7.5. Armes, explosifs et pyrotechnie

 

Armes

Le 2 mars 2005, des perquisitions ont été effectuées simultanément en Suisse, en Allemagne et en Tchéquie auprès d’un fabricant d’armes et de deux armuriers. Le matériel et les documents saisis ont permis de confirmer les soupçons de manoeuvres illégales de contournement de la LFMG. Après clôture de la procédure d’enquête en matière policière menée par le MPC, le dossier a été transmis à l’Office des juges d’instruction fédéraux en août. 

Le nombre des autorisations en matière d’importation d’armes, d’éléments essentiels d’armes, d’accessoires d’armes, de munitions et d’éléments de munitions se situe dans la fourchette de l’année précédente: alors que les dérogations ont augmenté de quelque 10%,les autorisations pour l’importation à titre professionnel demandées par les armuriers ont reculé de plus de 10%. Par contre, les importations à titre non professionnel ont augmenté de plus d’un quart. 

Dommages matériels

En 2005, 292 cas de dommages matériels causés avec des pièces d’artifice achetées dans le commerce, des cas bénins, ont été comptabilisés. Ils ont causé en tout pour 420 920 francs de dommages. Même si ces chiffres dépassent ceux des deux années précédentes, ils n’en confirment pas moins le recul marqué par rapport aux trois années précédant 2003. Les cibles favorites des auteurs de ces actes, pour la plupart des jeunes, sont essentiellement les boîtes aux lettres et les poubelles publiques de toutes sortes, ainsi que les cabines téléphoniques et les automates à marchandises et à billets.

Attentats à l’explosif

En moyenne annuelle, 17 actions violentes, commises au moyen d’explosifs, de grenades à main ou de dispositifs explosifs ou incendiaires non conventionnels, ont été enregistrées au cours des dernières années. Avec douze attentats, dont la moitié avaient vraisemblablement un arrière-plan extrémiste violent, l’année 2005 reste nettement en dessous des chiffres moyens.

Les efforts ont été récompensés

La stabilisation continue des chiffres à un bas niveau s’explique par les efforts de fedpol (Office central pour les explosifs et la pyrotechnique) en vue de référencer systématiquement les pièces d’artifice, de les tester et de les homologuer, mais aussi par l’engagement dont font preuve les organes cantonaux chargés de l’exécution de la législation sur les explosifs.

La propension à la violence que l’on continue de constater est rarement motivée par la volonté de commettre des infractions, mais s’explique par des facteurs sociaux et individuels.

Pas d’évolution perceptible

Le nombre limité de cas dans ce domaine ne permet pas de déduire du recul du nombre d’attentats à l’explosif commis depuis 2003 une quelconque tendance pour le futur.