'économies à tout prix, pour mieux dépenser ailleurs, nul doute que la suppression de subventions pour un sport mal aimé sera bien accueillie. 

Et si ces subventions disparaissent, les stands disparaîtront.. et peu de temps après, le tir, tel que nous le connaissons. Alors, on pourra terminer le désarmement général de la population suisse, puisque dans notre monde, il faut avoir une bonne raison (clause du besoin) pour posséder certains objets.

La mun ou le fusil ?

C'est pour cela que Swissguns propose de renoncer à la munition de poche. La crainte mise en avant par les hoplophobes, c'est le militaire qui "pète les plombs" et allume tout le monde avec son arme.

Si ce militaire est un soldat ordinaire, il ne dispose, comme moyen de nuire que de son arme et sa munition réglementaire. Tant qu'à supprimer un des deux éléments de l'équation, supprimons le moins important.

Sans munition de poche, le soldat x qui "pète les plombs" ne peut pas faire grand chose de son Fass 90. Le soldat y, intéressé par les armes, a de toutes façons d'autres cartouches ou d'autres armes à disposition. 

C'est pourquoi, dans un but citoyen de renforcer la sécurité publique, en empêchant les esprits instables attirés par la violence de se laisser aller à des extrémités regrettables, Swissguns réclame (j'ai honte) la suppression de la munition de poche.. et le maintien du fusil (ou du pistolet) au domicile.

Donnons le pion munition aux hoplophobes, pour sauver notre reine, l'arme militaire.

F.A.L. 10 juin 2006

*Gambit : terme utilisé au jeu d'échec, sacrifice d'une pièce, pour obtenir un avantage.

La révision passe aux Etats

Les conseillers aux Etats estiment qu'avec le nouveau tour de vis qu'ils ont donné à la loi sur les armes on pourra mieux limiter l'usage abusif d'armes en Suisse. Ils ont approuvé l'entrée en matières sur la révision par 30 voix, sans opposition.

Ainsi donc, au nom de la sécurité publique, la loi suisse interdit les mitrailleuses Gattling de l'époque du western et elle soumet à permis l'achat d'un fusil Vetterli de 1871, à percussion annulaire, dont la munition n'existe plus.

Ainsi donc, les collectionneurs auront la charge de prouver qu'ils ne sont pas des malfaiteurs, quand on leur demandera l'origine d'une arme qui n'a pas de papiers.

Ainsi donc, psychiatres et avocats pourront dénoncer leurs clients s'ils les jugent dangereux. La conseillère aux Etats radicale Christiane Langenberger nous a même confirmé qu'elle demanderait pourquoi les prêtres ne font plus partie de cette catégorie de gens qui peuvent rompre leur devoir de réserve, alors qu'ils étaient prévus dans le projet d'origine.

Reconnaissons par ailleurs à Christiane Langenberge l'honnêteté de s'être fait l'écho des préoccupations du Groupement d'intérêts Histoire et Armes, qui demande que les collectionneurs soient mis au bénéfice des exceptions que la Directive européenne sur les armes prévoit à leur intention.

Les rares points positifs

Le Conseil des Etats a refusé les propositions stalinienne de la gauche… comme de relever de 18 à 21 ans l'âge minimum pour obtenir un permis d'acquisition… eux qui voudraient voir baisser l'âge légal de la consommation de drogue. 

L'idée d'un registre national des armes à feu a été relancée devant la Chambre des cantons par le socialiste vaudois Michel Béguelin. Mais elle a été repoussée par 28 voix contre 8. 

Pourtant, la Bâloise, socialiste elle aussi, Anita Fetz avait appuyé cette idée, en expliquant que "la Suisse enregistre chaque vache, chaque automobile, chaque chien. Pourquoi ne serait-il pas possible de se montrer plus sévère avec les armes ?", a-t-elle demandé.

Une fois de plus les politiciens n'ont pas voulu écouter les propriétaires d'armes, pas plus que les policiers eux-mêmes, qui savent que ces mesures sont la porte ouverte au marché noir en Suisse. Cette loi fédérale sur les armes 2006 est inapplicable et elle ne sera pas appliquée. Nous qui étions jusqu'ici d' honnêtes citoyens, nous allons devenir des criminels, parce "trop de loi tue la loi" !

F.A.L. 8 juin 2006

Les débats rapportés par le Bulletin du parlement


 

Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer l'illustration choisie par la Tribune de Genève. On voit que le spécialiste en arme du canard a encore à apprendre en matière de sécurité (armement avec le doigt sur la détente... pardon, la gâchette, comme on dit dans la presse).

PS : Cet article va encore évoluer en soirée, car la session du Conseil des Etats n'est pas terminée. D'autres joyeusetés peuvent encore surgir !

La Nova MCR

Micheline Calmy-Rey a une fois de plus brillé, dans le cadre international. Grâce à elle, 43 pays "se sont engagés, ce mercredi à Genève, à lutter contre la prolifération des armes de petit calibre qui font chaque jour un millier de morts dans le monde, lors de conflits ou d'actes de violence criminels.

Dans une "Déclaration de Genève", ces 43 Etats, réunis par le gouvernement suisse et le PNUD, le Programme des Nations unies pour le développement, ont convenu de prendre des mesures pour endiguer la prolifération, le trafic illégal et l'utilisation illicite des armes légères ainsi que des munitions et parvenir à une réduction effective de ces armes
". 

"Nous mettrons tout en oeuvre pour aboutir, à l'horizon 2015, à une réduction quantifiable du fléau mondial de la violence armée et à des améliorations tangibles de la sécurité humaine", proclame encore la Déclaration.

Sur le fond : rien ! Rien de plus que les décisions déjà prises a réitérées reprises, lors des happenings onusiens précédents.

Dans la pratique, ce sont les initiatives intérieures des différents pays qui sont à craindre. Notre Mamy Nova des Nations unies ne va sûrement pas se satisfaire de la loi inique, stupide et inefficace que le Conseil des Etats va certainement adopter demain.

Détail intéressant à relever : "les organisateurs n'ont invité que des Etats ayant manifesté leur intention de lutter contre la prolifération des armes légères et ont exclu des grands pays comme la Chine, la Russie et les Etats-Unis, ces derniers étant hostiles à tout traité contraignant dans ce domaine". Les Etats Unis sont certainement hostiles aux vues de Calamity-Rey : ce pays est encore une démocratie, où on ne refile pas n'importe quoi au peuple, en matière de lois, au nom de sa propre sécurité.

F.A.L. 7 juin 2006

Donner l'exemple !

En politique comme à la guerre, il ne faut jamais laisser l'ennemi au repos. Les hoplophobes de tous les pays l'ont bien compris… et en Suisse particulièrement. Alors même que le Conseil des Etats se prépare à examiner le projet de révision de la Loi fédérale sur les armes, le Département fédéral des affaires étrangères nous annonce une nouvelle grande démarche pour la paix dans le monde : avec le PNUD, le Programme des Nations unies pour le développement, le DFAE organise, le 7 juin prochain à Genève, une réunion d'une quarantaine de pays pour renforcer la mobilisation internationale contre les armes légères.

Bien sûr, le communiqué nous parle de la Colombie, du Costa Rica et des pays en voie de développement. Et on assène les chiffres désormais classiques : 

- "Environ 600 millions d'armes légères sont en circulation dans le monde, dont 60 % aux mains des civils." 
- "Le coût de la violence armée atteint, dans un pays comme la Colombie, 10 % du produit national brut par habitant."
- "Les armes légères font environ cent mille morts par an, qu'il s'agisse de conflits armés ou de criminalité".

On nous dit aussi que "l'adoption par l'ONU d'une convention internationale, en décembre, sur le marquage des armes légères ne suffit pas". On ajoute que "les tentatives de collecter les armes en payant leur détenteur lors de leur restitution ne fonctionnent pas. Il faut trouver des incitations sur le plan collectif". 

L'histoire de la Kalachnikov contre une somme d'argent ou contre un sac de riz, je l'ai vue à l'œuvre en Somalie. Et un "guerrier" local m'avait expliqué : "Si je donne mon fusil contre un sac de riz, je me ferai voler le sac. Si je garde mon fusil, je peux avoir les sacs de riz des imbéciles qui n'auront plus de fusil !"

Bien sûr qu'il faut trouver d'autres incitations, pour retirer leurs armes aux chiens de guerre et autres gangsters de bas étages. Bien sûr également, c'est dans les pays en proie à la misère et à la guerre endémiques qu'il faut agir.

Mais, bien sûr encore, on peut gager que Madame la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey se fera un plaisir d'annoncer à Genève que la Suisse va donner l'exemple, en désarmant un peu plus encore ses honnêtes citoyens. Ça fera une belle jambe à la femme violée sous la menace en Amérique du sud, à l'enfant froidement abattu, en Afrique noire, à la famille chassée par des "seigneurs" de la drogue en ex-Yougoslavie. Et à nous, ça nous donnera un avant-goût de ce que nous allons devenir, grâce à ce désarmement… comme en Amérique, en Afrique, en Europe de l'est.

F.A.L. 1er juin 2006

Sécurité intérieure en 2005

Fedpol, l'Office fédéral de la police, publie, ce 30 mai 2006, le Rapport 2005 sur la sécurité intérieure. Le communiqué de Fedpol met en évidence le fait que la Suisse ne doit pas se considérer à l'abri de toute attaque terroriste, notamment islamiste… même s'il semble pratique, pour eux, de nous garder au chaud, comme base arrière si pratique.

La lecture de ce document nous apprend quelques histoires gratinées… celle de ce policier égyptien, réfugiéà Genève, qui appelle les djihadistes à tout faire péter en Suisse… ou encor la femme d'un des assassins de Ahmad Shah Massoud*, en Afghanistan, qui habite (habitait ?) en Suisse et gérait un site internet criminel.

Swissguns a isolé pour vous trois passages de ce rapport de près de 100 pages:
- Activités islamistes en Suisse
- Armes, explosifs et pyrotechnie
- Cambriolages éclairs

F.A.L. 30 mai 2006

* Le commandant Massoud et toutes les victimes de ces salopards sont les vrais martyrs de l'Islam. Les auteurs de ces actes – si Dieu existe – sont condamnés à l'enfer !

Un stand de tir aux Emirats arabes unis

De retour des Emirats, un correspondant de Swissguns nous fait parvenir une photo de l'entrée du stand de tir où il est allé faire un carton prés de Dubaï. Le reste est à l'avenant...

 

30 mai 2006

Swissguns vote UDC

"L'UDC dit non à la nouvelle loi sur les armes". C'est le titre de l'information publiée, samedi 27 mai, sur le site de la Radio Suisse romande. L'article essaye de montrer la stupidité du parti de droite, qui s'oppose à un registre national des armes, alors que la loi n'en prévoit pas.

Ce n'est qu'au second paragraphe qu'on apprend que l'UDC – comme Swissguns ne cesse de le clamer – considère que les 26 fichiers cantonaux prévus sont contraires à la tradition libérale de ce pays. Le résultat de cette révision serait une bureaucratie énorme, qui ne contribuerait en rien à empêcher l'usage abusif des armes. En revanche, des dizaines de milliers de collectionneurs seront concernés. Et, mis sous tutelle, d'honnêtes citoyens risquent d'être criminalisés, explique l'UDC, en reprenant des phrases entières publiées sur Swissguns.

L'article du site RSR prétend également, (dans l'encadré de la colonne de gauche) que la "révision de la loi entend uniformiser le droit, prévenir les abus et reprendre les standards européens". C'est à l'évidence faux. La loi fédérale de 1997 prétendait uniformiser le droit et prévenir les abus. La révision actuelle ne vise qu'à nous rendre euro-compatibles… plus encore que la majorité des pays de l'UE ne le seront jamais. Il ne s'agit même pas de "reprendre les standards européens". Il s'agit de reprendre les règles ultra restrictives adoptées par l'Allemagne, la France et le Benelux (Belgique, Pays Bas, Luxembourg), 5 pays sur les 25 de l'UE.

Tout cela, bien sûr, au nom de Schengen, alors qu'avant la votation de juin 2005, tous les partis nous promettaient que la révision de l'époque suffisait et qu'il n'y en aurait pas d'autre. Cette révision actuelle est une malhonnêteté scandaleuse de la part du gouvernement fédéral. Elle n'a rien à voir, dans la réalité, avec Schengen… ni même avec la sécurité publique. Elle ne vise qu'à désarmer un peu plus les citoyens suisses. L'UDC a raison de la combattre (même si elle émane du département du traître Christoph Blocher). Swissguns appuie aujourd'hui sans réserve l'UDC.

Le débat

Débat, ce dimanche soir, dans l'émission Forums, de la Radio Suisse romande, sur ce même sujet. Un conseiller national UDC, Yvan Perrin, vice-président du parti, policier lui-même a fait valoir que s'il fallait contrôler des armes en Suisse, ce serait le couteau de cuisine qu'il faudrait viser. En face, une conseillère aux Etats PDC jurassienne, Madeleine Amgwerd , a accumulé mensonge sur mensonge, pour tenter de convaincre la population qu'on veille sur sa sécurité. Un exemple flagrant : Madame Amgwerd prétend que la nouveauté de la révision est Amgwerd du permis d'achat… que nous connaissons depuis 1939 (7 ans avant sa naissance), qu'on ne demandera aucun permis pour des armes datant d'avant 1900. Non seulement, la date actuelle entre armes anciennes et armes modernes est 1890, mais le projet qu'elle défend veut faire passer cette date à 1870. 

Pour tous ceux d'entre nous qui connaissent la question, Yvan Perrin a relevé des évidences. Pour le grand public, une fois de plus, on a démontré que la majorité des politiques de ce pays se préoccupent de la sécurité publique, malgré ce que prétendent ces irresponsables qui possèdent des armes.

F.A.L. 28 mai 2006

Communiqué de l'UDC

A Berlin ce matin

"Avec une arme à feu, on peut faire beaucoup de dégâts. Avec une arme blanche, on ne peut s'attaquer qu'à une ou deux personnes". C'est une sentence émise couramment par ceux qui veulent nous brider chaque fois un peu plus, au nom de la sécurité publique.

Ce matin, à Berlin, un jeune homme s'est attaqué aux passants, dans les rues, avec un couteau. Il a blessé 26 personnes, dont 6 grièvement, avant d'être arrêté par la police.

Sans commentaire… sauf peut-être pour s'étonner que personne n'ait tenté de stopper plus vite ce jeune forcené.

F.A.L. 27 mai 2006

Pour une poignée de sondages

Après le sondage de 24 Heures (89% de réponses positives, sur 16'960 réponses depuis le 5 mai), après celui de la Tribune de Genève (80% de réponses positives, depuis le 9 mai), voici celui de Ticino Online (48,7 % de réponses positives, contre 47,7 de négatives depuis le 16 mai).

Le premier sondage, celui de 24 Heures a été quelque peu influencé, il faut l’avouer, par les correspondants de Swissguns, en Suisse, en France, en Belgique, au Canada et ailleurs dans le monde. Celui de la Tribune de Genève ne l’a pas été… Swissguns était "offline", entre le 13 et le 21 mai. Nous avons tenté de faire quelque chose pour le sondage tessinois, mais il était bien tard et – ce lundi 22 mai – le site l'a remplacé par quelque chose de moins gênant.

Et puis il y a eu le sondage belge… un sondage sur la vente d'armes en Belgique, en réaction au massacre d'Anvers (un raciste fou qui a tué une jeune fille et un bébé de deux ans et blessé une autre femme, sous le seul prétexte de la couleur de leur peau). La réponse des Belges est nette, malgré l'émotion : 68,45 % pour la vente libre d'armes, 30,6% contre.

Mais cela n'a pas empêché le parlement belge de voter, dans l'urgence et au mépris de toutes les règles démocratiques, en bafouant la procédure et la constitution belge, une loi liberticide, qui aura pour résultat certain de criminaliser un tas de gens honnêtes, sans apporter quoi que ce soit à la sécurité publique, bien au contraire.

Bien sûr les médias se rengorgent de ce progrès et la ministre de la Justice, Laurette Onkelinx, leur a déjà promis qu'elle allait s'attaquer, maintenant, au commerce illégal des armes, avec des décisions attendues, impatiemment par la presse et les gaucho-pacificos et avec terreur par les honnêtes propriétaires d'armes, qui seront sûrement les premières – et sans doute les seules - cibles des mesures de ce genre.

En Suisse, à Bex (encore !), samedi soir, un homme ivre a blessé un requérant d'asile, en lui tirant dessus avec un stylo-pistolet (Le Matin, 24 Heures). L'arme est interdite à la vente et au port (mais pas interdite de possession, contrairement à ce que prétend, dans 24 Heures, le porte-parole de la police cantonale vaudoise). 

On peut craindre de voir quelques politiciens et journalistes avides de "sangsation" s'emparer de cette nouvelle affaire.

Partir en politique ?

Sur le site belge de défense des armes DAAA-AVWL, certains correspondants évoquent la possibilité de créer un parti politique, pour défendre notre cause. L'idée est à creuser : tireurs, chasseurs et collectionneurs répartissent leurs voix entre plusieurs partis. Concentrés sur un seul, ils pèseraient plus lourd, comme le font les chasseurs en France. Après tout, l'un des intervenants belges rappelle bien que les écolos ont été un jour une bande d'illuminés, avant de devenir l'une des principales menaces qui pèsent sur nous.

Créer un parti politique n'est toutefois pas une mince affaire. Creusons…

F.A.L. 22 mai 2006

La TSR a les foies

La TSR annonçait un débat sur les armes pour ce mardi soir 9 mai, dans l'émission Infrarouge. Dans son programme, elle prévoit le débat arme à 22 h. 25, puis, à 22 h. 35, un débat sur une caisse maladie unique en Suisse.

L'émission s'est ouverte sur la caisse maladie et on ne parle absolument pas d'armes..

Le message de Swissguns, envoyé à la TSR, le 8 mai est toujours "en attente de modération"… c'est-à-dire qu'il n'a pas été publié et ne le sera sans doute jamais.

La TSR était pourtant bien partie pour le faire, ce débat. Ce mardi soir, à 23 h., on peut encore y voir l'annonce. Mais le résultat du sondage 24 Heures a dû faire réfléchir à Genève.

A suivre…

F.A.L. 9 mai 2006

Le sondage de 24 Heures

 

Mardi 9 mai, 10 h.

L'offensive progresse

Nous avons déjà dit ce que nous pensons des mensonges de 24 Heures, qui publie, ce lundi 8 mai, un sondage sciemment inexact… sondage sur lequel s'appuient par la suite les confrères – même si on met la petite phrase exonératrice :"ce sondage n'a aucune valeur scientifique".

Ce lundi 8 mai, le conseiller national zougois alternative-verte Jo Lang explique, dans l'émission Forums, de la Radio Suisse romande, qu'il lance une motion pour obliger les militaires à laisser leur arme à l'arsenal (l'UDC vaudois André Bugnon résiste assez bien au cours du débat qui suit).

Ce mardi 9 mai, la Télévision Suisse romande organise un débat dans l'émission "Infrarouge", sur le même sujet. Emission à suivre, histoire de s'énerver un bon coup. Mais pas la peine de sortir les téléphones portables, pour envoyer des SMS, comme on va vous y inviter : l'émission est enregistrée et les SMS sont "bidon". 

On peut relever, à propos d'Infrarouge, qu'ils publient une photo de Ruger pour illustrer l'arme d'ordonnance suisse, qu'ils font toujours jouer la carte émotionnelle du drame Rey-Bellet, alors que la théorie du meurtre passionnel semble s'imposer et que donc, la proximité de l'arme, dans ce cas, ne joue plus aucun rôle.

En juin, la révision de la LArm passera devant le Conseil des Etats… pas le permis entre particulier, comme le prétend la TSR : cette mesure a déjà été acceptée par le peuple lors de la votation sur Schengen, le 25 juin 2005. 

Nous pouvons donc nous attendre encore à quelques grands moments de propagande… pardon, de relation objective de faits objectifs… arrangés et triturés objectivement par le très objectif Martin Killias, le guru de la presse romande en matière d'armes. Ôm mani padme Killias !
A suivre...

F.A.L. 8 mai 2006

Mauvaise foi et duplicité

24 Heures persiste et montre toute sa mauvaise foi, ce lundi 8 mai. Le quotidien donne en page 2 (avec divers témoignages reçus par internet) le résultat du sondage sur l'arme militaire à la maison, avec pour résultat 52 % de non et 48 % de oui, sur un total de 1915 votes. Ce décompte était valable dimanche matin vers 9 h., pas au moment où le dossier a été mis en page (sans doute dans l'après-midi). Au 6000e vote, cet après midi, on en était à 78 % de oui !

Ensuite, on a soigneusement trié les réactions tirées du net, pour faire apparaître les anti-armes comme des gens réfléchis et les pro comme des exaltés. En Une, Thierry Meyer utilise ces réactions, dans son nouvel édito, "Débat sur les armes : où est vraiment l'émotivité ?", en les tronquant, pour mieux nous ridiculiser : "des comparaisons absurdes («interdisons les couteaux de cuisine»)". Il édite le propos, pour éviter de mentionner que du lecteur parlait des attentats du 11 septembre.

Et puis, Thierry Meyer remet sur le métier le même argument qui ne tient pas la route : plus d'armes = plus de drames. La simple existence de la Suisse, le pays le plus armé du monde occidental, U.S.A. compris en démontre la fausseté. Et il conteste à nouveau toute utilité à l'arme au domicile : " On attend encore l'explication convaincante qui dira pourquoi l'arme de service à la maison est indispensable, ici et maintenant."

Le problème ce que, "ici et maintenant" 24 Heures ne publiera pas la réponse. Au delà du petit scénario décrit dans notre édito précédent, on pourrait cependant expliquer à Monsieur Meyer et aux siens que le maintien de l'arme à la maison, du système d'armée de milice, du climat de confiance entre les citoyens et l'Etat, ce sont des éléments primordiaux de ce qui fait la "Suisse indépendante, neutre et paisible" que nous voulons préserver.

Super BB à la rescousse

Et ce n'est pas tout, en page 4, Vincent Bourquin, l'autre journaleux antimilitariste actuellement de service, interviewe Boris Banga. Officier et tireur sportif, ce conseiller national socialiste "veut empêcher les soldats de conserver leurs fusils à la maison". 

Et pour les tirs obligatoire, "il suffirait d'aller chercher un fusil à l'arsenal"…
- de la maison à l'arsenal, prendre le fusil;
- retour à la maison, parce que c'était fermé;
- de la maison à l'arsenal, prendre le fusil;
- de l'arsenal au stand, faire les tirs;
- retourner à l'arsenal, rendre le fusil;
- retour à la maison, parce que c'était fermé;
- retourner à l'arsenal, rendre le fusil;
- retour à la maison, conscient du devoir accompli.

Boris Banga veut garder le SIG 210 qu'il exhibe parfois au stand, quand la TV romande passe par hasard par là. Aussi suggère-t-il d'accorder des exceptions aux tireurs sportifs.. et aux chasseurs.

Pour les tireurs, on peut comprendre, compte tenu du gymkhana décrit plus haut. Mais les chasseurs ? On n'utilise pas le Fass 90, le fusil d'assaut militaire, à la chasse. La proposition Banga sert donc juste à racoler une fédération qui a déjà montré que – pourvu qu'on lui donne un susucre – elle est prête à toutes les concessions.

Et, naïf dans sa rouerie, Boris Banga ajoute qu'il veut faire vite, pendant que l'émotion du drame Rey-Bellet est encore là… alors que l'argument ne tient pas, puisqu'il semble bien que le crime était prémédité et que ce n'est pas "l'accessibilité" de l'arme qui serait coupable. Mais tout est bon, pour faire œuvre de politicien.

24 Heures montre sa mauvaise foi, Super BB affiche sa duplicité. Où est la sécurité publique, dans tout cela ?

Une note positive

Un point positif, tout de même : dans son édito, Thierry Meyer reconnaît que "les amateurs d'armes sont bien organisés pour défendre leurs intérêts". Swissguns ne s'attendait pas à un tel compliment… et profite pour remercier ici tous ceux qui se sont mobilisés, en Suisse, en France, en Belgique, au Canada et ailleurs.

F.A.L. 8 mai 2006

Offensive de printemps

24 Heures, dans son édition de samedi 6 mai publie l'article "Le soldat suisse peut-il encore garder son arme chez lui ?", avec à la clé un sondage ridicule, dans lequel partisans et opposants se livrent depuis 24 heures à une surenchère incroyable. Chaque fois que nos amis "Laissent un peu aller", les hoplophobes réussissent à placer 3 à 500 votes négatifs en moins d'une heure. Mais le résultat n'en est pas moins clair (photo du sondage à 19 h. 15, ce dimanche 7 mai).

Dans son édition de dimanche 7 mai, le Matin remet ça, sur un mode nettement plus affirmatif : "Armes militaires à l'arsenal !" En plus, le journaliste (?) du Matin n'hésite pas à nous insulter : "Le lobby des tireurs et les criminels qui profitent du marché noir des armes militaires…" un amalgame scandaleux qui s'adresse à plus de 600'000 citoyens propriétaires d'armes et membres de ce "lobby" allié aux criminels (ma réponse au Matin).

Dans un encadré, "Les petits pas de Samuel Schmid", le journaliste (???) montre qu'il a réellement travaillé son sujet. Il se réjouit de voir imposer à un militaire qui voudrait garder son fusil un permis d'achat à 70 fr. ou, plus simplement, dit-il, la présentation d'un extrait de casier judiciaire à 820 fr. S'il avait fait son travail, il aurait peut-être écrit 50 et 20 fr. respectivement.

Si on fait abstraction de ces péripéties, force est de constater que la gauche lance son offensive de printemps contre les armes. L'article du Matin le confirme : "Excédé de voir ces démarches balayées depuis des années au Parlement, le Parti socialiste va relancer la bataille avec le dépôt d'une motion que portera le conseiller national Boris Banga, officier et spécialiste des questions militaires."

La stratégie est claire : 
1. On supprime l'arme du soldat.
2. On "découvre" le prix exorbitant du soutien fédéral au tir hors service (surtout que les tireurs voudraient en plus être aidés pour l'assainissement des buttes de tir).
3. On instaure les tirs obligatoires pendant les périodes militaires et on supprime cette subvention qui date d'un autre âge.
4. Les stands de tir périclitent (on peut même demander de l'aide aux promoteurs, qui seront enchantés de voir libérer ces terrains pour la construction).
5. L'armée n'ayant plus son mot à dire dans la question, on peut revenir avec un projet de durcissement raisonnable de la loi (par exemple une interdiction générale des munitions, une interdiction des armes de poing non destinées au tir sur cible ou une interdiction des armes au "look" militaire". Les opposants ne peuvent plus opposer l'argument de la tradition, de la défense, etc. La "sécurité publique" est enfin instaurée et les politiciens peuvent passer à d'autres objectifs : l'entrée de la Suisse dans l'Europe, d'abord, puis sa disparition pure et simple.

Il y a juste un hic, dans tout cela : Swissguns, proTELL et leurs amis ne mettront jamais l'arme à terre !

F.A.L. 7 mai 2006

Tous les points comptent !

C'est une petite victoire, que celle que nous avons remportée, ce soir, en retournant un sondage du quotidien 24 Heures. Une petite victoire, certes, mais nous savons que dans ce jeu où nos chances de gagner un jour sont plus que minces, tous le points comptent. 

Ceux que nous avons marqués aujourd'hui comptent même double : en plus pour nous, en moins pour les hoplophobes.

Bien sûr, ce n'est pas avec cela que nous allons gagner la guerre. Mais ça fait du bien de voir que nous sommes encore capable de les ébranler.

 

Les politiciens, ceux de Suisse comme d'ailleurs sont assez sensibles à ce genre de message et nous ne manquerons pas de le leur faire passer.

F.A.L. 6-7 mai 2006

Mission accomplie

 

Merci à tous ceux qui ont téléphoné ou e-mailé à la Radio Suisse romande, à l'occasion de l'émission Radio Public, inspirée par le drame Rey-Bellet : Faut-il abolir la tradition de l'arme militaire à la maison ?

Heureusement, comme le souligne l'un d'entre vous, l'invité était "Kurt Wassserfallen, conseiller national radical bernois, ancien directeur de la Police de Berne, qui s'est fait "virer" parce qu'il n'était pas suffisamment laxiste et tolérant envers les gauchistes et drogués qui peuplent notre bonne Ville fédérale. La catastrophe a été ainsi en partie évitée. Cela eût été pire avec un politicien socialiste ou notre cher prof. Killias !"

Toute cette agitation, inconvenante, alors que les trois victimes de ce drame n'étaient pas encore enterrées, est à l'évidence suscitée par la révision imminente de la LArm et de l'OArm.

Vous trouverez dans la page consacrée à l'évolution de la loi sur les armes, deux nouvelles prises de position:

- celle de la FSTD, la Fédération suisse de Tir dynamique,
- celle du GHA, le Groupement d’intérêts Histoire et Armes.

Et ça repart !

Et au moment où on allait publier ce texte sur Swissguns, un correspondant nous remet en alerte : un nouvel article de 24 Heures enfonce le clou, à grand renfort de déclarations péremptoire de Martin Killias. Décidément, ce journal est désormais totalement vendu aux hoplophobes. Un seul détail intéressant : le journaliste constate que le débat sur les armes est désormais un débat droite-gauche. A gauche, on se soucie de sécurité publique, à droite, on en est vendu aux lobbies, tel que Swissguns (qui aimerait beaucoup avoir de quoi acheter les politiciens… on en ferait sûrement autre chose !

Lire à ce sujet la réponse de Swissguns à 24 Heures

Sondage 

24 Heures fait un sondage à ce sujet : "Les soldats suisses doivent-ils continuer de garder leur arme à la maison ?

Réponses au stade actuel : 

NON : 72 %
OUI : 27 % 

Une seule consigne donc : VOTEZ !!!

http://www.24heures.ch/vqhome/interactif_24/sondages.edition=ls.html 

F.A.L. 6 mai 2006

Le drame et les vautours

Cela n'a pas raté : le journal 24 Heures a embouché les trompettes lyriques (Oh, combien de morts… combien de boucheries… à réciter façon Malraux 2e guerre mondiale), non pour s'effarer devant le terrible drame qui a frappé une skieuse de renom, mais pour réclamer un durcissement des lois sur les armes (ma réponse) !

Nous amateurs d'armes sommes des personnes qui assistons à des réunions grotesques, qui nous accrochons à un mythe, au "culte du flingue", qui inventons n'importe quel prétexte pour refuser toute discussion sur les armes. Il faut tout de même être gonflé, pour nous reprocher de refuser la discussion dans ces conditions

Cette vertueuse indignation journalistique n'est pas innocente. Nous entrons en effet de nouveau dans une période dangereuse pour les libertés auxquelles nous tenons. Les services du parlement nous annoncent que la Commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats est tombée d'accord sur la révision de la loi fédérale sur les armes. Un nouveau dossier "Loi sur les armes" a été ouvert sur le site du parlement.

Toutes les craintes exprimées déjà à de nombreuses reprises par Swissguns semblent se concrétiser. Les journalistes, qui veulent notre sécurité malgré nous et qui se réjouissent de pouvoir se promener sans crainte dans nos rues, comme on le fait à Londres, Paris ou Berlin, estiment que la révision ne va pas assez loin. Il sera toujours siiiiii facile d'acheter une arme dans ce pays, les militaires vont garder d'horriiiiibles pistolets et fusils et les forces devront se monter polies, quand elles enfonceront les portes des collectionneurs.

Swissguns publiera bientôt un récapitulatif des points les plus durs à accepter dans les révisions multiples qui nous sont tombés dessus ces derniers temps.

F.A.L. 4 mai 2006

PS : voici des réponses à 24 Heures de correspondants de Swissguns

Mort suspecte dans une prison française

Il arrive de drôles de choses, aux gens qui aiment un peu trop les armes. Dans le monde actuel, il vaut souvent mieux être un malfrat à l'enfance malheureuse, qu'un honnête homme à la passion coupable. Eric aimait les armes. Il est mort, en novembre dernier, dans une prison française, à Fleury-Mérogis.

Swissguns a peu d'éléments sur cette affaire… seulement qu'Eric et son père aimaient les armes.

Nous mettons en ligne l'article publié ce jour par Prison.EU.org. Si vous avez des renseignements…

22.04.2006

http://www.prison.eu.org/article.php3?id_article=8020

Le GHA demande un statut spécial pour les collectionneurs

Le GHA, Groupement d’intérêts Histoire et Armes (présentation du GHA), s'est battu pour faire valoir à Berne les intérêts des collectionneurs. Tireurs et chasseurs sont – plutôt mal – représentés et leurs intérêts sont pris en compte… juste suffisamment pour que leurs représentants acquiescent aux renoncements les plus lâches.

Les collectionneurs… se contentent en général de collectionner et d'espérer que "quelqu'un" fera "quelque chose" pour eux. Résultat : 0 !

Le GHA et son chargé d'affaires Hans Maag ont lutté pas à pas. Ils ont interpellé toutes les instances politiques et administratives possibles… sans grand résultat. Lire le résumé de l'action du GHA depuis le début de la campagne Schengen.

L’attitude adoptée par certains milieux à Berne ressemble trop à une tactique savamment orchestrée pour éliminer les collectionneurs et finalement s’en prendre à tous les citoyens suisses pour les désarmer.

La seule possibilité qui permette d’aboutir à une solution favorable est de prendre la voie du Parlement. C'est pourquoi le GHA propose aujourd'hui un nouvel article à la Loi fédérales sur les armes, pour une transposition de la directive européenne 91/447.

 

Proposition d’un article supplémentaire LArm 

Art. 2, al. 4 
Les collectionneurs les organismes, reconnus officiellement, se consacrant culturellement et historiquement aux armes sont libérés de l’obligation d’autorisation pour l’achat et la possession d’armes et de munitions.

Les compétences nécessaires au Conseil fédéral pour régler les détails sont prévues à l’article 40 LArm. 

Les détails pour l'application de ce nouvel article se trouvent dans la Proposition de transposition de la directive 91/447/ CEE.

Attention aux provocations !

Cet article, écrit hier, 11 avril, sur les indications de correspondants, a été remanié, ce 12 avril, après lecture du Matin Bleu. C'est encore pire que ce que je pensais !

Quelques semaines après 24 Heures, voici que le Matin Bleu a remis ça, dans son édition du 10 avril, avec pour titre :

"Il est trop facile d'acheter une mitraillette en Suisse !
Une Kalachnikov sur la liste des courses"

Dans son article, le journaleux dénonce le fait qu'il a pu acheter cette arme auprès d'un armurier, en présentant une carte d'identité, un extrait de casier judiciaire et en payant 1200 fr. Soit il ment, car il faut un permis d'achat pour acheter une rme semi-automatique en armurerie, soit l'armurier a commis un délit grave au regard de la loi sur les armes. Dans les deux cas, nous sommes devant une manipulation inadmissible de la vérité. C'est, purement et simplement, de la désinformation volontaire, pour faire passer les amateurs d'armes pour des gens dangereux.

La carabine semi-automatique est bien sûr qualifiée de "mitraillette", "d'arme de guerre" "mythique". L'auteur de l'article précise tout de même que ce fusil est bridé pour empêcher le tir en rafales. Mais, comme le faisait remarquer le correspondant qui a attiré notre attention sur l'article, "le terme utilisé "bridé" signifie ou sous-entend quelque chose qui peut aisément être contourné (les véhicule débridés sont légion, par exemple)."

A part cela, on passe soigneusement sous silence le fait que tout citoyen suisse ou étranger vivant dans ce pays (à part quelques exceptions) a parfaitement le droit d'acheter et de posséder une arme semi-automatique… en présentant un permis d'achat, chez un armurier ou un permis récent ou un extrait de casier judiciaire vierge, chez un particulier. C'est la loi. Et cette loi "permissive" n'entraîne pas – à notre connaissance – une terrible situation d'insécurité (en tous cas, pas si on compare avec les pays voisins, où on ne peut – théoriquement – pas acheter de Kalachnikov semi-auto.

Technique journalistique remarquable, objectivité sans faille, comme toujours… Bien sûr, on tentera de faire un courrier de lecteur (mais je ne sais pas si le Matin Bleu en publie). Bien sûr, on exprimera une vertueuse indignation, mais en se demandant si cela vaut bien la peine. Les lecteurs de ces torchons semblent d'ores et déjà bien conditionnés.

Il y a plus grave !

Il y a plus grave : un autre correspondant de Swissguns nous signale qu'une personne, habitant Bex, a voulu lui acheter un pistolet, mis en vente sur Swissguns. Le client éventuel proposait de payer le double du prix indiqué, pourvu qu'il n'y ait pas de papiers. Et il ajoutait naïvement qu'il avait l'intention d'exporter l'arme.

Notre correspondant a "envoyé péter" ce client peu recommandable. Mais, en lisant le Matin Bleu, il s'est demandé si cet acheteur était simplement une personne peu recommandable ou – pire – un journaliste peu recommandable. Ce serait à l'évidence un coup fumant, pour un faiseur de scoop, que de raconter comment il a acheté des armes de tueurs, sans le moindre papier, comment le marché noir est omniprésent, dans le milieu des collectionneur et comment il faut absolument imposer ce registre des armes, qui seul permettrait de contrôler ces irresponsables dangereux que sont les amateurs d'armes.

Compte tenu de l'ambiance de franchise et d'honnêteté dans laquelle baignent les journalistes qui nous abordent , Swissguns a deux recommandations à vous faire :

1. Ne vendez rien au noir… et surtout pas à quelqu'un que vous ne connaissez pas bien… très bien… très très bien !

2. Quand vous ne connaissez pas un acheteur d'un objet un tant soit peu sensible (arme de poing, carabine au look militaire), demandez la profession du client. Et ne vendez jamais rien à un journaliste… pas même une douille de 22 court. !

F.A.L. 11 avril 2006



Jusqu'où ira Berne ?

J'ai entendu des gens me dire qu'après tout, ces modifications des lois et règlements, pour nous mettre en conformité avec Schengen, pour satisfaire la soif législative des socialistes, pour rassurer les Européens… après tout, tout cela n'est pas si grave. 

Il y en a même qui ont dit (pas à moi directement, ils n'auraient pas osé !) que, tous comptes faits, le permis entre particuliers leur rendaient service, en leur enlevant une certaine responsabilité.

A ces bons citoyens, qui croient naïvement que ce sont toujours les autres qui vont souffrir, alors que eux, les gentils, seront toujours préservés, j'ai quelque chose à signaler… la mise sous permis, enfin, de leur Vetterli d'assaut !

Explication en deux temps :
1.
Dans le texte soumis par le Conseil fédéral aux chambres, le 11 janvier dernier, l'article 2, alinéa 2, lettre c. de la Loi fédérale sur les armes a été abrogé. Cet article, encore en vigueur pour quelques mois dit ceci :

Art. 2, al. 2, let. c LArm
Ne sont pas régies par la présente loi:
c.      les armes pour lesquelles les munitions utilisables ne se trouvent plus dans le commerce et ne sont plus fabriquées.

Un fonctionnaire a d'ailleurs déjà répondu à un collectionneur qui souhaitait importer un Mauser anti-tank, en calibre 13 mm, absolument introuvable depuis la fin de la 1ère guerre mondiale, que, s'il commandait un million de cartouches aux Etats-Unis, on les lui fabriquerait sûrement et que, donc, son arme "pouvait" tirer des cartouches disponibles dans le commerce. Et il a dû payer un permis d'importation pour son Tank Gewehr. C'était ça ou un recours qui aurait duré des années et qui lui aurait fait perdre l'occasion.

2.
Dans le texte mis en consultation pour la modification de l'Ordonnance d'application de la loi fédérale sur les armes, le 17 mars dernier, c'est l'article 2, lettre a qui est modifié. Les armes à feu étaient considérées comme anciennes, lorsqu'elles avaient été fabriquées avant 1890. La date a été ramenée à 1870.

Art. 2, let. a OArm
Par armes anciennes, on entend:
               a. les armes à feu fabriquées avant 1870

Conclusion:

Une arme longue à répétition construite après 1880 et qui n'est pas utilisée couramment pour le tir en stand est soumise à permis, quelle que soit la munition qu'elle tire… ou qu'elle tirait autrefois.

Donc, un Vetterli, modèle 1871, en calibre 10,4 mm annulaire, dont on ne trouve plus de munition en dehors des pièces de collection, depuis la 1ère guerre mondiale, sera soumis à permis d'achat. Et cela que ce soit chez un antiquaire… pardon un armurier… ou chez un privé !


Vetterli d'assaut : une arme terrible, préférée des pilleurs de carnotzets et des nostalgiques du Kulturkampf.

Le Vetterli se retrouve donc - enfin – soumis au même régime légal que la "terrrrrrible" Kalachnikov semi-automatique, que les journalistes s'acharnent à acheter – trop cher – à des privés , avant de désigner ces personnes parfaitement honnêtes à la vindicte populaire… ces vendeurs d'armes de guerre (Le Matin Bleu, 10 avril 2006)

Avec un permis pour les Vetterli, je suis certain que les rues de nos villes seront plus sûres, le soir !

F.A.L. 10 avril 2006

Les polices cantonales d’accord avec Swissguns

A plusieurs reprises (notamment dans l’édito du 13.10.2005 et dans les articles, en novembre, sur le drame de Bex, au cours duquel deux personnes avaient trouvé la mort), Swissguns a expliqué que l’interdiction des munitions à balles déformantes (pardon, on dit de nos jours "munition action" , pour être politiquement correct) était injustifiée. 

Les balles blindées, imposées aux forces armées par la Convention de la Haye, dans le cadre de conflit internationaux, sont inefficaces et dangereuses. Leur pouvoir d'arrêt est limité par le fait que leur énergie ne se transmet pas entièrement à la cible, qu'elles traversent le plus souvent. Pour stopper un agresseur, il faut donc souvent tirer plusieurs fois. Elles sont dangereuses, parce qu'elles peuvent traverser la cible, pour blesser un tiers qui se trouverait dans la trajectoire et parce qu'elles ricochent beaucoup plus facielement que des projectiles déformants.

Jeudi 6 avril, la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP) a soutenu que les policiers devraient à l'avenir être équipés de munitions à balles déformantes. Elle s'y était pourtant opposée en 2001. Cette volte-face est due aux expériences positives faites dans les pays voisins, notamment en Allemagne, selon elle. 

La CCDJP explique par ailleurs qu'il s'agit de "balles spécialement conçues pour se déformer très légèrement après l'impact. Cela permet de neutraliser plus facilement un agresseur sans lui infliger des blessures mortelles". Et elle précise que "ces balles déformantes n'ont rien à voir avec les projectiles déformants pour fusils dénommés balles dum-dum. Ces derniers sont interdits et présentent un risque de blessure quatre fois plus élevé que les munitions légèrement déformantes pour pistolet."

Et hop, après une sage décision, qui permettra peut-être – pour une fois d'améliorer réellement la sécurité publique, on retombe dans le politiquement correct et dans le ridicule ! Les balles de la police se déformeront très légèrement seulement. Elles ne seront donc pas mortelles. Si elles se déformaient vraiment, elles deviendraient de terribles "Dum-Dum" (avec majuscules : il s'agit d'un nom de ville).

Quelqu'un pourra-t-il expliquer aux directeurs de police qu'une balle qui ne se déforme pas du tout est mortelle, qu'une balle qui se déforme "un peu" reste tout aussi mortelle et à peine meilleure du point de vue du pouvoir d'arrêt et que seule une balle réellement déformante permet d'éviter la sur-pénétration et les ricochets, tout en fournissant un pouvoir d'arrêt suffisant dans une arme de poing. Elle n'est ni plus ni moins mortelle que les autres et si elle peut infliger des blessures impressionnantes, les autres en sont également capables.

Le CICR mis en cause.

La CCDJP a tellement voulu faire passer ses balles "légèrement déformantes" pour des munitions quasi inoffensives, qu'elle a appelé le CICR à la rescousse. Selon elle un rapport paru dans la revue «International Review of the Red Cross», préconisait aussi l'utilisation par les policiers de cette munition, qui serait conforme au droit international public et apte à mieux protéger les tiers et les membres de la police.


Le CICR, a réfuté vendredi cette interprétation avec véhémence. Ce n'est pas le rôle du CICR de recommander l'utilisation d'une telle munition. Quant au texte cité par la CCDJP, il ne s'agit pas d'un rapport, mais d'un article rédigé par un chirurgien et un juriste du CICR. Ils y analysent techniquement les effets de ces balles déformantes. Cet article ne peut pas être interprété comme une recommandation, selon le CICR.

Compte tenu de la virulence de la réponse du CICR, on peut se demander si les chefs de police vont persister à vouloir leurs munitions gentiment déformantes. Affaire à suivre…

F.A.L. 8 avril 2006

Un clou dans le cercueil

La Commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats approuve la révision de la loi sur les armes. Le communiqué de la commission, publié le 5 avril précise qu'elle a tenu compte des préoccupations des cantons et des associations de tireurs sur quelques points. Il reste quelques points à régler, selon elle, "notamment la définition des armes anciennes (les armes à feu fabriquées avant 1870 et les armes blanches ou autres armes fabriquées avant 1900), la réglementation des armes d'alarme et les sanctions appliquées pour défaut de notification, par exemple en cas d'acquisition d'une arme par dévolution successorale."

Sur le plan positif, on apprend que la commission a balayé (8 voix contre 1), une proposition de réintroduire dans la loi le registre central des armes (ce n'est pas nécessaire, compte tenu de tous les registres décentralisée, mais reliés, qui vont exister).

Pour le reste, ce communiqué nous laisse sur notre faim… sauf sur un point, plutôt alarmant : les armes anciennes sont les armes à feu fabriquées avant 1870, selon le texte. Le problème, c'est que cette date de 1870, c'est celle que l'on trouve dans le projet de révision de l'ordonnance, mis en consultation le 17 mars 2006, pas dans la révision de la loi sur les armes soumise au parlement le 11 janvier 2006. 

Ainsi donc, pour discuter d'une révision soumise à consultation en 2002, la commission ad hoc du Conseil des Etats tient déjà compte d'un projet 2006, qui n'a – théoriquement – pas encore passé le cap de la consultation. 

Autant dire que toute cette gesticulation pseudo-démocratique est vide de sens et que les lois se font à Berne, sans que le peuple ait le moindre mot à dire.

La Commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats peut être fière de son travail. Elle a forgé, façonné, puis enfoncé un clou de plus dans le cercueil de notre liberté.

Je veux encore croire qu'il s'agit là d'une bévue du fonctionnaire chargé de pondre le communiqué. Ce texte lui sera envoyé. Mais j'ai peur.

F.A.L. 7 avril 2006

Un bon Vert est un Vert …

Au lendemain de leur succès électoral dans le canton de Vaud, les Verts montrent les dents : le parti écologiste devrait avoir un siège au Conseil fédéral ! Peu importe l'importance réelle du parti. Chacun sait que l'UDC ne représente pas vraiment le peuple, même si c'est le parti numéro 1 en nombre de sièges au Conseil national.

Forts de cette vérité plus évangélique que politique, les écolos font le forcing. Bien sûr, l'affaire n'est pas jouée, mais, de leur point de vue, cela vaut la peine de rompre quelques lances.

Un commentateur a un jour qualifié les Verts de "pastèques"… verts à l'extérieur, rouges à l'intérieur. Daniel Brélaz réclame aujourd'hui la paternité de l'expression (il parlait de pastèques de gauche… lui es un melon du centre !) Je la lui laisse, tout en restant persuadé de l'avoir entendue bien avant son apparition sur la scène vaudoise. Elle n'en reste pas moins parlante. Même si Brélaz adresse volontiers la parole à un radical (vaudois…exclusivement… les autres sont moins à gauche !) ou à un PDC, politiquement, il couche plus volontiers avec les socialistes romands (l'ail rouge vif) ou avec les popistes (communistes ré étiquetés).

Récemment, pourtant, avec le "look Brélaz", les écolos se donnent une image d'honnêtes hommes de la politique ("nous sommes là pour sauver la planète, pas pour défendre des intérêts partisans"). Honnête homme de la politique ? La politique, aussi nécessaire puisse-t-elle être, ne peut être honnête. Les seuls politiciens honnêtes ont finis en généraux, au cours de conflits sanglants.

Les yeux ouverts

En ce qui nous concerne, nous propriétaires d'armes, nous devons raisonner les yeux ouverts, comme le font les politiciens.

Même en tenant compte des petites et des grandes trahisons de Christoph Blocher, en qui nous avions placé une confiance trop naïve, le Zurichois et son parti de l'UDC restent notre seul espoir.

Ne comptons évidement pas sur les socialistes et les communistes, dont la soif de contrôle a – paradoxalement – augmenté de façon délirante, depuis la disparition du grand frère de l'est. Au centre et à droite, pas mieux : un radical n'hésitera jamais entre un franc et la liberté et un PDC sera toujours prêt à donner les deux.

Quant aux écolos, c'est très simple et très honnête (!). Leur position est claire : pas d'armes en mains civiles, un point ! Leur programme ne laisse planer aucun doute. Les Verts sont aujourd'hui nos ennemis les plus mortels.

Alors, sans jamais tourner le dos à l'un d'entre eux, la famille de Swissguns vote désormais systématiquement pour les candidats UDC… sans illusion, sans naïveté, mais avec l'espoir de retarder un peu la "britannisation" de la Suisse.

Mais, comme le disait au 19e siècle Mgr Dupanloup, archevêque d'Orléans, "Seigneur, gardez-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge."

F.-A.L. 3 avril 2006

Collectionneurs : un appel du GHA

IGW 

Interessengemeinschaft Geschichte und Waffe

GHA 

Groupement d’intérêts Histoire et Armes

GSA 

Gruppo d’interesse Storia e Armi

Collectionneurs : il faut montrer les dents

En disant oui à Schengen, le peuple suisse a abandonné en mains étrangères sa compétence législative en matière d'armes. Avant la votation, la Berne fédérale a fait passer la perte de souveraineté de la Suisse et du peuple suisse, avec une propagande jamais vue jusqu'ici. Nous collectionneurs d'arme privilégiés, nous n'avions rien à craindre de Schengen. 

Lisez vous-même:

Réponse du Conseil fédéral au conseiller national Hans Werner Widrig, à propos de l'adhésion à Schengen :

"Chasseurs, tireurs sportifs et collectionneurs ne verront en aucune manière leurs activités restreintes, à part, éventuellement une obligation d'annonce ou de permis pour certaines armes."

Le DFJP s'exprime encore plus clairement dans son "factsheet" (10 juin 2003):

"Il faut souligner que la directive ne s'applique ni aux collectionneurs, ni aux forces de police ou militaires".

La première douche froide est venue du duo Calmy/Deiss, en réponse à une remarque de notre part à propos de ces spécificités: ".Malheureusement la formulation du "factsheet" du DFJP est inexacte sur ce point"

La deuxième douche froide est venue du département de la justice du conseiller fédéral Blocher
"Comme Monsieur le conseiller fédéral Blocher vous l'a déjà communiqué, nous estimons que certaines de vos demandes peuvent être prises en considération, par exemple des facilités pour des musées, dans le cadre de la révision nationale de la loi sur les armes".

Des facilités pour nous, collectionneurs d'armes ? Rien ! Seulement de nouvelles tracasseries inutiles.

Ça ne suffit plus de faire le poing dans la poche. Maintenant, il faut accepter le défi et combattre pour nos droits !

Comme on peut le lire dans la presse, la Confédération a promis à l'UE, dans le cadre des accords bilatéraux II, un milliard de francs suisses. Un référendum a été lancé contre cette décision, ce qui inquiète les "euroturbos" à Berne. Le conseiller fédéral Deiss a déjà commencé à gémir que ce référendum pourrait invalider les accords bilatéraux et Schengen. Les Etats de l'UE, contrariés, pourraient refuser de ratifier les bilatérales et Schengen.

Nous connaissons maintenant le point faible de l'adversaire. Au lieu de continuer de botter en touche, il nous faut frapper où cela fait mal. En Suisse, il y a 5000 collectionneurs d'armes organisés et des centaines de milliers de propriétaires d'armes.

Ensemble, nous sommes forts
· Soutenir le référendum, c'est combattre Schengen.
· Et lutter contre les tracasseries administratives
· Et – ce qui n'est pas rien – économiser un milliard !

Waffensammler, jetzt die Zähne zeigen

 

Mit seinem Ja zu Schengen hat das Schweizervolk die Kompetenz zur Rechtssetzung auf dem Gebiet der Waffen in ausländische Hände gegeben. Vor der Abstimmung hat Bundesbern den dadurch entstehenden Souveränitätsverlust der Schweiz und des Schweizervolkes mit einer noch nie dagewesenen Propaganda-Aktion heruntergespielt. Uns Waffensammlern wurde vorgegaukelt, wir hätten von Schengen nichts zu befürchten. 

 

Lesen Sie selbst: 

Antwort des Bundesrates an Nationalrat Hans Werner Widrig zum Beitritt zu Schengen: 


"Weder Jäger, Sportschützen noch Waffensammler würden in ihrer Tätigkeit wesentlich eingeschränkt, allenfalls bestünde für gewisse Waffen eine Erlaubnis- oder Meldepflicht“.

Noch klarer drückt sich das EJPD in einem Faktenblatt aus (Stand 10. Juni 2003): 

"Hervorzuheben ist schliesslich, dass die Richtlinie weder auf Waffensammler noch auf den Militär- und Polizeibereich Anwendung findet“.

Die erste kalte Dusche kam vom Duo Calmy/Deiss, auf unsern Hinweis, im Revisions-entwurf fehlten die uns versprochenen Erleichterungen: "Leider ist die Formulierung im zitierten Factsheet des EJPD missverständlich in Bezug auf diese Frage“.

Die zweite kalte Dusche kam von Bundesrat Blochers Justizdepartement

"Wie Ihnen bereits Herr Bundesrat Blocher mitgeteilt hat, sind wir der Ansicht, dass gewisse Ihrer Anliegen, z. B. Erleichterungen für Museen, im Rahmen der nationalen Revision der Waffenverordnung berücksichtigt werden können“. 

Von Erleichterungen für uns Sammler nichts. Nur neue unnütze Schikanen.

Die Faust im Sack machen genügt nicht mehr, jetzt müssen wir die Herausforderung annehmen und für unsere Rechte kämpfen ! 


Wie man in der Zeitung lesen konnte, hat der Bund im Rahmen der Bilateralen II der EU eine Milliarde Schweizerfranken versprochen. Gegen diesen Beschluss wurde das Referendum ergriffen, was die Euroturbos in Bern aufscheuchte. Bereits hat Bundesrat Deiss gejammert, bei einer Annahme des Referendums könnten die Bilateralen II und auch Schengen hinfällig werden. Begründet wird dies damit, dass sich verärgerte EU-Staaten weigern könnten, die beiden Verträge, Bilaterale 2 und Schengen, zu ratifizieren.


Wir wissen nun, wo der Gegner verwundbar ist. Anstatt die Flinte ins zu Korn werfen müssen wir dort angreifen, wo es wehtut. In der Schweiz gibt es 5000 organisierte Waffensammler und Hunderttausende von Waffenbesitzern. 


Gemeinsam sind wir stark
· Das Referendum unterstützen heisst Schengen bodigen
· und staatliche Schikanen abbauen 
· und nicht zuletzt eine nicht vorhandene Milliarde sparen 

Hans Maag Geschäftsführer IGW Tel 022 364 25 28
CP 525 h.u.m.maag@freesurf.ch
1196 Gland Avril 2006

Les diamants de sang 

Amnesty International a ouvert un stand, au Salon de l’horlogerie de Bâle, pour dénoncer les diamants de sang… les diamants de guerre. Et, dans le Journal de 12 h. 30 de la Radio Suisse romande, Danièle Gosteli Hauser, responsable du dossier Economie et droits humains auprès d'Amnesty International expliquait tout le mal qu’apportent ces diamants vendus plus ou moins illégalement. L’argent de leur vente permet à des rebelles africains d’acheter des armes et donc d’alimenter toutes les souffrances du monde en Afrique.

La représentante d’Amnesty n’a pas perdu une minute à s’interroger sur les motivations des rebelles en question. Swissguns se souvient pourtant de l’époque où les organisations de ce genre défendaient le droit des peuples opprimés à se défendre contre des pouvoirs dictatoriaux.

On sait que ceux-ci ne manquent pas en Afrique. Et on sait que la De Beers, la plus grande société diamantaire du monde, aurait tendance à soutenir ce genre de régime, au nom de la stabilité politique, donc économique.

Ainsi donc, en 2006, Amnesty International se range aux côtés des diamantaires sud-africains et des gouvernements de pays voyous, comme le Libéria, le Congo, le Zimbabwe, la Côte d’Ivoire. Amnesty lutte très activement, pour ôter toute possibilités à d’autres que les gouvernements de se procurer des armes, instruments indispensables de leur libération… de leur survie parfois, dans une Afrique toujours aussi sanguinaire, depuis l’époque des indépendances.

Mais qu’importe la liberté et la vie des Africains, si, dans la foulée, on arrive à désarmer les Européens. Car Amnesty ne cache pas sa volonté de désarmer les propriétaires légitimes d’armes en occident. Après tout, si nos armes nous sont retirées, le monde entier sera plus sûr, non ?

F.A.L. 29 mars 2006

 

Des caméras pour notre sécurité

Jürg Scherrer, directeur de la police municipale de la ville de Bienne et leader du parti de la Liberté (sic), se réjouit de la possibilité d'équiper bientôt les villes bernoises de caméras de surveillance.

Grâce à elles, les rues seront tellement plus sûres, le soir. Grâce à elles, les honnêtes citoyens, qui n'ont rien à cacher, pourront se promener sans crainte.

Tu parles, Jürg !

Grâce à ces caméras, les flics pourront mieux surveiller les honnêtes citoyens et mieux verbaliser à l'encontre des moins dangereux d'entre eux. Les autres – ceux dont il faut avoir peur – pas de problème : les caméras, ils sauront tout de suite où elles sont et, quand ils sortiront les cutters, les couteaux ou même les pistolets, ce sera dans les angles morts et la police n'aura pas la possibilité - ni le besoin - d'intervenir tout de suite. A Washington, dans la vile la plus fliquée – et la plus dangereuse – du monde, on sait qu'un réverbère cassé délimite une zone de non droit, où la police ne viendra pas.

Jürg Scherrer, interrogé par la Radio Suisse romande, dans le Journal de 12 h. 30, du 28 mars 2006, a même eu le culot de donner l'Angleterre en exemple du succès des caméras urbaines. Londres : 50 % d'augmentation de la violence armée, l'année dernière. Monsieur Scherrer, je ne vous souhaite pas ça à Bienne !

Des caméras pour l'insécurité. C'est ce que nous propose le parti de la Liberté (re sic), qui veut nous la retirer (la liberté), pour la laisser aux seuls acteurs de l'ombre (ceux de l'angle mort et du réverbère brisé).

Celui qui renonce à sa liberté, pour un peu de sécurité, n'aura ni l'une ni l'autre (Benjamin Franklin, écrivain, physicien, fondateur des Etats-Unis d'Amérique, 17.01.1706 – 17.04.1790)

F.A.L.28.03.2006

FST : pour une autre fédération

Voici copie d'un mail que j'ai fait récemment à diverses personnalités de ce pays, du monde des armes et du tir (traduction en allemand).

***

Messieurs,

Je vous fais ce mail collectif pour vous demander votre avis.

J'estime que ce 17 mars 2006, la FST a franchi le dernier "pas de trop", en donnant sa bénédiction à une révision de la LArm, totalement liberticide. 

Faut-il rappeler en effet que la révision implique : 

- la nécessité pour un détenteur d'armes de prouver la légitimité de sa possession (la justice doit prouver qu'un trafiquant de drogue trafique, avant de pouvoir le condamner; un propriétaire d'arme doit prouver que son arme est légitimement détenue, s'il ne veut pas être condamné !).

- la levée du secret de fonction des médecins et des avocats, pour incriminer les détenteurs d'armes.

- l'interdiction du port d'objet dangereux (grille pain, outils de dépannage de voiture, etc.),

- l'interdiction de transporter une arme, en dehors de certaines destinations expressément prévues (armurier, stand, par exemple),

- l'interdiction du port et dans certains cas du transport de carabines à plomb et de jouets.

- non pas la création d'un fichier central des armes, mais d'une dizaine de fichiers spécialisés, sans compter touts les fichiers cantonaux... et que cette masse d'information sera à disposition de tout ce qui porte un uniforme de police dans toute l'Europe.

- l'extension des délits condamnables à certains actes que le législateur n'a même pas encore imaginés (authentique : art. 34, al p).

- la soumission à permis des armes pour lesquelles la munition n'existe plus (avec la révision de l'ordonnance qui est proposée depuis hier, cela soumet à permis un Vetterli 1871 !)

Et la FST est d'accord !

Je ne tirerai plus une seule cartouche sous le label FST. Et je vous demande s'il est possible d'envisager la création d'une fédération concurrente, qui permette à tous les Suisses qui "en ont encore" de quitter les zélotes de la famille Schmid.

F.A.L. 23.03.2006

L'ordonnance révisée, pas à pas

La première constatation, à la lecture de ce projet d'ordonnance révisée et du rapport qui l'accompagne, c'est la difficulté de plus en plus grande, pour le justiciable, à comprendre ses droits et ses obligations.

Introduction du rapport explicatif

La présente révision se rattache donc à la philosophie de la réglementation actuelle et se limite aux aspects strictement nécessaires à la mise en oeuvre des exigences minimales de Schengen. Aucune adaptation allant au delà n’est effectuée.

Il s'agit à l'évidence d'un mensonge flagrant et il ne sera pas difficile de le montrer, en soulignant toutes les mesures qui vont au-delà de ces exigences minimum. Le DFJP nous prend vraiment pour des c…

Armes anciennes (Abus du DFJP)

Art. 2, let. a Par armes anciennes, on entend:
a. les armes à feu fabriquées avant 1870;

L'article 2 de l'ordonnance reporte la date limite pour les armes anciennes, de 1890 à 1870. On invoque la mise en conformité de Schengen et on cite pour cela, dans le rapport explicatif, une convention entre l'Allemagne, la Belgique, la France, le Luxembourg et les Pays-Bas.

L'argument du DFJP ne tient pas : la Directive européenne 91/477 sur les armes ne donne aucune date pour les armes anciennes. C'est aux législations nationales de les définir… en aucun cas une convention entre 5 pays, parmi les 25 de l'Union. A moins que la Suisse ne décide une fois pour toute : la loi allemande, ou française, ou…, s'applique désormais en Suisse (on a fait des guerres pour moins que cela).

Cet article est une aggravation inadmissible des restrictions à l'encontre des collectionneurs.

Eléments essentiels d'armes

Art. 5, let. D
Par éléments essentiels d'armes, on entend:d. pour les lanceurs militaires à effet explosif:
1. le dispositif de visée,
2. le conteneur ou le tube de lancement.

L'article 5 apporte une définition (enfin) de ces fameux éléments essentiels d'armes, qui nous ont tant angoissés. Il s'agit en fait de pièces de lance-missiles, Panzerfaust, SAM-7 et autres, rarement rencontrés dans les rues helvétiques.

Art. 5b Lanceurs militaires à effet explosif
1 Sont considérés comme lanceurs militaires à effet explosif, les lance-roquettes Panzerfaust, les tubes roquettes, les lance-grenades et les lance-mines qui peuvent être portés et utilisés par une seule personne.
2 Le Département fédéral de justice et police détermine les autres engins qu'il y a lieu de considérer comme lanceurs militaires à effet explosif.

L'article 5b précise, pour ceux qui n'auraient pas compris, ce que sont ces "lanceurs militaires". L'article 17 est complété pour interdire les munitions propres à ces engins.

Héritage

Art. 8 Acquisition d'armes à feu ou d'éléments essentiels d'armes prohibés par dévolution successorale
1 L'autorisation exceptionnelle au sens de l'art. 6a de la loi est établie par l'autorité cantonale compétente pour un représentant désigné par le disposant ou la communauté héréditaire.
2 La demande d'octroi d'une autorisation exceptionnelle doit être déposée dans les six mois suivant le décès du disposant.
3 La demande doit être accompagnée d'une liste indiquant, pour chaque engin, le type d'arme, le fabricant, le calibre, la désignation et le numéro de l'arme. La liste doit être signée par le représentant au sens de l'al. 1.
4 Si les conditions d'octroi de l'autorisation exceptionnelle sont remplies, l'autorité cantonale compétente délivre une autorisation unique pour l'ensemble des armes à feu ou des éléments essentiels d'armes notés dans la liste.
5 Si, lors du partage successoral, un héritier autre que le représentant au sens de l'al. 1 acquiert une ou plusieurs armes à feu ou un ou plusieurs éléments essentiels d'armes, il devra déposer une demande d'autorisation exceptionnelle à son nom dans les six mois suivant ledit partage. Les al. 3 et 4 sont applicables.
6 L'autorité compétente est l'autorité cantonale du dernier domicile du disposant.

 

Art. 12 Acquisition d'armes à feu ou d'éléments essentiels d'armes par dévolutionsuccessorale
1 Le permis d'acquisition d'armes au sens de l'art. 8 de la loi est établi par l'autorité cantonale compétente pour un représentant désigné par le disposant ou la communauté héréditaire.
2 La demande d'octroi d'un permis d'acquisition d'armes doit être déposée dans les six mois suivant le décès du disposant.
3 La demande doit être accompagnée d'une liste indiquant, pour chaque engin, le type d'arme, le fabricant, le calibre, la désignation et le numéro de l'arme. La liste doit être signée par le représentant au sens de l'al. 1.
4 Si les conditions d'octroi d'un permis d'acquisition d'armes sont remplies, l'autorité cantonale compétente délivre un permis d'acquisition unique pour l'ensemble des armes à feu ou des éléments essentiels d'armes notés dans la liste.
5 Si, lors du partage successoral, un héritier autre que le représentant au sens de l'al. 1 acquiert une ou plusieurs armes à feu ou un ou plusieurs éléments essentiels d'armes, il devra déposer une demande de permis d'acquisition d'armes à son nom dansles six mois suivant ledit partage. Les al. 3 et 4 sont applicables.
6 L'autorité compétente est l'autorité cantonale du dernier domicile du disposant.

L'article 8 de l'ordonnance précise les conditions de l'héritage d'armes prohibées, l'article 12 celles pour les armes courantes. Nous savions déjà qu'une autorisation serait nécessaire, en voici les modalités.

Permis d'achat (Abus du DFJP)

Art. 10 Demande d'obtention d'un permis d'acquisition d'armes
1 Toute personne qui veut obtenir un permis d’acquisition d’armes ou d’éléments essentiels d’armes doit remplir le formulaire prévu à cet effet. Toute arme ou tout élément essentiel d'arme doit être désigné par l'indication du type d'arme.
2 Le formulaire doit être remis à l'autorité cantonale compétente, accompagné des documents suivants:
a. un extrait du casier judiciaire central ne datant pas de plus de trois mois;
b. une copie d'une pièce d'identité officielle;
c. une attestation officielle au sens de l'art. 9a de la loi.
3 L'autorité examine si les conditions pour les acquisitions d'armes sont remplies.

La lex Schengen est claire : permis d'achat pour (presque) toutes les acquisitions, même entre particuliers. L'ordonnance précise qu'il faut remplir le formulaire ad hoc, mais ne dit pas lequel (on peut s'attendre à des questions intéressantes, surtout dans le domaine du motif de l'achat, d'autant que c'est le DFJP qui sera chargé d'établir tous les formulaires).

Rien dans Schengen ne précise ce délai arbitraire. Comme on le relève ailleurs, la seule logique, dans ce domaine, serait d'exiger une casier "frais du jour", ce qui est évidemment impossible. Tout délai part donc d'un compromis. Trois mois, c'est par exemple le délai en vigueur à Genève, mais dans le canton de Vaud, il est de 6 mois. Le souci d'uniformiser la pratique que montre le DFJP devrait s'aligner sur le canton le plus large, non sur le plus restrictif… d'autant qu'on ne constate aucun abus à ce niveau.

Ce délai de 3 mois doit être ramené au minimum à 6 mois.

Au point c. l'ordonnance s'adresse aux étrangers qui voudraient acheter une arme en Suisse. L'attestation est celle de l'autorité prévalente à leur domicile. Mais le texte manque de précision (on en prend l'habitude avec les fonctionnaires du DFJP).

Trois armes sur un permis

Art. 11 Titre et al.1 
Acquisition exceptionnelle de plusieurs armes ou de plusieurs éléments essentiels d'armes au moyen d'un permis d'acquisition d'armes
1 L'autorité cantonale compétente peut délivrer un seul permis donnant droit à l'acquisition de trois armes ou éléments essentiels d'armes au plus, si ceux-ci sont acquis simultanément et auprès du même aliénateur.

L'ordonnance entérine la pratique actuelle d'un permis pour trois armes. Du point de vue des collectionneurs, on ne peut que s'en réjouir. On peut relever que l'autorité peut se permettre cette largesse (elle aurait même pu aller plus loin en ne limitant pas à 3), puisque la cession d'une arme sur simple contrat n'est plus possible. On ne pourra donc plus se mettre à trois personnes sur un permis, pour "faire des affaires" lors d'une bourse. Tant pis ! Cette mesure reste bonne, car on craignait la disparition de cette pratique (disparition encore possible, avec la révision 2006 de la loi).

Obligation de diligence

Art. 13 Titre et al. 1
Obligation de diligence
1 Si aucun permis n'est nécessaire pour l'acquisition de l'arme ou de l'élément essentiel d'arme, l'aliénateur doit veiller à ce qu'aucun motif au sens de l'art. 8, al. 2, de la loi ne s'oppose à l'aliénation.

L'article 13 ne fait que répéter l'obligation d'un vendeur de s'assurer de la qualité de l'acheteur. On peut toutefois relever que la possibilité d'estimer qu'il n'y a pas de motif d'exclusion a disparu. De cette façon, en cas de problème quel qu'il soit, l'autorité pourra tomber sur l'aliénateur et lui reprocher son manque de responsabilité. C'est mesquin, mais on ne peut pas faire grand chose là contre, sans passer pour des partisans du trafic libre vers tous les terroristes de la planète.

Nous passerons sur la modification de l'article 14, qui remplace les fusils à répétition par des fusils à répétition "à épauler". Seul Dieu et un Bernois savent ce que cela veut dire.

Un permis pour des couteaux ! (Abus du DFJP)

Art. 15 Titre et al. 3
Exceptions au régime du permis
3 Toute personne désirant acquérir une arme autre qu'une arme à feu a besoin d’un permis d'acquisition d'armes uniquement s'il acquiert l'arme dans le commerce.

L'article d'origine de l'ordonnance prévoit qu'il n'y a pas besoin de permis pour remplacer une pièce défectueuse sur une arme. L'ajout de cet alinéa 3 introduit en douce la possibilité de réclamer un permis pour tout objet qualifié – actuellement ou dans le futur – d'arme (un sabre de 1880, un couteau de cérémonie tibétain, que sais-je…). 

Cet ajout à l'ordonnance n'a aucune racine dans la lex Schengen et doit être refusé.

Achat par des étrangers

Art. 15a Acquisition par des ressortissants étrangers non titulaires d'un permis d'établissement(art. 10, al. 2, LArm)1 Les ressortissants étrangers non titulaires d'un permis d'établissement doivent être titulaires d'un permis d'acquisition au sens de l'art. 8 de la loi pour toute acquisition d'arme ou d'élément essentiel d'arme.2 L'art. 15, al. 1 et 2 est réservé.


Ouais… les étrangers doivent aussi avoir un permis… c'est bien. Mais le problème, c'est que l'article 15a de l'ordonnance fait référence à l'article 10, al. 2 de la LArm… qui a été abrogé dans la lex Schengen. Va comprendre !

Munitions (Abus du DFJP)

Art. 15b Acquisition de munitions et d'éléments de munitions
1 En cas d'aliénation de munitions ou d'éléments de munitions d'une arme, l'aliénateur doit vérifier qu'aucun motif mentionné à l'art. 8, al. 2, de la loi ne s'oppose à l'aliénation.
2 L'aliénateur peut conclure qu'il n'existe aucun motif s'opposant à l'acquisition:
a. s'il n'y a pas d'indication contraire et
b. si l'acquéreur présente pour une arme donnée une autorisation exceptionnelle ou un permis d'acquisition qui lui a été délivré il y a moins de deux ans ou une carte européenne d'arme à feu en cours de validité.
3 S'il existe des doutes sur le fait que les conditions pour l’aliénation soient remplies, l'aliénateur doit exiger de l’acquéreur un extrait du casier judiciaire central ne datant pas de plus de trois mois avant l'acquisition ou demander, avec le consentement de l’acquéreur, les informations nécessaires aux autorités ou aux personnes compétentes.

Pour vendre de la munition – qu'on soit particulier ou armurier – il faut s'assurer qu'il n'y a pas d'indication contraire ET que l'acquéreur présente un permis vieux de moins de deux ans.

La conjonction "et", en français, a valeur cumulative. Si le législateur avait écrit "ou", on pourrait se satisfaire d'une des deux conditions. Avec la conjonction "et", elles sont toutes deux impératives. Cela signifie tout simplement qu'il sera à l'avenir impossible d'acheter de la munition pour une arme que l'on possède depuis plus de deux ans, sans redemander une autorisation.

Il est possible que le législateur bernois ne possède pas suffisamment le français, auquel cas, ce "et" doit absolument être remplacé par un "ou". Sinon, cet article n'a rien à voir avec Schengen et doit être aboli.

Notions diverses 

L'article 16 de l'ordonnance, sur l'examen des armes semi-automatiques entrant en Suisse est modifié pour ajouter la notion de possession (interdite en l'occurrence). 

L'article 20 fait obligation de tenir un registre du commerce et de la fabrication d'armes.

Traçabilité

Art. 20a 
Marquage des armes à feu
1 Les indications suivantes doivent figurer de manière clairement visible sur chaque arme à feu ou élément essentiel d'arme fabriqué ou importé:
a. un marquage individuel numérique ou alphabétique;
b. la désignation du fabricant.
2 Des armes à feu ou des éléments essentiels d'armes non marqués peuvent être importés aux fins:
a d’ennoblissement actif;
b d’exposition et de démonstration.
3 L'Office central des armes peut autoriser d'autres exceptions. L'autorisation doit être limitée dans le temps.

L'article 20a précise les indications qui doivent obligatoirement être gravées sur une arme fabriquée ou importée en Suisse et les exceptions à cette mesure. A ce propos, si quelqu'un peut m'expliquer ce qu'est une "importation aux fins d'ennoblissement actif"… ?

L'article 21 définit le mot "importation", mais n'ajoute rien à propos de "l'ennoblissement actif".

Les articles 21a et 21b définissent les conditions requises pour l'importation, professionnelle et non-professionnelle, d'armes interdites. L'article 24 pose les mêmes conditions, pour l'importation non-professionnelle d'armes standard. Et le 24a parle d'importation à titre provisoire. Il s'agit principalement de la mise en œuvre de la nouvelle "carte européenne d'arme à feu".

A relever le clin d'œil aux chasseurs et aux tireurs: 

Art 24a, al.3
Les chasseurs et les tireurs n’ont pas besoin d'autorisation s'ils peuvent rendre vraisemblable le motif du voyage, notamment en présentant une invitation à la partie de chasse ou à la manifestation de tir, et que les armes à feu transportées sont inscrites sur la carte européenne d'arme à feu.

Il n'est bien sûr pas question d'un tel passe-droit pour d'autres catégories de citoyens (collectionneurs ou autres, qui pourraient justifier leur importation temporaire).

Les articles suivants du document reprennent plus ou moins les mêmes arguments, pour parler d'importation et d'exportation. Je passe sur les articles 25a, 26, 27a, 27b, non sans relever que nos craintes concernant la carte européenne d'arme à feu étaient justifiées. Ce document, prévu à l'origine pour faciliter la vie des détenteurs d'armes qui passent une frontière, est devenu une formalité imposée supplémentaire, qui n'apporte pas grand chose, sauf peut-être aux chasseurs et tireurs, selon l'art. 24a. La carte d'arme à feu est par ailleurs un prétexte de plus pour ponctionner quelques francs de plus au contribuable (50.- pour l'établir, 20.- pour la prolonger, 20.- pour y inscrire une arme).

Formulaires

Selon l'article 32, al.2, le DFJP se donne la tâche d'établir tous les formulaires à utiliser à l'avenir, tant pour la demande de permis d'achat, que pour les contrats entre particuliers. On peut s'attendre à des rubriques intéressantes, notamment en ce qui concerne les motifs d'acquisition (pas de clause du besoin, on le rappelle), les mesures de contrôle de l'acheteur, etc. Mais nous ne découvrirons ces formulaires qu'une fois les textes adoptés par le parlement et coulés dans le bronze de la loi… privilège du fonctionnaire !

Les articles 33, 40, 41, 43, 43a expliquent comment la Confédération va gérer tous les fichiers qu'elle doit créer sur les armes, puisque nous ne voulons pas d'un seul fichier central. Je passe. Relevons tout de même l'article 44 qui suggère que nous pourrions avoir droit à une certaine protection des données.

Enfin, au chapitre des émoluments, que l'autorisation d'achat d'une arme interdite coûtera désormais 150 fr. au lieu de 60. C'est la faute à Schengen, mon bon Monsieur…

Munitions dangereuses

Il faut s'élever de manière vigoureuse, contre le passage du rapport explicatif (page 7-8), qui traite de l'article 17. On ne discute pas de l'interdiction des munitions pour lanceurs militaires, mais on peut y lire la phrase suivante :

"Il y a adéquation avec l'objectif de la réglementation prévue à l'art. 6 LArm, selon laquelle il faut interdire les munitions qui peuvent, de manière prouvée, causer des blessures graves, et qui ne sont pas utilisées lors de manifestations de tir ordinaires, ni pour la chasse."

L'article 6 de la LArm dit que "le Conseil fédéral peut interdire ou assujettir" à certaines conditions l’acquisition, la fabrication et l’importation de certains engins, ainsi que de types de munitions et d’éléments de munitions qui ne sont pas utilisés lors de manifestations de tir ordinaires, ni pour la chasse.

Le Conseil fédéral peut interdire ou assujettir. Il n'est à aucun endroit mentionné qu'il "faut interdire" certaines munitions. Une telle rédaction est une distorsion inacceptable de la vérité. Laisser passer cela équivaudrait à admettre ce principe qu'il faut interdire toutes les munitions capables de causer des blessures graves (sauf pour le tir officiel ou la chasse). Or TOUTES les munitions sont capables de causer des blessures graves. On voit aisément vers quel abus on se dirige. Abus qui, au passage, n'a rien à voir avec les obligations dues à Schengen.

Après cette lecture, en pensant à nos bienveillantes autorités fédérales, je continue d'hésiter entre deux expressions à employer pour s'adresser à elles : 

- Heil dem Führer ! 
ou
- Da Tovaritch !

F.A.L. 19 mars 2006

Bienvenue en République populaire helvétique ! 

Le DFJP met en consultation, ce vendredi 17 mars, la modification de l'Ordonnance fédérale sur les armes, rendue nécessaires par la nouvelle loi découlant des accords de Schengen. 

Première constatation : les fonctionnaires du DFJP font tout ce qu'il faut pour se mettre à l'abri des mesures de rationalisation et de diminution des effectifs que leur patron Christoph Blocher aime tant. 

Deuxième constatation : l'avalanche de modifications légales est telle que personne, pas même les zélotes du DFJP, ne s'y retrouve.

Petite chronologie :

- 20.06.1997 : adoption d'une loi fédérale sur les armes, une première en Suisse.
- 21.09.1998 : nouvelle Ordonnance d'application de la loi fédérale sur les armes.
- 01.01.1999 : entrée en vigueur de la nouvelle LArm.
- 01.03.2002 : révision Metzler interdisant certaines cartouches en Suisse.
- 23.09.2002 : mise en consultation d'une révision profonde de la LArm.
- 22.09.2003 : consultation complémentaire, pour un registre central des armes.
- 17.12.2004 : arrêté fédéral sur les accords de Schengen et modification de la LArm qui va avec.
- 25.06.2005 : acceptation populaire des dits accords et de la dite modification de la LArm.
- 11.01.2006 : message sur la révision de la LArm, suite aux consultations de 2002 et 2003.
- 17.03.2006 : projet de révision de l'Ordonnance fédérale sur les armes, pour la mise en conformité avec Schengen.
- ??.??.2006 : projet de révision de l'Ordonnance fédérale sur les armes, pour la mise en conformité avec la révision de janvier 2006.

Dans ce galop effréné vers la fin de toute liberté en Suisse, certaines des modifications énumérées ci-dessus n'ont même pas pu être mises en vigueur, avant d'être remplacées par de nouvelles tracasseries. Dans le dernier projet, on annonce même la révision à venir, qui rendra la texte proposé caduc… avant même sa mise en application.

A ce niveau, cette logorrhée administrative montre bien qu'il y a quelque chose de pourri à Berne. On se moque du peuple qu'on veut asservir. On se moque des représentants du peuple, dont la majorité ne peut tout simplement plus comprendre ce qu'elle est appelée à approuver (pas besoin de lire, il suffit de signer en bas à droite !). On se moque du gouvernement lui-même, en vidant de leur sens toutes les déclarations des ministres.

Première analyse rapide

Le rapport d'accompagnement explique d'entrée que cette révision de l'ordonnance sera caduque, avant même son entrée en vigueur, puisqu'il faudra tout refaire après l'acceptation de la révision de la loi annoncée en janvier dernier.

Le rapport ajoute que "la présente révision se limite aux aspects strictement nécessaires à la mise en œuvre des exigences minimales de Schengen. Aucune adaptation allant au-delà n’est effectuée." Cette déclaration est mensongère et la preuve en est apporté à la première page du texte de la révision.

La date de référence pour les armes anciennes est modifiée, de 1890 à 1870 (article 2). Le rapport explique que cette limite temporelle est dictée par Schengen. En note, on avance une convention entre le Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg), l'Allemagne et la France. Ces cinq pays NE SONT PAS SCHENGEN et aucune alliance entre eux ne saurait justifier une modification de la législation suisse.

On peut rappeler à cet égard que l'Europe cherche à se rapprocher le plus possible des préceptes des Nations Unies, en matière d'armes ( Dieu et le diable nous en préserve !). Or, la date retenue par l'ONU pour les armes anciennes est 1898.

Autre exemple de mensonge : l'article 17 traite de l'interdiction des lanceurs militaires, type tube-roquette ou Panzerfaust, mais le rapport ajoute la phrase suivante : 

"Il y a adéquation avec l'objectif de la réglementation prévue à l'art. 6 LArm, selon laquelle il faut interdire les munitions qui peuvent, de manière prouvée, causer des blessures graves, et qui ne sont pas utilisées lors de manifestations de tir ordinaires, ni pour la chasse."

L'article 6 de la loi dit que le Conseil fédéral peut interdire ou assujettir à certaines conditions de munitions qui ne sont pas utilisées lors de manifestations de tir ordinaires, ni pour la chasse. Il n'y est absolument pas question de la nécessité (il faut) d'interdire les munitions qui peuvent causer des blessures graves… ce qui représente d'ailleurs la totalité des munitions pour armes à feu. Inutile d'ajouter que Schengen ne fait pas allusion à cela.

Tracasseries supplémentaires

La révision de l'ordonnance apporte son lot de tracasseries supplémentaires, superflues et en aucun cas nécessaires à l'application de Schengen. 

Par exemple, le permis d'achat ne sera délivré que contre présentation d'un extrait de casier judiciaire vierge de moins de 3 mois (art. 10). Actuellement, par exemple, le canton de Vaud demande un casier vieux de 6 mois. La seule exigence logique voudrait un extrait de casier "frais du jour". Alors, 3 mois, 6 mois… c'est juste une question de confiance du gouvernement envers les citoyens (!).

L'article 15 b explique que pour acheter des munitions, il faudra présenter un permis d'acquisition vieux de moins de deux ans, pour une arme au calibre concerné. Cela veut tout simplement dire qu'il sera désormais impossible d'acheter des munition pour une arme détenue depuis plus longtemps, sans demander une nouveau permis… donc sans la déclarer. Le machiavélisme au rabais des fliqueux de Berne est sans borne.

Points positifs

Nous avons relevé deux points positifs, dans cette révision.

Le premier est une définition des fameux "éléments essentiels d'armes" : ce sont les dispositifs de visée, les conteneurs et les tubes de lancement de lance-missiles de toutes sortes. (Euh… !)

Le second est réel : la révision de l'ordonnance entérine la pratique de l'inscription de trois armes différentes sur un même permis d'achat ou d'importation. Etant donné qu'on ne pourra pas les revendre avec un simple contrat, mais qu'il faudra demander un permis à tout particulier intéressé, cela ne porte pas trop à conséquence, pour les fliqueux.

Au-delà des détails de ce texte, qui veut nous imposer plus de restrictions, plus de contrôles, plus de… au nom d'une prostituée appelée "Sécurité publique", ce qu'on peut relever, c'est la complexité croissante de ce texte de loi, que le citoyen est censé connaître, donc comprendre. Il semble que les fliqueux se sont appliqués à enlever toute lisibilité à ce texte, afin de pouvoir coincer plus facilement le justiciable (un juriste pourra-t-il m'expliquer, par exemple, la signification de "ennoblissement actif"- un motif possible pour importer une arme). Il ne s'agit pas de loi, là, mais de soviétisation d'un système de répression des honnêtes citoyens.

Des législateurs de ce genre font honte au pays... même en République populaire helvétique.

F.A.L. 18 mars 2006

Ordonnance en consultation : http://www.fedpol.ch/f/aktuell/medien/060317verordnung_f.pdf 
Rapport explicatif : http://www.fedpol.ch/f/aktuell/medien/060317erlaeuterungen_f.pdf

FST : pas d'objection – FST : à bas !

(auf deutsch)

Cette fois, c'en est trop. ! Swissguns appelle à la dissolution de la Fédération Sportive Suisse de Tir (dont l'adresse disparaît de ce site) ou à la création d'une organisation concurrente. Les membres de Swissguns ne peuvent plus, en conscience, tirer sous le label FST, alors que ce gang n'a de cesse de détruire notre société, en toute complicité avec les hoplophobes les plus actifs dans le monde politique suisse.

Dans le Journal "Schiessen Schweiz" (notre lettre de désabonnement est partie), l'organe officiel de la FST, on apprend vendredi 17 mars que les organes dirigeants de la FST apportent leur soutien à la révision de la loi sur les armes proposée en janvier dernier par le Conseil fédéral. Le dessin qui accompagne l'article résume l'attitude des responsables du tir en Suisse : une justice helvétique aveugle tient dans un plateau de sa balance une Kalachnikov et dans l'autre un pistolet automatique (SIG, S&W ?). Le message est clair : "voyez, ce que la loi vise, ce sont les armes des voyous, pas nos armes de tir… pas même les armes militaires suisses recyclées pour le 300m. Le reste : qu'ils crèvent !"

 

Eh bien, Messieurs de la FST, j'espère que vous crèverez peu après nous ! Car votre égoïsme n'a d'égal que votre connerie ! Quand les "voyous" sont enfin contrôlés, votre tour viendra. Et nous ne serons plus là pour vous défendre.

A bas la FST… et vivement une "Fédération des tireurs suisses.

F.A.L. 18 mars 2006

PS : Pour rendre le week-end encore plus gai, nous apprenons que le projet d'Ordonnance fédérale sur les armes est sorti ce même vendredi 17 mars (Merci Özgür !). Donnez-nous quelques heures pour digérer ce monument qui célèbre la confiance du gouvernement envers ses citoyens !

Angleterre: deux morts impossibles

Deux personnes ont été tuées et deux autres blessées, dans une fusillade dans un pub dimanche 12 mars, à Salford, près de Manchester, dans le nord de l'Angleterre. Le pub était rempli de clients qui regardaient à la télévision un match de football opposant Manchester United à Newcastle, quand un groupe de jeunes gens portant des sweat-shirt à cagoules est passé à l'attaque avec des armes à feu.

Les dépêches d'agence ne précisent pas comment ces jeunes (une bande rivale des clients du pub, semble-t-il) se sont procurés leurs armes. Chacun sait que c'est devenu impossible, en Angleterre, depuis que c'est interdit.

F.A.L. 13 mars 2006

Errare humanum est

Errare humanum est, perseverare, diabolicum… Quand les journalistes se plantent, ils ont tendance à insister.

Il y a deux ou trois ans, Le Matin avait sorti un article absolument documenté et remarquable de véracité – comme toujours – sur une arme nouvelle et terrible. 

Elle venait de Bulgarie, avec des relents de KGB, de parapluie empoisonné de l'époque de la guerre froide. Un pistolet à 2 coups, indétectable, en apparence un porte-clés, mais capable de semer la mort à plus de 20 m. Sur la photo, on distingue même un bout de tube, que le lecteur – pékin est prié de prendre pour un silencieux !

 

Les légendes ont la vie dure. Un confrère journaliste m'a récemment ressorti l'histoire du porte-clés bulgare. Et c'est lui qui n'a pas voulu me croire, quand je lui ai expliqué…

Quand l'article était sorti, j'avais pu me procurer une de ces armes terribles, directement de Bulgarie. En fait, il s'agissait d'une sorte de gadget d'alarme, capable de tirer deux cartouches de 6 mm. à blanc, sur pression des deux boutons visibles sur la photo (le 3e est celui qui commande l'ouverture et l'anneau à l'arrière permet d'armer les ressorts, quand on tire dessus). Le tube menaçant qui prolonge un des "canons" est un tube pour fusées lumineuses, du genre de celles qui sont vendues avec des pistolets breloques.

Dans l'état où ce gadget était vendu – et malgré les interviews semi alarmistes de policiers d'élite – il ne pouvait faire grand mal. Je me suis dit qu'en le modifiant, comme savent le faire les pourvoyeurs du grand banditisme… Pour raccourcir une longue histoire, je dirai qu'après des heures de tests, j'ai jeté les débris d'un engin d'alarme, conçu pour faire du bruit et pour expédier (à 20 m., c'est vrai !) des fusées lumineuses. Peut-être qu'un meilleur armurier que moi aurait réussi à lui faire tirer du 6 mm. Flobert, mais en aucun cas du 6.35 ou du 7.65, comme l'affirmaient les experts journalistes.

J'avais écrit quelque chose là-dessus, à l'époque. Mais, comme l'histoire semble ressortir aujourd'hui, je suppose qu'il faut remettre les points sur quelques "i". Encore que je fais confiances aux limiers de la presse helvétique : ils préféreront toujours croire à l'arme mortelle venue de Sofia… c'est tellement plus romantique !

F.A.L. 8 mars 2006

Une femme courageuse

Alicia Sorohan, une Australienne sexagénaire, vient d'être décorée pour avoir combattu un crocodile de plus de 4 m. à mains nues. C'était en octobre 2004, elle faisait du camping dans la péninsule du Cap York. Alicia avait été réveillée par les cris d'un voisin de tente. Andrew Kerr était pris dans les mâchoires d'acier d'un crocodile d'eau de mer de plus de 300 kilos.

Elle n'hésita pas une minute et fit "ce que tout le monde aurait fait", selon elle : elle sauta sur le dos du monstre. Dans la bagarre, le reptile lui a presque arraché un bras et lui a cassé le nez, mais elle a tenu bon jusqu'à ce son fils arrive et abatte la bête d'un coup de fusil. 

Plus d'un an après cette mésaventure, Alicia n'a toujours pas retrouvé le plein usage de son bras "qui pendait par un fil". Mais elle est récemment retournée camper au même endroit.

La police vaudoise aurait sans doute suggéré à Alicia d'adopter une attitude de soumission.

F.A.L. 27 février 2006

Infect : une précision

Alain Walther, l'auteur de l'article de 24 Heures nous précise ceci : "Je voulais me présenter au vendeur en tant que journaliste après la transaction. Il ne m'en a pas laissé le temps."

Dont acte.

F.A.L. 21 février 2006

Infect !

Infect ! Il n'y a pas d'autre mot pour qualifier le petit chef d'œuvre journalistique d'Alain Walther, dans 24 Heures de vendredi 17 février.

Oh, le journaliste connaît son travail : rien de ce qu'il écrit ne peut être retenu contre lui. Les faits sont exacts, ou presque, à part l'amalgame (volontaire ?) qui fait d'une carabine semi-automatique au look militaire un "fusil d'assaut", une "arme de guerre". On peut également s'étonner de ce que son "enquête" porte sur la "vente anonyme d'armes", alors qu'il donne son identité au vendeur, Laurent, selon le pseudo qu'on lui donne dans l'article, et que celui-ci en fait autant, avec cartes d'identité et photocopies de celles-ci à l'appui.

Tout l'art de cet exercice en désinformation est dans la manière. On omet quelques détails, on en accentue d'autres Et surtout, on ajoute l'ambiance. Extraits de l'article :

 

"Laurent a les mains fines et un petit blouson étriqué"… 

"Le collectionneur veut se débarrasser de l'arme comme si elle lui brûlait les mains. Sur mes cuisses, je la trouve glaciale"… 

"Un serveur passe, je suis sûr qu'il me regarde de travers, comme si je faisais quelque chose de louche avec des gens bizarres dans un lieu interlope"…

"Le collectionneur me laisse seul avec ce machin – dangereux comme une Kalachnikov 47 (47, c'est le calibre ?) – dans un sac-poubelle de 110 litres"… 

"Dans le train bondé qui me ramène à Lausanne, je me sens bizarre. Savent-ils que le type à la casquette a une arme sur les genoux ?" 

Technique d'écriture

Alain Walther utilise dans son "enquête impartiale" les même techniques d'écriture que les romanciers qui tentent de communiquer à leurs lecteurs une atmosphère particulière. Les mots sont réfléchis, pesés. Chaque phrase suggère quelque chose. Jugez plutôt…

Mains fines, blouson étriqué, la personnalité du vendeur est contenue dans ces quelques mots. Ce "collectionneur repenti" (selon la légende de la photo principale) est désormais perçu comme un minable, incapable de se comporter correctement. 

Il veut se débarrasser d'une arme qui lui brûle les mains… il sait qu'il commet quelque chose de mal. L'arme ne l'intéresse pas, seul l'argent compte. On pourrait même se demander si cette arme avait déjà servi à quelque chose…

Quant à l'acheteur, il trouve l'arme glaciale sur ses cuisses. Notez les cuisses, pas les genoux. C'est plus sensuel. Le frisson est plus intense. 

Les genoux, ce sera plus tard, dans le train. Là, notre homme se sent dangereux avec son "machin - dangereux comme une Kalachnikov"… dont il ne connaît pas le maniement et pour lequel il n'a pas de munitions. 

Quant au serveur, c'est sans doute la touche inventée, car les deux hommes se sont retirés dans une arrière salle, pour ne pas sortir l'arme dans un lieu public. Le vendeur nous l'a confirmé personnellement et de toutes manières, on imagine mal comment cela pourrait se passer autrement. Un fusil Galil, sur une table de bistrot, bien en vue !

Alain Walther aurait voulu aller chez le collectionneur, pour voir d'autres armes, mais celui-ci se défile, selon le journaliste : il récupère le sac de sa femme, qui l'attend, aurait-il dit, pour expliquer sa hâte. Pourtant, nous savons – et Alain Walther le savait sans doute aussi – que Laurent doit retourner au bureau où il est attendu. Sa hiérarchie est moins souple avec les horaires, que celle du journaliste.

Il faut reconnaître du talent à Alain Walther. C'est presque du Dan Brown… euh, presque !

Le choc des images

Dans ce genre de construction, l'image joue aussi son rôle. Et on ne manque pas de la mettre à contribution. 

Il faut voir celle de la page une : une sorte de Hezbollah miniaturisé brandit l'ARME, le visage masqué, sans qu'on puisse affirmer vraiment qu'il s'agit d'une cagoule. On comprend aussitôt ce qu'Alain Walther aurait pu faire de ce "dangereux machin", s'il ne s'était empressé de l'apporter à la police, pour destruction immédiate… ouf !

La photo (reconstitution) de l'article est tout aussi suggestive. On se croirait en Bosnie ou au Kosovo. Des bras mâles, aux manches retroussées proposent le fusil noir à d'autres bras anonymes, entièrement couverts d'un pull de laine sombre. Les tasses de café sont faussement dépareillées (la sombre sur la sous-tasse claire et inversement), les verres d'eau (?) semblent plus aptes à contenir raki ou slivovitz. Il ne manque que les billets usagés (24 Heures devait être à court de liquidités).

Les vérités de bas de page

Ce poulet se donne le titre "d'enquête". Et il faut donc bien lui adjoindre d'autres éléments que le récit palpitant du "deal" (encore un terme approprié, qu'on trouve dans la légende de la photo) de notre Michael Moore cantonal. Oh, il se défend, en tête d'article de lui ressembler, mais c'est pour mieux suggérer le rapprochement.

On trouve donc, en "bonus", un encadré dans lequel l'adjudant Perret, responsable du Bureau de armes de la police cantonale vaudoise, se retrouve chargé de la destruction de l'objet. Sur la photo, on dirait qu'il lui dit adieu, avec une pointe de regret. 

L'adjudant Claude Perret affirme : "La nouvelle loi ? Une porte ouverte au marché noir !" Enfin une vérité, mais il a fallu lire 24 Heures jusqu'en bas de page, ce que peu de lecteurs font, le journaliste le sait. Et puis, gageons qu'il trouvera dans cette affirmation un motif de plus pour réclamer un renforcement de la loi, au-delà de la révision qui est en route. Après tout, même le policier reconnaît qu'elle ne suffit pas !

Deux autres encadrés ornent le "point fort" de 24 Heures :

Il y a une colonne un peu terne énumérant les modifications principales de la révision en cours, en la présentant faussement comme le résultat de l'acceptation de Schengen (faut-il encore rappeler que la loi sur les armes au format Schengen était contenue dans les accords votés le 25 juin 2005 et que cette nouvelle révision va plus loin, malgré les promesses des politiciens).

Et un autre encadré dans lequel on donne la parole à quelques tireurs, rencontrés dans un stand souterrain de la région lausannoise. Ambiance décontractée, bon enfant… on est loin de la tension malsaine du deal pour le Galil. Bien sûr, on ne manque pas de placer une ou deux références sexistes, comme dans le titre : "Se défouler, puis retrouver Madame, gai comme un pinson"… pourquoi pas un coucou , pendant qu'on y est !

Mais dans l'ensemble, on peut relever que ces tireurs sont d'un autre calibre (pardonnez le jeu de mot) que les collectionneurs. L'un est cadre dans une multinationale, l'autre médecin. La plupart d'entre eux ne conservent – dans un coffre fort – que quelques pistolets… ce qui est "peu, comparé à d'autres amateurs, qui affichent plusieurs centaines d'armes au compteur. De quoi faire un carnage en cas de "pétage de plombs", non ?"

Une page entière de 24 Heures, pour une enquête sur la vente anonyme d'armes, dans laquelle acheteur et vendeur sont connus (Swissguns a les noms et les adresses), une histoire un peu glauque construite à partir de pas grand chose, un collectionneur honnête, piégé et complètement déstabilisé par un journaliste malhonnête. Pas de doute, c'est dans 24 Heures, un "Point fort".

F.A.L. 19 février 2006

PS :  - Nous connaissons personnellement le collectionneur piégé et pouvons attester de son honnêteté.
- Swissguns ne peut publier l'article de 24 Heures sans autorisation, mais il il le tient à disposition des amis, sur demande.
- Swissguns suggère un boycott global des journalistes, menteurs et engagés dans une véritable guerre à notre encontre.

- Cet article a été envoyé à toutes les personnes intéressées, y compris le journaliste.

- Tous les passages en italiques sont repris à la lettre de 24 Heures

Frank Leutenegger
1608 Oron-le-Châtel
www.swissguns.ch

Lettre ouverte à l'adjudant 
Michel Riesen
Police cantonale vaudoise
1052 Le Mont-sur-Lausanne


Concerne : votre prestation à la Radio Suisse romande

Oron-le-Châtel, le 11 février 2006

Monsieur l'adjudant,

Vous ayant entendu ce jour dans le Journal de 12 h. 30 de la Radio Suisse romande, ce samedi 11 février, je vous écris pour vous dire que j'ai été scandalisé par vos propos et pour vous exprimer la honte que j'ai éprouvée à vous entendre.

En cas d'agression, dites-vous, il faut "éviter de résister à l'agresseur"… "tenter de garder son calme"… "suivre les injonctions du malfaiteur" et, quand tout est consommé, alerter la police (les mots en italiques sont la transcription de vos propos, repris de l'enregistrement internet de votre interview).

Exprimé de manière plus grossière, mais plus directe : quand on vous dit de baisser votre pantalon et de vous pencher en avant, il faut obéir.

Monsieur l'adjudant, si des hommes comme vous avaient été aux commandes de la Suisse, dans les années 40, nous aurions bien vite appris à lever le bras, à marcher en cadence et à satisfaire tous les désirs les plus vils d'un agresseur nazi. Heureusement, la consigne donnée à l'époque par le général Guisan n'était pas tout à fait la même que celle de la Police cantonale vaudoise : "Résistez à tout prix, jusqu'au dernier !"

Aujourd'hui, le fait de n'opposer aucune résistance aurait le même effet qu'alors : rendre l'agresseur plus exigeant. Vous répondez à une question de la journaliste en assurant que la sécurité est encore bonne dans ce pays. Si nous suivons tous vos conseils, toutes les petites frappes de ce pays – et même d'Europe et de plus loin - sauront bien vite que la Suisse est devenue un paradis, où il fait bon rançonner, brutaliser, violer et piler. 

Il arrive qu'on me demande que faire en cas d'agression. Ma réponse est toujours : "si c'est possible, résistez. Neuf fois sur dix, le simple fait de manifester sa détermination suffit à mettre en fuite l'agresseur. La dixième… eh bien, au moins, vous n'aurez pas honte de vous-même." L'actualité nous offre même un exemple : hier soir en Suisse alémanique, un malfaiteur masqué et armé est entré dans un restaurant. Il a beau avoir tiré un coup de feu, il a tout de même été mis en fuite par un client, qui lui a jeté un verre au visage !

Si la police cantonale vaudoise devait continuer de tenir le langage qui est le vôtre, je perdrais tout le respect que je peux avoir pour elle. Veuillez agréer, Monsieur l'adjudant, l'expression de ma considération.

PS: lettre publiée sur le site http://www.swissguns.ch

F.A.L. 11 février 2006

Nouvelles du monde

Massacre virtuel en Belgique - 29.01.06 

En Belgique, on apprend avec horreur qu'un élève d'un collège de Bruxelles a tiré au PM sur ses professeurs… à 2 m. de distance ! Une rafale entière de PM "Steyr, l'arme utilisée par la police de Bruxelles-Capitale-Ixelles".

Bilan de ce terrible "geste fou" : zéro mort, zéro blessé ! En fait, il s'agissait d'un soft air et l'élève aux pulsions meurtrières a arrosé ses profs de petites billes de plastique jaune.

Mais cela n'a pas empêché la presse belge de s'en donner à cœur joie… "Bowling for Bruxelles" !

Et en plus, pour illustrer le PM Steyr de la " police de Bruxelles-Capitale-Ixelles", l'article qu'on m'a communiqué nous balance une photo de CZ Scorpion

 

*****

Toronto – Journal "Le Dimanche" – 05.02.06

L'Ontario devrait avoir le droit d'interdire les armes de poing, affirme le procureur général de la province, Michael Bryant.

Si Ottawa n'accorde pas le droit aux provinces de bannir ces «armes de détresse humaine», M. Bryant soutient que «l'Ontario devra envisager ce que lui permet la constitution». Pour Michael Bryant, seuls les policiers, les militaires et les tireurs d'élite devraient avoir le droit de posséder une arme de poing.

«Personne n'a besoin d'une arme de poing dans sa maison et personne ne devrait en posséder» en raison des dangers posés par leur entreposage non sécuritaire. Le procureur général a fait cette sortie une journée après le vol de 40 armes de poing dans un domicile à Oshawa. Le propriétaire était à l'hôpital lorsqu'il s'est fait voler ce qui était pour lui des objets de collection, qu'il avait acquis légalement.

Le monde tourne bien. Swissguns, bon musulman, ne publie pas de caricatures controversées (pas cette fois), mais n'en pense pas moins : déjà une dizaine de morts pour un petit dessin… faut être très c… !

F.A.L. 7 février 2006

Fusillade en Californie
Le courrier que 24 Heures n'a pas publié

"A la lecture de l'article que vous consacrez, le 31 janvier, à la fusillade en Californie, je m'interroge sur un raccourci qui apparaît dans votre article. Je vois qu'il s'agit d'une simple dépêche d'agences, mais tout de même : 

"Les Etats-Unis, où la Constitution défend le droit de tout citoyen à porter des armes, sont régulièrement le théâtre de fusillades meurtrières."

C'est tout simplement faire le lien, tout en ayant l'air de ne pas y toucher : droit à porter des armes = fusillades meurtrières.

Peut-on rappeler qu'on assiste à des "fusillades meurtrières" dans un tas de pays où le droit de porter des armes n'existe pas… que LA "fusillade meurtrière" qui a choqué la Suisse est intervenue APRES que le droit de porter des armes a été restreint (Zoug 2001).

L'amalgame est cette fois visiblement involontaire : l'agencier a simplement voulu rajouter une phrase bien sentie. Mais il n'empêche que, chaque fois, c'est un clou de plus que vous enfoncez. Chaque fois, il se trouvera des gens pour opiner : "c'est vrai, sans cette liberté, il y aurait plus de sécurité".

Chaque fois, je repense à Benjamin Franklin : "ceux qui renoncent à la liberté dans l'espoir d'un peu de sécurité, n'auront ni l'une ni l'autre". Et l'exemple des pays qui nous entourent et des "libertés" qu'on leur laisse montre bien qu'on n'achète pas la sécurité, en acceptant de renoncer à la liberté."

F.A.L. 31 janvier 2006

Quelques chiffres, un commentaire et une bonne nouvelle

Criminalité en Grande Bretagne

Un correspondant nous fait parvenir un article du journal britannique "The Independant", signé Sophie Goodchild, reporter en chef. Son titre : "Les meurtres augmentent de 50 %". Et l'article commence en expliquant que ce niveau record de criminalité avec armes vient du fait que les armes sont portées, désormais, comme des accessoires de mode.

Bien entendu, un paragraphe explique les appels à un contrôle plus sévère des armes en Grande Bretagne, après le meurtre d'une femme policier, le jour du 4e anniversaire de sa fille. On ne trouve aucune allusion au fait que la détention d'armes est totalement interdite dans le pays, mais on donne quelques chiffres intéressants sur les prix du marché noir:

- Luger, Walther P38, Webley MkIV de la 2e guerre se trouvent pour £ 150 (CHF 340).
- Brocock Magnum (pistolet à plomb converti au .22 LR), £ 130 (CHF 290).
- 9 mm Glock, £ 150-400 (CHF 340-900).
- Fusil de chasse à pompe, £ 25 (CHF 55).
- PM MAC 10, £ 500 (CHF 1100).
- AK-47, £1'000 (CHF 2250).
- PM Skorpion, £ 600 (CHF 1350)

Des prix de ce genre, cela donnerait des idées à des collectionneurs !

*****

Criminalité en Suisse

Un autre correspondant nous fait parvenir le tableau de la criminalité en Suisse, tableau qui permet d'établir des comparaisons intéressantes. Je me suis contenté de mettre en rapport les homicides (tous genres confondus), les lésions corporelles (graves et simples) et les viols :

Il y a eu 187 homicides intentionnels en Suisse en 2003, 213 en 2004. Cela représente une augmentation de 13,9 %. 

L'augmentation des lésions corporelles est plus nette : 6732 en 2003, 8198 en 2004… une augmentation de 21,8 %.

Le nombre de viols est en revanche plus stable : 547 en 2003, 573 en 2004, augmentation de 4,7 %

Avec une statistique à la Killias, on devrait sans doute dire 213 morts, dont 279 femmes sur 512 cas avec armes à feu… 862 violences familiales et 753 viols avec menaces d'armes à feu (Ce qu'il y a de bien, quand on invente des chiffres, c'est qu'on n'a même pas besoin de regarder le clavier ou l'écran en les tapant !).

Les étrangers se tiennent mieux, en 2004 qu'en 2003. 51 % des délits leur sont attribués, contre 61 % en 2003. Si on considère que les étrangers représentent 20 % de la population en Suisse, cela représente tout de même un taux de criminalité inacceptable… mais que nos politiciens acceptent très volontiers.

Des étrangers étrangers

A propos de criminalité étrangère en Suisse, un lecteur nous envoie les précisions suivantes : Le problème le plus important est celui des étrangers qui viennent en Suisse pour commettre leurs crimes. 

Les statistiques de la prison genevoise de Champ-Dollon, l'une des plus importantes de Suisse, confirment cette réalité : en 2004, 15% des détenus étaient Suisses, 34% des étrangers résidant en Suisse, et 51% des étrangers résidant à l'étranger. 

Mais, malgré cette criminalité venue de "l'espace de sécurité" de Schengen, les villes suisses restent dans l'ensemble plus sûres que celles situées directement dans ledit espace. 


*****

Un journal sans commentaire

Le Matin Bleu du 24 janvier, ramassé par hasard sur une table :

- Page 1 et 3 : "Un sniper s'attaque à un bus genevois". En fait, un coup de feu a été tiré, mais ce "sniper", tireur d'élite au fusil à lunette, a très bien pu tirer au 6.35 !
- Page 3 : "Exécuté au pistolet mitrailleur, pour n'avoir pas participé à une ratonnade". Ratonnade est un terme qui date de la guerre d'Algérie et qui signifie lynchage d'un Arabe par des Européens. L'inverse s'appelait une"roumiade"… un mot qui n'est pas passé dans le langage, au contraire du précédent. L'article du Matin Bleu ne précise pas l'ethnie de la victime de cette ratonnade. Le mort et les meurtriers sont d'origine africaine.

Ces deux exemples m'ont frappé, pas tant à cause du mauvais emploi des termes que par ce qu'on veut leur faire dire. Le Matin Bleu s'affiche comme un quotidien à l'information brute, sans commentaire. Pourtant, parler de sniper, dans un cas, de ratonnade dans l'autre est une manière de glisser du commentaire, par le biais d'amalgames suggérés :

- Un sniper n'est plus un tireur d'élite. C'est un individu dangereux, un tireur fou qui met en danger la vie de tous, sans discrimination (l'inverse, justement, de ce que signifie le terme). Par extension, les gens qui aiment le tir et recherchent la précision peuvent être ressentis comme des individus dangereux, eux-aussi.
- La ratonnade, de son côté a un relent raciste évident. Le fait que dans le cas cité, ce sont des noirs qui avaient passé à tabac une personne de race indéterminée ne fait rien à l'affaire. On a soulevé l'idée d'une attaque raciste.

Deux exemples de commentaires par l'usage – incorrect – des mots. Deux exemples qui, bien sûr, n'apportent rien à notre cause.

*****

Une bonne nouvelle d'Italie

Le Parlement italien a voté une nouvelle loi, qui autorise désormais le citoyen à utiliser une arme, pour se défendre contre l'intrusion de tout individu dans un domicile, un commerce ou tout autre endroit où se pratique une activité commerciale, dans le but d'y commettre un vol. La défense des biens est autorisée, comme celle de sa vie et de son intégrité physique. 

Techniquement, la loi renforce le droit de se défendre par une arme «détenue légalement», en supposant que la réaction de l'agressé est toujours proportionnelle à la menace représentée par l'agresseur. Elle affaiblit ainsi la notion d'excès de défense", qui est souvent reproché aux victimes de cambriolages. 

"Désormais les criminels vont avoir plus peur et les honnêtes gens moins de problèmes" a déclaré le Ministre de la Justice Roberto Castelli. 

La gauche dénonce le Far West

Naturellement, la gauche est déjà partie en guerre contre cette loi " dangereuse et barbare", qui "ne fait qu'inciter à la violence", selon Antonio Di Pietro, ancien magistrat et leader du parti d'opposition l'Italie des Valeurs. On peut craindre "que les délinquants deviennent eux-mêmes plus dangereux", estime Piero Fassino, un leader de l'opposition.

Même le ministre de la Culture en poste, Rocco Buttiglione, déclare qu'il "serait grave qu'elle nourrisse une mentalité présupposant que ce ne serait plus à l'Etat de garantir la sécurité de tous». Il semble ignorer superbement que l'Etat ne peut justement pas garantir la sécurité de tous. A plusieurs reprises, des tribunaux ont d'ailleurs confirmer que l'Etat une mission de sécurité globale, mais ne peut être tenu pour responsable de la sécurité de chacun, à tous moments.

Cette loi italienne doit être saluée, car, outre le renforcement réel de la sécurité qu'elle apporte, elle reconnaît que les propriétaires d'armes sont des individus responsables, dont la réaction, en cas d'agression est proportionnelle et non systématiquement exagérée, comme la plupart des juges le pensent.

F.A.L. 26 janvier 2006

La Suisse Encerclée
La neutralité armée suisse durant la Deuxième Guerre mondiale

Il fallait que ce soit un Américain, qui me conforte dans le sentiment que je dois continuer à être fier d'être Suisse.

Mon père m'a appris à être fier de mon pays. Je l'ai été et je le suis encore, malgré toutes les attaques. Comme soldat suisse, je me suis préparé, pendant des années, à subir une éventuelle agression armée, en provenance de… suivez mon regard, braqué vers l'est.

Et puis est arrivée la nouvelle vérité : l'armée suisse ne servait à rien, n'avait jamais servi à rien. Pendant la dernière guerre, seule la veulerie des Suisses et la bienveillance de leurs banques envers les nazis leur avait permis d'échapper au conflit, à l'occupation, à l'anéantissement. C'était le temps du rapport Bergier. 

 

Depuis, on apprend dans les médias, à l'école aussi, dans certains cantons, que les armes de nos soldats terrorisent nos épouses, que les libertés que nous envient les étrangers n'existent que parce que nous opprimons les autres, avec la puissance de notre argent, que notre destin est de nous fondre dans l'ordre européen et d'accepter des lois étrangères.

"La Suisse encerclée", de Stephen P. Halbrook, n'est sûrement pas un livre qu'on fera lire dans les écoles. Et pourtant, on le devrait. Cet ouvrage remarquablement documenté explique, année après année, de 1933 à 1946, comment la Suisse est parvenue à résister. Ce ne sont pas (pas seulement en tout cas) les accommodements bancaires, ce n'est pas (absolument pas) la veulerie qui ont sauvé la Suisse, mais sa volonté de résistance absolue et une armée pas forcément très bien préparée, mais motivée jusqu'au dernier homme.

J'ai retrouvé dans ce livre des renseignements que j'avais eus, par bribes, dans ce que m'avait raconté mon père de cette période. J'y ai retrouvé aussi l'enseignement que donnaient des historiens sérieux, avant l'instauration de la "Schadenfreude" obligatoire, dès qu'on fait allusion aux vertus de notre pays.

Stephen P. Halbrook est un avocat américain de renom, qui a plaidé devant la Cour suprême. Il est l'auteur de plusieurs livres, notamment sur la question du droit aux armes. Après "Target Switzerland", traduit en français, allemand, italien et polonais, il vient de publier "Les Suisses et les nazis" (je me réjouis de le lire).

"Target Switzerland", "La Suisse encercléeA, à lire absolument, pour tous ceux que l'histoire de la Suisse – la vraie – intéresse.

F.A.L., 23 janvier 2006

"Target Switzerland", by Stephen P. Halbrook, Da Capo Press, 1998 
"La Suisse encerclée", de Stephen P. Halbrook, aux éditions Slatkine, 2000
"Die Schweiz im Visier", Stephen P. Halbrook, Novalis Verlag AG, 1999
"La Svizzera nel mirino", Stephen P. Halbrook, Novità Libraria, Coedizione Pedrazzini – Locarno / Alberti – Verbania, 2002

http://www.stephenhalbrook.com/ 

Faire part

Deux faire-part de décès sont à afficher dans les stands et les armureries, ces jours-ci:

Le plus beau pistolet du monde et l'arme qui a conquis l'ouest ne sont plus

SIG P-210
SAN, Swiss Arms, qui avait repris la fabrication des armes de sport SIG abandonne ce secteur et se concentre sur la seule production de fusils d'assaut pour l'armée et les tireurs. 70 de ses 109 emplois seront supprimés d'ici la fin mars.

Finis donc les pistolets SIG 210 de la nouvelle génération. Après le premier choc de l'an 2000, quand SIG avait laissé tomber les armes, pour se lancer dans la spirale déficitaire qu'on lui connaît depuis, il semble bien que c'en est fini du plus beau pistolet automatique du monde.
 


Winchester
Aux Etats Unis, U.S. Repeating Arms Co. Inc annonce sa fermeture définitive, pour fin mars également. U.S. Repeating Arms Co. Inc, c'était l'incarnation actuelle de Winchester. Le nom de Winchester appartient à Olin Corp., mais c'est la U.S. Repeating Arms qui fabriquait de nos jours la fameuse carabine à levier, l'arme qui a fait la conquête de l'ouest.

  Pendant la 2e guerre mondiale, Winchester a employé plus de 19'000 ouvriers qualifiés. Il en reste aujourd'hui moins de 200, qui seront au chômage dans deux mois. Le dernier modèle à levier de la marque, la Winchester 1894, la .30-30 a été fabriquée à plus de 6 millions d'exemplaires.


Que deviendra ce nom fameux, après la fermeture de l'usine de New Haven, Conn. ? On peut s'attendre à voir encore quelques modèles commémoratifs, plus ou moins bien finis, avant la disparition définitive. Le XXIe siècle est celui du plastique, du polymère, pas celui de l'acier ajusté main.

Adieu, donc à deux beaux témoins du passé.

F.A.L. 22 janvier 2006

P.S.: Mon SIG et ma Winchester ne sont pas à vendre. 

Liens :  Winchester :  http://www.usracmfg.com/ 
http://www.winchesterguns.com/
SIG : http://www.swissarms.ch/ 

 

Révision 2006 : un scandale !

 (On trouvera les principaux points de la loi, à la fin de l'article)

 

La révision 2006 de la loi fédérale sur les armes est un scandale. Rien de plus, rien de moins. Et que ce soit un conseiller fédéral UDC qui la patronne ne fait que renforcer le scandale. Cette loi est anti-démocratique, elle est stupide, elle est liberticide, elle est perfide, elle est illégale !

A l'évidence, le conseiller fédéral qui avait tant insisté sur son amour de la liberté, sur l'importance de la responsabilité individuelle, sur le poids de la tradition helvétique, a renoncé à tout cela. Peut-être croit-il s'assurer ainsi l'appui d'une "certaine gauche" ? Je ne le savais pas si stupide.

 

Car la loi que le Département fédéral de justice et police de Christoph Blocher demande, par son message du 11 janvier 2006, de voter est un projet stupide, liberticide, perfide et illégal, concocté par les fonctionnaires fliqueux* du DFJP, que, visiblement, personne n'a relu… à part peut-être le bon professeur Killias. Tout en tentant de donner l'impression du neuf (merci Schengen), on réintroduit en douce la plus grande partie des projets inadmissibles (et majoritairement refusés à l'époque de la consultation de 2001) de Ruth Metzler.

Une loi anti-démocratique

Exemple d'élément anti-démocratique : nombre de compétences sont déléguées à une certaine CAM (Commission Armes et Munitions – celle déjà qui a montré sa science en décrétant que la légitime défense ne se conçoit qu'avec des armes de calibre 7.65 à 10 mm, pas plus, pas moins). Cette CAM est un organe coopté de la police municipale zurichoise et de quelques autres, qui n'a aucune légitimité démocratique. Etant pour la première fois explicitement mentionnée dans un projet légal, elle va sans doute gagner quelques points dans ce domaine. Mais personne ne me fera jamais admettre l'autorité de ce petit club de fliqueux incontrôlable et incontrôlé.

On s'attendait, à l'annonce de cette nouvelle révision à quelques compléments par rapport à la lex Schengen, approuvée par le peuple, le 25 juin 2005. On savait que les "soft-air" étaient en ligne de mire. On se disait qu'il s'agirait de quelques articles supplémentaires, qui ne satisferaient certainement pas les hoplophobes du parlement, mais qui les empêcheraient de nuire quelque temps.

 

A la place, on voit que la volonté populaire est bafouée : en effet, à quoi sert-il de voter pour adopter – dans le cadre des accords de Schengen – une loi sur les armes, si le parlement doit la modifier, avant même qu'elle ne soit entrée en vigueur. J'ai beau écouter tous les avis de juristes, qui me disent que le parlement a cette compétence, je continue à penser que c'est SE FOUTRE DE LA GUEULE DU PEUPLE !

Le mépris du peuple

Aujourd'hui, on modifie une loi votée par le peuple, le 25 juin 2005. Le Département de justice et police et le parlement s'arrogent le droit de changer ce que le peuple a décidé… avant même que cela n'entre en vigueur. Décidément, 2006 marque un degré de plus dans le mépris du peuple par ceux qui sont censés être ses représentants. Car dans ce pays, qui est le souverain : le peuple ou les serviteurs du peuple ?

Si c'est le peuple, toute cette révision est une farce. Si c'est le parlement (un éminent juriste me dit que c'est lui), la démocratie helvétique a vécu.

Si le parlement sait mieux que le peuple ce qui est bon pour lui, on ne peut appeler ce système politique un démocratie. Le terme correct – au-delà des "oligarchie", "technocratie", etc. – est : tyrannie !

Mais apparemment, ils ont raison : c'est ce que le peuple demande. La démocratie, c'est trop fatigant !

Une loi stupide

Et en plus, c'est le considérer comme un troupeau d'imbéciles. On ne cesse d'écrire, dans le message au parlement, qu'il s'agit de renforcer la sécurité publique, mais cette loi révisée et le message lui-même sont pleins de d'aberrations qui feraient refuser à l'examen un étudiant en 1ère année de droit.

INOFFENSIF ?

Toute la rédaction de cette loi est orientée d'une manière évidente :

A priori, CELUI QUI ACHETE, DETIENT, VEND, PORTE, TRANSPORTE, UTILISE UNE ARME EST UN DELINQUANT POTENTIEL, qu'il faut contrôler, brider, réprimer… à moins qu'il ne prouve lui-même qu'il est vraiment inoffensif.

JE NE SUIS PAS INOFFENSIF ! 
Un exemple (page 6 du message) "une personne qui se voyait refuser une telle autorisation [d'achat]dans un
canton A pouvait très bien l’obtenir dans le canton B". Seule une personne qui n'a jamais lu la loi fédérale peut écrire cela : c'est le canton de domicile qui délivre une autorisation d'achat. S'il l'a refuse, aucun des 25 autres n'est en mesure de l'accorder. Le demandeur peut déménager, mais il se retrouvera avec le même problème : si son nouveau canton de domicile lui refuse l'autorisation, aucun autre ne la lui accordera.

En réalité, cet argument a été placé là pour couvrir l'incurie de la police zurichoise, qui avait accordé des permis d'achat au tueur de Zoug (qui habitait dans le canton de Zurich), alors que celui-ci aurait dû se voir saisir toutes ses armes, compte tenu de son comportement (agressions diverses).


Le port d'armes anciennes est désormais interdit, ce qui contribuera grandement à la sécurité publique. Songez à toutes ces banques attaquées avec des mousquets à silex (page 17).

La loi révisée 2006 est sans doute la première loi sur les armes moderne à réglementer les mitrailleuses "Gattling", qu'on voit dans les westerns (page 24).

Les couteaux à lancer ne servent jamais à des actes délictueux, dit le message, c'est pourquoi on les interdit (page 18).

Et encore celle-ci : selon l'article 28, la détention dans le véhicule d'un jouet inoffensif, un pistolet en plastique oublié par votre fils, par exemple, sera assimilée à du port d'arme et sanctionnée comme tel !

Une loi liberticide

Tous les espaces de liberté qui restaient au citoyen suisse sont désormais retirés au justiciable suisse. Il était interdit, jusqu'ici, de porter une arme dans un lieu public. C'est désormais interdit ans un lieu "accessible au public". On nous dit que c'est pour permettre le port d'arme dans l'arrière boutique, mais qui voudrait le faire, il suffit de laisser un pistolet sous le comptoir, pour protéger un magasin.

En réalité, il s'agit d'interdire le port d'une arme dans le domaine privé, car, même là, le "public" (en l'occurrence un malfrat qui veut du bien à vos possessions et du mal à votre vie) pourrait entrer, que vous soyez d'accord ou non.

L'article concernant le transport d'armes (art. 28) mentionne des lieux vers lesquels un transport est légitime, en mentionnant "notamment" vers…

Mais le message ne laisse aucun doute : "notamment" doit se lire comme "exclusivement" (pages 31 et 32). Et on ajoute que le fait que l'arme soit démontée n'empêche pas de sévir contre un port d'arme abusif et que c'est au porteur/transporteur de démontrer qu'il a une bonne raison de se conduire d'une manière aussi peu responsable. Il sera désormais, par exemple, totalement interdit d'emmener une arme chez un ami, simplement pour la lui montrer. En effet, la liste de vos amis ne se trouve pas dans les points mentionnés sous "à destination notamment de …". 

Le message donne d'ailleurs une tape dans le dos au fliqueux de service, pour sa clairvoyance: il a inscrit dans la loi le motif de transport raisonnable du déménagement. Sans cela, les justiciables n'auraient jamais pu emmener leurs armes lors d'un changement de domicile. 

La loi interdit de même le transport ou la détention à bord d'un véhicule d'objet dangereux. Le message nous rassure, en expliquant qu'il s'agit de battes de base-ball (page 32 - tout le monde sait que c'est le sport favori en Suisse) emmenées à des manifestations. Mais le texte de la loi (art. 28a) est clair : la détention d'objets dangereux est interdite. Un point.

Présomption d'innocence

Tout meurtrier est présumé innocent, tant qu'on n'a pas apporté la preuve de son crime (qu'il faut comprendre, c'est sa culture qui le lui imposait).

Tout trafiquant de drogue est présumé innocent, tant qu'on n'a pas apporté la preuve de son deal (qu'il faudra légaliser, SVP).

Tout pédophile abuseur de petits garçons ou petites filles est présumé innocent, tant qu'on n'a pas apporté la preuve de son acte (c'est la société qui est coupable de son problème psychologique).

Tout politicien est présumé honnête (au moins durant chaque campagne électorale), même quand on a la preuve de ses mensonges.

Tout porteur d'arme est présumé coupable de tous les crimes (y compris les génocides ici et là en Afrique, en Asie, où les armes des tueurs ne sont pas les nôtres, mais celles des gouvernements qui nous accusent), tant qu'ils n'ont pas apporté eux-même la preuve de leur soumission.

Je ne suis pas soumis et je ne le serai jamais !


Une loi perfide

Cette loi est perfide, car elle introduit toute une série de petites règles, en douce, sans le dire. Lors de la consultation de 2001, nous avons été nombreux à dire notre rejet catégorique du système stalinien, selon lequel notre médecin, notre confesseur pouvait se voir délié du secret de fonction, pour mieux dénoncer un éventuel comportement à risque. C'est réintroduit, joyeusement (art. 30b). Et vous verrez qu'aucun de nos députés bien pensants n'élèvera la voix contre cette abomination, car, voyez-vous, on ne cite plus nommément les prêtres. Le secret du confessionnal demeure, voyons.

Autre moyen de tromper le justiciable (et le député censé le représenter) : l'utilisation de formulations sans aucun sens précis… que le Conseil fédéral sera chargé de préciser. On trouve dans la révision 2006 plusieurs interdictions nouvelles liées à la notion "d'éléments spécialement conçus d'armes ou d'accessoires d'armes". A l'article 4, alinéa 3, on apprend que ce sera au Conseil fédéral (entendez au fliqueux de service, ce ne sont pas les 7 qui vont se pencher sur ce problème) de déterminer les objets qu'il y lieu de considérer comme des "éléments spécialement conçus d'armes ou d'accessoires d'armes". 

Dans le message (page 27), le Conseil fédéral (pardon, le fliqueux de service) se laisse aller à expliquer ce que pourraient être les " éléments d'armes spécialement conçus" : ce sont des "cliquets (sic) et autres éléments importants pour le fonctionnement d'une arme en automatique". Sans commentaire !

Et ces cliquets ne sont pas la seule délégation de compétence qui laisse toute latitude au Conseil fédéral (au …) de serrer la vis à volonté. Les munitions, les pièces essentielles, les autorisations de tir, de vente, de détention, etc. Ce sera même le Conseil fédéral (le …) qui devra dire quels jouets nous avons le droit d'acheter à nos enfants et dans quelles conditions de précautions ils devront les conserver (en aucun cas les porter ?). Berne sera prête à bondir pour faire plaisir à Bruxelles, à chaque changement du régime européen, avant même que le plus eurovendu des députés ne réagisse.

Le DFJP et son patron ont littéralement claironné leur renoncement à toute idée de fichier fédéral des armes, à la suite du refus cinglant en consultation (93 % de non). Cela ne les a pas empêché de remettre dans la révision 2006 plusieurs mesures iniques, tirées tout droit de la consultation Metzler, parfois sans en changer un mot, parfois en les déguisant sous des termes plus "subtils" (croient-ils… encore qu'ils ont sans doute raison : les députés vont avaler ça tout cru !) Et quand on parle de fichier, il suffit de voir la création du DEWA (fichier des armes acquises par des étrangers-étrangers), du DEWS (fichier des armes acquises par des étrangers-Schengen), du DEBBWA (fichier des autorisations refusées), du DAWA (fichier des armes militaires remises après le service), du WANDA (fichier des caractéristiques des armes, du MUNDA (fichier des caractéristiques des munitions), de l'ASWA (fichier des traces laissées par les armes)… j'en oublie sûrement. A cela s'ajoutent encore les fichiers cantonaux qui seront alimentés lors de chaque transaction légale (permis ou contrat transmis à l'autorité). Tout cela ne sera certes pas fédéral, mais accessible par toutes les autorités, quelles soient cantonales fédérales ou même européennes (certaines organisations européennes sont expressément nommées) !

Une loi illégale

J'ai déjà dit ce que je pensais d'un gouvernement qui propose à son parlement de modifier une loi votée par le peuple, avant même que celui ait pu la voir entrer en vigueur.

Il y a plus grave : le fardeau de la preuve. Dans la loir révisée, on insiste constamment sur le fait que ce sera désormais au justiciable d'apporter la preuve qu'il a bel et bien l'intention de porter cette arme chez son armurier (page 32)… que la manivelle qui est dans son coffre de voiture s'y trouve parce qu'il craint "raisonnablement" de crever une pneu sur la route (page 32).

L'article 12 de la loi Schengen précise bien que toute arme achetée légalement est détenue légalement, mais ce sera au propriétaire d'apporter la preuve de la légalité de l'achat ( commentaire sur l'art. 31 dans le message, page 34).

En droit occidental moderne, le fardeau de la preuve appartient à l'accusateur et non au justiciable. Pour condamner un trafiquant de drogue, un pédophile, un meurtrier, il faut apporter la preuve de son crime. Pour échapper à la condamnation, un propriétaire d'arme doit apporter la preuve de son respect de la loi. D'honnêtes citoyens, jusqu'ici considérés comme les piliers de la démocratie dans ce pays, sont donc désormais traités à priori en coupables. C'est abject de la part d'autorité censée représenter ces citoyens au moins autant que les dealers, les pédés et les tueurs.

Oh, pour couronner le tout, on a encore ajouté à l'article 34 un alinéa p, qui sanctionne tous les délits que pourraient commettre les justiciables, mais auxquels l'administration n'a pas encore songé. Kafka aurait dû y penser, à celle là ! Si un fonctionnaire fliqueux estime que vous êtes coupable de quelque délit stupide, mais que ce n'est pas dans la loi, il peut l'y rajouter grâce au 34/p. Et vous serez condamné, pour quelque chose dont vous ignoriez l'interdiction. 

Ce n'est qu'un début

Et tout cela n'est qu'un début. Le message du Conseil fédéral explique bien (page 15) qu'il faudra adapter dans les meilleurs délais une ordonnance d'application qui n'est plus du tout adaptée, notamment aux nombreuses délégations de compétence faite au CF/fliqueux. Nous aurons donc très bientôt l'occasion de réactiver notre ulcère, à la lecture de ces gens qui nous veulent tant de bien et que je considère, moi, comme les fossoyeurs de la démocratie helvétique.

Avant même la publication de cette ordonnance, je pense pourvoir affirmer sans crainte que la loi fédérale sur les armes 2006 est inapplicable et que nous ne l'appliquerons pas. Nous deviendrons des criminels, parce "trop de loi tue la loi" !

Frank Leutenegger 16 janvier 2006

* Fliqueux : j'ai créé ce néologisme, qui me semble indispensable, pour différencier les simples flics, qui font leur boulot, avec plus ou moins de zèle, plus ou moins de compréhension pour les "justiciables" (comme on appelle maintenant les citoyens) et ceux qui bavent tous les soirs devant le dernier épisode de Navarro, en se demandant ce qu'on pourrait inventer comme nouvelle règle, pour leur donner plus de pouvoir sur tous ces cons, qui sont là dehors. Les policiers et fonctionnaires de cette veine sont pour moi "fliqueux".

 

Les principaux points de la lex Blocher 2006

Cliquez pour accéder à cet article

Les liens utiles :

Communiqué du Conseil fédéral, le 11 janvier 2006
Message du Conseil fédéral du 11 janvier 2006
Texte de loi proposé au parlement le 11 janvier 2006
Réaction de l'UDC, le 11 janvier 2006
Réactions politiques, le 11 janvier 2006
Commentaires de la Radio Suisse romande, le 12 janvier 2006
Article de 24 Heures, le 12 janvier 2006
Ma réponse à 24 Heures, le 12 janvier 2006
La Côte, interview de l'adj. Claude Perret, responsable du bureau des armes de la police cantonale vaudoise, le 16 janvier 2006

Mensonges et intentions (mal) cachées

Le message du Conseil fédéral commence par le sous titre : "Lacunes juridiques" et le texte explique qu'avant même l'entrée en vigueur de la loi, ces lacunes étaient évidentes. Son application a d'ailleurs immédiatement mis en évidence ses faiblesses, ajoute-t-on.

Et le message continue (1.2) en expliquant la facilité qu'avait une personne à qui on avait refusé une autorisation d'achat de s'en procurer une autre dans un autre canton. 

Il est tout de même effarant de voir un texte fondateur de loi commencer par un mensonge éhonté ! Car chacun sait que c'est l'autorité du canton de domicile qui accorde les permis d'achat et que si Vaud m'en refuse un, je n'ai aucune chance de voir Fribourg, Neuchâtel ou Berne me l'accorder. Le voudraient-ils, ils ne pourraient pas.

Utiliser ce genre d'arguments revient à prendre les députés pour des imbéciles profonds (le sont-ils ?).

Couteaux

"La définition légale des couteaux prêtait à confusion". La définition que je retrouve ce 11 janvier ne prête à rien : elle est incompréhensible !

Le message explique ensuite comment le gouvernement s'est montré prêt, en chaque occasion à céder aux exigences les plus délirantes des pacifistes, écologistes, socialistes… qui ne réclament qu'une seule chose, en chœur : 

DESARMEZ-LES !

Et on en revient aux lacunes de la loi en vigueur :

- La loi sur les armes correspond mal à la législation militaire (?).
- La liste des accessoires n'est pas exhaustive. Il faudrait la mettre dans l'ordonnance, où il est plus facile d'ajouter des interdits que dans la loi.
- Les jouets ne sont pas dans la loi.
- Les définitions des armes blanches sont confuses (Elles ne le sont plus).
- L'application de la loi fédérale n'est pas la même d'un canton à l'autre. Pour remédier à cela, prenons le plus restrictif et alignons !
- Le commerce par internet facilite tous les trafics. Vous tous, amis de Swissguns, vous êtes d'ignobles marchands…
- La remise de munitions en stand est mal contrôlée (A remarquer, à ce point, le petit coup de lèche en direction des armuriers : "vous êtes désavantagés, nous allons faire quelque chose pour vous).
- Les obligations des armuriers doivent être redéfinies (après la lèche, le bâton).
- Le port d'arme "en public" est mal défini. A lecture plus approfondie, c'est peut-être le seul passage honnête. Mais, rien que de me dire cela me donne des soupçons ! Et la mention qui suit aussitôt sur la redéfinition du transport d'arme justifie mon soupçon : je ne me savais pas criminel à ce point.
- La liste des délits est incomplète et la vente à des mineurs ne s'y trouve pas. Je suis de plus en plus criminel, moi qui n'ai pas vendu, mais donné des armes à mes enfants mineurs.

Schengen réexpliqué

Le message revient ensuite longuement sur les modifications de la loi que le peuple a acceptées, le 25 juin 2005, comme s'il s'agissait de nouveautés qu'on propose en primeur en ce mois de janvier 2006. C'est d'ailleurs ce qui explique la confusion des médias, ravis d'annoncer, par exemple, l'instauration toute neuve du permis entre particuliers (nous avons pesté, hurlé, gémi, l'an dernier contre cette mesure… pas besoin de recommencer).

On revient sur la dévolution successorale, dont nous savons, depuis 6 mois qu'elle se fera avec permis, peut-être, mais avec un seul permis pour toute une collection.

Et tout le message, ensuite, au long de ses 68 pages indigestes, mélange allègrement les modifications Schengen et les "ajustements", parfois subtils, parfois grossiers, qu'on propose aux députés bavant à l'idée de coincer une fois pour toutes ces em… de propriétaires d'armes.

La CAM

L'une des grandes nouveautés que propose le département d'un ministre tenant du fédéralisme est la manière dont on retire aux cantons toute possibilité d'appréciation. En toute occasion, étant donné que c'est le Conseil fédéral qui doit préciser les conditions, il faudra demander à Berne. 

Le projet prévoyait, dit le message, d'attribuer à la Confédération la compétence d'émettre des directives. Comme cette idée a été critiquée, ce ne sera plus à la Confédération elle-même qu'il faudra demander la permission, mais à la CAM… la Commission Armes et Munitions, qui se voit dotée d'un pouvoir quasi absolu.

C'est déjà la CAM, qui décide que les rares Suisses qui ont droit au port d'armes ne peuvent trimbaler que des pistolets de 7.65 à 10 mm – pas plus, pas moins. Dorénavant, la CAM sera chargée de l'harmonisation de la législation. Au vu de ses exploits précédents, on peut craindre tous les dérapages. Il faut savoir que cette CAM est un petit groupe de gens, cooptés parmi les représentants les plus fliqueux des polices cantonales, emmenés par des maîtres zurichois. Si on les laisse faire suffisamment longtemps, on finira avec une caméra dans chaque chambre à coucher de propriétaire d'arme.

Les jouets

Le DFJP ne cache pas sa fierté d'avoir – enfin – réussi à mettre les pistolets à air comprimés et autres jouets dans la loi sur les armes. Que ce genre d'objets pose parfois des problèmes, personne n'en disconvient. Il est vrai que la confusion est possible… comme elle l'est, d'ailleurs, avec des armes neutralisées et les armes d'alarme. 

Dans tous les cas – à notre connaissance – qui ont mal tourné, ce sont les porteurs de ces objets qui se sont fait descendre, pour avoir braqué des porteurs de vraies armes. Qui sommes nous pour empêcher cette forme de suicide amusante ?

Plus sérieusement, quel que soit le problème que peuvent poser des objets aussi divers que des quasi-armes, des "soft-air" ou des engins à air comprimé, le simple fait d'en mélanger la réglementation avec celle des armes réelles est une erreur : soit on accorde trop d'importance à la catégorie jouets, soit on diminue celle des choses sérieuses. En droit, le mélange des genres est rarement bon.

Mais c'est ainsi : dorénavant, il faudra un contrat entre particuliers, pour acheter un jouet totalement inopérant ! Les prochaines visites au rayon jouets du grand magasin risquent d'être amusantes.

Dans l'ensemble, explique le message gouvernemental, le surcroît de travail que les plaisanteries susmentionnées vont entraîner est jugé acceptable, en regard de "l'amélioration dans la lutte contre l'usage abusif des armes". MON C… !

A ce stade, nous en sommes à la page 14 du message (qui en compte 68). Je vous épargne le reste. Nous aurons l'occasion d'y revenir avec l'examen des articles de loi… de quoi s'énerver plus d'une fois !

Frank Leutenegger 16 janvier 2006

Révision de la loi : au secours ! 

Quand j'ai vu le communiqué sur la révision de la loi sur les armes, je me suis dit : "pas de problème… quelques adaptations, l'inclusion des "soft air" et d'un fichier des personnes à qui il faut refuser un permis… rien de bien grave. " Et puis j'ai commencé à lire le texte de la révision et le message l'accompagnant.. 

C'est une catastrophe ! Oh, bien sûr, dans le style helvétique… "mais non, c'est prévu contre les méchants, pas contre vous…" Mais ça peut servir… et ça servira contre vous ! On l'a déjà vu avec les dispositions précédentes (par exemple, un jeune condamné pour le port d'un couteau, alors qu'il n'était dangereux pour personne et que tant d'autres, dangereux, ne sont jamais inquiétés, parce que ça serait peut-être risqué pour les flics).

Nous reviendrons dans le détail sur ce projet de loi révisée. Pour l'instant, deux remarques: 

- Cette loi est la première qui criminalise d'emblée le propriétaire d'arme. A sa lecture, il est évident que nous sommes destinés à commettre un jour un crime et qu'il faut nous en empêcher.
- C'est la première fois que je vois proposer au parlement de modifier une loi qui n'est même pas entrée en vigueur. Le 25 juin 2005, le peuple suisse a voté les accords de Schengen et la loi sur les armes qui allait avec. Aujourd'hui, on propose au parlement de modifier ce que le peuple a accepté, avant même que ce ne soit entré en vigueur. A QUOI SERT DONC DE DEMANDER SON AVIS AU PEUPLE ?

En décembre 2003, nous nous sommes réjouit de voir Ruth Metzler mordre la poussière et de voir Christoph Blocher prendre sa place. Aujourd'hui, je commence à me demander si nous ne sommes pas tombé de Charybde en Sylla. Celui que nous avons accueillis en sauveur semble laisser ses services faire ce qu'ils veulent.. sans doute par manque d'intérêt. Après tout SIG ne fait plus d'armes et l'avenir de l'industrie est ailleurs.

2006 me fait peur.

A suivre…

F.A.L. 11 janvier 2006

Un début d'année mouvementé

Nuit de la St-Sylvestre : une vingtaine de jeunes Maghrébins attaquent les 600 passagers du train Nice-Lyon. Ils les rançonnent, ils les brutalisent, ils obligent un jeune couple à se déshabiller entièrement, ils agressent sexuellement une jeune fille.

Le train est stoppé en gare des Arcs, dans le Var. Trois gendarmes sont sur le quai. Mais ils refusent de monter dans le train : officiellement, il n'y a pas (encore) de plainte de la SNCF... et puis, ils se trouvent trop peu nombreux. Et le convoi en folie repart. Et les exactions continuent. A Marseille, quand les policiers se considèrent assez nombreux et motivés, il ne reste plus que quatre jeunes à interpeller... sans doute trop saouls ou trop drogués pour s'enfuir, comme leurs camarades.

Samedi 31 décembre : trois inconnus ont agressé, à Sierre, une Valaisanne de 92 ans pour lui voler son sac à main. Violemment bousculée, la victime est tombée et s'est fracturé le bassin. Elle a été hospitalisée dans un état sérieux. Son porte-monnaie contenait une somme d'environ 300 francs.

Lundi 2 janvier au soir : Deux inconnus tentent de voler la voiture de Jean Cadieux, un hockeyeur du Genève Servette. Armés de tournevis, ils lui réclament les clés, mais l'ailier genevois ne se laisse pas faire. Il fonce sur les malfrats et les met en fuite, à poings nus. Il s'en tire avec une blessure à une main et une autre au genou.

Mercredi 4 janvier au matin : deux hommes, armés de pistolets mitrailleurs, attaquent une banque Raiffeisen à Chavannes-de-Bogis, dans le canton de Vaud. Ils enferment les deux employées dans les toilettes avant de prendre la fuite avec la caisse. Vendredi 30 décembre, déjà, une autre succursale de la Raiffeisen avait été attaquée, au Mont-sur-Lausanne.

Jeudi 5 janvier au soir : un inconnu attaque une station-service à Morges, dans le canton de Vaud. Il menace la caissière avec une arme de poing et se fait remettre le contenu de la caisse, avant de prendre la fuite, à pied.

Cela fait beaucoup !... beaucoup trop !

Une arme, dans le train ?

Dans l'affaire du train, en France, Swissguns a reçu des mails, affirmant que s'il y avait eu quelques armes à bord, les agresseurs auraient bien vite été calmés. Je n'en suis pas sûr : braquez un malfrat, en France, avec une arme à feu. Vous avez toutes les chances de vous retrouver en prison ! Les autres passagers ne se souviendront sans doute pas des visages des petits Arabes qui les ont terrorisés. Le vôtre, ils n'auront aucune peine !

En revanche, si les passagers (600 !) avaient réagi, à mains nues, comme le hockeyeur genevois, la question aurait été réglée en quelques minutes. Et je suis persuadé qu'après cet exemple, les trains français auraient du même coup vu leur "indice de sécurité" se relever considérablement.

Mais non. Les passagers se sont contentés de tendre leur argent, de regarder des jeunes femmes se faire violenter, sans bouger. Oh si : l'un d'entre eux a appelé la police sur son téléphone portable. Il s'est fait menacer de mort et confisquer l'appareil.

Une arme à la banque ou à la station ?

En Suisse, au contraire, je pense qu'une arme aurait peut-être servi, dans la protection de la banque ou de la station service. Pas même forcément en jouant "OK Corral" avec les malfrats. Mais la simple connaissance du fait que les employés de banque ou de station sont armés pourrait faire hésiter plus d'un. Après tout, si la peur du gendarme est le commencement de l'honnêteté pour certains, la peur du pistolet pourrait l'être pour d'autres.

Interrogés dans leur prison pour un sondage, des gangsters américains ont tous été d'accord pour admettre que, dans la mesure du possible, on essaye toujours d'attaquer des personnes désarmées. Des cibles qui ripostent, ça manque d'attrait !

Légitime défense, existes-tu encore ?

Le problème vient quand on est obligé de se servir de son arme. L'année dernière, un homme a été condamné, parce que le tribunal a estimé qu'il avait fait un "excès de self-défense", en tirant par terre au fusil, devant des hommes qui lui tiraient dessus à l'arme de poing. Comme il n'était pas évident, pour les juges, que les hommes en voulaient à sa vie, il aurait dû attendre avant de tirer.

Une fois blessé, mourant peut-être, il aurait sans doute eu la certitude de la mise en danger de sa vie et les juges auraient peut-être admis qu'il puisse riposter.

Une fois de plus, la justice se met au service du politique, qui veut à tout prix retirer aux citoyens toute usage de la force. Celle-ci doit rester l'apanage exclusif de l'Etat. Qu'on continue à appeler un tel système "démocratie" me dépasse. Si l'Etat a le monopole de la force et que le citoyen n'a de droit à la sécurité que dans la mesure où l'Etat peut ou veut bien le protéger, ce citoyen n'en est plus un. Même si on lui laisse la fiction du droit de vote, il n'est plus qu'un sujet, un humble membre du troupeau. Et, dès lors, l'attitude des passagers du Nice-Lyon se comprend mieux.

A Swissguns, on continue tout de même à penser qu'il vaut encore mieux se tenir droit et ne jamais abdiquer. D'autant que, l'actualité récente le montre, la police n'est pas là pour nous défendre, quand ce serait nécessaire. Elle n'était pas là, quand des salauds ont arraché le sac de la vieille dame. Elle n'était pas là, quand des crétins ont attaqué Jean Cadieux. Elle est arrivée bien après, lors des divers hold-up. Elle a refusé de monter dans le train, en gare des Arcs.

Alors, comme dit le proverbe américain : "Better judged by twelve, than carried by six" (Il vaut mieux être jugé par 12 [hommes], que porté [en terre] par 6).

F.A.L. 6 janvier 2006

Suisse, tu fous l'camp !

Il y a quinze jours, j'ai appris par la presse que 40 % des mariages, en Suisse se terminent par un divorce. Il y a dix jours, j'ai appris par la radio que 40 % des recrues sont inaptes au service militaire. Un officier expliquait que certains d'entre eux n'avaient plus la forme physique nécessaire, que les autres étaient instables psychiquement.

Et il y a une semaine, j'ai appris que des député(e)s réclament une loi pour interdire aux parents de donner une gifle ou une fessée à leurs enfants.

Faut-il voir un rapport entre l'impotence des époux et celle des recrues ? Je ne vais pas m'avancer sur ce terrain. Je me contenterais de m'inscrire en faux contre certaines déclarations (d'officiers actuels, encore), selon lesquelles, autrefois, on avait le même pourcentage de déchet à l'armée. Dans celle que j'ai connue, on avait droit à un certain pourcentage… de morts à l'exercice !

Oh oui, nous étions des brutes, mais, à notre toute petite échelle, nous avons contribué à ce qu'on appelait à l'époque "l'équilibre de la terreur". Je reste en effet convaincu que l'armée suisse – à elle seule totalement ridicule dans le schéma d'affrontement mondial de l'époque – a représenté l'un de ces grains de sable, sans lesquels béton ne tient pas.

Faut-il également voir un rapport entre l'impotence des recrues et celle qu'on veut imposer aux parents ? Là je n'hésite pas : on élève nos chers petits dans des cocons dorés, puis on les place dans une armée – aussi douce qu'il est possible, rassurez-vous, mais tout de même avec d'atroces symboles de violences, comme des fusils, des uniformes ou d'autres choses de ce genre. Et là, devant la "dureté" de la vie (pauvre choux… pourvu qu'ils ne soient jamais confrontés à la vraie violence !), ils craquent.

Normal ! Mais pourquoi, en écrivant ces mots, est-ce que je sens sur ma nuque le souffle de mes ancêtres mercenaires. Apparemment, ils comprennent mal le merveilleux épanouissement de notre société moderne, pacifique, débarrassée de la violence qui les habitait.

Oh, bien sûr, il y a aussi eu – il y a trois jours – ce sociologue qui expliquait à la radio pourquoi notre jeunesse si protégée se sent poussée à la violence gratuite, à l'horreur abjecte, parfois, quand il s'agit de filmer un viol ou un meurtre… juste pour l'avoir en fond d'écran sur son téléphone portable.

Les ancêtres mercenaires allégoriques - qui soufflent de plus en plus fort dans ma nuque – n'auraient pas pu comprendre le désarroi de cette jeunesse actuelle, ni les préoccupation de notre élite (?). Violents, ils l'étaient, certes – c'était leur métier. Mais eux, ils respectaient les enfants et leurs enfants les respectaient.

Bonne année 2006 à tous les amis de Swissguns… puisse-t-elle nous apporter quand même quelques motifs de fierté et ne pas nous infliger de capitulations nouvelles !

F.A.L. 1er janvier 2006