2011
La gauche et les armes
Lénine disait que la stratégie communiste devait se concentrer
sur deux objectifs: (1) armer les personnes de confiance et (2) désarmer les
réactionnaires qui pourraient répondre à la violence par la violence. Les
communistes, comme les bandits, n'avaient guère envie de se faire tirer dessus.
Et aujourd'hui encore, la gauche et les malfrats préfèrent vivre dans une
société désarmée. De toutes manières, malfrats et gauchistes obtiennent toujours
les armes dont ils ont besoin (Demandez à un certain conseiller national vert
comment il a obtenu le lance-roquettes avec lequel il a tiré un jour sur la
centrale nucléaire de Crêt-Malville).
Si l'opposition accepte de se
désarmer, très bien. Sinon, nous la désarmerons nous-mêmes. (Staline, 7.12.1927)
La gauche – c'est un fait – ne veut pas que nous possédions des armes. Pourtant,
au milieu du XXe siècle, c'est elle qui organisait les trafics vers tous les
mouvements de libération africains d'obédience marxiste (même l'église: au début
des années 60, le Conseil œcuménique des Eglises s'est retrouvé mêlé à un trafic
d'armes vers le Congo).
La question à poser, c'est pourquoi la gauche ne veut pas de nos armes. Bien
sûr, on avance toujours l'argument de la sécurité publique. Certains politiciens
de droite ont d'ailleurs rallié naïvement ce point de vue (surtout les femmes et
les jeunes du centre droit).
Mais cet argument ne tient pas la route et il est facile à démonter: dans tous
les pays qui nous entourent – et où la détention d'armes est nettement plus
restreinte que chez nous – la sécurité est encore moins bonne que chez nous,
alors que leur population est relativement homogène. En Suisse, avec 22%
d'étrangers, qui commettent plus de 50 % des crimes violents, on se sent
toujours plus en sécurité qu'en France, en Italie ou en Allemagne. L'argument
sécuritaire plaide plutôt en faveur de la libre possession d'armes que contre
elle. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que, de plus en plus, les Etats-Unis
libéralisent le port d'arme.
Mais se contenter de dire – et de prouver - que cet argument n'est qu'un
mensonge ne suffit pas… de loin pas. Et ceux qui en usent et en abusent pour
asseoir leur crédibilité sont toujours réélus (Géraldine Savary, Luc Recordon,
Chantal Galladié, Stéphane Rossini, etc.).
Alors, la question demeure: pourquoi la gauche veut-elle nous désarmer ? Si on
élimine la question de la sécurité, il ne reste que la vieille stratégie
bolchevique: les armes, c'est le pouvoir… et, malgré tous les beaux discours, la
gauche ne veut pas que le peuple ait le pouvoir… en tous cas, pas le genre de
peuple que nous représentons, celui des citoyens libres, indépendants et
responsables.
Le pouvoir, la gauche le veut pour une "élite" autoproclamée, celle des penseurs
du socialisme éclairé, qui doit nous enfoncer dans le crâne, jour après jour,
comment nous devons vivre, pour connaître tous le même "bonheur" pré-formaté.
Nous devons accepter l'inéluctabilité de la mondialisation, l'évidence de la
prééminence du tiers monde (si possible islamiste) et la nécessité de renoncer à
toute fierté.
Nous devons comprendre les criminels, leur porter secours, avant de penser aux
victimes (qui, après tout, n'avaient pas besoin d'étaler leurs richesses, leur
beauté ou leur bonheur, aux yeux de ceux qui en manquaient), réinsérer les
tueurs et les violeurs, etc. On va même jusqu'à vouloir enquêter sur la mort
d'un tyran, qui aurait peut-être été victime de violence abusive.
Et…oh oui, bien sûr, l'ineffable Killias remarque que la Suisse n'est plus aussi
sûre qu'à l'époque où il avait réclamé de désarmer les citoyens… au nom de la
sécurité. Il faudra donc durcir ces lois inutiles.
F.L. 22 octobre 2011
PS: il ne reste que quelques heures pour voter !
Le vote de Swissguns
En vue des élections, SwissGuns a lancé une opération "Questions
pour un candidat". Quelques uns de nos lecteurs ont répondu à l'appel et ont
envoyé ce questionnaire aux candidats de leur canton.
A ce jour, nous avons les réponses de trois cantons: Genève, Vaud et Valais… et
encore, de quelques personnes convaincues, comme nous, que les questions que
nous soulevons participent d'un choix de société. Les autres n'ont même pas
daigné répondre. En toute logique, SwissGuns ne peut pas appeler à voter pour
elles.
Voici donc notre choix
Pour le canton de Genève
SwissGuns vote pour:
Barthassat Luc, PDC, Bertinat Eric, UDC, Catelain Gilbert, UDC, Jornot Olivier, PLR, Lupo Paolo, PDC (Suisses sans frontières), Muller Ludwig, UDC, |
Nidegger Yves, UDC, Pagan Jacques, UDC, Pardo Soli, MCG, Reymond André, UDC, Schreyer Gilbert, UDC, Schwitzguébel Xavier UDC (Jeunes UDC Genève). |
Pour le canton de Vaud
SwissGuns vote pour:
Barde Cédric, PLR, Bonjour Eric, UDC, Bonny Dominique, PLR, Buffat Michael, UDC, Bugnon André, UDC, Daïna Nicolas, UDC, Degaudenzi Dominique, PLR-Eco, Engel Oriane, PLR, Gillard Nicolas, PLR, Hurni Véronique, PLR, |
Karlen Dylan, UDC, Leuba Nicolas, PLR, Parmelin Guy, UDC, Racine Quentin, PLR, Reymond Jacques, PLR, Rubattel Denis, UDC, Ursenbacher Marc, UDC, Veillon Pierre-François, UDC, Voiblet Claude-Alain, UDC, Weissert Christophe, UDC. |
Pour le Valais
SwissGuns vote pour:
Darbelay Christophe, PDC, Desmeules Jérôme, UDC, Doyen Ariane, UDC, Freysinger Oskar, UDC, Garcia Ilan, UDC, Germanier David, UDC |
Germanier Jean-René, PLR, Jordan Sylvianne, UDC, Logean Grégory, UDC, Rey Julien, UDC, Vassili Denis, UDC. |
SwissGuns recommande de voter pour ces personnes et aucune autre. En effet, ceux
qui ne répondent pas aux questions des électeurs ne méritent à l'évidence pas
que l'électeur en question s'intéresse à elles. "Votez pour moi, votez pour moi,
je pense à vous, mais je ne vous cause pas…" Pas dans ce pays.
Dans les autres cantons, des citoyens, comme les quelques personnes qui ont aidé
SwissGuns, auraient pu tenter de peser sur le vote. Elles ne l'ont pas fait.
Tant pis !
A chaque citoyen de faire son choix en fonction de ses convictions. Mais qu'on
ne vienne pas pleurer, au cours des 4 ans qui viennent, si "ceux à qui ont
faisait confiance" nous tirent dans le dos au nom de l'intérêt de l'Etat, de
l'Europe, de l'ONU ou que sais-je.
SwissGuns a voté !
F.L. 14 octobre 2011
N'oubliez pas: Votez !
N'oubliez pas de voter, pour élire les candidats qui défendent
vraiment la liberté. Car, il faut sans cesse le redire: il ne s'agit pas
seulement de préserver nos armes et le droit de les conserver. Il s'agit surtout
de défendre un mode de vie, un système de civilisation, dans lequel, le citoyen
est un être responsable et non un sujet assisté, à qui de sages élites accordent
parfois quelque privilège.
Contrairement à tous les autres Etats européens, la Suisse s'est créée sur ce
modèle du citoyen responsable, qui porte les armes et décide lui-même de son
destin. Dans tous les pays qui nous entourent, on peut avoir fait une ou
plusieurs révolutions, on reste toujours déférent envers les représentants des
castes supérieures. Présidents et ministres ont remplacé rois et barons, mais
les réflexes sont demeurés les mêmes: on enlève son chapeau devant le puissant
et on le remercie de ses largesses.
En Suisse, aujourd'hui, nombreux sont les détenteurs d'une parcelle de pouvoir,
qui envient leurs homologues européens. Ils estiment qu'ils devraient recevoir
plus de respect, plus de déférence, plus de reconnaissance, de la part de la
populace pour laquelle ils se dévouent. Ce n'est pas de la corruption, ce n'est
pas de la trahison (comme on entend parfois le dire), c'est de la simple
connerie suffisante. Mais ça n'est pas forcément moins grave. Il est trop
souvent préférable d'avoir un politicien un peu corrompu, mais efficace, qu'une
bande de rêveurs imbéciles qui croient qu'à Bruxelles, on reconnaîtra enfin leur
valeur, leur mérite et tous les égards auxquels ils ont droit.
Ces politiciens là sont tous prêts à brader nos libertés… notre liberté. Après
tout, ces valeurs ne sont que pour eux, qui représentent l'élite, pas pour les
autres, le peuple qu'il faut toujours mener, comme le berger le fait de son
troupeau. Pour ces politiciens là, la liberté représente un réel danger: sans
eux à sa tête, le troupeau libre ne pourrait que s'égarer.
Ce qui est étonnant, c'est que naguère, ce genre d'attitude était volontiers
celle de la droite dirigeante, de l'église et de l'establishment. Aujourd'hui,
si une partie de la droite tient toujours ce langage, la gauche s'en est, elle
aussi emparé… et l'église, qui est stratégiquement passée de droite à gauche,
ces dernières années, le tient toujours, mais, bien sûr, avec un autre
vocabulaire, celui du progrès radieux, vers une humanité unifiée, débarrassée de
toutes les tares et de la violence des anciens hommes libres. Le conseiller
fédéral radical Pierre Koller le disait, il y a quelques années, les amateurs
d'armes sont des "avatars" (dans le sens de résurgences d'un passé lointain).
Pourtant, cette société du gentil troupeau que veulent nous imposer les
politiciens éclairés, c'est aussi celle de la drogue, de la traite des femmes et
des enfants que l'on est désormais incapable de protéger, des tueurs fous, des
"pétages" de plomb, de câble ou de ce que vous voulez. C'est la société sans
plus de valeur, sans famille, sans respect d'autrui, de le nature ou de
soi-même. C'est une société de zombies, bien dressés pour apprécier le pointage,
au boulot ou au chômage, la téléréalité du soir et le match du dimanche.
C'est cela que les anti-armes veulent pour nous. C'est cela que nous refusons.
Et un des moyens de nous faire entendre, ce sont les élections d'octobre.
Elisons donc – et faisons élire – les candidats qui nous défendent vraiment…
quelle que soit leur étiquette partisane ! Et méfions nous de certains faux amis
(le plus bel exemple est sans doute le socialiste valaisan Stéphane Rossini, le
grand défenseur des chasseurs… désarmés).
F.L. 10 octobre 2011
PS: consultez le Trombinoscope et, si vous avez des informations,
aidez-nous à le compléter.
Le Trombinoscope reprend du service
Les élections fédérales approchent et SwissGuns relance le Trombinoscope. Tous
les candidats de la droite qui défendent les armes devraient s'y trouver… de
même que, dans la colonne en face, tous ceux qui, tout en s'affirmant les
défenseurs de notre société, jouent dans le camp adverse.
Pour l'instant, des noms commencent à apparaître dans les cantons de Vaud,
Genève et Valais. MAIS VOUS DEVEZ NOUS AIDER. Vous devez, vous aussi, envoyer
des questionnaires aux candidats de votre canton et nous les transmettre.
Faites un mail à fal@swissguns.ch et
vous recevrez le questionnaire, au choix en français ou en allemand.
Ensemble, nous pouvons faire – un peu – pencher la balance du bon côté. Mais,
pour cela, il faut agir.
J'attends vos mails !
F.L. 1er octobre 2011
PS: Les liens politiques suisses ont été modifiés, avec l'ajout de deux sites précieux: "La Vérité sur les armes", en Suisse romande, et "Liberta et Valori", au Tessin.
Affaire Patrick, épisode 2
(voir "Un registre central des armes, pourquoi faire ?",
édito du 6 août 2011)
On savait déjà, à la suite de la mésaventure de Patrick, que les
polices étrangères ont un accès pratiquement illimité à nos données
personnelles, Schengen oblige, paraît-il. A l'occasion d'une enquête de la
police française, sur une arme venue de Suisse, Patrick avait en effet découvert
que celle-ci avait accès à ses permis d'acquisition d'armes, données normalement
gardées par la police vaudoise.
La police française se sert donc, comme elle le veut, dans les fichiers des
polices cantonales suisses. En revanche, quand nos forces de l'ordre veulent un
renseignement sur un citoyen européen elles doivent demander bien gentiment… et
on leur répondra… peut-être. Mais le comble, c'est que les forces de l'ordre
suisse n'ont – elles - pas accès aux données sur les citoyens suisses!
En effet, le même Patrick s'est récemment renseigné sur les modalités
d'importation d'une arme depuis la France. Pas d'info chez les gendarmes
français ("euh… un pist…"), un peu plus chez les douaniers suisses.
Mais quand ceux-ci ont voulu activer dans leur ordinateur l'onglet concernant
les recherches européennes d'armes à feu (qu'ils découvraient grâce à Patrick),
aucun résultat. Patrick, propriétaire de dizaines d'armes, ne figure pas au
fichier. En revanche, on y trouve un cousin, et l'arme militaire qu'il a
conservée, mais pas les armes civiles du cousin.
Force est donc de constater que Schengen et le service de renseignements
européen sur les propriétaires d'armes fonctionne très bien, de la Suisse au
reste de l'Europe, très mal de l'Europe vers la Suisse et pas du tout en Suisse,
même si l'inscription du fass du cousin de Patrick montre que le registre
central des armes existe déjà (!).
Conclusion: si quelque chose doit nous sauver de la c…ie des autorités, c'est
justement celle-ci. Elles semblent vraiment incapables d'exploiter des outils
informatiques que maîtrisent mieux les pandores de Besançon. J'imagine déjà la
police cantonale xxx (choisissez votre canton), demandant à ses collègues
français de la tuyauter sur les armes détenues en Suisse par des citoyens
suisses !
F.L. 22 septembre 2011
Pour qui allez-vous voter ?
Dans un mois, élections fédérales. Pour qui allez-vous voter ?
Pour la liste libérale-radicale, parce que seul le PLR (c’est lui qui l’affirme)
SAIT conduire une politique raisonnable pour le pays ? Pour celle des démocrates
chrétiens, parce que le PDC s’affirme le défenseur des familles et de valeurs
morales ? Pour celle de l’UDC, pour nous protéger de l’étranger ? Pour une liste
rouge (rouges, roses ou verts, quelle différence ?), parce que, face à la
mondialisation et au grand capitalisme, seul le PS ou les autres rouges sont
capables de résoudre la crise ? Oh, j’avais failli oublier : il y a même,
maintenant, des verts libéraux, qui prétendent penser à droite, mais appuient
presque systématiquement tout ce que la gauche propose.
Dans la "famille SwissGuns", cela fait longtemps qu'on ne vote plus pour un
parti ou un autre, mais pour des personnes. A tous, nous posons quelques
questions et nous votons pour les femmes et les hommes qui nous donnent les
bonnes réponses. Car nous pensons que la gestion du pays se fait – assez bien
d'ailleurs – avec la répartition politique actuelle. En revanche, en ce qui
concerne la question des armes, c'est plus délicat. On sait que les rouges sont
contre en bloc. Mais on voit aussi, à droite, des gens que l'on croirait plus
intelligents, se laisser séduire par les "intégristes sécuritaires". "Sans
armes, il y aurait tellement moins de violence", pensent-ils (sincèrement,
d'ailleurs, pour les plus tendres). Malheureusement, ce sont surtout des femmes
et des jeunes, à droite, qui écoutent les sirènes.
Pourtant (et tous les exemples que l'histoire – récente ou ancienne – nous
apporte le confirment), le "contrôle des armes" que veulent imposer les
gouvernements (de même que l'Europe et l'ONU) n'a rien d'une politique
sécuritaire. Le "contrôle des armes", ce n'est pas le contrôle de la violence,
c'est le contrôle de la population et de la liberté. Le contrôle des armes,
c'est le pouvoir, même Mao le disait ("Le pouvoir est au bout du fusil", lit-on
dans le "Petit Livre Rouge").
Si le pouvoir et donc la liberté sont au bout du fusil, nous ne voterons jamais
pour ceux qui veulent nous les enlever, pour s'approprier – comme ils disent –
le "monopole de la violence".
En collaboration des personnalités politiques, SwissGuns a établi un
questionnaire type. Les candidats seront placés dans le "trombinoscope" du site,
en fonction de leurs réponses. Mais vous pouvez, vous aussi, envoyer ce
questionnaire aux candidats qui sollicitent votre faveur… et faites-nous savoir
comment ils ont répondu.
F.L. 19.09.2011
Questionnaire pour un candidat
Arme d’ordonnance
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Registre des armes
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Clause du besoin
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Port d’arme
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Divers
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Un registre central des armes, pourquoi faire ?
Nous nous battons pour préserver les derniers lambeaux de notre
sphère privée, dans une société qui voudrait tous nous voir inscrits sur
Facebook, avec un profil bien établi dans des bases de données, avec une
reconnaissance faciale, capable de dire – en temps réel – à notre employeur (et
surtout à l'Etat) où nous nous trouvons, avec qui, en train de faire quoi.
Dans le domaine des armes, nous nous battons en
particulier pour éviter l'instauration d'un registre central, qui sera
un jour un instrument tellement précieux, pour nous les confisquer. Mais
pourquoi nous donnons-nous tant de mal, alors que ce registre existe
déjà. Il n'est même plus fédéral… il est – déjà – européen ! En témoigne l'aventure de Patrick (nom complet connu de SwissGuns et non négociable avec les autorités). En décembre 2007, à la Bourse aux armes de Lausanne, Patrick a acheté deux armes de poing (HK 2000), l'une pour lui, l'autre pour un ami genevois, qui ne pouvait pas obtenir de permis sur place. A l'époque, on pouvait acheter plusieurs armes sur un permis et en céder immédiatement une à quelqu'un d'autre, moyennant l'établissement d'un contrat. Cette année, rentrant de vacances, Patrick découvre 11 appels en absence sur son téléphone, tous du même numéro en France. Et le numéro rappelle: "Allo, ici la gendarmerie de Besançon. C'est vous le propriétaire du pistolet HK 2000, numéro xxx ?" L'arme avait
servi dans un braquage avec prise d'otages et les gendarmes français
s'adressaient, très logiquement, au dernier propriétaire connu (qui
s'est empressé, conformément à la loi) de leur transmettre les
coordonnées du propriétaire suivant). |
|
Ainsi donc, les polices de l'espace Schengen ont accès, sans la moindre
formalité, aux fichiers des armes suisses… vaudois, genevois, bernois ou
zurichois ? On rappelle que l'espace Schengen, ce n'est pas seulement la France
et l'Allemagne, mais aussi:
|
Nous sommes tous ravis de savoir que, sur un clic de souris, un flic polonais,
slovaque ou hongrois peut apprendre que nous sommes propriétaires d'armes… par
exemple au cours d'un simple contrôle routier sur une route de vacances.
Mais l'histoire de Patrick ne s'arrête pas là. A l'occasion d'une autre demande
de permis, celui-ci se renseigne et découvre que si tous les Européens peuvent
lire nos fiches, la réciproque n'est pas vraie. Un gendarme vaudois lui explique
en effet qu'en pareil cas, le policier suisse doit faire une demande à Berne et
qu'ensuite, c'est le Bureau central des armes qui se renseigne, poliment, auprès
des collègues du pays concerné, pour savoir si l'arme yyy est enregistrée chez
eux. Vous comprenez, il faut préserver la sphère privée des Européens.
Donc, le flic polonais, slovaque ou hongrois sait qui possède ou non des armes
en Suisse, tandis que le flic suisse n'a aucune possibilité sérieuse d'avoir le
même renseignement sur le touriste qui vient admirer nos glaciers sublimes.
En résumé:
- La protection des données n'existe pas en Suisse… en tous cas, nettement moins
que chez nos voisins (et nos moins voisins).
- Les discours officiels sur les garanties aux propriétaires d'armes ne sont que
de grossiers mensonges.
- Les autorités suisses (fédérales et cantonales) ont tout lâché, au nom du
rapprochement avec l'UE (une bouteille est au frais pour le jour de sa
destruction !).
- Les autorités suisses (fédérales et cantonales) n'ont même pas demandé la
réciprocité dans les échanges d'informations.
Et pour résumer le résumer: On ne peut avoir aucune confiance dans les autorités
suisses, qui mentent sciemment aux citoyens, en leur parlant de leur protection.
Dans ces conditions, comment les citoyens peuvent-ils accepter de donner des
renseignements sur leur compte à ces autorités qui n'en sont pas ? La seule
attitude raisonnable est désormais la désobéissance civique… en d'autres termes,
la planque, en attendant qu'un minimum de garanties soit accordé à nos droits.
Et même alors… il faudra lire attentivement les petits caractères.
F.L, 6 août 2011
Pas de permis pour le bijoutier
Les leçons d'un déni de justice ordinaire
Le mois dernier (édition du 26.6), 24 Heures rapportait la
déception du bijoutier veveysan Yannick Meylan, à qui la justice vaudoise venait
de refuser, en appel, un permis de port d'arme, alors que son établissement
avait déjà été attaqué à main armée et que, compte tenu des règles d'engagement
de la police, il existe malheureusement un risque certain que cela se
reproduise.
La police, comme le Tribunal cantonal par la suite, ont estimé que le risque
couru par le bijoutier, pourtant déjà attaqué une première fois, n'était pas
suffisamment réel. Et puis, ajoute le juge, on ne veut pas d'escalade de la
violence à l'américaine… et puis, ajoute le juge, on ne veut pas que le
bijoutier provoque sa propre mort, en tentant de se défendre face à un
professionnel (pro que le juge n'est certainement pas !).
Les leçons à tirer:
- La police vaudoise l'a décidé une fois pour toute: pas de permis de port
d'arme pour les particuliers, quel que soit le danger invoqué. Et si la loi dit
autrement, que la loi se taise !
- La justice vaudoise confirme qu'elle ne fait pas son travail, mais se contente
de faire un "copié-collé" des conclusions des rapports de la police vaudoise,
qui détient donc de fait le pouvoir judiciaire dans le canton.
- La police détient le pouvoir réel dans le canton de Vaud… et certainement pas
la conseillère d'Etat en charge de ce dicastère. Celle-ci semble si peu au fait
des questions qui touchent aux armes qu'elle ne répond jamais aux questions de
SwissGuns, même par courrier recommandé.
- Ce système est fondamentalement anti-égalitaire et favorise scandaleusement
les riches. En effet, rien ne vous empêche d'engager un garde du corps,
habilité, lui, à porter une arme (10-15'000 fr. par mois). Si vous n'en avez pas
les moyens, il ne vous reste qu'à vous entrainer à la course à pied.
- Ce système encourage la désobéissance et la "criminalisation" des honnêtes
citoyens. En effet, quand la menace est réelle, qui va se soucier de l'avis de
la police et du juge qui vous susurrent d'un ton rassurant: "ayez confiance en
nous et il ne vous arrivera rien". Un dicton américain dit qu'il vaut mieux être
jugé par 12 (le nombre de jurés dans un tribunal US), que porté par 6 (au
cimetière).
- La police ne peut pas assurer la sécurité publique… pour différentes raisons:
les règles d'engagement, d'abord qui impliquent des vérifications, avant toute
intervention, le nouveau code pénal, qui freine toute velléité du policier
moyen, le manque d'effectifs, le manque de formation, parfois, etc. Dans ces
conditions, on peut se demander de quel droit elle empêche les honnêtes gens de
se défendre.
- Le Tribunal cantonal a fait référence aux Etats-Unis (qui montrent d'ailleurs
bien les préjugés du juge, son manque de connaissances et sa paresse à se
renseigner avant de dire des âneries): "dans les pays où l’autodéfense est
admise par les mœurs et par la justice, notamment aux Etats-Unis, l’usage des
armes par les victimes d’agression contre le patrimoine conduit irrémédiablement
à une escalade de la violence". Justement, aux USA, si l'on en croit les
statistiques du FBI, depuis que la liberté du port d'armes se généralise, la
violence armée est en nette régression dans tout le pays… sauf dans les endroits
où le port d'arme reste interdit, bien sûr. Et un sociologue américain ajoute
qu'aucune statistique n'a jamais pris en compte les fois – innombrables – où le
simple fait de montrer son arme a permis à un honnête citoyen de se tirer d'un
mauvais pas.
- Le Tribunal cantonal a fait référence au fait, selon lui, que «le risque pour
la victime de l’agression d’être blessée ou même tuée par son agresseur augmente
ainsi considérablement». C'est stupide. Contrairement à ce que semble croire le
juge, la plupart des malfrats ne sont pas des experts dans l'usage des armes.
Ils font rarement partie des habitués des stands de tir. En revanche, surtout en
Suisse, un certain nombre de citoyens savent bien se servir de leurs armes. Et
c'est d'ailleurs le cas du bijoutier veveysan.
Dans le sondage qui accompagne sur internet l'article de 24 Heures, 79% des
lecteurs ont estimé que le permis de port d'armes aurait dû être accordé ! 19%
étaient contre et 2 % indécis !
Conclusion générale: dans le canton de Vaud, ni la justice, ni la police ne se
soucient réellement de la sécurité publique. Ce qui les intéresse, c'est
l'ORDRE. Et, pour l'assurer, on n'hésite pas un instant à s'attaquer à l'un des
biens les plus précieux des citoyens: la liberté
Il y a déjà longtemps, un Valaisan nous faisait remarquer la coquille dans la
devise du drapeau vaudois: à la place de "Liberté et patrie", il faut lire
"Liberté est partie" !
F.A.L. 10 juillet 2011
Genève, capitale des délits
C'était le titre d'un article dans la Tribune de Genève, le 8 juin dernier… avec
des chiffres impressionnants: 180 infractions au Code pénal pour 1000 habitants.
C’est presque trois fois la moyenne suisse qui s’établit à 68.
Deux fois plus de drogue saisie depuis 10 ans, de l'héroïne brune, de mauvaise
qualité, au prix imbattable de 30 fr. le gramme. Le marché est géré par des
Albanais et des Kosovars, nous apprend la police genevoise. Des agressions au
couteau de plus en plus fréquentes… entre 5 et 10 par semaine. Le nombre des
vols avec violence a doublé. Quant aux cambriolages, on en est à 8000 par an…
1000 pour le seul mois de mars dernier.
Il s’agit de bandes de voleurs professionnels basés à l’étranger et qui
repartent une fois leur forfait commis: des Géorgiens, des gens du voyage et des
groupes balkaniques, qui ciblent les coffres. Tendance nouvelle, des «Zizous»,
issus du Maghreb mais résidents clandestins à Genève.
Et ces coupables de délits, bénins ou graves sont relativement à l'abri. Trois
fois sur quatre, ils échappent à la police.
L'article pose la grande interrogation de la police de Genève: pourquoi tant de
violence, pourquoi si peu de résultats policiers.
Bien sûr, on ne fait aucune allusion à Schengen et à la libre circulation des
malfrats de toute l'Europe, ni au fait que le tiers des garde-frontières soient
occupés à l'aéroport, pour nous demander si nous avons une bouteille de trop
dans nos bagages. On ne fait aucune allusion au fait que les policiers
réfléchissent désormais à deux fois avant de tenter une interpellation: avec le
nouveau code, ils risquent trop souvent la bavure administrative. En outre, à
quoi bon risquer des ennuis avec la hiérarchie, pour coffrer des gens qui se
retrouvent dans la rue presque plus vite que le fonctionnaire obligé de taper un
rapport.
Mais, comme le dit une chanson – et bon nombre de politiciens
(socialisto-démo-chré-radi-libéraux) – "tout va très bien, Madame la Marquise".
Ou en langage flic: "circulez, y a rien à voir".
Que dire aux Genevois… et à tous les Suisses d'ailleurs, touchés eux aussi par
le fléau, même si c'est moins gravement ?
Croyez en Dieu et gardez votre poudre sèche ! (vieux proverbe écossais)
F.L. 12 juin 2011
L'Eglise condamnée !
Vous rappelez-vous cette photo ?
Le journal de la paroisse catholique de Lucerne, la "Kantonale
Pfarreiblatt Luzern", l'avait publiée pendant la campagne sur l'initiative
anti-armes du 13 février. Dans l'esprit de nos frères très chrétiens, il
s'agissait bien sûr de montrer comment les propriétaires d'armes traitent leurs
enfants.
Nous avions été quelques uns à l'époque à dénoncer cette ignominie, surtout
venant d'un organe religieux. Aujourd'hui, le Conseil
suisse de la presse annonce dans
un communiqué qu'il
a admis – partiellement - la plainte de trois conseillers nationaux PDC.
Extraits du communiqué:
De l'avis du Conseil de la presse, le «Pfarreiblatt» aurait dû indiquer au
minimum qu'il s'agissait d'une farce. En outre, il n'est pas admissible
d'illustrer un article par la photo d'une personne, prise lors d'une autre
circonstance, sans lui demander son autorisation.
Le Conseil de la presse n'estime pas en revanche que soit violée la dignité
humaine de l'enfant photographié ni celle des lecteurs de l'organe paroissial.
Certes, en l'occurrence, l'illustration de l'article apparaît comme déplacée et
de mauvais goût. La photo de l'enfant avec sa glace à l'eau ne s'impose
toutefois pas au lecteur non averti comme une image choquante, mais apparaît
simplement comme hors de propos avec l'information en question: "L'Eglise pour
la protection contre les armes".
On peut remercier les sages journalistes pour leur prise de position. Oserait-on
leur demander si la dignité humaine s'en serait aussi bien tirée, si notre camp
avait utilisé un enfant avec une arme ? La photo aurait-elle été aussi peu
choquante alors ?
J'avoue avoir un doute.
F.L. 8 juin 2011
Réduisez la pauvreté, le chômage,
la violence faite aux étrangers
et les armes !
A la fin de l'année dernière, (novembre 2010), un obscur "Comité
des droits économiques, sociaux et culturels" des Nations unies demandait à
l'un des Etats membres de l'ONU de prendre les mesures suivantes:
- supprimer les discriminations à l'égard notamment des migrants et des
sans-papiers,
- faire baisser le chômage, important, chez les migrants, les femmes et les
jeunes d'origine étrangère,
- empêcher les trop fréquents mariages forcés,
- agir contre la pauvreté persistante dans le pays,
- restreindre l'accès aux armes à
feu
- et reconnaître l'apport culturel si important des immigrants.
Ce comité est composé de diplomates de haut rang, français, russe ou colombien
entre autres. Et l'Etat concerné… c'est la Suisse !
Merci à la conseillère nationale socialiste bernoise Evi
Allemann de nous avoir rendus
attentifs à ces graves problèmes. Sans elle, ce rapport onusien nous aurait sans
doute totalement échappé.
On peut se demander si c'est le diplomate espagnol qui a fait la recommandation
sur le chômage, l'Algérien sur la violence faite aux femmes, le Roumain sur les
droits des minorités. Quant à la socialiste suisse, elle s'est empressée de
valider le tout… surtout, bien sûr, le passage sur les armes.
Merci l'ONU de venir sauver la Suisse de la barbarie dans laquelle elle risque à
chaque instant de tomber. Afghanistan, Iraq, Libye, Suisse… c'est le même combat
de la civilisation sans armes, contre l'obscurantisme des passéistes assoiffés
de sang.
F.L. 6 mai 2011
Statut de collectionneur: danger !
Depuis la votation du 13 février, les collectionneurs d'armes de Suisse ont
réalisé qu'à plusieurs reprises, les tireurs et les chasseurs étaient pris en
comte par les autorités, mais pas eux, car ils n'avaient pas de statut
officiellement reconnu. D'où la tentation d'en réclamer un.
SwissGuns est réticent à la création d'un statut officiel de collectionneur,
pour plusieurs raisons.
1. Les conditions
Quand on demande – ou qu'on propose de soi-même de fixer un statut comme celui
de collectionneur, on accepte un certain nombre de règles.
Dans plusieurs pays européens, (Allemagne, Belgique, notamment), ce statut est
reconnu, mais les collectionneurs doivent répondre à certaines exigences: en
Allemagne, par exemple, on leur demande un véritable mémoire sur leur domaine de
collection, dont ils ne peuvent s'écarter (un collectionneur d'armes Américaines
de la conquête de l'ouest devra renoncer à acheter le superbe Colt 1911A1 qu'on
lui propose à un prix irrésistible, parce qu'il n'a pas le droit de posséder une
telle arme, avant d'avoir rempli un nouveau mémoire, permettant de le classer
comme collectionneur 2e guerre mondiale).; en Belgique – et cela fait râler plus
d'un collectionneur suisse -, on peut acquérir un Parabellum 00 sans
autorisation particulière… mais attention: une seule cartouche de 7,65 para dans
la maison et vous vous retrouvez criminel endurci !
La Suisse est un pays où on fait toujours tout mieux que les autres. Quand nous
adoptons une norme européenne, la nôtre est toujours plus européenne que celle
qui a été pondue à Bruxelles. Nul doute que les exigences que nos sages
concocteront pour les candidats au statut de collectionneur seront les plus
élaborées que l'on pourra trouver dans tout le continent.
Par ailleurs, les rouges (j'arrête de parler de "rouges-roses-verts": rouge,
c'est plus court et c'et plus exact !), les rouges, qui nous juraient récemment
que les collectionneurs n'étaient pas concernés par leur initiative, disaient
volontiers, quand on laissait penser qu'on serait peut-être d'accord avec eux,
qu'après tout, des armes de collection n'ont pas besoin d'être en état de tir.
Non, il n'était pas question d'introduire en Suisse la notion d'armes
neutralisées (une arme reste une arme, soumise à autorisation, quel que soit le
nombre de trous dans le canon), mais une fois les permis nécessaires obtenus,
les examens indispensables passés, les visites domiciliaires effectuées, nous,
collectionneurs, ne devrions voir aucun inconvénient à ce qu'on scie percuteurs
et culasse, qu'on troue canons et barillets, qu'on soude ce qui doit l'être… et
qu'on appose sur une pièce rare un "stempel" "neutralisé" !
2. L'enregistrement
Bien sûr, dans tous les pays qui nous entourent, les collectionneurs doivent
enregistrer les armes en leur possession. Et certains, en Suisse, n'y verraient
pas d'inconvénient ("mes armes sont toutes légales, je n'ai rien à cacher, donc,
je peux m'enregistrer"). Les rouges ne disaient pas autre chose dans leur
initiative: les collectionneurs de bonne foi, expérimentés et compétents, ne
verront aucun inconvénient à enregistrer leurs armes.
Mais – on ne le répétera jamais assez: l'enregistrement est toujours la première
étape d'un processus qui mène, finalement, à la confiscation. Demandez aux
Français qui ont fait enregistrer leurs fusils de chasse à pompe, demandez aux
Anglais qui ont fait enregistrer leurs armes de poing…
3. L'exclusion
Le statut et la carte de collectionneur, c'est également un moyen de plus de
saucissonner le problème des propriétaires d'armes. Car, une fois certains
d'entrer nous munis d'une carte prouvant que nous sommes gentils, apprivoisés,
les autres, ceux qui ne sont pas membres d'une organisation de collectionneurs
reconnue (ET CELA RESTE POURTANT LEUR DROIT !) pourront être enfin requalifiés
comme les dangereux criminels ou criminels en puissance qu'ils sont déjà aux
yeux des rouges.
Ils n'auront dès lors plus le droit d'acquérir le moindre pistolet à lapins en
invoquant la collection. N'oublions pas ce qu'expliquaient les initiants: un
simple "pékin" ne devrait pas avoir d'arme. Seuls les tireurs, chasseurs et
collectionneurs le peuvent. Et nous leur donnerions, avec cette carte, un bon
moyen de retirer à une bonne partie de la population un droit qui devrait
pourtant être inaliénable.
Nous ferions cela, pour avoir le droit de collectionner des Vetterli troués, des
mousquetons à la culasse soudée et des épées Empire à la pointe émoussée.
4. Comment débuter ?
Ajoutons un dernier argument: comment débuter dans la collection dans ces
conditions ? Pas possible d'acheter une arme sans une carte de collectionneur,
pas possible d'avoir une carte de collectionneur sans avoir d'arme. C'est le
cercle vicieux que les rouges adorent et qu'ils essayent toujours de nous
imposer, par tous les moyens. A titre personnel, je refuse de leur en donner un.
Tireurs et chasseurs ont obtenu un statut, parce qu'ils avaient des
organisations représentatives. Ce n'est pas une carte de collectionneur qui
manque à ces derniers, c'est une organisation qui fasse réellement le poids
devant les autorités. Tant qu'ils continueront à vouloir agir en ordre dispersé,
ils pourront – ou non – brandir une carte, ils ne seront pas écoutés. Que les
diverses associations de ce pays acceptent de se rencontrer, qu'elles se donnent
une organisation faîtière, capable de parler d'une seule voix, suffisamment
puissante, et elles auront le poids qu'elles désirent devant les autorités
politiques.
F.L. 29.03.2011
Le Conseil national se laisse bafouer
Début 2009, SwissGuns s'étonnait de la manière dont la Police
fédérale interprétait la loi et se permettait même de la réécrire, quand cela
l'arrangeait. Il s'agissait de la question de la déclaration des armes
d'ordonnance, visée à l'article
42a de la dernière révision de la
loi. L'alinéa 2 de cet article stipulait que:
2 Ne sont pas soumis à la déclaration obligatoire
visée à l’al. 1: a. les armes à feu ou éléments essentiels d’arme acquis antérieurement chez un titulaire d’une patente de commerce d’arme; b. les armes d’ordonnance cédées antérieurement par l’administration militaire. |
Pourtant, dans ses brochures, circulaires et autres explications, le DFJP
écrivait systématiquement:
"les armes d’ordonnance que le propriétaire actuel a reçues de l’administration militaire". |
Selon certaines informations, il semble qu'un collaborateur du DFJP à Berne
aurait convoqué les chefs des bureaux cantonaux des armes et leur aurait
expliqué que les parlementaires n'avaient pas bien compris et que, heureusement,
les collaborateurs du DFJP étaient là pour réparer leurs erreurs et remanier le
texte de loi dans un sens plus conforme.
Sur le fond, SwissGuns avait demandé à la chef du Département vaudois de la
sécurité et de l'environnement, la radicale Jacqueline
de Quattro(par courrier simple, puis par courrier recommandé) une prise de
position officielle, sans jamais recevoir la moindre réponse.
Sur la forme, informé de cette manière curieuse de l'administration – fut elle
fédérale et de police – de réécrire les lois à sa convenance, le conseiller
national valaisan UDC Oskar
Freysinger avait déposé, en avril
2009, une motion pour demander qu'à l'avenir, l'administration se contente
d'appliquer les lois, sans les réécrire à sa convenance.
Réponse du Conseil fédéral en août: il ne s'agit que d'une question
"d'interprétation" et de toutes manières, il faut que les propriétaires
déclarent ces armes. Ainsi donc, selon le gouvernement, quand un fonctionnaire
se permet de réécrire un texte de loi, il ne fait que l'interpréter… enfin,
quand le dit fonctionnaire écrit dans le sens désiré par le chef du département
concerné (à l'époque Eveline
Widmer-Schlumpf). Si le flic fédéral de l'époque avait écrit quelque chose
de ce genre:
"les privés n'ont pas besoin de déclarer les armes d'ordonnance marquées d'un "P" (pour privatisé)"… |
il aurait sans doute eu quelque problème avec sa patronne.
La patronne du DFJP a changé (c'est maintenant la socialiste Simonetta
Sommaruga), mais le discours reste le même. Et la majorité du parlement –
une bonne partie de la droite comprise –trouve normal que les textes qu'elle
vote puissent être "interprétés", c'est-à-dire réécrits
En effet, la motion a été traitée au cours de la session de printemps, au début
de ce mois (séance
du 2 mars). Et, il y a trois semaines, Oskar Freysinger a reçu la même
réponse que deux ans plus tôt: ce n'est qu'une interprétation, bien normale,
puisqu'il faut qu'on déclare.
Peu convaincu, le député revint à la charge, en expliquant que ce n'était pas la
question de déclarer ou non qui était en jeu, mais la réécriture d'une loi par
un fonctionnaire.
Réponse de Sommaruga: "Ce n'est pas une réécriture, c'est une interprétation,
même si elle ne vous plait pas".
Une fois de plus, un membre du gouvernement se permet faire une déclaration à
l'évidence fausse: "cédées antérieurement" qui devient: "que le
propriétaire actuel a reçues". Et le plus grave, c'est que le parlement
abonde dans ce sens: la motion Freysinger a été repoussée par 101 voix contre
64.
Le tableau du vote nominatif montre que le groupe UDC a voté oui en bloc, que 3
radicaux-libéraux ont été d'accord (l'Argovien Philipp
Müller, le St-Gallois Walter
Müller et le Bernois Pierre
Triponez) que 11 PDC ont également voté oui (Viola
Amherd (VS), Luc
Barthassat (GE), Pirmin
Bischof (SO), Jakob
Büchler (SG), Christophe
Darbellay (VS), Ida
Glanzmann-Hunkeler (LU), Brigitte
Häberli-Koller (TG), Arthur
Loepfe (AI,Pius
Segmüller (LU) et Reto
Wehrli (SZ) ) et que le reste de
la droite s'est couchée… comme d'habitude.
Il faudra s'en souvenir, quand des gens comme Charles
Favre (VD), Christian
Lüscher (GE) ou Dominique
de Buman (FR) quémanderont nos
voix.
F.L. 19 mars 2011
PS: L'ironie, c'est que de toutes manières, il n'a jamais été
nécessaire de déclarer les mousquetons, car aucune sanction n'était prévue pour
renforcer l'application de l'article 42a.
Cybergun rachète une marque suisse
Cybergun annonce
l'acquisition de la marque emblématique Swiss Arms, l'un des grands noms du
secteur au niveau mondial.
'Ses modèles emblématiques, notamment la gamme SG550, SG551 et SG552, équipent
de nombreuses armées à travers le monde (GIGN français, Navy Seals américains,
Grenadiers suisses, etc.)', indique le groupe.
Cybergun et SAN Swiss Arms AG, maison-mère de Swiss Arms, collaborent ensemble
depuis près de 15 ans via des accords de licence exclusive mondiale.
Cette acquisition s'accompagne d'un accord de licence exclusive à long terme
accordé à SAN par Cybergun pour l'exploitation de la marque Swiss Arms dans le
domaine des armes à feu (classe 13).
Le spécialiste français du tir de loisir réalisera désormais la majorité de ses
ventes au travers de marques fortes détenues en propre et augmente donc son
étanchéité au risque de dépendance vis-à-vis de ses partenaires.
Le montant de l'opération, non communiqué, est réglé pour trois quarts par un
financement OSEO sur sept ans et assorti d'un différé de remboursement de deux
ans. Le solde est payé en actions Cybergun auto-détenues.
Coté sur NYSE Euronext à Paris, Cybergun est un acteur mondial du tir de loisir.
Le Groupe connait une croissance moyenne de son chiffre d’affaires proche de 20%
par an depuis 15 ans. En 2009, Cybergun a réalisé un chiffre d’affaires de plus
de 50 MEUR, dont 55% aux Etats-Unis et 38% en Europe.
A quoi nous avons échappé !
La Grande Bretagne inspire beaucoup les hoplophobes de tout poil en Suisse. Ils
ne cessent de vanter la sécurité des rues londoniennes et l'exemple que les
Anglais donnent au reste de l'Europe dans ce domaine.
Bien sûr, le fait que les statistiques du Home Office (ministère de l'Intérieur)
montrent qu'entre 1992 et 2005, les cas de criminalité violente sont passés de
moins de 300 à près de 800 par an ne les interpelle pas. Pas plus que la
possibilité de se procurer n'importe quelle arme au marché noir - y compris les
plus dangereuses, comme les pistolets-mitrailleurs – soit aujourd'hui si simple
que le terme de "Big Mac" ne signifie plus un hamburger à Londres, mais un Mac
10 en calibre .45.
Le dernier exemple, nous est donné, ce lundi 21 février par le journal
britannique "Medway
Messenger":
Une jeune femme de la ville de Chatham,
menacée par un ex et craignant vraiment pour sa vie se débrouille pour louer (!)
un revolver et 4 cartouches de .22 Long Rifle, pour la somme tout de même
rondelette de £ 300 (CHF 460.-). Elle est si au fait du maniement des armes
qu'elle cache son moyen de défense dans la cave de l'appartement de son frère, à
l'insu de celui-ci.
Comme par hasard, la police a une autorisation de perquisition pour cet
appartement et trouve l'arme. La jeune femme est actuellement en prison pour une
durée indéterminée et le juge a précisé qu'il n'envisagerait pas de libération
conditionnelle avant au moins 3 ans, devant un crime aussi grave… un revolver et
4 cartouches de .22.
Le commentaire posté par un lecteur est presque aussi attristant: tout en
regrettant qu'une aussi jeune femme se retrouve derrière les barreaux, il
comprend la gravité de la mise en danger de la sécurité publique qu'elle
représentait et se demande pourquoi on ne poursuit pas plus activement le
loueur.
C'est ce genre de société que les rouges-roses-verts veulent
imposer en Suisse.
Rule Britannia ! … ou plutôt, comme disent ces jours les Egyptiens: "Game Over
!"
F.L. 22 février 2011
Et maintenant…
Au lendemain de la votation, les réactions sont nombreuses, dans
les deux camps.
D'un côté les nouveaux totalitaires, de l'autre, les derniers partisans de la
liberté.
Les totalitaires socialistes annoncent des interventions parlementaires pour
faire passer, une à une, toutes les propositions de l'initiative que nous venons
de rejeter: le registre des armes, l'arme militaire, la lutte contre le suicide
(au travers de la question des armes, bien sûr, pas des vrais symptômes et du
mal-être que la société qu'ils construisent place comme valeurs fondamentales).
Les totalitaires Verts fulminent qu'il faut absolument interdire les fusils à
pompe (je n'ai pas tout compris: s'agit-il de sauvegarder les forêts de hêtres
américaines, qui fournissent le bois des crosses de ces fusils ?). Un côté
amusant qui montre l'imbécilité de ces gens: aucun d'entre eux n'a jamais rien
dit des calibres 12 semi-automatiques, à chargeurs de 10 ou 20 coups, qui se
vendent actuellement comme des petits pains (moi, j'attends un peu, une baisse
de prix).
De l'autre côté, on trouve d'autres réclamations, notamment:
- le retour de la munition de poche,
- et l'attribution gratuite – et si possible sans permis d'acquisition - de
l'arme militaire, en fin de service.
Je ne sais pas si le retour de la munition de poche est réalisable. Après tout,
cette boite de conserve n'a jamais – selon moi – joué un grand rôle, dans un
sens ou dans l'autre. Je ne suis pas sûr que nous étions plus prêts à la guerre,
avec elle, je ne crois pas qu'elle ait jamais pu inciter au moindre suicide. Je
vois là surtout une question de symbole: symbole de confiance, une fois de plus…
ou de défiance en cas de refus.
L'attribution du fusil militaire à la fin du service fait réellement partie
d'une tradition, même si je laisse le soin à d'autres de me dire depuis quand
(1874, selon mes sources). Quand j'ai fait mon école de recrues, le contrat de
confiance qui me liait à l'Etat portait sur une période de 30 ans. C'est à 50
ans, qu'on était censé rendre les effets militaires, pour passer à la protection
civile. En réalité, on m'a fichu dehors quelques années avant, sous prétexte que
les soviets étaient devenus gentils.
Mais, à mon époque comme aujourd'hui, la Confédération helvétique considérait
que ses fils – et ses filles – étaient suffisamment dignes de confiance pour
leur confier le pouvoir que confère l'arme individuelle. Et, une fois le service
accompli, il aurait été indigne de vouloir retirer cette confiance, en même
temps que la tunique d'uniforme. Un Suisse, une Suissesse est digne de confiance
ou ne l'est pas, à 20 ans ou à 50. On ne peut lui jeter un fusil dans les bras
le jour de ses 20 ans, pour lui dire quelque années plus tard: "non, cette chose
est bien trop dangereuse pour vous !"
D'autres partisans défendent aujourd'hui une notion que nous réclamions il y a
20 ans déjà: l'inscription dans la Constitution du droit à posséder des armes.
C'est peut-être trop tard, mais c'est un combat pour lequel nous devons être
prêts à griller encore quelques cartouches, car c'est ainsi – et seulement ainsi
– que nous pourrions garantir la dignité des hommes et des femmes de ce pays.
Autres réclamations: des assouplissements du droit sur les armes (nous avons
quelques idées à ce sujet), le combat irréductible contre l'enregistrement que
réclament les totalitaires.
Le 13 février 2011 est une date importante pour les propriétaires d'armes de
Suisse. C'est la première fois que nous avons maintenu les partisans de la
servitude au-delà des murs de nos maisons. Mais ils sont encore dans nos rues et
sur les places publiques. Il faut continuer de les combattre. Ils n'ont pas
renoncé. Nous ne devons pas désarmer.
F.L. 15 février 2011
Une presse aussi dépitée que les initiants
Ce lundi, la presse suisse est triste. Une fois de plus, les
citoyennes et citoyens de ce pays n'ont
pas bien voté. Une fois de plus, il faut expliquer aux lecteurs, pourquoi
ils se sont trompés, pourquoi les penseurs éditorialistes ont raison, pourquoi
la gauche a raison.
Quelques éléments tirés de la presse d'aujourd'hui:
La Liberté: "Les opposants ont habilement focalisé le débat sur l'arme
militaire".
Le Nouvelliste: "Paradoxalement, ce sont ceux-là même que l’initiative
voulait épargner, à savoir les chasseurs, les tireurs sportifs et les
collectionneurs, qui ont fait capoter le projet".
Le Quotidien jurassien: "C’est une victoire de la tradition, du conservatisme".
Le Journal du Jura: "Et tant pis si cette image, digne d’Epinal, ne
correspond plus aux réalités stratégiques d’aujourd’hui".
La Tribune de Genève: "C’est la Suisse moderne qui a perdu cette bataille".
La Basler Zeitung:"Victoire de la vieille Suisse".
Le Bund: "Quelques symboles pathétiques peuvent être plus forts que la froide
raison".
Le Matin: "Les grandes villes ont fait ce qu’elles ont pu. Mais face au poids
de la tradition, leur résistance a fait long feu".
La St-Galler Tagblatt: les opposants ont mis en place une "machinerie de
marketing géniale".
Le Tages Anzeiger: "Il est facile d’organiser la résistance en agitant de
tels spectres".
LeTemps: La campagne (lisez: l'opposition) "a largement déformé le texte de
l’initiative".
Et le TSR conclut: "Le symbole l'a emporté".
Dans 24 Heures, entre deux gémissements, on peut cependant lire: "Les
Suisses n’ont pas admis la très pessimiste vision du monde portée par les
initiants et ont fait, face aux armes, le pari de la confiance".
Une fois de plus, comme pour l'Espace économique européen, en décembre 1992,
comme pour les minarets, en novembre 2009, ou les criminels étrangers, en
novembre 2010, les médias font la leçon à leurs lecteurs/auditeurs/spectateurs.
Comment ceux-ci peuvent-ils s'obstiner à ne pas réfléchir, à écouter les
menteurs, les manipulateurs, ceux qui veulent emprisonner le pays dans une
vision passéiste, alors qu'il devrait prendre la glorieuse route étoilée de
l'Europe unie ?
Médias, réveillez-vous ! Vous jouez votre existence même, avec ce genre
d'attitude.
Vos lecteurs, vos auditeurs, vos spectateurs ne font pas confiance à des
politiciens plus ou moins véreux, qui tentent de les asservir, au nom de cette
Europe, justement, au nom de la mondialisation, de la fraternisation avec les
peuples… ceux-là surtout qui envoient les leurs profiter de nos prestations
sociales généreuses et de nos maisons bien garnies de butin presque servi sur un
plateau. Ils pensent qu'entre deux discours, il vaut mieux écouter celui qui
parle comme eux.
Et vous, vous continuez de chanter les louanges d'une gauche-caviar qui n'a rien
à faire de l'avenir de la Suisse, pourvu qu'il s'inscrive dans leur dogme
néo-marxiste. Les politiciens récoltent maintenant – et sans doute plus encore à
l'automne prochain – les fruits de la méfiance qu'ils ont semée. Et vous en
faites autant. Ne vous étonnez donc pas si votre public porte ses faveurs
ailleurs.
Le peuple suisse a envoyé quelques messages clairs au monde politique. Selon les
prévisions actuelles, il risque d'en envoyer un plus dur encore en octobre
prochain. Ecoutez un peu ce qu'il vous dit, au lieu de tenter une fois de plus
de luis servir des berceuses.
F.L. 14.02.2011
Bravo... et merci !
Ueli Leuenberger: un dernier mensonge
Le Gauleiter des Verts s'exprimait tout à l'heure à la RSR, dans
ce qu'on appelle "La Ronde des éléphants", les prises de positions des
présidents de partis. Et il en a profité pour ajouter un mensonge à la liste
déjà longue des mantras écolos.
Selon Ueli Leuenberger, les opposants à l'initiative du désarmement veulent
pouvoir tirer sur les cambrioleurs avec leurs fusils d'assaut. Même le
socialiste Christian Levrat en a été un peu désarçonné.
Ainsi donc, ce Genevois incapable de s'exprimer en français estime que les
Suisses se promènent, fusil sous le bras, à la recherche d'"alliens " à
atomiser… Tous avec Sigourney Weaver sur la planète sans nom !
Le fusil militaire à la maison, c'est l'expression de la confiance réciproque
entre l'Etat et le citoyen. La légitime défense, que le mondialiste Leuenberger
voudrait interdire, c'est le droit, voire le devoir de chacun de protéger sa vie
et celle d'autrui en cas d'attaque violente. Et ce droit dépend de la
possibilité de posséder des armes civiles privées, pas des fusils militaires
sans munition.
Monsieur Leuenberger devrait essayer de s'exercer à l'honnêteté intellectuelle.
Cela pourrait lui rapporter quelques votes quand il essayera de placer un Vert
au Conseil fédéral en automne prochain.
F.L. 13 février 2011
Les mauvais perdants communiquent
Le PS et les Verts ont admis leur défaite. Mais sur leurs sites internet, ces deux partis de l'étranger font déjà part de leurs exigences, comme s'ils représentaient la majorité du peuple suisse.
PS: des préoccupations largement partagées Dans son communiqué, le PS regrette profondément l'échec de l'initiative, en ajoutant que la "forte minorité qui s’est exprimée en faveur de l’initiative démontre que ses préoccupations sont largement partagées". "Aujourd'hui comme hier, ajoute-t-on, trop des (sic) personnes perdent la vie en raison d’abus d’armes à feu". SwissGuns partage effectivement une partie de ces préoccupations. Le PS exige trois mesures en particulier: |
|
- Qu'à la fin du service militaire, l'arme d'ordonnance ne soit
remise qu'en contre partie de sa valeur effective. SwissGuns est pour: après 15
ans de service, un fusil militaire doit avoir une valeur objective d'environ 2
fr.
- Que la Confédération fournisse des statistiques exactes s'agissant du nombre
d’armes en circulation dans les foyers helvétiques et de victimes d’armes à feu
(meurtres, suicides, menaces, etc.). Pour la statistique des victimes, nous
sommes les premiers à demander ces statistiques. En ce qui concerne les armes en
circulation, bon courage: sans l'enregistrement qu'ils voulaient nous imposer,
pas moyen de le savoir vraiment. Et, avec l'ouverture béante de nos frontières,
encore moins de moyen d'estimer le nombre d'armes illégales, Makarov, Tokarev,
Zastava et autres qui se promènent sur sol helvétique.
- Que la Confédération lance un programme national de prévention
du suicide. Là aussi, nous n'avons aucune objection, si tant est que ce
programme s'intéresse aux causes de ces drames, plus qu'à ses instruments. Le
suicide est un problème réel dans la plupart des sociétés un peut trop
développées, qu'elles soient armées ou non. Mais c'est dans les racines qu'il
faut chercher le mal, pas en s'attaquant aux symptômes.
Les Verts continuent d'avoir peur
Les Verts eux aussi déplorent le rejet de l'initiative, un échec dû avant tout
aux "bouseux", selon eux. Heureusement, les villes et la Suisse romande montrent
que les mentalités évoluent. Selon les "pastèques", les sociétés de tir ont joué
un vilain rôle, en mentant sur l'avenir de leur sport, juste pour continuer à
toucher des millions de subventions fédérales.
Et les Verts ont eux aussi leurs exigences:
- Que la législation actuelle soit mise en œuvre: obligation de rendre la
munition de poche à la fin du service, notamment. Curieuse demande, puisque
cette obligation existe depuis toujours.
- Qu'on interdise les armes dangereuses… et on retrouve les fusils à pompe de Jo
Lang. Personne n'a expliqué aux bucoliques qu'un fusil de chasse reste un fusil
de chasse, quel que soit son système d'alimentation… plusieurs coups dans autant
de canons, pompe, automatisme…
- Que la Confédération réalise le registre central des armes, déjà refusé par
les chambres… et encore une fois aujourd'hui. Un tel registre – dans la
situation actuelle - ne servirait qu'à répertorier les pièces à confisquer.
- Que la Confédération et les cantons collectent les armes détenues par les
privés (on ne dit pas si cela doit se faire sur une base volontaire ou forcée)
Amnesty International déçue
Selon l'ONG, "la Suisse a manqué l’occasion de se profiler sur la scène
internationale". La Confédération devrait ratifier un traité international sur
le commerce des armes et le vote des citoyens a "prétérité" cette ratification.
Comme si le commerce international de armes avait quelque chose à voir avec les
armes que les citoyens suisses responsables détiennent.
Amnesty brise encore une dernière lance pour une "prévention de la violence au
sein du couple". Car, avec des armes à la maison, il est inévitable que les
mâles suisses continuent de massacrer leurs compagnes. C'est une réalité que
chacun constate quotidiennement !
F.L. 13 février 2011
On a gagné quater !
Premières réactions.
Le comité contre l’initiative sur les armes estime que les électeurs ont su
faire la part des choses entre les violences domestiques et l'interdiction des
armes. "Chaque Suisse se sent concerné par l'arme qu'il a chez lui".
Pour la Fédération sportive suisse de tir, le clair rejet de l'initiative sur
les armes est l'expression de la confiance du peuple envers les tireurs et les
chasseurs.
En revanche, au Groupe pour une Suisse sans armée on devient sexiste: les femmes
n'ont pas voté en nombre suffisant… de là à dire que les hommes ont enfermé les
femmes dans le même placard que le fusil… les gens du GSsA n'ont pas osé, mais
s'ils avaient pu…
Les femmes, puisqu'il s'agit d'elles, les femmes d'Alliance F se réjouissent de
voir ue plusieurs de leurs objectifs ont déjà été atteints grâce à l’initiative,
comme la possibilité de déposer son arme à l’arsenal et les examens d’aptitude
pour les recrues.
De son côté, le président de la FMH Jacques de Haller fait dire aux médecins
suisses qu'ils sont navrés de ce résultat, même s'il ne leur a jamais posé la
question. Les communiqués de la FMH émanent de la direction, pas de la base,
même si le président est un candidat socialiste pour l'automne (Jacques de
Haller aura sa place dans le trombinoscope de SwissGuns).
Les résultats à 16 h.
A 15h, la situation se présente comme suit:
En Suisse alémanique, Bâle-Ville dit oui à 58,9%, Zurich à 50,4%. Les résultats
du canton de Berne ne sont pas encore connus. Tout le reste dit NON, avec un
record à Appenzell Rhodes-Intérieures: 72,3% de NON !
En Suisse romande, on l'a dit, Le Valais et Fribourg sauvent l'honneur, avec
respectivement 61,9 et 58,9 % de NON.
Et le Tessin tient la palme des latins: 63,5% de NON ! Come se dice Bravi in
italiano ?
On a gagné ter !
Fribourg et le Valais sauvent l'honneur des Romands. En Suisse
romande, ces deux cantons sont les seuls à refuser l'initiative du désarmement.
Et ils le font nettement.
En Suisse alémanique, même Zurich s'achemine vers le NON. On sait déjà que Zoug
a dit NON (malgré Jo Lang). Seule Bâle-Ville a dit oui.
A 14 heures, 13 cantons sont dans le camp du NON, 3 dans celui du oui.
Et Stéphane Rossini, le chasseur rose, le reconnaît lui-même, tant à la TV qu'à la radio: au début, une telle initiative peut séduire, mais dans le courant de la campagne, quand le peuple commence à connaître réellement les enjeux, les opinions changent.
On a gagné bis !
Après Genève, d'autres cantons romands penchent pour le oui.
Neuchâtel à plus de 53%, Vaud, le Jura… Il semble bel et bien que le fossé
linguistique… le roestigraben existe. Le fossé ville-campagne se confirme, de
même, dans une certaine mesure, que le fossé des générations: les jeunes
libéraux-radicaux et les jeunes PDC étaient en général pour le désarmement.
Mais à ce stade, alors que le 57%-43% se confirme cet après midi et qu'on vient
d'apprendre que la majorité des cantons di NON, nous commençons à lorgner vers
la porte du réfrigérateur, où la bouteille de "champ" se rafraichit.
Alors, cessons de penser aux grincheux et aux internationalistes qui veulent
nous transformer en moutons et partons dans l'autre sens:
Bravo à vous tous qui nous avez aidés à gagner !
Et vive la Suisse !
On a gagné !
12h. Le résultat de Genève tombe: 60,8% des voix pour renoncer à
la liberté… à se demander pourquoi se canton a voulu devenir suisse. Il serait
si bien en France. Et je présente toutes mes excuses aux Genevois qui sont
restés fidèles. Mais on ne peut s'empêcher de penser que de nombreux
propriétaires d'armes ont "oublié" de voter.
Bâle-Ville ensuite, 58%
12h30. La première projection est donnée: l'initiative serait rejetée à 57 %.
Ensuite, tombent les premiers résultats définitifs, réjouissants:
- Lucerne, 60 %,
- Schaffhouse, 61 %
- Zoug (le canton de ce cher Jo Lang), 57 %
- Fribourg, 58,8%
Ce sont tous des NON.
Et le patron de l'institut de sondages gfs d'annoncer que les dés sont jetés.
L'initiative a d'ores et déjà échoué ! Un détail encore donné par gfs: le fossé
n'est pas partisan, ni linguistique… il est ville-campagne.
A suivre
F.L. 13 février 2011
La Suisse divisée
Voici un texte reçu d'un des contributeurs de SwissGuns:
Chers Amis des flingues et de la poésie,
Pour la première fois dans l'histoire Suisse, et quel que soit le résultat du
vote le 13 février 2011 au soir (51% OUI - 49% NON) ou l'inverse, il n'y aura
aucun vainqueur, ni aucun vaincu. la Suisse ressortira profondément divisée à
l'issue de ce scrutin, dont le simple énoncé du titre relève de l'hérésie et de
la schizophrénie. Les initiants et leurs adversaires seront tous meurtris. La
barrière de Rösti ne constituera plus rien d'autre qu'un épiphénomène
folklorique. Le paysage politique Suisse subira de profonds changements dans les
mois qui suivront ce désastre de la démocratie. Plus rien ne sera jamais comme
avant.
La Suisse, habituellement multiculturelle entre Alémaniques, Romanches,
Tessinois, et Welches, se retrouvera KO debout à propos d'un sujet de société,
initié par un parti gouvernemental (le parti socialiste Suisse) qui a inscrit la
suppression de l'Armée à son programme de législature 2011-2015. Ce même parti
se permet de traiter ouvertement un autre parti gouvernemental de raciste et de
xénophobe.
L'armée Suisse et son ministre de tutelle ne sont pas au top. Le prétendre
ferait sourire n'importe lequel des ses (rares) inconditionnels, si tant est
qu'il en existât encore un. Nonobstant, l'institution représente encore l'un des
derniers liens et ciment subsistant entre les Helvètes (avec la Poste et les
CFF), tous deux déjà en voie de privatisation à court ou moyen terme.
Personne n'est dupe; les propositions "saucissonnées" du PS visent, à terme, une
volonté forcenée d'adhésion à l'Europe et la galère de subventions aux pays en
perdition qui s'en suivront (Grèce, Espagne, Portugal, Angleterre). On parle
déjà d'un montant de 2 milliards de CHF comme cadeau de bienvenue de la Suisse
au train de négociations des bilatérales numéro 3. Et nous ne parlerons pas des
dernier arrivants, ni des futurs candidats à l'adhésion dans l'UE. La simple
évocation de leur nom est déjà de nature à pronostiquer une implosion de l'Euro
en 2012 (ou peut-être même avant).
Nous n'oserions même pas imaginer les conséquences connexes relatives à la
détention d'armes par des particuliers dans notre pays si l'adhésion de la
Suisse à l'UE se concrétisait. Pour rappel, le texte des accords de Schengen
englobait aussi sournoisement celui de la nième révision de la LArm. Des
citoyens suisses responsables et détenteurs légaux d'armes se sont vus traités
par les médias et certains partis politiques de "fanatiques d'armes" et donc de
dangereux criminels potentiels. Au plan international, nous mesurons chaque jour
les effets bénéfiques de ce vote en matière d'immigration non souhaitée et de
criminalité transfrontalière.
Selon les sondages, le plus grand des cantons Suisses, de loin le plus riche et
qui plus est récipiendaire sur son sol de "Unique Airport" , votera très
probablement OUI à l'initiative de la gauche et des verts. La Suisse et son
gouvernement (c'est à dire vous et nous) vient de sauver une grande banque (U..)
dont le siège est à... (Z) à hauteur de 66 milliards de nos francs. La
municipalité du chef-lieu de ce canton est actuellement composée de 4 municipaux
du PS (dont Madame le maire) et d'un municipal vert, soit 5 représentants de la
gauche sur 9 municipaux. Le PDC (1) et le PLR (3) se partagent les quatre autres
sièges.
Peut-être faudra-t-il rappeler à nos amis du canton de Z que le sauvetage de la
banque "too big to fail" les concerne peut-être légèrement (ainsi
qu'accessoirement leur économie locale qui a été sauvée du naufrage lors de
cette recapitalisation...). Nous ne citerons que pour mémoire les 2 milliards de
CHF (des cacahuètes en regard de ceux la banque) perdus par la Confédération
lors du "grounding" d'une célèbre compagnie aérienne dans le même canton (Z).
Environ 50'000 emplois directs et indirects ont été épargnés pour le canton de Z
à cette occasion.
Alors, chers Amis et Confédérés Helvètes, il est à parier qu'à l'issue du vote
du 13 février 2011, nous n'aurons probablement plus que deux choix politiques
possibles. Ils existent déjà dans tous les pays Européens qui nous entourent;
ils se nomment social-démocratie ou droite dite "dure" et "populiste". Nous
aurons aussi l'opportunité de nous poser la question suivante: qui sont les
vrais fanatiques dans toute cette histoire ? La droite "dure" ou les idéologues
de gauche ?
Le centre habituellement si cher aux radicaux du canton de Z (et à son journal
de prédilection le NZZ) subira une telle érosion que l'on viendra à se demander
si la présence de deux conseillers fédéraux se justifiera encore pour le
représenter au conseil fédéral. La même question pourrait se poser pour les
partis de gauche et de l'écologie à l'issue du scrutin des élections fédérales
de cet automne.
Dès lors
- soit nous voterons à gauche avec l'aimable soutien de la RTS
(Radio-Télévision-Socialiste) éminemment gauchiste et europhile;
- soit nous voterons à droite (avec qui vous savez)...
Quel que soit le résultat du scrutin du 13 février 2011, j'ai déjà choisi !
Et vous ?
Cordialement Helveticus.
J.P., 9 février 2011
Un sondage presque trop beau
Selon un sondage publié sur "20 Minuten Online", l'initiative serait rejetée à 58 % ! Seuls 29 % des Suisses la soutiendraient encore et 9 % restent toujours indécis. Bien sûr, il ne s'agit que d'un sondage en ligne, mais cela donne du courage pour ces derniers jours.
F.L. 8 février 2011
Kosovo Picnic
Ceux-ci vont garder leurs armes, c'est sûr :
http://www.youtube.com/watch?v=Ukn6tgXP8KA
La dernière ligne droite
Dans une semaine, tout sera joué. Nous aurons peut-être gagné,
nous aurons peut-être perdu. Plus vraisemblablement, allons nous nous retrouver
à 50-50, avec un pays divisé, pour la première fois sur un sujet aussi
important.
Car il ne faut pas s'y tromper: ce sont deux visions de la Suisse qui
s'affrontent:
- une Suisse fière de ses valeurs, un exemple de sûreté, de responsabilité, de
tranquillité et de stabilité pour le reste du monde (qui reste admiratif, quoi
qu'en dise une presse qui voudrait faire croire le contraire, pour des raisons
de basse politique)
- et une Suisse frileuse, prêt à tout pour ressembler à tous ses voisins (ne
faisons pas de vagues, passons inaperçus et le danger nous oubliera peut-être),
une Suisse prête à abandonner toutes ses libertés, pour jouir d'un paquet
internet-téléphone-fixe-téléphone mobile-télévision totalement interactif, qui
vous met en phase – et en direct - avec tous les "people" du monde, une Suisse
qui veut oublier qu'elle est formée de citoyens et pas de consommateurs.
Les armes dans tout cela ? C'est un levier. Pour nous, un levier qui permet de
garder les valeurs auxquelles nous croyons, au niveau du regard de tous. Pour
eux, un levier, qui doit permettre de casser toutes ces valeurs, qui font
obstacle à la société soumise et docile qu'ils veulent imposer.
Car nous croyons que cette Suisse armée, dans laquelle il est vrai qu'on se
suicide trop, dans laquelle il est vrai qu'il y a trop de violence domestique,
mais dans laquelle il n'y a pas de banditisme (à part celui qu'exportent trop
volontiers nos voisins), dans laquelle les honnêtes citoyens continuent de se
battre pour en protéger d'autres, plus faibles, malgré une police qui nous
conseille de laisser faire, malgré une "justice" qui condamne l'honnête homme
quand il s'attaque aux fripouilles, malgré une armée qui sent encore confusément
que le fusil à la maison est important, mais qui ne sait plus dire pourquoi.
Eux veulent nous faire croire à une Suisse européenne, qui ressemble tellement
aux pays qui l'entourent, qu'elle pourrait aussi bien disparaître - Mouammar
Kadhafi le disait si bien: la Suisse romande à la France, la Suisse allemande à
l'Allemagne et le Tessin à l'Italie et on n'en parle plus. Ils veulent nous
faire croire à une Suisse qui n'aurait plus pour valeur que le "Top 50", le "Big
Mac" et l'acceptation inconditionnelle des valeurs (?) de tous ceux qui
voudraient nous évangéliser au nom de la Charia, de la vente de la drogue et de
la prostitution.
Alors, si vous connaissez quelqu'un qui n'a pas encore voté, qui se pose encore
la question (il n'y en a plus beaucoup en cette période de départ de vacances)…
mais si vous en connaissez un, essayez encore de le persuader. Essayez encore de
lui parler de la Suisse, la vraie.
F.L. 6 février 2011
La police française est avec nous
Pour s'en convaincre, il suffit d'aller sur la page
du SIPM, le Syndicat indépendant de la police municipale française.
Entre l'affiche UDC désormais bien connue et les arguments presque tous
tirés de SwissGuns, nos amis français nous viennent en aide. Allez voir cela à: http://sipm.fpip.over-blog.org/article-monopole-des-armes-pour-les-criminels-64556051.html
Et pendant que vous y êtes, jetez également un œil sur
leur page consacrée à la détention d'armes en France… à laquelle ils
sont également favorables: |
Les policiers municipaux français le savent bien: quand seuls les criminels ont des armes, tout le monde est en danger… y compris eux !
F.L. 4 février 2011
Le GSsA se prend pour Guevara
|
|
(Photos GSsA) |
Il faut les croire !
Affiche du PS de Fontenais-Villars
Voici à quoi ils en sont réduits !
Certaines des personnes qui soutiennent l'initiative
pensent qu'elle permettra de renforcer la sécurité dans notre pays. Nous
pensons – nous savons – que ce ne sera pas le cas. Certaines des
personnes qui soutiennent l'initiative se servent de ce moyen –
démocratique et légitime – pour détruire notre société, notre pays.
Parmi ces derniers, il en est qui se permettent toutes les bassesses.
F.L. 3 février 2011 |
Autre exemple: cette photo ignoble a été publiée par l'Eglise catholique du canton de Lucerne ! |
Nous allons gagner !
Il le faut !
Le nouveau sondage
gfs réalisé pour le compte de la
RSR est la première bonne nouvelle de ce mois de février: l'initiative
liberticide perd du terrain!
De 52% en janvier, les partisans de cette stupidité passent à 47 %, alors que
les opposants remontent, de 39 à 45 %... presque à égalité, donc. Et ce qui est
le plus remarquable, c'est que les indécis restent pratiquement aussi nombreux:
8% (contre 9% le mois dernier). Cela veut dire que nous avons réussi à
convaincre des gens qui s'apprêtaient à voter oui.
Cela veut dire aussi que nos actions en direction des femmes sont de plus en
plus importantes: en janvier, les femmes suisses votaient oui à 61%. Elles ne
sont plus que 55%.
C'est la preuve que notre action donne des résultats. C'est la preuve que chaque
affiche collée ou épinglée, chaque discussion apparemment vaine, chaque démarche
compte et que la victoire est à notre portée.
La Suisse romande à la traîne
Mais il faut aussi savoir– et c'est moins réjouissant – que ces succès sont l'œuvre des alémaniques (45% de oui, contre 51% en janvier) et surtout des Tessinois, qui ont fait un retournement incroyable: il y a 3 semaines, 59% des Tessinois soutenaient le texte. Aujourd'hui, ils sont 38% !
"Et
toi, qu'as-tu fait pour empêcher cela ?"
Les arguments qui touchent
Les
arguments qui touchent le plus sont ceux que nous défendons sans
relâche: |
|
F.L. 2 février 2011
L'initiative et le monde
L'initiative sur les armes suscite des commentaires passionnés
dans le monde entier. Swissinfo, le site de la SSR en a fait une synthèse
intéressante. A lire sur le lien suivant:
http://www.swissinfo.ch/fre/politique_suisse/votations/fevrier_2011/Commentaires_passionnes_sur_le_bannissement_des_armes.html?cid=29393510
Voici la Suisse qu'ils veulent
Les initiants et leurs amis veulent nous voir plus soumis, devant
l'inévitable "vent de l'histoire" et ils ne comprennent pas nos réactions
indignées.
La Suisse qu'ils veulent, c'est celle-ci:
- un pays où les citoyens n'osent plus s'exprimer de
peur d'être traités – au choix et selon les circonstances – de racistes,
de sexistes, de ploucs, de demeurés, etc, - un pays dans lequel la seule loi reste celle des voyous, à qui appartiennent, pour les siècles des siècles à venir, la rue, nos foyers, nos femmes, nos enfants, nos vies, - un pays dans lequel les forces de police n'ont plus qu'à se cacher, sauf quand elles cherchent noise à quelque honnête citoyen qui a oublié de déclarer le fusil de son grand père, - un pays qui DOIT renoncer à ses valeurs désuètes et accepter – enfin – minarets, madrasas et autre créations magiques du prophète,un pays à genoux, prêt à accepter – avec joie et émotion – les lois imposées par l'étranger, - un pays où les hommes (et les femmes) n'en sont plus… où ils ne sont que des sujets, auxquels l'intelligentzia dicte le comportement adéquat, - un pays dans lequel les valeurs sont désormais remplacées par "Star Academy" ou je ne sais quelle stupidité télévisuelle, équivalent moderne des jeux de la Rome décadente, |
|
- un pays détruit, qui n'aura plus qu'à se fondre dans la grande et magnifique Union européenne, en attendant que celle-ci ne disparaisse à son tour dans un cloaque encore plus nauséabond.
Voila la Suisse qu'ils veulent et l'initiative contre les armes n'est qu'une des
armes qu'ils mettent en œuvre pour y parvenir.
Je ne vote pas contre l'initiative pour l'armée, pour garder mes fusils à pompe
ou pour continuer à pouvoir terrifier mon voisin. Je vote contre cette saleté,
parce qu'elle n'a pour seul but que d'affaiblir ce pays, pour le mettre au
niveau des autres, ceux qui ont déjà compris le bien fondé de l'énumération qui
précède.
A tous ces gens (?), je dis "NON ! Il vous faudra des armes plus puissantes pour
nous détruire. L'Occident fait peut-être tout ce qu'il peut pour précipiter sa
propre perte, nous ne voulons pas que la Suisse se noie dans ce courant."
F.L. 1er février 2011
Le port d’arme aux États-Unis : entre prohibition et liberté
Article écrit par Jan Krepelka, 3de l'Institut Laissez-faire
http://laissez-faire.ch/fr/articles/le-port-d-arme-aux-etats-unis-entre-prohibition-et-liberte/
Dans le cadre du débat sur les armes en Suisse, les États-Unis sont parfois
utilisés comme épouvantail, comme exemple de pays sauvage vers lequel une
législation trop libérale sur les armes serait censée nous mener. Pays de la
liberté extrême, « far-west » de la libre possession d’armes, où les massacres
dans les écoles sont monnaie courante.
Des Suisses en viennent ainsi à apprécier des films de propagande de Michael
Moore sans être au courant que sur certains aspects, la loi sur les armes de
leur propre pays est plus libérale que celle des États-Unis (à juste titre!)
alors que sur d'autres aspects les États-Unis garantissent une liberté assez
grande, sans que cela se traduise par le chaos comme certains pourraient
l'imaginer.
Mythes et réalités
Le « far-west » tel qu’il est décrit, mentionné très souvent par les partisans
de l’initative anti-armes, par exemple, montre en réalité le sérieux de leurs
références : la vision du far-west comme terre de duels quotidiens entre
cow-boys tous armés provient exclusivement des films de « western ». La réalité
était en réalité bien
plus paisible, le taux
de meurtre très faible.
Pour ce qui est de la situation actuelle aux États-Unis, ceux-ci sont, tout
comme la Suisse, une fédération, avec des différences encore plus grandes entre
les législations. Les différents États ont des lois sur les armes plus ou moins
restrictives, allant de l’interdiction (Washington DC) à l’achat et port d’arme
complètement libre (Alaska, Vermont).
À cela s’ajoutent des lois fédérales, qui ne devaient en théorie s’appliquer que
dans certains cas particuliers (commerce entre États), mais sont devenues des
lois prohibitionnistes à part entière.
Une brève histoire du « contrôle des armes » aux États-Unis
Le gouvernement fédéral n’avait pas de base légale constitutionnelle pour
interdire l’alcool, la drogue ou les armes. Pour instaurer la prohibition
d’alcool, il a dû passer par un amendement de la Constitution (si les Américains
sont généralement très attachés à leur Constitution et ses dix premiers
amendements, ils sont un peu moins fiers du XVIIIe). Pour le cannabis, il
introduisit en 1937 une loi exigeant l’obtention d’un timbre au prix de un
dollar pour quiconque commerce dans le chanvre (Marihuana Tax Act). Le
non-paiement de cette taxe était alors passible de cinq ans de prison. Excepté
pour la production de chanvre industriel durant la Seconde guerre mondiale, les
timbres n’étaient alors tout simplement plus accordés, et la culture du chanvre
devenait ainsi passible de cinq ans de prison.
Pour les armes, le même procédé a été utilisé. Alors que le IIe Amendement
interdit explicitement les limitations du droit d’avoir et de porter des armes,
en 1934, le Congrès introduit le « National Firearms Act », qui n’interdit rien,
mais impose une taxe de 200 dollars sur l'achat et le transferts de certaines
armes et accessoires d'armes, pour autant que ces armes traversent des
frontières d’États fédérés. L’État fédéral n’avait pas l’autorité légale
d’interdire des armes, mais uniquement celle de taxer le commerce entre
différents États des États-Unis.
Le Bureau of Alcohol, Tobacco,
Firearms and Explosives (ATF),
chargé d’appliquer la loi, faisait d’ailleurs à l’origine partie du Département
du Trésor. Il s’agissait donc officiellement et légalement d’une mesure visant à
générer des recettes fiscales. En réalité, 200 dollars représentait une somme
considérable pour des armes qui valaient quelques dollars, et l’impôt était donc
délibérément prohibitif. Mais contrairement au cas du cannabis, les personnes
qui en avaient les moyens et s’acquittaient de l’impôt pouvaient obtenir
l’autorisation sans trop de problèmes. Lorsque le coût devint abordable grâce à
l’inflation d’ailleurs, beaucoup ont pu le faire.
Une mesure fiscale un peu particulière
Une infraction à cette loi consiste donc simplement dans le non-paiement d’un
impôt de 200 dollars. Cette infraction est pourtant passible de dix ans de
prison, la confiscation de toutes les armes du prévenu et l’interdiction de
posséder des armes à l’avenir. Pour appliquer cette « mesure fiscale » (et
d'autres mesures tout aussi absurdes qui l'ont suivie), les « contrôleurs des
impôts » de l’ATF sont allés très loin. Citons ici simplement quelques cas loin
d’être uniques, mais emblématiques du fonctionnement de l’ATF :
• Ken
Ballew
• Ruby
Ridge : la femme et le fils de 13
ans de Randy Weaver sont abattus. Randy Weawer était suspecté d'avoir vendu deux
fusils à des agents de l'ATF dont les canons était trop courts de 1/4 de pouce
(sans avoir payé la taxe de 200 dollars !)... Il a toujours affirmé par ailleurs
qu'il a vendu des fusils ayant la longeur légale, que les agents auraient
raccourci par la suite pour avoir un prétexte pour l'arrêter (ce qui semble
crédible, pourquoi risquer 10 ans de prison pour un canon plus court d'un quart
de pouce?)
• Le
massacre de Waco. 70 morts dont des femmes et des enfants, sur la base d'une
suspicion que des personnes pouvaient éventuellement transformer des fusils
semi-auto en full-auto, ce qui est illégal (bien que de telles armes pouvaient
être acquises légalement si elles avaient été enregistrées avant 1986).
Les « armes d’assaut » aux États-Unis, les « fusils à pompe » en Suisse
Comme pour le far-west et les westerns, certaines propositions des anti-armes
semblent provenir bien plus d’un abus de (mauvais) films d’action que d’une
évaluation objective des risques et des dangers.
Ainsi, aux États-Unis, en 1994, les « armes d’assaut » ont été interdites au
niveau fédéral. Qu’est-ce qu’une arme d’assaut ? La définition légale américaine
s’applique à des armes semi-automatiques qui ont certaines
caractéristiques principalement
esthétiques ou de confort. Parmi celles-ci citons la forme de la poignée
(sic), ainsi que le fameux « barrel
shroud », simple grille
métallique entourant le canon dont la seule fonction est d'éviter de se brûler
les mains en touchant ce dernier... Posséder un fusil avec une poignée plus
confortable qu’une autre est donc devenu un crime passible de cinq ans de
prison.
Nous retrouvons le même genre d'ignorance dans la proposition actuelle en Suisse
d'interdire les fusils à pompe : le système « pump action » est simplement une
façon manuelle d’éjecter la douille et engager la balle suivante, par opposition
aux systèmes full-auto ou semi-auto. Il n’est en rien plus dangereux que
d’autres systèmes de répétition manuelle qui ne sont pas concernés par
l’interdiction (fusil à levier ou fusil à verrou, qui ne nécessite même pas de
permis d'acquisition). Quant au calibre, et c’est là qu’on a de la peine à
comprendre que des chasseurs puissent ne pas se sentir concernés par cette
initiative, c’est le même que celui des fusils de chasse. On remarquera
d’ailleurs que la loi américaine mentionnée vise les fusils de ce type en
semi-auto, et non ceux à pompe, et la loi Suisse le contraire.
Le port d’arme, sauf dans écoles
Un domaine où les États-Unis se montrent libéraux est la législation concernant
le port d'arme légal. Contrairement à ce que l'on pourrait croire (un reliquat
du far-west?), c'est une situation assez récente : alors
qu'il y a 30 ans les États accordant des permis de port d'arme étaient rares,
ils sont aujourd'hui une large majorité. Les législations sur le port d'arme
peuvent être classées en 4
catégories :
• Unrestricted : port d'arme libre, un permis n'est pas nécessaire.
• Shall Issue : un permis doit être délivré à toute personne qui remplit les
critères légaux habituels (casier judicaire etc). Le New Hampshire par exemple
impose à ses fonctionnaires de délivrer un tel permis dans un délai de 14 jours.
• May Issue : un permis peut être accordé par la police selon des critères plus
ou moins arbitraires.
• No Issue : Aucun permis accordé à des particuliers.
À titre de comparaison, en Suisse, avant la loi de 1997, il n'y avait que des
lois cantonales, et certains cantons étaient même unrestricted,
le port d'arme n'étant pas interdit. La loi Suisse actuelle sur le permis
d'achat d'arme est proche du type shall
issue, celle sur le permis de port d'arme relève en
théorie du may
issue. En pratique, cela varie selon les cantons, mais à part quelques
permis accordés, c'est plutôt le no
issue qui est la règle. La
formulation que l'initative actuelle veut introduire pour le permis d'achat
d'arme (clause du besoin, may issue) étant très proche de celle du permis de
port d'arme, beaucoup craignent qu'elle s'avère très rapidement relever plutôt
du no issue, comme la Grande-Bretagne.
Les États-Unis ont donc libéralisé le port d'arme, généralement sous la pression
de citoyens désirant pouvoir défendre leurs vies. La Floride, par
exemple compte environ 780 000
titulaires de permis de port d'arme (sur une population de 18 millions, 4% de la
population...), tout en ayant adopté une loi
garantissant le droit de légitime défense.
De nombreuses études s'accordent à dire que (1) les armes sont bel et bien
utilisées pour se défendre dans
de nombreux cas, et sauvent donc des vies, et (2) font
baisser la criminalité.
Il y a pourtant une exception de taille au port d'arme légal : les « gun
free zones », principalement, de
par une loi
fédérale (de par une loi fédérale
dont on remarquera qu'elle ne s'applique, de nouveau, en théorie, qu'aux armes
ayant transité par plusieurs États), restreignant le port d'arme à moins de 300
mètres (1000 pieds) de la propriété de toutes les écoles publiques et privées. A
cela s'ajoutent des gun free zones concernant les bâtiments officiels fédéraux,
et d'autres lois des États, locales ou règlements qui font des écoles ou des
campus universitaires des « gun free zones », même pour les titulaires d'un
permis de port d'arme.
Le massacre
de Virginia Tech, par exemple, s'est déroulé sur une gun free zone, alors
que d'autres massacres ont
pu être stoppés ou empêchés par des étudiants détenant légalement des armes (et
auraient pu l'être plus tôt s'ils étaient autorisés à avoir leur arme sur eux
plutôt que dans leurs voitures) :
In shootings at other schools, armed students or employees have restrained
gunmen, possibly preventing additional murders. Four years ago at Appalachian
Law School in Grundy, Va., a man who had killed the dean, a professor and a
student was subdued by two students who ran to their cars and grabbed their
guns. In 1997 an assistant principal at a public high school in Pearl, Miss.,
likewise retrieved a handgun from his car and used it to apprehend a student who
had killed three people.
De nombreux
étudiants ont donc compris que le
problème sont les gun free zones, et non la trop grande accessibilité des armes
comme certains le prétendent.
Leçons pour la Suisse
Deux leçons majeures peuvent donc être tirées de l’exemple américain.
Premièrement, des lois à l’apparence anodine (une taxe sur certaines
transactions sur certaines armes) donnent naissance à des monstres
bureaucratiques incontrôlables, à l’envoi de gens qui n’ont fait de mal à
personne en prison, à des vies détruites, et même à des morts. Les partisans de
l’initiative anti-armes actuellement en discussion en Suisse commettent la même
erreur que les prohibitionnistes – croire qu’une loi sera absolument respectée
par sa simple proclamation. En réalité, une loi implique de prévoir des peines
de prison, et de les appliquer. Si les États-Unis ont généralement la main un
peu lourde avec les peines de prison, cette leçon peut être tirée également
d’autres exemples, plus près de chez nous. Ainsi, au Royaume-Uni, une
grand-mère a été condamnée à cinq ans de prison parce
que la police a découvert chez elle un vieux pistolet de la Seconde Guerre
mondiale que son père, officier de la Royal Navy, avait gardé comme souvenir.
L’interdiction des armes, défendue avec l’argument « si ça ne pouvait sauver
qu’une vie », en réalité, peut
donc coûter des vies par son application même. Bien sûr, on entendra le même
argument de la part de la gauche qu’à propos du communisme – les Américains, les
Britanniques et tous ceux qui ont des lois prohibant les armes les ont mal
appliqués, mais nous on fera mieux.
L’argument de la défense personnelle est peu utilisé en Suisse, et ceci pour
deux raisons. Premièrement, la relative sécurité du pays fait que la plupart des
Suisses ne ressentent pas le besoin de se défendre au moyen d’armes à feu.
Deuxièmement, la loi sur les armes de 1997 a de fait interdit le port d’arme,
auparavant libre dans certains cantons, limitant donc les possibilités de
légitime défense légale avec une arme–et donc les sources d'exemple que cela
fonctionne bel et bien. Les États-Unis, en revanche, ont progressivement
re-légalisé le port d’arme légal, avec des effets positifs. L’interdiction des
armes, défendue avec l’argument « si ça ne pouvait sauver qu’une vie », en
réalité, peut donc coûter des vies
par le fait qu’elle empêche des personnes de défendre légalement leurs vies.
Le cas des États-Unis nous concerne donc directement. Leurs anti-armes montrent
la même ignorance que les nôtres. Leurs lois suivent des évolutions semblables
aux nôtres. Mais surtout, nous pouvons apprendre de leurs erreurs pour les
éviter, et apprendre de leurs succès pour les imiter.
Jan Krepelka, 30 janvier 2011, Institut Laissez-faire
Non à l'initiative anti-armes 38
Les initiants veulent instaurer un registre central des armes.
Pourquoi ? Un registre des armes
ne peut empêcher le moindre drame. Tout
au plus peut-il – après coup – renforcer les arguments des "j'vous l'avais dit
!". Un registre des armes ne sert qu'à une chose: répertorier les confiscations
à venir.
Et les initiants le reconnaissent: c'est ce qu'ils veulent, désarmer les
Suisses.
Une suisse sans arme, plus sûre ?
Le texte qui suit nous vient d'un officier suisse, actuellement en poste à
l'étranger.
Il est évident que l'initiative a une motivation anti-armée et qu'elle vise à
terme de faire de la Suisse une "weapon-free zone". Pourtant, les expériences
faites à l'étranger avec la suppression des armes montrent des phénomènes
mesurables qui vont à l'encontre des objectifs mêmes de l'initiative:
• L'interdiction des armes ne fait
pas diminuer la violence, mais l'encourage. En
effet, l'arme à feu reste une sorte de "tabou" que certains petits délinquants
hésitent à utiliser (les grands criminels - comme pour les agressions que l'on a
vues récemment dans le canton de Genève -, eux, utilisent de toutes façons des
armes illégales, donc l'interdiction ne les touche pas).
Ainsi, la violence à l'arme blanche - que l'on a moins peur d'utiliser - tend à
se développer. C'est le cas de la Grande-Bretagne qui a vu la criminalité à
l'arme blanche exploser après l'interdiction des armes à feu.
• L'interdiction des armes à feu
tend à générer un marché parallèle -
incontrôlé et difficilement contrôlable - particulièrement juteux (la
raréfaction de l'offre engendre très naturellement une hausse des prix) et tend
ainsi à encourager le trafic d'armes.
C'est le cas en France où personne n'est en mesure de savoir combien d'armes de
guerre sont en circulation.
• Quant au suicide, l'arme à feu
semble également constituer une sorte de pas que certains hésitent à franchir.
Certes, certains le franchissent, mais force est de constater qu'en Australie,
l'interdiction des armes à feu a non seulement été compensée par un changement
de méthode (pendaison, médicaments, etc.), mais le nombre total de suicides a
augmenté!
L'équation "moins d'armes - moins de suicides" que nous proposent les initiants
est un sophisme mensonger. La Suisse est "traditionnellement" un pays à taux de
suicide important.
La diminution du taux de suicide depuis le début des années 90, est sans doute
davantage dû à la présence croissante d'une population immigrée plus "endurcie"
par les difficultés, plus "solide" culturellement et qui vient dans notre pays à
la recherche de "lendemains qui chantent" qu'aux réformes de l'armée (argument
quelque peu simpliste) Les racines du suicide sont probablement à chercher dans
le malaise des Suisses.
27 janvier 2011
Peur, mensonges… une initiative trompeuse et inutile
Voici deux avis reçus par SwissGuns. Ils ont été envoyés par des
Valaisans, Fernand et Ariane Pitteloud (père et fille), au journal Le
Nouvelliste.
Non Madame Galladé, je n’ai pas peur ! Chantal Galladé, socialiste citadine zurichoise prétexte la peur des femmes par rapport aux armes pour justifier l’initiative de gauche contre la violence des armes. Je ne peux pas accepter que cette politicienne prenne à témoin les femmes suisses dont je fais partie, sous prétexte qu’elle en est une. Personnellement, je suis issue d’une famille de chasseurs, mon mari est officier à l’Armée, chasseur également, et en plus collectionneur d’armes anciennes. Je devrais donc être terrorisée et vivre avec la crainte que l’on s’en prenne à moi. Mais étonnamment, j’ai plus peur de ce genre d’initiative trompeuse et de la manipulation des politiciens de gauche, que des vénérables fusils de 1870 qui sont d’ailleurs sous clé dans notre maison. Pourquoi ? Tout simplement parce que pour réduire le taux de suicides en Suisse, notre société devrait plutôt se pencher sur ses réels problèmes et non pas sur des facteurs purement idéologiques et démagogiques. A quand une initiative socialiste pour supprimer les lits… pourquoi les lits ? Ben voyons, c’est là ou statistiquement parlant, les Suisses meurent le plus. Ariane Pitteloud |
Les mensonges Ainsi donc, selon les initiants, leur initiative ne toucherait, ni les chasseurs, ni les tireurs ou encore les collectionneurs. Vous êtes-vous posé la question de quelles armes il s’agit donc? Quelles sont donc les armes la gauche souhaite interdire, contrôler, réglementer, retirer et détruire ? Celles qui ont servi à la fusillade de Martigny en 2010 ? Illégales, détenues par des criminels qui n’ont rien à faire de la loi. Celle remise par la Confédération à mon père, à la fin de son service militaire ? Elle n’a plus tiré une seule cartouche depuis 1956. Par contre, elle fait partie de mon patrimoine, tout comme nos traditions et notre mobilier. Que les chasseurs valaisans ne se trompent pas et qu’ils prennent pour exemple ces nombreux Anglais et Ecossais qui ont dû remettre à la police des armes de chasse de grande valeur, tout simplement parce qu’ils n’étaient pas chasseurs comme leurs pères. Voilà la fameuse clause du besoin stipulée dans le texte de l’initiative. Une fois de plus, la gauche veut nous tromper, prendre un prétexte fallacieux (le nombre de suicides en Suisse à chuté de plus de moitié ces dix dernières années !) pour désarmer la Suisse, la rendre plus proche des autres pays européens, lui enlever sa substance pour qu’elle ne dérange plus ses grands voisins. A quand la suppression du droit de vote ? La Suisse serait un peu plus européenne et sociale-démocrate. Fernand Pitteloud |
Quelques questions aux partisans de l'initiative
Est-il exact que les tireurs devront passer un examen, qui devra
être organisé par la FST ?
(argumentaire du PS, lors de la présentation de l'initiative, le 3 septembre
2007)
Est-il exact que vous envisagez de demander aux collectionneurs de justifier leurs collections avec un descriptif détaillé de celles-ci ?
(argumentaire du PS, lors de la présentation de l'initiative,
le 3 septembre 2007)
Vous dites que votre initiative n'est pas dirigée contre l'armée, mais deux des
principaux initiants, le PS et le Groupe pour une Suisse sans Armée veulent la
suppression de l'armée suisse. Comment le comprendre ?
Le GSsA, son nom le dit, le PS, c'est une position prise en octobre passé.
Le Conseil suisse pour la paix fait partie de votre coalition. Or, s'il veut
désarmer les Suisses, il veut donner accès aux armes aux ex-Yougoslaves, aux
Albanais, aux Turcs et aux Algériens qui vivent en Suisse. Vous trouvez cela
normal ?
Prise de position du Friedensrat, décembre 2002
Suicide: vous dites que c'est la réduction du nombre d'armes militaires qui est
la cause de la baisse des suicides par armes à feu ces derniers 10 ans. Mais
cette baisse est de 43 %, alors qu'il y a 10% de moins d'armes militaires. Et on
relève que le nombre total de suicides reste inchangé. C'est juste la tendance
arme qui est à la baisse. Où en est votre logique ?
Statistique OFST, décembre 2010
La défense personnelle est illusoire: les méchants sont meilleurs avec une arme.
Savez-vous que, quand on pose la question à des malfrats en prison, ils
confirment qu'ils préfèrent les maisons sans arme. Et puis, les gangsters vont
moins souvent au stand que nous. Vous ne saurez pas vous défendre, mais
voulez-vous m'empêcher de le faire ?
Comment pouvez-vous dire que tireurs, collectionneurs et chasseurs ne sont pas
concernés, puisque ce sont eux qui sont visés ? Ce ne sont pas les armes des
malfrats, mais les armes des militaires, des tireurs, des chasseurs et des
collectionneurs que vous voulez contrôler.
Drames familiaux: dans les pays qui appliquent déjà les lois que vous voulez, il
y en a aussi: Nanterre en France, Erfurt en Allemagne. C'est la preuve que vos
projets ne fonctionnent pas. Pensez-vous vraiment que ce qui a échoué ailleurs
va réussir en Suisse ?
Est-il exact que si votre initiative passe, vous allez proposer des peines
d'amendes dissuasives (on parle de 10-20'000 fr.) pour la possession d'armes non
enregistrées ?
Est-il exact que si votre initiative passe, vous allez proposer que les tireurs
ne puissent posséder qu'un nombre réduit d'armes, absolument nécessaires à leur
sport ?
Est-il exact que si votre initiative passe, certains d'entre vous voudraient
pousser les collectionneurs à neutraliser leurs armes, sous le prétexte qu'une
arme de collection n'a pas besoin de pouvoir tirer ?
Est-il exact que si votre initiative passe, vous allez proposer que les armes
des services de l'Etat, police et armée, deviennent des armes "génériques", qui
resteront au poste ou à la caserne et qui seront distribuées au hasard, en
fonction du besoin ?
Est-il exact que les milieux que vous représentez - si restrictifs sur les armes
-sont pour une approche plus libérale du problème de la drogue ?
F.L.25janvier 2011
Un dimanche à la RSR
SwissGuns a les honneurs de la Soupe
Dimanche 23 janvier, SwissGuns a été cité et même mis en
avant par un des animateurs, Jean-Gabriel Cuenod. A écouter et à faire
écouter: |
***
Killias: je suis incompétent, je l'affirme et je le prouve
En pleine campagne sur l'initiative des armes, la
proposition d'interdire les couteaux sur la voie publique a été faite
par la conseillère nationale UDC Andrea Geissbühler. Elle a reçu le
soutien dans la presse alémanique de Chantal Galladé, mais aussi celui
du criminologue Martin Killias. Dans l'émission Forums, de la RSR, dimanche soir, l'expert autoproclamé – et encensé par la presse – a expliqué que si les couteaux étaient interdits, la police pourrait fouiller toutes les voitures, lors de simples contrôles routiers, ce qui aurait un effet dissuasif : "elle me dirait de ne pas prendre mon couteau, mon revolver, ou ma cocaïne !" Il faudrait rappeler à l'expert qu'à la demande de ses collègues, la police ne peut plus fouiller les voitures sans formalité (nouveau code pénal). Et qu'à part lui, on sort rarement avec son revolver et sa cocaïne. |
Nathalie Ducommun présentait Forums |
Et quant à la chute de la violence constatée dans certaines villes américaines,
elle n'a rien à voir avec le contrôle des couteaux, mais avec la liberté du port
d'arme. Dans toutes les zones où le port d'arme est autorisé, la criminalité
violente est en recul. Partout où il est interdit, elle progresse.
http://medias.rsr.ch/la-1ere/programmes/forum/2011/forum_20110123_standard_developpement-4_20110123-1800_8a1b210f-c8b6-43b6-a6bb-d238bd4146b6-128k.mp3
F.L. 24 janvier 2011
La vidéo qui tue !
Faites
circuler cette vidéo: si les socialistes – qui signent ce chef d'œuvre –
nous voient comme dans cette vidéo, on comprend leur initiative.
|
F.L. 23 janvier 2010 |
Ils disent... nous savons !
En 2002, SwissGuns avait publié cet argumentaire, à l'occasion d'une révision de la loi. Il est toujours valable, face à l'initiative.
Ce qu'ils disent : | Ce que nous savons : |
1. Pour assurer la sécurité publique, il faut retirer les armes de la circulation. | 1. La sécurité publique ne dépend absolument pas du nombre d'armes en circulation. Au contraire, il semble que plus le nombre d'armes en circulation dans la population est élevé (armes légales), meilleure est cette sécurité. Quand l'Etat parle de notre sécurité, c'est à la sienne qu'il pense : les armes en mains civiles représentent un volet incontrôlable de la société. |
2. On ne peut nier que les armes sont dangereuses et il faut donc les réglementer. | 2. Les armes sont quelques-uns uns des multiples objets dangereux qui existent. Nous en manions chaque jour un grand nombre... des allumettes à la voiture automobile. Certains sont réglementés, d'autres pas. |
3. L'accès facile aux armes - tel que nous le connaissons en Suisse - représente un encouragement au suicide... le passage à l'acte est simplifié, puisqu'on en a les moyens. | 3. Le taux de suicide dans une société n'a rien à voir avec les moyens à disposition. Au Japon, les armes sont totalement interdites et le taux de suicide est le même qu'en Suisse (celui de la violence criminelle ordinaire y est d'ailleurs nettement plus élevé). |
4. Nul n'est à l'abri d'un moment de dépression (en langage courant : "péter les plombs"). Si on ne peut empêcher cela, il faut agir sur le seul paramètre modifiable : en limitant le nombre d'armes en mains privées. | 4. Vouloir contrôler le danger de la violence aveugle et non raisonnée en retirant les armes de la population ne sert à rien. Au contraire, dans plusieurs cas, on aurait peut-être pu limiter les dégâts, si les personnes concernées avaient été armées (Aux Etats-Unis, un des fameux massacres scolaires a été stoppé net, quand un enseignant a exhibé son Colt 1911 - les médias n'aiment pas cette histoire là). |
5. Seuls les services gouvernementaux doivent avoir des armes, car le recours à la force n'est tolérable que de la part d'un gouvernement (on n'a pas le droit de se faire justice). | 5. Cet argument est tout simplement fasciste et ne doit pas être pris en considération. Si la formule républicaine "L'Etat c'est moi" existe toujours, c'est donc à "moi" que revient le droit d'être armé... et non à des sbires au service non de la collectivité mais d'une politique plus ou moins avouable. |
6. Avoir une arme "active" (avec munitions à portée) à la maison est une invitation au drame... accident, utilisation par une personne non autorisée, enfants, etc. | 6. Parfaitement exact, surtout dans le cas des enfants. Il suffit de se référer au dernier exemple : un petit Portugais de 4 ans a tiré sur sa mère, parce que la soupe ne lui plaisait pas ! Le hic, c'est qu'au Portugal, on se demande comment ce môme de 4 ans avait une arme. Accès aux armes, il y aura toujours. L'important, c'est le rapport aux armes et l'éducation qui va avec. Curieusement, on cite rarement des histoires d'enfants suisses tirant à tort et à travers avec le fusil d'assaut de leur père. |
7. Une arme dans un foyer a 22 fois plus de risques de tuer un membre de ce foyer ou une personne relative qu'un assaillant éventuel. | 7. Un chiffre inventé de toute pièce par "Handgun Control Inc." Aux Etats Unis. Il n'y a rien à répondre, car on ne peut répondre au mensonge volontairement malfaisant. |
8. Vouloir assurer sa défense personnelle avec une arme est illusoire : c'est toujours le méchant qui gagne, car il s'y connaît mieux que vous. | 8. Il suffit de demander leur avis aux "méchants" : les études américaines menées dans ce domaine montrent que 99 fois sur 100, ils préfèrent une maison garantie sans arme à une maison armée. En outre, en général, ils s'y connaissent moins que vous... eux, ils ne vont pas au stand régulièrement. |
9. Seuls des gardes du corps et des membres de personnel de sécurité ont besoin de porter des armes. Les simples civils doivent faire confiance à la police pour assurer leur protection. | 9. Cette notion est élitaire : l'utilisation d'un garde du corps pour assurer sa sécurité n'est à la portée que des gens riches. Pour les autres, l'achat d'un pistolet et quelques centaines de cartouches d'entraînement par an représente la seule solution envisageable. Quant à confier sa sécurité à la police ! ? |
10. Chaque fois qu'un drame se produit avec des armes, dans le monde, cela montre la nécessité de renforcer la législation sur les armes. | 10. Chaque drame récent qui s'est produit a montré la nécessité d'appliquer les lois existantes et non celle d'en créer de nouvelles. Zoug, Nanterre, Erfurt auraient pu être évités si la police avait fait son travail. |
11. Il y a certaines armes qui sont acceptables, armes de tir ou de chasse. D'autres sont à bannir, car elles ne servent qu'à tuer d'autres gens. | 11. Les armes ne sont pas là que pour le tir à la cible, selon des règles qui ne permettent qu'à une frange de la population de les utiliser ou pour chasser (d'ailleurs cette activité est elle aussi menacée). La défense personnelle est tout aussi légitime... et donc la possession d'armes dites de défense. En outre, le tir avec des armes non spécifiques peut être une source de plaisir et d'enseignement (essayez la boite de conserve au 6.35 !). |
12. Dans l'ensemble, les amateurs d'armes, tireurs, chasseurs, collectionneurs, ne sont pas touchés par les législations restrictives que l'on met en place. Celles-ci ne servent qu'à éviter les abus. | 12. Tireurs, chasseurs et collectionneurs sont touchés par ces législations, puisque ce sont justement eux qu'elles visent. Les personnes qui sont en dehors de la loi ne s'en préoccupent de toutes façons pas. Quant aux abus à éviter, on a déjà montré que ces législations sont totalement inefficaces. |
13. Il faut bien faire quelque chose et c'est le seul moyen dont nous disposons pour lutter contre la violence. | 13. Stupide : on ne lutte pas contre la maladie en s'attaquant aux symptômes. C'est le mal lui-même qu'il faut combattre, mais nos sociétés ont déjà renoncé devant la violence qu'elles génèrent. |
14. Arme = pouvoir... pouvoir de tuer, de blesser, d'imposer sa volonté aux autres, ce qui est mal. | 14. Exact : pouvoir autrefois de manger (chasse), puis de protéger soi-même, ses proches, ses biens... pouvoir de rester libre aussi, en refusant de se laisser imposer la volonté d'autrui ! |
15. Les armes, ça fait peur ! | 15. Sauf dans les contes fantastiques, un objet n'a pas de volonté propre. Un objet, quel qu'il soit, ne peut faire ni le mal, ni le bien. En avoir peur est donc totalement irrationnel. On peut avoir peur de s'en servir (comme on peut estimer qu'on n'est pas non plus à la hauteur pour piloter une voiture de course ou sauter à l'élastique, mais on n'a peur ni de la voiture ni d'un élastique). On peut aussi avoir peur de ceux qui s'en servent et cela, c'est le principal : tout dépend de QUI se sert d'une arme. |
16. Les armes, c'est "mal" ! | 16. Presque tout ce qui est "mal" peut aussi être bien. Il suffit de prendre la définition que le dictionnaire donne du mot "arme" : "moyen d'attaque ou de défense". L'attaque, c'est "mal", la défense, c'est "bien". |
Deux montages photos envoyés à SwissGuns
Les cordes tuent
(écrit par un partisan)
Il faut introduire la clause du besoin pour l'achat de cordes,
ainsi qu'un registre central de toutes les cordes, et organiser une collecte des
cordes « superflues ». Les cordes devront être transportées enroulées et devront
être déposées dans des entrepôts sécurisés. Bien entendu, les personnes qui
utilisent des cordes dans un but sportif n'ont rien à craindre de cette
initiative, au contraire, les sociétés d'alpinisme devraient s'en réjouir car de
nouveaux privilèges et responsabilités leur incomberont.
Un tel discours vous semble absurde ? Pourtant :
L'argument principal utilisé en faveur de l'initiative anti-armes est le nombre
de suicides par arme.
Il y a plus de suicides par pendaison qu'avec arme à feu.
http://laissez-faire.ch/fr/blog/les-cordes-tuent/
Jan Krepelka, janvier 2011
Les officiers en rose
Ils ne sont pas socialistes, mais ils donnent conférence de
presse encadrés par des membres du parti (faut-il mettre une majuscule, comme
dans le temps un peu plus à l'est ?). Un groupe d'officiers (avec à leur tête un
ancien lieutenant colonel, ministre genevois) prétend qu'il faut voter
l'initiative parce que l'armée peut se passer, notamment des tirs militaires,
qui ne servent qu'à maintenir en vie des sociétés de tir obsolètes.
Bien sûr, pour défendre le Forum économique de Davos ou l'ambassade de Libye, le
tirs obligatoires ne servent à rien. Pour défendre le pays, c'est sans doute
autre chose. Mais pour les officiers aux galons roses, il n'est plus besoin de
défendre le pays. Il suffit pour cela de déléguer la sécurité nationale à
l'Europe ou à l'OTAN. Ainsi d'ailleurs, on économiserait plus que les tirs
obligatoires… les cours de répétition aussi… et les officiers !
Je n'ose penser à l'accueil qu'auraient reçu ces personnes, à l'époque d e la
guerre froide. On leur aurait sans doute donné le nom qui me vient naturellement
quand je pense à eux: TRAITRES !
F.L. 18 janvier 2011
Luttez avec nous contre l'initiative
pour le désarmement du peuple suisse
Le sondage gfs-SSR du 14 janvier est clair: 52 % du peuple
suisse, prêt à voter l'initiative qui détruira nos notre libertés. Nous nous
battons contre cette initiative, nous y consacrons du temps, de l'argent. Et
aujourd'hui, SwissGuns vous demande à VOUS, de faire quelque chose.
C'est tout simple: imprimez les affiches ci-dessous (cliquez sur la vignette
pour avoir l'affiche en taille réelle A4) et épinglez les partout où vous le
pourrez.
Oui, c'est vrai, ce n'est politiquement pas très correct. Mais aujourd'hui,
c'est à vous de dire si vous voulez laisser passer cette initiative. Vous savez
que, dans ce cas, le tir, la chasse, la collection ne seront plus possibles dans
ce pays… en tous cas, pas comme nous connaissons ces activités en Suisse.
Choisissez… et agissez !
F.L. 15 janvier 2011
Mesdames, n'écoutez pas les menteurs
Le sondage de l’Institut gfs réalisé pour le compte de la SSR
montre ce 14 janvier une majorité de 52 % de oui à l'initiative pour le
désarmement du peuple suisse. Et le sondage précise que ce sont les femmes qui
créent cette majorité de oui.
Mesdames, vous allez donc voter oui à cette initiative. Vous le ferez au nom de
la sécurité de vos enfants.
Mais savez-vous Mesdames, que Géraldine Savary et ses amis sont des menteurs:
ils vous disent que leur initiative fera baisser les suicides et les drames. Ils
vous cachent que les normes qu'ils veulent imposer sont celles-là même qui
augmentent l'insécurité.
Mesdames, en 1999 en Suisse, vos filles avaient 5,6 pour 100'000 de risque de se
faire violer. Vos fils avaient 1,2 pour 100'000 de risque de se faire tuer par
des petits malfrats des rues. En France, vos filles risquaient le viol à 14,4
pour 100'000, vos fils risquaient la mort à 1,9 pour 100'000 (chiffres pour 1999
du prof. Martin Killias, 16.05.2005). Et aujourd'hui, les statistiques
officielles montrent que la violence a baissé en Suisse, alors qu'elle n'a fait
qu'augmenter en France.
La France applique les normes que l'initiative veut imposer. Le résultat est
lamentable.
Une mère vraiment soucieuse de la sécurité de ses enfants doit voter NON à
une initiative qui ne peut RIEN apporter, mais qui ouvre la porte à une société
à la française, une société minée par la peur, qui ne peut plus faire face à ses
gangrènes.
Ce ne sont pas les armes des citoyens suisses qui empêchent la violence, c'est
l'esprit, le genre de société qui va avec cette liberté. Enlevez la liberté,
vous ôtez avec elle le tissu social qui est gage de sécurité.
Mesdames, au nom de nos enfants, je vous demande de réfléchir et de voter
NON, le 13 février.
F.L. 14 janvier 2011
Nous sommes en train de perdre
Le sondage qui tue vient de sortir. Publié dans le Blick, l'étude Isopublic
montre qu'aujourd'hui, l'initiative anti-armes recueillerait 45% de oui et 34%
de non. 21% de l'électorat restent indécis.
Le sondage apporte encore quelques précisions: la Suisse romande vote
l'initiative, plus franchement que la Suisse alémanique. Les villes votent
l'initiative, pas la campagne. Et surtout, les femmes votent majoritairement
l'initiative (52%).
Nous sommes en train de perdre et c'est notre faute ! En effet, si plus d'une
femme sur deux veut notre perte, il faut conclure que certaines femmes de
collectionneurs, certaines femmes de tireurs, certaines femmes de chasseurs la
veulent.
Les arguments des initiants sont simples: lutter contre le suicide, lutter
contre la violence domestique, augmenter la sécurité publique.
Nous savons que l'accès aux armes (légales) ne change rien en ce qui concerne
les suicides (les chiffres prouvent que "moins d'armes = moins de suicides" est
une utopie). Nous savons que l'accès aux armes (légales) ne change rien en ce
qui concerne la violence domestique (à 95% le fait d'immigrants, à l'aide
d'armes illégales). Nous savons que, loin d'améliorer la sécurité publique,
l'initiative ne peut qu'augmenter l'insécurité de nos villes (les pays qui nous
entourent, avec le genre de loi que veulent les initiants, nous le montrent
bien).
Avez-vous fait quelque chose ?
Alors, posez-vous la question: avez-vous vraiment fait l'effort d'expliquer les
enjeux de cette votation ("ouaf, une de plus… et alors ?") à vos épouses, à vos
sœurs, vos mères, vos filles, vos amies.
Celles qui disent oui à l'initiative (52%, plus d'une sur deux… donc vous en
connaissez forcément !) ne savent pas qu'elles votent pour priver les dernières
personnes honnêtes de ce pays de leur droit de défendre les leurs, qu'elles
votent pour encourager des gens qui refusent nos valeurs à perpétuer des
coutumes inadmissible (le fameux "crime d'honneur" notamment, presque toujours
commis avec une arme importée illégalement), qu'elles votent pour livrer nos
rues à la pègre violente importée (la "racaille", disent certains, qui n'ont pas
peur des mots), qui devient de plus en plus audacieuse, puisque Schengen et nos
politiciens angélistes leur ouvrent grand nos frontières.
Elles ne savent pas tout cela, mais vous, vous le savez déjà. Le leur avez-vous
dit ? A l'évidence pas assez !
A 5 semaines de la votation, il n'est plus de mise de faire des ronds de jambe.
Alors: Remuez-vous le … ! Faites quelque chose, au lieu de féliciter
chaleureusement ceux qui agissent. Et n'oubliez pas que ceux qui luttent en
première ligne ont besoin d'un soutien financier.
Jusqu'ici, une quinzaine de personnes ont versé quelque chose sur le CCP de la
"Vérité sur les armes" (CCP 12-347925-3). Je pensais, naïvement, qu'il y en
aurait des milliers.
Si cette initiative passe, devant les halles vides des bourses aux armes de
Lucerne en avril prochain, de Lausanne, en décembre prochain, il y aura ceux qui
pleureront des larmes de rage et ceux qui pleureront (ou devraient pleurer… à
mon avis, ils sont trop c… pour ça) des larmes de honte.
F.L. 9 janvier 2011
L’UDF dit non à l'initiative
Voici le communiqué reçu ce 8 janvier de l'UDF:
(Olten/SO, le 8 janvier 2011). Les délégués de l’Union Démocratique Fédérale (UDF), réunis aujourd’hui en assemblée nationale à Olten, ont pris position sur l’objet de votation fédérale du 13 février prochain.
Un débat contradictoire a eu lieu entre le Dr. Christian Bernath
(Thalwil/ZH, pour l’initiative) et la conseillère nationale et Dr. Yvette
Estermann (UDC/LU, contre l’initiative). Le débat a porté tant autour de
questions éthiques que pragmatiques.
Pour une minorité de délégués, le lien de causalité entre suicides et armes à
feu est incontestable. Le fait de détenir une arme à feu est propice aux délits
de violences. Il convient par conséquent de restreindre au maximum la détention
d’armes à feu, l’initiative exigeant qu’il y ait une preuve du besoin de
posséder une arme à feu et de la capacité à la manipuler.
La majorité des délégués est consciente que chaque suicide est de trop. Elle
considère néanmoins qu’il est préférable de s’en prendre aux causes du suicide,
en donnant de l’espoir aux personnes en détresse, plutôt que d’entrer dans une
hystérie sécuritaire collective qui aurait pour but de bannir définitivement
toute arme sur le territoire suisse. Une grande partie des drames familiaux se
produisent à l’arme blanche, et non pas à l’arme à feu. Il faudrait dès lors
abolir également les premières, ce qui est irréaliste. L’initiative n’aurait
donc que peu d’influence sur le taux de suicide. Il faut par ailleurs tenir
compte du principe de proportionnalité : le dispositif bureaucratique prévu par
l’initiative serait colossal et ne permettrait pas de lutter efficacement contre
la détention d’armes illégales. Et enfin, le fait de retirer l’arme de service
aux soldats serait un acte de défiance de l’Etat à leur encontre.
Les délégués ont ainsi décidé, par 54 voix contre 12, sans absentions, de dire
non à l’initiative.
Initiative anti-armes: le comité interpartis lance la campagne
Le comité interpartis «Non à l'initiative sur les armes inutile
et trompeuse» a lancé mardi sa campagne en vue de la votation du 13 février
2011. Selon lui, accepter l'initiative ne résoudra pas les vrais problèmes, à
savoir l'usage abusif et le trafic illégal d'armes.
Que veut l'initiative ? Elle propose quatre mesures principales:
- La remise de l'arme militaire à l'arsenal entre les périodes militaires et la
fin de la remise de l'arme aux soldats qui sont libérés du service. L'argument
est que les citoyens suisses abusent de leur arme militaire, pour menacer, voire
tuer leur conjoint ou, dans une version plus "soft", qu'ils s'en servent
régulièrement pour se suicider.
La réalité est que ceux qui menacent, voire abattent leur conjoint sont le
plus souvent des étrangers qui utilisent des armes importées et possédées
illégalement. Mais la gauche s'accroche à quelques exceptions, comme l'affaire
Rey-Bellet. En ce qui concerne les suicides, la dernière statistique sur le
sujet montre que l'accès (ou non) aux armes ne change rien au drame que vivent
ces personnes.
En revanche, l'attaque contre l'arme militaire est une tentative de plus
d'abattre le système de milice suisse. Le tir hors service en ressortirait
affaibli (imaginez le gymkhana pour accomplir ses tirs obligatoires… aller
chercher l'arme à l'arsenal (pendant les heures ouvrables)… revenir à la maison…
aller au stand… revenir à la maison… retourner rendre l'arme à l'arsenal
(pendant les heures ouvrables). De quoi perdre beaucoup de temps, beaucoup
d'argent… de quoi tuer le tir hors service. Ce n'est pas pour rien que l'un des
moteurs de l'initiative est le GSsA (Groupe pour une Suisse sans Armée).
- L'instauration d'une clause du besoin: toute personne qui veut posséder une
arme doit montrer qu'elle en a un réel besoin (tir, chasse, collection…). En
outre, il faudra montrer qu'on a les capacités requises, pour posséder un tel
engin.
La clause du besoin est un moyen simple d'interdiction: quel besoin avez-vous
de tirer, de chasser, de collectionner ? Même en restant un ton en dessous: les
initiants prévoient qu'un tireur qui arrête son sport – que ce soit
définitivement ou temporairement – doit être obligé de rendre ses armes… s'il
arrête, il n'en a plus besoin, non ?
- La mise en place d'un registre des armes. Selon les initiants, cela
permettrait d'éviter des drames comme celui de Zoug en 2001 et cela donnerait à
la police un instrument de traçage des armes utilisées dans des crimes.
Le registre des armes pourrait empêcher (dans l'esprit tordu des initiants)
un drame façon Zoug, car il permettrait la confiscation préalable des armes de
toute la population présumée coupable de violence potentielle. En dehors d'une
confiscation générale (corollaire, jusqu'ici, à tous les enregistrements
effectués), cela ne servirait donc à rien. En ce qui concerne le traçage
policier, l'argument est tout aussi fallacieux: les armes que recherchent les
policiers sont à 90% illégales. Ces armes là ne seront jamais inscrites dans un
fichier.
- L'interdiction de certaines armes particulièrement dangereuses, comme les
armes tirant en rafales ou les fusils à pompe.
Les premières sont déjà interdites (elles l'étaient généralement même avant
la loi fédérale de 1997). Les secondes sont soumises à permis d'acquisition,
alors qu'elles ne sont en réalité que des fusils de chasse courants, montés en
armes de destruction massive par un "certain cinéma" et une "certaine presse".
L'initiative tire là un coup à blanc, pour faire plaisir à l'un de ses
promoteurs, le Zougois Jo Lang qui a développé (on peut le comprendre, le pauvre
homme) une aversion particulière pour ce genre d'armes.
A part cela, l'initiative (le comité interpartis le relève) coûterait très cher…
6 millions et demi pour la mettre en œuvre, plus de 11 millions par an, ensuite,
pour le suivi. Et elle ne servirait à rien.
Car, il faut le répéter, si les initiants prétendent apporter plus de
sécurité en Suisses, ils se trompent – ou, pour certains d'entre eux, ils
mentent sciemment. Si
l'initiative passe, ce sera un coup de plus donné au tissu social helvète et un
pas de plus vers la société corrompue dont nous avons quotidiennement des échos
en provenance des pays voisins.
Si l'initiative passe, ce ne sera pas un peu plus de sécurité, un peu moins de
suicide. Ce sera un peu plus d'insécurité, un peu plus de violence et – sans
doute – un peu plus de suicides aussi. Tous les pays qui nous entourent –
absolument tous – observent une loi qui ressemble à ce que veut l'initiative.
Posez-vous cette simple question: du point de vue de la sécurité publique, où
préférez-vous être: Lausanne, Milan, Lyon ou Munich ?
Répondez à cette question et votez !
F.L. 4 janvier 2011
PS: Si vous l'avez manqué, allez écouter le débat de l'émission de la RSR, Forums, ce mardi 4 janvier: rafraîchissant ! La jeune tireuse suisseAnnik Marguet a magistralement cloué le bec à la professionnelle bolcho-socialo Maria Roth Bernasconi. !