2006
Europe : après Noël, les étrennes !
Je
vous ai parlé, l'autre jour, de ce projet de modification de la Directive européenne
91/477/CEE, que nous ferions bien d'apprendre à connaître, car c'est elle, désormais,
qui dictera le droit suisse des armes… en tous cas dans sa nuisance de base
(rien n'empêche, ensuite, les Banga et autres … de proposer pire!).
Eh bien, après ce rapport très "constructif", sur les mesures à
prendre, pour renforcer les lois européennes sur les armes (que je n'ai pas
encore en français, ni eu le temps de traduire), voici l'avis, à ce sujet, du
Comité économique et social européen (en français, en allemand). Avis dont
il faut tenir compte, quand on voit qu'il a été adopté par 186 voix pour, 7
voix contre et 12 abstentions. Cela préfigure le niveau d'acceptation du
projet, au niveau de la Commission et du Parlement européen.
En trois pages, on estime que le projet permettra :
- d'harmoniser la législation européenne,
- de lutter contre le marché clandestin à usage civil et
- de lutter contre l'alimentation du marché clandestin due au vol d'armes légales.
Et, dans les observations finales la présidente Anne-Marie Sigmund ajoute qu'il
faudrait tout de même "prévoir une disposition concernant l'utilisation
d'armes dans le cadre d'activités sportives ou à des fins de collection, car
la primauté des intérêts de sécurité doit aussi prévaloir dans ces
domaines". Une phrase magnifique est censée tout expliquer : "En réalité,
la détermination de la finalité de la possession d'armes se réduit en fin de
compte à une question purement discrétionnaire, susceptible de déviations et
d'usages abusifs qu'il importe d'éviter au maximum".
Beau, non ? Je l'ai lue une première fois, cette phrase, une deuxième… à la
cinquième lecture, je me grattais encore la tête.
En définitive, je pense que cela signifie que quand on veut se procurer une
arme, en invoquant un motif sportif ou de collection, on avance des raisons peu
plausibles, alors qu'en réalité, on est plutôt "susceptible de déviations
et d'usages abusifs". En clair, nous, propriétaires d'armes, sommes à
priori de dangereux individus (mafieux ou maniaques, qu'importe) qu'il faut
absolument brider au maximum.
Merci l'Europe, je t'aime de plus en plus !
F.A.L. 30 décembre 2006
Attention : danger (ter) !
Les
provocations se suivent et se ressemblent... à moins que ce ne soient les imbéciles
qui se suivent et se ressemblent.
Après l'affaire de ce "Alexandre", qui voulait acheter des pistolets
9 mm en Suisse sans papier, voici un autre acheteur "naïf", domicilié
en France, lui-aussi (région de Grenoble), qui voudrait se procurer chez nous
des fusils d'assaut full auto et "pure laine" (Kalachnikov, Uzi,
Famas… tout est bon pour lui). Il a fait sa demande sur le site
"petites-annonces.ch", qui a d'ailleurs retiré le texte (l'annonce
s'est retrouvée périmée, alors qu'elle courait jusqu'au 24 janvier), depuis
que nous avons signalé sa démarche à la "cyber-police"
à Berne.
Il va sans dire – mais tellement mieux en le disant – que nous ne devons
jamais céder à ce genre d'invitations à l'illégalité. Actuellement, nous
vivons encore dans un pays relativement libre dans ce domaine et nous voudrions
qu'il le reste le plus longtemps possible. Ceux qui répondraient à ce genre
d'annonces justifieraient toutes les démarches vengeresses des activistes
anti-armes.
Si un jour ceux-ci devaient arriver à leurs fins et que nous devions faire face
à des lois liberticides, la question serait différente et il n'est pas exclu
que certains d'entre nous prônent alors le refus de plier et l'illégalité.
Mais nous en sommes encore loin. Dans la Suisse d'aujourd'hui, ne jouons pas le
jeu du marché noir vers lequel cherchent à nous entraîner des gens dont je ne
crois pas réellement qu'il s'agisse de vrais amateurs d'armes.
F.A.L. 27 décembre 2006
L'Europe vous souhaite "Joyeux Noël" !
L'Europe
a plein de cadeaux, dans sa hotte, pour les amateurs d'armes de tout le
continent… y compris la Suisse.
La révision de la loi fédérale sur les armes n'est toujours pas faite… à
se demander si nos députés y arriveront au printemps. De toutes façons, il
faudra aussitôt remettre ça, puisque l'Europe s'apprête à modifier sa loi
sur les armes.
Les services du Parlement de l'Union européenne viennent en effet de nous
sortir un projet de rapport (je ne l'ai pour l'instant qu'en version
allemande) modifiant la Directive 91/477/CEE, qui est la base européenne de
réglementation des armes. Tous les Etats membres de l'espace Schengen - donc la
Suisse également – doivent adapter leurs lois, pour être en conformité avec
la Directive.
Et ce rapport, s'il est adopté (ce qu'il a de fortes chances d'être), marquera
la fin de toutes les libertés que nous connaissons encore en Suisse. Il suffit
d'y lire les nombreuses références à "l'excellente" loi que les
Belges viennent d'instaurer.
Les menaces
Les menaces qui planent sur nous sont en gros les suivantes :
- Simplification des catégories d'armes. Il y a actuellement 4 catégories
d'armes (A, interdites; B, avec autorisation; C, avec déclaration; D, autres,
libres). Il n'y en aurait plus que 2 : A et B.
- Interdiction totale de vente par internet.
- Délai d'attente, à l'américaine, lors d'achat, même avec l'autorisation en
mains.
- Fichiers centralisés dans tous les Etats, pour assurer la traçabilité.
- Toutes les pièces d'armes sont assimilées à des armes et sont soumises aux
mêmes contrôles et autorisations.
- La munition et ses composants sont également assimilés aux armes.
Et tout cela, le droit suisse devra le reprendre. Autrement, il faudrait dénoncer
les accords de Schengen… et je ne suis pas absolument persuadé que Berne est
prête à cela, juste pour tenir sa parole envers les propriétaires d'armes.
Le correspondant qui m'a signalé ce chef d'œuvre législatif me fait aussi
remarquer que ce projet de rapport est signé par une dénommée Gisela
Kallenbach, du parti des Verts allemands.
Dès que j'aurai une version française du rapport ou que j'aurai réussi à
tout comprendre en allemand, on en reparlera plus en détails.
Moi, c'est sincèrement que je vous souhaite quand même de bonnes fêtes.
F.A.L. 25 décembre 2006
Les mensonges de Killias
Le
quotidien romand "Le Matin" a publié, le 19 décembre, un article
intitulé " Familles en ligne de mire", une interview plus que
complaisante du criminologue Martin Killias, qui fait – une fois de plus –
de la Suisse un pays aux mœurs meurtrières, dont il faut désarmer d'urgence
les citoyens.
Voici la réponse apportée par Bernard Erlicz au Matin (peu de chances qu'ils
publient !) :
Martin Killias est avant tout un idéologue (très proche des socialistes, il ne
s’en cache d’ailleurs pas, il l’a lui-même avoué), et comme tous les idéologues,
il fonde sa "pensée" sur des postulats. Les siens sont "Moins
d'armes à feu = moins de crimes", et comme tous les gauchistes "Tous
les êtres humains sont égaux". De là, il écarte tout ce qui ne va pas
dans ce sens. Notamment les faits réels qui le dérangent. Il écarte par
exemple systématiquement les statistiques et rapports officiels canadiens,
anglais, australiens, américains et même suisses, qui montrent clairement que
des lois plus restrictives sur les armes n’influencent en rien la criminalité
armée (elle aurait même tendance à la faire augmenter, comme en Angleterre et
au Pays de Galles), et que l’enregistrement des armes dans un fichier central
est totalement inutile, car les armes utilisées pour les crimes sont à plus de
80% non enregistrées, car illégales.
Dans l’article «Familles
en ligne de mire», le criminologue Martin Killias utilise des pourcentages
pour dramatiser les faits, et essaye de faire croire à l’extrême dangerosité
des Suisses en possession d’armes. Mais la lecture du rapport de l’Office fédéral
de la statistique (OFS), « Homicides
et violence domestique: Affaires enregistrées par la police de 2000 à 2004
», nous ramène à la réalité ! Et démontre clairement que M. Killias fait
de la pure désinformation !
Les chiffres réels
M. Killias affirme notamment que « 60% des Suisses qui ont commis un meurtre
intrafamilial se sont donnés la mort ». Le rapport de l’OFS, p 28, nous
apprenant qu’en 5 ans, il y a eu 235 Suisses ayant commis un homicide
intrafamilial (47 par an en moyenne, ce qui représente 54% des homicides
intrafamiliaux), il y a donc eu d’après M. Killias, en 5 ans, 141 Suisses qui
se sont suicidés après avoir abattu des membres de leur famille (28 par an en
moyenne).
Le rapport, p 15 et p. 30, nous dit clairement que pour l’ensemble des
homicides (intra- et extrafamiliaux), ce sont 7% des suspects qui se sont suicidés,
suisses et étrangers (63 sur 5 ans, donc environ 13 par année)... et que pour
les homicides intrafamiliaux, le taux de suicide des auteurs se monte à 11%
(soit 48 sur 5 ans ou 10 par année).
Lorsque M. Killias dit « les auteurs d’homicides de proches n’ont pas été
condamnés plus fréquemment que la moyenne », il se garde bien de dire que le
taux des suspects déjà connus de la police se monte à 57% minimum
(probablement plus proche des deux tiers...) et à 52% pour la catégorie «relation
domestique» (rapport OFS, p. 13 et p. 30).
Mais ce n’est pas tout, l’article prétend que les armes privées ou
d’ordonnance sont utilisées dans 84% des homicides de proches ! A nouveau de
la totale désinformation! Le rapport de l’OFS, p. 31 nous apprend qu’il
n’y a que 29,1% des victimes de crimes intrafamiliaux qui ont été agressées
au moyen d’une arme à feu (privée ou pas, légale ou pas), soit 139 victimes
sur 5 ans ou 28 victimes par an ! De plus la létalité des armes à feu est de
45% (rapport, p. 16), ce qui fait que le nombre des victimes tuées par balles
s’élève en fait à 63 en cinq ans, donc 13 par an.... On est loin du carnage
de M. Killias ! Pour le reste, 35,1% des victimes ont été agressées à
l’arme blanche, 10,7 par coups, 14,3 par étranglement, et 10,7 par d’autres
moyens.
Tous les moyens sont bons
M. Killias veut désarmer les citoyens, et tous les moyens lui sont bon, même
le mensonge ! Comment se fait-il qu’il y ait encore des journalistes assez bêtes
pour croire ses fadaises ? « Répétez mille fois un mensonge, il devient réalité
» disait Goebbels.
En 5 ans, explique le rapport de l'OFS, « (...) 63 suspects se sont donnés la
mort, soit immédiatement après les faits, soit avant une éventuelle
condamnation. Cela représente 7% de l’ensemble des suspects ».
« Sur les 63 suspects qui se sont suicidés immédiatement après
l’infraction ou avant le jugement pénal, 49 avaient commis un homicide dans
la sphère domestique. Le taux de suicide est nettement plus élevé (11%) parmi
les suspects d’homicide entrant dans cette catégorie de relation. »
« Nous avons vu dans la partie générale de cette étude que 57% des suspects
en moyenne avaient déjà eu affaire à la police pour des infractions antérieures.
La proportion des suspects déjà connus de la police varie cependant selon les
catégories de relation. Elle se situe à 52% pour la catégorie «relation
domestique», à 59% pour la catégorie «autre relation» et à 63% pour la catégorie
«aucune relation».
Bernard Erlicz . 20.12.2006
Quelques sits à consultr :
Suicide : http://www.nek-cne.ch/fr/pdf/br_suizid_f_internet_fr.pdf
Réponse du Conseil fédéral de mars 2005 à la question Berberat sur la
statistique sur l’utilisation des armes de service : http://search.parlament.ch/f/cv-geschaefte?gesch_id=20041148
Statistiques officielle canadiennes, homicides au Canada 2004 : http://www.statcan.ca/cgi-bin/downpub/listpub_f.cgi?catno=85-002-XIF2005006
Pas de révision !
Le
Conseil national ne traitera pas de la révision de la loi sur les armes cette
année. L'objet devait à l'origine être traité en septembre, lors de la
session décentralisée de Flims. "Faute de temps", l'examen a été
reporté à la session de décembre. Il était inscrit pour ce mardi 19 décembre.
Et, ce matin, surprise : l'examen de la loi sur les armes a été retiré de
l'ordre du jour.. Explication officielle : "pas le temps !" Le report
a été décidé à la dernière minute. Les responsables de la police fédérale
étaient même venus au parlement assister au débat et c'est sur place qu'ils
ont appris qu'ils s'étaient déplacés pour rien.
La question sera donc reprise à la session de printemps 2007… si on trouve le
temps !
En fait, certaines sources laissent entendre que certains, au Parlement, préférerait
attendre de connaître le contenu exact de l'initiative socialo-friedensrat, qui
doit être lancée en janvier ou février prochain.
De toutes manières, ce nouveau renvoi nous arrange :
1. cela nous donne un nouveau délai, pour continuer le lobbying,
2. cela devient un enjeu de la campagne électorale pour les élections de décembre
2007… et nous ne manquerons pas de peser dans cette balance là.
Pas de révision, mais une ordonnance !
En cherchant des renseignements sur le renvoi inopiné de l'examen de la LArm,
nous sommes tombés, presque par hasard, sur le communiqué
du Conseil fédéral de vendredi 15 décembre : le gouvernement a adopté la
révision de l'ordonnance sur les armes.
Le communiqué précise que l'ordonnance entrera en vigueur en 2008. Mais, d'ici
là, on peut espérer (craindre ?) que la révision de la LArm aura été menée
à bien. Et le communiqué explique aussi qu'il faudra alors une nouvelle révision
de l'ordonnance, car l'actuelle ne concerne que la loi Schengen, adoptée en
juin 2005.
Bref, les fonctionnaires ont pondu une magnifique ordonnance toute neuve, en
sachant pertinemment qu'elle ne servirait jamais à rien, puisqu'elle était déjà
condamnée à la révision, avant la rédaction du premier article.
A suivre, comme on dit…
F.A.L. 19 décembre 2006
Prochaine session : du 5 au 23 mars 2007
Scientifique ou propagandiste ?
Les
armes de service tuent 300 personnes par année. C'est le titre qu'on retrouve
dans une bonne partie de la presse, qui reprend – en la citant – un article
de la Berner Zeitung. Un article qui traite de la dernière "étude"
de Martin Killias, qui nous
donne, enfin selon la BZ, une connaissance réelle de la dangerosité des armes.
Et c'est même pire que le brave professeur ne pensait : "Ces chiffres dépassent
largement mes prévisions", a déclaré Martin Killias. L'expert
"universellement reconnu" ajoute que deux tiers des suicides sont exécutés
avec des armes d'ordonnance, qui n'interviennent que pour un tiers dans les
drames familiaux. Là, les armes privées sont davantage utilisées (près d'une
fois sur deux).
Une fois de plus des chiffres fantaisistes, une fois de plus des affirmations à
l'emporte pièce, basées sur une soi-disant étude effectuée dans 11 cantons
suisses. Oh, l'étude a dû être faite, même si on n'en trouve aucune trace
sur le site internet de l'Université de Lausanne, qui l'a , paraît-il, parrainée.
Le procédé me rappelle une "étude" tout aussi scientifique – en
tous cas, la presse l'avait présentée comme telle : une femme, noire, avait
interrogé une vingtaine d'autres femmes noires (toutes de ses connaissances
directes), par téléphone, et avait pondu une thèse très remarquée sur le
fait que les Suisses sont d'horribles racistes. La presse avait adoré !
Un hasard
C'est évidemment un pur hasard, si cette "étude" sort juste avant la
reprise du débat parlementaire sur les armes (mardi 19 décembre). Et c'est
tout à fait remarquable de voir comment Monsieur Killias arrive à chiffrer les
suicides avec armes militaire, alors que, justement, toute la gauche reproche à
l'armée suisse de ne pas être capable de donner ces chiffres, même de manière
approximative.
Mais Monsieur Killias nous a habitué à ses extrapolations fantaisistes… que
la presse reprend religieusement, même si l'Office fédéral de la statistique
se demande parfois comment il a pu arriver à ses résultats particuliers. Et
quand il se dit persuadé (dans l'article de la BZ) que le peuple pense comme
lui, je crois qu'il faut surtout comprendre qu'il fait tout son possible pour
que le peuple en arrive à penser comme lui. Aujourd'hui, Martin Killias n'est
plus un scientifique (en a-t-il jamais été réellement un ?), c'est un
partisan d'un projet de société, qui n'hésite devant rien pour diffuser sa
propagande. Et la plupart des organes de presse semblent partager ce projet de
société.
A demain, après le débat sur les armes !
F.A.L. 18 décembre 2006
Le milliard à rallonge
Il
n'a pas fallu attendre longtemps : trois semaines après la votation populaire,
le Conseil fédéral a donné son feu vert vendredi 15 décembre au
"milliard de cohésion" ainsi qu'à un crédit de 650 millions de
francs pour l'aide traditionnelle aux pays de l'Est.
"Ces demandes de crédits-cadre s'appuient sur la loi fédérale sur la
coopération avec les États d'Europe de l'Est, acceptée par le souverain le 26
novembre 2006", précise le communiqué du gouvernement.
Dont acte : le robinet suisse est désormais ouvert, pour arroser tous azimuts.
F.A.L. 17 décembre 2006
Attention : danger (bis) !
Plusieurs correspondants nous ont indiqué qu'ils avaient reçu le même mail. L'offre se trouve (ou a pu se trouver) d'ailleurs sur un ou deux sites de petites annonces moins bien contrôlés que Swissguns.
Il semble qu'il s'agit d'un Français qui croit encore qu'en Suisse, soit nous nous fichons des lois, soit nous sommes trop lents et rop c. et qu'il peut nous avoir.
Dans tous les cas, ses mails, avec son adresse IP ont été transmis au Service de cybercriminalité de la police fédérale, http://www.cybercrime.admin.ch/f/index.htm.
F.A.L.
16 décembre 2006
Attention : danger !
Attention
: nous venons de recevoir, deux fois de suite le même mail :
Bonjour a vous
,je cherche une arme de type pistolet 9mm ,je n'ai pas d'autorisation mais cherche une personne pouvant m'en vendre une, hors des formalités légales. JE SUIS BON PAYEUR ET JE ME DEPLACE par avance merci |
Et
c'est signé d'un nom d'Europe orientale.
Nous avons répondu la première fois, que Swissguns applique totalement la loi
fédérale sur les armes et ne saurait donc donner suite à sa demande. Mais
cela ne semble pas le décourager.
C'est trop gros pour être (mal)honnête, selon nous. Cela sent la provocation
à plein nez. Je vous suggère donc, si vous recevez un mail de cet amateur un
peu particulier, de décliner toute offre de sa part.
Par ailleurs, faites passer l'information autour de vous. Nous n'avons pas
besoin, en ce moment, de mauvaise publicité dans la presse. Je vous laisse
imaginer les titres qu'on pourrait faire avec ce genre d'histoire.
F.A.L. 12 décembre 2006
P.S.: Faites-moi savoir, si vous recevez des offres de ce Monsieur.
L'offensive continue (bis)
Et
on ne s'arrête pas : Hier, vendredi 8 décembre, trois honnêtes citoyens ont
été condamnés, dans le Jura, à deux mois de prison avec sursis.
Les faits
En 2003, un jeune Jurassien, passionnée de tir (nous dit la presse) avait
accidentellement tué un camarade de 15 ans, en manipulant un fusil d'assaut 90
chargé. Le fusil avait été prêté au jeune tireur par le président de la
Société de tir de Courgenay-Courtemautruy. Quant à la cartouche mortelle, le
jeune a reconnu qu'il l'avait subtilisée au stand, lors du tir de la St-Martin
2002.
En montrant son fusil à ses copains, il avait mis la cartouche dans le magasin,
le magasin dans le fusil et… Le jeune tireur a été condamné par le Tribunal
des mineurs à 10 jours de prison avec sursis.
Les trois condamnés, ce vendredi, sont le père du jeune tireur, le président
de la société de tir et le responsable du stand. Le père et coupable d'avoir
laissé son fils mineur manier un fusil, le président de la société d'avoir
prêté le fusil et le responsable du stand de ne pas avoir compté les
cartouches, lors du tir de la St-Martin.
En tant que père d'un jeune tireur (il y a longtemps), je n'ai jamais jugé nécessaire
de mettre le fass57 de mon fils sous clé chaque fois qu'il rentrait du stand,
en tant que président de société (il y a longtemps), j'ai prêté des armes
à un tas de gens, mineurs et majeurs, en tant que responsable de stand (il y a
longtemps), je n'ai jamais compté les cartouches (j'y serais encore !). Je me
pose la question : dois-je me sentir aussi coupable que ces trois condamnés ?
Le magistrat a bien insisté, en rendant son jugement, sur la légèreté
coupable des trois hommes. Il a émis l'espoir que cette mort fera évoluer la législation
sur les armes et il a "mis à mal" (selon la presse) le mythe helvétique
du citoyen-soldat.
Conclusion : les trois citoyens condamnés hier par le juge Pierre Lachat n'ont
pas été soumis à la justice de leur pays, mais à celle du parti socialiste.
En fait, je ne me sens pas coupable de m'être comporté comme ces trois hommes.
Je me sens honteux de voir la justice ainsi bafouée dans mon pays, au nom de
discours partisans et destructeurs de notre société.
F.A.L. 9 décembre 2006
L'offensive continue
Ce
vendredi 8 décembre, l'émission d'information Forums,
de la Radio Suisse romande, a relancé le débat, comme on aime à dire chez les
journalistes. Alors, on a cherché dans le "blog" de la RSR,
"monelection.ch" une déclaration choc. Et il y avait la socialiste
vaudoise Géraldine Savary, avec des phrases fortes:
- " Tous les deux jours, en Suisse, une personne meurt à cause d’une
arme à feu."
- " Dans la plupart des cas, la victime est une femme."
- " Il existe dans les foyers suisses, 2,225 millions d’armes à feu
modernes."
- " Un accident est si vite arrivé. Et si en plus cela implique un étranger…"
- etc.
On l'a invitée et cajolée, avec un faire valoir UDC (Grégory Logean, membre
du Comité directeur de l'UDC valaisanne), à qui on n'a donné la parole qu'en
l'agressant avec des questions essentielles : "Mais à quoi ça peut
servir, une arme ?"
En écoutant le début de la péroraison de Madame Savary, j'ai failli dire
"quelle c… !" Mais je me suis repris. Cette femme est intelligente.
Elle n'est pas idiote. Elle est dangereuse.
Un point fort de ce "débat", l'explication de Madame Savary, qui, en
une phrase sur la tragédie de Zoug, de septembre 2001, réussit à placer
plusieurs mensonges et une ou deux allusions perfides (et tout aussi mensongères)
:
- "le tueur de Zoug avait acheté des armes dans différents cantons",
- "il avait obtenu des autorisations exceptionnelles dans certains cantons
très libéraux",
- "avec un registre national des armes on aurait repéré cet homme qui
avait 8 ou 9 armes".
A notre connaissances, le tueur avait acheté ses armes dans deux cantons, Zoug
et Berne, dont aucun n'est particulièrement libéral. Aussi bien sur le blog
RSR que dans son intervention radio, Géraldine Savary laisse entendre –
"sans violer le secret des débats de commission, vous comprenez"
qu'il avait un fusil militaire, ce qui est faux : il avait une version civile,
un PE 90, ne tirant pas en rafale. Mais l'amalgame est si pratique, quand on
veut désarmer les citoyens-soldats. Madame Savary renforce d'ailleurs –
sciemment, car si elle n'était qu'une dinde, elle n'aurait pas placé ces mots
là – l'idée de l'arme tirant en rafale, en parlant "d'autorisations
exceptionnelles"… autorisations qu'obtiennent les collectionneurs, pour
se procurer des armes autrement interdites. Le tueur de Zoug n'avait aucune
autorisation exceptionnelle.
La socialiste vaudoise laisse encore entendre qu'il y a des cantons "très
libéraux"… et fait planer l'idée que, si on n'obtient pas
d'autorisation dans son canton, on peut aller en chercher une dans un autre,
plus "cool"…
Qu'importe que cela n'existe pas – et que Madame Savary le sache. La graine
est plantée, dans un certain électorat. Et, avec l'objectivité et le sens de
l'enquête et de l'analyse qui caractérisent les journalistes, on sait
aujourd'hui qu'un mensonge bien martelé devient une vérité… jusqu'au jour où
on préfère une autre vérité mensongère à celle qu'on avait utilisée
jusqu'ici.
Exemple tout bête : en septembre et octobre, les socialistes et tous leurs alliés,
psy, pacifistes, etc. l'affirmaient péremptoirement : une personne meurt chaque
jour en Suisse à cause d'une arme à feu. Nous avions beau hurler que c'était
un grossier mensonge, rien n'y faisait. Un journaliste TV m'a même cloué sèchement
: "Mais enfin, c'est le professeur X qui l'affirme, c'est donc vrai !"
(Infrarouge, 26 septembre).
Aujourd'hui, pour Géraldine Savary, le nombre des morts a diminué de moitié :
"un tous les deux jours". Car elle affirme aussi qu'un accident est si
vite arrivé "et si en plus cela implique un étranger"…
Eh oui, il faut commencer à faire attention, car même les Suisses les plus
endoctrinés commencent à se rendre compte qu'il n'y a pas, chaque jour de
l'année, un Suisse qui décide de tuer la pauvre petite chose apeurée qui lui
sert de conjointe. Mais chaque jour de cette année a apporté son lot de
violences nouvelles, importées par des étrangers qui ne voient dans ce pays
qu'un terrain de jeu lucratif. Il vaut donc mieux minimiser.
Un mort, deux, cent, le registre central permettrait d'éviter tout cela. Madame
Savary l'a bien dit :si on avait su que ce fou avait 8 armes, on l'aurait empêché
de nuire.
Ben voyons ! Je ne vois pas ce que le fait de savoir qu'il avait 7, 8 ou 70, 80
armes aurait changé… à moins que les socialistes ne souhaitent une
intervention préventive : dès qu'un citoyen suisse (on en va pas embêter un
Kosovar ou un Turc avec ça – que les Kosovars et les Turcs honnêtes que je
connais me pardonnent !), dès qu'un citoyen suisse possède plus de trois
armes, il faut le considérer comme danger avéré pour la société, le contrôler,
voire l'enfermer.. en tous cas, il vaudrait mieux tout lui confisquer. Dans
cette optique, le registre central prend toute sa valeur.
Madame Savary, je vous laisse le choix du gros mot que je vous adresse. Moi je
pense à 5 lettres avec un M.
F.A.L. 8 décembre 2006
Mail à Anne-Catherine Menétrey-Savary
La députée écologiste vaudoise Anne-Catherine Menétrey-Savary était ce mardi soir l'invitée de Forums, l'émission de la Radio Suisse Romande, pour débattre du danger pour la sphère privée de la vidéosurveillance. Je lui ai envoyé le mail qui suit :
Votre prestation à Forums Madame, Je viens de vous entendre à la Radio Suisse romande, dans l'émission Forums. Vous avez fort justement montré le danger de l'enregistrement dont nous sommes les cibles dans tous les domaines. Vous avez donné l'exemple suivant (je vous cite de mémoire) : "Si vous avez acheté un couteau de cuisine à la Migros et qu'un attentat au couteau est commis peu après, la police viendra vous voir. Si vous avez commis le crime, c'est très bien, mais sinon, cela peut être embêtant pour vous." Vous ayant écouté attentivement, je suis donc désormais persuadé que vous allez vous opposer avec la plus grande fermeté, le 19 décembre prochain, à toute tentative d'enregistrement des armes et de leur propriétaires, dans le cadre de la révision de la LArm. D'autant que l'on sait, par les maigres statistiques suisses, que les couteaux sont plus souvent employés que les armes à feu, dans la commission de crimes. Je me tiens à votre disposition pour étoffer tout argumentaire du genre "ficher les armes des bandits, c'est très bien en théorie, mais en faire autant avec les honnêtes gens serait exagéré". Veuillez agréer, Madame, l'expression de ma haute considération. Frank Leutenegger 1608 Oron-le-Châtel www.swissguns.ch |
05 décembre 2006
La Bourse ou la presse
La
11e Bourse aux armes de Lausanne a refermé ses portes. Pendant les trois
premiers jours de décembre, amateurs d'armes, férus d'histoires, simples
curieux se sont pressés pour admirer (et parfois acheter, heureusement pour les
exposants !) de superbes pièces de notre patrimoine. Le clou de cette
manifestation : l'exposition d'armes et d'équipements napoléoniens, organisée
par Emile Joyet.
Un journal, un seul, a parlé de la bourse. Le quotidien 24
Heures a fait deux articles… pour s'inquiéter de la présence à Beaulieu
d'objets en rapport avec l'Allemagne nazie. Le photographe dépêché sur place
est passé sans les voir devant les pièces les plus belles, pour prendre l'arrêt,
comme un bon chien de race, devant un mannequin portant un uniforme allemand.
On aurait peut être dû suggérer au journaleux qu'il y avait à Lausanne une
exposition à la gloire d'un génocideur, d'un tyran mégalomane, qui a fait
tuer en son temps des milliers de paysans : Napoléon ! Le journal aurait peut-être
alors parlé du bon sujet.
Encore une fois , bah ! Nous avons admiré l'expo, nous avons inspecté
un tas de pièces historiques (dont certaines avec le "canard à pédales",
comme un de mes amis aime appeler l'aigle et la svastika des poinçons nazis), nous
avons acheté un peu, nous avons parlé beaucoup, échangé des
impressions, avec des gens qui, entre eux, se comprennent. Alors, ceux de 24
Heures…
F.A.L. 4 décembre 2006
Une ministre irritée
Jeudi
dernier, 30 novembre, Madame la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey est
rentrée de Bruxelles "quelque peu irritée". C'est ce qu'elle a déclaré
sur les ondes de la Radio Suisse romande.
Notre ministre des Affaires étrangères était allée chercher les lauriers
européens, pour avoir su convaincre les Suisses de leur donner un milliard (un
milliard dont tout le monde se fiche éperdument à ce niveau, mais qui montre
bien comment on peut imposer la volonté de Bruxelles aux petits Suisses). Mais,
après une toute petite tape dans le dos, elle s'est retrouvée debout devant la
maîtresse, la commissaire européenne Benita Ferrero-Waldner, qui l'a grondée
pour se montrer si peu coopérative : comment le gouvernement suisse peut-il
encore tolérer que des cantons accordent des conditions fiscales spéciales à
des entreprises. Cela va, paraît-il, totalement à l'encontre du traité de
libre échange de 1972.
Micheline Calmy-Rey est rentrée irritée… parce que ça, la fiscalité
cantonale, elle ne pourra pas le faire passer si facilement. Certains de ses
collègues s'étrangleraient s'ils devaient… même pas en parler, simplement y
penser. Mais Bruxelles le veut… et ce que Bruxelles veut, Calmy le veut aussi
!
Bah ! Gageons que le Conseil fédéral saura résister aux pressions des
eurocrates. Sûrement mieux que quand ceux-ci s'attaqueront à la révision de
la directive sur les armes (les projets commencent à fleurir dans les tiroirs).
F.A.L. 4 décembre 2006
Schengen consolidé
L’acceptation
par le peuple suisse, de verser un milliard d’aide aux nouveaux membres -
orientaux - de l’Union européenne consolide les bilatérales en tr la Suisse
et l’Europe. Elle consolide l’intégration suisse dans l’espace
Schengen… et elle renforce notre dépendance de l’étranger.
Désormais, nous devrons non seulement continuer de nous battre, sur le plan intérieur,
pour contrecarrer les projets hoplophobes de certains de nos "représentants"
les plus accrochés à leurs petits pouvoirs, mais, en plus, il nous faudra
imaginer des moyens de contourner la grosse machine européenne à supprimer les
armes.
Car il ne faut pas se faire d'illusion :
1. La Suisse fera partie – à partir de 2008, semble-t-il – de l'espace
Schengen.
2. Les lois et règlements découlant de Schengen devront être repris sans
discussion ni adaptation, si on ne veut pas dénoncer les accords.
3. Il n'y a aucune chance que Berne dénonce ces accords, juste pour voir nos
beaux yeux de propriétaires d'armes s'illuminer.
4. Les lois et règlements sur les armes de la Suisse se décideront désormais
à Bruxelles.
5. Le but officiel de l'Union européenne, en ce qui concerne les armes, est de
supprimer, à terme, la propriété privée d'armes, pour ne l'accorder qu'aux
Etats et à de rares privilégiés.
Le milliard était notre dernière cartouche contre Schengen. Nous l'avons tirée.
Il ne reste plus qu'à mettre baïonnette au canon… car il n'est pas question
de renoncer !
F.A.L. 26 novembre 2006
Avez-vous voté ?
Avez-vous
déjà voté, pour refuser le milliard de cohésion avec les nouveaux membres de
l'Union Européenne ? Sinon, il vous reste encore le temps.
Bien sûr, un refus du milliard ne nous fera pas revenir en arrière et
n'effacera pas toutes les c…ies déjà faites par nos politiciens, ni celles
qu'ils s'apprêtent à faire, dans les semaines à venir, avec la révision de
la loi sur les armes. Mais, si le refus du milliard pouvait faire capoter
Schengen, ce serait l'avenir que nous aurions peut-être préservé. En effet,
si nous restons dans Schengen, nous devrons avaler les restrictions toujours
plus contraignantes que Bruxelles prépare, que nous le voulions ou non.
Bien sûr, on nous dit qu'on pourrait toujours sortir du traité si cela allait
trop loin. Mais croyez-vous un seul instant que Berne le fera pour les beaux
yeux des amateurs d'armes ? Pour l'instant, les nouveautés bruxelloises
concerne la fabrication : toute forme de fabrication sera prochainement soumise
à licence. Il faudra demander la permission pour fabriquer une arme – ça
c'est déjà le cas -, mais aussi pour fabriquer une pièce (un chien à
remplacer, par exemple) ou de la munition (enregistrement des rechargeurs). Par
la suite, on sait déjà que Bruxelles prépare de nouvelles restrictions sur
les fusils de chasse à répétition, sur les armes semi-automatiques (d'abord
les fusils au "look" militaire", puis les armes de poing)…
En outre, refuser le milliard, c'est aussi marquer une fois de plus notre
opposition à l'entrée de la Suisse dans l'Europe des 25(27 l'année prochaine,
?? en 2008…). Jusqu'à présents, tous les politiciens nous ont seriné que
cela n'avait rien à voir. Pourtant, le nomes, ce mouvement d'eurocinglés indécrottables
l'avoue sans complexe : sa présidente, Christa Markwalder Bär écrit dans le
dernier bulletin : "Une acceptation de la loi sur l'aide à l'Est, le 26
novembre 2006, sera très utile pour faire avancer le processus d'intégration
de la Suisse dans l'Union européenne".
Dans le même bulletin, on nous parle également avec émotion, 50e anniversaire
oblige, de la Hongrie, un de ces Européens de l'Est. En expliquant que c'est grâce
à l'Europe en formation que Budapest n'a pas été rasée par les troupes soviétiques
et ce cette Europe est depuis garante du fait qu'il n'y a eu aucun conflit sur
son sol depuis plus d'un demi siècle. Extraordinaire manière d'escamoter la
Yougoslavie, ses drames et la lamentable impuissance de l'Union.
Tout ce qui peut nous protéger de l'URSE (Union des Républiques Socialistes
Européennes) et de ses lois liberticides est bon pour nous. Le milliard :
NON !
F.A.L. 21 novembre 2006
Nouveau sondage : votez !
Un nouveau sondage stupide en ligne, avec, bien sûr une majorité anti-armes. Il me semblait l'avoir déjà vu, mais je suppose que nos amis du Friedensgauche veulent des biscuits pour alimenter leur initiative.
Les
3 propositions:
- Oui, toutes les armes doivent être enregistrées sur le plan national
- Les armes à feu devraient être interdites
- Non - sans armes, pas de lliberté.
Alors,
allez voter au moins une fois, pour renverser la tendance. Je suis sûr que cela
les amusera.
http://www.azonline.ch/pages/index.cfm?dom=2&rub=0&arub=1524&nrub=0&srv=ted&pg=ask&Ted_ID=300000538
F.A.L. 13 novembre 2006
Berne fait confiance aux citoyens-soldats
Décision,
ce mercredi 8 novembre du Conseil fédéral : les militaires qui terminent
leur service obligatoire peuvent conserver leur arme. Ils devront pour cela :
- montrer leur intérêt, en participant à des tirs hors service (2 programmes
obligatoires, 2 tirs en campagne, dès 2010)
- donner une déclaration écrite, par laquelle ils affirment qu'il n'y a aucune
raison de leur refuser l'arme (affirmation qui peut être contrôlée).
En consultation, la moitié des cantons avaient opté pour cette solution,
l'autre moitié aurait aimé voir instaurer un permis d'achat.
L'argument du Département de la défense est celui de la confiance : on donne
une arme à un jeune homme à son école de recrues. Pendant des années, il la
conserve avec honneur et sécurité. Il n'y a aucune raison de lui retirer, dix
ou quinze ans plus tard, la confiance qu'on a placée en lui le jour de ses 20
ans.
Deux crétins, un grincheux
Le grincheux, c'est le parti socialiste, les crétins, le PDC et la FST.
A l'annonce de cette décision, la satisfaction a été générale dans les
cercles politiques et dans les milieux concernés.
Le PDC a toutefois estimé qu'il eût été bon d'avoir un contrôle systématique,
peu importe ce que cela eût coûté. Quant à la Fédérations sportive suisse
de tir, ci-devant FST, elle n'a pas manqué de rappeler que des
"restrictions doivent être mises en place, pour la possession d'une
arme". Merci, la FST, quand je chercherai un défenseur des armes, je
m'adresserai au parti socialiste.
Lui, au moins est clair : le grincheux crie sa déception. Au minimum, il
voulait un permis d'achat. Il eut été encore beaucoup mieux de retirer tout
simplement toutes ces armes abominables, dont les Suisses – c'est bien connu
– ne se servent que pour terroriser leurs compagnes et parfois les tuer (dans
les statistiques du PS, les Tokarev, Makarov, Zastava, etc. sont toutes des
armes d'ordonnance suisse).
De l'action !
Du coup, les socialistes repartent au combat. Eux qui avaient salué
l'harmonisation du droit des armes entre les cantons, avec la révision en
cours, ils vont tenter de gagner quelques cantons à leurs idées et de faire
voter des lois cantonales plus restrictives, ici ou là.
A mon avis, la démarche n'a aucune chance, car elle va à l'encontre du droit fédéral
qui doit primer.
Autre action : le PS prévient qu'une initiative populaire pourrait être lancée.
Nous savons à quoi nous en tenir sur ce point (cf. les deux précédents éditos).
Statistiques
Le Département de la défense a émis quelques statistiques dignes d'intérêt:
- Avec "Armée XXI" de moins en moins de soldats gardent leur fusil.
Ils étaient 40 % en 2003, 29 % en 2005.
- Avec n'importe quelle armée, ceux qui reçoivent un pistolet le gardent (95
à 97%).
Résultat ce mercredi : ouf, un répit pour cette fois. Ça nous donnera le
temps de nous consacrer à la lutte contre cette initiative "qui pourrait
être lancée", selon le PS.
F.A.L. 8 novembre 2006
Friedensrat 2 : ils répondent !
Dans
mon dernier édito, je vous suggérais de demander des précisions, sur le
projet d'initiative populaire du Friedensrat, pour interdire les armes.
Nous avons été plusieurs à recevoir une réponse de ce genre:
Cher Monsieur
Nous vous remercions de l’intérêt que vous avez
montré pour l’initiative pour un droit restrictif des armes. Quant au contenu de l’initative, nous vous démontrons
les points les plus importants: Avec plaisir, nous resterons en contact avec vous. Si vous vous intéressez à participer à la prochaine séance le 26.1.2007, nous vous enverrons l’invitation. Avec nos meilleures salutations, Peter Weishaupt |
Continuons
donc à les occuper. Chaque fois qu'ils essayent ainsi de nous racoler,
1. ils perdent du temps… et donc de l'argent,
2. ils se leurrent sur le succès de leur initiative, en nous comptant parmi les
"gentils".
Je compte sur vous… continuez de leur poser des questions polies, naïves,
dans le style de leurs ouailles à eux !
A part cela, certaines de leur propositions font froid dans le dos et – ne
nous faisons pas d'illusions – à terme, c'est ce qui nous guette : clause du
besoin drastique, confiscations avec "ramassages" par les forces de
l'ordre des armes privées, notamment. Alors que la révision liberticide qui se
concocte au parlement n'est même pas terminée, nous ne sommes pas au bout de
nos peines.
F.A.L. 7 novembre 2006
Le Friedensrat remet ça
Dépités
par la mauvaise volonté du parlement, lors des sessions de printemps et
d'automne, le Friedensrat (le Conseil
suisse pour la paix) et les socialistes se sont réunis à Berne, au siège du PS,
le 20 octobre dernier.
Ils ont décidé de lancer, non plus une pétition du type Annabelle, mais une
initiative populaire fédérale pour durcir la loi fédérale sur les armes.
L'initiative devrait être lancée au printemps 2007. Le comité se réunira en
janvier, pour définir ce que l'on veut interdire. En effet, pacifistes et
socialistes ne savent pas encore très bien comment formuler leur texte. Vous
comprenez, il y a tant de trous dans cette loi modelée par le lobby des armes !
Les trous ont été identifiés et les points réclamés sont les suivants :
- une preuve du besoin avec des critères clairs pour un permis de possession ou
de port d'arme,
- une définition complète des armes soumises à autorisation,
- un registre central des armes,
- pas de conservation des armes militaires et de la munition à la maison entre
les périodes militaires et pas de remise de l'arme à la fin des obligations
militaires,
- destruction au lieu de vente des armes militaires déclassées,
- action nationale pour ramasser les armes en possession privée,
- adhésion de la Suisse à "l'accord européen sur le contrôle de
l'acquisition et de la possession des armes de feu par des personnes privées"
et au "protocole contre la fabrication non autorisée des armes de tir, des
parties essentielles et des composantes et la munition et contre le commerce non
autorisé, en supplément de l'accord des Nations Unies contre la criminalité
organisée transfrontalière" (UNO-Feuerwaffenprotokoll).
Le Friedensrat et ses amis socialistes estiment évident que la détention libre
d'armes doit être bannie et remplacée par un régime d'interdiction avec des
exceptions bien limitées, pour quelques tireurs et chasseurs privilégiés.
Pour les autres, une clause du besoin du même genre que celle qui est demandée
pour le port d'arme serait appropriée.
Le logo du Friedensrat est parlant : une poubelle. C'est exactement l'endroit où doit finir leur initiative liberticide. Bien sûr, nous vous tiendrons au courant. Mais en attendant, rien ne vous empêche de leur demander des renseignements… très poliment, pour qu'ils se sentent obligés de répondre et qu'ils perdent ainsi leur temps ! info@friedensrat.ch |
|
F.A.L. 31 octobre 2006 |
Le milliard, un espoir ?
En
visite à Genève, JMB1
l'a dit : "si les Suisses refusent le milliard, il y aura des conséquences".
MCR2 le martèle, chaque
fois qu'on lui tend un micro : "si nous refusons le milliard, il y aura des
conséquences… les accords bilatéraux sont en danger".
Je vous avoue que je n'y crois guère. La même MCR jurait naguère que les
bilatérales et la solidarité avec les nouveaux membres de l'Union européenne
n'avaient aucun rapport. En outre, les Européens savent ce qu'ils gagnent à
travailler avec les entrepreneurs suisses, autant que ceux-ci savent les intérêts
qu'ils ont dans l'Europe. Pas besoin de JMB ou de MCR pour cela.
Mais si JMB et MCR avaient raison ? Si les bilatérales, surtout les dernières,
surtout Schengen, sautaient ? Oh bien sûr, même quand on rêve, il faut rester
raisonnable : le parlement suisse ne jettera pas pour autant à la poubelle la révision
en cours de la loi sur les armes. Celle-là, nous l'aurons dans les gencives,
plus ou moins supportable, mais nous l'aurons.
Mais si Schengen sautait, ce sont tous les développements futurs des lois européennes
sur les armes auxquels nous aurions une possibilité (oserais-je écrire
"une chance") d'échapper. Vous savez, ces développements pour
lesquels le peuple suisse aura toujours la possibilité de dire "non",
si nécessaire… comme si on allait jeter tout Schengen pour une petite
modification de rien du tout de la loi fédérale sur les armes, comme une
interdiction totale, par exemple !
Si Schengen sautait, nous n'aurions peut-être pas besoin de nous lancer, tous
les deux ou trois ans, dans un référendum suicidaire, pour combattre
- l'examen psychiatrique pour détenir une arme,
- la clause du besoin,
- le coffre-fort obligatoire,
- les visites domiciliaires musclées mais légalisées,
- la limitation à x armes de catégorie B, y armes de catégorie C (0 de catégorie
A, bien sûr),
- la confiscation de certains types d'armes, jugées trop dangereuses pour être
laissées à des civils,
- etc.
Si Schengen pouvait sauter… !
Si LPS3 pouvait bien
choisir, le mois prochain… !
Le 26 novembre, METC4, je
sais ce que je vais voter !
F.A.L. 24 octobre 2006
1
José Manuel Barroso, président de la commission européenne
2 Micheline Calmy-Rey, conseillère fédérale
3 Le Peuple Suisse
4 Moi En Tous Cas
Homicides en Suisse : les vrais chiffres
La
radio romande s'est fait l'écho hier d'une enquête sur les homicides diffusée
par l'Office fédéral de la statistique. Le média a naturellement tartiné sur
la violence domestique, notamment celle des hommes envers les femmes.
Chiffres indéniables : 45 % des homicides sont commis dans un contexte
domestique. Mais reprenons ces chiffres. Entre 2000 et 2004, la police a
enregistré en Suisse une moyenne annuelle de 213 victimes d'homicides ou de
tentatives d'homicides. Chaque année, 76 de ces 213 victimes sont tuées pour
de bon. Apparemment, deux victimes sur trois sont des hommes,, mais quand on
regarde le nombre de morts, l'égalité règne entre les sexes. En revanche, il
est vrai que, pour une tueuse, la police recense 7 tueurs.
Autres chiffres intéressants, éludés dans les médias : deux victimes sur
trois sont étrangères. Trois meurtriers sur quatre sont étrangers. En ce qui
concerne les moyens, le couteau vient en tête, suivi de l'arme à feu (qui est
d'ailleurs plus efficace, relève la police : 43 % d'homicides réussis).
Une fois sérieusement analysés – et une fois Annabelle et ses sœurs virées
– on constate que dans l'ensemble, les Suisses se tiennent bien. Bien sûr, il
leur arrive de trucider leur compagne ou leur compagnon. Mais cette statistique
fait surtout ressortir que "OK Corral" ou Les Amants
diaboliques", en Suisse, c'est avant tout une affaire d'étrangers.
Je sais que la Suisse abrite plus de 20 % d'étrangers et c'est une raison de
plus pour moi d'aimer mon pays. Mais je ne peux pas accepter que les lois
fondamentales de la Suisse soient modifiées en réaction à ce qu'une frange de
ces étrangers commet. C'est non seulement dramatique et inacceptable pour nous,
citoyens suisses, ça l'est également pour tous les étrangers qui renforcent
la fierté que nous pouvons ressentir envers ce pays.
C'est pourtant ce que veut nous imposer une autre frange… celle des
politiciens minables ou véreux, qui veulent imposer leur loi, en lieu et place
de celles de notre république.
F.A.L. 13 octobre 2006
France : de quoi s'inquiéter
La pré-campagne électorale s'active en France. L'année prochaine, les citoyens français devront se choisir un nouveau président. D'ores et déjà, les deux favoris sont désignés :
-
pour la gauche, Segolène Royal, auto-proclamée "pasionaria"
- pour la droite, Nicolas Sarkozy, desservi par sa taille et son nom d'origine
hongroise, mais apprécié de son électorat pour ses déclarations "musclées"
sur l'insécurité, l'incapacité de la justice française à se faire respecter
actuellement, sur l'ordre à ramener dans les banlieues, etc.
La plupart des amateurs d'armes s'apprêtaient à voter, sans état d'âme, pour
Sarkozy… jusqu'au jour où… pendant une émission de radio, le présidentiable
de la droite a répondu à une question sur le droit de posséder des armes et
sur la légitime défense au domicile. C'était le 22 septembre sur RTL. Voici
un extrait de la réponse de ce candidat:
"Je voudrais vous dire une chose, dans la conception de la République
qui EST la mienne, la sécurité c'est la responsabilité de l'Etat, je suis
contre les milices, je suis contre les détentions d'arme au domicile, et
j'essaie de vous faire réfléchir avec cela. Si vous êtes agressé par un
malfaiteur armé, de toute manière IL s'en servira mieux que vous, vous vous
mettez en danger. Si Le malfaiteur n'est pas armé et que vous l'êtes, et que
vous tirez, c'est votre vie qui sera brisée, parce que tuer quelqu'un parce
qu'il vous vole ce n'est pas conforme aux valeurs républicaines qui sont les
miennes. La détention d'arme à titre privé c'est dangereux Pour Le reste je
comprends parfaitement votre exaspération si vous avez été cambriolé à deux
reprises, je comprends parfaitement la peur que peuvent avoir votre femme et
votre fille, mais la réponse elle est dans l'efficacité des services de police
et de gendarmerie, elle est dans l'efficacité de la réponse judiciaire, elle
n'est pas dans la détention d'arme à domicile."
Merci Monsieur le ministre. Cela fait toujours plaisir d'entendre quelqu'un
comme vous affirmer qu'il faut faire confiance à la police… cette police qui
n'ose plus sortir dans les banlieues que par cars de 100, pour arrêter un môme,
coupable d'avoir cassé la voiture de deux agents terrorisés.
Merci, Monsieur le candidat de la droite, d'épouser si facilement les théories
de la gauche, selon laquelle l'Etat a seul le monopole de la violence. Merci également
d'assimiler le détenteurs d'armes à des membres de milices illégales et de
nous demander de réfléchir à tous cela.
Les Français vont certainement réfléchir à vos propos. Ils vont se demander
pourquoi vous faites la propagande de Madame Royal…une autre conquête féminine
en perspective ? Pour paraphraser (ignoblement) Henri IV : "Ségolène vaut
bien une république !".
Un politicien suisse (soi-disant de droite) me demandait récemment si je
craignais vraiment que les partis extrémistes, comme les Verts, me privent de
mon droit d'être armé. "Ce ne sont pas les "extrémistes" que
je crains, ai-je répondu. Ce sont les gens comme vous". J'ai quelques
craintes, en entendant Monsieur Sarkozy.
Comme dit l'adage : "Seigneur, gardez-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en
charge!"
F.A.L. 9 octobre 2006
Aux calendes grecques, la révision !
La
révision de la loi sur les armes est en panne. Le Conseil national – qui
devait en poursuivre l'examen ce jeudi 5 octobre – l'a complètement retirée
de son programme.
Seule l'entrée en matière et les premiers articles ont été traités (voir édito
précédent). Les sujets qui fâchent, notamment la demande de la gauche de
registre national des armes, sont renvoyés en décembre, au plus tôt.
Le National est débordé et son bureau a décidé de renvoyer tous les sujets
sensibles. Avec les armes, le rapport sur l'Europe a aussi été renvoyé.
Les députés ont donc deux mois de plus pour tâter l'opinion publique réelle,
maintenant que les médias ont tiré toutes leurs cartouches.
A ce jour, la pétition de Swissguns a recueilli plus de 5000 signatures. Et
d'autres actions sont envisagées.
Sondage
En attendant, je vous suggère d'aller sur le site
http://www.azonline.ch/pages/index.cfm?dom=2&rub=0&arub=1524&nrub=0&srv=ted&pg=ask&Ted_ID=300000538
et
de voter dans ce sondage ridicule, qui offre trois options :
- toutes les armes doivent être enregistrées,
- les armes doivent être interdites,
- sans armes, pas de liberté.
Votez et à bientôt !
F.A.L. 5 octobre 2006
La
LArm au National 2
Analyse pas à pas
Le
Conseil national reprend ce jeudi 5 octobre l'examen de la révision de la loi fédérale
sur les armes. Avant ces nouveaux sujets d'énervement, voici le détail de ce
dont nos élus ont débattu mercredi dernier.
Entrée en matière
Dès l'entrée en matière, les camps se sont formés : la droite et le
centre (le PDC compte de nombreux tireurs) défendent le projet du gouvernement,
la gauche réclame un durcissement supplémentaire. En particulier, le Vert
zougois Josef
Lang se fait remarquer, en usant et abusant de son statut de "survivant
de la tragédie de Zoug", en ce 5e anniversaire du drame.
On enfile les suicides, les violences domestiques, toutes les tragédies qui se
produisent dès qu'un homme se trouve au contact d'une arme et se transforme inévitablement
en brute idiote (accidents), violemment sexiste (violence domestique) et dépressive
(suicide).
Il faut souligner, pour ceux qui nous diraient que NOUS avons gagné, avec cette
révision, que, même si elle veut aller plus loin, la gauche se dit globalement
satisfaite de l'évolution de la loi. C'est dire !
Enfin, on peut aussi remarquer que le conseiller fédéral Christoph
Blocher reconnaît la futilité de cette révision, en relevant le taux
ridicule d'une manière globale, d'abus, au regard du nombre d'armes qui
circulent en Suisse.
Entrée en matière décidée sans opposition
Article 1
(avec la notion de port abusif d'objets dangereux)
Adopté sans discussion
Article 2
L'UDC Zurichois Ulrich
Schlüer a tenté de faire reprendre dans la loi suisse la formulation de
l'article 2 al. 2 de la Directive européenne 91/477/CEE :
2. La présente directive ne s'applique pas à l'acquisition et à la détention, conformément à la législation nationale, d'armes et de munitions par les forces armées, la police ou les services publics ou les collectionneurs et organismes à vocation culturelle et historique en matière d'armes et reconnus comme tels par l'État membre sur le territoire duquel ils sont établis. Elle ne s'applique pas non plus aux transferts commerciaux d'armes et de munitions de guerre. |
C'était
ce qui était prévu dans les présentations faites par le DFJP, à l'époque de
la votation de Schengen. Mais il semble qu'aujourd'hui, la notion de
collectionneur n'est plus aussi évidente pour le conseiller fédéral Blocher. La
proposition Schlüer a été repoussée, par 120 voix contre 57.
Dans ce même article 2, les députés ont accepté que les armes anciennes (qui
jusqu'ici n'étaient pas du tout concernées par la loi, y refassent leur entrée,
en étant concernées par les articles 27 et 28, qui régissent le port et le
transport d'armes. En outre, en suivant le Conseil des Etats, on fait passer la
date limite pour une arme ancienne de 1890 à 1870.
Oyez, oyez : le port du mousquet à silex sera désormais interdit en Helvétie.
Article 3
L'article 3 n'était pas concerné par la révision en cours de la loi sur
les armes. Mais les Verts, emmenés par le Vaudois Luc
Recordon et le Zougois Josef Lang, ont estimé qu'il était temps de changer
le fondement même de la loi.
L'article 3 dit ceci :
Le droit d’acquérir, de posséder et de porter des armes est garanti dans le cadre de la présente loi. |
Les
écologistes estimaient que la loi devrait interdire la possession et le port
d'armes, tout en prévoyant – éventuellement – des exceptions. Le parti évangélique
leur a apporté son appui, en estimant que dans une société bien ordonnée, le
monopole de la violence doit appartenir à l'Etat (!).
L'UDC st-gallois Theophil
Pfister a rappelé que ce manque de confiance envers les citoyens n'entraînerait
pas plus de sécurité, mais au contraire un développement remarquable du marché
noir. Un autre St-Gallois, le PDC Jakob
Büchler a garanti que son parti restait favorable au droit de posséder des
armes (il n'a pas parlé du port).
La proposition verte a été refusée, par 92 voix contre 65.
Article 4
L'article 4, qui contient toutes les définitions d'armes et d'accessoires
d'armes a été adopté tacitement, sans discussion. Ainsi, armes factices,
pistolets à plombs ou "soft air" deviennent désormais des armes.
Pour les acheter librement au marché, il faudra désormais aller en France ou
en Italie.
Adopté sans discussion.
Article 5
L'article 5 est celui qui décide de ce qui est permis et de ce qui est
interdit. La droite voulait suivre le Conseil des Etats et ajouter à cet
article la possibilité de tirer en dehors des stands de tir, "dans des
lieux inaccessibles au public et sécurisés en conséquence". La gauche
voulait ajouter à la liste des armes interdites (armes tirant en rafales et
lanceurs militaires) les fusils de chasse à pompe.
Josef Lang est bien entendu revenu à la charge, en invoquant le drame de Zoug
et en donnant une explication fumeuse, selon laquelle un fusil à pompe, c'est
dangereux à courte distance, plus qu'une Winchester (!?), moins à longue
distance…mais que de toutes façons, c'est une arme de massacreur. Son collègue
argovien Geri
Müller l'a soutenu en expliquant que cette arme n'avait aucune valeur pour
la chasse ou pour le tir, mais qu'elle était si facile d'emploi (il paraît
qu'il n'y a plus besoin de viser et qu'on touche tout ce qu'on veut à tous les
coups).
Dans une déclaration confuse et presque incompréhensible, le socialiste
lucernois Hans
Widmer a tenté lui aussi de surfer sur le drame de Zoug.
Christoph Bocher leur a rappelé que les armes de chasse à répétition
manuelle sont déjà soumises à permis d'achat et que la mesure est tout à
fait suffisante.
UDC et PDC ont simplement fait savoir qu'ils soutenaient la position de la
majorité de la commission (pour le tir, contre l'interdiction des "pump
action").
L'article 5, version majorité (avec possibilité de tir hors stand et sans
interdiction des fusils à pompe) a été adopté par 86 voix contre 83
seulement. L'affaire a été chaude.
Article 6
L'article permettant au Conseil fédéral d'interdire n'importe quelle
munition, sur simple caprice, comme l'avait fait Ruth Metzler est adopté
sans discussion.
Article 6a
Il en est de même du 6a, qui impose de faire une demande d'autorisation
exceptionnelle, quand on hérite d'une arme interdite.
La commission a ajouté à cet article l'obligation pour un héritier étranger,
vivant en Suisse sans autorisation de séjour (touriste. Réfugié, etc.) de
fournir une attestation de son pays.
Article 6b
Adopté sans discussion. Il prévoit la même attestation que précédemment,
pour un étranger vivant à l'étranger.
Article 7 et 7a
Il semble qu'on a passé comme chat sur braise sur les articles 7 et 7a, qui
prévoient des interdictions ciblées pour les étrangers de certains pays.
Article 7b
L'interdiction de vente d'armes sans possibilité d'identifier le vendeur et
de vente sur les marchés publics a été acceptée sans discussion.
Article 8
L'article 8 sur l'achat d'armes auprès de commerçant et la nécessité du
permis d'achat ne devait pas être discuté, mais la gauche voulait y ajouter un
ou deux "détails".
Le premier était une clause du besoin pour obtenir un permis d'achat. Deux
versions dans la gauche:
- une première, qui prévoyait que pour
toute demande, la personne doit "montrer
de manière crédible qu'elle a besoin d'une arme pour se protéger ou
protéger d'autres personnes ou des biens d'un danger réel."
On retrouve la formulation du permis de port d'arme, qui a
efficacement supprimé ce droit en Suisse. - Et une seconde, qui prévoyait la même chose, mais en ajoutant la mention " si ce motif n'a pas trait au sport, à la chasse ou de collection". |
On
retrouve, pour défendre ces interdictions déguisées les mêmes ténors que précédemment,
Josef Lang, Hans Widmer, assistés par la Verte neuchâteloise Francine
John-Calame, la socialiste zurichoise Vreni
Hubmann et la socialiste bernoise Evi
Allemann.
Le conseiller fédéral Blocher a estimé la proposition de clause du besoin intéressante
(si, si !), mais il l'a écartée, car l'absence de clause du besoin faisait
partie du deal qu'il avait passé avec les tireurs et les chasseurs, pour éviter
leur soutien au référendum, au moment de Schengen. Merci de le reconnaître,
Christoph !
Deuxième "détail" proposé par la gauche : le relèvement de la
majorité, de 18 à 21 ans, pour avoir le droit de posséder une arme.
L'UDC bernois Fritz
Abraham Oehrli a fait remarquer que ce serait bizarre d'interdire à une
personne d'acheter une arme, dans l'année même où on lui en remet une à
l'armée. Certains soldats suisses au Kosovo n'ont pas 21 ans, a-t-il ajouté.
La proposition de clause du besoin contraignante (variante 2) a été rejetée,
par 104 voix contre 74 et le relèvement de la majorité armée par 106 voix
contre 73.
Article 9
L'article 9, sur la compétence de l'autorité qui délivre les permis a été
accepté sans discussion.
Article 9a
A l'article 9 a, on a rajouté, comme au 6a l'obligation pour un étranger,
vivant en Suisse sans autorisation de séjour de fournir une attestation de son
pays.
La notion "d'élément d'arme spécialement conçu", inventée par le
DFJP pour faire plus Schengen a été supprimée… au nom de Schengen. Je
n'avais pas compris la notion à sa création. Je ne comprends rien non plus à
sa suppression.
Article 9b
Même suppression de la notion bizarre.
"La séance est levée".
On peut relever les proportions pour l'acceptation ou le rejet des diverses
propositions:
- deux tiers du parlement contre une faveur pour les collectionneurs,
- 58 %, contre l'interdiction générale des armes,
- 51 %, contre l'interdiction des fusils à pompe,
- 58 %, contre la clause du besoin et
- 59 % contre la majorité armée à 21 ans.
Le Conseil national se répartit de la manière suivante :
- droite et centre, 61,5 %
- gauche et évangélistes, 35,5 %
- non inscrits 3 %.
On voit donc que les décisions suivent le clivage politique, à l'exception de
celle concernant les fusils à pompe. Hollywood nous a fait là un mal considérable,
en faisant passer ces armes pour des rayons de la mort améliorés.
A demain !
F.A.L. 4 octobre 2006
Communiqué
du PS, à propos de la révision
Motion
des Verts pour la suppression du droit à la possession d'armes (5 oct. 2001)
Le milliard, non merci
Je
ne me suis même pas posé la question de savoir si le "milliard de
solidarité" et les quelques centaines de millions qu'il faudra y ajouter,
pour plaire à l'Union européenne sont utiles ou non. Je voterai
"non" en novembre, simplement parce que de plus en plus de
"sages" politiciens nous disent que cela pourrait remettre certains
accords bilatéraux en question… dont Schengen.
Je ne suis pas naïf et je ne crois pas que nos députés aboliraient la révision
stupide de la loi, qu'ils sont en train de concocter ces jours-ci, si Schengen
sautait. Non, celle-là, nous devrons vivre avec, que nous aimions ou pas.
Mais si Schengen saute, nous n'aurons plus à reprendre systématiquement le
droit européen, sans pouvoir piper mot, chaque fois que Bruxelles décidera
d'interdire de nouvelles armes, d'introduire des examens psychiatriques, des
restrictions à la conservation, de la paperasserie nouvelle et toujours plus coûteuse.
Si le milliard saute et que Schengen saute avec, nous n'aurons plus à nous
battre que contre nos ennemis à nous, écolos et socialos, ainsi que contre nos
"amis politiques", qu'il ne faut jamais confondre avec des amis tout
court.
Les Vert au Conseil fédéral ?
Selon un sondage publié ce dimanche, les Verts devraient progresser, aux
prochaines élections fédérales, au point de réclamer un siège au Conseil fédéral.
Et, bien entendu, la gauche et le centre voudraient bien leur offrir celui de
Christoph Blocher. Quant aux radicaux, en perte de vitesse dans le même
sondage, il resteraient neutres, dans l’espoir de conserver leurs deux hommes
en place (Pascal Couchepin serait le plus menacé, selon le sondage).
Il faut rappeler – et marteler – je crois, que nos pires ennemis sont les
Verts. Ce sont les seuls qui affirment que les
personnes privées ne doivent pas être autorisées à posséder des armes.
Ce sont ceux qui font toutes les tentatives possibles, ces jours-ci, pour
supprimer toute liberté.
Mais il faut aussi rappeler que plus d'un radical n'hésite pas à voter contre
nous, quand l'intérêt supérieur du parti l'exige, que les PDC ne méritent
aucune confiance (son nouveau président, Christophe Darbellay n'a pas hésité
à reprendre les mots de Killias : "et ils croient que la liberté de
porter une Kalachnikov est un droit de l'homme !"), que les Libéraux ont
des chaleurs dès qu'on leur dit "Europe" et que même l'UDC… (après
tout, c'est Blocher qui a proposé la dernière révision !).
Faisons tout ce que nous pouvons contre nos ennemis, mais ne tournons pas le dos
à ces amis. Cela pourrait être dangereux.
F.A.L. 1er octobre 2006
Jeff Cooper
Le colonel est mort. Le dernier des
grands écrivains américains sur les armes est décédé, le 25
septembre à son domicile de Paulden, Arizona. Il était âgé de 86
ans. |
|
1. Toutes les armes sont (considérées
comme) toujours chargées. 2. Ne pointez une arme que dans la direction de ce qu'on veut détruire. 3. Gardez votre index hors du pontet tant que vous n'êtes pas en cible. 4. Identifiez votre cible… et ce qu'il y a derrière. |
En
1979, il avait écrit ceci:
"Les armes sont des outils de puissance. Aux mains de l'Etat, elles
peuvent être des outils de protection ou des outils d'oppression, selon le degré
de correction de cet Etat. Dans les mains des criminels, elles sont les outils
du diable. Dans les mains de citoyens libres et décents, elles doivent être
les outils de la liberté."
Jeff Cooper a toujours été un homme libre.
F.A.L. 30 septembre 2006
La LArm au National
La
révision de la loi fédérale sur les armes passe, depuis ce matin, au Conseil
national. Comme disait le type qui tombait par la fenêtre du 28e étage, en
passant devant les étages 27 à 1 : "pour l'instant, ça va !"
La première tentative de la gauche, ce matin a été une attaque frontale :
l'article 3 de la loi garantit le droit de posséder des armes (et aussi de les
porter, mais…). Socialistes et Verts ont voulu abolir l'article 3, en
argumentant que plutôt que de consacrer le droit de posséder une arme en prévoyant
des exceptions, il faudrait les interdire, moyennant certaines dérogations. Une
proposition rejetée par 92 voix contre 65.
Autre tentative de la gauche : augmenter de 18 à 21 ans l'âge permettant
d'obtenir un permis
d'acquisition d'armes. J'ai reçu le statut de citoyen suisse le jour de mes 20
ans. Depuis, le peuple (entraîné par la gauche) a estimé que la majorité
devait être fixée à 18 ans. Je ne comprends pas l'idée de la "majorité
armée" à 21 ans. Il faudrait peut-être alors retarder le service
militaire à cet âge aussi ?
Et encore celle-ci : il faut interdire totalement les fusils à pompe, ces armes
terribles capables, selon l'écolo zougois Joseph Lang, de tirer d'une main 160
projectiles mortels à 20 mètres, et qui ne sont utilisées ni pour le tir
sportif ni pour la chasse (sic !). Christoph Blocher n'a voulu ajouter aucune
arme à la liste de celles qui sont interdites par Schengen (armes militaire
tirant en rafales, lance-missiles, etc.)
Ça, ce sont les bonnes nouvelles. Moins bonne, le rejet d'une proposition de
l'UDC zurichois Ulrich Schlüer, de dispenser les collectionneurs et les musées
de l'obligation d'obtenir un permis d'acquisition d'armes ou de munitions.
Cet après midi, les conseillers nationaux font du tourisme dans les Grisons.
Ils reprendront le démantèlement de notre liberté demain, avec au menu, le
registre national sur les armes et (même si cela n'a rien à voir dans la LArm)
la conservation de l'arme d'ordonnance à la maison.
Enfin… pour l 'instant, ça va !
F.A.L. 27 septembre 2006
Les débats au Conseil national : http://www.parlament.ch/ab/frameset/d/n/4714/229381/d_n_4714_229381_229405.htm
Vous êtes formidables !
En lançant, le 14 septembre dernier, cette pétition Swissguns, pour le droit de posséder des armes, mon objectif était d'atteindre en 5 jours ouvrables, au lieu de 5 semaines, au moins le 10e du nombre de signatures obtenues par Annabelle, qui avait tout l'appui d'un puissant groupe de presse.
Annabelle a envoyé au parlement 17'400 signatures. Vous avez envoyé au parlement 3'368 signatures ! |
C'est le double de ce que j'espérais !
Il faut dire que Swissguns a été bien aidé… par tant de gens qu'il est
impossible de les citer ici. Tous ont répondu, tireurs ou collectionneurs, de
Suisse romande, de Suisse alémanique et du Tessin (une feuille du sud des Alpes
portait 12 fois le même nom : tous les membres d'une même famille !). Des
centaines d'enveloppes, des dizaines de mots personnels d'encouragement,
auxquels je serai naturellement incapable de répondre individuellement.
Beaucoup d'entre vous m'ont demandé pourquoi un délai aussi court. ..
simplement parce que j'ai réagi au battage de presse autour d'Annabelle, le 12
septembre et que, le 27, la loi sera examinée par le Conseil national. Entre la
rédaction, quelques mises au point et la publication, il restait 5 jours
ouvrables. Une prochaine fois, nous montrerons toute notre force. Mais, encore
une fois, 3'368 signatures, c'est formidable !
La pétition est partie à Flims ce matin, accompagnée d'une lettre
explicative, adressée aux présidents des deux Chambres, au Conseil fédéral
et à tous les parlementaires. Qu'en feront-ils, au moment de discuter,
mercredi, de la révision de la loi sur les armes ?
Nous serons attentifs, nous les 3'368 pétitionnaires.
Encore bravo et merci à tous !
F.A.L. lundi 25 septembre 2006
PS: Remerciez pour moi tous ceux que je ne pourrai pas atteindre… et donnez-leur rendez-vous pour le prochain combat !
Annabelle
a remis sa pétition
Et vous.. avez-vous signé la vôtre ?
Le
magazine féminin alémanique «Annabelle» a remis, le 19 septembre, aux
commissions des Chambres fédérales sa pétition demandant que les armes à feu
soient bannies des familles et qu'un registre des armes soit créé. Le document
a été paraphé par plus de 17'400 lecteurs, dont une majorité de femmes.
Et vous ? Quelques centaines de signatures sont déjà rentrées, mais je suis
persuadé que nombre d'entre vous n'ont pas encore envoyé leur liste. Il
faut que je les reçoive d'ici samedi 23 septembre, pour pouvoir les faire
parvenir aux parlementaires avant l'examen de la loi, mercredi 27.
On rappelle les liens :
- Pétition
- Texte d'accompagnement
Et merci à tous ceux qui ont déjà signé !
F.A.L. 20 septembre 2006
On essaye ?
Annabelle, soucieuse de la sécurité des femmes suisses (elle
qui est allemande), a lancé une pétition pour supprimer les armes militaires
au domicile et créer un fichier central des armes – un élément essentiel de
la sécurité publique : comment pourrait-on envisager de se suicider ou de tuer
quelqu'un avec une arme enregistrée ?
Swissguns, soucieux du droit des citoyens suisses de rester armés et soucieux
du devoir des militaires suisses de rester armés, lance à son tour sa pétition.
Certes, les moyens ne sont pas les mêmes. Nous n'avons pas de quoi mobiliser la
presse et, si nous faisons un communiqué, il y a 99 % de chances pour qu'il
connaisse le régime du classement vertical : direct à la corbeille !
Ça ne fait rien. Quand faut y aller, faut y aller !
Alors, je vous propose de signer la pétition ci-jointe, de la faire signer par
votre famille, de la faire signer par vos amis… et de me la renvoyer d'ici à
samedi 23 septembre.
Je ne vous promets rien. La FST n'a même pas répondu. Si nous passons le cap
des mille signatures, ça vaut le coup, à mon avis, parce que cela montrera au
parlement ce que peuvent faire de simples citoyens, sans soutien financier sérieux.
Sinon, on enterre et on oublie.
On essaye ?
F.A.L. 14 septembre 2006
- Pétition
- Texte d'accompagnement
Annabelle, je te plumerai...*
Annabelle,
le magazine de la femme suisse alémanique, a lancée, mi-août dernier, une pétition,
pour que cesse enfin le scandale de l'arme militaire à la maison… cette arme
avec laquelle le mâle suisse ne cesse, depuis des générations, de terroriser
les pauvres petites choses que sont les femmes suisses (je n'oserais pas dire
cela à voix haute devant ma mère ou mon épouse !).
En un mois, Annabelle a recueilli 15'269 signatures, qui seront déposées à
Berne, le 19 septembre, au 2e jour de la session d'automne des Chambres. «C'est
un bon résultat», selon le torchon… qui va ainsi déguiser, avec la
complicité de la presse, un échec patent en grande victoire de la féminité
sur la violence.
On rappelle que le texte de cette pétition réclame la suppression du système
de conservation de l'arme militaire au domicile, ainsi que la création d'un
registre national des armes, censé, empêcher tout malfrat, tout suicidaire,
tout "péteur de plombs" de se servir d'une arme… puisqu'elle sera
enregistrée !
Swissguns s'interroge : un magazine avec une audience de dizaines de milliers de
femmes suisses alémaniques, urbaines, civilisées, socialisées
("standardisées" serait-on tenté de dire), peine à recueillir
15'000 signatures. Combien pouvons-nous en aligner, nous les mal-léchés, les
"atavismes", comme le disait naguère un conseiller fédéral, avec la
complicité de nos compagnes, pas socialisées pour un sou, mais tellement plus
respectables… je veux parler des Suissesses, les vraies ?
Répondez-moi. C'est urgent. Demain, on lance le texte et les récoltes de
signatures. Si on se plante, on aura appris quelque chose, Si ça marche !!!!!
F.A.L. 12 septembre 2006
* Je n'ai pas pu résister !
Il
était une fois le Peuple…
Que l'État puisse libérer et lier
Sur la Terre comme aux Cieux
Qu'il doive être plus sage de tuer l'Humanité
Dès avant ou après sa naissance,
Ce sont là questions fort préoccupantes pour les scolastiques étatiques
Mais l État sacré (l'expérience nous l'a enseigné)
Débouche sur la Guerre Sainte.
Que le Peuple soit guidé par le Seigneur
Ou leurré par ceux qui parlent haut
Qu'il soit plus rapide de mourir par l'épée
Ou moins coûteux de mourir par les urnes...
Ce sont là problèmes qu'il nous fallut affronter
(Et qui ne ressortiront pas du tombeau)
Car le Peuple sacré, quoi qu'il advienne,
Débouche sur l'Esclave, c'est vrai.
Quoi qu'il en soit, pour toute cause,
Chercher à prendre ou donner
Le pouvoir, au-dessus ou au-delà des Lois,
Il suffit de ne pas vivre !
État sacré ou Roi sacré
Ou Volonté du Peuple sacré...
N'ont rien à faire de ces absurdités.
Commandez les fusils et tuez !
Et répétez donc après moi
Il était une fois le Peuple, la Terreur le fit éclore
Il était une fois le Peuple, et il fit de la Terre un Enfer.
La Terre se leva et l'écrasa.
Debout les morts !
Il était une fois le Peuple...
Il ne sera plus jamais !
Rudyard KIPLING, « Macdonough's Song », Various Creatures, 1917.
Collectionneur d'armes : une définition
Qu'est-ce
qu'un collectionneur ? Commençons par le dictionnaire (Larousse, éd. 2000) :
Collection : Réunion d'objets
choisis pour leur beauté, leur rareté, leur caractère curieux, leur
valeur documentaire ou leur prix. Collectionner : Réunir en collection. Collectionneur : personne qui se plait à collectionner, qui fait une, des collections. |
Mais
ce qui nous intéresse est plus spécifique : collectionneur d'armes.
Je propose :
Collectionneur d'armes : personne qui assemble des armes et/ou des objets concernant les armes, choisis en fonctions d'idées directrices précises1. |
Une
définition de base qu'il faut affiner.
Le nombre d'armes a peu d'importance. On pourrait très bien imaginer une
collection centrée sur une seule arme, une Kalachnikov AK 47, par exemple,
comportant l'arme elle-même et tout ce qui peut l'entourer : livres sur l'arme,
sur son histoire, sur X Kalachnikov, médailles soviétiques, photos de guerre
ou de politique, affiches , manifestes terroristes, etc.2
En donnant cet exemple d'une mono-collection, nous avons en même temps défini
un axe important : une collection doit avoir un but; la démarche doit être
guidée directrice. Autrement, il ne s'agirait que d'un amassage de pièces,
sans âme. A la limite, on pourrait parler, comme les Français, de
"constitution d'arsenal".
Idées directrices
Elles peuvent être très variées :
1. L'Histoire : les armes sont, à l'évidence, des témoins privilégiés de
l'histoire humaine, qu'elles ont contribué à faire, malgré les prétentions
des grincheux gauchistes.
2. La chose militaire : à l'intérieur de l'histoire humaine générale,
l'histoire militaire et les armées représentent des centres d'intérêt et de
recherche inépuisables et, dans ce domaine, les armes ne manquent jamais. La
chasse et le tir peuvent aussi représenter des centres d'intérêts du même
genre, en relation ou non avec l'histoire.
3. La beauté: certains marchent à la beauté. Il est vrai que certaines armes
sont des œuvres d'art, par leur design d'abord (je craque toujours devant les
lignes d'un Colt 1860 Army), par les embellissements possibles, comme la
gravure, par des fabrications ou des modifications spéciales.
4. La mécanique : les armes offrent un éventail surprenant de solutions mécaniques
ingénieuses – et parfois complètement farfelues – pour expédier un
projectile. Je peux citer en exemple un collectionneur qui a réuni tous les
pistolets semi-automatiques à canon pivotant.
5. La valeur vénale : certains collectionneurs ne rassemblent leurs pièces que
pour la valeur qu'elles représentent et la plus-value qu'elles peuvent prendre
(même s'ils n'ont aucune intention de revendre, à terme, à l'encontre d'un
simple spéculateur).
6. Les célébrités : je connais un éminent collectionneur américain (très
riche), qui ne s'intéresse qu'à des armes ayant appartenu à des personnages célèbres,
anciens ou modernes (Billy le Kid, Wild Bill Hickock, Leonid Brejnev, etc.)
7. La fiction : il existe des collections centrées sur des personnages de
fiction… les Walther de James Bond, la Winchester de Josh Randall (il en
existe trois modèles), l'attirail de Rambo ou celui de Mad Max.
8. La simple fascination : certaines personnes sont fascinées par un objet ou
un type d'objets, parmi tous les autres. Un de mes thèmes favoris de collection
est le derringer, ancien ou moderne.
9. …
Et ces motifs de collection ne s'excluent pas les uns les autres, ils peuvent
s'additionner et se conjuguer : les belles armes militaires, les derringers
ayant appartenus à des célébrités, les pistolets de tir anciens et les
fusils militaires modernes. Tout est possible.
Quand la politique s'en mêle
Tout cela semble évident pour la plupart d'entre nous, mais pas pour les
politiciens. Pour satisfaire ceux qui croient posséder la sagesse nécessaire
pour faire les lois, il faut passer par leur obsession de normalisation
restrictive. Le collectionneur doit donc apporter des preuves de son intérêt,
au-delà de la simple présence de ses armes, et de son innocuité, au-delà de
l'évidence du fait qu'il est un honnête citoyen. Le monde actuel est ainsi
fait.
Le collectionneur doit donc être capable de montrer de la documentation
concernant son centre d'intérêt : livres, catalogues, fichiers informatiques,
etc. Il pourra argumenter sur l'intérêt de la chose qu'il présente et pas
seulement dire : "ben, c't'un fusil !…"
En outre, toujours pour satisfaire les politiciens, il conservera ses armes avec
toute la prudence qu'elles exigent (plus stricte à l'évidence pour une
collection de PM que pour des pistolets à rouet).
GHA et Europe
Le GHA, le Groupement d'intérêts pour l'histoire et l'armée propose une définition
du collectionneur d'armes, inspirée du texte légal européen, quelque peu helvétisé.
Elle est principalement axée sur l'intérêt historique et culturel des armes
Le GHA met également l'accent sur la sécurité publique, sur la précaution
dans la conservation et sur la tenue d'un inventaire consultable au besoin par
les autorités de police. Il étend ces dispositions aux musées, organisations
à vocation historique ou d'étude, etc.
La proposition de Swissguns
Voici le texte que je propose pour servir de base à un statut du collectionneur
en Suisse3:
Collectionneur d'armes - définition,
droits et devoirs
- Un collectionneur d'armes, est une personne qui assemble une ou plusieurs armes3 et objets, assemblés dans un but précis et documenté. - Le collectionneur d'armes tient un registre exhaustif de ses armes, qu'il est tenu de présenter, sur demande des autorités policières. Ces dernières ne peuvent cependant exiger plus que dans certains cas précis (enquête criminelle, par exemple). - Le collectionneur d'armes prend toutes les mesures indispensables, pour garantir la sécurité publique (conservation sûre, comportement responsable). - Le collectionneur d'armes qui veut être officiellement considéré comme tel doit en faire la demande auprès des autorités de son canton et apporter la preuve de son intérêt (il faut écarter les faux collectionneurs, mais éviter de réserve l'inscription aux collectionneurs chevronnés et donner leurs chances aux collectionneurs débutants). - Le collectionneur d'armes reçoit une carte officielle valable 5ans (et renouvelable), l'identifiant formellement et lui accordant des facilités pour acquérir les pièces qu'il recherche (à définir dans une ordonnance). - Ces dispositions sont à étendre aux musées et associations historiques et d'étude. Elles s'appliquent pour toutes les formes d'armes définies dans la LArm, ainsi qu'aux munitions. |
Si
elle était acceptée par le parlement, cette proposition permettrait à la
majorité d'entre nous de digérer la pilule plutôt indigeste de la révision
de la loi. C'est évidemment – je le reconnais d'avance, pour tous ceux qui
apporteront leurs critiques (que j'attends : c'est toujours constructif) –
moins bien que le régime actuel. Mais ce serait sans doute mieux que le régime
qu'on nous prépare.
Encore une fois, Swissguns accueille volontiers toutes les critiques et
suggestions. Elles seront toutes examinées attentivement. L'important est
d'obtenir le "moins pire", lors de la révision de la loi.
F.A.L. septembre 2006
1
J'ai axé cet article sur les armes à feu, parce qu'elles sont les plus menacées,
mais il va de soi que tout cela s'applique également aux armes blanches et aux
munitions.
2 Il y a quelques années, le Tribunal fédéral a confirmé
la validité d'une collection formée d'une seule pièce. A l'époque, le canton
de Vaud considérait comme collectionneur une personne qui possédait au moins 5
armes soumises à permis et ne délivrait d'autorisation pour des armes tirant
en rafales qu'à des collectionneurs selon sa définition. Un journaliste, de
retour d'un reportage en Afghanistan, a voulu posséder une seule arme, une
Kalachnikov. Le TF lui a donné raison, contre le canton.
3 Cette proposition a été transmise à tous les députés
vaudois de droite et à tous les membres de droite de la commission du Conseil
national.
Sondage "objectif"
Le
sondage est une forme de consultation de la population intéressante. Un
journaliste pond un article, bourré de contre-vérités, voire de mensonges
patents. A côté de l'article, un édito, pour expliquer que tous ceux qui ne
sont pas des intellectuels de gauche ne comprennent rien à rien et ont une
vision "pathétique" de la réalité politique, et un sondage
"objectif. Bien sûr, on prévient les copains…
1ère étape : 90 et quelques pour cent sont contre le maintien de l'arme à la
maison (il faut que quelques uns se dévouent pour voter oui, sinon, cela ferait
trop soviétique).
2e étape : dans la matinée, les choses s'équilibrent… les lecteurs du
journal qui ont accès à un ordinateur en matinée votent. 30% d'entre eux se
disent pour le maintien de l'arme à la maison.
3e étape : les amateurs d'armes sont alertés. La tendance s'inverse. 55 à 60
% de oui.
4e étape : le journal réagit : le sondage est truqué. Une centaine de votes
pour le oui disparaissent, ce qui refait basculer la tendance (on nous
expliquera qu'il s'agit de "bourrage d'urnes", de "votes
frauduleux", même si ce mensonge là est, lui aussi, patent).
5e étape : Un lecteur réagit, s'insurge auprès du journal.
6e étape : la réaction du quotidien est simple : le sondage disparaît du
site.
Ce quotidien s'appelle "Le Temps". Je vous recommande ce torchon !
F.A.L.
6 septembre 2006 (15 h. 26)
Un nouveau sondage
Cette fois, c'est le journal Le Temps qui se lance dans la guerre contre les armes. Avec les mêmes arguments mensongers que les précédents, le journal "intellectuel" de Suisse romande En gros, les déclarations du ministre de la défense sont une grosse blague et les partisans du maintien del 'arme à la maison sont "pathétiques. Le sondage du Temps est en cours, jusqu'à ce soir 18 h. VOTEZ ! F.A.L. 6 septembre 2006 |
|
Les armes sont dangereuses là où elles sont interdites
Par
Jan Krepelka, collaborateur scientifique de l’Institut
Constant de Rebecque, le think tank libéral
Article paru dans Bilan No 208,
mercredi 26 juillet 2006
Conservation à domicile des armes d’ordonnance remise en question, révision
de la loi sur les armes traitée par le Parlement: la question des armes est
actuellement présente dans de nombreux débats. Malheureusement, ces débats
sont souvent confus, parfois émotionnels, et donnent l’impression que la
relative liberté laissée par la loi sur les armes en vigueur est redécouverte
à chaque fois qu’une arme parmi les millions légalement détenues sert à
commettre un crime médiatisé.
Des restrictions sont dès lors exigées, sans que leur efficacité soit avérée:
en quoi un fichage complet des propriétaires d’armes, par exemple, les empêcherait-il
de se suicider ou commettre un massacre avec une arme déclarée? De même, une
éventuelle interdiction des armes n’éviterait pas leur acquisition, surtout
par ceux qui ont de toute façon l’intention de violer la loi pour commettre
un acte plus grave que le port illégal d’une arme à feu. Il faut enfin
relever que les armes ne sont indispensables ni pour tuer autrui, ni pour se
tuer soi-même: seuls un tiers des meurtres et un quart des suicides sont commis
avec une arme à feu! Pourquoi n’envisage-t-on dès lors pas d’enfermer
toute la population dans des chambres capitonnées individuelles, pour éviter
les meurtres et suicides par d’autres moyens impossibles à contrôler
autrement, puisqu’un accès plus difficile aux armes risque de n’influencer
que la façon de se suicider, sans empêcher le suicide en tant que tel?
Outre la loi sur les armes, certains proposent de modifier la législation
militaire pour mettre fin à la conservation à domicile de l’arme
d’ordonnance. Or, laisser l’arme d’ordonnance à l’arsenal pose des
problèmes pratiques évidents qui risquent d’entraver la pratique du tir,
sans mettre fin pour autant au risque que l’arme soit utilisée à des fins
criminelles, puisqu’il serait toujours possible d’aller la chercher à
l’arsenal afin de s’en servir ensuite pour commettre un crime! Cesser de
distribuer la «munition de poche» aux soldats poserait un problème similaire:
la même munition pouvant aisément être acquise chez un armurier, l’effet
d’une telle mesure semble douteux. Ainsi, une fois acceptée la prémisse de
la nécessité d’un contrôle, des restrictions ultérieures deviennent
justifiables: mettre fin aux tirs obligatoires pour que les armes d’ordonnance
ne quittent jamais l’arsenal, interdire l’achat de munition en armurerie
dans le cas où l’arme d’ordonnance resterait à domicile mais sans munition
de poche, et finalement, puisque des armes civiles peuvent tuer tout aussi bien
que des armes militaires, interdire toute possession d’arme…
S’il devait y avoir un contrôle sur les armes d’ordonnance, il serait alors
plus logique de le faire en amont. Après tout, s’il est si dangereux de
laisser une arme au soldat chez lui, n’est-il pas déjà choquant que l’armée
lui mette dans les mains, lors de son service, un fusil d’assaut (en
automatique, interdit aux civils) sans les vérifications normalement nécessaires,
ne serait-ce qu’à l’achat d’un revolver de petit calibre? Si c’est la
possession d’une arme à domicile qui est dangereuse et non le fait d’y
avoir accès dans un certain cadre, il est étonnant que la révision prévoie
d’interdire jusqu’au simple fait de tirer dans un stand aux ressortissants
de certains pays (discrimination qui ne semble par ailleurs choquer personne)…
Une interdiction complète des armes, suite logique de certaines propositions
restrictives, ne résoudrait cependant rien non plus: les comparaisons
internationales démontrent amplement que c’est là où elles sont interdites
que les armes sont les plus dangereuses: en Grande-Bretagne, le nombre de crimes
par arme à feu est en constante augmentation depuis leur interdiction quasi
complète, tandis qu’aux Etats-Unis, la criminalité baisse dans les Etats (de
plus en plus nombreux) qui délivrent facilement un permis de port d’arme. La
révision de la loi sur les armes acceptée par le Conseil des Etats, en plus de
nuire aux libertés et aux droits individuels, risque de s’avérer inutile
voire contre-productive pour la sécurité. Il serait d’autant plus
regrettable que le Conseil national écoute ceux qui voudraient aller encore
plus loin dans le «durcissement».
Jan Krepelka 20 août 2006
(reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur)
Définitions légales
A
force de parler "armes" avec des hommes politiques, en Suisse, en
Europe et dans le monde, on ne sait plus toujours exactement quelle est la
valeur des termes employés.
Il m'a donc semblé utile de réunir un petit glossaire, qui grandira au fur et
à mesure, des termes utilisés officiellement pour parler des armes. Certaines
de ces définitions viennent du droit suisse, d'autres de l'Union européenne,
d'autres encore des Nations unies. Dans l'ensemble, elles peuvent être utilisées
telles quelles, mais il faut rester conscient que ce qui a valeur légale en
Suisse ne l'a pas forcément en Europe ou à l'ONU et inversement.
Voici donc ces définitions légales concernant les armes. Vous les retrouverez
dans la page "Loi sur les armes" de Swissguns:
Arme à feu courte : une arme à feu dont le canon ne dépasse pas
30 centimètres ou dont la longueur totale ne dépasse pas 60 centimètres (UE).
Arme à feu longue : toute arme à feu autre que les armes à feu
courtes (UE).
Arme à répétition : une arme à feu qui, après chaque coup tiré,
est rechargée manuellement par introduction dans le canon d'une cartouche prélevée
dans un magasin et transportée à l'aide d'un mécanisme (UE).
Arme à un coup : une arme à feu sans magasin qui est chargée
avant chaque coup par introduction manuelle de la cartouche dans la chambre ou
dans un logement prévu à cet effet à l'entrée du canon (UE).
Arme ancienne : arme à feu fabriquée avant 1890, arme blanche ou
autre fabriquée avant 1900 (CH) (en cours de changement : 1890 à
1870).
Armes légères et de petit calibre : toute arme portative meurtrière
qui propulse ou lance des plombs, une balle ou un projectile par l’action
d’un explosif, ou qui est conçue pour ce faire ou peut être aisément
transformée à cette fin, à l’exclusion des armes légères et de petit
calibre anciennes et de leurs répliques (ONU).
Armes légères : armes individuelles, notamment mais non
exclusivement, les revolvers et les pistolets à chargement automatique, les
fusils et les carabines, les pistolets mitrailleurs, les fusils d’assaut et
les mitrailleuses légères (ONU).
Armes de petit calibre : armes collectives conçues pour être
utilisées par deux ou trois personnes, quoique certaines puissent être
transportées et utilisées par une seule personne, notamment mais non
exclusivement, les mitrailleuses lourdes, les lance-grenades portatifs amovibles
ou montés, les canons antiaériens portatifs, les canons antichars portatifs,
les canons sans recul, les lance-missiles et les lance-roquettes antichars
portatifs, les lance-missiles antiaériens portatifs, et les mortiers d’un
calibre inférieur à 100 millimètres (ONU).
Arme semi-automatique : une arme à feu qui, après chaque coup
tiré, se recharge automatiquement et qui ne peut, par une seule pression sur la
détente, lâcher plus d'un seul coup (UE).
Arme automatique : toute arme à feu qui, après chaque coup tiré,
se recharge automatiquement et qui peut, par une seule pression sur la détente,
lâcher une rafale de plusieurs coups (UE).
Elément essentiel d'arme : dispositif de visée, conteneur ou
tube de lancement de lanceurs militaires à effet explosif (CH).
Lanceurs militaires à effet explosif : lance-roquettes
Panzerfaust, tubes roquettes, lance-grenades et lance-mines qui peuvent être
portés et utilisés par une seule personne (CH).
Munition à balles explosives : munition à usage militaire avec
balles contenant une charge explosant lors de l'impact (UE).
Munition à balles incendiaires : munition à usage militaire avec
balles contenant un mélange chimique s'enflammant au contact de l'air ou lors
de l'impact (UE).
Munition à balles perforantes : munition à usage militaire avec
balles blindées à noyau dur perforant (UE).
5 août 2006
Une double défaite
Les
collectionneurs d’armes de Suisse doivent enregistrer une double défaite, ces
jours-ci : la disparition de deux bourses aux armes virtuelles sur internet, Waffen.ch
et la bourse de Shooting-Point. Même
si nos ennemis n’ont peut-être pas grand chose à voir dans ces deux débâcles,
il n’en reste pas moins que les perdants, c’est nous.
Samedi 29 juillet à 19 h. 30, Waffen.ch a définitivement fermé sa bourse à
distance, à la suite d’une campagne contre le site, menée par des clients mécontents,
depuis un autre site, celui de Shooting-Point. Waffen.ch avait envoyé une
explication, mais leur "webmaster vient de m'intmier l'ordre de la retirer
du site. Chose faite (12.08.2006), mais je retire également Waffen.ch de mes
liens et références..
En gros, les attaquants se plaignent de ce que le webmaster de Waffen.ch décidait
souverainement des annonces qui avaient le droit de passer sur son site. Il
aurait refusé certaines annonces – et biffé les annonceurs de ses listes
d’enregistrement -, sous des prétextes aussi futiles qu’une mauvaise désignation
ou un prix inadapté.
Une fois les reproches lancés, la polémique a fait rage pendant plusieurs
jours, sur Shooting-Point, jusqu’au moment où le webmaster (toujours anonyme)
de Waffen.ch a décidé de renoncer. C’était samedi soir.
Il faut dire que ce site ne vivait que par ses annonces. Les autres offres étaient
laissées à l’abandon depuis des années (liens pas mis à jour, malgré les
demandes, textes de lois non modifiés depuis 2002, etc.).
Shooting-Point attaqué
Le site sur lequel s’est déroulé la polémique concernant Waffen.ch est
Shooting-Point. C’est le site d’un stand de tir privé suisse alémanique,
qui offre aussi une bourse aux armes virtuelle.
Et là, ce n’est pas la mauvaise humeur des clients mécontents qui a causé
problème. C’est le caractère automatique et incontrôlé de l’écriture
sur la bourse. Cet espace destiné à vendre et à acheter des armes permettait
également d’écrire n’importe quoi… par exemple des attaques et des défenses
de Waffen.ch. Mais surtout : « sexe à gogo », « filles et garçons sans
complexe », « viagra, cyalis et godemichés »… et autres spams du même
acabit.
La bourse de Shooting-Point s’est retrouvé envahie, au point qu’il devenait
difficile de trouver un SIG ou un Colt au milieu du commerce de cul.
Shooting-Point a donc décidé de fermer cette bourse, en attendant d’en recréer
une autre, mieux contrôlée (confirmation par téléphone, ce lundi 31
juillet).
Chacun sait, sur internet, que le spam appelle le spam et qu’une fois
l’invasion commencée, il est dur de la contenir. Mais au point où en était
Shooting-Point, on peut soupçonner une attaque concertée.
Spams et contrôle sur Swissguns
A Swissguns, nous recevons aussi notre lot de spams et de virus. Mais comme nous
avons toujours refusé l’écriture directe sur le site, nous écrémons ce
genre de message, certains jours à la louche, d’autres à la pelle à neige.
En ce qui concerne le contrôle des annonces, il nous est arrivé d’en
refuser, mais jamais pour des raisons nous concernant directement. Il s’agit
plutôt d’annonces pour des armes interdites (stylo-pistolet, par exemple),
qui auraient pu valoir des ennuis à l’annonceur ou des annonces demandant des
choses impossibles, comme l’exportation par des particuliers, vers des pays
plus chatouilleux que le nôtre en la matière. Pour le reste, les annonceurs
sur Swissguns peuvent mettre le prix qu’il veulent, pour vendre un revolver
automatique Oualter 22 millimètres, si ça leur chante. Nous essayons de
corriger dans certains cas, mais seulement en accord avec le client. Un seul
exemple de client biffé de Swissguns, jusqu’ici : un individu qui maniait
trop facilement l’insulte dans son courrier mail.
Deux bourses de moins sur internet. C’est dommage et ça ne profite qu’aux
hoplophobes, trop contents de constater nos faiblesses.
F.A.L. 31 juillet 2006
Bravo les journalistes !
Amnesty
International vous a dit que 1500 personnes se suicident chaque année en
Suisse. Vous croyez Amnesty.
Un politicien de gauche vous explique que le fait de savoir qu'un quidam possède
5 ou 10 armes va l'empêcher de commettre un acte répréhensible , ave une ou
deux d'entre les. Vous applaudissez le politicien.
Un psy (Hans Kurt, président de la Société suisse de psychiatrie et de
psychothérapie) vous confie qu'au Canada, la nouvelle loi restrictive sur les
armes a fait baisser le taux de suicides par arme à feu d'un tiers et qu'une
interdiction en Suisse ferait baisser le taux de suicide dans la même
proportion (on ne dit plus "par arme feu"). Vous hochez la tête
devant tant de sagesse.
La statistique de l'ODS (Office fédéral de la statistique) recense 1378
suicides en Suisse en l'an 2000… 17,5 pour 100'000 morts. En France, le taux
est de 20 pour 100'000, au Japon de 24,1 pour 100'000. Et la France a déjà le
genre de loi que vous accueillez avec soulagement de la part d'Amnesty et de ses
amis. Au Japon, il est tout simplement interdit de posséder une carabine à
plombs. Et au Canada, qu'aime citer Hans Kurt, le taux, après la loi
restrictive sur les armes frôle les 30 pour 100'000.
Ces vérités, vous auriez pu les récolter en 10-15 minutes sur internet. Mais
vous avez préféré croire Amnesty et ses amis destructeurs de société. C'était
plus facile…plus proche aussi de vos convictions de base… mais pas
professionnel pour un sou !
Bravo, les journalistes !
F.A.L. 14 juillet 2006
PS : précision : je suis aussi journaliste. Quand j'ai demandé à un confrère pourquoi il avait diffusé tant de stupidités à la radio, la réponse a été : "mais… c'était écrit dans la dépêche !"
Le sondage de Blick
A la suite de l'action hier d'Amnesty, de la gauche et de quelques psys malade de leur prothèse bleuie, la presse s'en est donné à cœur joie, ce vendredi 14 juillet (24 Heures, notamment). LE Blick, quant à lui, nous refait le coup du sondage : "Avons-nous besoin d'une loi sur les armes plus restrictive ?" (en allemand : "Brauchen wir ein verschärftes Waffengesetz?"
Jusqu'ici, le résultat est plutôt réjouissant (68 % de non à 17 h.), mais ne manquez pas d'aller ajouter votre non, à l'adresse suivante :
http://www.blick.ch/news/schweiz/artikel40784
F.A.L. 14 juillet 2006
Amnesty contre le suicide
La
gauche, Amnesty et quelques psychiatres – de gauche eux aussi – réclament
du Conseil national plus de fermeté dans la révision de la loi sur les armes.
Ils veulent un registre national des armes, une clause du besoin pour avoir le
droit de conserver une arme, l'interdiction de garder une arme militaire au
domicile et un permis pour toutes les armes, y compris les armes de chasse et de
sport.
Deux arguments sont avancés.
Tout d'abord les suicides : les Suisses se suicident trop avec des armes
à feu… un par jour au moins, paraît-il. 365 suicidés par arme à feu chaque
année, cela fait plus que le total des morts par arme à feu. Encore un calcul
à la Killias, mais que les médias vont s'empresser de répercuter, jusqu'à ce
que le mensonge devienne réalité d'évangile.
S'il devient difficile de se procurer une arme, le taux de suicide diminue. Le
simple exemple du Japon le montre bien : les Japonais n'ont même pas droit à
une carabine à plomb. Le taux de suicides au pays du matin calme est exactement
le même qu'en Suisse.
Il paraît également que les agressions armées diminuent, quand l'accès aux
armes devient plus difficile. Il suffit de jeter un regard vers la Russie
d'aujourd'hui pour s'en convaincre. Et sans aller aussi loin, la France,
l'Allemagne, l'Angleterre surtout, sont des pays où on se sent beaucou plus en
sécurité qu'en Suisse !
En faveur du registre des armes, le conseiller d'Etat zougois en charge
de la sécurité Hanspeter Uster explique que, si ce registre avait existé, la
police aurait pu savoir combien d'armes l'auteur de l'attentat de Zoug possédait,
avant qu'il ne commette son acte de folie. A coup sûr, le fait de savoir que ce
Monsieur possédait 5 armes et non trois aurait sauvé toutes les vies perdues
au parlement de Zoug… non pas parce que la loi était trop laxiste, mais parce
que la police ne l'a pas appliquée ! En effet, il faut se souvenir de ce que le
tireur fou n'aurait pas dû obtenir de permis pour ses armes et celle-ci aurait
dû lui être confisquées bien avant, lorsqu'il avait menacé un fonctionnaire
avec un revolver.
La démarche de la gauche, d'Amnesty et de quelques psys qui en sont restés au
pistolet-phallus est une fois de plus mensongère, méprisable et néanmoins
dangereuse, car, avec l'aide des médias, toujours prêts à s'engager dans ce
genre de croisades, leur message passera dans une bonne partie de la population.
A nous de ne manquer aucune occasion pour rappeler ces deux vérités :
- Dans la Suisse armée et le Japon sans armes, le taux de suicide est le même.
- Savoir le nombre d'armes que possédait le tueur fou de Zoug n'aurait rien
changé au drame.
F.A.L.13 juillet 2006
Le milliard en danger
La Radio
Suisse Romande est en général avare de bonnes nouvelles, mais ce midi
(samedi 8 juillet 2006), elle nous informe que, selon un sondage, le milliard à
donner à l'Europe est en danger.
Selon ce sondage, réalisé par le magazine suisse allemand Blick, le milliard
de francs qui sera versé aux pays de l'Est est peu apprécié de la population
suisse: 48% des Suisses interrogés y sont opposés… seul un Suisse sur quatre
est vraiment convaincu de la nécessité de cette générosité… et 2 sur 3 ne
savent même pas de quoi on parle.
Le milliard, c'est ce que le gouvernement suisse a promis de verser à l'Union
européenne, officiellement pour participer au développement des nouveaux Européens
de l'Est… en réalité un gage d'allégeance, une manière de reconnaître que
les ordres viennent désormais de Bruxelles.
Ce sondage qui laisse peu de chance au milliard arrive au lendemain de déclarations
intéressantes de José Manuel Barroso, à la Radio Suisse alémanique. Le président
de la Commission européenne expliquait aux Suisses que le refus de ce milliard
serait très mal vu à Bruxelles, que cela remettrait en cause tous les accords
précédents.
Mais, Monsieur Barroso, c'est justement pour cela que nous combattons le
milliard : pour faire capoter Schengen et les "dictats" européens en
matière de lois sur les armes ! Pour échapper aux "améliorations
urgentes" que certains commissaires veulent apporter, dans l'esprit de se
rapprocher de l'Angleterre.
En plus, José Manuel Barroso n'a pas manqué de regretter à la radio alémanique
la mentalité de petits comptables des Suisses et de stigmatiser les différences
fiscales entre cantons. En gros, nous sommes radins, de ne pas vouloir refiler
ce petit milliard aux gens de l'est et nous trichons aux impôts, grâce à
notre système fédéraliste, que nous devons supprimer, pour plaire à
l'Europe.
Je suggère à Monsieur Barroso de venir plus souvent s'exprimer sur les ondes
des radios et télévisions suisses. Je suis persuadé que chaque fois que nos
concitoyens entendent ce genre de propos, cela fait monter la proportion des
"NON" au milliard. Por favor, seňor Barroso !
Le 26 novembre, grâce à vous, j'espère que nous serons nombreux à dire
NON… et peut-être à retrouver une certaine indépendance par rapport aux
centralistes technocrates de Bruxelles. Ce n'est pas que nous ne les aimons
pas… c'est seulement que nous n'aimons pas les maîtres étrangers, comme il
est dit dans le Pacte
fédéral, je crois ("nous avons juré, statué et décidé que nous
n'accepterions et ne reconnaîtrions en aucun cas dans lesdites vallées un juge
… qui ne serait pas de chez nous et membre de nos communautés").
Si le milliard saute et si Schengen saute avec, cela ne fera pas disparaître la
révision stupide et scélérate de la loi, qui se concocte actuellement aux
Chambres. Mais au moins, cela garantira qu'à l'avenir, seuls nos hoplophobes à
nous chercherons à nous désarmer et pas le reste de l'Europe, qui n'a jamais
supporté la liberté suisse dans ce domaine.
F.A.L. 8 juillet 2006
Nouvelle loi sur les armes en Belgique
Fin
mai dernier, un drame secouait la ville belge d'Anvers : un cinglé de nazillon
tuait une femme et un bébé et blessait gravement une troisième personne,
simplement parce que la couleur de leur peau ne lui plaisait pas. Il semble que,
le matin même, le tueur avait acheté une arme de chasse dans une armurerie,
sans devoir demander une autorisation.
Du coup, le 9 juin, le parlement belge a voté comme un seul homme, en à peine
6 heures de délibérations, une loi anéantissant tout ce que les Belges
avaient encore comme liberté. Désormais, la loi part du principe qu'il est
interdit de posséder une arme. L'autorisation d'en avoir peut être accordée,
mais il s'agit d'un privilège, qui peut être retiré.
Sous la nouvelle loi, les armes sont réparties en 3 catégories :
- les armes interdites (armes de guerre),
- les armes soumises à autorisation (toutes les autres armes à feu)
- les armes en vente libre (armes neutralisées ou anciennes).
L'autorisation de détention sera d'une durée limitée à cinq ans,
renouvelable. Elle sera délivrée sur base d'un certificat médical ainsi que
d'une enquête de police. Le candidat acquéreur devra également présenter un
motif légitime.
Une dérogation est prévue pour les chasseurs et les tireurs sportifs à
condition que leurs antécédents pénaux, leur connaissance de la législation
sur les armes et leur aptitude à manipuler une arme à feu en toute sécurité
aient été vérifiés au préalable.
Des conséquences graves
Cette nouvelle loi transforme environ 400'000 armes acquises légalement par les
amateurs belges en armes illégales… pour lesquelles on peut demander la
permission de les garder 5 ans de plus … puis redemander… redemander…
Bien sûr, pour recevoir la gracieuse autorisation de les garder, il faudra
fournir une bonne raison, comme le tir ou la chasse (pas la défense du
domicile)… et il faudra prouver qu'on est vraiment tireur ou chasseur, licence
et carnet de tir ou de chasse en main.. Actuellement, selon les estimations
belges, environ 50'000 des 400'000 propriétaires d'armes chassent ou tirent
activement. Les autres se verront refuser le renouvellement de leurs
autorisations.
Les armuriers vont tous devoir redemander une licence pour pratiquer leur métier,
licence qui mettra des mois à être accordée. En attendant, ils auront le
droit de vendre… des cannes à pêche.
On ne parle pas des émoluments pour ces permis et des examens médicaux, qui
mettront sur la paille la plupart des collectionneurs, ni des milliers de
fonctionnaires qu'il faudra occuper à plein temps, pour enregistrer tout cela.
Nos amis belges ont fait un papier intéressant sur les conséquences désastreuses
de cette nouvelle loi. Ils ne sont pas opposés à des mesures de sécurité
publique, mais il demandent un minimum de respect des règles et le réexamen de
la loi, de sang froid… ce qui leur est sèchement refusé par tous les partis.
Ils ont donc lancé une pétition, pour que la loi Onkelinx sur les Armes soit
revue au parlement, en tenant compte des remarques des tireurs sportifs,
chasseurs et détenteurs d’armes légales.
Rien n'empêche des étrangers de s'inquiéter de la situation en Belgique.
Signez donc et faites signer la pétition.
F.A.L. 2 juillet 2006
PETITION contre la loi Onkelinx sur les Armes
- fait la
promotion du marché illégal d'arme; www.neen-aan-de-wapenwet.com/francais Il est très
important qu'un nombre maximum de personnes signent cette pétition. Merci beaucoup. |
Trois bonnes nouvelles… une plaisanterie
Le
fusil du citoyen soldat
Devant la levée de boucliers politiques, pour abolir la tradition de l'arme
militaire à la maison, le Département de la défense a étudié la procédure
possible pour examiner dans quels cas on pourrait refuser aux militaires en
fin de service de conserver leur arme.
Et, après avoir consulté les cantons et la Fédération sportive suisse de
tir, le DDPS a conclu que le mieux serait de demander une déclaration
personnelle des militaires et de permettre des contrôles cantonaux en cas de
besoin.
"Cette solution, dit le communiqué
du 28 juin, tient notamment compte du fait qu'aucun examen n'est effectué
lors de la remise de l'arme au début de l'école de recrues et que les
militaires, lorsqu'ils terminent leurs obligations de servir, ont possédé
leur arme en prêt sans problème pendant près de dix ans. Il est dès lors légitime
de continuer à leur faire confiance".
Des expansives pour la police
Le 25 juin, on apprenait que les polices cantonales allaient pouvoir recharger
leurs pistolets avec des munitions expansives. Même si l'usage des armes est
rare dans nos polices - en moyenne 20 fois par an, soit moins d'une fois par
canton et par année – il est rassurant de se dire que la police sera enfin
correctement équipée, comme l'a réclamé Swissguns, depuis que la sage Ruth
Metzler avait crut savoir lire suffisamment pour comprendre les conventions de
la Haye et de Genève.
A relever que les balles expansives (moyennement expansives, point trop n'en
faut, tout de même) refont leur apparition dans l'arsenal policier grâce à
une motion de l'UDC neuchâtelois Yvan Perrin. En ce qui concerne des
expansives pour les civils… faut pas rêver.
Le crime recule
En 2005, la police a constaté une baisse de 10,5 % des infractions en Suisse.
C'est surtout le nombre de vols et de tentatives de vol qui est en baisse, de
13,9 %.Avec 225 victimes, le nombre des homicides et des tentatives d'homicide
a quant à lui diminué de 4,2%. A relever que le nombre de décès dus à la
drogue est passé de 182 à 211. La police fédérale a donné ces chiffres
le 29 juin.
D'une autre étude, on apprend (le 26 juin) que les détenus étrangers sont
toujours plus nombreux en Suisse et représentent depuis une dizaine d'années
70 à 80 % de la population carcérale. Et il semble que les femmes
proviennent surtout d'Amérique latine, les hommes d'Europe du sud-est. La
plupart ne disposaient en outre pas de permis de séjour ou d'établissement
avant leur incarcération.
La Suisse est donc de plus en plus sûre… en tout cas, elle l'était en
2005.
Le GssA contre les exportations d'armes
Un groupement de pacifistes a lancé officiellement, le 30 juin, l'initiative
"pour l'interdiction d'exporter du matériel de guerre". La Suisse
doit mettre à disposition du monde ses compétences pour la paix et non pour
la guerre, explique le GSsA, le Groupe pour
une Suisse sans armée.
F.A.L. 1er juillet 2006
Un embargo contre la paix
La
Conférence de l'ONU sur les armes légères bat son plein et les représentants
suisses y font de leur mieux pour nous désarmer… faute de pouvoir désarmer
les meurtriers, les génocideurs et autres chiens de guerre en Asie et en
Afrique.
Et au milieu de ce happening hoplophobe, voici que la présidente du Conseil
de la paix et de la sécurité de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma (également
ministre sud-africaine des Affaires étrangères), annonce un "message
ferme" à l'ONU, pour réclamer l'assouplissement de
l'embargo sur les livraisons d'armes à la Somalie.
Cet embargo a été imposé en 1992, lorsque ont éclaté de violents combats
entre clans rivaux, après le renversement du président Mohammed Siad Barre.
Ces affrontements ont depuis connu des hauts et des bas à Mogadiscio et la
ville est restée aux mains de chefs de clans rivaux jusqu'à ce que l'Union
des tribunaux islamiques en prenne le contrôle, début juin, au terme de
trois mois de violents combats contre les chefs de guerre.
Une mission régionale de soutien à la paix a été proposée pour la
Somalie, mais l'embargo de l'Onu sur les armes a été cité comme obstacle à
cette mission.
Pour avoir connu ce pays dévasté par la guerre civile et diverses famines
depuis 14 ans, je peux attester que l'embargo sur les armes n'a rien fait pour
la paix dans la région… il n'a rien fait pour la guerre non plus. Les armes
s'achètent à Mogadiscio, dans la"Gun Raw", la rue des armes. On y
trouve pour quelques dollars un pistolet Walam en 9 mm Makarov, pour quelques
dizaines une AK-47 (plus que les 30 dollars avancés par les ONG hoplophobes,
mais pas beaucoup), pour deux ou trois cents dollars une mitrailleuse lourde
ou un canon léger, avec la munition.
On comprend que Madame Nkosazana Dlamini Zuma veuille assouplir l'embargo.
Quand les gens de la région ne se battent pas, ils font des affaires. Plus le
commerce, même celui des armes, est actif, plus la situation devrait être
calme (situation calme à Mogadiscio : moins d'une rafale à la minute).
L'ONU a encore du pain sur la planche et devra nous imposer des lois encore
plus dures, en Suisse, en Europe et dans le monde civilisé, avant que nous
cessions d'attiser des conflits avec nos armes de collection.
F.A.L. 28 juin 2006
L'ONU
sur le sentier de la guerre
Traçage des armes et registre national
La
Conférence de l'ONU sur les armes légères et de petit calibre tient ses
assises à New York, jusqu'au 7 juillet. Et c'est la Suisse qui se met en
avant, en exigeant que la communauté internationale s'implique davantage
contre le trafic illégal d'armes. Selon le représentant suisse Anton
Thalmann, il faut prêter une attention particulière aux répercussions négatives
qu'ont les conflits armés sur le développement d'une région. Des programmes
doivent être mis en place dans tous les domaines afin de réduire les stocks
d'armes, a-t-il estimé.
Selon lui, LE COMMERCE LÉGAL DES ARMES DOIT ÉGALEMENT ÊTRE MIEUX CONTRÔLÉ.
Et il préconise une accélération de la mise en place d'un instrument
permettant le traçage des armes légères. Sa création a été décidée en
décembre dernier par l'Assemblée générale de l'ONU.
A Berne, on met régulièrement en avant le fait que la révision de la loi
sur les armes ne comprend pas de registre national des armes. Un seul
politicien a lâché le morceau (le socialiste vaudois Michel Béguelin, au
Conseil des Etats) : pour se mettre en conformité avec le programme d'action
des Nations unies contre le commerce illicite d'armes légères et de petit
calibre, IL FAUT METTRE EN PLACE UN REGISTRE NATIONAL DES ARMES. Et
c'est le représentant suisse, agissant sur mandat du Conseil fédéral, qui
est le plus actif pour réclamer que toute la communauté internationale, Y
COMPRIS LA SUISSE, applique ce programme, dont l'esprit a été donné par
le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan : il faut éliminer
autant que possible la possession privée d'armes.
Info-propagande
Les médias ont commencé à se faire les porte-parole bienveillants des ONG
anti-armes, réunies au sein d'un collectif "Contrôlez les armes"
et véhiculent leur propagande sans se soucier de faire leur travail de
journalistes et de vérifier les "informations" fournies. C'est
ainsi qu'on peut lire dans les journaux que les Kalachnikov tuent plus de 1000
personnes par jour… plus du double du total des morts violentes annoncées
par l'ONU (365'000 pour la Kalachnikov, 100'000 à 200'000 en tout selon
l'ONU).
Les médias insistent aussi sur l'absence de contrôle légal sur la vente de
ces terribles engins de mort. Bien sûr, tout idée de contrôle sur les
millions d'armes déversées sur le tiers monde par les Etats voyous de l'est,
pendant la guerre froide est totalement utopique. Mais, contrôle il faut. On
va donc proposer à l'ONU de mieux contrôler les armes détenues légalement
dans les pays occidentaux… des fois qu'un 6.35 soit vendu au marché noir en
Afrique !
Et puis, insistent les ONG anti-armes, qui aiment mélanger les genres, il
faut aussi nous protéger contre nous mêmes. Selon leur rapport, les AK-47
sont utilisées pour "massacrer, mutiler, violer et brutaliser, torturer
et attiser les conflits" dans divers pays, l'Angleterre et les
Etats-Unis.
Et chez nous, qui ne massacrons ne mutilons,… pas avec des Kalachnikov, il
fauttout de même nous protéger de nos tendances suicidaires. C'et pourquoi
ces ONG sont unanimes à estimer qu'il faut nous retirer tout objet
dangereux… les armes, les battes de base-ball, les allumettes…
F.A.L. 27 juin 2006
Révision de l'ordonnance : les cantons sont contents
Les
cantons ont en général bien accueilli la révision de l'ordonnance fédérale
sur les armes qui était soumise en consultation, jusqu'à samedi dernier. Les
modifications sont applicables, judicieuses et synonymes de sécurité accrue,
se réjouissent la grande majorité d'entre eux. Une crainte cependant : ce
texte risque d'entraîner un important surcroît de travail administratif.
Selon le canton d'Argovie, par exemple, l'obligation d'une autorisation pour
les armes héritées devrait entraîner 2000 demandes de plus par an.
Seul Appenzell-Rodes Intérieures rejette complètement le projet d'ordonnance
: le surcroît de travail administratif sera tout à fait disproportionné par
rapport à l'utilité. Le droit hérité de Schengen pourrait aussi être
repris grâce à des solutions plus simples, estime le canton pour qui, «en
s'agenouillant devant Schengen-Dublin», la Suisse n'améliorera pas la sécurité.
Les cantons romands identifient de leur côté une lacune de sécurité
concernant les étrangers sans permis d'établissement. Ils réclament que les
autres pays aient l'obligation de fournir des extraits de casier judiciaire
mentionnant «toutes» les infractions commises. Faute ce cela, les
terroristes seraient quasi invités à se procurer des armes en Suisse,
critiquent les Romands.
Par ailleurs, plusieurs cantons – ainsi que proTELL, qui a participé à la
consultation sans y être invitée - contestent la décision d'avancer de 1890
à 1870 la date à partir de laquelle une arme est considérée comme
ancienne. Selon eux, cette disposition générera trop de demandes de la part
des collectionneurs d'armes. Le problème, c'est que cette disposition ne relève
sans doute déjà plus de l'ordonnance, puisque le Conseil des Etats a décidé,
le 8 juin dernier, de l'intégrer à la loi sur les armes.
De toutes manières, ces dispositions ne seront pas appliquées avant l'entrée
en vigueur de l'accord de Schengen, soit en 2008 au plus tôt.
F.A.L. 19 juin 2006
Gambit 2
Quelques
correspondants de Swissguns ont réagi à mon dernier article, dans lequel je
propose de sacrifier la munition de guerre sur l'autel de la liberté, dans
l'espoir de sauver le fusil militaire à la maison. Ils s'opposent
farouchement à mon idée de compromis
Argument no 1 : ça ne sert à rien de céder quoi que ce soit;ils veulent
tout, donc nous devons tenir sur tout.
Argument no 2 : quoi que nous donnions à l'adversaire, il y aura de nouvelles
affaires de violence, qui seront montées en épingle contre nous et que nos
adversaires réclameront de nouvelles mesures.
Argument no 3 : c'est toute la question du partage du pouvoir, entre l'Etat et
le citoyen; en retirant au citoyen un moyen de contrôle de l'Etat (sans
munition, le citoyen-soldat ne peut rien), on lui retire un moyen de garantir
sa liberté.
A vrai dire, je suis entièrement d'accord avec ces arguments. Je ne suis pas
assez idiot pour croire un seul instant que les hoplophobes se satisferont de
quelques mesures, alors que ce qu'ils visent, c'est le désarmement universel.
Ce n'est qu'alors qu'ils pourront vraiment imposer leur modèle de société
parfaite.
Quant au partage du pouvoir entre Etat et citoyens, je fais partie de cette
vieille école, anarchique de droite, qui considère que l'Etat n'est rien et
que le citoyen est tout. L'idée même que l'Etat cherche à me retirer un
moyen de me défendre contre lui m'insupporte.
Au prochain problème, petit ou grand, nous verrons ceux qui disaient
"avec ce que nous demandons aujourd'hui, la sécurité est assez
bonne" réclamer de nouvelles restrictions, parce que, à l'évidence, le
lobby des armes a empêché l'application de leurs propositions.
Il n'empêche : après avoir pris contact avec des amis, avec des ennemis et
avec des amis politiques (sic), il nous est apparu très clairement que nous
étions en train de perdre la bataille du fusil à la maison. Entre les
politiciens qui sont totalement contre nous et ceux qui ne sont pas totalement
contre nous, il est certain que si on laisse faire, le fass à la maison est
condamné avant la fin de l'année.
Un exemple : au Grand Conseil vaudois, la députée popiste Françoise Burri
vient de déposer une initiative, pour que le canton réclame à Berne la
consignation des armes militaires à l'arsenal. Madame Burri précise qu'elle
pourrait éventuellement se satisfaire de la suppression de la munition (copie
de l'article consacré à l'initiative Burri, copie de l'argumentation de Françoise
Burri au Grand Conseil).
Lâcher la munition nous semble donc le meilleur moyen de contenir l'assaut,
en regroupant tout ce qu'on peut regrouper en faveur du fusil. D'autant que,
pour une fois, nous pourrions avoir la FST avec nous.
Lorsque la campagne hoplophobe reprendra – et elle reprendra, c'est certain
– nous pourrons au moins dire : "voyez, nous avons été raisonnable,
vous ne l'êtes pas". Une chose est sûre, quand ils attaqueront de
nouveau le fusil, après avoir eu la munition, nous n'aurons plus grand chose
à sacrifier, pour défendre nos positions.
F.A.L. 15 juin 2006
P.S.: Nous ne saurions trop recommander à tous ceux qui se sentent concernés de faire provision de munitions pour leur(s) arme(s) d'ordonnance !
Gambit* sur la mun de poche
Swissguns
veut faire un geste pour rassurer ceux que l'arme militaire au domicile
terrifie. Nous proposons que l'armée renonce à remettre aux soldats la
"munition de poche" aux soldats, entre les périodes de service
actif.
Il est
vrai, comme l'ont relevé certains conseillers aux Etats, lors du débat
sur la loi sur les armes, que l'époque n'est plus celle de la
mobilisation d'urgence, à l'annonce de l'arrivée des
"Rouges". L'idée du soldat chargeant son fusil, avant de
dire adieu à sa femme et à ses enfants a un peu vieilli. Et si la
situation internationale devait l'exiger de nouveau, il serait facile
de redistribuer des cartouches, dans un pays comme le nôtre. |
|
Une triple offensive
Nous voyons actuellement une triple offensive contre la tradition du
citoyen-soldat armé chez lui : la gauche, la presse et les femmes (pas
toutes, bien sûr, mais celles qui font le plus de bruit sur la scène
politique) veulent nous désarmer, au nom de la sécurité publique. Il suffit
d'un drame, soigneusement exploité, comme l'affaire Rey-Bellet, pour redonner
des arguments aux hoplophobes : "si ce capitaine n'avait pas eu son arme
à la maison, il n'aurait pas pu tuer sa femme célèbre" (évidemment,
la notoriété de la victime a renforcé le frisson du bon peuple et a été
la cerise sur le gâteau des professionnels du désarmement).
Du coup, on réclame (Boris Banga va déposer une initiative dans ce sens à
la prochaine session du Conseil national) la suppression de la coutume du
fusil militaire à la maison. Et, lors des interventions dans ce sens, le
conseiller fédéral Christoph Blocher lui-même ne s'est pas monté
totalement hostile à l'idée.
La tendance qui prévaut est que le soldat peut laisser son arme à l'arsenal
entre les périodes de service. S'il veut tirer avec, il va la chercher et la
ramène ensuite. Pour les plus inquiets (ou extrémistes), même cela paraît
trop permissif : si on va chercher le fusil pour tirer le dimanche, on peut
"flinguer" à tout va le samedi !
Inquiets et raisonnables, parmi les politiciens, ne s'arrêtent pas une
seconde sur le côté éminemment pratique, pour un tireur, de devoir prendre
une voiture pour aller chercher son arme à l'arsenal – pendant les heures
ouvrables (celles de l'administration militaire, pas du magasin du coin) –
aller à son tir, rentrer, nettoyer l'arme et retourner – toujours pendant
les heures ouvrables – rendre l'engin à l'arsenal. Pour moi, cela représenterait
près de 200 km, plus deux demandes de congé à mon employeur !
A la fin : le désarmement
Certains à Berne et dans les rangs du Parlement ne voient pas – ou font
semblant de ne pas voir – la finalité de cette offensive contre l'arme à
la maison. Pour nous, la chose est claire : si le tir hors service devient
trop difficile à accomplir, un certain nombre de tireurs vont se désintéresser
et abandonner. Pour les tirs militaires, on en viendra rapidement à les
organiser pendant les périodes de service (économie de temps, meilleur contrôle…
rien que des avantages).
Si le nombre de tireurs baisse et que les tirs militaires ne sont plus organisés
par les sociétés de tir, les subventions pour celles-ci ne se justifient
plus. En cette époque d'économies à tout prix, pour mieux dépenser
ailleurs, nul doute que la suppression de subventions pour un sport mal aimé
sera bien accueillie.
Et si ces subventions disparaissent, les stands disparaîtront.. et peu de
temps après, le tir, tel que nous le connaissons. Alors, on pourra terminer
le désarmement général de la population suisse, puisque dans notre monde,
il faut avoir une bonne raison (clause du besoin) pour posséder certains
objets.
La mun ou le fusil ?
C'est pour cela que Swissguns propose de renoncer à la munition de poche. La
crainte mise en avant par les hoplophobes, c'est le militaire qui "pète
les plombs" et allume tout le monde avec son arme.
Si ce militaire est un soldat ordinaire, il ne dispose, comme moyen de nuire
que de son arme et sa munition réglementaire. Tant qu'à supprimer un des
deux éléments de l'équation, supprimons le moins important.
Sans munition de poche, le soldat x qui "pète les plombs" ne peut
pas faire grand chose de son Fass 90. Le soldat y, intéressé par les armes,
a de toutes façons d'autres cartouches ou d'autres armes à disposition.
C'est pourquoi, dans un but citoyen de renforcer la sécurité publique, en
empêchant les esprits instables attirés par la violence de se laisser aller
à des extrémités regrettables, Swissguns réclame (j'ai honte) la
suppression de la munition de poche.. et le maintien du fusil (ou du pistolet)
au domicile.
Donnons le pion munition aux hoplophobes, pour sauver notre reine, l'arme
militaire.
F.A.L. 10 juin 2006
*Gambit : terme utilisé au jeu d'échec, sacrifice d'une pièce, pour obtenir un avantage.
La révision passe aux Etats
Les
conseillers aux Etats estiment qu'avec le nouveau tour de vis qu'ils ont donné
à la loi sur les armes on pourra mieux limiter l'usage abusif d'armes en
Suisse. Ils ont approuvé l'entrée en matières sur la révision par 30 voix,
sans opposition.
Ainsi donc, au nom de la sécurité publique, la loi suisse interdit les
mitrailleuses Gattling de l'époque du western et elle soumet à permis
l'achat d'un fusil Vetterli de 1871, à percussion annulaire, dont la munition
n'existe plus.
Ainsi donc, les collectionneurs auront la charge de prouver qu'ils ne sont pas
des malfaiteurs, quand on leur demandera l'origine d'une arme qui n'a pas de
papiers.
Ainsi donc, psychiatres et avocats pourront dénoncer leurs clients s'ils les
jugent dangereux. La conseillère aux Etats radicale Christiane
Langenberger nous a même confirmé qu'elle demanderait pourquoi les prêtres
ne font plus partie de cette catégorie de gens qui peuvent rompre leur devoir
de réserve, alors qu'ils étaient prévus dans le projet d'origine.
Reconnaissons
par ailleurs à Christiane Langenberge l'honnêteté de s'être fait l'écho
des préoccupations du Groupement d'intérêts Histoire et Armes, qui demande
que les collectionneurs soient mis au bénéfice des exceptions que la
Directive européenne sur les armes prévoit à leur intention.
Les rares points positifs
Le Conseil des Etats a refusé les propositions stalinienne de la gauche…
comme de relever de 18 à 21 ans l'âge minimum pour obtenir un permis
d'acquisition… eux qui voudraient voir baisser l'âge légal de la
consommation de drogue.
L'idée d'un registre national des armes à feu a été relancée devant la
Chambre des cantons par le socialiste vaudois Michel
Béguelin. Mais elle a été repoussée par 28 voix contre 8.
Pourtant, la Bâloise, socialiste elle aussi, Anita
Fetz avait appuyé cette idée, en expliquant que "la Suisse
enregistre chaque vache, chaque automobile, chaque chien. Pourquoi ne
serait-il pas possible de se montrer plus sévère avec les armes ?",
a-t-elle demandé.
Une fois de plus les politiciens n'ont pas voulu écouter les propriétaires
d'armes, pas plus que les policiers eux-mêmes, qui savent que ces mesures
sont la porte ouverte au marché noir en Suisse. Cette loi fédérale sur les
armes 2006 est inapplicable et elle ne sera pas appliquée. Nous qui étions
jusqu'ici d' honnêtes citoyens, nous allons devenir des criminels, parce
"trop de loi tue la loi" !
F.A.L. 8 juin 2006
Les
débats rapportés par le Bulletin du parlement
Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer l'illustration choisie par la Tribune de Genève. On voit que le spécialiste en arme du canard a encore à apprendre en matière de sécurité (armement avec le doigt sur la détente... pardon, la gâchette, comme on dit dans la presse). |
PS : Cet article va encore évoluer en soirée, car la session du Conseil des Etats n'est pas terminée. D'autres joyeusetés peuvent encore surgir !
La Nova MCR
Micheline
Calmy-Rey a une fois de plus brillé, dans le cadre international. Grâce à
elle, 43 pays "se sont engagés, ce mercredi à Genève, à lutter
contre la prolifération des armes de petit calibre qui font chaque jour un
millier de morts dans le monde, lors de conflits ou d'actes de violence
criminels.
Dans une "Déclaration de Genève", ces 43 Etats, réunis par le
gouvernement suisse et le PNUD, le Programme des Nations unies pour le développement,
ont convenu de prendre des mesures pour endiguer la prolifération, le trafic
illégal et l'utilisation illicite des armes légères ainsi que des munitions
et parvenir à une réduction effective de ces armes".
"Nous mettrons tout en oeuvre pour aboutir, à l'horizon 2015, à une
réduction quantifiable du fléau mondial de la violence armée et à des améliorations
tangibles de la sécurité humaine", proclame encore la Déclaration.
Sur le fond : rien ! Rien de plus que les décisions déjà prises a réitérées
reprises, lors des happenings onusiens précédents.
Dans la pratique, ce sont les initiatives intérieures des différents pays
qui sont à craindre. Notre Mamy Nova des Nations unies ne va sûrement pas se
satisfaire de la loi inique, stupide et inefficace que le Conseil des Etats va
certainement adopter demain.
Détail intéressant à relever : "les organisateurs n'ont invité que
des Etats ayant manifesté leur intention de lutter contre la prolifération
des armes légères et ont exclu des grands pays comme la Chine, la Russie et
les Etats-Unis, ces derniers étant hostiles à tout traité contraignant dans
ce domaine". Les Etats Unis sont certainement hostiles aux vues de
Calamity-Rey : ce pays est encore une démocratie, où on ne refile pas
n'importe quoi au peuple, en matière de lois, au nom de sa propre sécurité.
F.A.L. 7 juin 2006
Donner l'exemple !
En
politique comme à la guerre, il ne faut jamais laisser l'ennemi au repos. Les
hoplophobes de tous les pays l'ont bien compris… et en Suisse particulièrement.
Alors même que le Conseil des Etats se prépare à examiner le projet de révision
de la Loi fédérale sur les armes, le Département fédéral des affaires étrangères
nous annonce une nouvelle grande démarche pour la paix dans le monde : avec
le PNUD, le Programme des Nations unies pour le développement, le DFAE
organise, le 7 juin prochain à Genève, une réunion d'une quarantaine de
pays pour renforcer la mobilisation internationale contre les armes légères.
Bien sûr, le communiqué nous parle de la Colombie, du Costa Rica et des pays
en voie de développement. Et on assène les chiffres désormais classiques :
- "Environ 600 millions d'armes légères sont en circulation dans le
monde, dont 60 % aux mains des civils."
- "Le coût de la violence armée atteint, dans un pays comme la
Colombie, 10 % du produit national brut par habitant."
- "Les armes légères font environ cent mille morts par an, qu'il
s'agisse de conflits armés ou de criminalité".
On nous dit aussi que "l'adoption par l'ONU d'une convention
internationale, en décembre, sur le marquage des armes légères ne suffit
pas". On ajoute que "les tentatives de collecter les armes en
payant leur détenteur lors de leur restitution ne fonctionnent pas. Il faut
trouver des incitations sur le plan collectif".
L'histoire de la Kalachnikov contre une somme d'argent ou contre un sac de
riz, je l'ai vue à l'œuvre en Somalie. Et un "guerrier" local
m'avait expliqué : "Si je donne mon fusil contre un sac de riz, je me
ferai voler le sac. Si je garde mon fusil, je peux avoir les sacs de riz des
imbéciles qui n'auront plus de fusil !"
Bien sûr qu'il faut trouver d'autres incitations, pour retirer leurs armes
aux chiens de guerre et autres gangsters de bas étages. Bien sûr également,
c'est dans les pays en proie à la misère et à la guerre endémiques qu'il
faut agir.
Mais, bien sûr encore, on peut gager que Madame la conseillère fédérale
Micheline Calmy-Rey se fera un plaisir d'annoncer à Genève que la Suisse va
donner l'exemple, en désarmant un peu plus encore ses honnêtes citoyens. Ça
fera une belle jambe à la femme violée sous la menace en Amérique du sud,
à l'enfant froidement abattu, en Afrique noire, à la famille chassée par
des "seigneurs" de la drogue en ex-Yougoslavie. Et à nous, ça nous
donnera un avant-goût de ce que nous allons devenir, grâce à ce désarmement…
comme en Amérique, en Afrique, en Europe de l'est.
F.A.L. 1er juin 2006
Sécurité intérieure en 2005
Fedpol,
l'Office fédéral de la police, publie, ce 30 mai 2006, le Rapport 2005 sur
la sécurité intérieure. Le communiqué de Fedpol met en évidence le fait
que la Suisse ne doit pas se considérer à l'abri de toute attaque
terroriste, notamment islamiste… même s'il semble pratique, pour eux, de
nous garder au chaud, comme base arrière si pratique.
La lecture de ce document nous apprend quelques histoires gratinées… celle
de ce policier égyptien, réfugiéà Genève, qui appelle les djihadistes à
tout faire péter en Suisse… ou encor la femme d'un des assassins de Ahmad
Shah Massoud*, en Afghanistan, qui habite (habitait ?) en Suisse et gérait un
site internet criminel.
Swissguns a isolé pour vous trois passages de ce rapport de près de 100
pages:
- Activités islamistes en
Suisse
- Armes, explosifs et pyrotechnie
- Cambriolages éclairs
F.A.L. 30 mai 2006
* Le commandant Massoud et toutes les victimes de ces salopards sont les vrais martyrs de l'Islam. Les auteurs de ces actes – si Dieu existe – sont condamnés à l'enfer !
Un stand de tir aux Emirats arabes unis
De retour des Emirats, un correspondant de Swissguns nous fait parvenir une photo de l'entrée du stand de tir où il est allé faire un carton prés de Dubaï. Le reste est à l'avenant...
30 mai 2006
Swissguns vote UDC
"L'UDC
dit non à la nouvelle loi sur les armes". C'est le titre de
l'information publiée, samedi 27 mai, sur le site de la Radio Suisse romande.
L'article essaye de montrer la stupidité du parti de droite, qui s'oppose à
un registre national des armes, alors que la loi n'en prévoit pas.
Ce n'est qu'au second paragraphe qu'on apprend que l'UDC – comme Swissguns
ne cesse de le clamer – considère que les 26 fichiers cantonaux prévus
sont contraires à la tradition libérale de ce pays. Le résultat de cette révision
serait une bureaucratie énorme, qui ne contribuerait en rien à empêcher
l'usage abusif des armes. En revanche, des dizaines de milliers de
collectionneurs seront concernés. Et, mis sous tutelle, d'honnêtes citoyens
risquent d'être criminalisés, explique l'UDC, en reprenant des phrases entières
publiées sur Swissguns.
L'article du site RSR prétend également, (dans l'encadré de la colonne de
gauche) que la "révision de la loi entend uniformiser le droit, prévenir
les abus et reprendre les standards européens". C'est à l'évidence
faux. La loi fédérale de 1997 prétendait uniformiser le droit et prévenir
les abus. La révision actuelle ne vise qu'à nous rendre euro-compatibles…
plus encore que la majorité des pays de l'UE ne le seront jamais. Il ne
s'agit même pas de "reprendre les standards européens". Il s'agit
de reprendre les règles ultra restrictives adoptées par l'Allemagne, la
France et le Benelux (Belgique, Pays Bas, Luxembourg), 5 pays sur les 25 de
l'UE.
Tout cela, bien sûr, au nom de Schengen, alors qu'avant la votation de juin
2005, tous les partis nous promettaient que la révision de l'époque
suffisait et qu'il n'y en aurait pas d'autre. Cette révision actuelle est une
malhonnêteté scandaleuse de la part du gouvernement fédéral. Elle n'a rien
à voir, dans la réalité, avec Schengen… ni même avec la sécurité
publique. Elle ne vise qu'à désarmer un peu plus les citoyens suisses. L'UDC
a raison de la combattre (même si elle émane du département du traître
Christoph Blocher). Swissguns appuie aujourd'hui sans réserve l'UDC.
Le débat
Débat, ce dimanche soir, dans l'émission Forums,
de la Radio Suisse romande, sur ce même sujet. Un conseiller national UDC,
Yvan Perrin, vice-président du parti, policier lui-même a fait valoir que
s'il fallait contrôler des armes en Suisse, ce serait le couteau de cuisine
qu'il faudrait viser. En face, une conseillère aux Etats PDC jurassienne,
Madeleine Amgwerd , a accumulé mensonge sur mensonge, pour tenter de
convaincre la population qu'on veille sur sa sécurité. Un exemple flagrant :
Madame Amgwerd prétend que la nouveauté de la révision est Amgwerd du
permis d'achat… que nous connaissons depuis 1939 (7 ans avant sa naissance),
qu'on ne demandera aucun permis pour des armes datant d'avant 1900. Non
seulement, la date actuelle entre armes anciennes et armes modernes est 1890,
mais le projet qu'elle défend veut faire passer cette date à 1870.
Pour tous ceux d'entre nous qui connaissent la question, Yvan Perrin a relevé
des évidences. Pour le grand public, une fois de plus, on a démontré que la
majorité des politiques de ce pays se préoccupent de la sécurité publique,
malgré ce que prétendent ces irresponsables qui possèdent des armes.
F.A.L. 28 mai 2006
A Berlin ce matin
"Avec
une arme à feu, on peut faire beaucoup de dégâts. Avec une arme blanche, on
ne peut s'attaquer qu'à une ou deux personnes". C'est une sentence émise
couramment par ceux qui veulent nous brider chaque fois un peu plus, au nom de
la sécurité publique.
Ce matin, à Berlin, un jeune homme s'est attaqué aux passants, dans les
rues, avec un couteau. Il a blessé 26 personnes, dont 6 grièvement, avant d'être
arrêté par la police.
Sans commentaire… sauf peut-être pour s'étonner que personne n'ait tenté
de stopper plus vite ce jeune forcené.
F.A.L. 27 mai 2006
Pour une poignée de sondages
Après
le sondage de 24 Heures
(89% de réponses positives, sur 16'960 réponses depuis le 5 mai), après celui
de la Tribune de Genève (80% de réponses positives, depuis le 9 mai),
voici celui de Ticino
Online (48,7 % de réponses positives, contre 47,7 de négatives depuis le
16 mai).
Le premier sondage, celui de 24 Heures a été quelque peu influencé, il faut
l’avouer, par les correspondants de Swissguns, en Suisse, en France, en
Belgique, au Canada et ailleurs dans le monde. Celui de la Tribune de Genève
ne l’a pas été… Swissguns était "offline", entre le 13 et le
21 mai. Nous avons tenté de faire quelque chose pour le sondage tessinois,
mais il était bien tard et – ce lundi 22 mai – le site l'a remplacé par
quelque chose de moins gênant.
Et puis il y a eu le sondage
belge… un sondage sur la vente d'armes en Belgique, en réaction au
massacre d'Anvers (un raciste fou qui a tué une jeune fille et un bébé de
deux ans et blessé une autre femme, sous le seul prétexte de la couleur de
leur peau). La réponse des Belges est nette, malgré l'émotion : 68,45 %
pour la vente libre d'armes, 30,6% contre.
Mais cela n'a pas empêché le parlement belge de voter, dans l'urgence et au
mépris de toutes les règles démocratiques, en bafouant la procédure et la
constitution belge, une loi liberticide, qui aura pour résultat certain de
criminaliser un tas de gens honnêtes, sans apporter quoi que ce soit à la sécurité
publique, bien au contraire.
Bien sûr les médias
se rengorgent de ce progrès et la ministre de la Justice, Laurette
Onkelinx, leur a déjà promis qu'elle allait s'attaquer, maintenant, au
commerce illégal des armes, avec des décisions attendues, impatiemment par
la presse et les gaucho-pacificos et avec terreur par les honnêtes propriétaires
d'armes, qui seront sûrement les premières – et sans doute les seules -
cibles des mesures de ce genre.
En Suisse, à Bex (encore !), samedi soir, un homme ivre a blessé un requérant
d'asile, en lui tirant dessus avec un stylo-pistolet (Le
Matin, 24
Heures). L'arme est interdite à la vente et au port (mais pas interdite
de possession, contrairement à ce que prétend, dans 24 Heures, le
porte-parole de la police cantonale vaudoise).
On peut craindre de voir quelques politiciens et journalistes avides de
"sangsation" s'emparer de cette nouvelle affaire.
Partir en politique ?
Sur le site belge de défense des armes DAAA-AVWL,
certains correspondants évoquent la possibilité de créer un parti
politique, pour défendre notre cause. L'idée est à creuser : tireurs,
chasseurs et collectionneurs répartissent leurs voix entre plusieurs partis.
Concentrés sur un seul, ils pèseraient plus lourd, comme le font les
chasseurs en France. Après tout, l'un des intervenants belges rappelle bien
que les écolos ont été un jour une bande d'illuminés, avant de devenir
l'une des principales menaces qui pèsent sur nous.
Créer un parti politique n'est toutefois pas une mince affaire. Creusons…
F.A.L. 22 mai 2006
La TSR a les foies
La
TSR annonçait un débat sur les armes pour ce mardi soir 9 mai, dans l'émission
Infrarouge. Dans son programme, elle prévoit le débat arme à 22 h. 25,
puis, à 22 h. 35, un débat sur une caisse maladie unique en Suisse.
L'émission s'est ouverte sur la caisse maladie et on ne parle absolument pas
d'armes..
Le message de Swissguns, envoyé à la TSR, le 8 mai est toujours "en
attente de modération"… c'est-à-dire qu'il n'a pas été publié et
ne le sera sans doute jamais.
La TSR était pourtant bien partie pour le faire, ce débat. Ce mardi soir, à
23 h., on peut encore y voir l'annonce.
Mais le résultat du sondage
24 Heures a dû faire réfléchir à Genève.
A suivre…
F.A.L. 9 mai 2006
Le sondage de 24 Heures
Mardi 9 mai, 10 h.
L'offensive progresse
Nous
avons déjà dit ce que nous pensons des mensonges de 24 Heures, qui publie,
ce lundi 8 mai, un sondage sciemment inexact… sondage sur lequel s'appuient
par la suite les confrères – même si on met la petite phrase exonératrice
:"ce sondage n'a aucune valeur scientifique".
Ce lundi 8 mai, le conseiller national zougois alternative-verte Jo Lang
explique, dans l'émission Forums, de la Radio Suisse romande, qu'il lance une
motion pour obliger les militaires à laisser leur arme à l'arsenal (l'UDC
vaudois André Bugnon résiste assez bien au cours du débat qui suit).
Ce mardi 9 mai, la Télévision Suisse romande organise un débat dans l'émission
"Infrarouge", sur le même sujet. Emission à suivre, histoire de s'énerver
un bon coup. Mais pas la peine de sortir les téléphones portables, pour
envoyer des SMS, comme on va vous y inviter : l'émission est enregistrée et
les SMS sont "bidon".
On peut relever, à propos d'Infrarouge, qu'ils publient une photo de Ruger
pour illustrer l'arme d'ordonnance suisse, qu'ils font toujours jouer la carte
émotionnelle du drame Rey-Bellet, alors que la théorie du meurtre passionnel
semble s'imposer et que donc, la proximité de l'arme, dans ce cas, ne joue
plus aucun rôle.
En juin, la révision de la LArm passera devant le Conseil des Etats… pas le
permis entre particulier, comme le prétend la TSR : cette mesure a déjà été
acceptée par le peuple lors de la votation sur Schengen, le 25 juin 2005.
Nous pouvons donc nous attendre encore à quelques grands moments de
propagande… pardon, de relation objective de faits objectifs… arrangés et
triturés objectivement par le très objectif Martin Killias, le guru de la
presse romande en matière d'armes. Ôm mani padme Killias !
A suivre...
F.A.L. 8 mai 2006
Mauvaise foi et duplicité
24 Heures persiste et montre toute sa mauvaise foi, ce lundi
8 mai. Le quotidien donne en page 2 (avec divers témoignages reçus par
internet) le résultat
du sondage sur l'arme militaire à la maison, avec pour résultat 52 % de
non et 48 % de oui, sur un total de 1915 votes. Ce décompte était valable
dimanche matin vers 9 h., pas au moment où le dossier a été mis en page
(sans doute dans l'après-midi). Au 6000e vote, cet après midi, on en était
à 78 % de oui !
Ensuite, on a soigneusement trié les réactions tirées du net, pour faire
apparaître les anti-armes comme des gens réfléchis et les pro comme des
exaltés. En Une, Thierry Meyer utilise ces réactions, dans son nouvel édito,
"Débat
sur les armes : où est vraiment l'émotivité ?", en les tronquant,
pour mieux nous ridiculiser : "des comparaisons absurdes («interdisons
les couteaux de cuisine»)". Il édite le propos, pour éviter de
mentionner que du lecteur parlait des attentats du 11 septembre.
Et puis, Thierry Meyer remet sur le métier le même argument qui ne tient pas
la route : plus d'armes = plus de drames. La simple existence de la Suisse, le
pays le plus armé du monde occidental, U.S.A. compris en démontre la fausseté.
Et il conteste à nouveau toute utilité à l'arme au domicile : " On
attend encore l'explication convaincante qui dira pourquoi l'arme de service
à la maison est indispensable, ici et maintenant."
Le problème ce que, "ici et maintenant" 24 Heures ne publiera pas
la réponse. Au delà du petit scénario décrit dans notre édito précédent,
on pourrait cependant expliquer à Monsieur Meyer et aux siens que le maintien
de l'arme à la maison, du système d'armée de milice, du climat de confiance
entre les citoyens et l'Etat, ce sont des éléments primordiaux de ce qui
fait la "Suisse indépendante, neutre et paisible" que nous
voulons préserver.
Super BB à la rescousse
Et ce n'est pas tout, en page
4, Vincent Bourquin, l'autre journaleux antimilitariste actuellement de
service, interviewe Boris Banga. Officier et tireur sportif, ce conseiller
national socialiste "veut empêcher les soldats de conserver leurs
fusils à la maison".
Et pour les tirs obligatoire, "il suffirait d'aller chercher un fusil
à l'arsenal"…
- de la maison à l'arsenal, prendre le fusil;
- retour à la maison, parce que c'était fermé;
- de la maison à l'arsenal, prendre le fusil;
- de l'arsenal au stand, faire les tirs;
- retourner à l'arsenal, rendre le fusil;
- retour à la maison, parce que c'était fermé;
- retourner à l'arsenal, rendre le fusil;
- retour à la maison, conscient du devoir accompli.
Boris Banga veut garder le SIG 210 qu'il exhibe parfois au stand, quand la TV
romande passe par hasard par là. Aussi suggère-t-il d'accorder des
exceptions aux tireurs sportifs.. et aux chasseurs.
Pour les tireurs, on peut comprendre, compte tenu du gymkhana décrit plus
haut. Mais les chasseurs ? On n'utilise pas le Fass 90, le fusil d'assaut
militaire, à la chasse. La proposition Banga sert donc juste à racoler une fédération
qui a déjà montré que – pourvu qu'on lui donne un susucre – elle est prête
à toutes les concessions.
Et, naïf dans sa rouerie, Boris Banga ajoute qu'il veut faire vite, pendant
que l'émotion du drame Rey-Bellet est encore là… alors que l'argument ne
tient pas, puisqu'il semble bien que le crime était prémédité et que ce
n'est pas "l'accessibilité" de l'arme qui serait coupable. Mais
tout est bon, pour faire œuvre de politicien.
24 Heures montre sa mauvaise foi, Super BB affiche sa duplicité. Où est la sécurité
publique, dans tout cela ?
Une note positive
Un point positif, tout de même : dans son édito, Thierry Meyer reconnaît
que "les amateurs d'armes sont bien organisés pour défendre leurs
intérêts". Swissguns ne s'attendait pas à un tel compliment… et
profite pour remercier ici tous ceux qui se sont mobilisés, en Suisse, en
France, en Belgique, au Canada et ailleurs.
F.A.L. 8 mai 2006
Offensive de printemps
24
Heures, dans son édition de samedi 6 mai publie l'article "Le
soldat suisse peut-il encore garder son arme chez lui ?", avec à la
clé un sondage ridicule, dans lequel partisans et opposants se livrent depuis
24 heures à une surenchère incroyable. Chaque fois que nos amis
"Laissent un peu aller", les hoplophobes réussissent à placer 3 à
500 votes négatifs en moins d'une heure. Mais le résultat n'en est pas moins
clair (photo du sondage
à 19 h. 15, ce dimanche 7 mai).
Dans son édition de dimanche 7 mai, le Matin remet ça, sur un mode nettement
plus affirmatif : "Armes
militaires à l'arsenal !" En plus, le journaliste (?) du Matin n'hésite
pas à nous insulter : "Le lobby des tireurs et les criminels qui
profitent du marché noir des armes militaires…" un amalgame
scandaleux qui s'adresse à plus de 600'000 citoyens propriétaires d'armes et
membres de ce "lobby" allié aux criminels (ma réponse au Matin).
Dans un encadré, "Les
petits pas de Samuel Schmid", le journaliste (???) montre qu'il a réellement
travaillé son sujet. Il se réjouit de voir imposer à un militaire qui
voudrait garder son fusil un permis d'achat à 70 fr. ou, plus simplement,
dit-il, la présentation d'un extrait de casier judiciaire à 820 fr. S'il
avait fait son travail, il aurait peut-être écrit 50 et 20 fr.
respectivement.
Si on fait abstraction de ces péripéties, force est de constater que la
gauche lance son offensive de printemps contre les armes. L'article du Matin
le confirme : "Excédé de voir ces démarches balayées depuis des années
au Parlement, le Parti socialiste va relancer la bataille avec le dépôt
d'une motion que portera le conseiller national Boris Banga, officier et spécialiste
des questions militaires."
La stratégie est claire :
1. On supprime l'arme du soldat.
2. On "découvre" le prix exorbitant du soutien fédéral au tir
hors service (surtout que les tireurs voudraient en plus être aidés pour
l'assainissement des buttes de tir).
3. On instaure les tirs obligatoires pendant les périodes militaires et on
supprime cette subvention qui date d'un autre âge.
4. Les stands de tir périclitent (on peut même demander de l'aide aux
promoteurs, qui seront enchantés de voir libérer ces terrains pour la
construction).
5. L'armée n'ayant plus son mot à dire dans la question, on peut revenir
avec un projet de durcissement raisonnable de la loi (par exemple une
interdiction générale des munitions, une interdiction des armes de poing non
destinées au tir sur cible ou une interdiction des armes au "look"
militaire". Les opposants ne peuvent plus opposer l'argument de la
tradition, de la défense, etc. La "sécurité publique" est enfin
instaurée et les politiciens peuvent passer à d'autres objectifs : l'entrée
de la Suisse dans l'Europe, d'abord, puis sa disparition pure et simple.
Il y a juste un hic, dans tout cela : Swissguns, proTELL et leurs amis ne
mettront jamais l'arme à terre !
F.A.L. 7 mai 2006
Tous
les points comptent !
C'est une petite victoire, que celle que nous avons
remportée, ce soir, en retournant un sondage du quotidien 24 Heures.
Une petite victoire, certes, mais nous savons que dans ce jeu où nos
chances de gagner un jour sont plus que minces, tous le points
comptent. Ceux que nous avons marqués aujourd'hui comptent même double : en plus pour nous, en moins pour les hoplophobes. Bien sûr, ce n'est pas avec cela que nous allons gagner la guerre. Mais ça fait du bien de voir que nous sommes encore capable de les ébranler. |
|
Les politiciens, ceux de Suisse comme d'ailleurs sont assez sensibles à ce genre de message et nous ne manquerons pas de le leur faire passer.
F.A.L. 6-7 mai 2006
Mission accomplie
Merci à tous
ceux qui ont téléphoné ou e-mailé à la Radio Suisse romande, à
l'occasion de l'émission Radio Public, inspirée par le drame Rey-Bellet :
Faut-il abolir la tradition de l'arme militaire à la maison ?
Heureusement, comme le souligne l'un d'entre vous, l'invité était "Kurt
Wassserfallen, conseiller national radical bernois, ancien directeur de la
Police de Berne, qui s'est fait "virer" parce qu'il n'était pas
suffisamment laxiste et tolérant envers les gauchistes et drogués qui
peuplent notre bonne Ville fédérale. La catastrophe a été ainsi en partie
évitée. Cela eût été pire avec un politicien socialiste ou notre cher
prof. Killias !"
Toute cette agitation, inconvenante, alors que les trois victimes de ce drame
n'étaient pas encore enterrées, est à l'évidence suscitée par la révision
imminente de la LArm et de l'OArm.
Vous trouverez dans la page consacrée à l'évolution de la loi sur les
armes, deux nouvelles prises de position:
- celle de la FSTD, la
Fédération suisse de Tir dynamique,
- celle du GHA, le
Groupement d’intérêts Histoire et Armes.
Et ça repart !
Et au moment où on allait publier ce texte sur Swissguns, un correspondant
nous remet en alerte : un nouvel article de 24 Heures enfonce le clou, à
grand renfort de déclarations péremptoire de Martin Killias. Décidément,
ce journal est désormais totalement vendu aux hoplophobes. Un seul détail
intéressant : le journaliste constate que le débat sur les armes est désormais
un débat droite-gauche. A gauche, on se soucie de sécurité publique, à
droite, on en est vendu aux lobbies, tel que Swissguns (qui aimerait beaucoup
avoir de quoi acheter les politiciens… on en ferait sûrement autre chose !
Lire à ce sujet la réponse
de Swissguns à 24 Heures
Sondage
24 Heures fait un sondage à ce sujet : "Les soldats suisses doivent-ils
continuer de garder leur arme à la maison ?
Réponses au stade actuel :
NON : 72 %
OUI : 27 %
Une seule consigne donc : VOTEZ !!!
http://www.24heures.ch/vqhome/interactif_24/sondages.edition=ls.html
F.A.L. 6 mai 2006
Le drame et les vautours
Cela
n'a pas raté : le journal 24
Heures a embouché les trompettes lyriques (Oh, combien de morts…
combien de boucheries… à réciter façon Malraux 2e guerre mondiale), non
pour s'effarer devant le terrible drame qui a frappé une skieuse de renom,
mais pour réclamer un durcissement des lois sur les armes (ma
réponse) !
Nous amateurs d'armes sommes des personnes qui assistons à des réunions
grotesques, qui nous accrochons à un mythe, au "culte du flingue",
qui inventons n'importe quel prétexte pour refuser toute discussion sur les
armes. Il faut tout de même être gonflé, pour nous reprocher de refuser la
discussion dans ces conditions
Cette vertueuse indignation journalistique n'est pas innocente. Nous entrons
en effet de nouveau dans une période dangereuse pour les libertés auxquelles
nous tenons. Les services du parlement nous annoncent que la Commission de la
politique de sécurité du Conseil des Etats est tombée d'accord sur la révision
de la loi fédérale sur les armes. Un nouveau
dossier "Loi sur les armes" a été ouvert sur le site du
parlement.
Toutes les craintes exprimées déjà à de nombreuses reprises par Swissguns
semblent se concrétiser. Les journalistes, qui veulent notre sécurité malgré
nous et qui se réjouissent de pouvoir se promener sans crainte dans nos rues,
comme on le fait à Londres, Paris ou Berlin, estiment que la révision ne va
pas assez loin. Il sera toujours siiiiii facile d'acheter une arme dans ce
pays, les militaires vont garder d'horriiiiibles pistolets et fusils et les
forces devront se monter polies, quand elles enfonceront les portes des
collectionneurs.
Swissguns publiera bientôt un récapitulatif des points les plus durs à
accepter dans les révisions multiples qui nous sont tombés dessus ces
derniers temps.
F.A.L. 4 mai 2006
PS : voici des réponses à 24 Heures de correspondants de Swissguns
Mort suspecte dans une prison française
Il
arrive de drôles de choses, aux gens qui aiment un peu trop les armes. Dans
le monde actuel, il vaut souvent mieux être un malfrat à l'enfance
malheureuse, qu'un honnête homme à la passion coupable. Eric aimait les
armes. Il est mort, en novembre dernier, dans une prison française, à
Fleury-Mérogis.
Swissguns a peu d'éléments sur cette affaire… seulement qu'Eric et son père
aimaient les armes.
Nous mettons en ligne l'article publié ce jour par Prison.EU.org. Si vous
avez des renseignements…
22.04.2006
http://www.prison.eu.org/article.php3?id_article=8020
Le GHA demande un statut spécial pour les collectionneurs
Le
GHA, Groupement d’intérêts Histoire et Armes (présentation
du GHA), s'est battu pour faire valoir à Berne les intérêts des
collectionneurs. Tireurs et chasseurs sont – plutôt mal – représentés
et leurs intérêts sont pris en compte… juste suffisamment pour que leurs
représentants acquiescent aux renoncements les plus lâches.
Les collectionneurs… se contentent en général de collectionner et d'espérer
que "quelqu'un" fera "quelque chose" pour eux. Résultat :
0 !
Le GHA et son chargé d'affaires Hans Maag ont lutté pas à pas. Ils ont
interpellé toutes les instances politiques et administratives possibles…
sans grand résultat. Lire le
résumé de l'action du GHA depuis le début de la campagne Schengen.
L’attitude adoptée par certains milieux à Berne ressemble trop à une tactique savamment orchestrée pour éliminer les collectionneurs et finalement s’en prendre à tous les citoyens suisses pour les désarmer.
La seule possibilité qui permette d’aboutir à une solution favorable est de prendre la voie du Parlement. C'est pourquoi le GHA propose aujourd'hui un nouvel article à la Loi fédérales sur les armes, pour une transposition de la directive européenne 91/447.
Proposition d’un article supplémentaire
LArm
Art. 2, al. 4 Les compétences nécessaires au Conseil fédéral pour régler les détails sont prévues à l’article 40 LArm. |
Les détails pour l'application de ce nouvel article se trouvent dans la Proposition de transposition de la directive 91/447/ CEE.
Attention aux provocations !
Cet article, écrit hier, 11 avril, sur les indications de correspondants, a été remanié, ce 12 avril, après lecture du Matin Bleu. C'est encore pire que ce que je pensais ! |
Quelques
semaines après 24 Heures, voici que le Matin Bleu a remis ça, dans son édition
du 10 avril, avec pour titre :
"Il est trop facile d'acheter une mitraillette en Suisse !
Une Kalachnikov sur la liste des courses"
Dans son article, le journaleux dénonce le fait qu'il a pu acheter cette arme
auprès d'un armurier, en présentant une carte d'identité, un extrait de
casier judiciaire et en payant 1200 fr. Soit il ment, car il faut un permis
d'achat pour acheter une rme semi-automatique en armurerie, soit l'armurier a
commis un délit grave au regard de la loi sur les armes. Dans les deux cas,
nous sommes devant une manipulation inadmissible de la vérité. C'est,
purement et simplement, de la désinformation volontaire, pour faire passer
les amateurs d'armes pour des gens dangereux.
La
carabine semi-automatique est bien sûr qualifiée de
"mitraillette", "d'arme de guerre" "mythique".
L'auteur de l'article précise tout de même que ce fusil est bridé pour empêcher
le tir en rafales. Mais, comme le faisait remarquer le correspondant qui a
attiré notre attention sur l'article, "le terme utilisé "bridé"
signifie ou sous-entend quelque chose qui peut aisément être contourné (les
véhicule débridés sont légion, par exemple)."
A part cela, on passe soigneusement sous silence le fait que tout citoyen
suisse ou étranger vivant dans ce pays (à part quelques exceptions) a
parfaitement le droit d'acheter et de posséder une arme semi-automatique…
en présentant un permis d'achat, chez un armurier ou un permis récent ou un
extrait de casier judiciaire vierge, chez un particulier. C'est la loi. Et
cette loi "permissive" n'entraîne pas – à notre connaissance –
une terrible situation d'insécurité (en tous cas, pas si on compare avec les
pays voisins, où on ne peut – théoriquement – pas acheter de Kalachnikov
semi-auto.
Technique journalistique remarquable, objectivité sans faille, comme
toujours… Bien sûr, on tentera de faire un courrier de lecteur (mais je ne
sais pas si le Matin Bleu en publie). Bien sûr, on exprimera une vertueuse
indignation, mais en se demandant si cela vaut bien la peine. Les lecteurs de
ces torchons semblent d'ores et déjà bien conditionnés.
Il y a plus grave !
Il y a plus grave : un autre correspondant de Swissguns nous signale qu'une
personne, habitant Bex, a voulu lui acheter un pistolet, mis en vente sur
Swissguns. Le client éventuel proposait de payer le double du prix indiqué,
pourvu qu'il n'y ait pas de papiers. Et il ajoutait naïvement qu'il avait
l'intention d'exporter l'arme.
Notre correspondant a "envoyé péter" ce client peu recommandable.
Mais, en lisant le Matin Bleu, il s'est demandé si cet acheteur était
simplement une personne peu recommandable ou – pire – un journaliste peu
recommandable. Ce serait à l'évidence un coup fumant, pour un faiseur de
scoop, que de raconter comment il a acheté des armes de tueurs, sans le
moindre papier, comment le marché noir est omniprésent, dans le milieu des
collectionneur et comment il faut absolument imposer ce registre des armes,
qui seul permettrait de contrôler ces irresponsables dangereux que sont les
amateurs d'armes.
Compte tenu de l'ambiance de franchise et d'honnêteté dans laquelle baignent
les journalistes qui nous abordent , Swissguns a deux recommandations à vous
faire :
1. Ne vendez rien au noir… et surtout pas à
quelqu'un que vous ne connaissez pas bien… très bien… très très bien !
2. Quand vous ne connaissez pas un acheteur d'un objet un tant soit peu
sensible (arme de poing, carabine au look militaire), demandez la profession
du client. Et ne vendez jamais rien à un journaliste… pas même une douille
de 22 court. !
F.A.L. 11 avril 2006
Jusqu'où ira Berne ?
J'ai
entendu des gens me dire qu'après tout, ces modifications des lois et règlements,
pour nous mettre en conformité avec Schengen, pour satisfaire la soif législative
des socialistes, pour rassurer les Européens… après tout, tout cela n'est
pas si grave.
Il y en a même qui ont dit (pas à moi directement, ils n'auraient pas osé
!) que, tous comptes faits, le permis entre particuliers leur rendaient
service, en leur enlevant une certaine responsabilité.
A ces bons citoyens, qui croient naïvement que ce sont toujours les autres
qui vont souffrir, alors que eux, les gentils, seront toujours préservés,
j'ai quelque chose à signaler… la mise sous permis, enfin, de leur Vetterli
d'assaut !
Explication en deux temps :
1.
Dans le texte soumis par le Conseil fédéral aux chambres, le 11 janvier
dernier, l'article 2, alinéa 2, lettre c. de la Loi fédérale sur les armes
a été abrogé. Cet article, encore en vigueur pour quelques mois dit ceci :
Art. 2, al. 2, let. c LArm Ne sont pas régies par la présente loi: c. les armes pour lesquelles les munitions utilisables ne se trouvent plus dans le commerce et ne sont plus fabriquées. |
Un
fonctionnaire a d'ailleurs déjà répondu à un collectionneur qui souhaitait
importer un Mauser anti-tank, en calibre 13 mm, absolument introuvable depuis
la fin de la 1ère guerre mondiale, que, s'il commandait un million de
cartouches aux Etats-Unis, on les lui fabriquerait sûrement et que, donc, son
arme "pouvait" tirer des cartouches disponibles dans le commerce. Et
il a dû payer un permis d'importation pour son Tank Gewehr. C'était ça ou
un recours qui aurait duré des années et qui lui aurait fait perdre
l'occasion.
2.
Dans le texte mis en consultation pour la modification de l'Ordonnance
d'application de la loi fédérale sur les armes, le 17 mars dernier, c'est
l'article 2, lettre a qui est modifié. Les armes à feu étaient considérées
comme anciennes, lorsqu'elles avaient été fabriquées avant 1890. La date a
été ramenée à 1870.
Art. 2, let. a OArm Par armes anciennes, on entend: a. les armes à feu fabriquées avant 1870 |
Conclusion:
Une arme longue à répétition construite après 1880 et qui n'est pas utilisée
couramment pour le tir en stand est soumise à permis, quelle que soit la
munition qu'elle tire… ou qu'elle tirait autrefois.
Donc, un Vetterli, modèle 1871, en calibre 10,4 mm annulaire, dont on ne
trouve plus de munition en dehors des pièces de collection, depuis la 1ère
guerre mondiale, sera soumis à permis d'achat. Et cela que ce soit chez un
antiquaire… pardon un armurier… ou chez un privé !
Vetterli d'assaut : une arme terrible, préférée des pilleurs de
carnotzets et des nostalgiques du Kulturkampf.
Le
Vetterli se retrouve donc - enfin – soumis au même régime légal que la
"terrrrrrible" Kalachnikov semi-automatique, que les journalistes
s'acharnent à acheter – trop cher – à des privés , avant de désigner
ces personnes parfaitement honnêtes à la vindicte populaire… ces vendeurs
d'armes de guerre (Le Matin Bleu, 10 avril 2006)
Avec un permis pour les Vetterli, je suis certain que les rues de nos villes
seront plus sûres, le soir !
F.A.L. 10 avril 2006
Les polices cantonales d’accord avec Swissguns
A
plusieurs reprises (notamment dans l’édito du 13.10.2005 et dans les
articles, en novembre, sur le drame de Bex, au cours duquel deux personnes
avaient trouvé la mort), Swissguns a expliqué que l’interdiction des
munitions à balles déformantes (pardon, on dit de nos jours "munition
action" , pour être politiquement correct) était injustifiée.
Les balles blindées, imposées aux forces armées par la Convention de la
Haye, dans le cadre de conflit internationaux, sont inefficaces et
dangereuses. Leur pouvoir d'arrêt est limité par le fait que leur énergie
ne se transmet pas entièrement à la cible, qu'elles traversent le plus
souvent. Pour stopper un agresseur, il faut donc souvent tirer plusieurs fois.
Elles sont dangereuses, parce qu'elles peuvent traverser la cible, pour
blesser un tiers qui se trouverait dans la trajectoire et parce qu'elles
ricochent beaucoup plus facielement que des projectiles déformants.
Jeudi 6 avril, la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police
(CCDJP) a soutenu que les policiers devraient à l'avenir être équipés de
munitions à balles déformantes. Elle s'y était pourtant opposée en 2001.
Cette volte-face est due aux expériences positives faites dans les pays
voisins, notamment en Allemagne, selon elle.
La CCDJP explique par ailleurs qu'il s'agit de "balles spécialement conçues
pour se déformer très légèrement après l'impact. Cela permet de
neutraliser plus facilement un agresseur sans lui infliger des blessures
mortelles". Et elle précise que "ces balles déformantes n'ont rien
à voir avec les projectiles déformants pour fusils dénommés balles
dum-dum. Ces derniers sont interdits et présentent un risque de blessure
quatre fois plus élevé que les munitions légèrement déformantes pour
pistolet."
Et hop, après une sage décision, qui permettra peut-être – pour une fois
d'améliorer réellement la sécurité publique, on retombe dans le
politiquement correct et dans le ridicule ! Les balles de la police se déformeront
très légèrement seulement. Elles ne seront donc pas mortelles. Si elles se
déformaient vraiment, elles deviendraient de terribles "Dum-Dum"
(avec majuscules : il s'agit d'un nom de ville).
Quelqu'un pourra-t-il expliquer aux directeurs de police qu'une balle qui ne
se déforme pas du tout est mortelle, qu'une balle qui se déforme "un
peu" reste tout aussi mortelle et à peine meilleure du point de vue du
pouvoir d'arrêt et que seule une balle réellement déformante permet d'éviter
la sur-pénétration et les ricochets, tout en fournissant un pouvoir d'arrêt
suffisant dans une arme de poing. Elle n'est ni plus ni moins mortelle que les
autres et si elle peut infliger des blessures impressionnantes, les autres en
sont également capables.
Le CICR mis en cause.
La CCDJP a tellement voulu faire passer ses balles "légèrement déformantes"
pour des munitions quasi inoffensives, qu'elle a appelé le CICR à la
rescousse. Selon elle un rapport paru dans la revue «International Review of
the Red Cross», préconisait aussi l'utilisation par les policiers de cette
munition, qui serait conforme au droit international public et apte à mieux
protéger les tiers et les membres de la police.
Le CICR, a réfuté vendredi cette interprétation avec véhémence. Ce n'est
pas le rôle du CICR de recommander l'utilisation d'une telle munition. Quant
au texte cité par la CCDJP, il ne s'agit pas d'un rapport, mais d'un article
rédigé par un chirurgien et un juriste du CICR. Ils y analysent
techniquement les effets de ces balles déformantes. Cet article ne peut pas
être interprété comme une recommandation, selon le CICR.
Compte tenu de la virulence de la réponse du CICR, on peut se demander si les
chefs de police vont persister à vouloir leurs munitions gentiment déformantes.
Affaire à suivre…
F.A.L. 8 avril 2006
Un clou dans le cercueil
La
Commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats approuve la révision
de la loi sur les armes. Le communiqué
de la commission, publié le 5 avril précise qu'elle a tenu compte des préoccupations
des cantons et des associations de tireurs sur quelques points. Il reste
quelques points à régler, selon elle, "notamment la définition des
armes anciennes (les armes à feu fabriquées avant 1870 et les armes blanches
ou autres armes fabriquées avant 1900), la réglementation des armes d'alarme
et les sanctions appliquées pour défaut de notification, par exemple en cas
d'acquisition d'une arme par dévolution successorale."
Sur le plan positif, on apprend que la commission a balayé (8 voix contre 1),
une proposition de réintroduire dans la loi le registre central des armes (ce
n'est pas nécessaire, compte tenu de tous les registres décentralisée, mais
reliés, qui vont exister).
Pour le reste, ce communiqué nous laisse sur notre faim… sauf sur un point,
plutôt alarmant : les armes anciennes sont les armes à feu fabriquées avant
1870, selon le texte. Le problème, c'est que cette date de 1870, c'est
celle que l'on trouve dans le projet de révision de l'ordonnance, mis en
consultation le 17 mars 2006, pas dans la révision de la loi sur les armes
soumise au parlement le 11 janvier 2006.
Ainsi donc, pour discuter d'une révision soumise à consultation en 2002, la commission ad hoc du Conseil des Etats tient déjà compte d'un projet 2006, qui n'a – théoriquement – pas encore passé le cap de la consultation.
Autant
dire que toute cette gesticulation pseudo-démocratique est vide de sens et
que les lois se font à Berne, sans que le peuple ait le moindre mot à dire.
La Commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats peut être fière
de son travail. Elle a forgé, façonné, puis enfoncé un clou de plus dans
le cercueil de notre liberté.
Je veux encore croire qu'il s'agit là d'une bévue du fonctionnaire chargé
de pondre le communiqué. Ce texte lui sera envoyé. Mais j'ai peur.
F.A.L. 7 avril 2006
Un bon Vert est un Vert …
Au
lendemain de leur succès électoral dans le canton de Vaud, les Verts
montrent les dents : le parti écologiste devrait avoir un siège au Conseil fédéral
! Peu importe l'importance réelle du parti. Chacun sait que l'UDC ne représente
pas vraiment le peuple, même si c'est le parti numéro 1 en nombre de sièges
au Conseil national.
Forts de cette vérité plus évangélique que politique, les écolos font le
forcing. Bien sûr, l'affaire n'est pas jouée, mais, de leur point de vue,
cela vaut la peine de rompre quelques lances.
Un commentateur a un jour qualifié les Verts de "pastèques"…
verts à l'extérieur, rouges à l'intérieur. Daniel Brélaz réclame
aujourd'hui la paternité de l'expression (il parlait de pastèques de
gauche… lui es un melon du centre !) Je la lui laisse, tout en restant
persuadé de l'avoir entendue bien avant son apparition sur la scène
vaudoise. Elle n'en reste pas moins parlante. Même si Brélaz adresse
volontiers la parole à un radical (vaudois…exclusivement… les autres sont
moins à gauche !) ou à un PDC, politiquement, il couche plus volontiers avec
les socialistes romands (l'ail rouge vif) ou avec les popistes (communistes ré
étiquetés).
Récemment, pourtant, avec le "look Brélaz", les écolos se donnent
une image d'honnêtes hommes de la politique ("nous sommes là pour
sauver la planète, pas pour défendre des intérêts partisans"). Honnête
homme de la politique ? La politique, aussi nécessaire puisse-t-elle être,
ne peut être honnête. Les seuls politiciens honnêtes ont finis en généraux,
au cours de conflits sanglants.
Les yeux ouverts
En ce qui nous concerne, nous propriétaires d'armes, nous devons raisonner
les yeux ouverts, comme le font les politiciens.
Même en tenant compte des petites et des grandes trahisons de Christoph
Blocher, en qui nous avions placé une confiance trop naïve, le Zurichois et
son parti de l'UDC restent notre seul espoir.
Ne comptons évidement pas sur les socialistes et les communistes, dont la
soif de contrôle a – paradoxalement – augmenté de façon délirante,
depuis la disparition du grand frère de l'est. Au centre et à droite, pas
mieux : un radical n'hésitera jamais entre un franc et la liberté et un PDC
sera toujours prêt à donner les deux.
Quant aux écolos, c'est très simple et très honnête (!). Leur position est
claire : pas d'armes en mains civiles, un point ! Leur programme
ne laisse planer aucun doute. Les Verts sont aujourd'hui nos ennemis les plus
mortels.
Alors, sans jamais tourner le dos à l'un d'entre eux, la famille de Swissguns
vote désormais systématiquement pour les candidats UDC… sans illusion,
sans naïveté, mais avec l'espoir de retarder un peu la
"britannisation" de la Suisse.
Mais, comme le disait au 19e siècle Mgr
Dupanloup, archevêque d'Orléans, "Seigneur, gardez-moi de mes
amis. Mes ennemis, je m'en charge."
F.-A.L. 3 avril 2006
Collectionneurs : un appel du GHA
IGW |
Interessengemeinschaft Geschichte und Waffe |
GHA |
Groupement d’intérêts Histoire et Armes |
GSA |
Gruppo d’interesse Storia e Armi |
Collectionneurs
: il faut montrer les dents |
Waffensammler,
jetzt die Zähne zeigen
Mit seinem Ja zu Schengen hat das Schweizervolk die Kompetenz zur Rechtssetzung auf dem Gebiet der Waffen in ausländische Hände gegeben. Vor der Abstimmung hat Bundesbern den dadurch entstehenden Souveränitätsverlust der Schweiz und des Schweizervolkes mit einer noch nie dagewesenen Propaganda-Aktion heruntergespielt. Uns Waffensammlern wurde vorgegaukelt, wir hätten von Schengen nichts zu befürchten.
Lesen Sie selbst: Antwort des Bundesrates an Nationalrat Hans Werner Widrig zum Beitritt zu Schengen:
Noch klarer drückt
sich das EJPD in einem Faktenblatt aus (Stand 10. Juni 2003): "Hervorzuheben
ist schliesslich, dass die Richtlinie weder auf Waffensammler noch auf
den Militär- und Polizeibereich Anwendung findet“. Die erste kalte
Dusche kam vom Duo Calmy/Deiss, auf unsern Hinweis, im
Revisions-entwurf fehlten die uns versprochenen Erleichterungen:
"Leider ist die Formulierung im zitierten Factsheet des EJPD
missverständlich in Bezug auf diese Frage“. Die zweite kalte Dusche kam von Bundesrat Blochers Justizdepartement: "Wie Ihnen
bereits Herr Bundesrat Blocher mitgeteilt hat, sind wir der Ansicht,
dass gewisse Ihrer Anliegen, z. B. Erleichterungen für Museen, im
Rahmen der nationalen Revision der Waffenverordnung berücksichtigt
werden können“. Von Erleichterungen
für uns Sammler nichts. Nur neue unnütze Schikanen.
|
Hans Maag Geschäftsführer IGW | Tel 022 364 25 28 |
CP 525 | h.u.m.maag@freesurf.ch |
1196 Gland | Avril 2006 |
Les diamants de sang
Amnesty
International a ouvert un stand, au Salon de l’horlogerie de Bâle, pour dénoncer
les diamants de sang… les diamants de guerre. Et, dans le Journal de 12 h.
30 de la Radio Suisse romande, Danièle Gosteli Hauser, responsable du dossier
Economie et droits humains auprès d'Amnesty International expliquait tout le
mal qu’apportent ces diamants vendus plus ou moins illégalement. L’argent
de leur vente permet à des rebelles africains d’acheter des armes et donc
d’alimenter toutes les souffrances du monde en Afrique.
La représentante d’Amnesty n’a pas perdu une minute à s’interroger sur
les motivations des rebelles en question. Swissguns se souvient pourtant de
l’époque où les organisations de ce genre défendaient le droit des
peuples opprimés à se défendre contre des pouvoirs dictatoriaux.
On sait que ceux-ci ne manquent pas en Afrique. Et on sait que la De Beers, la
plus grande société diamantaire du monde, aurait tendance à soutenir ce
genre de régime, au nom de la stabilité politique, donc économique.
Ainsi donc, en 2006, Amnesty International se range aux côtés des
diamantaires sud-africains et des gouvernements de pays voyous, comme le Libéria,
le Congo, le Zimbabwe, la Côte d’Ivoire. Amnesty lutte très activement,
pour ôter toute possibilités à d’autres que les gouvernements de se
procurer des armes, instruments indispensables de leur libération… de leur
survie parfois, dans une Afrique toujours aussi sanguinaire, depuis l’époque
des indépendances.
Mais qu’importe la liberté et la vie des Africains, si, dans la foulée, on
arrive à désarmer les Européens. Car Amnesty ne cache pas sa volonté de désarmer
les propriétaires légitimes d’armes en occident. Après tout, si nos armes
nous sont retirées, le monde entier sera plus sûr, non ?
F.A.L. 29 mars 2006
Des caméras pour notre sécurité
Jürg
Scherrer, directeur de la police municipale de la ville de Bienne et leader du
parti de la Liberté (sic), se réjouit de la possibilité d'équiper bientôt
les villes bernoises de caméras de surveillance.
Grâce à elles, les rues seront tellement plus sûres, le soir. Grâce à
elles, les honnêtes citoyens, qui n'ont rien à cacher, pourront se promener
sans crainte.
Tu parles, Jürg !
Grâce à ces caméras, les flics pourront mieux surveiller les honnêtes
citoyens et mieux verbaliser à l'encontre des moins dangereux d'entre eux.
Les autres – ceux dont il faut avoir peur – pas de problème : les caméras,
ils sauront tout de suite où elles sont et, quand ils sortiront les cutters,
les couteaux ou même les pistolets, ce sera dans les angles morts et la
police n'aura pas la possibilité - ni le besoin - d'intervenir tout de suite.
A Washington, dans la vile la plus fliquée – et la plus dangereuse – du
monde, on sait qu'un réverbère cassé délimite une zone de non droit, où
la police ne viendra pas.
Jürg Scherrer, interrogé par la Radio Suisse romande, dans le Journal de 12
h. 30, du 28 mars 2006, a même eu le culot de donner l'Angleterre en exemple
du succès des caméras urbaines. Londres : 50 % d'augmentation de la violence
armée, l'année dernière. Monsieur Scherrer, je ne vous souhaite pas ça à
Bienne !
Des caméras pour l'insécurité. C'est ce que nous propose le parti de la
Liberté (re sic), qui veut nous la retirer (la liberté), pour la laisser aux
seuls acteurs de l'ombre (ceux de l'angle mort et du réverbère brisé).
Celui qui renonce à sa liberté, pour un peu de sécurité, n'aura ni l'une
ni l'autre (Benjamin Franklin, écrivain, physicien, fondateur des
Etats-Unis d'Amérique, 17.01.1706 – 17.04.1790)
F.A.L.28.03.2006
FST : pour une autre fédération
Voici copie d'un mail que j'ai fait récemment à
diverses personnalités de ce pays, du monde des armes et du tir (traduction
en allemand).
***
Messieurs,
Je vous fais ce mail collectif pour vous demander votre avis.
J'estime que ce 17 mars 2006, la FST a franchi le dernier "pas de
trop", en donnant sa bénédiction à une révision de la LArm,
totalement liberticide.
Faut-il rappeler en effet que la révision implique :
- la nécessité pour un détenteur d'armes de prouver la légitimité de sa
possession (la justice doit prouver qu'un trafiquant de drogue trafique, avant
de pouvoir le condamner; un propriétaire d'arme doit prouver que son arme est
légitimement détenue, s'il ne veut pas être condamné !).
- la levée du secret de fonction des médecins et des avocats, pour
incriminer les détenteurs d'armes.
- l'interdiction du port d'objet dangereux (grille pain, outils de dépannage
de voiture, etc.),
- l'interdiction de transporter une arme, en dehors de certaines destinations
expressément prévues (armurier, stand, par exemple),
- l'interdiction du port et dans certains cas du transport de carabines à
plomb et de jouets.
- non pas la création d'un fichier central des armes, mais d'une dizaine de
fichiers spécialisés, sans compter touts les fichiers cantonaux... et que
cette masse d'information sera à disposition de tout ce qui porte un uniforme
de police dans toute l'Europe.
- l'extension des délits condamnables à certains actes que le législateur
n'a même pas encore imaginés (authentique : art. 34, al p).
- la soumission à permis des armes pour lesquelles la munition n'existe plus
(avec la révision de l'ordonnance qui est proposée depuis hier, cela soumet
à permis un Vetterli 1871 !)
Et la FST est d'accord !
Je ne tirerai plus une seule cartouche sous le label FST. Et je vous demande
s'il est possible d'envisager la création d'une fédération concurrente, qui
permette à tous les Suisses qui "en ont encore" de quitter les zélotes
de la famille Schmid.
F.A.L. 23.03.2006
L'ordonnance révisée, pas à pas
La
première constatation, à la lecture de ce projet d'ordonnance révisée et
du rapport qui l'accompagne, c'est la difficulté de plus en plus grande, pour
le justiciable, à comprendre ses droits et ses obligations.
Introduction du rapport explicatif
La présente révision se rattache donc à la philosophie de la réglementation actuelle et se limite aux aspects strictement nécessaires à la mise en oeuvre des exigences minimales de Schengen. Aucune adaptation allant au delà n’est effectuée. |
Il
s'agit à l'évidence d'un mensonge flagrant et il ne sera pas difficile de le
montrer, en soulignant toutes les mesures qui vont au-delà de ces exigences
minimum. Le DFJP nous prend vraiment pour des c…
Armes anciennes (Abus du DFJP)
Art. 2, let. a Par armes anciennes,
on entend: a. les armes à feu fabriquées avant 1870; |
L'article
2 de l'ordonnance reporte la date limite pour les armes anciennes, de 1890 à
1870. On invoque la mise en conformité de Schengen et on cite pour cela, dans
le rapport explicatif, une convention entre l'Allemagne, la Belgique, la
France, le Luxembourg et les Pays-Bas.
L'argument du DFJP ne tient pas : la Directive européenne 91/477 sur les
armes ne donne aucune date pour les armes anciennes. C'est aux législations
nationales de les définir… en aucun cas une convention entre 5 pays, parmi
les 25 de l'Union. A moins que la Suisse ne décide une fois pour toute : la
loi allemande, ou française, ou…, s'applique désormais en Suisse (on a
fait des guerres pour moins que cela).
Cet article est une aggravation inadmissible des restrictions à l'encontre
des collectionneurs.
Eléments essentiels d'armes
Art. 5, let. D Par éléments essentiels d'armes, on entend:d. pour les lanceurs militaires à effet explosif: 1. le dispositif de visée, 2. le conteneur ou le tube de lancement. |
L'article
5 apporte une définition (enfin) de ces fameux éléments essentiels d'armes,
qui nous ont tant angoissés. Il s'agit en fait de pièces de lance-missiles,
Panzerfaust, SAM-7 et autres, rarement rencontrés dans les rues helvétiques.
Art. 5b Lanceurs militaires à
effet explosif 1 Sont considérés comme lanceurs militaires à effet explosif, les lance-roquettes Panzerfaust, les tubes roquettes, les lance-grenades et les lance-mines qui peuvent être portés et utilisés par une seule personne. 2 Le Département fédéral de justice et police détermine les autres engins qu'il y a lieu de considérer comme lanceurs militaires à effet explosif. |
L'article
5b précise, pour ceux qui n'auraient pas compris, ce que sont ces
"lanceurs militaires". L'article 17 est complété pour interdire
les munitions propres à ces engins.
Héritage
Art. 8 Acquisition d'armes à feu
ou d'éléments essentiels d'armes prohibés par dévolution
successorale 1 L'autorisation exceptionnelle au sens de l'art. 6a de la loi est établie par l'autorité cantonale compétente pour un représentant désigné par le disposant ou la communauté héréditaire. 2 La demande d'octroi d'une autorisation exceptionnelle doit être déposée dans les six mois suivant le décès du disposant. 3 La demande doit être accompagnée d'une liste indiquant, pour chaque engin, le type d'arme, le fabricant, le calibre, la désignation et le numéro de l'arme. La liste doit être signée par le représentant au sens de l'al. 1. 4 Si les conditions d'octroi de l'autorisation exceptionnelle sont remplies, l'autorité cantonale compétente délivre une autorisation unique pour l'ensemble des armes à feu ou des éléments essentiels d'armes notés dans la liste. 5 Si, lors du partage successoral, un héritier autre que le représentant au sens de l'al. 1 acquiert une ou plusieurs armes à feu ou un ou plusieurs éléments essentiels d'armes, il devra déposer une demande d'autorisation exceptionnelle à son nom dans les six mois suivant ledit partage. Les al. 3 et 4 sont applicables. 6 L'autorité compétente est l'autorité cantonale du dernier domicile du disposant. |
Art. 12 Acquisition d'armes à feu
ou d'éléments essentiels d'armes par dévolutionsuccessorale 1 Le permis d'acquisition d'armes au sens de l'art. 8 de la loi est établi par l'autorité cantonale compétente pour un représentant désigné par le disposant ou la communauté héréditaire. 2 La demande d'octroi d'un permis d'acquisition d'armes doit être déposée dans les six mois suivant le décès du disposant. 3 La demande doit être accompagnée d'une liste indiquant, pour chaque engin, le type d'arme, le fabricant, le calibre, la désignation et le numéro de l'arme. La liste doit être signée par le représentant au sens de l'al. 1. 4 Si les conditions d'octroi d'un permis d'acquisition d'armes sont remplies, l'autorité cantonale compétente délivre un permis d'acquisition unique pour l'ensemble des armes à feu ou des éléments essentiels d'armes notés dans la liste. 5 Si, lors du partage successoral, un héritier autre que le représentant au sens de l'al. 1 acquiert une ou plusieurs armes à feu ou un ou plusieurs éléments essentiels d'armes, il devra déposer une demande de permis d'acquisition d'armes à son nom dansles six mois suivant ledit partage. Les al. 3 et 4 sont applicables. 6 L'autorité compétente est l'autorité cantonale du dernier domicile du disposant. |
L'article
8 de l'ordonnance précise les conditions de l'héritage d'armes prohibées,
l'article 12 celles pour les armes courantes. Nous savions déjà qu'une
autorisation serait nécessaire, en voici les modalités.
Permis d'achat (Abus du DFJP)
Art. 10 Demande d'obtention d'un
permis d'acquisition d'armes 1 Toute personne qui veut obtenir un permis d’acquisition d’armes ou d’éléments essentiels d’armes doit remplir le formulaire prévu à cet effet. Toute arme ou tout élément essentiel d'arme doit être désigné par l'indication du type d'arme. 2 Le formulaire doit être remis à l'autorité cantonale compétente, accompagné des documents suivants: a. un extrait du casier judiciaire central ne datant pas de plus de trois mois; b. une copie d'une pièce d'identité officielle; c. une attestation officielle au sens de l'art. 9a de la loi. 3 L'autorité examine si les conditions pour les acquisitions d'armes sont remplies. |
La
lex Schengen est claire : permis d'achat pour (presque) toutes les
acquisitions, même entre particuliers. L'ordonnance précise qu'il faut
remplir le formulaire ad hoc, mais ne dit pas lequel (on peut s'attendre à
des questions intéressantes, surtout dans le domaine du motif de l'achat,
d'autant que c'est le DFJP qui sera chargé d'établir tous les formulaires).
Rien dans Schengen ne précise ce délai arbitraire. Comme on le relève
ailleurs, la seule logique, dans ce domaine, serait d'exiger une casier
"frais du jour", ce qui est évidemment impossible. Tout délai part
donc d'un compromis. Trois mois, c'est par exemple le délai en vigueur à Genève,
mais dans le canton de Vaud, il est de 6 mois. Le souci d'uniformiser la
pratique que montre le DFJP devrait s'aligner sur le canton le plus large, non
sur le plus restrictif… d'autant qu'on ne constate aucun abus à ce niveau.
Ce délai de 3 mois doit être ramené au minimum à 6 mois.
Au point c. l'ordonnance s'adresse aux étrangers qui voudraient acheter une
arme en Suisse. L'attestation est celle de l'autorité prévalente à leur
domicile. Mais le texte manque de précision (on en prend l'habitude avec les
fonctionnaires du DFJP).
Trois armes sur un permis
Art. 11 Titre et al.1 Acquisition exceptionnelle de plusieurs armes ou de plusieurs éléments essentiels d'armes au moyen d'un permis d'acquisition d'armes 1 L'autorité cantonale compétente peut délivrer un seul permis donnant droit à l'acquisition de trois armes ou éléments essentiels d'armes au plus, si ceux-ci sont acquis simultanément et auprès du même aliénateur. |
L'ordonnance
entérine la pratique actuelle d'un permis pour trois armes. Du point de vue
des collectionneurs, on ne peut que s'en réjouir. On peut relever que
l'autorité peut se permettre cette largesse (elle aurait même pu aller plus
loin en ne limitant pas à 3), puisque la cession d'une arme sur simple
contrat n'est plus possible. On ne pourra donc plus se mettre à trois
personnes sur un permis, pour "faire des affaires" lors d'une
bourse. Tant pis ! Cette mesure reste bonne, car on craignait la disparition
de cette pratique (disparition encore possible, avec la révision 2006 de la
loi).
Obligation de diligence
Art. 13 Titre et al. 1 Obligation de diligence 1 Si aucun permis n'est nécessaire pour l'acquisition de l'arme ou de l'élément essentiel d'arme, l'aliénateur doit veiller à ce qu'aucun motif au sens de l'art. 8, al. 2, de la loi ne s'oppose à l'aliénation. |
L'article
13 ne fait que répéter l'obligation d'un vendeur de s'assurer de la qualité
de l'acheteur. On peut toutefois relever que la possibilité d'estimer qu'il
n'y a pas de motif d'exclusion a disparu. De cette façon, en cas de problème
quel qu'il soit, l'autorité pourra tomber sur l'aliénateur et lui reprocher
son manque de responsabilité. C'est mesquin, mais on ne peut pas faire grand
chose là contre, sans passer pour des partisans du trafic libre vers tous les
terroristes de la planète.
Nous passerons sur la modification de l'article 14, qui remplace les fusils à
répétition par des fusils à répétition "à épauler". Seul Dieu
et un Bernois savent ce que cela veut dire.
Un
permis pour des couteaux ! (Abus du DFJP)
Art. 15 Titre et al. 3 Exceptions au régime du permis 3 Toute personne désirant acquérir une arme autre qu'une arme à feu a besoin d’un permis d'acquisition d'armes uniquement s'il acquiert l'arme dans le commerce. |
L'article
d'origine de l'ordonnance prévoit qu'il n'y a pas besoin de permis pour
remplacer une pièce défectueuse sur une arme. L'ajout de cet alinéa 3
introduit en douce la possibilité de réclamer un permis pour tout objet
qualifié – actuellement ou dans le futur – d'arme (un sabre de 1880, un
couteau de cérémonie tibétain, que sais-je…).
Cet ajout à l'ordonnance n'a aucune racine dans la lex Schengen et doit être
refusé.
Achat
par des étrangers
Art. 15a Acquisition par des ressortissants étrangers non titulaires d'un permis d'établissement(art. 10, al. 2, LArm)1 Les ressortissants étrangers non titulaires d'un permis d'établissement doivent être titulaires d'un permis d'acquisition au sens de l'art. 8 de la loi pour toute acquisition d'arme ou d'élément essentiel d'arme.2 L'art. 15, al. 1 et 2 est réservé. |
Ouais… les étrangers doivent aussi avoir un permis… c'est bien. Mais le
problème, c'est que l'article 15a de l'ordonnance fait référence à
l'article 10, al. 2 de la LArm… qui a été abrogé dans la lex Schengen. Va
comprendre !
Munitions
(Abus du DFJP)
Art. 15b Acquisition de munitions
et d'éléments de munitions |
Pour
vendre de la munition – qu'on soit particulier ou armurier – il faut
s'assurer qu'il n'y a pas d'indication contraire ET que l'acquéreur
présente un permis vieux de moins de deux ans.
La conjonction "et", en français, a valeur cumulative. Si le législateur
avait écrit "ou", on pourrait se satisfaire d'une des deux
conditions. Avec la conjonction "et", elles sont toutes deux impératives.
Cela signifie tout simplement qu'il sera à l'avenir impossible d'acheter de
la munition pour une arme que l'on possède depuis plus de deux ans, sans
redemander une autorisation.
Il est possible que le législateur bernois ne possède pas suffisamment le
français, auquel cas, ce "et" doit absolument être remplacé par
un "ou". Sinon, cet article n'a rien à voir avec Schengen et doit
être aboli.
Notions diverses
L'article
16 de l'ordonnance, sur l'examen des armes semi-automatiques entrant en Suisse
est modifié pour ajouter la notion de possession (interdite en l'occurrence).
L'article 20 fait obligation de tenir un registre du commerce et de la
fabrication d'armes.
Traçabilité
Art. 20a Marquage des armes à feu 1 Les indications suivantes doivent figurer de manière clairement visible sur chaque arme à feu ou élément essentiel d'arme fabriqué ou importé: a. un marquage individuel numérique ou alphabétique; b. la désignation du fabricant. 2 Des armes à feu ou des éléments essentiels d'armes non marqués peuvent être importés aux fins: a d’ennoblissement actif; b d’exposition et de démonstration. 3 L'Office central des armes peut autoriser d'autres exceptions. L'autorisation doit être limitée dans le temps. |
L'article
20a précise les indications qui doivent obligatoirement être gravées sur
une arme fabriquée ou importée en Suisse et les exceptions à cette mesure.
A ce propos, si quelqu'un peut m'expliquer ce qu'est une "importation aux
fins d'ennoblissement actif"… ?
L'article 21 définit le mot "importation", mais n'ajoute rien à
propos de "l'ennoblissement actif".
Les articles 21a et 21b définissent les conditions requises pour
l'importation, professionnelle et non-professionnelle, d'armes interdites.
L'article 24 pose les mêmes conditions, pour l'importation
non-professionnelle d'armes standard. Et le 24a parle d'importation à titre
provisoire. Il s'agit principalement de la mise en œuvre de la nouvelle
"carte européenne d'arme à feu".
A relever le clin d'œil aux chasseurs et aux tireurs:
Art 24a, al.3 Les chasseurs et les tireurs n’ont pas besoin d'autorisation s'ils peuvent rendre vraisemblable le motif du voyage, notamment en présentant une invitation à la partie de chasse ou à la manifestation de tir, et que les armes à feu transportées sont inscrites sur la carte européenne d'arme à feu. |
Il
n'est bien sûr pas question d'un tel passe-droit pour d'autres catégories de
citoyens (collectionneurs ou autres, qui pourraient justifier leur importation
temporaire).
Les articles suivants du document reprennent plus ou moins les mêmes
arguments, pour parler d'importation et d'exportation. Je passe sur les
articles 25a, 26, 27a, 27b, non sans relever que nos craintes concernant la
carte européenne d'arme à feu étaient justifiées. Ce document, prévu à
l'origine pour faciliter la vie des détenteurs d'armes qui passent une frontière,
est devenu une formalité imposée supplémentaire, qui n'apporte pas grand
chose, sauf peut-être aux chasseurs et tireurs, selon l'art. 24a. La carte
d'arme à feu est par ailleurs un prétexte de plus pour ponctionner quelques
francs de plus au contribuable (50.- pour l'établir, 20.- pour la prolonger,
20.- pour y inscrire une arme).
Formulaires
Selon l'article 32, al.2, le DFJP se donne la tâche d'établir tous les
formulaires à utiliser à l'avenir, tant pour la demande de permis d'achat,
que pour les contrats entre particuliers. On peut s'attendre à des rubriques
intéressantes, notamment en ce qui concerne les motifs d'acquisition (pas de
clause du besoin, on le rappelle), les mesures de contrôle de l'acheteur,
etc. Mais nous ne découvrirons ces formulaires qu'une fois les textes adoptés
par le parlement et coulés dans le bronze de la loi… privilège du
fonctionnaire !
Les articles 33, 40, 41, 43, 43a expliquent comment la Confédération va gérer
tous les fichiers qu'elle doit créer sur les armes, puisque nous ne voulons
pas d'un seul fichier central. Je passe. Relevons tout de même l'article 44
qui suggère que nous pourrions avoir droit à une certaine protection des
données.
Enfin, au chapitre des émoluments, que l'autorisation d'achat d'une arme
interdite coûtera désormais 150 fr. au lieu de 60. C'est la faute à
Schengen, mon bon Monsieur…
Munitions dangereuses
Il faut s'élever de manière vigoureuse, contre le passage du rapport
explicatif (page 7-8), qui traite de l'article 17. On ne discute pas de
l'interdiction des munitions pour lanceurs militaires, mais on peut y lire la
phrase suivante :
"Il y a adéquation avec l'objectif de la réglementation prévue à l'art. 6 LArm, selon laquelle il faut interdire les munitions qui peuvent, de manière prouvée, causer des blessures graves, et qui ne sont pas utilisées lors de manifestations de tir ordinaires, ni pour la chasse." |
L'article
6 de la LArm dit que "le Conseil fédéral peut interdire ou
assujettir" à certaines conditions l’acquisition, la fabrication
et l’importation de certains engins, ainsi que de types de munitions et
d’éléments de munitions qui ne sont pas utilisés lors de manifestations
de tir ordinaires, ni pour la chasse.
Le Conseil fédéral peut interdire ou assujettir. Il n'est à aucun
endroit mentionné qu'il "faut interdire" certaines
munitions. Une telle rédaction est une distorsion inacceptable de la vérité.
Laisser passer cela équivaudrait à admettre ce principe qu'il faut interdire
toutes les munitions capables de causer des blessures graves (sauf pour le tir
officiel ou la chasse). Or TOUTES les munitions sont capables de causer des
blessures graves. On voit aisément vers quel abus on se dirige. Abus qui, au
passage, n'a rien à voir avec les obligations dues à Schengen.
Après cette lecture, en pensant à nos bienveillantes autorités fédérales,
je continue d'hésiter entre deux expressions à employer pour s'adresser à
elles :
- Heil dem Führer !
ou
- Da Tovaritch !
F.A.L. 19 mars 2006
Bienvenue en République populaire helvétique !
Le
DFJP met en consultation, ce vendredi 17 mars, la modification de l'Ordonnance
fédérale sur les armes, rendue nécessaires par la nouvelle loi découlant
des accords de Schengen.
Première constatation : les fonctionnaires du DFJP font tout ce qu'il faut
pour se mettre à l'abri des mesures de rationalisation et de diminution des
effectifs que leur patron Christoph Blocher aime tant.
Deuxième constatation : l'avalanche de modifications légales est telle que
personne, pas même les zélotes du DFJP, ne s'y retrouve.
Petite chronologie :
- 20.06.1997 : adoption d'une loi fédérale sur les armes, une première en
Suisse.
- 21.09.1998 : nouvelle Ordonnance d'application de la loi fédérale sur les
armes.
- 01.01.1999 : entrée en vigueur de la nouvelle LArm.
- 01.03.2002 : révision Metzler interdisant certaines cartouches en Suisse.
- 23.09.2002 : mise en consultation d'une révision profonde de la LArm.
- 22.09.2003 : consultation complémentaire, pour un registre central des
armes.
- 17.12.2004 : arrêté fédéral sur les accords de Schengen et modification
de la LArm qui va avec.
- 25.06.2005 : acceptation populaire des dits accords et de la dite
modification de la LArm.
- 11.01.2006 : message sur la révision de la LArm, suite aux consultations de
2002 et 2003.
- 17.03.2006 : projet de révision de l'Ordonnance fédérale sur les armes,
pour la mise en conformité avec Schengen.
- ??.??.2006 : projet de révision de l'Ordonnance fédérale sur les armes,
pour la mise en conformité avec la révision de janvier 2006.
Dans ce galop effréné vers la fin de toute liberté en Suisse, certaines des
modifications énumérées ci-dessus n'ont même pas pu être mises en
vigueur, avant d'être remplacées par de nouvelles tracasseries. Dans le
dernier projet, on annonce même la révision à venir, qui rendra la texte
proposé caduc… avant même sa mise en application.
A ce niveau, cette logorrhée administrative montre bien qu'il y a quelque
chose de pourri à Berne. On se moque du peuple qu'on veut asservir. On se
moque des représentants du peuple, dont la majorité ne peut tout simplement
plus comprendre ce qu'elle est appelée à approuver (pas besoin de lire, il
suffit de signer en bas à droite !). On se moque du gouvernement lui-même,
en vidant de leur sens toutes les déclarations des ministres.
Première analyse rapide
Le rapport d'accompagnement explique d'entrée que cette révision de
l'ordonnance sera caduque, avant même son entrée en vigueur, puisqu'il
faudra tout refaire après l'acceptation de la révision de la loi annoncée
en janvier dernier.
Le rapport ajoute que "la présente révision se limite aux aspects
strictement nécessaires à la mise en œuvre des exigences minimales de
Schengen. Aucune adaptation allant au-delà n’est effectuée."
Cette déclaration est mensongère et la preuve en est apporté à la première
page du texte de la révision.
La date de référence pour les armes anciennes est modifiée, de 1890 à 1870
(article 2). Le rapport explique que cette limite temporelle est dictée par
Schengen. En note, on avance une convention entre le Benelux (Belgique,
Pays-Bas, Luxembourg), l'Allemagne et la France. Ces cinq pays NE SONT PAS
SCHENGEN et aucune alliance entre eux ne saurait justifier une modification de
la législation suisse.
On peut rappeler à cet égard que l'Europe cherche à se rapprocher le plus
possible des préceptes des Nations Unies, en matière d'armes ( Dieu et le
diable nous en préserve !). Or, la date retenue par l'ONU pour les armes
anciennes est 1898.
Autre exemple de mensonge : l'article 17 traite de l'interdiction des lanceurs
militaires, type tube-roquette ou Panzerfaust, mais le rapport ajoute la
phrase suivante :
"Il y a adéquation avec l'objectif de la réglementation prévue à
l'art. 6 LArm, selon laquelle il faut interdire les munitions qui peuvent, de
manière prouvée, causer des blessures graves, et qui ne sont pas utilisées
lors de manifestations de tir ordinaires, ni pour la chasse."
L'article 6 de la loi dit que le Conseil fédéral peut
interdire ou assujettir à certaines conditions de munitions qui ne sont pas
utilisées lors de manifestations de tir ordinaires, ni pour la chasse. Il n'y
est absolument pas question de la nécessité (il faut) d'interdire les
munitions qui peuvent causer des blessures graves… ce qui représente
d'ailleurs la totalité des munitions pour armes à feu. Inutile d'ajouter que
Schengen ne fait pas allusion à cela.
Tracasseries supplémentaires
La révision de l'ordonnance apporte son lot de tracasseries supplémentaires,
superflues et en aucun cas nécessaires à l'application de Schengen.
Par exemple, le permis d'achat ne sera délivré que contre présentation d'un
extrait de casier judiciaire vierge de moins de 3 mois (art. 10).
Actuellement, par exemple, le canton de Vaud demande un casier vieux de 6
mois. La seule exigence logique voudrait un extrait de casier "frais du
jour". Alors, 3 mois, 6 mois… c'est juste une question de confiance du
gouvernement envers les citoyens (!).
L'article 15 b explique que pour acheter des munitions, il faudra présenter
un permis d'acquisition vieux de moins de deux ans, pour une arme au calibre
concerné. Cela veut tout simplement dire qu'il sera désormais impossible
d'acheter des munition pour une arme détenue depuis plus longtemps, sans
demander une nouveau permis… donc sans la déclarer. Le machiavélisme au
rabais des fliqueux de Berne est sans borne.
Points positifs
Nous avons relevé deux points positifs, dans cette révision.
Le premier est une définition des fameux "éléments essentiels
d'armes" : ce sont les dispositifs de visée, les conteneurs et les tubes
de lancement de lance-missiles de toutes sortes. (Euh… !)
Le second est réel : la révision de l'ordonnance entérine la pratique de
l'inscription de trois armes différentes sur un même permis d'achat ou
d'importation. Etant donné qu'on ne pourra pas les revendre avec un simple
contrat, mais qu'il faudra demander un permis à tout particulier intéressé,
cela ne porte pas trop à conséquence, pour les fliqueux.
Au-delà des détails de ce texte, qui veut nous imposer plus de restrictions,
plus de contrôles, plus de… au nom d'une prostituée appelée "Sécurité
publique", ce qu'on peut relever, c'est la complexité croissante de ce
texte de loi, que le citoyen est censé connaître, donc comprendre. Il semble
que les fliqueux se sont appliqués à enlever toute lisibilité à ce texte,
afin de pouvoir coincer plus facilement le justiciable (un juriste pourra-t-il
m'expliquer, par exemple, la signification de "ennoblissement
actif"- un motif possible pour importer une arme). Il ne s'agit pas de
loi, là, mais de soviétisation d'un système de répression des honnêtes
citoyens.
Des législateurs de ce genre font honte au pays... même en République
populaire helvétique.
F.A.L. 18 mars 2006
Ordonnance en consultation : | http://www.fedpol.ch/f/aktuell/medien/060317verordnung_f.pdf |
Rapport explicatif : | http://www.fedpol.ch/f/aktuell/medien/060317erlaeuterungen_f.pdf |
FST : pas d'objection – FST : à bas !
(auf deutsch)
Cette
fois, c'en est trop. ! Swissguns appelle à la dissolution de la Fédération
Sportive Suisse de Tir (dont l'adresse disparaît de ce site) ou à la création
d'une organisation concurrente. Les membres de Swissguns ne peuvent plus, en
conscience, tirer sous le label FST, alors que ce gang n'a de cesse de détruire
notre société, en toute complicité avec les hoplophobes les plus actifs
dans le monde politique suisse.
Dans le Journal "Schiessen Schweiz" (notre lettre de désabonnement est partie), l'organe officiel de la FST, on apprend vendredi 17 mars que les organes dirigeants de la FST apportent leur soutien à la révision de la loi sur les armes proposée en janvier dernier par le Conseil fédéral. Le dessin qui accompagne l'article résume l'attitude des responsables du tir en Suisse : une justice helvétique aveugle tient dans un plateau de sa balance une Kalachnikov et dans l'autre un pistolet automatique (SIG, S&W ?). Le message est clair : "voyez, ce que la loi vise, ce sont les armes des voyous, pas nos armes de tir… pas même les armes militaires suisses recyclées pour le 300m. Le reste : qu'ils crèvent !" |
|
Eh
bien, Messieurs de la FST, j'espère que vous crèverez peu après nous ! Car
votre égoïsme n'a d'égal que votre connerie ! Quand les "voyous"
sont enfin contrôlés, votre tour viendra. Et nous ne serons plus là pour
vous défendre.
A bas la FST… et vivement une "Fédération des tireurs suisses.
F.A.L. 18 mars 2006
PS : Pour rendre le week-end encore plus gai, nous apprenons que le projet d'Ordonnance fédérale sur les armes est sorti ce même vendredi 17 mars (Merci Özgür !). Donnez-nous quelques heures pour digérer ce monument qui célèbre la confiance du gouvernement envers ses citoyens !
Angleterre: deux morts impossibles
Deux
personnes ont été tuées et deux autres blessées, dans une fusillade dans
un pub dimanche 12 mars, à Salford, près de Manchester, dans le nord de
l'Angleterre. Le pub était rempli de clients qui regardaient à la télévision
un match de football opposant Manchester United à Newcastle, quand un groupe
de jeunes gens portant des sweat-shirt à cagoules est passé à l'attaque
avec des armes à feu.
Les dépêches d'agence ne précisent pas comment ces jeunes (une bande rivale
des clients du pub, semble-t-il) se sont procurés leurs armes. Chacun sait
que c'est devenu impossible, en Angleterre, depuis que c'est interdit.
F.A.L. 13 mars 2006
Errare humanum est
Errare
humanum est, perseverare, diabolicum… Quand les journalistes se
plantent, ils ont tendance à insister.
Il y a deux ou trois ans, Le Matin avait
sorti un article absolument documenté et remarquable de véracité
– comme toujours – sur une arme nouvelle et terrible. Elle venait de Bulgarie, avec des relents de KGB, de parapluie empoisonné de l'époque de la guerre froide. Un pistolet à 2 coups, indétectable, en apparence un porte-clés, mais capable de semer la mort à plus de 20 m. Sur la photo, on distingue même un bout de tube, que le lecteur – pékin est prié de prendre pour un silencieux ! |
|
Les
légendes ont la vie dure. Un confrère journaliste m'a récemment ressorti
l'histoire du porte-clés bulgare. Et c'est lui qui n'a pas voulu me croire,
quand je lui ai expliqué…
Quand l'article était sorti, j'avais pu me procurer une de ces armes
terribles, directement de Bulgarie. En fait, il s'agissait d'une sorte de
gadget d'alarme, capable de tirer deux cartouches de 6 mm. à blanc, sur
pression des deux boutons visibles sur la photo (le 3e est celui qui commande
l'ouverture et l'anneau à l'arrière permet d'armer les ressorts, quand on
tire dessus). Le tube menaçant qui prolonge un des "canons" est un
tube pour fusées lumineuses, du genre de celles qui sont vendues avec des
pistolets breloques.
Dans l'état où ce gadget était vendu – et malgré les interviews semi
alarmistes de policiers d'élite – il ne pouvait faire grand mal. Je me suis
dit qu'en le modifiant, comme savent le faire les pourvoyeurs du grand
banditisme… Pour raccourcir une longue histoire, je dirai qu'après des
heures de tests, j'ai jeté les débris d'un engin d'alarme, conçu pour faire
du bruit et pour expédier (à 20 m., c'est vrai !) des fusées lumineuses.
Peut-être qu'un meilleur armurier que moi aurait réussi à lui faire tirer
du 6 mm. Flobert, mais en aucun cas du 6.35 ou du 7.65, comme l'affirmaient
les experts journalistes.
J'avais écrit quelque chose là-dessus, à l'époque. Mais, comme l'histoire
semble ressortir aujourd'hui, je suppose qu'il faut remettre les points sur
quelques "i". Encore que je fais confiances aux limiers de la presse
helvétique : ils préféreront toujours croire à l'arme mortelle venue de
Sofia… c'est tellement plus romantique !
F.A.L.
8 mars 2006
Une femme courageuse
Alicia
Sorohan, une Australienne sexagénaire, vient d'être décorée pour avoir
combattu un crocodile de plus de 4 m. à mains nues. C'était en octobre 2004,
elle faisait du camping dans la péninsule du Cap York. Alicia avait été réveillée
par les cris d'un voisin de tente. Andrew Kerr était pris dans les mâchoires
d'acier d'un crocodile d'eau de mer de plus de 300 kilos.
Elle n'hésita pas une minute et fit "ce que tout le monde aurait
fait", selon elle : elle sauta sur le dos du monstre. Dans la bagarre, le
reptile lui a presque arraché un bras et lui a cassé le nez, mais elle a
tenu bon jusqu'à ce son fils arrive et abatte la bête d'un coup de fusil.
Plus d'un an après cette mésaventure, Alicia n'a toujours pas retrouvé le
plein usage de son bras "qui pendait par un fil". Mais elle est récemment
retournée camper au même endroit.
La police vaudoise aurait sans doute suggéré à Alicia d'adopter une
attitude de soumission.
F.A.L. 27 février 2006
Infect : une précision
Alain
Walther, l'auteur de l'article de 24 Heures nous précise ceci : "Je
voulais me présenter au vendeur en tant que journaliste après la
transaction. Il ne m'en a pas laissé le temps."
Dont acte.
F.A.L. 21 février 2006
Infect !
Infect
! Il n'y a pas d'autre mot pour qualifier le petit chef d'œuvre
journalistique d'Alain Walther, dans 24 Heures de vendredi 17 février.
Oh, le journaliste connaît son travail : rien de ce qu'il écrit ne peut être
retenu contre lui. Les faits sont exacts, ou presque, à part l'amalgame
(volontaire ?) qui fait d'une carabine semi-automatique au look militaire un
"fusil d'assaut", une "arme de guerre". On
peut également s'étonner de ce que son "enquête" porte sur
la "vente anonyme d'armes", alors qu'il donne son identité
au vendeur, Laurent, selon le pseudo qu'on lui donne dans l'article, et que
celui-ci en fait autant, avec cartes d'identité et photocopies de celles-ci
à l'appui.
Tout l'art de cet exercice en désinformation est dans la manière. On omet
quelques détails, on en accentue d'autres Et surtout, on ajoute l'ambiance.
Extraits de l'article :
"Laurent a les mains fines et
un petit blouson étriqué"…
"Le collectionneur veut se débarrasser de l'arme comme si elle lui brûlait les mains. Sur mes cuisses, je la trouve glaciale"… "Un serveur passe, je suis sûr qu'il me regarde de travers, comme si je faisais quelque chose de louche avec des gens bizarres dans un lieu interlope"… "Le collectionneur me laisse seul avec ce machin – dangereux comme une Kalachnikov 47 (47, c'est le calibre ?) – dans un sac-poubelle de 110 litres"… "Dans le train bondé qui me ramène à Lausanne, je me sens bizarre. Savent-ils que le type à la casquette a une arme sur les genoux ?" |
Technique
d'écriture
Alain Walther utilise dans son "enquête impartiale" les même
techniques d'écriture que les romanciers qui tentent de communiquer à leurs
lecteurs une atmosphère particulière. Les mots sont réfléchis, pesés.
Chaque phrase suggère quelque chose. Jugez plutôt…
Mains fines, blouson étriqué, la personnalité du vendeur est contenue dans
ces quelques mots. Ce "collectionneur repenti" (selon la légende
de la photo principale) est désormais perçu comme un minable, incapable de
se comporter correctement.
Il veut se débarrasser d'une arme qui lui brûle les mains… il sait qu'il
commet quelque chose de mal. L'arme ne l'intéresse pas, seul l'argent compte.
On pourrait même se demander si cette arme avait déjà servi à quelque
chose…
Quant à l'acheteur, il trouve l'arme glaciale sur ses cuisses. Notez les
cuisses, pas les genoux. C'est plus sensuel. Le frisson est plus intense.
Les genoux, ce sera plus tard, dans le train. Là, notre homme se sent
dangereux avec son "machin - dangereux comme une Kalachnikov"…
dont il ne connaît pas le maniement et pour lequel il n'a pas de munitions.
Quant au serveur, c'est sans doute la touche inventée, car les deux hommes se
sont retirés dans une arrière salle, pour ne pas sortir l'arme dans un lieu
public. Le vendeur nous l'a confirmé personnellement et de toutes manières,
on imagine mal comment cela pourrait se passer autrement. Un fusil Galil, sur
une table de bistrot, bien en vue !
Alain Walther aurait voulu aller chez le collectionneur, pour voir d'autres
armes, mais celui-ci se défile, selon le journaliste : il récupère le sac
de sa femme, qui l'attend, aurait-il dit, pour expliquer sa hâte. Pourtant,
nous savons – et Alain Walther le savait sans doute aussi – que Laurent
doit retourner au bureau où il est attendu. Sa hiérarchie est moins souple
avec les horaires, que celle du journaliste.
Il faut reconnaître du talent à Alain Walther. C'est presque du Dan Brown…
euh, presque !
Le choc des images
Dans ce genre de construction, l'image joue aussi son rôle. Et on ne manque
pas de la mettre à contribution.
Il faut voir celle de la page une : une sorte de Hezbollah miniaturisé
brandit l'ARME, le visage masqué, sans qu'on puisse affirmer vraiment qu'il
s'agit d'une cagoule. On comprend aussitôt ce qu'Alain Walther aurait pu
faire de ce "dangereux machin", s'il ne s'était empressé de
l'apporter à la police, pour destruction immédiate… ouf !
La photo (reconstitution) de l'article est tout aussi suggestive. On se
croirait en Bosnie ou au Kosovo. Des bras mâles, aux manches retroussées
proposent le fusil noir à d'autres bras anonymes, entièrement couverts d'un
pull de laine sombre. Les tasses de café sont faussement dépareillées (la
sombre sur la sous-tasse claire et inversement), les verres d'eau (?) semblent
plus aptes à contenir raki ou slivovitz. Il ne manque que les billets usagés
(24 Heures devait être à court de liquidités).
Les vérités de bas de page
Ce poulet se donne le titre "d'enquête". Et il faut donc bien lui
adjoindre d'autres éléments que le récit palpitant du "deal"
(encore un terme approprié, qu'on trouve dans la légende de la photo) de
notre Michael Moore cantonal. Oh, il se défend, en tête d'article de lui
ressembler, mais c'est pour mieux suggérer le rapprochement.
On trouve donc, en "bonus", un encadré dans lequel l'adjudant
Perret, responsable du Bureau de armes de la police cantonale vaudoise, se
retrouve chargé de la destruction de l'objet. Sur la photo, on dirait qu'il
lui dit adieu, avec une pointe de regret.
L'adjudant Claude Perret affirme : "La nouvelle loi ? Une porte
ouverte au marché noir !" Enfin une vérité, mais il a fallu
lire 24 Heures jusqu'en bas de page, ce que peu de lecteurs font, le
journaliste le sait. Et puis, gageons qu'il trouvera dans cette affirmation un
motif de plus pour réclamer un renforcement de la loi, au-delà de la révision
qui est en route. Après tout, même le policier reconnaît qu'elle ne suffit
pas !
Deux
autres encadrés ornent le "point fort" de 24 Heures :
Il y a une colonne un peu terne énumérant les modifications principales de
la révision en cours, en la présentant faussement comme le résultat de
l'acceptation de Schengen (faut-il encore rappeler que la loi sur les armes au
format Schengen était contenue dans les accords votés le 25 juin 2005 et que
cette nouvelle révision va plus loin, malgré les promesses des politiciens).
Et un autre encadré dans lequel on donne la parole à quelques tireurs,
rencontrés dans un stand souterrain de la région lausannoise. Ambiance décontractée,
bon enfant… on est loin de la tension malsaine du deal pour le Galil. Bien sûr,
on ne manque pas de placer une ou deux références sexistes, comme dans le
titre : "Se défouler, puis retrouver Madame, gai comme un pinson"…
pourquoi pas un coucou , pendant qu'on y est !
Mais dans l'ensemble, on peut relever que ces tireurs sont d'un autre calibre
(pardonnez le jeu de mot) que les collectionneurs. L'un est cadre dans une
multinationale, l'autre médecin. La plupart d'entre eux ne conservent –
dans un coffre fort – que quelques pistolets… ce qui est "peu,
comparé à d'autres amateurs, qui affichent plusieurs centaines d'armes au
compteur. De quoi faire un carnage en cas de "pétage de plombs",
non ?"
Une page entière de 24 Heures, pour une enquête sur la vente anonyme
d'armes, dans laquelle acheteur et vendeur sont connus (Swissguns a les noms
et les adresses), une histoire un peu glauque construite à partir de pas
grand chose, un collectionneur honnête, piégé et complètement déstabilisé
par un journaliste malhonnête. Pas de doute, c'est dans 24 Heures, un "Point
fort".
F.A.L. 19 février 2006
PS : | - Nous connaissons personnellement le collectionneur piégé et pouvons attester de son honnêteté. |
- Swissguns ne peut publier l'article de 24 Heures sans autorisation, mais il il le tient à disposition des amis, sur demande. | |
- Swissguns suggère un boycott global des journalistes, menteurs et engagés dans une véritable guerre à notre encontre. | |
- Cet article a été envoyé à toutes les personnes intéressées, y compris le journaliste. |
|
- Tous les passages en italiques sont repris à la lettre de 24 Heures |
Frank
Leutenegger
1608 Oron-le-Châtel
www.swissguns.ch
Lettre
ouverte à l'adjudant |
Concerne : votre prestation à la Radio Suisse romande
Oron-le-Châtel,
le 11 février 2006
Monsieur
l'adjudant,
Vous ayant entendu ce jour dans le Journal de 12 h. 30 de la Radio Suisse
romande, ce samedi 11 février, je vous écris pour vous dire que j'ai été
scandalisé par vos propos et pour vous exprimer la honte que j'ai éprouvée
à vous entendre.
En cas d'agression, dites-vous, il faut "éviter de résister à
l'agresseur"… "tenter de garder son calme"…
"suivre les injonctions du malfaiteur" et, quand tout est
consommé, alerter la police (les mots en italiques sont la transcription de
vos propos, repris de l'enregistrement
internet de votre interview).
Exprimé de manière plus grossière, mais plus directe : quand on vous dit de
baisser votre pantalon et de vous pencher en avant, il faut obéir.
Monsieur l'adjudant, si des hommes comme vous avaient été aux commandes de
la Suisse, dans les années 40, nous aurions bien vite appris à lever le
bras, à marcher en cadence et à satisfaire tous les désirs les plus vils
d'un agresseur nazi. Heureusement, la consigne donnée à l'époque par le général
Guisan n'était pas tout à fait la même que celle de la Police cantonale
vaudoise : "Résistez à tout prix, jusqu'au dernier !"
Aujourd'hui, le fait de n'opposer aucune résistance aurait le même effet
qu'alors : rendre l'agresseur plus exigeant. Vous répondez à une question de
la journaliste en assurant que la sécurité est encore bonne dans ce pays. Si
nous suivons tous vos conseils, toutes les petites frappes de ce pays – et même
d'Europe et de plus loin - sauront bien vite que la Suisse est devenue un
paradis, où il fait bon rançonner, brutaliser, violer et piler.
Il arrive qu'on me demande que faire en cas d'agression. Ma réponse est
toujours : "si c'est possible, résistez. Neuf fois sur dix, le simple
fait de manifester sa détermination suffit à mettre en fuite l'agresseur. La
dixième… eh bien, au moins, vous n'aurez pas honte de vous-même."
L'actualité nous offre même un exemple : hier soir en Suisse alémanique, un
malfaiteur masqué et armé est entré dans un restaurant. Il a beau avoir tiré
un coup de feu, il a tout de même été mis en fuite par un client, qui lui a
jeté un verre au visage !
Si la police cantonale vaudoise devait continuer de tenir le langage qui est
le vôtre, je perdrais tout le respect que je peux avoir pour elle. Veuillez
agréer, Monsieur l'adjudant, l'expression de ma considération.
PS: lettre publiée sur le site http://www.swissguns.ch
F.A.L.
11 février 2006
Nouvelles du monde
Massacre
virtuel en Belgique - 29.01.06
En Belgique, on apprend avec horreur qu'un élève d'un collège de Bruxelles
a tiré au PM sur ses professeurs… à 2 m. de distance ! Une rafale entière
de PM "Steyr, l'arme utilisée par la police de
Bruxelles-Capitale-Ixelles".
Bilan de ce terrible "geste fou" : zéro mort, zéro blessé ! En
fait, il s'agissait d'un soft air et l'élève aux pulsions meurtrières a
arrosé ses profs de petites billes de plastique jaune.
Mais cela n'a pas empêché la presse
belge de s'en donner à cœur joie… "Bowling for
Bruxelles" ! Et en plus, pour illustrer le PM Steyr de la " police de Bruxelles-Capitale-Ixelles", l'article qu'on m'a communiqué nous balance une photo de CZ Scorpion |
|
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Toronto – Journal "Le Dimanche" –
05.02.06
L'Ontario
devrait avoir le droit d'interdire les armes de poing, affirme le procureur général
de la province, Michael Bryant.
Si Ottawa n'accorde pas le droit aux provinces de bannir ces «armes de détresse
humaine», M. Bryant soutient que «l'Ontario devra envisager ce que lui
permet la constitution». Pour Michael Bryant, seuls les policiers, les
militaires et les tireurs d'élite devraient avoir le droit de posséder une
arme de poing.
«Personne n'a besoin d'une arme de poing dans sa maison et personne ne devrait en posséder» en raison des dangers posés par leur entreposage non sécuritaire. Le procureur général a fait cette sortie une journée après le vol de 40 armes de poing dans un domicile à Oshawa. Le propriétaire était à l'hôpital lorsqu'il s'est fait voler ce qui était pour lui des objets de collection, qu'il avait acquis légalement.
Le monde tourne bien. Swissguns, bon musulman, ne publie pas de caricatures controversées (pas cette fois), mais n'en pense pas moins : déjà une dizaine de morts pour un petit dessin… faut être très c… !
F.A.L. 7 février 2006
Fusillade
en Californie
Le courrier que 24 Heures n'a pas publié
"A
la lecture de l'article que vous consacrez, le 31 janvier, à la fusillade en
Californie, je m'interroge sur un raccourci qui apparaît dans votre article.
Je vois qu'il s'agit d'une simple dépêche d'agences, mais tout de même :
"Les Etats-Unis, où la Constitution défend le droit de tout citoyen à
porter des armes, sont régulièrement le théâtre de fusillades meurtrières."
C'est tout simplement faire le lien, tout en ayant l'air de ne pas y toucher :
droit à porter des armes = fusillades meurtrières.
Peut-on rappeler qu'on assiste à des "fusillades meurtrières" dans
un tas de pays où le droit de porter des armes n'existe pas… que LA
"fusillade meurtrière" qui a choqué la Suisse est intervenue APRES
que le droit de porter des armes a été restreint (Zoug 2001).
L'amalgame est cette fois visiblement involontaire : l'agencier a simplement
voulu rajouter une phrase bien sentie. Mais il n'empêche que, chaque fois,
c'est un clou de plus que vous enfoncez. Chaque fois, il se trouvera des gens
pour opiner : "c'est vrai, sans cette liberté, il y aurait plus de sécurité".
Chaque fois, je repense à Benjamin Franklin : "ceux qui renoncent à la
liberté dans l'espoir d'un peu de sécurité, n'auront ni l'une ni
l'autre". Et l'exemple des pays qui nous entourent et des "libertés"
qu'on leur laisse montre bien qu'on n'achète pas la sécurité, en acceptant
de renoncer à la liberté."
F.A.L. 31 janvier 2006
Quelques chiffres, un commentaire et une bonne nouvelle
Criminalité
en Grande Bretagne
Un correspondant nous fait parvenir un article du journal britannique
"The Independant", signé Sophie Goodchild, reporter en chef. Son
titre : "Les meurtres augmentent de 50 %". Et l'article commence en
expliquant que ce niveau record de criminalité avec armes vient du fait que
les armes sont portées, désormais, comme des accessoires de mode.
Bien entendu, un paragraphe explique les appels à un contrôle plus sévère
des armes en Grande Bretagne, après le meurtre d'une femme policier, le jour
du 4e anniversaire de sa fille. On ne trouve aucune allusion au fait que la détention
d'armes est totalement interdite dans le pays, mais on donne quelques chiffres
intéressants sur les prix du marché noir:
- Luger, Walther P38, Webley MkIV de la 2e guerre se trouvent pour £ 150 (CHF
340).
- Brocock Magnum (pistolet à plomb converti au .22 LR), £ 130 (CHF 290).
- 9 mm Glock, £ 150-400 (CHF 340-900).
- Fusil de chasse à pompe, £ 25 (CHF 55).
- PM MAC 10, £ 500 (CHF 1100).
- AK-47, £1'000 (CHF 2250).
- PM Skorpion, £ 600 (CHF 1350)
Des prix de ce genre, cela donnerait des idées à des collectionneurs !
*****
Criminalité en Suisse
Un autre correspondant nous fait parvenir le tableau de la criminalité en
Suisse, tableau qui permet d'établir des comparaisons intéressantes. Je me
suis contenté de mettre en rapport les homicides (tous genres confondus), les
lésions corporelles (graves et simples) et les viols :
Il y a eu 187 homicides intentionnels en Suisse en 2003, 213 en 2004. Cela
représente une augmentation de 13,9 %.
L'augmentation des lésions corporelles est plus nette : 6732 en 2003, 8198 en
2004… une augmentation de 21,8 %.
Le nombre de viols est en revanche plus stable : 547 en 2003, 573 en 2004,
augmentation de 4,7 %
Avec une statistique à la Killias, on devrait sans doute dire 213 morts, dont
279 femmes sur 512 cas avec armes à feu… 862 violences familiales et 753
viols avec menaces d'armes à feu (Ce qu'il y a de bien, quand on invente des
chiffres, c'est qu'on n'a même pas besoin de regarder le clavier ou l'écran
en les tapant !).
Les étrangers se tiennent mieux, en 2004 qu'en 2003. 51 % des délits leur
sont attribués, contre 61 % en 2003. Si on considère que les étrangers représentent
20 % de la population en Suisse, cela représente tout de même un taux de
criminalité inacceptable… mais que nos politiciens acceptent très
volontiers.
Des étrangers étrangers
A propos de criminalité étrangère en Suisse, un lecteur nous envoie les précisions suivantes : Le problème le plus important est celui des étrangers qui viennent en Suisse pour commettre leurs crimes. Les statistiques de la prison genevoise de Champ-Dollon, l'une des plus importantes de Suisse, confirment cette réalité : en 2004, 15% des détenus étaient Suisses, 34% des étrangers résidant en Suisse, et 51% des étrangers résidant à l'étranger. Mais, malgré cette criminalité venue de "l'espace de sécurité" de Schengen, les villes suisses restent dans l'ensemble plus sûres que celles situées directement dans ledit espace. |
*****
Un journal sans commentaire
Le Matin Bleu du 24 janvier, ramassé par hasard sur une table :
- Page 1 et 3 : "Un sniper s'attaque à un bus genevois". En fait,
un coup de feu a été tiré, mais ce "sniper", tireur d'élite au
fusil à lunette, a très bien pu tirer au 6.35 !
- Page 3 : "Exécuté au pistolet mitrailleur, pour n'avoir pas participé
à une ratonnade". Ratonnade est un terme qui date de la guerre d'Algérie
et qui signifie lynchage d'un Arabe par des Européens. L'inverse s'appelait
une"roumiade"… un mot qui n'est pas passé dans le langage, au
contraire du précédent. L'article du Matin Bleu ne précise pas l'ethnie de
la victime de cette ratonnade. Le mort et les meurtriers sont d'origine
africaine.
Ces deux exemples m'ont frappé, pas tant à cause du mauvais emploi des
termes que par ce qu'on veut leur faire dire. Le Matin Bleu s'affiche comme un
quotidien à l'information brute, sans commentaire. Pourtant, parler de
sniper, dans un cas, de ratonnade dans l'autre est une manière de glisser du
commentaire, par le biais d'amalgames suggérés :
- Un sniper n'est plus un tireur d'élite. C'est un individu dangereux, un
tireur fou qui met en danger la vie de tous, sans discrimination (l'inverse,
justement, de ce que signifie le terme). Par extension, les gens qui aiment le
tir et recherchent la précision peuvent être ressentis comme des individus
dangereux, eux-aussi.
- La ratonnade, de son côté a un relent raciste évident. Le fait que dans
le cas cité, ce sont des noirs qui avaient passé à tabac une personne de
race indéterminée ne fait rien à l'affaire. On a soulevé l'idée d'une
attaque raciste.
Deux exemples de commentaires par l'usage – incorrect – des mots. Deux
exemples qui, bien sûr, n'apportent rien à notre cause.
*****
Une bonne nouvelle d'Italie
Le Parlement italien a voté une nouvelle loi, qui autorise désormais le
citoyen à utiliser une arme, pour se défendre contre l'intrusion de tout
individu dans un domicile, un commerce ou tout autre endroit où se pratique
une activité commerciale, dans le but d'y commettre un vol. La défense des
biens est autorisée, comme celle de sa vie et de son intégrité physique.
Techniquement, la loi renforce le droit de se défendre par une arme «détenue
légalement», en supposant que la réaction de l'agressé est toujours
proportionnelle à la menace représentée par l'agresseur. Elle affaiblit
ainsi la notion d'excès de défense", qui est souvent reproché aux
victimes de cambriolages.
"Désormais les criminels vont avoir plus peur et les honnêtes gens
moins de problèmes" a déclaré le Ministre de la Justice Roberto
Castelli.
La gauche dénonce le Far West
Naturellement, la gauche est déjà partie en guerre contre cette loi "
dangereuse et barbare", qui "ne fait qu'inciter à la
violence", selon Antonio Di Pietro, ancien magistrat et leader du parti
d'opposition l'Italie des Valeurs. On peut craindre "que les délinquants
deviennent eux-mêmes plus dangereux", estime Piero Fassino, un leader de
l'opposition.
Même le ministre de la Culture en poste, Rocco Buttiglione, déclare qu'il
"serait grave qu'elle nourrisse une mentalité présupposant que ce ne
serait plus à l'Etat de garantir la sécurité de tous». Il semble ignorer
superbement que l'Etat ne peut justement pas garantir la sécurité de tous. A
plusieurs reprises, des tribunaux ont d'ailleurs confirmer que l'Etat une
mission de sécurité globale, mais ne peut être tenu pour responsable de la
sécurité de chacun, à tous moments.
Cette loi italienne doit être saluée, car, outre le renforcement réel de la
sécurité qu'elle apporte, elle reconnaît que les propriétaires d'armes
sont des individus responsables, dont la réaction, en cas d'agression est
proportionnelle et non systématiquement exagérée, comme la plupart des
juges le pensent.
F.A.L. 26 janvier 2006
La
Suisse Encerclée
La neutralité armée suisse durant la Deuxième Guerre
mondiale
Il fallait que ce soit un Américain, qui
me conforte dans le sentiment que je dois continuer à être fier d'être
Suisse. Mon père m'a appris à être fier de mon pays. Je l'ai été et je le suis encore, malgré toutes les attaques. Comme soldat suisse, je me suis préparé, pendant des années, à subir une éventuelle agression armée, en provenance de… suivez mon regard, braqué vers l'est. Et puis est arrivée la nouvelle vérité : l'armée suisse ne servait à rien, n'avait jamais servi à rien. Pendant la dernière guerre, seule la veulerie des Suisses et la bienveillance de leurs banques envers les nazis leur avait permis d'échapper au conflit, à l'occupation, à l'anéantissement. C'était le temps du rapport Bergier. |
|
Depuis,
on apprend dans les médias, à l'école aussi, dans certains cantons, que les
armes de nos soldats terrorisent nos épouses, que les libertés que nous
envient les étrangers n'existent que parce que nous opprimons les autres,
avec la puissance de notre argent, que notre destin est de nous fondre dans
l'ordre européen et d'accepter des lois étrangères.
"La Suisse encerclée", de Stephen P. Halbrook, n'est sûrement pas
un livre qu'on fera lire dans les écoles. Et pourtant, on le devrait. Cet
ouvrage remarquablement documenté explique, année après année, de 1933 à
1946, comment la Suisse est parvenue à résister. Ce ne sont pas (pas
seulement en tout cas) les accommodements bancaires, ce n'est pas (absolument
pas) la veulerie qui ont sauvé la Suisse, mais sa volonté de résistance
absolue et une armée pas forcément très bien préparée, mais motivée
jusqu'au dernier homme.
J'ai retrouvé dans ce livre des renseignements que j'avais eus, par bribes,
dans ce que m'avait raconté mon père de cette période. J'y ai retrouvé
aussi l'enseignement que donnaient des historiens sérieux, avant
l'instauration de la "Schadenfreude" obligatoire, dès qu'on fait
allusion aux vertus de notre pays.
Stephen P. Halbrook est un avocat américain de renom, qui a plaidé devant la
Cour suprême. Il est l'auteur de plusieurs livres, notamment sur la question
du droit aux armes. Après "Target Switzerland", traduit en français,
allemand, italien et polonais, il vient de publier "Les Suisses et les
nazis" (je me réjouis de le lire).
"Target Switzerland", "La Suisse encercléeA, à lire
absolument, pour tous ceux que l'histoire de la Suisse – la vraie – intéresse.
F.A.L., 23 janvier 2006
"Target
Switzerland", by Stephen P. Halbrook, Da Capo Press, 1998
"La Suisse encerclée", de Stephen P. Halbrook, aux éditions
Slatkine, 2000
"Die Schweiz im Visier", Stephen P. Halbrook, Novalis Verlag AG,
1999
"La Svizzera nel mirino", Stephen P. Halbrook, Novità Libraria,
Coedizione Pedrazzini – Locarno / Alberti – Verbania, 2002
http://www.stephenhalbrook.com/
Faire part
Deux
faire-part de décès sont à afficher dans les stands et les armureries, ces
jours-ci:
Le plus beau pistolet du monde et l'arme qui a conquis l'ouest ne sont plus
SIG P-210 SAN, Swiss Arms, qui avait repris la fabrication des armes de sport SIG abandonne ce secteur et se concentre sur la seule production de fusils d'assaut pour l'armée et les tireurs. 70 de ses 109 emplois seront supprimés d'ici la fin mars. Finis donc les pistolets SIG 210 de la nouvelle génération. Après le premier choc de l'an 2000, quand SIG avait laissé tomber les armes, pour se lancer dans la spirale déficitaire qu'on lui connaît depuis, il semble bien que c'en est fini du plus beau pistolet automatique du monde. |
Winchester
Aux Etats Unis, U.S. Repeating Arms Co. Inc annonce sa fermeture définitive,
pour fin mars également. U.S. Repeating Arms Co. Inc, c'était l'incarnation
actuelle de Winchester. Le nom de Winchester appartient à Olin Corp., mais
c'est la U.S. Repeating Arms qui fabriquait de nos jours la fameuse carabine
à levier, l'arme qui a fait la conquête de l'ouest.
Pendant la 2e guerre mondiale, Winchester a employé plus de 19'000 ouvriers qualifiés. Il en reste aujourd'hui moins de 200, qui seront au chômage dans deux mois. Le dernier modèle à levier de la marque, la Winchester 1894, la .30-30 a été fabriquée à plus de 6 millions d'exemplaires. |
Que deviendra ce nom fameux, après la fermeture de l'usine de New Haven,
Conn. ? On peut s'attendre à voir encore quelques modèles commémoratifs,
plus ou moins bien finis, avant la disparition définitive. Le XXIe siècle
est celui du plastique, du polymère, pas celui de l'acier ajusté main.
Adieu, donc à deux beaux témoins du passé.
F.A.L. 22 janvier 2006
P.S.:
Mon SIG et ma Winchester ne sont pas à vendre.
Liens : | Winchester : | http://www.usracmfg.com/ http://www.winchesterguns.com/ |
SIG : | http://www.swissarms.ch/ |
Révision 2006 : un scandale !
(On trouvera les principaux points de la loi, à la fin de l'article)
La
révision 2006 de la loi fédérale sur les armes est un scandale. Rien de
plus, rien de moins. Et que ce soit un conseiller fédéral UDC qui la
patronne ne fait que renforcer le scandale. Cette loi est anti-démocratique,
elle est stupide, elle est liberticide, elle est perfide, elle est illégale !
A l'évidence, le conseiller fédéral qui avait tant insisté sur son amour
de la liberté, sur l'importance de la responsabilité individuelle, sur le
poids de la tradition helvétique, a renoncé à tout cela. Peut-être
croit-il s'assurer ainsi l'appui d'une "certaine gauche" ? Je ne le
savais pas si stupide.
Car la
loi que le Département fédéral de justice et police de Christoph
Blocher demande, par son message du 11 janvier 2006, de voter est un
projet stupide, liberticide, perfide et illégal, concocté par les
fonctionnaires fliqueux* du DFJP, que, visiblement, personne n'a
relu… à part peut-être le bon professeur Killias. Tout en tentant
de donner l'impression du neuf (merci Schengen), on réintroduit en
douce la plus grande partie des projets inadmissibles (et
majoritairement refusés à l'époque de la consultation de 2001) de
Ruth Metzler.
A la place, on voit que la volonté populaire est bafouée : en effet, à quoi sert-il de voter pour adopter – dans le cadre des accords de Schengen – une loi sur les armes, si le parlement doit la modifier, avant même qu'elle ne soit entrée en vigueur. J'ai beau écouter tous les avis de juristes, qui me disent que le parlement a cette compétence, je continue à penser que c'est SE FOUTRE DE LA GUEULE DU PEUPLE ! |
|
Une
loi stupide
Et en plus, c'est le considérer comme un troupeau d'imbéciles. On ne cesse
d'écrire, dans le message au parlement, qu'il s'agit de renforcer la sécurité
publique, mais cette loi révisée et le message lui-même sont pleins de
d'aberrations qui feraient refuser à l'examen un étudiant en 1ère année de
droit.
|
Un exemple (page 6 du message) "une
personne qui se voyait refuser une telle autorisation [d'achat]dans un canton A pouvait très bien l’obtenir dans le canton B". Seule une personne qui n'a jamais lu la loi fédérale peut écrire cela : c'est le canton de domicile qui délivre une autorisation d'achat. S'il l'a refuse, aucun des 25 autres n'est en mesure de l'accorder. Le demandeur peut déménager, mais il se retrouvera avec le même problème : si son nouveau canton de domicile lui refuse l'autorisation, aucun autre ne la lui accordera. En réalité, cet argument a été placé là pour couvrir l'incurie de la police zurichoise, qui avait accordé des permis d'achat au tueur de Zoug (qui habitait dans le canton de Zurich), alors que celui-ci aurait dû se voir saisir toutes ses armes, compte tenu de son comportement (agressions diverses). |
Le port d'armes anciennes est désormais interdit, ce qui contribuera
grandement à la sécurité publique. Songez à toutes ces banques attaquées
avec des mousquets à silex (page 17).
La loi révisée 2006 est sans doute la première loi sur les armes moderne à
réglementer les mitrailleuses "Gattling", qu'on voit dans les
westerns (page 24).
Les couteaux à lancer ne servent jamais à des actes délictueux, dit le
message, c'est pourquoi on les interdit (page 18).
Et encore celle-ci : selon l'article 28, la détention dans le véhicule d'un
jouet inoffensif, un pistolet en plastique oublié par votre fils, par
exemple, sera assimilée à du port d'arme et sanctionnée comme tel !
Une loi liberticide
Tous les espaces de liberté qui restaient au citoyen suisse sont désormais
retirés au justiciable suisse. Il était interdit, jusqu'ici, de porter une
arme dans un lieu public. C'est désormais interdit ans un lieu
"accessible au public". On nous dit que c'est pour permettre le port
d'arme dans l'arrière boutique, mais qui voudrait le faire, il suffit de
laisser un pistolet sous le comptoir, pour protéger un magasin.
En réalité, il s'agit d'interdire le
port d'une arme dans le domaine privé, car, même là, le
"public" (en l'occurrence un malfrat qui veut du bien à vos
possessions et du mal à votre vie) pourrait entrer, que vous soyez
d'accord ou non.
L'article concernant le transport d'armes (art. 28) mentionne des lieux vers lesquels un transport est légitime, en mentionnant "notamment" vers… Mais le message ne laisse aucun doute :
"notamment" doit se lire comme "exclusivement"
(pages 31 et 32). Et on ajoute que le fait que l'arme soit démontée
n'empêche pas de sévir contre un port d'arme abusif et que c'est au
porteur/transporteur de démontrer qu'il a une bonne raison de se
conduire d'une manière aussi peu responsable. Il sera désormais, par
exemple, totalement interdit d'emmener une arme chez un ami,
simplement pour la lui montrer. En effet, la liste de vos amis ne se
trouve pas dans les points mentionnés sous "à destination
notamment de …". La loi interdit de même le transport ou la détention à bord d'un véhicule d'objet dangereux. Le message nous rassure, en expliquant qu'il s'agit de battes de base-ball (page 32 - tout le monde sait que c'est le sport favori en Suisse) emmenées à des manifestations. Mais le texte de la loi (art. 28a) est clair : la détention d'objets dangereux est interdite. Un point. |
|
Une loi perfide
Cette loi est perfide, car elle introduit toute une série de petites règles,
en douce, sans le dire. Lors de la consultation de 2001, nous avons été
nombreux à dire notre rejet catégorique du système stalinien, selon lequel
notre médecin, notre confesseur pouvait se voir délié du secret de
fonction, pour mieux dénoncer un éventuel comportement à risque. C'est réintroduit,
joyeusement (art. 30b). Et vous verrez qu'aucun de nos députés bien pensants
n'élèvera la voix contre cette abomination, car, voyez-vous, on ne cite plus
nommément les prêtres. Le secret du confessionnal demeure, voyons.
Autre moyen de tromper le justiciable (et le député censé le représenter)
: l'utilisation de formulations sans aucun sens précis… que le Conseil fédéral
sera chargé de préciser. On trouve dans la révision 2006 plusieurs
interdictions nouvelles liées à la notion "d'éléments spécialement
conçus d'armes ou d'accessoires d'armes". A l'article 4, alinéa 3, on
apprend que ce sera au Conseil fédéral (entendez au fliqueux de service, ce
ne sont pas les 7 qui vont se pencher sur ce problème) de déterminer les
objets qu'il y lieu de considérer comme des "éléments spécialement
conçus d'armes ou d'accessoires d'armes".
Dans le message (page 27), le Conseil fédéral (pardon, le fliqueux de
service) se laisse aller à expliquer ce que pourraient être les " éléments
d'armes spécialement conçus" : ce sont des "cliquets (sic) et
autres éléments importants pour le fonctionnement d'une arme en
automatique". Sans commentaire !
Et ces cliquets ne sont pas la seule délégation de compétence qui laisse
toute latitude au Conseil fédéral (au …) de serrer la vis à volonté. Les
munitions, les pièces essentielles, les autorisations de tir, de vente, de détention,
etc. Ce sera même le Conseil fédéral (le …) qui devra dire quels jouets
nous avons le droit d'acheter à nos enfants et dans quelles conditions de précautions
ils devront les conserver (en aucun cas les porter ?). Berne sera prête à
bondir pour faire plaisir à Bruxelles, à chaque changement du régime européen,
avant même que le plus eurovendu des députés ne réagisse.
Le DFJP et son patron ont littéralement claironné leur renoncement à toute
idée de fichier fédéral des armes, à la suite du refus cinglant en
consultation (93 % de non). Cela ne les a pas empêché de remettre dans la révision
2006 plusieurs mesures iniques, tirées tout droit de la consultation Metzler,
parfois sans en changer un mot, parfois en les déguisant sous des termes plus
"subtils" (croient-ils… encore qu'ils ont sans doute raison : les
députés vont avaler ça tout cru !) Et quand on parle de fichier, il suffit
de voir la création du DEWA (fichier des armes acquises par des étrangers-étrangers),
du DEWS (fichier des armes acquises par des étrangers-Schengen), du DEBBWA
(fichier des autorisations refusées), du DAWA (fichier des armes militaires
remises après le service), du WANDA (fichier des caractéristiques des armes,
du MUNDA (fichier des caractéristiques des munitions), de l'ASWA (fichier des
traces laissées par les armes)… j'en oublie sûrement. A cela s'ajoutent
encore les fichiers cantonaux qui seront alimentés lors de chaque transaction
légale (permis ou contrat transmis à l'autorité). Tout cela ne sera certes
pas fédéral, mais accessible par toutes les autorités, quelles soient
cantonales fédérales ou même européennes (certaines organisations européennes
sont expressément nommées) !
Une loi illégale
J'ai déjà dit ce que je pensais d'un gouvernement qui propose à son
parlement de modifier une loi votée par le peuple, avant même que celui ait
pu la voir entrer en vigueur.
Il y a plus grave : le fardeau de la preuve. Dans la loir révisée, on
insiste constamment sur le fait que ce sera désormais au justiciable
d'apporter la preuve qu'il a bel et bien l'intention de porter cette arme chez
son armurier (page 32)… que la manivelle qui est dans son coffre de voiture
s'y trouve parce qu'il craint "raisonnablement" de crever une pneu
sur la route (page 32).
L'article 12 de la loi Schengen précise bien que toute arme achetée légalement
est détenue légalement, mais ce sera au propriétaire d'apporter la preuve
de la légalité de l'achat ( commentaire sur l'art. 31 dans le message, page
34).
En droit occidental moderne, le fardeau de la preuve appartient à
l'accusateur et non au justiciable. Pour condamner un trafiquant de drogue, un
pédophile, un meurtrier, il faut apporter la preuve de son crime. Pour échapper
à la condamnation, un propriétaire d'arme doit apporter la preuve de son
respect de la loi. D'honnêtes citoyens, jusqu'ici considérés comme les
piliers de la démocratie dans ce pays, sont donc désormais traités à
priori en coupables. C'est abject de la part d'autorité censée représenter
ces citoyens au moins autant que les dealers, les pédés et les tueurs.
Oh, pour couronner le tout, on a encore ajouté à l'article 34 un alinéa p,
qui sanctionne tous les délits que pourraient commettre les justiciables,
mais auxquels l'administration n'a pas encore songé. Kafka aurait dû y
penser, à celle là ! Si un fonctionnaire fliqueux estime que vous êtes
coupable de quelque délit stupide, mais que ce n'est pas dans la loi, il peut
l'y rajouter grâce au 34/p. Et vous serez condamné, pour quelque chose dont
vous ignoriez l'interdiction.
Ce n'est qu'un début
Et tout cela n'est qu'un début. Le message du Conseil fédéral explique bien
(page 15) qu'il faudra adapter dans les meilleurs délais une ordonnance
d'application qui n'est plus du tout adaptée, notamment aux nombreuses délégations
de compétence faite au CF/fliqueux. Nous aurons donc très bientôt
l'occasion de réactiver notre ulcère, à la lecture de ces gens qui nous
veulent tant de bien et que je considère, moi, comme les fossoyeurs de la démocratie
helvétique.
Avant même la publication de cette ordonnance, je pense pourvoir affirmer
sans crainte que la loi fédérale sur les armes 2006 est inapplicable et que
nous ne l'appliquerons pas. Nous deviendrons des criminels, parce "trop
de loi tue la loi" !
Frank Leutenegger 16 janvier 2006
* Fliqueux : j'ai créé ce néologisme, qui me semble indispensable, pour différencier les simples flics, qui font leur boulot, avec plus ou moins de zèle, plus ou moins de compréhension pour les "justiciables" (comme on appelle maintenant les citoyens) et ceux qui bavent tous les soirs devant le dernier épisode de Navarro, en se demandant ce qu'on pourrait inventer comme nouvelle règle, pour leur donner plus de pouvoir sur tous ces cons, qui sont là dehors. Les policiers et fonctionnaires de cette veine sont pour moi "fliqueux".
Les principaux points de la lex Blocher 2006 Cliquez pour accéder à cet article |
Les liens utiles :
Mensonges et intentions (mal) cachées
Le
message du Conseil fédéral commence par le sous titre : "Lacunes
juridiques" et le texte explique qu'avant même l'entrée en vigueur de
la loi, ces lacunes étaient évidentes. Son application a d'ailleurs immédiatement
mis en évidence ses faiblesses, ajoute-t-on.
Et le message continue (1.2) en expliquant la facilité qu'avait une personne
à qui on avait refusé une autorisation d'achat de s'en procurer une autre
dans un autre canton.
Il est tout de même effarant de voir un texte fondateur de loi commencer par
un mensonge éhonté ! Car chacun sait que c'est l'autorité du canton de
domicile qui accorde les permis d'achat et que si Vaud m'en refuse un, je n'ai
aucune chance de voir Fribourg, Neuchâtel ou Berne me l'accorder. Le
voudraient-ils, ils ne pourraient pas.
Utiliser ce genre d'arguments revient à prendre les députés pour des imbéciles
profonds (le sont-ils ?).
Couteaux
"La définition légale des couteaux prêtait à confusion". La définition
que je retrouve ce 11 janvier ne prête à rien : elle est incompréhensible !
Le message explique ensuite comment le gouvernement s'est montré prêt, en
chaque occasion à céder aux exigences les plus délirantes des pacifistes,
écologistes, socialistes… qui ne réclament qu'une seule chose, en chœur :
DESARMEZ-LES !
Et on en revient aux lacunes de la loi en vigueur :
- La loi sur les armes correspond mal à la législation militaire (?).
- La liste des accessoires n'est pas exhaustive. Il faudrait la mettre dans
l'ordonnance, où il est plus facile d'ajouter des interdits que dans la loi.
- Les jouets ne sont pas dans la loi.
- Les définitions des armes blanches sont confuses (Elles ne le sont plus).
- L'application de la loi fédérale n'est pas la même d'un canton à
l'autre. Pour remédier à cela, prenons le plus restrictif et alignons !
- Le commerce par internet facilite tous les trafics. Vous tous, amis de
Swissguns, vous êtes d'ignobles marchands…
- La remise de munitions en stand est mal contrôlée (A remarquer, à ce
point, le petit coup de lèche en direction des armuriers : "vous êtes désavantagés,
nous allons faire quelque chose pour vous).
- Les obligations des armuriers doivent être redéfinies (après la lèche,
le bâton).
- Le port d'arme "en public" est mal défini. A lecture plus
approfondie, c'est peut-être le seul passage honnête. Mais, rien que de me
dire cela me donne des soupçons ! Et la mention qui suit aussitôt sur la redéfinition
du transport d'arme justifie mon soupçon : je ne me savais pas criminel à ce
point.
- La liste des délits est incomplète et la vente à des mineurs ne s'y
trouve pas. Je suis de plus en plus criminel, moi qui n'ai pas vendu, mais
donné des armes à mes enfants mineurs.
Schengen réexpliqué
Le message revient ensuite longuement sur les modifications de la loi que le
peuple a acceptées, le 25 juin 2005, comme s'il s'agissait de nouveautés
qu'on propose en primeur en ce mois de janvier 2006. C'est d'ailleurs ce qui
explique la confusion des médias, ravis d'annoncer, par exemple,
l'instauration toute neuve du permis entre particuliers (nous avons pesté,
hurlé, gémi, l'an dernier contre cette mesure… pas besoin de recommencer).
On revient sur la dévolution successorale, dont nous savons, depuis 6 mois
qu'elle se fera avec permis, peut-être, mais avec un seul permis pour toute
une collection.
Et tout le message, ensuite, au long de ses 68 pages indigestes, mélange allègrement
les modifications Schengen et les "ajustements", parfois subtils,
parfois grossiers, qu'on propose aux députés bavant à l'idée de coincer
une fois pour toutes ces em… de propriétaires d'armes.
La CAM
L'une des grandes nouveautés que propose le département d'un ministre tenant
du fédéralisme est la manière dont on retire aux cantons toute possibilité
d'appréciation. En toute occasion, étant donné que c'est le Conseil fédéral
qui doit préciser les conditions, il faudra demander à Berne.
Le projet prévoyait, dit le message, d'attribuer à la Confédération la
compétence d'émettre des directives. Comme cette idée a été critiquée,
ce ne sera plus à la Confédération elle-même qu'il faudra demander la
permission, mais à la CAM… la Commission Armes et Munitions, qui se voit
dotée d'un pouvoir quasi absolu.
C'est déjà la CAM, qui décide que les rares Suisses qui ont droit au port
d'armes ne peuvent trimbaler que des pistolets de 7.65 à 10 mm – pas plus,
pas moins. Dorénavant, la CAM sera chargée de l'harmonisation de la législation.
Au vu de ses exploits précédents, on peut craindre tous les dérapages. Il
faut savoir que cette CAM est un petit groupe de gens, cooptés parmi les représentants
les plus fliqueux des polices cantonales, emmenés par des maîtres zurichois.
Si on les laisse faire suffisamment longtemps, on finira avec une caméra dans
chaque chambre à coucher de propriétaire d'arme.
Les jouets
Le DFJP ne cache pas sa fierté d'avoir – enfin – réussi à mettre les
pistolets à air comprimés et autres jouets dans la loi sur les armes. Que ce
genre d'objets pose parfois des problèmes, personne n'en disconvient. Il est
vrai que la confusion est possible… comme elle l'est, d'ailleurs, avec des
armes neutralisées et les armes d'alarme.
Dans tous les cas – à notre connaissance – qui ont mal tourné, ce sont
les porteurs de ces objets qui se sont fait descendre, pour avoir braqué des
porteurs de vraies armes. Qui sommes nous pour empêcher cette forme de
suicide amusante ?
Plus sérieusement, quel que soit le problème que peuvent poser des objets
aussi divers que des quasi-armes, des "soft-air" ou des engins à
air comprimé, le simple fait d'en mélanger la réglementation avec celle des
armes réelles est une erreur : soit on accorde trop d'importance à la catégorie
jouets, soit on diminue celle des choses sérieuses. En droit, le mélange des
genres est rarement bon.
Mais c'est ainsi : dorénavant, il faudra un contrat entre particuliers, pour
acheter un jouet totalement inopérant ! Les prochaines visites au rayon
jouets du grand magasin risquent d'être amusantes.
Dans l'ensemble, explique le message gouvernemental, le surcroît de travail
que les plaisanteries susmentionnées vont entraîner est jugé acceptable, en
regard de "l'amélioration dans la lutte contre l'usage abusif des
armes". MON C… !
A ce stade, nous en sommes à la page 14 du message (qui en compte 68). Je
vous épargne le reste. Nous aurons l'occasion d'y revenir avec l'examen des
articles de loi… de quoi s'énerver plus d'une fois !
Frank Leutenegger 16 janvier 2006
Révision de la loi : au secours !
Quand
j'ai vu le communiqué
sur la révision de la loi sur les armes, je me suis dit : "pas de
problème… quelques adaptations, l'inclusion des "soft air" et
d'un fichier des personnes à qui il faut refuser un permis… rien de bien
grave. " Et puis j'ai commencé à lire le texte
de la révision et le message
l'accompagnant..
C'est une catastrophe ! Oh, bien sûr, dans le style helvétique… "mais
non, c'est prévu contre les méchants, pas contre vous…" Mais
ça peut servir… et ça servira contre vous ! On l'a déjà vu avec les
dispositions précédentes (par exemple, un jeune condamné pour le port d'un
couteau, alors qu'il n'était dangereux pour personne et que tant d'autres,
dangereux, ne sont jamais inquiétés, parce que ça serait peut-être risqué
pour les flics).
Nous reviendrons dans le détail sur ce projet de loi révisée. Pour
l'instant, deux remarques:
- Cette loi est la première qui criminalise d'emblée le propriétaire
d'arme. A sa lecture, il est évident que nous sommes destinés à commettre
un jour un crime et qu'il faut nous en empêcher.
- C'est la première fois que je vois proposer au parlement de modifier une
loi qui n'est même pas entrée en vigueur. Le 25 juin 2005, le peuple suisse
a voté les accords de Schengen et la loi sur les armes qui allait avec.
Aujourd'hui, on propose au parlement de modifier ce que le peuple a accepté,
avant même que ce ne soit entré en vigueur. A QUOI SERT DONC DE DEMANDER SON
AVIS AU PEUPLE ?
En décembre 2003, nous nous sommes réjouit de voir Ruth Metzler mordre la
poussière et de voir Christoph Blocher prendre sa place. Aujourd'hui, je
commence à me demander si nous ne sommes pas tombé de Charybde en Sylla.
Celui que nous avons accueillis en sauveur semble laisser ses services faire
ce qu'ils veulent.. sans doute par manque d'intérêt. Après tout SIG ne fait
plus d'armes et l'avenir de l'industrie est ailleurs.
2006 me fait peur.
A suivre…
F.A.L. 11 janvier 2006
Un début d'année mouvementé
Nuit
de la St-Sylvestre : une vingtaine de jeunes Maghrébins attaquent les
600 passagers du train Nice-Lyon. Ils les rançonnent, ils les brutalisent,
ils obligent un jeune couple à se déshabiller entièrement, ils agressent
sexuellement une jeune fille.
Le train est stoppé en gare des Arcs, dans le Var. Trois gendarmes sont sur
le quai. Mais ils refusent de monter dans le train : officiellement, il n'y a
pas (encore) de plainte de la SNCF... et puis, ils se trouvent trop peu
nombreux. Et le convoi en folie repart. Et les exactions continuent. A
Marseille, quand les policiers se considèrent assez nombreux et motivés, il
ne reste plus que quatre jeunes à interpeller... sans doute trop saouls ou
trop drogués pour s'enfuir, comme leurs camarades.
Samedi 31 décembre : trois inconnus ont agressé, à Sierre,
une Valaisanne de 92 ans pour lui voler son sac à main. Violemment bousculée,
la victime est tombée et s'est fracturé le bassin. Elle a été hospitalisée
dans un état sérieux. Son porte-monnaie contenait une somme d'environ 300
francs.
Lundi 2 janvier au soir : Deux inconnus tentent de voler la
voiture de Jean Cadieux, un hockeyeur du Genève Servette. Armés de
tournevis, ils lui réclament les clés, mais l'ailier genevois ne se laisse
pas faire. Il fonce sur les malfrats et les met en fuite, à poings nus. Il
s'en tire avec une blessure à une main et une autre au genou.
Mercredi 4 janvier au matin : deux hommes, armés de pistolets
mitrailleurs, attaquent une banque Raiffeisen à Chavannes-de-Bogis, dans le
canton de Vaud. Ils enferment les deux employées dans les toilettes avant de
prendre la fuite avec la caisse. Vendredi 30 décembre, déjà, une autre
succursale de la Raiffeisen avait été attaquée, au Mont-sur-Lausanne.
Jeudi 5 janvier au soir : un inconnu attaque une station-service
à Morges, dans le canton de Vaud. Il menace la caissière avec une arme de
poing et se fait remettre le contenu de la caisse, avant de prendre la fuite,
à pied.
Cela fait beaucoup !... beaucoup trop !
Une arme, dans le train ?
Dans l'affaire du train, en France, Swissguns a reçu des mails, affirmant que
s'il y avait eu quelques armes à bord, les agresseurs auraient bien vite été
calmés. Je n'en suis pas sûr : braquez un malfrat, en France, avec une arme
à feu. Vous avez toutes les chances de vous retrouver en prison ! Les autres
passagers ne se souviendront sans doute pas des visages des petits Arabes qui
les ont terrorisés. Le vôtre, ils n'auront aucune peine !
En revanche, si les passagers (600 !) avaient réagi, à mains nues, comme le
hockeyeur genevois, la question aurait été réglée en quelques minutes. Et
je suis persuadé qu'après cet exemple, les trains français auraient du même
coup vu leur "indice de sécurité" se relever considérablement.
Mais non. Les passagers se sont contentés de tendre leur argent, de regarder
des jeunes femmes se faire violenter, sans bouger. Oh si : l'un d'entre eux a
appelé la police sur son téléphone portable. Il s'est fait menacer de mort
et confisquer l'appareil.
Une arme à la banque ou à la station ?
En Suisse, au contraire, je pense qu'une arme aurait peut-être servi, dans la
protection de la banque ou de la station service. Pas même forcément en
jouant "OK Corral" avec les malfrats. Mais la simple connaissance du
fait que les employés de banque ou de station sont armés pourrait faire hésiter
plus d'un. Après tout, si la peur du gendarme est le commencement de l'honnêteté
pour certains, la peur du pistolet pourrait l'être pour d'autres.
Interrogés dans leur prison pour un sondage, des gangsters américains ont
tous été d'accord pour admettre que, dans la mesure du possible, on essaye
toujours d'attaquer des personnes désarmées. Des cibles qui ripostent, ça
manque d'attrait !
Légitime défense, existes-tu encore ?
Le problème vient quand on est obligé de se servir de son arme. L'année
dernière, un homme a été condamné, parce que le tribunal a estimé qu'il
avait fait un "excès de self-défense", en tirant par terre au
fusil, devant des hommes qui lui tiraient dessus à l'arme de poing. Comme il
n'était pas évident, pour les juges, que les hommes en voulaient à sa vie,
il aurait dû attendre avant de tirer.
Une fois blessé, mourant peut-être, il aurait sans doute eu la certitude de
la mise en danger de sa vie et les juges auraient peut-être admis qu'il
puisse riposter.
Une fois de plus, la justice se met au service du politique, qui veut à tout
prix retirer aux citoyens toute usage de la force. Celle-ci doit rester
l'apanage exclusif de l'Etat. Qu'on continue à appeler un tel système
"démocratie" me dépasse. Si l'Etat a le monopole de la force et
que le citoyen n'a de droit à la sécurité que dans la mesure où l'Etat
peut ou veut bien le protéger, ce citoyen n'en est plus un. Même si on lui
laisse la fiction du droit de vote, il n'est plus qu'un sujet, un humble
membre du troupeau. Et, dès lors, l'attitude des passagers du Nice-Lyon se
comprend mieux.
A Swissguns, on continue tout de même à penser qu'il vaut encore mieux se
tenir droit et ne jamais abdiquer. D'autant que, l'actualité récente le
montre, la police n'est pas là pour nous défendre, quand ce serait nécessaire.
Elle n'était pas là, quand des salauds ont arraché le sac de la vieille
dame. Elle n'était pas là, quand des crétins ont attaqué Jean Cadieux.
Elle est arrivée bien après, lors des divers hold-up. Elle a refusé de
monter dans le train, en gare des Arcs.
Alors, comme dit le proverbe américain : "Better judged by twelve, than
carried by six" (Il vaut mieux être jugé par 12 [hommes], que porté
[en terre] par 6).
F.A.L. 6 janvier 2006
Suisse, tu fous l'camp !
Il
y a quinze jours, j'ai appris par la presse que 40 % des mariages, en Suisse
se terminent par un divorce. Il y a dix jours, j'ai appris par la radio que 40
% des recrues sont inaptes au service militaire. Un officier expliquait que
certains d'entre eux n'avaient plus la forme physique nécessaire, que les
autres étaient instables psychiquement.
Et il y a une semaine, j'ai appris que des député(e)s réclament une loi
pour interdire aux parents de donner une gifle ou une fessée à leurs
enfants.
Faut-il voir un rapport entre l'impotence des époux et celle des recrues ? Je
ne vais pas m'avancer sur ce terrain. Je me contenterais de m'inscrire en faux
contre certaines déclarations (d'officiers actuels, encore), selon
lesquelles, autrefois, on avait le même pourcentage de déchet à l'armée.
Dans celle que j'ai connue, on avait droit à un certain pourcentage… de
morts à l'exercice !
Oh oui, nous étions des brutes, mais, à notre toute petite échelle, nous
avons contribué à ce qu'on appelait à l'époque "l'équilibre de la
terreur". Je reste en effet convaincu que l'armée suisse – à elle
seule totalement ridicule dans le schéma d'affrontement mondial de l'époque
– a représenté l'un de ces grains de sable, sans lesquels béton ne tient
pas.
Faut-il également voir un rapport entre l'impotence des recrues et celle
qu'on veut imposer aux parents ? Là je n'hésite pas : on élève nos chers
petits dans des cocons dorés, puis on les place dans une armée – aussi
douce qu'il est possible, rassurez-vous, mais tout de même avec d'atroces
symboles de violences, comme des fusils, des uniformes ou d'autres choses de
ce genre. Et là, devant la "dureté" de la vie (pauvre choux…
pourvu qu'ils ne soient jamais confrontés à la vraie violence !), ils
craquent.
Normal ! Mais pourquoi, en écrivant ces mots, est-ce que je sens sur ma nuque
le souffle de mes ancêtres mercenaires. Apparemment, ils comprennent mal le
merveilleux épanouissement de notre société moderne, pacifique, débarrassée
de la violence qui les habitait.
Oh, bien sûr, il y a aussi eu – il y a trois jours – ce sociologue qui
expliquait à la radio pourquoi notre jeunesse si protégée se sent poussée
à la violence gratuite, à l'horreur abjecte, parfois, quand il s'agit de
filmer un viol ou un meurtre… juste pour l'avoir en fond d'écran sur son téléphone
portable.
Les ancêtres mercenaires allégoriques - qui soufflent de plus en plus fort
dans ma nuque – n'auraient pas pu comprendre le désarroi de cette jeunesse
actuelle, ni les préoccupation de notre élite (?). Violents, ils l'étaient,
certes – c'était leur métier. Mais eux, ils respectaient les enfants et
leurs enfants les respectaient.
Bonne année 2006 à tous les amis de Swissguns… puisse-t-elle nous apporter
quand même quelques motifs de fierté et ne pas nous infliger de
capitulations nouvelles !
F.A.L. 1er janvier 2006