Réaction du vice-président de PROTELL Jean-Luc Addor

 

Réaction à chaud à la publication, par le Conseil fédéral, du projet de révision de la loi sur les armes que sous la pression de l'UE, il soumet aujourd'hui au Parlement fédéral :

 

Pour résumer, le Conseil fédéral n’a pas écouté la voix des centaines de milliers de détenteurs d’armes de ce pays : il n’a pratiquement rien changé (en tout cas rien d’important) par rapport à l’avant-projet mis en consultation qui, pourtant, a suscité une levée de boucliers (et pas seulement de la part de PROTELL).

 

J’en veux pour preuve, par exemple, qu’il n’a pas renoncé à l’obligation de déclarer toutes ses armes avec effet rétroactif, se contentant d’allonger de 2 à 3 ans le délai injustement imposé pour cela à des Suisses honnêtes détenteurs d’armes parfaitement légales en l’état.

 

Le Conseil fédéral continue en outre à brandir l’épouvantail d’une résiliation de l’accord de Schengen. Mais la réalité, c’est que cet accord, la Suisse l’a déjà concrétisé : elle l’a fait dans les révisions de 2008 surtout et de 2015 un peu de notre loi sur les armes. Nous ne nous trouvons donc absolument pas dans la situation d’un pays qui tenterait de se soustraire à ses obligations internationales. Si le Parlement ou, à défaut, le peuple (en refusant une loi durcie après un référendum) refusait de durcir encore notre loi, cela n’aurait pas pour conséquence la résiliation automatique de l’accord de Schengen, mais la mise en œuvre d’un mécanisme de négociation Suisse-UE prévu dans l’accord.

 

A cet égard, je ne crois pas une seconde, alors que la Suisse est un modèle de sécurité publique et qu’elle se trouve au centre de l’Europe, que l’UE irait jusqu’à résilier un accord dont elle nous répète sans cesse à quel point il est nécessaire pour imposer à un pays sûr l’application d’un accord qu’encore une fois, il a déjà appliqué.

 

 Enfin, répétons qu’avec cette révision, le Conseil fédéral se trompe de cible : car au lieu de frapper des terroristes qui, de toute manière, se moquent de nos lois et qui s’approvisionnent (et continuent à s’approvisionner) sur le marché noir, ce durcissement de notre droit sur les armes ne fera qu’une victime, nous si j’ose dire, c’est-à-dire des centaines de Suisses honnêtes respectueux des lois et détenteurs d’armes légales. Punir ainsi, pour rien (car ce durcissement ne touchera pas les terroristes qui servent juste de prétexte pour nous désarmer) autant de gens qui n’ont rien fait, c’est le comble de l’injustice !

 

Les détenteurs d’armes, en Suisse, c’est la société civile. Ce sont des centaines de milliers de citoyens qui ont aussi un bulletin de vote et qui comptent désormais sur leurs élus au Parlement fédéral pour défendre leurs droits et leurs libertés.

 

 A défaut, PROTELL, mais aussi d’autres organisations qui l’ont déjà annoncé elles aussi, n’hésitera pas à lancer un référendum.

 

Car dans notre pays, c’est encore le peuple qui a le dernier mot !

 

 Préparons-nous donc au combat et parce qu'unis, nous serons plus forts, adhérons à PROTELL

 

Jean-Luc Addor, vice-président de PROTELL, LE 02.03.2018

https://www.protell.ch/fr/maintenant !