2009
Une motion pour rien
Le parti Bidon Débile (PBD - Parti bourgeois démocrate) a déposé
au mois de juin dernier une motion pour bien montrer que les rouges-roses-verts
ne sont pas les seuls à se soucier de sécurité publique. La motion est une
motion de groupe représentant l'ensemble de ses membres sans exception.
Pour nous empêcher de nous blesser avec nos armes, ils ont suggéré de rendre
obligatoire "l'utilisation de sûretés électroniques" pour empêcher les
armes de tirer. Le Conseil fédéral a justement fait remarquer que lorsqu'un
propriétaire d'arme veut en faire mauvais usage, il est en général capable de
retirer la sécurité, électronique ou pas.
La motion bidon et débile n'a aucune chance d'être acceptée, mais si elle
l'était, il faudrait savoir si ces "sûretés électroniques" doivent être
appliquées sur les armes neuves - ce qui n'aurait pour effet que d'augmenter,
considérablement, le prix de celles-ci - ou sur toutes les armes. Dans ce
cas, ce serait une tentative de plus pour les supprimer ou pour jeter certains
d'entre nous dans l'illégalité.
En effet, imaginez un collectionneur possédant 100 armes et la "sûreté
électronique" à 50 fr. pièce. Cela fait un investissement de 5000 fr. Je suis
persuadé que les amateurs d'armes auront d'autres idées, pour un investissement
de 5000 fr.
F.L. 22 décembre 2009
Berne rejette l'initiative anti-armes
Mercredi 16 décembre, le Conseil fédéral a rejeté - sans
contre-projet - l'initiative populaire "Pour la protection face à la violence
des armes". D'une manière générale, Berne estime que la loi actuelle, dans ses
plus récentes modifications, suffit à assurer la sécurité publique.
Les buts de l'initiative
L'initiative anti-armes, comme le relève le Conseil fédéral "vise en premier
lieu à réduire le nombre d'armes dans les ménages".
Les points principaux en sont:
1. L’arme d’ordonnance doit être conservée dans des locaux sécurisés de l’armée
et non plus à la maison.
2. Quiconque souhaite acquérir, posséder, porter et utiliser une arme à feu doit
justifier d’un besoin et disposer des capacités nécessaires.
3. Interdiction totale de posséder une arme à feu automatique ou un fusil à
pompe.
4. La Confédération doit mettre en place et gérer un système d’information
centralisé sur les armes à feu.
Les réponses de Berne
Sur ces 4 points, Berne estime :
1. que les mesures prises récemment (27 novembre), pour permettre un dépôt
volontaire de l'arme militaire et pour exiger un permis de celui qui veut la
conserver après le service, suffisent;
2. qu'une clause du besoin serait difficile à établir, de même que l'examen des
capacités du détenteur d'une arme;
3. qu'une interdiction totale des armes automatiques ou à pompe ne se justifie
pas, car les premières sont déjà soumises à autorisation exceptionnelles et les
secondes à permis d'achat;
4. qu'un registre central des armes serait inutile, puisque chaque canton a le
sien, informatisé.
Ajoutons que les rouges-roses-verts à l'origine de l'initiative n'ont en réalité
qu'une idée en tête : désarmer les citoyens ! Car ils ont compris, eux, que
c'est la clé du pouvoir.
Pour nous, cela représenterait la fin de tout:
- la fin du tir, car l'arme d'ordonnance à l'arsenal, c'est la fin des
subventions militaires, ensuite du tir à 300m, puis du tir à n'importe quelle
arme de gros calibre (les petits suivront ensuite);
- la fin de la chasse, pas tout de suite, ce qui explique la c… de certains
chasseurs, mais les mêmes milieux anti-armes sont partout anti-chasse (demandez
à Genève);
- la fin de la collection - " Pour certains groupes concernés (p. ex. les
collectionneurs), dit le Conseil fédéral lui-même, il est difficile d'établir
des critères objectifs et faciles à vérifier";
- la fin du droit de chacun à défendre sa vie et celles de ceux qui lui sont
chers, car les initiateurs sont clairement contre la notion même de légitime
défense; les rouges-roses-verts l'affirment: "le monopole de la violence
appartient à l'Etat";
- la fin de la liberté, puisque le but ultime de ce genre d'actions est la
disparition de la Suisse en tant qu'Etat indépendant, au profit le la magnifique
"Internationale socialiste", que les rouges (enlevez le camouflage rose ou vert)
appellent de leurs vœux depuis près de 100 ans.
Nous avons un peu plus d'un an, désormais, pour convaincre un maximum de gens…
et je pense à ceux qui n'ont pas les mêmes intérêts que nous, que cette
initiative est dangereuse, non seulement pour la liberté, mais aussi,
paradoxalement, pour la sécurité du peuple suisse.
F.L. 19 décembre 2009
Texte de
l'initiative
Communiqué du Conseil fédéral
Message du Conseil fédéral aux Chambres
Le National se couche
Après quelques effets de manche, juste pour montrer à leurs électeurs propriétaires d'armes qu'ils sont de leur côté, les conseillers nationaux ont renoncé aux divergences qu'ils avaient introduit. Comme d'habitude, l'UDC, seule, a tenté de résister et de convaincre le conseil de ne pas céder. Cela aurait été une "occasion de tester les réactions de l'Union européenne" a fait valoir en vain le Soleurois Roland Borer.
Mais les autres députés, à droite comme à gauche n'ont pas voulu risquer quoi que ce soit par rapport à Schengen. Ils se sont donc ralliés à la position du Conseil des Etats et d'Evelyne Widmer-Schlumpf.
On pourra donc prêter une arme à un mineur sans permis, mais pas à un majeur (je n'arrive toujours pas à trouver où se trouve la justification dans la Directive européenne 91/477/CEE). Les policiers pourront confisquer les armes sans marquage adéquat à l'intérieur du pays et pas seulement lors de leur introduction en Suisse. Et les armuriers devront enregistrer soigneusement les réparations qu'ils feront, pour remettre en état une arme incapable de tirer.
Le Parlement n'a cependant pas voulu aller jusqu'à créer un registre central des armes, cher à la gauche, qui essaye d'imposer avant le vote des citoyens (elle le craint tant que ça) l'un des points de son initiative "pour la protection face à la violence des armes". Les députés de la droite molle (il paraît que l'UDC, c'est la droite dure)ont pu résister bravement, sachant que les fichiers informatiques dont disposent déjà les cantons seront à l'avenir reliés électroniquement.
Une fois de plus, la Suisse montre qu'elle n'a pas besoin d'entrer dans l'Union européenne. Elle applique les règles de Schengen beaucoup mieux que les 24 pays membres (Le Royaume-Uni, l'Irlande, la Bulgarie la Roumanie et Chypre ne sont pas dans cet espace de magnifique liberté pour tous les malfrats européens… et autres).
F.L. 10 décembre 2009
Déclaration oui, autorisation non
Dans plusieurs cantons, les bureaux des armes se sont montrés
très arrangeants en ce qui concernait les armes et objets à déclarer avant le 12
mars 2009, même si les délais n'étaient pas respectés.
Un petit problème est cependant apparu parfois en ce qui concerne les
accessoires d'armes. Plusieurs personnes qui avaient déclaré des objets de ce
genre ont reçu de la police une question un peu surprenante: "Désirez-vous vous
débarrasser de ces objets ou demandez-vous une autorisation pour les conserver
?" (sous-entendu: "vous n'avez pas fait la demande dans les temps, mais ce n'est
pas trop grave").
Nous devions effectivement déclarer armes interdites et accessoires jusqu'au 12
mars 2009 et avions jusqu'en juin pour demander une autorisation pour les armes
interdites. Mais les accessoires (silencieux et visées laser notamment) se
conservent sans autorisation.
L'article 42,al. 6 de la loi révisée précise en effet "qu'une autorisation
exceptionnelle peut être demandée dans un délai de six mois à compter de la date
d’entrée en vigueur de l’interdiction visée à l’art. 5, al. 2".
Et l'article 5 al. 2 concerne exclusivement les armes interdites (rafales,
lanceurs d'engins, armes camouflées, etc.).
Donc, une fois encore - et malgré tout ce que pourront vous dire des policiers
qui ne font que répercuter les consignes de Fedpol… et malgré les consignes en
questions, édictées par es gens qui n'ont jamais été capables de lire leur
propre loi jusqu'au bout - on ne doit pas demander d'autorisation pour
conserver des silencieux ou des visées laser.
La loi, toute la loi… mais rien que la loi…et pas les fantasmes policiers !
F.L. 7 décembre 2009
Révision de la loi sur les armes: divergences maintenues
Dans sa séance de ce jeudi 3 décembre, le Conseil des Etats a
maintenu les divergences les plus sérieuses entre les deux chambres, à propos de
la révision de la loi sur les armes.
Prêter une arme à un mineur, oui… à un majeur non !
Le Conseil national, dans un souci de cohérence avait estimé que si la loi
prévoit de pouvoir prêter des armes de tir à des mineurs, sans la tracasserie
administrative du permis d'achat, il devait en être de même avec les adultes.
Les Etats maintiennent le permis pour les adultes, au nom d'une exigence
supposée de Schengen (en dehors du DFJP, personne n'a jamais vu cette exigence,
en ce qui concerne les prêts. Mais les "juristes" de Fedpol ne savent
manifestement pas bien lire et confondent détention et possession: un permis
d'acquisition est normalement nécessaire pour acquérir une arme et la conserver
en propriété. Il ne devrait pas l'être pour un simple emprunt Autrement, les
flics de Berne pourraient fermer tous les stands de tirs privés qui prêtent des
armes au premier caprice… et visiblement, ils sont du genre à faire des caprices
!
Malgré cela, le Conseil des Etats reste sur ses positions et soutient
Widmer-Schlumpf et ses sbires.
Enregistrer les armes remises en état de tir
L'article 21 de la loi révisée fait obligation aux armuriers de tenir un
inventaire (et donc d'enregistrer à la place de la police) des armes, éléments
et accessoires d'armes, munitions et poudres qu'ils achètent fabriquent ou
vendent. Dans la version du DFJP, ils doivent également tenir ce registre (pour
le bonheur de la police, pour toutes les armes qu'ils réparent. Le Conseil
national propose de biffer cette absurdité.
La commission des Etats a proposé un compromis, accepté par la conseillère
fédérale et par le Conseil: les réparations courantes, qui ne modifient rien à
l'utilisation d'une arme ne seront pas inscrites, celles qui transforment un
objet inutilisable en arme capable de tirer seront inscrites.
De nouveau la sémantique ne semble pas être le fort, ni de Fedpol ni des
sénateurs: une réparation n'est pas une transformation. Ou alors, si un client
amène une arme avec une culasse cassée, faudra-t-il l'enregistrer, puisqu'il
s'agit d'une réparation faisant d'une chose qui ne tire plus une arme en état de
fonctionnement ?
Il faut saisir toutes les armes sans marques
Les armes qui entrent en Suisse sans porter de marques distinctives doivent être
saisies. Le Conseil national proposait que cette disposition soit valable à
l'entrée en Suisse et pas pour n'importe quelle arme, n'importe où dans le pays.
Au nom d'un Schengen mal compris, le Conseil des Etats maintient qu'il faut
"réduire le danger" que posent ces armes et les saisir partout où on les trouve.
Attention, donc, vous les dangereux criminels, qui dissimulez des Vetterlis sans
numéro. Fedpol et les sénateurs vous ont à l'œil !
Ces divergences retournent maintenant au Conseil national. Si celui campe sur
ses positions, il faudra demander à une conférence de conciliation de trancher.
A suivre donc.
F.L. 3 décembre 2009
PS: à retenir que cette révision a été soumise au parlement en janvier 2006 !
Le courage, pas la peur
La gauche a déjà trouvé le mot aujourd'hui: les Suisses votent
mal, parce qu'ils ont peur. Ils ont peur des minarets, ils ont peur de perdre
quelques emplois dans le domaine militaire. La gauche, comme toujours, se
plante: les Suisses n'obéissent pas à la peur, ils suivent leur courage.
Les citoyens, aujourd'hui, ont pris des décisions. Elles sont peut-être
conformes à ce que vous avez voté, peut-être pas. Dans tous les cas, c'est une
population responsable qui s'est exprimée… et pas un troupeau de moutons menés
par les bergers diaboliques de l'UDC.
Ainsi, le peuple suisse a repoussé sèchement la nième tentative du Groupe pour
une Suisse sans Armée de l'affaiblir en attaquant sa production d'armes.
Initiative que soutenait sans état d'âme les Verts et le parti socialiste, qui
cette fois, mettait bas le masque et cessait de prétendre soutenir l'armée tout
en la désarmant.
L'initiative contre les exportations d'armes aurait non seulement entraîné la
disparition de plus de 10'000 emplois (sans doute 15'000 avec toutes les
professions annexes), elle aurait causé d'énormes difficultés à l'industrie
suisse d'armement, dont dépend l'armée suisse.
En ce qui concerne les minarets, ce n'est pas le domaine de Swissguns. On
relèvera tout de même deux mots d'un député PDC vaudois, Jacques Neirynck, à la
mi-journée à la RSR: d'une part ce philosophe affirme aujourd'hui que les
citoyens suisses votent "n'importe quoi" quand on met assez d'agent pour les
convaincre (il faut sans doute, selon lui, supprimer cette démocratie qui
empêche ses idées à lui de prévaloir); d'autre part, après avoir longuement
expliqué que ceux qui voient le moindre danger dans l'islam sont ridicules, il a
ajouté que ce vote nous met en danger: après tout, ces "gens" mettent des bombes
dans les trains !
Minarets encore: les Verts annoncent déjà une intervention auprès de la Cour
européenne des droits de l'homme. Ils auraient dû le faire avant. Maintenant, le
peuple s'est prononcé et, en se portant partie en justice contre le peuple, le
parti montre son vrai visage: stalinien !
Ce 29 novembre devra surtout être retenu comme le jour où les Suisses ont eu le
courage de dire non à ceux qui voudraient entretenir la peur chez nous.
F.L. 29.11.2009
Un permis pour garder sa propre arme
Le Conseil fédéral a pris, ce vendredi 27 novembre, plusieurs décisions
importantes (communiqué
de presse du DDPS), qui concernent les armes militaires:
- Les militaires en service ont désormais la possibilité de laisser leur arme à
l'arsenal, gratuitement, entre les périodes militaires. Jusqu'ici, le
Département de la défense estimait que c'était à eux de couvrir les frais que
cela engendre.
- Les militaires qui ont terminé leur service actif pourront toujours conserver
leur arme, mais, lors de leur libération, ils devront présenter un permis
d'achat en bonne et due forme, pour pouvoir conserver le fusil que la
Confédération leur avait confié (avec un certain cérémonial, à mon époque),
l'année de leurs 20 ans.
- Les tireurs non incorporés pourront toujours emprunter des fusils à l'armée,
mais ils devront, eux aussi, demander un permis d'acquisition, pour l'arme en
prêt. L'armée suit là la confusion sémantique du DFJP, qui ne fait aucune
différence entre détention et possession.
- Les jeunes tireurs (de 18 à 20 ans), pourront avoir des armes en prêt à la
maison, mais sans culasse.
Deux remarques:
- Le Conseil national vient de maintenir une divergence importante avec les
Etats, en estimant que les tireurs adultes ne devraient pas avoir besoin de
permis d'achat pour emprunter une arme à l'armée. Le Département de la défense
prend donc le parti de la gauche, sans état d'âme. Merci Ueli Maurer, tenant de
la meilleure armée du monde… à qui on ne fait confiance que pendant son service
actif.
- La radio socialiste romande a entonné les trompettes gauchères, ce soir, en
estimant qu'il ne devait s'agir aujourd'hui que d'une "politique des petits
pas", puisque l'aboutissement logique, c'est l'arme à l'arsenal pour tout le
monde et la fin de la remise aux anciens qui ont fini de servir.
Elle n'a peut-être pas tord, quand on songe au chemin pris par le DDPS, depuis
le début de la crise sécuritaire. On a commencé avec les munitions: le
conseiller fédéral Samuel Schmid avait d'abord dit qu'elle faisaient partie de
l'équipement indispensable, puis il avait admis qu'on les retire. Ensuite est
venue la question de l'arme à l'arsenal. Genève violait ouvertement la loi, en
proposant le dépôt gratuit des armes (quelques isolés seulement, dont le
capitaine Pierre Maudet, en avaient profité).
Aujourd'hui, la violation de la loi devient la loi. La remise du fusil en
propriété à la fin du service aurait pu se faire de manière élégante (plusieurs
variantes avaient été proposées par un groupe de travail. C'est la plus dure qui
a été choisie.
Politique des petits pas, camarade Maurer ?
F.L. 28 novembre 2009
Des divergences dans la loi sur les armes
Le Conseil national a débattu ce jeudi 26 novembre, une fois de
plus, de la nième révision de la Loi sur les armes. Il s'agit bien sûr de la
dernière en date, qui doit mettre quelques points de détails en accord avec
Schengen. Mais la majorité de droite a maintenu des divergences relativement
importantes par rapport au projet du Département fédéral de justice et police.
Le projet des services de Mme Widmer-Schlumpf prévoit la confiscation des armes
non marquées au delà de 2010, l'enregistrement systématique de toutes les armes
apportées chez un armurier pour réparation et l'obligation pour un adulte de
demander un permis d'acquisition, pour pouvoir emprunter une arme dans une
société de tir. Tout cela au nom de Schengen, naturellement, alors que cela va
(naturellement aussi) au-delà des exigences de la Directive européenne
91/477/CEE.
Malgré les jappements d'une gauche de plus en plus excitée à l'approche de la
présentation au peuple de son initiative anti-armes, malgré l'intervention
d'Evelyne en personne, suivie comme une seule femme (?) par son groupe du PBD
(Parti Bourgeois Démocrate ou plutôt Parti Bidon Débile), la droite a tenu le
coup.
A propos du marquage généralisé des armes, la libérale-radicale neuchâteloise
Sylvie Perrinjaquet a rappelé que les propriétaires d'armes ont droit à un
minimum de confort et de liberté et qu'il fallait lutter contre une bureaucratie
galopante. Elle a aussi souligné qu'une réparation ne constitue pas une
transformation d'arme et qu'il n'était donc pas besoin de charger inutilement la
barque administrative.
Quant aux armes en prêt, il n'y a aucune raison, selon l'UDC,
de permettre à un jeune d'avoir une arme en prêt sans permis, puis de lui
retirer ce droit le jours de ses 18 ans.
Le dossier retourne aux Etats, qui doivent en discuter la semaine prochaine.
F.L. 26.11.2009
Le DFJP "interprète" la loi
En février et en avril derniers, Swissguns dénonçait la façon
dont le DFJP s’arroge le droit de modifier les textes de loi, pour mieux
contraindre les honnêtes citoyens. Reprenant nos arguments, le conseiller
national UDC valaisan
Oskar Freysinger a déposé, le 30 avril, une motion exigeant que la loi soit
appliquée dans son texte. Il s'agissait notamment de l'article
42a, alinéa 2, faisant obligation de déclarer certaines armes, mais pas les
"armes d'ordonnance cédées antérieurement par l'administration militaire".
2 Ne sont pas soumis à la déclaration
obligatoire visée à l’al. 1:
|
Dans ses brochures, circulaires et autres explications, le DFJP
écrit systématiquement:
"les armes d’ordonnance que le propriétaire actuel a reçues de l’administration militaire". |
Il ne s'agit plus des armes en général, cédées par l'administration, mais celles
que le propriétaire actuel a reçues. Le DFJP n'a pas hésité à modifier un
texte de loi, pour bien faire passer son message.
Interprétons
Le 19 août, le Conseil fédéral a répondu à Oskar Freysinger (motion
et réponse).
En substance, le Conseil fédéral estime que l'article 42a peut être interprété
de diverses manières et que "le DFJP interprète de façon étroite les
éléments constitutifs de l'article 42a alinéa 2 qui prévoit une exception au
principe de l'obligation de faire une déclaration ultérieure".
Et il continue en expliquant que " cette interprétation est justifiée"… parce
que, scrogneugneu, il FAUT qu'on déclare !
Ainsi donc, le DFJP "interprète" la loi et le Conseil fédéral estime que
cette "interprétation" est justifiée.
Nous continuons de penser qu'une loi ne s'interprète pas, en tous cas pas par
des instances politiques, car cela permettrait tous les dérapages… jusqu'aux
plus graves qu'on a vu , par exemple, pendant un certain Reich. Selon nous,
seuls les tribunaux peuvent, dans une certaine mesure, interpréter la loi, quand
elle n'est pas suffisamment explicite.
Interpréter… modifier
En outre, le DFJP n'interprète pas la loi, il la modifie dans ses textes,
puisqu'il présente comme officiels d'autres termes que ceux votés par le
parlement. Ainsi le parlement pourrait décider qu'aucune peine ne doit être
infligée à celui qui ne déclarerait pas les armes concernées par l'article 42a
(c'est effectivement ce qu'il a fait) et le DFJP pourrait, dans une prochaine
circulaire, affirmer sans crainte que les punitions doivent être exemplaires.
On peut d'ailleurs relever que, jusqu'à une date relativement récente (guerre
froide), les armes que l'administration remettait aux soldats n'étaient
enregistrées nulle part ! Elles ne figuraient même pas dans le livret de
service… pour ne pas donner de renseignements à un éventuel ennemi occupant le
territoire. L'assertion du DFJP selon laquelle l'administration connaît les
récipiendaires de ses armes est donc partiellement fausse. Elle l'est totalement
pour les armes concernées (mousquetons 11 et 31 notamment).
Le Conseil fédéral explique qu'il faut suivre l'interprétation du DFJP, parce
que, autrement, "la grande majorité des armes ne seraient pas enregistrées".
On se moque du monde: c'est de toutes façons le cas, puisqu'il n'est pas
nécessaire de déclarer les armes soumises à permis, même quand elles ont été
achetées à des particuliers, avec un contrat (à conserver 1= ans seulement)
depuis 1999, très souvent sans le moindre papier auparavant..
C'est donc de l'acharnement de la part du DFJP et non pas simplement
l'application de la Directive européenne 91/477/CEE. Il s'agit bel et bien de
ficher les propriétaires d'armes. Et dans quel but ?
Tous les enregistrements systématiques des armes, dans le monde ont été suivis,
à plus ou moins brève échéance, par des confiscations. L'exemple français est le
plus frappant: Il y a une dizaine d'années, les propriétaires français de fusils
de chasse à pompe ont été priés de les déclarer. Tous ceux qui l'on fait ont
reçu, un ou deux ans plus tard, un avis selon lequel leur autorisation de
conserver leur arme n'était pas renouvelée.
Ce que veut le DFJP, c'est restreindre la liberté des citoyens. Seuls les forces
de l'ordre devraient être armes, somme toute. C'est d'ailleurs ce que disait un
connaisseur, le Reichsführer SS Heinrich Himmler, dans les années 30: "les
Allemands qui souhaitent utiliser des armes à feu devraient joindre les SS ou
les SA – les citoyens ordinaires n’ont pas besoin de fusils, puisque leur
possession de ceux-ci ne sert pas l’État".
Die Polizeiführerin Widmer-Schlumpf doit être d'accord avec le gros Heinrich !
F.L. 22 novembre 2009
Il faut arrêter !
Il faut arrêter de passer pour des demeurés.
Depuis une trentaine d'années, la guerre contre les armes - et les propriétaires
d'armes - fait rage en Suisse Et les médias sont plus qu'une arme dans cette
guerre, ils en sont des acteurs importants pour le désarmement des honnêtes gens
de ce pays.
Et pourtant, tous, nous cédons à cette vanité qui nous fait croire que - invités
pour une émission ou un article - nous pouvons apporter la contradiction, que
nous pouvons faire comprendre notre point de vue aux braves gens,
spectateurs-auditeurs-lecteurs.
Tous les grands armuriers de Suisse, les défenseurs des armes - proTELL,
Swissguns, etc. - se sont laissé attirer à la télévision, à la radio, ou dans
des interviews de journaux. Et le soir, après l'émission - ou le lendemain,
après la parution - on échangeait des commentaires du genre: "ils ont coupé une
partie importante de ce que je voulais dire, mais ils ont tout de même dû
admettre que…".
Et la fois suivante, pour "l'émission de…" ou "l'article objectif de…", on
revoyait - relisait - les mêmes, espérant toujours, mais chaque fois un peu
moins, convaincre Monsieur et Madame Tout-le-monde de notre inoffensivité.
Il faut arrêter
1. Ils ne nous croient pas. Les médias font tout ce qu'ils peuvent pour pouvoir
jurer qu'ils nous ont donné la possibilité de faire valoir notre point de vue.
Mais, dans le même temps, ils prennent toutes les précautions pour qu'aucun de
leurs spectateurs-auditeurs-lecteurs ne tombe dans le panneau. Les armes, c'est
mal même si quelques braves gens - qu'on laisse parler, un peu par souci
d'objectivité, un peu par pitié, et beaucoup pour le folklore et le souci du
spectacle - sont invités pour prétendre le contraire.
2. Nous ne sommes pas inoffensifs. Un citoyen armé est une personne sûre d'elle,
qui prend ses responsabilités. Les médias, comme la plupart des gens sans arme
de ce pays, envient et craignent cette attitude. Ils préfèrent l'illusoire
sécurité et le confort apparent que leur promettent de sages politiciens. Et ils
ne peuvent tout simplement pas comprendre nos arguments, qui ne s'adressent qu'à
nous.
Face à cette attitude générale - et face à la volonté évidente des médias de
favoriser les positions rouges-roses-vertes, je crois qu'il est inutile de
continuer un "dialogue" qui n'en est plus un, mais qui est devenu une sorte de
comédie politique, dans laquelle les défenseurs des armes sont les bouffons qui
ne servent qu'à mieux mettre en évidence la sagesse du
criminologue-sociologue-politicien-sage anti-armes de service.
Avec la campagne qui s'annonce autour de l'initiative anti-armes (pour une
protection face à la violence des armes [titre officiel]) je crois que toutes
les forces intéressées au maintien de nos valeurs devraient se mettre d'accord
pour réfléchir quand il faut absolument envoyer quelqu'un au casse-pipes et
quand il vaut mieux s'abstenir, pour réfuter ensuite (éventuellement par
publicité payante) les mensonges les plus vicieux de nos adversaires. Ce qui est
certain, c'est que, quelle que soit la position adoptée, il faudra réagir à
toutes les attaques… et attaquer nous-mêmes, si nous voulons survivre.
F.L. 19.10.2009
Leur passé, notre futur ?
Le passé des uns peut devenir l’avenir des autres et je ne peux
m’empêcher de penser que cette histoire survenue il y a deux ans en Angleterre
est parfaitement exemplaire du futur que nous préparent les rouges-roses-verts,
avec leurs initiatives liberticides et leurs actions pour désarmer les honnêtes
citoyens.. et uniquement eux.
En octobre 2007, des éléments armés de la police britannique sont intervenus
dans l’appartement d’un collectionneur de Londres. Ils y ont saisi 17 répliques
d’armes à feu, pourtant détenues tout à fait légalement par un citoyen sans
histoire de 54 ans.
Loin de rendre son bien à cet inoffensif collectionneur, la police a décidé de
détruire les 17 répliques, "pour éviter qu’elles ne tombent dans de mauvaises
mains", a expliqué l’inspecteur Matt Phelps de la brigade criminelle. Des
personnes mal intentionnées auraient en effet pu les voler et les transformer en
armes réelles.
Et l’inspecteur continue : "Je voudrais remercier, a-t-il dit, les voisins qui
ont porté à notre connaissance l’existence de cette collection… et le
propriétaire pour sa pleine coopération".
Si on laisse faire les rouges-roses-verts, ils auront se montrer aussi efficaces
que leurs homologues britanniques et, bientôt, nous n'aurons plus d'autre
collection possible que les pistolets à eau… à condition qu'ils soient
transparents !
Leur présent…
Revenons au présent. Le 24 juillet dernier, le gouvernement irlandais a interdit
la possession d'armes de poing par des privés. Il en restait environ 1800 dans
tout le pays. Certains propriétaires, pratiquant le tir sportif et participant à
des compétitions "sérieuses" dans des disciplines olympiques, pourront tenter de
conserver leurs armes, s'ils répondent à toutes sortes de critères sécuritaires,
médicaux, psychiatriques.
Pour les autres, point de salut. Les tireurs de tir pratique notamment ne font
pas partie des compétiteurs "sérieux". Le ministre de la Justice Dermot Ahern a
d'ailleurs expliqué qu'il se réjouissait d'éradiquer ce pseudo-sport hautement
indésirable, qui participait d'une tout aussi indésirable culture des armes en
Irlande.
Comme certains parlementaires helvétiques, Ahern prétend que des clubs d'armes
de bonne foi lui ont écrit pour lui apporter leur soutien. Ils ne veulent pas de
ce genre de dérive dans le sport du tir et approuvent leur gouvernement.
Autre progrès apporté par cette nouvelle loi, les propriétaires de fusils de
chasse ont quelques semaines pour les faire enregistrer, s'ils veulent les
conserver. Le formulaire d'enregistrement fait 9 pages, dans lesquels on demande
de nouveau toutes sortes de renseignements médicaux, psychiatriques, intimes.
On rapporte que lorsque les propriétaires d'armes un peu dépassés demandent de
l'aide à leur police de proximité, ils se font le plus souvent rembarrer. Et
s'ils parviennent malgré tout à passer ce parcours d'obstacle, un dernier
argument les fera peut-être hésiter: Ahern a décidé d'augmenter les taxes
d'enregistrement de 400 % !
A relever également que les confiscations de ces 1800 armes de poing seront
faciles: elles ont toutes été enregistrées depuis 2004 !
Dans un pays comme l'Irlande, avec son passé, on peut estimer que 99 % des armes
sont détenues illégalement, par des gens peu enclins aux déclarations. Une fois
de plus, ce sont les honnêtes gens qui jouent le jeu, qui se font avoir par un
gouvernement qui triche.
Leur passé… leur présent… notre futur. Toute la question maintenant est
celle-ci: faites-vous confiance aux socialistes, aux écologistes, aux femmes
libérales radicales ? Faites-vous vraiment confiance au gouvernement ?
L'expérience m'a appris qu'il vaut mieux pas.
F.L. 1er octobre 2009
Après le Conseil des Etats,
le National ne durcit pas non
plus la loi… de justesse !
Comme nous l'avons vu lors du passage de la révision devant les
Etats, il s'agit avant tout de mesures techniques d'adaptation aux modifications
du droit européen. Rien de très grave pour le moment.
Les modifications sont principalement les suivantes:
- marquage de toutes les armes à l'entrée dans le pays,
- informatisation des fichiers cantonaux
- durée uniforme de conservation des données sur 10 ans.
Comme nous l'avons déjà relevé également, il s'agissait aussi de rectifier
quelques divergences de traduction entre les versions allemande, française et
italienne de la loi (par exemple, les couteaux à ouverture d'une seule main
interdits en français, interdits seulement si le mécanisme d'ouverture est
automatique en allemand).
Aux Etats, la gauche avait fait une tentative pour faire passer, dans le cadre
de la révision, son projet de registre national des armes… registre refusé,
aussi bien à ce stade que, plus tard, lors de l'examen de la motion Lang, que le
National avait acceptée au printemps.
Rebelotte au National, qui avait, semble-t-il, mûri pendant l'été et qui a
refusé le registre, par 97 voix contre 64. A relever, dans la diatribe de
Josef Lang, deux phrases révélatrices du courant qu'il représente:
"Le grand danger (…) ne vient pas de Bruxelles. Il vient du peuple suisse
honnête et sûr (selbstbewussten aufrechten)".
"L'une des raisons les plus importantes pour laquelle nous (les Verts) voulions
entrer dans Schengen était le durcissement de la loi sur les armes".
A relever encore l'intervention de la députée PBD bernoise
Ursula Haller (de Thoune), qui expliqua tranquillement que tous les tireurs
étaient pour un renforcement de la loi et pour un registre central. Si, si… ils
le lui avaient dit personnellement !
Les conseillers nationaux ont par ailleurs apporté quelques modifications
importantes au projet du Conseil fédéral:
- le marquage à la frontière doit suffire,
- le marquage d'une seule pièce essentielle de l'arme doit suffire,
- les armuriers ne doivent pas forcément tenir registre des armes qu'ils
réparent, comme ils le font pour celles qu'ils achètent et qu'ils vendent,
- un tireur adulte doit pouvoir emprunter une arme à sa société, sans permis
d'achat, comme la loi le prévoit déjà pour les mineurs.
A chaque discussion sur ces points, la conseillère fédérale s'est rangée à
l'avis de la gauche… il faut plus de contrôle, il faut enregistrer les armes
réparées, il faut exiger un permis, etc. A croire que le PBD, Parti Bourgeois
Démocratique est en réalité le Parti Bolchevique Démocratique et très
(national-)socialiste.
En faveur du registre (pas unique, mais transmissible - et à transmettre - entre
les cantons), elle eut une phrase révélatrice, elle aussi, en rappelant le drame
de Zoug (septembre 2001):
"(…) cela aurait permis de connaître en un instant la personnalité du tueur et
on aurait vraisemblablement pu empêcher cela avant (très mauvaise traduction de
l'allemand de la Grisonne, que j'ai de la peine à suivre).
Ainsi donc, ce simple fichier des armes, qu'on nous présente comme aussi
inoffensif que le fichier des vaches, des chiens et des voitures (un député UDC
rappela que ses vaches ne sont pas enregistrées), ce simple fichier doit
permettre, en un instant, de connaître la personnalité d'un propriétaire d'arme…
avec un volet psychiatrique dans le dossier, peut-être ?
Il faut relever que le groupe UDC a vainement tenté de faire rejeter tout le
paquet, en refusant l'entrée en matière. Mais le reste de la droite ne voulait
pas mettre ainsi en danger tous les accords de Schengen. L'entrée en matière est
passée par 103 voix contre 50.
Résultat des courses: la loi révisée 2009 n'est pas beaucoup plus dure que la
précédente.
Mais cela ne veut pas dire que nous sommes sauvé: Bruxelles va continuer de
générer tracasserie après tracasserie, dans le but, affiché, de réduire le
nombre des propriétaires légitimes d'armes et de concentrer le pouvoir qu'elles
représentent dans les mains de l'Etat, au détriment de la liberté des citoyens.
Et, en Suisse même, les rouges-roses-verts n'ont pas abandonné leurs projets de
désarmement des honnêtes gens, au profit de la racaille. L'initiative
liberticide sera votée l'an prochain et on peut parier que, quand nous l'aurons
refusée, ils reviendront avec d'autres idées merveilleuses pour rendre le pays
plus sûr pour les hors-la-loi.
F.L. 21.09.2009
Un pas en avant, un pas en arrière
On a pu lire ces derniers jours dans la presse des titres du
genre "Armes: le Conseil des Etats serre la vis", "les Etats durcissent la loi
sur les armes, etc.
En fait – et c'est amusant de constater une fois de plus l'insondable ignorance
des journalistes – c'est tout le contraire: les Etats ont refusé de durcir la
loi, comme le Conseil national l'a fait, le 16 mars dernier, en acceptant une
motion
Josef Lang.
Ce jeudi 10 septembre, les sénateurs ont, certes, accepté une modification
mineure de la loi sur les armes, pour la mettre en conformité avec le
développement de Schengen. C'est dur de l'admettre, mais une bonne partie du
droit suisse se décide désormais à Bruxelles et le passage devant les Chambres
est une formalité quasi inutile.
On peut toutefois relever que cette révisionette a permis de rectifier une
erreur des services de Madame Widmer Schlumpf: les couteaux à ouverture d'une
seule main non automatiques sont désormais autorisés des deux côtés de la Sarine
(le mot "automatique" avait été oublié dans la version française de la loi
actuelle !).
Le registre
Mais surtout – et c'est le plus important – ce jeudi 10 septembre, grâce à une
majorité de 25 contre 7, nous avons échappé au registre national des armes que
voulait nous imposer la gauche. Le Vaudois
Luc Recordon et le Jurassien
Claude Hêche ont bien essayé, mais les sénateurs sont restés fermes. Au
National, rappelons-le, la motion Lang avait été acceptée par 92 voix contre 90.
Le Conseil des Etats n'a donc pas durci la loi sur les armes. Il a empêché qu'on
la durcisse, avec un registre dont il faut répéter – encore et encore –
l'inutilité et la nocivité. Inutile, parce que seuls les propriétaires d'armes
de bonne foi y seront répertoriés et pas les criminels et parce que le fait de
savoir si untel a 2 ou 3 armes à la maison ne change rien au risque qu'il peut –
ou non – représenter. Nocif, parce que la seule justification d'un tel registre
est un prélude à la confiscation.
Et il faut aussi rappeler la possibilité de transmettre ces données à d'autres
Etats de Schengen. Vous imaginez le tableau, lors d'un contrôle routier en
France, en Allemagne, ou mieux encore, en Bulgarie ou en Roumanie: "Ah, Monsieur
Untel… vous êtes propriétaire d'armes… descendez de voiture…"
Qu'on ne se fasse aucune illusion, les rouges-roses-verts reviendront à la
charge, ne serait-ce que par leur initiative liberticide. Et Schengen continuera
d'évoluer… sûrement pas dans le bon sens.
F.L. 13 septembre 2009
Le GSsA insulte les Suisses de la Mob
La télévision suisse alémanique lance une nouvelle émission de
télé-réalité innovante. Vingt-cinq hommes (des "civils", pas des acteurs) vont
incarner pendant trois semaines des soldats de la 2e guerre mondiale, dans le
réduit suisse. Cinq femmes incarneront les fermières qui assuraient
l'approvisionnement du pays, pendant que les hommes étaient sous les armes (plan
Wahlen) et trois enfants à la ferme complètent le tableau.
Et voici que le Groupement pour une Suisse sans armée, le GSsA, demande l'arrêt
immédiat de cette émission. Au moment de l'annonce on a eu du mal à comprendre.
Heureusement, le Vert zougois Josef "Jo" Lang est venu s'expliquer à la Radio
Socialiste romande.
C'est si simple: encenser les Suisses de la Mob, c'est recréer le mythe, selon
lequel l'armée suisse aurait jamais servi à quelque chose. Chacun sait - depuis
que le rapport Bergier a réécrit l'histoire dans le sens voulu par les
destructeurs de notre société - que la Mobilisation est constamment entrée en
conflit avec les intérêts des entreprises suisses qui avaient besoin de main
d'œuvre pour fabriquer des armes pour les nazis.
Ainsi que l'a dit Lang, le rapport Bergier EST aujourd'hui la vérité officielle.
Peu importe les rapports élogieux des Britanniques, des Américains, au lendemain
de la guerre. Peu importe que des Américains et des Français écrivent des livres
pour tenter de rétablir une vérité que les Suisses ne veulent plus connaître
pour mieux céder à la Schadenfreude chérie par la gauche. Bergier EST la vérité
!
Dans un édito précédent (il y a plusieurs années), mon père avait décrit la
détresse d'un vieux de la Mob, qui, après le rapport Bergier, avait cru que son
sacrifice avait été vain… pire, favorable aux Allemands. Il avait aussi dit sa
rage à la lecture de Bergier, qui, en niant la valeur de l'armée suisse pendant
la guerre, la niait aussi pour la guerre froide.
Aucun (vrai) Suisse n'a jamais cru (comme les rouges-roses-verts… surtout verts
nous décrivent en naïfs irrécupérables) que l'armée suisse aurait pu - à elle
toute seule - stopper net les nazis ou, plus tard, les rouges. Ce que nous
savons, c'est que cette petite armée a toujours représenté un os suffisamment
dur à ronger pour que les envahisseurs potentiels se disent: "plus tard, la
Suisse".
Et cela , c'est l'honneur de tous les citoyens-soldats suisses des deux guerres
mondiales et de la guerre froide.
F.L. 28.07.2009
Le Conseil fédéral rejette l'initiative anti armes
Le Conseil fédéral rejette l'initiative «pour la protection face
à la violence des armes». Lors de sa dernière séance avant la pause estivale,
mercredi, il a aussi décidé de ne pas lui opposer de contre-projet.
Déception du parti socialiste, qui ne cesse de répéter, malgré toutes les
évidences que "le Conseil fédéral fait décidément peu de cas de l'aspiration
d'une majorité de la population à plus sécurité" (citation de la conseillère aux
Etats vaudoise
Géraldine Savary).
Les journalistes ont eux relevé que le Conseil fédéral ne s'est même pas fendu
d'un communiqué à ce sujet.
La Radio socialiste romande en a évidemment fait un sujet de propagande (Forums,
3 juillet), avec des affirmations du genre "la majorité de la population est
favorable à une interdiction des armes à la maison" ou encore "à droite, on sent
les partis politiques très embarrassés par ce texte". Et dans le débat qui a
suivi, on a posé des questions très informatives à Géraldine Savary, tout en
admonestant l'UDC
Yvan Perrin, en lui demandant pourquoi il refuse des idées si raisonnables.
F.L. 4 juillet 2009
Initiative anti-armes: la lutte s'organise
A l'occasion du Tir en campagne, ce week-end, la FST a fait
imprimer ce petit fascicule de combat: "Fini le tir… ? Non !"
Allez tirer et demandez-le.
Swissguns
Fedpol 3, le grand législateur
Après les mousquetons à déclarer (Edito "La Suisse, Etat policier ?", du 19
avril), après l’interdiction des pistolets à eau (Edito "Après les mousquetons,
les pistolets à eau", du 17 mai), l’Office
fédéral de la police, Fedpol, continue de nous surprendre.
Dans les explications très détaillées qu’on trouve sur son site internet, on
apprend, au chapitre des
acquisitions d’armes que le prêt et la location sont de bons motifs pour
imposer des démarches administratives (permis, contrats avec déclaration, etc.).
|
Ainsi donc, si un ami me prête un pistolet pour aller tirer, ou si j’en loue un
dans un stand privé, je dois demander un permis d’acquisition (avec
l’accompagnement habituel de l’extrait de casier judiciaire, l’enquête de police
éventuelle, etc.). Si je vais au stand à 300 m. avec le mousqueton d’un ami, je
dois établir avec lui un contrat, avec copie à l’autorité. Si – collectionneur
et historien des armes – je demande un Sturmgewehr 44 de la 2e guerre mondiale,
pour l’examiner de près (même pas pour tirer), je dois solliciter une
autorisation exceptionnelle… qui me sera peut-être accordée, si l’Autorité est
bienveillante ce jour-là.
Fedpol prend ses désirs totalitaires pour des réalités !
Ce que son site internet affirme est faux. Ce que les policiers cantonaux,
dûment briefés par les grands frères de Berne, affirment est faux. Ni la loi sur
les armes, ni son ordonnance d’application ne disent un mot de ces absurdités.
Il suffit de lire les textes officiels… pas ceux de policiers à qui on devrait
recommander de changer d’herbe.
Dans la loi comme dans
l’ordonnance, la notion de prêt n’apparaît que dans deux occasions : |
|
Après avoir affirmé, mensongèrement, qu'il fallait déclarer toutes les armes
d'ancienne ordonnance, après avoir affirmé, ridiculement, que les pistolets à
eaux devaient être interdits s'ils ne sont pas transparents, Fedpol affirme,
abusivement, qu'il faut un permis pour emprunter une arme. C'est inadmissible.
Agissant en dehors de toute base légale, mais visiblement avec l'assentiment de
certaines autorités politiques, la police fédérale est donc en train de créer
les bases d'un Etat policier.
La loi oui, toute la loi, mais rien de plus que la loi !
F.L. 27 mai 2009
Après les mousquetons, les pistolets à eau
Le Département fédéral de justice et police ne cesse de faire
œuvre de législateur éclairé. Après sa décision de réécrire la loi pour obliger
les gens à déclarer leurs mousquetons (voir l'édito du "La Suisse, Etat policier
?", du 19 avril), voilà qu'il apporte sa définition personnelle aux armes à air
comprimé ou aux armes factices qui doivent être considérées comme des vraies.
Dans son article 4, al.1, lt f et g, la loi fédérale en vigueur définit comme
armes soumises à la loi :
- "les armes à air comprimé ou au CO2 qui développent une énergie à la bouche
d’au moins 7,5 joules ou peuvent être confondues avec de véritables armes à feu
du fait de leur apparence";
- "les armes factices, les armes d’alarme et les armes soft air, lorsqu’elles
peuvent être confondues avec de véritables armes à feu du fait de leur apparence".
Cette notion de confusion possible est à l'évidence en rapport avec certains
hold-up commis avec de fausses armes bien imitées.
L'ordonnance d'application, dans son article 6, précise que ces armes à air ou
factices "sont susceptibles d’être confondues avec des armes à feu si, à
première vue, elles ressemblent à de véritables armes à feu, qu’un spécialiste
ou toute autre personne soit en mesure de lever la confusion après un rapide
examen ou non".
Donc on est devant une arme, quand on voit un objet qui y ressemble vraiment.
Mais Fedpol,
l'Office fédéral de la police, a jugé que le législateur à l'origine de la loi
et de l'ordonnance n'était pas assez précis. Il a donc pondu une "Notice
informative concernant le commerce d'armes factices, d'armes d'alarme et d'armes
soft air"
Et on y trouve des informations absolument effarantes. Notamment, que les armes
factices non considérées comme des armes réelles doivent être transparentes. Et
on donne en exemple "les pistolets à eau transparents de couleur".
La notice ajoute que quand un pistolet à eau n'est plus transparent, il doit
être considéré comme une vraie arme.
Si, si, c'est vrai ! Lisez la notice. La chose ci-dessous est une arme
dangereuse, interdite sur toutes les plages de Suisse.
L'été approche… on se réjouit de voir les agents de la force
publique investir les rives de nos lacs et confisquer toutes les armes
dangereuses brandies par nos bambins. Scrogneugneu, ça va verbaliser, c'est moi
qui vous le dit !
Splash !
F.L. 17 mai 2009
Et une de plus !
Le 26 septembre 2008 - près de 3 mois avant l’entrée en vigueur
de la loi révisée actuelle (12 décembre 2008) – Le Département fédéral de
justice et police mettait en consultation le développement suivant de la loi. La
nouvelle révision, indique-t-il, est rendue nécessaire par la modification de la
Directive européenne 91/477/CEE, qui régit le droit des armes dans les Etats de
l’espace Schengen. La Suisse, faisant partie de cet espace, doit reprendre
automatiquement le droit européen.
Le rapport de consultation (daté de février 2008), le message du Conseil fédéral
et les modifications légales proposées au Parlement ont été mis en ligne sur le
site du DFJP, le 13 mai dernier.
Première constatation: le législateur s'est de nouveau laissé aller à son
délire. "Nul n'est censé ignorer la loi", apprend-on à l'école. Mais quand cette
loi devient un fouillis de textes plus incompréhensibles les uns que les autres,
cela devient vraiment difficile de la connaître.
On en est arrivé au point ou même ceux qui l'ont rédigée commencent à faire des
erreurs. Dans le texte français, on constate que certains points ne concernent
que le texte allemand et vice-versa. Ce sont des passages dans lesquels on a
découvert des erreurs de traduction. Un exemple: les couteaux muni d'un
mécanisme d'ouverture automatique sont interdits depuis la dernière révision. En
français, on avait oublié le mot "automatique". Il a fallu profiter de cette
nouvelle révision pour rectifier. En attendant, les couteaux à ouverture
manuelle non automatique sont théoriquement autorisés au nord de la Sarine et
interdits au sud !
La consultation
Les résultats de la consultation sont très classiques : un canton, Appenzell
Rhodes-Intérieures, et un parti, l’UDC, refusent tout net ce développement de
l’acquis de Schengen, "car il signifie un renforcement de la législation sur
les armes et n’entraîne que du travail supplémentaire inutile"*. Selon
Appenzell AI, "l’usage abusif d’armes devrait être combattu par l’application
conséquente des prescriptions en vigueur et par des mesures d’éducation prises à
plusieurs niveaux, car les détenteurs suisses d'armes se montreraient en
principe raisonnables dans leur utilisation des armes et des munitions"*.
Les autres cantons, le Parti radical, le Parti socialiste et le PDC acceptent
dans l'ensemble la révision, de même que l'Union suisse des arts et métiers et
la Fédération sportive suisse de tir.
L'Association suisse des armuriers et négociants d'armes spécialisés et proTELL
ont émis de nombreuses réserves et demandent notamment que l'on profite de cette
révision pour étendre la libération du permis autorisée par l'article 10 aux
modèles d'armes d'ordonnance antérieurs au mousquetons 11 et 31. Elles demandent
aussi que la procédure permettant de prêter des armes à des mineurs soit étendue
aux adultes.
Les canton de Berne, Zurich et Glaris, le Parti socialiste et la Fédération
suisse des fonctionnaires de police voudraient voir instaurer un registre
centralisé. Une mesure que refusent les cantons de Vaud et du Tessin, l'UDC
et le PDC, ainsi que la Chambre vaudoise des arts et métiers et le Centre
patronal.
Le Parti socialiste, le canton de Zurich et la Fédération des fonctionnaires de
police aimeraient en outre que la conservation des données, prévues sur 20 ans
soit allongée à 30 ans.
Les modifications
Les principales modifications apportées par cette nouvelle révision sont les
suivantes:
- Les plus petites unités d'emballage de munitions devront être marquées.
- Toutes les armes à feu, éléments essentiels de celles-ci et accessoires,
fabriqués ou importés après le 28 juillet 2010 devront être marqués.
- Les autorités cantonales devront conserver les registres dans lesquels les
armuriers enregistrent leurs activités pendant une durée de 20 ans.
- Les fichiers des armes (et de leurs propriétaires) devront être informatisés,
ce qui est en général déjà réalisé en Suisse. Il n'y a pas d'obligation de
centraliser ces fichiers dans un registre national.
- Les armes à feu, dont les éléments essentiels ou les plus petites unités
d'emballages de munitions ne respectent pas l'obligation de marquage, seront
mises sous séquestre par les autorités compétentes et en principe confisquées
définitivement.
- Il faudra une patente d'armurier pour toute forme de commerce, de fabrication
ou de réparation d'armes et d'éléments essentiels de celles-ci.
- Les dispositions pénales en cas de commerce ou de fabrication illicite d'armes
et d'éléments seront requalifiées, car toute peine de 3 ans de privation de
liberté correspondant désormais à un crime et plus à un simple délit..
Marquages
Outre le fait qu'il faudra désormais marquer les boîtes de munitions – et bien
sûr noter ces diverses marques lors de chaque transaction – les armes éléments
essentiels et accessoires devront être marqués à partir du 28 juillet 2010
(cette date est celle du jour où la Suisse doit se mettre en conformité avec les
normes européennes).
Ce marquage est déjà prévu dans la loi actuelle. L'article 18 a de la loi le
rend obligatoire sur toutes les armes à feu et leurs éléments essentiels. Il
ajoute que le marquage doit être effectué de telle façon qu’il ne puisse être
enlevé ou modifié sans recours à des moyens mécaniques.
Et l'article 31 de l'ordonnance précise que ces armes et toutes leurs pièces
essentielles (canon, carcasse, culasse et boîtier de culasse) doivent porter un
marquage individuel numérique ou alphabétique et la désignation du fabricant.
En cas d'absence de marquage, les armes et autres éléments seront confisqués et
détruits. L'Europe prévoyait une neutralisation, mais… (voir plus bas)
Les registres et fichiers
Tous les cantons tiennent un fichier des armes et de leurs propriétaires. Ces
données sont pratiquement toutes déjà informatisées. Bien sûr, la révision 2010
ajoute quelques rubriques, mais, en réalité, ne change absolument rien à la
pratique actuelle. C'est justement ce que voudraient changer Zurich, les
socialistes et les flics (certains d'entre eux en tous cas), pour disposer,
enfin, du registre centralisé que refusent tous les propriétaires d'armes
conscients que ce serait un prélude aux confiscations.
Quant aux registres d'armuriers, ceux-ci doivent les conserver 10 ans. Ensuite
de cela, ce sont les polices qui devront les stocker 20 ans. Et certains
trouvent encore que ce n'est pas assez. On peut être d'accord avec eux: plus ces
fichiers deviendront gigantesques, plus ils seront truffés d'erreurs et plus il
sera donc facile de les contester.
Patente d'armurier
La révision 2010 insiste sur le fait que pour tout commerce touchant aux armes,
que ce soit la vente de celles-ci ou de pièces détachées, ou un simple atelier
de réparation, il faut une patente d'armurier. Plus question donc d'amener un
fusil à son garagiste pour lui demander de souder une embase de lunette.
Neutralisations
La Directive européenne modifiée contient des indications sur les procédures de
neutralisation des armes, qui peuvent ainsi être vendues librement.
Mais, d'une part, le droit suisse ne connaît pas (ne connaît plus, depuis le 12
décembre dernier) la catégorie européenne "D", d'armes en vente totalement
libre, sans obligation de déclaration. D'autre part, il ne contient aucune
disposition sur les neutralisations. Le message rappelle donc que: les armes
neutralisées continuent d'être interdites, d'êtres soumises à autorisation ou à
l'obligation de déclarer.
Certains collectionneurs, qui avaient acquis des mitrailleuses ou des PM
neutralisés, considérés dans l'ancien droit comme des presse-papier, se
retrouvent donc propriétaires d'armes interdites, qu'ils ont sûrement oublié de
déclarer. Criminels, va !
Voilà donc à quelle sauce nous serons mangé. Car on peut parier qu'à part
quelques passes d'armes pour l'honneur de la part de certains UDC, le Parlement
va entériner la nouvelle révision sans broncher.
On nous dira que les mesures prises ne sont pas très contraignantes et que –
comme d'habitude – "on peut vivre avec". C'est vrai que la tranche de salami est
relativement fine, cette fois (contrairement à la précédente). Mais c'est tout
de même une tranche de salami de plus qu'on découpe dans notre liberté.
F.L. 16 mai 2009
* Citation du rapport sur les résultats de la procédure de consultation, daté de février 2009.
Qu'est-ce que je déclare ?
Comme de nombreux propriétaires d'armes continuent de demander ce
qu'il faut déclarer et ce qu'ils peuvent conserver sans annonce, voici encore
une fois ce qu'en dit la loi euro-liberticide sous laquelle nous sommes
désormais forcés de vivre.
En résumé
• A
déclarer: - tout ce qui date d'avat 1870.
|
Armes interdites et accessoires
Ce qu'il fallait déclarer en premier – le délai était au 12 mars 2009 –
c'étaient, selon l'article 42 (alinéas 5, 6 et7) de la loi révisée, renvoyant à
l'article 5 Al. 2 et 1g) :
- les armes automatiques (full auto), - les lance-missiles, lance-grenades et autres engins de ce genre, - les armes à feu imitant des objets d'usage courant (stylo-pistolet) et les accessoires d'armes, c'est-à-dire (art. 4) les silencieux, les visées-laser et les lance-grenades à fixer sur un fusil. |
A déclarer, si elle est toujours auto, pas autrement.
Tous ces objets sont à déclarer, mais seulement dans la mesure où ce n'est
pas déjà fait. Donc, s'ils ont été acquis avec papiers, ce n'est pas nécessaire.
Pour les accessoires, il suffit de déclarer. On peut ensuite les conserver sans
plus de formalité.
Attention: il est tout à fait possible que certains policiers estiment qu'il
faut tout de même une autorisation pour les garder ou ils peuvent penser qu'il
faut confisquer ce genre de matériel. Ne vous laissez pas faire, Ces policiers
seraient dans l'illégalité.
Mais pour les armes interdites (auto, engins militaires et armes camouflées), il
faut demander (théoriquement avant le 12 juin) une autorisation spéciale pour
pouvoir les conserver. Mais des armes automatiques achetées sans papiers
seraient de toutes façons considérées comme illégales et l'autorisation ne
serait sans doute pas donnée. L'article 42 alinéa 6 n'incite pas au "coming
out".
Le délai au 12 mars a été prolongé dans certains cas au 12 juin. En outre, il
est peu probable que la police réprimande un citoyen qui aurait "retrouvé" un
engin interdit et qui le déclarerait. Donc, si vous y tenez…
A relever que les armes automatiques qui ont été transformées en armes semi-auto
sont désormais interdites à la vente, à l'achat ou à l'importation. Mais il
n'est pas interdit de les posséder, ni de tirer avec. Et il ne faut pas les
déclarer.
Armes en vente libre
L'article 42a nous fait obligation de déclarer - dans la mesure où ce n'est pas
déjà fait – les armes à feu concernées par l'article 10. Il s'agit des:
- armes de chasse à un coup ou à plusieurs
canons, - copies d'armes à un coup se chargeant par la bouche, - armes de tir à répétition manuelle agréées par le Conseil fédéral, y compris les armes longues d'ancienne ordonnance (fusils et mousquetons de type Vetterli ou Schmidt-Rubin), - les pistolets à lapins. |
Ces déclarations doivent être faites avant le 12 décembre 2009.
Exceptions
L'article 42a
précise également (al. 2) qu'il n'est pas nécessaires de déclarer les armes
achetées en armurerie ou "cédées antérieurement par l'administration
militaire". |
On ne déclare pas ça ! |
Polémique
Le Département fédéral de justice et police s'est permis de modifier les termes
de la loi et prétend qu'il faut déclarer les armes d'ordonnance qu'on n'a pas
reçues directement de l'armée. Les policiers cantonaux suivent comme un seul
homme.
Mais cette position va à l'encontre de la loi et est donc inadmissible. Contrairement à ce que vous diront les policiers, on ne déclare pas les vieux mousquetons !
Armes soumises à permis
Pas besoin de déclarer ça. |
|
Contrairement
à ce que vous diront aussi certains policiers, il n'est pas question de
déclarer les armes normalement soumises à permis, qui ont été achetées dans
l'ancien régime avec un simple contrat entre particulier, ni celles qu'on
avait achetées avant 1999 sans aucun papier.
|
Canon, carcasses, culasses et boîtiers de culasses d'armes automatiques, de carabines et de pistolets à lapin doivent donc être annoncés à la police.
F.L.8 mai 2009
Auktion
La maison d'enchères Stuker à Berne organise une grande vente
d'antiquités, du 13 au 20 mai. De nombreuses armes splendides seront proposées.
Renseignements: +4131 350 8000 -
www.galeriestuker.ch
La Suisse, Etat policier ?
Hélas, il semble bien que oui. En effet, comment qualifier
autrement un pays dans lequel les députés votent une loi et les policiers en
modifient ensuite le texte, sans en avertir le parlement, pour que cela
corresponde mieux à leur goût.
C'est ce qui s'est passé avec la révision de la loi sur les armes entrée en
vigueur le 12 décembre 2008. L'article
42a (en allemand)a
été voté par le Parlement avec la teneur suivante:
Art. 42a Disposition
transitoire concernant la modification du 17 décembre 2004 |
Notez l'alinéa 2.b, que nous avons souligné et la faute d'accord (soumises)
(version en allemand). Dans tous les documents que la police utilise ou
distribue aux personnes concernées, le texte a un peu changé… pas beaucoup,
juste assez pour satisfaire un esprit fliqueux:
Déclaration d'armes à
feu acquises antérieurement (Version
allemande) |
La loi dit qu'il n'est pas nécessaire de déclarer les mousquetons (c'est de ces
armes qu'il s'agit, car les fusils d'assaut ne sont pas concernés par l'article
10), qui ont été cédés antérieurement par l’administration militaire. Le
texte allemand (Ordonnanzfeuerwaffen, die von der Militärverwaltung
seinerzeit zu Eigentum abgegeben wurden) est même un peu plus précis. Ce
sont les armes qui ont été marquées d'un "P", lorsque leur détenteur de l'époque
a été libéré du service.
Que ces armes aient ensuite changée de mains, une ou plusieurs fois n'a rien à
voir. Elles ont toutes été remises "antérieurement" par l'administration
militaire.
Mais le texte de la police - celui qu'on nous demande d'appliquer - n'est pas le
même. Les armes qu'il n'est pas besoin de déclarer sont celle qu'on a reçues
directement. Mieux encore en allemand: ce sont les armes que le propriétaire
actuel a reçues de l'administration.
Selon des sources bien informées (comme on dit habituellement… mais elles le
sont) une fonctionnaire du DFJP à Berne a convoqué les chefs de bureaux
cantonaux des armes et leur a expliqué que les parlementaires n'avaient pas bien
compris et que - heureusement - les fonctionnaires du DFJP étaient là pour
réparer leurs erreurs et remanier le texte de loi dans un sens plus conforme.
C'est vrai, les élus du peuple ne comprennent pas toujours ce que les
spécialistes leur font voter (le comble c'est que - à notre connaissance - c'est
le même bureau qui a modifié ce texte, qui en avait pondu la version d'origine
votée aux Chambres). Et comme il y a peu de chances que les députés relisent ces
texte, votés il y a déjà longtemps, on peut se permettre ensuite des retouches
utiles.
Un peu effrayant, non ? Quand les fonctionnaires (en l'occurrence les policiers)
n'aiment pas trop ce que le parlement a voté, ils en changent le texte… en
toute illégalité, mais qui va vérifier ? En se comportant ainsi, c'est un
véritable Etat policier qu'ils créent. Si on les suit, on pourrait supprimer le
Parlement et tout le système démocratique et leur laisser - laisser enfin aux
spécialistes - le pouvoir de décider ce qui est bien pour la populace (là, on ne
parle plus de peuple).
Le Département fédéral de Justice et Police viole sciemment la loi. Il faut
le faire savoir.
F.L. 19 avril 2009
L'arme de la discorde
Nous regarderons attentivement, ce soir, l'émission de la TSR,
Temps présent, consacrée à la problématique des armes militaires et intitulée:
"L'arme de la discorde"..
Avant même une
émission dont on peut tout attendre, le meilleur peut-être, mais surtout le
pire, l'article de présentation dans le supplément de 24 Heures, TV Guide,
est remarquable. Sous la classique photo de Fass 90, il pose LA question:
"Pourquoi les Suisses tiennent-ils tant à conserver leur fusil militaire
dans leur grenier ?"
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C'est pour ça, Mesdames et Messieurs les journalistes, que nous voulons garder
nos fusils… juste pour empêcher que - avec votre aveuglement perpétuel - des
Einsatzgruppen ne reviennent. Et ne répondez pas: "C'était il y a 70 ans". Non,
c'était aussi il y a 10 ans, non loin d'ici, en Yougoslavie. Il y a 70 ans, vos
confrères saluaient la paix assurée par les accords de Munich. Il y a 10 ans,
ils soupiraient de bonheur, car l'Union européenne garantissait la paix dans
tout le continent.
Alors, même si vous souriez avec commisération quand on vous ressort cette
vérité, elle reste et restera toujours valable:
Un homme libre est un homme armé !
F.L. 16 avril 2009
Le registre national des armes arrive !
Le Conseil national a voté ce lundi 16 mars, par 92 voix contre 90 et 7
abstention, le principe d’un registre national des armes à feu... une motion de
notre cher Zougois,
Josef Lang.
Auparavant, il avait rejeté, par 99 voix contre 82, une initiative de la
socialiste zurichoise
Chantal Galladé, pour ranger l’arme militaire à l’arsenal entre les cours de
répétition et ne plus la donner aux militaires libérés du service.
Au cours de la discussion sur cette initiative, on a appris, sans surprise, que
les Evangélistes allaient soutenir sans problème les rouges-roses-verts. On a
été un peu plus étonné (vraiment ?) d’entendre la porte-parole du nouveau
Parti bourgeois démocratique,
Ursula Haller, expliquer que l’arme militaire doit être laissée aux soldats…
enfin, aux vrais, ceux à qui on peut faire confiance… ceux des troupes
d’engagement. Et puis, un registre central des armes à feu serait une bonne
chose, car avant de toucher aux armes militaires, il faudrait s’occuper du
danger que représentent les centaines de milliers d’armes en possession privée.
Le Parti bourgeois démocratique, dissidence de l'UDC, a donc soutenu la
motion Lang pour le registre central !
Josef Lang a d’ailleurs rassuré tout le monde : 90 % des tireurs réclament à
grands cris ce registre des armes… 90 %. Alors, qu’attend-on ?
Ueli Maurer a tout de même rappelé qu’en consultation, en 2003, 93 % des
réponses ont été négatives. Josef Lang, instituteur, devrait peut-être retourner
à l’école.
Cette motion acceptée par le Conseil national doit maintenant être présentée au
Conseil des Etats. Il faudra suivre cela de près.
Quand la loi fédérale sur les armes a été présentée aux grandes associations qui
comptent dans ce domaine, la FST et les chasseurs de la Diana, le DFJP leur
avait présenté le marché: "ne luttez pas contre la révision et il n'y aura pas
de registre national". Et ces c.. y avaient cru. Même proTELL s'était fendu d'un
"on a évité le pire". Seul Swissguns avait hurlé, dans le vide: "ce n'est que la
première tranche du saucisson. Et ils ne s'arrêteront que quand ils auront tout
bouffé!"
Eh bien voila. La loi est passée. Elle est vieille de tout juste 3 mois (vous
avez déclaré vos armes interdites, bandes de petits criminels ?). Et nos députés
nous démontrent une fois de plus que leur bonheur, quand ils tombent sur des
gens assez stupides pour les croire, c'est de les posséder jusqu'au trognon.
Swissguns avait écrit un temps en tête de cette page la citation de Cicéron: "Quand
le Sénat est en session, aucun honnête homme n'est en sécurité".
Un prélude aux confiscations
De notre côté, nous ne pouvons que rappeler que tous les exemples historiques
montrent que l’enregistrement des armes privées est toujours un premier pas vers
leur confiscation. Et l’ancienne chef du DFJP, Ruth Metzler elle-même, ne s’en
cachait pas : tout en présentant les avantages d’un registre national des armes
qu’elle cherchait à imposer en 2003, elle reconnaissait volontiers que certaines
armes ne devraient pas être laissées en mains privées (Tages Anzeiger, 21
septembre 2003).
Un exemple récent: dans les années 90, des Français avaient déclaré la
possession de fusils de chasse à pompe. Quelques temps plus tard, tous ces
citoyens consciencieux et loyaux ont reçu une lettre de leur préfecture, les
informant que leur autorisation de conserver ces armes n'avait pas été
renouvelée.
Il faut dire que les fusils à pompe, ce sont les armes les plus dangereuses qui
soient, selon Jo Lang. D'ailleurs notre expert a interrogé des chasseurs, qui
lui ont confirmé qu'aucun d'entre eux n'utiliserait une arme à grenaille pour la
chasse. C'est beaucoup trop imprécis ! si, si, il l'a dit !
Dans ces conditions, Swissguns conseille à tous ses lecteurs de commencer à se
renseigner sur le matériel nécessaire, pour établir des caches à l’épreuve des
sbires de la République socialiste helvétique.
F.L. 16 mars 2009
L'offensive de printemps au Parlement
Le printemps n'est pas encore tout à fait là, mais les
rouges-roses-verts fleurissent déjà. Et la grande offensive anti-armes a repris
aux Chambres fédérales.
Aujourd'hui au Conseil des Etats, on a traité de la révision de la loi sur
l'armée, avec notamment la question des cours de répétition à l'étranger. Les
sénateurs ont maintenu leur divergence avec le National et persistent à vouloir
envoyer des citoyens soldats suisses défendre la patrie à l'étranger.
On a également parlé d'une motion d’André
Bugnon, pour supprimer la surveillance à long terme des ambassades par
l'armée. C'est une tâche de police, qui devrait être à la charge des cantons,
selon l'UDC vaudois. Mais les Etats n’ont pas voulu changer la pratique.
Et on a enchaîné avec la motion d'Anita
Fetz, qui voudrait que les soldats suisses rentrent à la maison avec leur
fusil, mais sans les culasses. On leur prêtera cet accessoire au stand, quand
ils feront leurs tirs obligatoires. Devant le peu d'enthousiasme de ses
collègues, la Bâloise a accepté de retirer sa motion.
Enfin, les Etats devaient examiner une pétition lancée par une école de coiffure
zurichoise, pour que les armes militaires restent à l’arsenal et que
l’acquisition d’armes devienne plus difficile. Ces jeunes ont été choqués par le
meurtre d'une jeune fille, l'an dernier dans la région, par un jeune soldat
déséquilibré, qui avait piqué une cartouche, juste pour tuer. Le Conseil des
Etats a décidé, par 23 voix contre 14, de ne pas donner suite à la pétition.
18 actions anti-armes !
Au National, on parlera d'armes, la semaine prochaine, lundi 16 mars.
Une motion de droite (Toni
Bortoluzzi), pour poser quelques questions dérangeantes sur la facilité avec
laquelle on peut voler des armes à l'armée… et 18 motions, interpellations et
initiatives de gauche, contre les armes. La pétition déjà citée, l'initiative
Galladé pour que les armes militaires restent à l'arsenal, épaulée par plusieurs
motions qui vont dans le même sens, des actions pour un registre central,
l'interdiction d'accès aux armes pour les mineurs, etc. Le
rapport de la de la politique de sécurité du 26 janvier 2009, sur cette
initiative est intéressant à plus d'un titre. Je vous en conseille la lecture.
Outre celui de la socialiste zurichoise
Chantal Galladé, deux noms émergent particulièrement:
Josef Lang, le vert lucernois et la socialiste bernoise
Evi Allemann.
A son habitude, Jo Lang tire à vue sur tout ce qui est armée ou armes. Il y a un
passage étonnant, dans un rapport de minorité, dans lequel il explique qu'il n'a
rien contre l'armée, bien au contraire: celle-ci gagnerait en crédibilité, selon
lui et ses amis, si elle conservait le monopole des armes et s'abstenait de les
distribuer à tous les psychopathes que sont les citoyens suisses qui ne pensent
pas comme lui. Josef Lang, membre du GSsA, le Groupe pour une Suisse sans Armée,
se dit en faveur de l'armée. Il affirme aussi qu'il n'a rien contre les
collectionneurs, les tireurs et les chasseurs. "Mon Dieu, gardez-moi de mes
amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge !", disait Voltaire. Il devait penser
à des amis comme Jo Lang !
Quant à Allemann, elle veut qu'on fasse les tirs obligatoires avec des armes en
prêt, pour ne plus avoir besoin d'en avoir une à la maison, elle veut que les
soldats montent la garde avec des armes vides et elle veut qu'on fasse quelque
chose contre le vol de munitions à l'armée.
Il y a de fortes chances pour que toutes ces interventions (les bonnes, de
droite, comme les mauvaises, de gauche) soient toutes rejetées. Mais la presse
aura ainsi l'occasion de revenir à l'envi sur les bonnes idées de ses petits
camarades rouges-roses-verts, pour rendre ce pays enfin aussi sûr que ceux qui
l'entourent.
F.L. 3 mars 2009
Initiative anti-armes déposée
Quelques premières remarques
Ça y est: les rouges-roses-verts ont enfin déposé leur
initiative
anti-armes… celle qui va enfin faire de la Suisse un havre de paix, un lieu
idyllique où seuls les policiers, les gangsters et certains étrangers dont il ne
faut pas perturber les traditions et les valeurs pourront posséder et porter des
armes. Les citoyens qui ont toujours été les garants de cet Etat seront, eux,
relégués au rang de sujets assistés et dorlotés par CEUX QUI SAVENT.
Quelques remarques en ce jour de dépôt:
La Radio Socialiste
romande n'a pas été la première à donner l'information (la TSR l'avait déjà au
19.30 d'hier soir). Mais c'est dans le traitement qu'elle se montrent originale:
"Initiative contre les armes à domicile… plus de 120'000 signatures… 107'000
valables" (J'ai essayé, par la taille des caractères de rendre le ton du
journaliste).
En réalité, 107'000
signatures, pour la machine de guerre du PS, assistée par les Verts, le GSsA, la
Fédération des médecins suisses, le syndicat des flics fédéraux (notamment un
certain Jean-Pierre Monti, président de l'Association du personnel de la police
judiciaire fédérale) et xy associations de femmes zurichoises (sans oublier
Annabelle et toute la presse de ce pays)… 107'000 signatures, ce n'est pas
grand-chose.
Merci Josef Lang: grâce
à vous, on sait enfin combien il y a d'armes dans ce pays. Les polices
cantonales avaient fait quelques estimations, l'armée s'y était essayé. Même
Swissguns avait avancé un chiffre, pure extrapolation. Maintenant, grâce à la
boule de cristal du GSsA, nous savons: il y a 2,3 millions d'armes à feu, dont
1,7 millions d'armes militaires (252'000 dans la chambre à coucher (!), le
grenier ou la cave d'un soldat en service, 1,448 millions chez d'anciens
militaires, leurs proches ou leurs descendants). Jo Lang précise encore que
230'000 armes à répétition ou semi-automatiques non militaires sont détenues par
des privés, ainsi que 350'000 armes d'un autre type. Ça c'est précis. C'est pas
comme les amateurs des polices, de l'armée et autres magouilleurs.
Un petit détail encore:
les mêmes ténors socialistes qui refusent le passeport biométrique, car ce
serait ficher les gens, réclament que l'on fiche les propriétaires d'armes.
Allez… on en reparlera !
F.L. 23 février 2003
12 mars: une précision
Plusieurs correspondants m'ont déjà contacté, en me demandant à
quoi correspond vraiment cette obligation de déclarer les armes de l'article 5.
Il est en effet évident que les armes tirant en rafales qui ne seraient pas déjà
enregistrées (avec une autorisation spéciale) ont peu de chances de l'être après
le 12 mars. Sans compter les risques de confiscation, le simple fait de devoir
demander un permis pour conserver - éventuellement - quelque chose qu'on possède
déjà paraît aberrant.
De même, la déclaration de visées-laser et de silencieux ne semble pas être une
priorité pour les propriétaires consultés.
En fait, il me semble que cet article vise plutôt une catégorie d'armes à
laquelle on pense rarement: les armes auto transformées en semi-auto. Dans les
années 80, nous avons vu dans plusieurs bourses, des PM, Thompson, Sten, PPSh et
autres Lancaster, modifiés pour le tir en semi-auto uniquement. Elles étaient en
vente libre et ne se retrouvaient donc inscrites nulle part.
Selon la loi actuelle, ces armes ont retrouvé toutes leurs capacités militaires…
rafales un jour, rafales toujours ! Le législateur a une profonde confiance dans
le citoyen: il SAIT que nous sommes tous capables de remettre en full auto
n'importe quelle casserole importée d'Allemagne de l'est.
Ce sont donc ces Thompson, Sten, etc. que nous sommes censés déclarer avant le
12 mars et pour lesquelles nous devrions demander une autorisation spéciale
(pour conserver un bien légalement acquis !), avant le 12 juin.
Semi-auto, acheté légalement et sans formalité… redevenu aujourd'hui
légalement full et totalement interdit !
Bien sûr, on peut imaginer que peu de propriétaires d'armes de ce
genre vont se plier à cette injonction. La plupart, par simple ignorance:
comment imagineraient-ils qu'une arme achetée naguère sans la moindre formalité
se retrouve aujourd'hui parmi les plus sulfureux des objets interdits ? D'autres
se diront: "j'ai acheté ça légalement, je le possède légalement… et je devrais
demander une autorisation pour le garder… et payer pour ça ! Niet !".
Tous seront donc désormais des criminels dangereux… ceux-là mêmes contre qui
veut lutter l'initiative que les rouges-roses-verts vont déposer officiellement
lundi (dans les médias, ça va être quelque chose !)
"Que faire ?" nous demandent certains. Je crois que c'est à chacun de décider
s'il veut plier devant les lois étrangères que nous impose Berne ou entrer les
yeux ouverts dans l'illégalité. Beaucoup ont déjà choisi.
F.L. 21 février 2009
12 mars : vive le crime !
Le 12 mars, la statistique de la criminalité en Suisse va faire
un bond… une terrible hausse de la délinquance grave, de la mise en danger de la
sécurité publique, du défit à la démocratie…
Le 12 mars, un grand nombre de Suisses, propriétaires d'armes et/ou
d'accessoires interdits, oublieront de les déclarer. Certains oublieront,
d'autres "oublieront".
Pour rester dans la légalité, les propriétaires d'armes ou d'accessoires d'armes
interdits, doivent les déclarer avant le 12 mars. En effet, l'article
42 de la nouvelle loi de la République helvétique (selon nous, la
Confédération a vécu) prévoit:
5 Toute personne qui est déjà en possession d’armes, d’éléments essentiels d’armes ou de composants d’armes spécialement conçus visés à l’art. 5, al. 2, ou encore d’accessoires d’armes visés à l’art. 5, al. 1, let. g, doit les déclarer dans les trois mois qui suivent la date d’entrée en vigueur de la présente disposition aux autorités cantonales chargées de délivrer les autorisations exceptionnelles. |
Les armes et éléments visés à l'article
5, alinéa 2 sont les armes dont la possession est interdite:
a. armes à feu automatiques, lanceurs de missiles;
b. armes à feu imitant un objet d’usage courant;
c. lance-grenades.
La loi étant entrée en vigueur le 12 décembre 2008, la date limite d'annonce est
donc le 12 mars. Et on peut parier que nombre d'armes, de silencieux et de
visées laser seront - réellement ou volontairement - oubliés.
Le parcours du combattant… honnête
Il sera d'autant plus "facile" d'oublier que, si on déclare une arme, dans cette
catégorie,cela veut dire que l'on s'engage à demander, dans les 6 mois,
c'est-à-dire jusqu'au 12 juin, une autorisation exceptionnelle à 150 francs,
pour conserver un objet qu'on avait acheté on ne peut plus légalement (art. 42,
al. 6).
Et cette autorisation peut vous être refusée, sous les prétextes les plus
fallacieux. Dans ce cas (al. 7), il ne vous reste plus qu'à revendre votre arme,
dans les 4 mois suivants, à une personne autorisée. Ou, si vous n'en trouvez
pas, à remettre votre bien à la police, qui vous en débarrassera, sans vous
faire payer. Quelle chance !
Si vous avez déclaré quelque chose et que vous ne faites pas de demande pour la
conserver avant le 12 juin, il ne vous restera plus qu'à la vendre ou à la
donner à la police… toujours gratuitement (al. 6).
En résumé, dès le 12 mars, nous entrons dans l'ère des confiscations
arbitraires. Et cela malgré toutes les promesses des politiciens de tous les
bords. Dès le 12 mars, la RSH (République Socialiste Helvétique) considère
certains de ses citoyens - ceux qui étaient les piliers de l'ancienne
Confédération - comme des criminels non pas potentiels, mais probables.
Les "Excellences de Berne" nous veulent criminels ? Nous leur donnerons
satisfaction !
F.L. 20 février 2009
Comment en est-on arrivé là ?
Dans un bulletin de décembre 2008, proTELL a publié un article de son fondateur et président d'honneur, Hanspeter Baumann, qui expliquait la façon dont - en tout juste 30 ans - la Suisse est passée d'une démocratie armée et paisible à un pays quasi européen, en voie de désarmement et de soumission au régime général de la peur. L'analyse de notre ami Hanspeter Baumann nous a frappé par sa pertinence
Nous la reproduisons ici, avec l'aimable autorisation de proTELL.
proTELL a 30 ans
|
Le jour d'après !
Après la votation du 8 février, bien sûr.
Comment interpréter la nouvelle LArm ?
La nouvelle loi sur les armes est en vigueur depuis tout juste
deux mois et déjà, les premiers problèmes apparaissent. Les différentes polices
cantonales ont toutes leur propre interprétation, très… policière. Fedpol, la
police fédérale a également la sienne. Et, au milieu de tous ces fonctionnaires
éclairés, les propriétaires d'armes sont dans la mélasse.
Un exemple relayé dans la presse hier: la police nidwaldienne a organisé un
ramassage des armes dont les gens "n'avaient plus besoin" et la police
soleuroise envisage de le faire aussi, en signalant que les armes non rendues
devront toutes être déclarées, avant fin mars (un délai "inventé" par le flic du
coin).
Roland Montangero (président d'honneur de la Fédération Suisse de Tir Dynamique,
moniteur de la NTTC auprès de notre armée, member of the International
Association of Law Enforcement Firearms Instructors) s'est renseigné auprès de
deux bureaux cantonaux des armes et il nous transmet la communication suivante.
Chers
collègues, amis tireurs et détenteurs d'armes, • Il n'est
pas encore certain si l'administration cantonale renverra ou non par la
suite une ou plusieurs autorisation(s) exceptionnelle(s) en bonne et due
forme, mais le plus important est qu'il m'a été assuré que toute cette
procédure sera gratuite (kostenlos) et ne donnera donc pas lieu à la
perception d'émoluments (crainte souvent exprimée : un émolument par objet
déclaré). |
On peut ajouter que Swissguns a demandé au Conseil d'Etat vaudois un avis motivé
sur cette question des armes d'ordonnance. Il nous semble un peu curieux que des
policiers "réécrivent" la loi, sous prétexte qu'ils estiment qu'elle a été mal
comprise par les parlementaires qui l'ont votée. Selon la réponse reçue, nous
examinerons l'opportunité d'un recours contre les pratiques policières
vaudoises. Recours qui pourra sans doute servir par la suite dans d'autres
cantons.
Affaire à suivre
F.L. 12 février 2009
*Voir l'article de Wikipedia
Libre circulation: un oui à plusieurs faces
La famille Leutenegger a voté non, en bloc, contre cet accord
farce, réclamé par quelques entrepreneurs soucieux d'échapper à la crise (on
remarquera qu'economie.suisse a démarré la campagne quand la crise a atteint la
Suisse).
Les politiciens chantres du "oui" ont soigneusement caché à leurs ouailles les
exigences que l'Europe ne tardera pas à…
On pourrait continuer longtemps, mais Swissguns n'est pas un forum politique. Ce
qui nous intéresse ici, c'est que "oui" après "oui", la Suisse et les Suisses
perdent leur âme.
Diderot (1713-1784) pouvait dire au 18e siècle:
"Je me suis étendu sur la Suisse et je n’ai dit que deux mots sur les plus
grands royaumes d'Asie, d’Afrique et d’Amérique : c’est que tous ces royaumes ne
mettent au monde que des esclaves et que la Suisse produit des hommes libres".
Il hésiterait aujourd'hui.
Car, avec ce vote, les Suisses ont signé aujourd'hui leur acte de dépendance à
l'Europe. Désormais, certaines lois de ce pays ne se font plus à Lausanne,
Genève, Fribourg, Zurich ou Andermatt. Elles sont décrétées à Bruxelles, par
ceux-là même qui se réjouissent de régner sur des esclaves.
Un Français nous disait un jour que les Suisses lui faisaient penser à des
boy-scouts. Et nous en avions ressenti une certaine fierté… droiture, fidélité,
humanité… ce sont les qualités qu'on attribuait aux héritiers des estafettes du
siège de Mafeking*. Mais le Français pensait à la naïveté qu'on prête volontiers
aux scouts. Et il avait raison.
Bon nombre de gens (y compris des propriétaires d'armes) ont voté en faveur des
accords sur la base de valeurs qui n'ont tout simplement plus cours. Et, pour
plaire à nos voisins, nous acceptons de renoncer, non seulement à la sécurité, à
la tranquillité, à tout ce qui faisait de ce pays un atout touristique, mais
nous renonçons à notre liberté.
La prochaine révision de la loi sur les armes est agendée pour 2010. La suivante
nous sera imposée par Bruxelles un ou deux ans plus tard, la suivante…
Dans 20 ans, il y aura trois catégories de propriétaires d'armes en Suisse:
- Ceux qui auront dit oui et qui auront le nombre d'arme réglementaire, la
quantité de munition réglementaire, soigneusement rangée dans un coffre
(munition dans un autre coffre, dans une autre pièce…); certaines de leur
possessions auront été confisquées, détruites même; ils se plieront
régulièrement à des examens psychiatriques, pour déterminer si l'Autorité peut
leur permettre de garder leurs jouets 5 ans de plus; ils accepteront de voir des
escouades polices débarquer chez eux et violer leur intimité , pour vérifier que
le compte de douilles et d'amorces est toujours exact.
- Ceux qui auront décidé d'adopter la philosophie de bon nombre de nos voisins:
"moins j'en dis à l'Autorité et mieux je me porte" et qui auront planqué tout ce
qui est "sensible" (il paraît que la tuyauterie large en PVC, pour les eaux
usées, se vend bien ces jours-ci); Extérieurement, ils apparaîtront comme les
meilleurs des citoyens et les policiers feront bien attention à ne pas les
brusquer… il suffit d'attendre leur admission en EMS, pour s'adresser à la
génération suivante; intérieurement, ils penseront avec un pincement de coeur à
leurs trésors enfouis au fond du jardin… ces objets qu'ils aimaient mais ne
verront plus jamais.
- Et ceux qui se dresseront sur leurs ergots et diront: "non" !ceux pour
lesquels les policiers devront aussi attendre l'admission en EMS avant de régler
le problème, mais avec un peu plus d'inquiétude: les planqueurs ne sont pas
dangereux, les "Vieux Suisses", tant qu'ils sont vivants, sont capables de
vouloir défendre leurs droits anciens, même s'ils n'existent plus, y compris par
la violence.
Dans ces trois catégories, je n'en vois aucune heureuse: les premiers seront
conscients d'avoir plié l'échine, les seconds sauront qu'ils n'ont acheté que du
temps et les troisièmes que, quelle que soit leur fin, la Suisse et le monde se
sont engagés dans une spirale de décadence, dont ils sont assurés de ne pas voir
la fin.
Pour Swissguns, l'extension des accords de libre circulation ne représente pas
grand-chose. La perte de l'esprit de souveraineté de ce pays est beaucoup plus
grave… surtout pour rejoindre les "valeurs" que prône aujourd'hui l'Union
européenne.
Jean-Pascal Delamuraz (1936-1998) était un chaud partisan de la Grande Europe.
Il avait un jour dit:
"La Suisse, dans son éclectisme de conditions régionales, existe parce que
les hommes l’ont voulu. Et ils l’ont voulu parce qu’ils étaient épris, ensemble,
de liberté".
Ce n'est plus vrai.
F.L. 8 février 2009
*Voir l'article de Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Mafeking
Un espoir à Berne
Le nouveau
conseiller fédéral
Ueli Maurer représente à Berne un allié comme nous n'en avons pas eu
depuis longtemps. Pourtant, ce début 2009 n'a pas été très encourageant.
Première décision sur les armes: le
DDPS rend l'acquisition de l'arme personnelle plus difficile pour ceux
qui ont fini leurs obligations militaires. Il faut dire que l'intérêt pour garder son arme a bien diminué, parmi les ex-soldats suisses: en 2004, 43% des militaires libérés avaient ramené leur fusil à la maison. En 2007, ils n'étaient plus que 23%. |
|
Cela dit, Ueli Maurer veut rendre à la Suisse "la meilleure armée du monde",
parce que "l'armée est le moyen ultime de la défense de notre liberté".
Et donc, "ce moyen ultime ne doit jamais faillir".
Et dans cette optique, il a des idées intéressantes en ce qui concerne le droit
des citoyens à être armés. Dans son
discours lors de la rencontre 2009 de l'UDC zurichoise à l'Albisgüetli, il a
clairement affirmé que "la tradition des armes est l'expression de notre Etat
de citoyens libre".
"Il n'est pas surprenant, dit-il, que les Etats autoritaires interdisent les
armes à leurs citoyens; le maître n'autorise que ses fidèles à porter les armes".
… "Nous qui constituons le peuple, nous sommes souverains. Il n'y a pas
d'autre possibilité que celle où le peuple souverain porte les armes …".
Il explique encore: "Celles et ceux qui rétorquent que le citoyen armé est
dangereux, qu'il représente un risque, nient son auto-responsabilité. Et si l'on
va au bout de cette pensée, cette méfiance à l'égard du peuple aboutit à un Etat
coercitif et administratif.
Celles et ceux qui veulent enlever son arme au citoyen le targuent
d'irresponsable. Dès lors, l'Etat mettrait ses citoyens sous tutelle. Et cela ne
va bientôt plus seulement se limiter à la seule question des armes. Comment
voulez-vous qu'une personne, à laquelle on ne fait pas confiance pour garder son
fusil en toute responsabilité, puisse participer aux décisions sur des thèmes
qui concernent notre avenir commun ?"
S'il continue dans cette veine, on souhaiterait qu'une fois ses projets
accomplis au DDPS, il passe à Justice et police, pour reprendre le dossier
"armes" des mains peu sympathiques d'Evelyn Widmer-Schlumpf. Celle-ci en effet a
déjà clairement fait comprendre que nos soucis de liberté ne la concernent pas.
Yahoooooooooou, Ueli ! Continue comme ça !
F.L. 4 février 2009
8 février !
Le 8 février, le peuple Suisse décidera s'il veut reconduire l'accord bilatéral
avec l'Europe, sur la libre circulation des personnes. Tous les sondages
montrent l'incertitude des électeurs. Aux dernières nouvelles, le "oui"
recueillait 50 % des intentions de vote, le non 43% et 7 % des électeurs
restaient indécis.
Pro-européens et bien pensants sont pétrifiés de peur. Ils n'osent même pas
respirer, de peur de ce"non", qui nous mettrait au ban de l'Europe.
Anti-européens (dont nous sommes) et amateurs d'armes (dont nous sommes aussi)
retiennent aussi leur respiration. En cas de non, tous les augures politiques
l'affirment, ce sont tous les accords bilatéraux avec l'Europe qui sautent.
Pour nous, de tous ces accords, il en est un qui nous concerne particulièrement:
Schengen, qui a servi de prétexte aux esprits avisés qui nous gouvernent, pour
concocter la loi sur les armes la plus stupide, la plus inefficace, la plus
tracassière, la plus inapplicable qui soit.
Attention: si l'accord de Schengen venait à être dénoncé, nous ne reviendrions
pas à l'ancienne loi. Il ne faut pas rêver ! La LArm entrée en vigueur le 12
décembre 2008 demeure. Mais justement… c'est ce que nous désirons: qu'on en
reste là et que l'Europe ne nous oblige pas à accepter modification après
modification, jusqu'à supprimer toute liberté dans ce pays.
Car si nous restons dans Schengen, nous serons obligés de reprendre toutes les
modifications décidées à Bruxelles. Et les experts de l'Union sont déjà au
travail. Ils pensent à des fichiers centraux, permettant aux polices de toute
l'Europe de débusquer les propriétaires d'armes, partout où ils se trouvent…
surtout les Suisses (ce n'est pas de la parano: les autres ont appris depuis
longtemps à planquer). Ils pensent à des autorisations de détention
renouvelables… contre émoluments de plus en plus élevés et au bon vouloir de
l'administration, bien sûr. Ils pensent à des visites domiciliaires à la
discrétion de la police, à des examens psychiatriques obligatoires, à des
coffres-forts obligatoires, à des…
Oh, Berne nous rassure en jurant que nous pouvons toujours dénoncer l'accord, si
une clause nous en paraît trop dure. Ben voyons: pour faire plaisir à quelques
propriétaires d'armes bafoués, la Suisse renoncera à tous les avantages : la
sécurité accrue, grâce au libre passage de nos frontières par tous les malfrats
voisins, la prospérité accrue, grâce à l'arrivée de travailleurs plus dociles et
moins regardants, même s'ils bossent moins bien, la tranquillité d'esprit, de
savoir que nos fichiers, de banque, de fisc, de santé, ou d'armes pourront être
lus par des fonctionnaires plus ou moins honnêtes dans 27 pays qui nous
entourent, plus facilement encore que par les nôtres.
La Suisse devrait renoncer à tout cela… et nos politiciens bien aimés devraient
renoncer à l'espoir de siéger un jour à Bruxelles, aux côtés des grands esprits
français, allemands ou roumains qu'ils admirent tant.
En cas de non, pour nous propriétaires d'armes, la situation ne s'améliorera
certainement pas. Mais elle n'empirera sans doute pas aussi rapidement qu'en cas
de oui.
Swissguns recommande le NON pour le 8 février !
F.L. 1er février 2009
Antérieurement = directement ?
En ce début de l'ère Schengen, selon les articles 42 et 42a de la
nouvelle loi, nous devons déclarer certaines de nos armes.
L'article
42 stipule que nous devons déclarer les armes et accessoires interdits que
nous aurions en notre possession , dans la mesure où nous n'avons pas déjà une
autorisation pour elles. Ce sont les armes décrites à l'article
5, alinéa 2.
Dans les faits, cela concerne principalement les silencieux et lasers, ainsi que
les lanceurs d'engins (par exemple lance-grenades à fixer sous le canon), que
vous auriez pu acheter, au temps où ils étaient en vente libre. Les armes
automatiques que vous auriez achetées sans papiers ne seraient pas détenues
légalement, selon les autorités.
Il faut déclarer ce bazar, avant le 12 mars 2009. A chacun de décider de se
conformer, un peu, passablement ou totalement à cette obligation.
A déclarer ou non ?
Les autres armes que nous devons déclarer, selon l'article
42a, qui fait référence à l'article
10, ce sont les armes de chasse, à un coup ou à plusieurs coups dans autant
de canons, et les carabines de chasse à répétition, agréées pour la chasse en
Suisse.
Ce sont aussi les armes de tir à répétition reconnues pour le tir sportif
officiel en Suisse ainsi que les répliques à poudre noire à un coup.
Ces armes sont à déclarer, d'ici au 12 décembre 2009, dans la mesure où elles
n'ont pas été achetées chez un armurier. Et l'article 42a exempte aussi de
déclaration "les armes d’ordonnance cédées antérieurement par
l’administration militaire".
Curieusement, la
circulaire de la Police fédérale (Fedpol),
qu'on peut lire sur son site internet, n'emploie pas les mêmes termes et préfère
: "les armes d’ordonnance que le propriétaire actuel a reçues de
l’administration militaire". La petite brochure de la même Fedpol - par
ailleurs remarquable (nous vous la conseillons) - utilise les mêmes termes.
La brochure de proTELL dit (en dernière page) "les armes d'ordonnance qui ont
été remise en son temps à titre de propriété par l'administration militaire".
Selon Frank Leutenegger, qui a écrit le livre "Révision:
mode d'emploi" (disponible sur CD au prix de 20 fr.), l'article de loi prime
sur une circulaire de police. Or l'article parle d'armes remises antérieurement,
sans préciser à qui. Tous les Schmidt-Rubin, qui traînaient dans les brocantes,
ont été, un jour ou l'autre, cédées par l'administration militaire. Il ne dit
pas "directement au propriétaire actuel".
Frank Leutenegger me conseille donc de ne pas déclarer mes mousquetons. Dans le
doute, j'ai demandé à la police cantonale un avis motivé, qui me permette de
régler cette question : si l'avis est convainquant et qu'il faut les déclarer,
je le ferai; s'il ne le faut pas, je m'en abstiendrai.
Bien sûr, je vous tiendrai au courant .
En attendant, bonne année 2009, et n'oubliez pas de voter "non" à la libre
circulation: on ne sait jamais, si Schengen sautait, nous ne reviendrions certes
pas à la loi d'antan, mais nous ne serions plus obligés alors de reprendre
toutes les "améliorations" que Bruxelles nous concocte déjà.
F.L., 5 janvier 2009
Quelques citations toujours d'actualité
"Autant l'oligarche que le tyran se méfient du peuple et donc lui confisquent
ses armes".
Aristote
"Le faible ne peut jamais pardonner. Le pardon est l'attribut du fort".
Mahatma Gandhi
"Que celui qui n’a point d’épée vende son manteau et en achète une."
Jésus (Luc 22/36)
"Un peuple libre doit être armé".
George Washington
"Ceux qui renoncent à une liberté essentielle, pour obtenir une petite sécurité
temporaire, ne méritent ni la liberté ni la sécurité."
Benjamin Franklin, Revue historique de Pennsylvanie (1759)
"Les lois qui interdisent le port d'arme ne désarment que ceux qui ne sont ni
enclins ni déterminés à commettre des crimes. De telles lois rendent les choses
pires pour ceux qui sont agressés et meilleures pour les assaillants. Elles
encouragent plutôt qu'elles ne préviennent les homicides, car un homme désarmé
est plus facile à attaquer qu'un homme armé."
Cesare Beccaria, Criminologue, 1764
"Pour affirmer leur pouvoir sur l'Etat, certains princes ont désarmé leurs
sujets. Mais quand vous désarmez la population, vous l'offensez en même temps,
en montrant que vous ne lui faites pas confiance, soit pour sa couardise, soit
pour son manque de loyauté, et chacune de ces opinions entraîne une haine du
gouvernement. Et parce que le gouvernement ne peut rester désarmé, il se tourne
vers une police à gages. C'est pourquoi un prince sage a toujours distribué des
armes à la population."
Machiavel, "Le Prince", chap. 20
« La meilleure marnière de démontrer l’inanité de certaines lois est de les
appliquer totalement. »
Général Ulysse S. Grant
"La paix dans le monde n'est pas menacée par les révoltés, mais par les soumis."
Georges Bernanos
"On peut avoir deux positions: ou bien on considère que le citoyen suisse est
d'une manière générale responsable, et on cherche véritablement à ne combattre
que les abus, ou bien on estime que le citoyen est fondamentalement
irresponsable, et alors l'Etat doit prendre une série de dispositions pour
pallier cette irresponsabilité."
Jean-François Leuba, conseiller aux Etats libéral vaudois, lors de l'adoption
de la Loi fédérale sur les armes (1997)
"Deux dangers nous menacent de mort: le Sida et le GSsA. Tous deux détruisent
nos systèmes de défense: le Sida, celui du corps humain, le GSsA celui du corps
de la société. Et entraîneront notre mort!"
Roland Troyon, lieutenant-colonel; rédacteur de «Justice et vérité» (GSsA:
Groupe pour une Suisse sans Armée, à l'origine de l'initiative anti-armes
actuelle)
"Une société armée est une société polie".
Robert Heinlein (auteur de science-fiction)
"Le droit d'acheter des armes est le droit d'être libre".
A.E. Van Vogt (auteur de science-fiction)
"Le contrôle des armes, c'est utiliser les deux mains !"
(Inconnu)
Bonne année 2009 !
F.L.
PS: Un correspondant nous envoie une citation de plus:
"La peur des armes est le signe d'une maturité sexuelle et émotionnelle retardée".
(Sigmund Freud, Introduction générale à la psychanalyse)