2003
Après la révision, l’ONU et l’Europe de Schengen
Avec le résultat des élections fédérales du 19 octobre, puis du 10 décembre,
nous pouvons sans doute estimer que nous avons gagné un répit. Ne nous faisons
toutefois pas d’illusions. Les hoplophobes, les anti-armes, sont comme la
vermine : il suffit de cesser de traiter pour les voir réapparaître.
D’autres attaques sont donc certainement en préparation, contre le type de
société que nous représentons.
Tout d’abord, la révision de la loi fédérale, toute malmenée qu’elle a
été ces deux derniers automnes (2002 et 2003), n’est pas encore enterrée.
Le Département fédéral de justice et police (DFJP) doit encore rendre son
rapport sur la procédure de consultation et proposer quelque chose au
parlement.
Ensuite, l’Europe et l’ONU représentent les principales menaces qui pèsent
actuellement sur nous. L’ONU, nous y sommes désormais et le seul avantage que
je vois à cette organisation, c’est son inefficacité ! L’ONU ne nous
contraindra à abandonner nos armes (le projet existe, parrainé par le secrétaire
général Kofi Annan lui-même), que si notre propre gouvernement décide de
transformer des résolutions creuses, new-yorkaises ou genevoises, en lois
nationales.
L’Europe, c’est plus insidieux. Nous avons beau ne pas y être,
politiquement (ouf !), nous y sommes bel et bien géographiquement. Et plus
encore, nous y sommes « sympathiquement », dans le sens étymologique du terme
: « qui souffre avec ». Quand l’Europe a mal, elle demande à la Suisse de gémir
avec elle. Quand elle manque d’argent, elle lorgne vers le porte-monnaie rouge
et blanc. Quand elle veut étendre son contrôle sur ses sujets, elle exige que
la Suisse fasse également plier ses citoyens.
Et jusqu’à présent, les représentants de nos autorités se sont montrés
plus que complaisants, dans leur désir fou d’aller eux aussi jouer à
Bruxelles. Même sans parler d’adhésion formelle, les négociations actuelles
pour les « bilatérales bis » portent notamment sur une adhésion au Traité
de Schengen. Et du point de vue des propriétaires d’armes suisses, si nous
entrons dans Schengen, il ne sera plus nécessaire de se battre contre
l’Europe.
Car, contrairement à ce qu’ont pu affirmer nos sages autorités, Schengen
représente bel et bien une menace majeure pour nos armes. Et même si nous
devions nous résigner à accepter ses règles et tenter de sauvegarder quelques
privilèges, en tant que tireurs, chasseurs ou collectionneurs, il faut bien se
rendre compte que l’Eldorado suisse des armes appartiendrait désormais au
passé. Un correspondant belge me disait récemment combien c’était
formidable de voir des armes, à la Bourse de Lausanne, car en Belgique, il
n’y a plus d’armes, dans les bourses aux armes !
A lire, dans le dossier "Europe" : Schengen : notre prochain combat
F.A.L. Décembre 2003
C'est fait !
Ouf ! Ce mercredi matin 10 décembre, l'Assemblée fédérale a élu l'UDC zurichois Christoph Blocher, par 121 voix, contre 116 à Ruth Metzler ! C'est une première dans l'histoire suisse : une conseillère fédérale de moins de 40 ans, à qui tous s'accordaient à prédire un avenir politique brillant, qui devait devenir présidente de la Confédération en 2004, renvoyée sans ménagement à ses pénates.
Nous ne saurons sans doute jamais dans quelle mesure notre action (celle de tous les amateurs d'armes engagés dans ce combat) a joué. Mais ce dont nous pouvons être sûr, c'est qu'elle a ajouté son poids dans la balance des griefs de la classe politique à l'égard d'une ministre brouillon, inefficace et par trop imbue d'elle-même.
Ce mercredi soir, on débouche volontiers de bonnes bouteilles dans le milieu des amateurs d'armes. Non seulement l'une de nos pires ennemies est mise hors d'état de nuire, mais en plus, elle est remplacée par quelqu'un qui s'est déjà prononcé - à plusieurs reprises - en notre faveur. Et c'est vrai que la révision de la loi fédérale sur les armes... et la révision bis de cet automne sont désormais mal parties. Espérons tout de même que le Département de justice et police nous fera tout de même un rapport sur les réponses, juste pour que nous puissions savoir à quel point cette révision a été mal reçue.
Mais nous ne devons pas nous faire d'illusions : nous avons gagné une bataille, nous ne gagnerons jamais la guerre. Les attaques contre les armes vont recommencer, avec la même vigueur, avec la même détermination à transformer les citoyens en sujets. Elle viendront des rangs de la gauche, dont c'est le programme, d'une partie de la droite, qui a le cœur trop à gauche ou qui aime trop ses sensations de pouvoir... elles viendront de l'Europe, qui s'effraye de ce " super-marché des armes " à ses portes, de l'ONU, qui veut désarmer tous les civils du monde, pour s'assurer que la puissance reste bien dans les mains des dirigeants de ses Etats membres, qu'ils soient démocratiques ou tyranniques. Elles viendront d'une partie du peuple suisse lui-même, de ces gens qui, au sein des cités modernes, ont perdu tout contact avec notre manière de vivre traditionnelle et pour qui les armes ne peuvent être que dans les mains de la police ou des hors-la-loi.. de ces femmes à qui on a appris à avoir peur des hommes en armes, au lieu de les aimer comme des père, des frères, des époux ou des fils.
Ce dont nous sommes sûrs, c'est qu'elles viendront, ces attaques et qu'il faudra, comme chaque fois, repartir au front pour nous défendre. Et nous le ferons, car si nous savons que nous ne pourrons jamais gagner cette guerre, nous savons aussi que nous pouvons la perdre, comme l'ont perdue trop de nos amis (pensez à l'Angleterre !).
Alors, pour ce soir, santé ! Et dès demain, on se remet au boulot.
F.A.L. 10 décembre 2003
Lettre ouverte d'un ennemi
que vous avez vous-même créé
Madame la conseillère fédérale Ruth Metzler,
Vous vivez ces jours-ci des moments difficiles. UDC, radicaux semblent prêts à vous sacrifier, au nom de l'arithmétique électorale. Vous cherchez des alliances à gauche... et vous en trouvez, d'ailleurs, mais je ne suis pas persuadé que cela vous rassure.
Madame la conseillère fédérale, vous accusez la droite de vouloir la peau du centre (le PDC). Mais vous oubliez vos ennemis les plus farouches : les tireurs, les chasseurs, les collectionneurs, tous les amateurs d'armes. Et quand vous avez cherché cette alliance à gauche, l'été dernier, en donnant des gages, avec votre projet de confiscation des armes... pardon, d'enregistrement, vous avez montré votre vraie nature à tout ce monde des armes... et son inimitié - déjà solide, depuis vos interventions précédentes (munitions, première consultation) - est devenue totale.
Madame Ruth Metzler, ce pays compte plusieurs centaines de milliers de tireurs, de chasseurs, de collectionneurs, d'amateurs d'armes. Nombre d'entre eux n'ont pas hésité, le 19 octobre dernier, à donner leurs voix à l'UDC... en regrettant parfois que tous les membres de ce parti ne soient pas aussi radicaux que Christoph Blocher. Même ceux qui n'avaient jamais de leur vie voté pour l'UDC n'ont pas hésité. Même ceux dont les idées étaient à l'origine plutôt du côté de ceux auprès de qui vous cherchez votre salut n'ont pas hésité.
Car votre attaque contre nos armes, c'est beaucoup plus grave qu'un représentant de la droite ou de la gauche en plus ou en moins, sous la coupole fédérale. Votre attaque n'est pas dirigée contre quelques jouets pour adultes, elle l'est contre une forme de société dont nous sommes de farouches partisans (vous avez dû vous en douter à la lecture de nos réponses à la procédure de consultation).
En fait, vous vous attaquez à la " vieille Suisse
", celle où on estime que le sens des responsabilités, de l'honneur, de
la fierté et de la liberté représente beaucoup plus qu'un faux sentiment de sécurité
qui ne remplace même pas l'abîme d'incompréhension envers la dérive de notre
civilisation. Mais si vous pouvez sans peine persuader ceux qui gémissent à
longueur d'année en réclamant du pain et des jeux... du travail, des
augmentations de niveau de vie, de la sécurité... et surtout de nouveaux jeux
à la télé, si vous pouvez convaincre le troupeau de ceux qui ont déjà rendu
leur statut de citoyen libre, pour mieux savourer " Star Academy ",
vous ne pouvez rien contre nous... Et nous vous le rappelons, Madame la conseillère
fédérale, nous sommes encore des centaines de milliers.
Veuillez agréer, Madame la conseillère fédérale Ruth Metzler, l'expression
de toute ma commisération.
Votre ennemi que vous avez vous-même créé :
F.A.L. Novembre 2003
Un week-end chargé
Plusieurs événements sans aucun rapport entre eux, mais très significatifs, se sont déroulés ce week-end.
Pour nous, amateurs d'armes, il y avait, bien sûr, de vendredi à dimanche, la Bourse aux armes de Lausanne (j'espère que vous avez trouvé votre bonheur !).
Vendredi, alors qu'à Lausanne, la Division de campagne 2 rendait ses drapeaux, avant sa dissolution, à Naplouse, des terroristes du Hamas brûlaient un drapeau suisse dans l'indifférence de nos dirigeants, que ce soit Ruth Metzler, Micheline Calmy-Rey (Affaires étrangères) ou Samuel Schmidt (Armée). Lire à ce sujet l'article du major EMG Ludovic Monnerat, sur le site " CheckPoint ".
Pour de nombreux petits Suisses, c'était la St-Nicolas et une occasion de réjouissances, à l'approche de Noël. Pour les Genevois, c'était l'Escalade et, pour l'occasion, les Vieux Grenadiers de Genève avaient invité deux personnalités : Madame la conseillère fédérale Ruth Metzler et le nouveau président du Conseil d'Etat genevois, l'écologiste Robert Cramer. Ruth Metzler et Robert Cramer ont fracassé la traditionnelle marmite en chocolat, qui rappelle l'exploit de la Mère Royaume, face à l'invasion savoyarde de 1602. Ruth Metzler a même prononcé les paroles historiques : "ainsi périssent les ennemis de la République !"
Les Vieux Grenadiers de Genève sont une société patriotique, militaire, et virile de plus de 1100 membres. Et ils invitent, tout sourire, deux des ennemis les plus acharnés de tout ce qui est patriotique, militaire et viril.
Robert Cramer fait partie du parti qui réclame l'interdiction générale des armes, même celles des citoyens soldats. Ruth Metzler a déclaré hier (en référence avec la dure journée qui l'attend mercredi) qu'elle se sentait dans le rôle de la Mère Royaume, qui avait jeté sa soupe et ses ustensiles de cuisine sur les envahisseurs savoyards. Pourtant, Ruth Metzler préconise, dans la révision de la loi sur les armes, l'interdiction du port des ustensiles de cuisine (un pacte secret passé avec la Savoie, peut-être ?)
Les Vieux Grenadiers deviennent sans doute un peu trop vieux et ils se disent - peut-être avec raison - que quand Ruth Metzler aura enfin réussi à confisquer toutes les armes des militaires patriotes et virils (et les autres), ils ne seront plus concernés.
Je ne suis plus très jeune. J'étais grenadier (de char), à l'époque où l'armée suisse existait. Je préfère garder mon arme et demander à Madame Metzler de retourner en Appenzell.
F.A.L. 8 décembre 03
Pour un chant patriotique
Ce lundi 1er décembre 2003, le parlement issu des élections du 19 octobre s'est réuni pour la première fois. Soucieux de remettre à l'honneur des valeurs anciennes de patriotisme et de tradition, le nouveau président du Conseil national, Max Binder, a fait chanter l'hymne national aux députés.
La plupart d'entre eux ont chanté - bien ou mal - mais ils ont chanté, pour exprimer leur attachement à une patrie au nom de laquelle ils se sont fait élire et pour la défense de laquelle ils ont juré de faire de leur mieux.
Pourtant, ce même lundi 1er décembre 2003, au soir, à la radio romande (Forums), on a pu entendre une députée, la Neuchâteloise Valérie Garbani, expliquer qu'elle avait refusé catégoriquement de chanter l'hymne national, car elle estimait que ce genre de manifestation est obsolète et dépassée. Et un instant plus tard, l'écologiste, neuchâtelois lui aussi, Fernand Cuche ajoutait qu'il ne se reconnaissait pas dans les paroles de l'hymne national.
Madame, Monsieur, je vous reconnais le droit de trouver ringard le fait de chanter " Sur nos monts, quand le soleil annonce un brillant réveil... ". Mais votre manière de manifester publiquement, le jour de votre intronisation, votre " patriotisme international " (je suppose que vous auriez préféré bramer l'hymne stalinien), pour montrer votre mépris du nationalisme de nos " monts ensoleillés " m'écœure totalement. Et j'aurais aimé vous entendre donner votre avis sur l'hymne national suisse avant votre élection... peut-être aujourd'hui ne seriez vous pas à Berne. Le pays s'en trouverait mieux !
Rien que l'idée de vous voir siéger sous l'étiquette de serviteurs de la nation me fait horreur. Et, alors que tant des vôtres aiment à dire à tout moment qu'ils ont honte d'être suisses, je peux affirmer que j'ai honte que vous soyez suisses !
Frank A. Leutenegger
Décembre 2003
Il faut un fichage général ( ?)
Le Département fédéral de justice et police veut ficher les honnêtes citoyens qui possèdent des armes. Il en va de la sécurité publique selon lui, même s'il admet que les malfrats ne se soumettront jamais à cet exercice. Cette proposition de fichier, sans aucun doute instillée au DFJP par certaines instances hoplophobes de ce pays (Uni Lausanne et Martin Killias, notamment) est soutenue par les partis de gauche. Le parti socialiste estime qu'il reste encore des lacunes... les Verts regrettent qu'on n'aille pas plus loin, en interdisant une bonne fois pour toute les armes, dont aucun civil n'a besoin (elles doivent rester, selon ce parti autrefois indépendant de tous les pouvoirs, l'apanage de l'Etat... qu'il espère contrôler ?). Inutile d'ajouter que, dans sa grande majorité, la presse a emboîté le pas du PS et des Verts, pour expliquer à longueur de colonnes, combien le monde serait plus sûr, si les armes des collectionneurs et des tireurs étaient répertoriées dans un fichier central.
Juste pour l'exercice, essayons d'admettre - un instant, un instant seulement, ce genre d'arguments. Le fichage des propriétaires d'armes se justifie, nous dit-on par le gain de sécurité, même s'il est minime. On peut considérer que les collectionneurs d'armes, les tireurs et les chasseurs sont la cause de 0, quelque chose pour cent des actes de violence dans ce pays (Compte tenu de notre nombre, on peut toujours trouver une de ces trois qualités de collectionneur, de tireur ou de chasseur, à celui qui commet un écart).
Fichons les tous !
Dès lors, il me semble que nous sommes habilités à demander le fichage de tous les socialistes, dont certains membres - et non des moindres (Madame Calmy-Rey, par exemple) - n'hésitent pas à fréquenter des pointures du monde du terrorisme, sous le prétexte fallacieux de rechercher la paix mondiale.
Nous pouvons demander le fichage des écologistes, dont certains membres n'hésitent pas à tirer, au missile, sur des installations nucléaires françaises (Crêt-Malleville).
Nous pouvons demander le fichage de tous les altermondialistes, qui n'hésitent pas à réclamer l'arrêt de la violence, tout en cassant les villes de Genève et de Lausanne (G8). Et qu'ils ne viennent pas pleurer que la casse était le fait d'éléments incontrôlés. Moi, quand je sors de chez moi, on me demande de me contrôler. Je ne peux pas invoquer le moindre manque de contrôle.
Nous pouvons demander le fichage de tous les politiciens de gauche (et un certain nombre de droite aussi), qui n'hésitent pas à jouer le jeu peu reluisant du "je soutiens, tout en dénonçant, tout en comprenant"...
Nous pouvons demander le fichage de tous les journalistes, qui se sont délectés de la situation et qui ont parfois encouragé de jeunes casseurs (le G8 encore), juste pour le plaisir de voir se tortiller de malaise les politiciens en place (pas les mêmes qui soutiennent, dénoncent et comprennent, mais ceux qui se demandaient pourquoi ils n'avaient pas pensé avant, à soutenir, dénoncer et comprendre).
Même les femmes, qui n'ont pas compris
Nous pouvons demander le fichage de ces femmes qui dénoncent le mâle oppresseur, qui se pavane armé devant sa proie féminine et impuissante et qui réclament son émasculation immédiate. Ces femmes (alliance F, Conférence suisse des déléguées à l'égalité entre femmes et hommes) veulent désarmer les hommes, alors qu'elles feraient bien mieux, dans le monde actuel, de réclamer l'armement des femmes. Après tout, le slogan du colonel Colt était " mon revolver est le grand égaliseur ! ".
Heureusement, les femmes suisses ne ressemblent que rarement à celles qui prétendent parler pour elles. Ma mère ne cachait jamais sa fierté de me voir en uniforme suisse, fusil d'assaut compris, ma femme cultive ses talents de tireuse et ses amies ne veulent pas être en reste. Aucune de ces Suissesses n'accepterait la comparaison avec les représentantes bien pensantes de la société moderne. Aucune d'entre elles - il faut le préciser - n'éprouve de difficulté quant à son image, physique ou psychologique.
En fait, si on y réfléchit bien, ceux pour lesquels le motif de ficher est le plus léger, ce sont les propriétaires d'armes (hommes et femmes). Proportionnellement, de tous les groupes présentés plus haut, ce sont ceux qui ont commis le moins de délits, ceux qui ont fait le moins de bêtises graves, en bref, les plus responsables.
Et pourtant, on nous explique qu'il est impossible de ficher un parrain reconnu de la maffia, au nom de ses droits de l'homme, alors qu'il est nécessaire de nous inscrire dans le registre de la vindicte populaire, parce que nous sommes des propriétaires d'armes honnêtes !
Si ce n'était que ça !
Et s'il ne s'agissait que de nous soumettre à quelques avanies administratives supplémentaires, nous accepterions sans doute, parce que nous sommes - sans doute - un peu trop honnêtes. Mais nous savons - et nos adversaires ne s'en cachent même pas (interview de Ruth Metzler, dans le Tages Anzeiger, du 21 septembre) - que le but final est de nous confisquer nos armes, en tout cas, dans un premier temps, celles qui ne sont pas les plus politiquement correctes.
Et cela, c'est - de notre point de vue - plus grave que de ficher des personnes qui pactisent avec un ennemi, qui tirent sur des installations civiles d'un pays ami, qui se prostituent publiquement, pour quelques voix de plus ou pour une mention dans la revue de presse matinale, ou qui veulent rabaisser la moitié de l'humanité, parce qu'elles ont peur d'elles-mêmes.
Fichez-vous donc parmi et laissez nous perpétuer en paix une culture qui représentait naguère l'honnêteté.
F.A.L. Novembre 2003
Note : cet édito a été mis en ligne le 15 novembre. Depuis, de nouvelles réponses, de nouvelles informations sont parvenues. Il fallait donc le remettre à jour.
Révision : les partis répondent
Révision : la " cata " !
Les partis politiques ont donné leur réponse à la 2e procédure de consultation pour la révision de la loi fédérale sur les armes. On pouvait s'y attendre, les positions n'ont guère changé en un an. En gros, la gauche - socialistes et verts - se dit favorable au fichage des citoyens honnêtes et de leurs armes, la droite s'y refuse et les chrétiens du centre restent... angéliques !
Pour nous et contre la révision
L'UDC (réponse complète à lire en cliquant) est la plus nette : le procédé du DFJP " manque de sérieux et témoigne d'une absence totale de sens de la démocratie. Il est inadmissible de lancer une nouvelle procédure de consultation simplement parce que les résultats de la première n'étaient pas conformes aux opinions de l'autorité concernée". Et le parti ajoute : "L'introduction d'un registre électronique des armes à feux est totalement inadaptée et disproportionnée par rapport au problème réel des abus d'armes. Un tel registre n'est utile ni à la lutte contre les abus, ni à la sécurité des citoyens, mais provoque uniquement un travail administratif onéreux et inutile. L'UDC s'oppose donc avec véhémence à un enregistrement des propriétaires d'armes à feu ". Et conclut : " les modifications proposées dans les procédures de consultation du 21 septembre 2002 ainsi que du 22 octobre 2003 n'ont guère de rapport avec la lutte contre les abus et dépassent largement le cadre de l'article constitutionnel. Enfin, le fait de réviser pour la quatrième fois la législation sur les armes entrée en vigueur en 1999 ne sert ni la sécurité du droit, ni la lutte contre les abus. "
Les femmes UDC ajoutent que cette 2e consultation n'est pas mieux fichue que la précédente, même si elle s'adresse plus spécialement aux femmes. Cette manière de revenir à la charge, alors que le premier texte soumis - incompréhensible et inapplicable - n'a pas été remanié est tout simplement antidémocratique et ne peut mener à rien d'utile.
Le PRD trouve lui aussi que le texte du DFJP est à peine lisible et totalement inapplicable en l'état. Il se dit également opposé aux méthodes de Ruth Metzler car il estime que les règles élémentaires en la matière ont été bafouées. Le projet soumis cette année manque de la plus élémentaire base légale. De plus, croire qu'un délinquant va acheter une arme en respectant les voies légales tient de la naïveté, selon lui.
Même le PDC, le parti de Ruth Metzler, refuse l'enregistrement systématique. Selon lui, il ne faudrait enregistrer que les armes des étrangers vivant en Suisse, car ce sont eux qui commettent la plupart des délits avec armes. Pour le reste, dans une naïveté touchante, les démocrates chrétiens ajoutent que l'enregistrement des propriétaires d'armes devrait se faire sur une base volontaire !
Contre nous et pour la révision
Le parti socialiste salue cette idée d'un fichier des citoyens propriétaires d'armes (ce sont les mêmes qui criaient " au viol ", quand on parlait de ficher les extrémistes politiques en Suisse). Cela devrait, selon lui " assurer la sécurité du droit ".. comprenne qui pourra !
Le PS ajoute que les exceptions prévues par Ruth Metzler pour les tireurs et les chasseurs ne se justifient pas, car leurs armes sont tout aussi mortelles que les autres. Et il rappelle - on aurait pu l'oublier - son désir de voir instaurer le permis d'achat entre particuliers.
Quand aux Verts, ils estiment également que, s'il faut absolument conserver l'anonymat des militants altermondialistes qui jouent aux casseurs dans nos villes, il va de la sécurité publique d'exposer les propriétaires d'armes comme des gens qui représentent un danger pour la population. Car, disent-ils, " le nombre d'armes en possession de particuliers et le nombre d'actes violents sont en étroite corrélation " (merci Martin Killias !).
En définitive, les Verts sont les seuls conséquents, parmi nos adversaires. Ils ne tentent pas de nous endormir avec de mensonges du genre " vous les gentils, on vous laissera une arme ou deux, ils annoncent la couleur : " il faut interdire la propriété privée d'armes. Seul l'Etat y a droit ! "
Hors partis, la Conférence suisse des déléguées à l'égalité entre femmes et hommes assure que " l'enregistrement par les autorités compétentes des armes à feu actuellement en circulation dans notre pays est d'une extrême importance, en vue de prévenir la violence et d'éviter leur utilisation abusive. Elle se dit persuadée que la création d'un fichier central permettra de punir avec plus de cohérence les abus. En outre elle refuse tout avantage en faveur des tireurs ou des chasseurs, car leurs armes sont aussi dangereuses que les autres.
L'Alliance des sociétés féminines suisses reconnaît que l'enregistrement n'apportera pas grand chose en matière de sécurité, mais estime toutefois que les armes doivent être enregistrées, au même titre que les automobiles (Mesdames, les voitures sont enregistrées quand elles roulent... ce qui est aussi le cas avec les armes ! Swissguns).
Enfin, le Friedensrat, le Conseil suisse pour la paix, se réjouit d'un renforcement des restrictions anti-armes, mais regrette que cette nouvelle procédure de consultation ait pour effet de retarder un peu plus un contrôle vraiment sérieux des armes en Suisse... contrôle qui aurait dû être imposé depuis longtemps.
Hors parti encore, il faut relever que la Conférence des polices cantonales de Suisse s'oppose à l'idée de ce registre centralisé - pourtant imaginé pour faciliter le travail de police.
Résultat des courses : pour l'instant au moins, la révision est mal en point. En clair : la cata (En v.o. pour Madame Metzler : die Katastrophe) ! Le Friedensrat a peut-être raison (pour une fois) : cette 2e consultation pourrait enterrer le projet de révision plus longtemps que prévu !
F.A.L. Novembre 2003
(Pour consulter les positions générales des partis et organisations, voir également la page " Politique " de Swissguns)
HA LES DOUANES !
Voici, pratiquement sans changement, un mail que je viens de recevoir d'un tireur français. Il ne nécessite aucun commentaire... sauf peut-être : Vive l'Europe !
*****
Ils sonnent chez vous à 7 h.10 et vous plaquent, comme le no 1 recherché par toutes les polices du monde. "Avez-vous, dit l'un d'entre eux, une arme sur vous ?" "Non, elles sont dans mon coffre, avec les autorisations".
C'est alors que commence une perquisition en règle pendant que l'OPJ (officier de police judiciaire), indispensable paraît-il, allume une cigarette en regardant la télé et somme votre épouse de faire un très bon café pour ces compères et lui.
Apres avoir avalé leur jus, ils commencent la visite, et là rien ne va plus, ils prennent tout ce qui a un rapport de près ou de loin avec le tir , c'est a dire tout, car pour eux tout vient de l'armurerie Freylinger (une armurerie du Luxembourg, si j'ai bien compris - Swissguns) !!! armes, presse, outils de rechargement (correspondant à vos armes), munitions rechargées, douilles, ogives, etc.
Vous êtes maintenant comme une pâte, qu'ils malaxent comme ils veulent, sans avocat ni docteur, c'est la loi !!!.
Apres avoir vu tout votre matériel étiqueté et mis dans votre propre mobilier (tiroirs ou autres), vient le moment d'être auditionné sur votre activité illicite !!!
Total des courses, pour 20 boîtes de .38 Spl, quelques ogives, 150 douilles et 500 grammes de poudre, on vous demande de verser la somme de 7'500 euros, pour reprendre uniquement vos armes. Pour ce qui est de la presse, de ogives, des douilles, des amorces et de tous les outils que tout tireur possède, ils seront détruits chez un ferrailleur.
Tel est le bilan de cette journée !!!
Elections fédérales, 2e tour
Les 2e tours des élections fédérales, ce week-end, ont clarifié les choses. Le parti radical perd trois sièges, le parti socialiste en gagne deux, l'UDC un. La tentative libérale de rester dans la course est un échec.
Pour nous, amateurs d'armes, ces résultats sont moins désespérants que pour les politiciens du centre droit :
- L'UDC renforce sa position, avec un élu dans le canton de
Schwyz. L'UDC a toujours défendu le droit aux armes.
- Le PRD s'affaiblit encore. Il devra donc prendre des positions plus nettes,
pour mieux marquer son existence... cela pourrait tourner à notre avantage.
- Dans un cas au moins, à Neuchâtel, nous avons échangé une fausse alliée
contre une ennemie naturelle. La socialiste Gisèle Ory ne votera sans doute
jamais en notre faveur, mais cela vaut sans aucun doute mieux qu'une radicale,
Michèle Berger-Wildhaber, qui agissait contre nous*.
Il est vrai que dans le canton de Vaud, il nous reste Christiane Langenberger, une adversaire de toujours, à l'image de certains radicaux romands, élitistes de la gauche, sociaux de la droite argentée, pourris de tous les côtés !
Mais, compte tenu du vieil adage "Seigneur, protège moi de mes amis, mes ennemis, je m'en charge", dans l'ensemble, ce 2e tour nous paraît positif.
F.A.L. Novembre 2003
* Interpellation Berger : " Le système
selon lequel tout militaire emporte un fusil et de la munition de guerre à
domicile est-il encore d'actualité alors que la menace a changé? "
(05.03.2002)
* Postulat Berger : " Je prie le Conseil fédéral de tout mettre en
oeuvre, au nom du principe de la sécurité, pour que les munitions de guerre ne
soient plus conservées à domicile. " (11.06.2002)
Les Suisses et les armes
Combien y en a-t-il dans le pays (des armes, pas des Suisses)?
Les Suisses sont sans doute les gens les plus armés du monde. Le problème,
c'est qu'on ne dispose d'aucun chiffre vraiment convaincant. LE chiffre officiel
nous a été donné en septembre dernier par la conseillère fédérale Ruth
Metzler : entre 1,2 et 3 millions d'armes à feu dans le pays... une fourchette
impressionnante ! Et c'est sans doute cette incertitude terrible qui inquiète
tant notre ministre de la justice et de la police.. au point qu'elle voudrait
nous les retirer.
Il est sans doute impossible - enregistrement général ou pas - de connaître le nombre réel des armes qui circulent en Suisse. Pour s'en faire une idée, on peut tenter une série d'extrapolations en chaîne. Mais il faut rester conscient que le résultat est sujet à caution... je dirais même sans doute faux. Mais essayons tout de même... après tout, les hoplophobes n'hésitent pas à extrapoler, eux aussi, pour démontrer le danger des armes... et eux ils ne disent pas qu'il s'agit d'extrapolations. Leurs chiffres sont toujours selon eux tout à fait "officiels" !
Les armes sont pour la plupart entre les mains des militaires, des forces de l'ordre, des collectionneurs, des tireurs et des chasseurs.
Les militaires
L'armée suisse annonçait en septembre 2001 qu'il y avait selon elle
420'000 fusils d'assaut et 75'250 pistolets en circulation. En partant des
chiffres de fabrication j'arrive de mon côté à presque autant d'armes déclassées...
fass 57 remis en propriété privée à la fin du service, mousquetons 31 et 11,
fusils 11 et pistolets 49, 75 et parabellum (j'ai laissé de côté les
revolvers réglementaires)... total : 351'600.
En tout, 846'850 armes militaires (cf tableaux explicatifs).
Les collectionneurs
Pour estimer le nombre d'armes aux mains de collectionneurs, je suis parti
du canton de Vaud. Selon des chiffres vieux de 20 ans, donnés à l'époque par
la police cantonale, il y aurait dans le canton de Vaud 35'000 collectionneurs
d'armes... sur une population d'environ 600'000 habitants.
Si on prend ce nombre comme base et qu'on le rapporte à la population actuelle de la Suisse, 7'200'000 âmes (12 fois plus), on obtient quelque 420'000 collectionneurs en Suisse. A raison d'une dizaine de pièces par collection, on trouve 4,2 millions d'armes.
Les tireurs et les chasseurs
Restent les tireurs et les chasseurs. 165'000 tireurs (chiffre de la FST) et
mettons 50'000 chasseurs, propriétaires chacun d'une moyenne de 3 armes. Cela
nous en fait environ 650'000.
846'850, plus 4'200'000, plus 650'000... au total, cela donne près de cinq millions sept cent mille armes en Suisse (5'696'850). Et vous m'accorderez que c'est une estimation très restrictive. Mais cela fait tout de même une arme pour 1,3 habitant... 1 arme par citoyen suisse... sans aucun doute le taux le plus élevé du monde. Et je m'aperçois que j'ai oublié de compter les flics et leurs armes de service!
Et avec cela, la Suisse trouve tout de même le moyen de se placer parmi les pays les plus sûrs du monde... même selon la méthode de calcul "Killias". En 2001, il y a eu 47 homicides commis ou tentés avec des armes à feu sur 175 homicides commis ou tentés (les chiffres correspondants sont pour 1998: 185 homicides commis ou tentés, dont 66 avec armes à feu).
Suicide et armes
Il y a un point noir, dans notre pays : les suicides La Suisse affiche l'un
des taux les plus impressionnants du monde. Une bonne partie de ces morts
pourraient être évitées, nous disent les hoplophobes, en limitant l'accès
aux armes à feu. C'est une nouvelle forme d'attaque contre nous : " c'est
vrai que vous êtes pour la plupart des gens responsables, vous les amateurs
d'armes, mais trop de gens meurent dans votre entourage en utilisant vos armes
pour se suicider ! "
Démonstration faite, selon MM Killias et consorts : c'est bien la détention d'armes qui pousse au suicide (Crimiscope, Université de Lausanne, octobre 2001).
En furetant dans des données mondiales (de l'ONU), on confirme ce taux (beaucoup trop) élevé des suicides. Autre découverte : c'est le même qu'au Japon.
Nombre d'armes détenues légalement au Japon : 0
Nombre d'armes en Suisse : 5 millions et demi.
Démonstration faite, Madame la conseillère fédérale et Messieurs Killias et consorts.
F.A.L. Novembre 2003
Neuchâtel : un choix difficile !
A Neuchâtel, pour le 2e tour, les électeurs ont un choix
difficile : d'un côté, la socialiste Gisèle Ory. C'est clair, Madame Ory
appliquera sans nul doute la politique de son parti : anti-armes !
A droite, Michèle Berger-Wildhaber, radicale, représente une droite soft et
bien pensante. Mais en restant sur les rangs, l'UDC Pierre Hainard met sa réélection
en danger. La droite bien pensante accuse donc l'UDC de faire le jeu de la
gauche.
Réponse de l'UDC : entre Michèle Berger et Gisèle Ory, nous ne voyons pas tant de différence.
Et c'est vrai que les Neuchâtelois amateurs d'armes doivent se souvenir que Michèle Berger a toujours voté contre nous... en faveur d'un meilleur contrôle, d'une plus grande sécurité, etc. Donc, pour ce qui nous concerne, le raisonnement de l'UDC se tient : pas de diférence entre les deux dames... sauf peut-être qu'il vaut mieux à Berne une socialiste dont on sait déjà comment elle votera, qu'une radicale, qui sera comptée tantôt dans un camp, tantôt dans un autre.
Si j'étais Neuchâtelois, je ne voterais pas Berger !
F.A.L. Novembre 2003
Elections fédérales
Quel conseiller fédéral PDC faut-il faire partir ?
Après les élections fédérales et le succès de l'UDC, on parle beaucoup de l'éviction éventuelle d'un conseiller fédéral PDC... Joseph Deiss ou Ruth Metzler. Les médias se font l'écho de la révolte de Joseph Deiss, qui se refuse à envisager son départ forcé.
Mais ils soulignent également les atouts de Ruth Metzler, pour assurer son siège : elle est femme, de Suisse centrale et surtout, elle devrait être présidente de la Confédération l'année prochaine. Comment oserait-on virer une femme presque présidente ?
C'est pourtant elle qui est en réalité le maillon faible du PDC. Joseph Deiss manque peut-être de charisme auprès de la presse. Il s'exprime sans grandes phrases, il paraît souvent terne... mais il travaille... et en général de manière efficace.
Ruth Metzler, en revanche, a jusqu'ici brassé beaucoup d'air, passé des accords - aussitôt annulés - pour le renvoi de réfugiés indésirables et surfé avec les médias sur la vague de l'hoplophobie, en imposant ou en proposant restriction sur restriction aux droits des citoyens en matière d'armes.
La modification de l'ordonnance en mai 2001, l'interdiction des munitions expansives en mars 2002 ont été imposées sans tenir compte de l'avis des personnes intéressées. Aucune de ces deux mesures n'a apporté quoi que ce soit en matière de sécurité... au contraire. Les propositions candides de la révision de la loi fédérale sur les armes n'apporteront rien en matière de sécurité... au contraire.
Mais madame Metzler persiste. Elle propose une révision-bis, avec la constitution d'un fichier central des armes. Et elle le fait de manière illégale ! En effet, l'ordonnance fédérale sur les procédures de consultation ne permet pas de modifier une consultation en cours de route et surtout de proposer un tel fichier, sans le préciser par un projet de loi complet : champ d'applications, personnes et armes concernées, coûts, émoluments éventuels, sanctions, etc.
Mais Ruth Metzler a seulement eu " l'idée " d'un fichier... et encore, on peut se demander si c'est bien elle qui a eu cette idée. Tout, jusque dans les termes du message de son département, ressemble trop au style du professeur Martin Killias, de l'Université de Lausanne.
Et puis, quand les citoyens suisses sont bien bridés, Ruth Metzler part en vacances, faire de la plongée sous-marine en Egypte, avec son couteau de plongée, qu'on a sorti de la loi, pour ne pas la peiner, quel que soit le nombre de dents que porte sa lame.
C'est cette marionnette qu'on voudrait nous imposer comme présidente 2004 de la Confédération ?
Non merci. Je préfèrerais beaucoup pouvoir dire " Goodbye, Ruth Metzler " !
F.A.L. Novembre 2003
Vaud : Comment j'ai voté, le retour...
le 2e tour
Je vous ai raconté comment j'ai voté pour les élections fédérales, au 1er tout, dans le canton de Vaud.
Au second tour, ça a été encore plus simple, avec 5 candidats qui restaient en lice et 2 suffrages à apporter.
Deux des 5 candidats nous ont apporté leur soutien : André Bugnon et Claude Ruey. Les trois autres, Christiane Langenberger, Michel Béguelin et Jacques Neirynck s'affichent comme nos ennemis. Donc...
Pour les autres cantons avec 2e tour, dites-moi !
F.A.L.Octobre 2003
Elections fédérales
Analyse des résultats vaudois et jurassiens
Swissguns vous a fait des propositions de vote, en particulier dans deux cantons, Jura et Vaud. La poussée de l'UDC peut nous paraître généralement satisfaisante. Ce parti est en général plus favorable à nos idées que la gauche. En outre, il est le plus anti-européen de l'échiquier politique suisse et nous avons quel danger l'Europe représente pour nous. Mais nous ne devons pas nous cacher que, malgré tous les bons résultats, la menace reste aussi présente aujourd'hui qu'elle l'était hier.
En effet, dans le canton de Vaud, 6 des 14 candidats que nous avons soutenus ont été élus : Serge Beck et Claude Ruey, chez les libéraux, Charles Favre et Yves Guisan, chez les radicaux, André Bugnon et Jean Fattebert, chez l'UDC. Deux autre, tous deux UDC, Pierre-François Veillon et Guy Parmelin devraient appartenir à notre camp. Cela en fait 8 au total.
En face, les 8 personnes qui se sont ouvertement déclarées contre nous ont toutes été élues, Christiane Langenberger, Yves Christen, chez les radicaux, et à gauche, Michel Béguelin, Marlyse Dormond, Pierre-Yves Maillard, Anne-Catherine Menétrey et Josef Zisyadis. Un Vert, Luc Recordon, et une POP, Marianne Huguenin, voteront certainement comme eux.
Dans le canton de Vaud, il faut donc compter pour l'instant 10 conseillers nationaux contre nous et 8 pour. Après le 2e tour de l'élection au Conseil des Etats, nous devrions gagner au moins un, peut-être deux sympathisants. Christiane Langenberger sera certainement élue et c'est le radical René Vaudroz, favorable à nos idées, qui la remplacera au Conseil national. Si le second élu est le libéral Claude Ruey, c'est Philippe Leuba qui le remplacera et si ce devait être l'UDC André Bugnon, Jean-Pierre Grin-Hofmann sera son suppléant. Si Michel Béguelin parvient à conserver son siège, il sera remplacé au National par le syndic de Montreux, Pierre Salvi. Rendez-vous dans 3 semaines (2e tour le 9 novembre).
Dans le Jura, tout est désormais joué : La PDC Madeleine Amgwerd, chaude partisane des mesures Metzler, ira siéger au Conseil des Etats, avec son complice, le socialiste Pierre-Alain Gentil. Au National, le PDC Pierre Kohler, favorable à nos idées, sera neutralisé par le socialiste Jean-Claude Rennwald. Résultat : 3 contre 1, en notre défaveur.
Mais même si nous ne pouvons pas toujours faire élire ceux que nous voudrions (la démocratie conserve malgré tout quelques défauts !), ces élections nous permettent une fois de plus de rendre les amateurs d'armes attentifs à ceux qui les représentent à Berne. Nous ne raterons jamais l'occasion d'encourager les prises de position des uns et de dénoncer les propos des autres.
Et puis, peut-être que nous avons un tout petit peu poussé un pro-armes, peut-être que nous avons un tout petit peu freiné un anti... De toutes manières, on continue !
F.A.L. Octobre 2003
PS : Dans le canton de Vaud, j'ai posé les questions aux candidats, dans le canton du Jura, Jean-Claude Bée a fait un travail sensationnel. Dans les autres cantons, ce fut le silence. C'est dommage !
Elections fédérales
Comment j'ai voté
Malgré la quantité incroyable de candidats, ma sélection a été facile. J'ai décidé de voter utile... et donc de favoriser les candidats " pro-armes ", quel que soit leur parti.
" Tu es fou de voter, avec pour seul critère les armes ", m'ont dit quelques-uns uns de mes amis. Les enjeux sont bien plus importants que ton hobby !
C'est à la fois vrai et faux : si les armes ne représentaient pour moi qu'un hobby, je serais fou de voter comme cela. Mais les armes, c'est bien plus qu'un hobby. C'est une manière de vivre... un " choix de société ", diraient certains (pour qui je ne vote d'ailleurs pas !).
Avez-vous remarqué que la plupart des amateurs d'armes sont des gens qui croient en la responsabilité individuelle, plutôt qu'en la tutelle bienveillante de l'Etat, des gens qui pensent que la liberté est toujours préférable à la sécurité (surtout quand on sait que la sécurité sans liberté n'est qu'une illusion), que la droiture et l'honneur sont des valeurs plus importantes que la capacité à réussir ou à prendre des coups sans les rendre.
La défense des armes représente pour moi beaucoup plus qu'un simple hobby : c'est la défense d'un monde auquel je m'accroche, celui que mon père m'a décrit, comme l'avait fait avant son père. Un monde qui est considéré comme " ringard ", qui est mis à mal chaque jour, par ceux qui placent le confort et l'apparence avant ce qu'on m'a appris à respecter : les valeurs humaines.
Votons donc " utile "
L'exemple que je donne est pour le canton de Vaud, dans lequel j'habite (pour les autres cantons, le Jura est bien couvert, grâce à Jean-Claude Bée.. pour le reste, je manque d'infos !).
Swissguns présente, pour le canton de Vaud, 15 candidats valables. Malheureusement, malgré un sondage "tous partis", ils sont les seuls à avoir pris la peine de répondre. J'ai placé ces 15 personnes en tête de ma liste, même si certains d'entre eux appartiennent à des partis pour lesquels je ne vote normalement jamais. Pour les trois autres (je n'aime pas cumuler), il m'a suffi de traîner un peu sur internet, pour trouver des noms de gens opposés à tout durcissement inconsidéré de la loi sur les armes.
En voici quelques-uns:
Luc Bellenot, Michaël Buffat, André Cattin, Martin Chevallaz, Pascal
Dessauges, Philippe Leuba, Guy Parmelin, Edgar Philippin, Dino Venezia
Là aussi, pas de considération partisane. Ceux qui s'engagent le plus en notre faveur méritent ma voix. Car ces politiciens - bons ou mauvais, honnêtes ou moins honnêtes, convaincus ou arrivistes, etc. - représenteront à Berne un rempart (plus ou moins solide, c'est vrai) contre ceux qui veulent la disparition de notre société et l'avènement d'un monde nouveau, qui ne sera certainement pas meilleur !
F.A.L. octobre 2003
Collectionneurs : vous êtes la cible !
Ruth Metzler a décidé de prendre nos armes. Il faut lui reconnaître une certaine honnêteté : elle nous le dit sans ambages : "elle trouve inquiétant le nombre d'armes que nous avons en Suisse" (Tages Anzeiger, 21.09.2003)
A l'automne 2002, elle nous avait informés de quelques-unes de ses meilleures idées :
- Interdiction de détention de certaines armes, jugées
" particulièrement dangereuses "... lesquelles ? on ne doit pas poser
la question. La police fédérale, dans sa grande sagesse, sait quelles sont les
armes que nous pouvons conserver et quelles sont celles qu'il faut absolument
nous enlever, sous peine de destruction de la société.
- Visite domiciliaires sans avertissement, pour tous ceux qui détiendraient
encore certaines de ces horreurs (de telles perquisitions sont totalement
impossibles, pour des policiers qui enquêtent sur des trafiquants de drogue,
des meurtriers, des pédophiles avérés... mais pour des collectionneurs
d'armes honnêtes, piliers de la société, elles se justifieraient).
- Obligation pour les médecins, les prêtres, les avocats de violer leur devoir
de secret, pour dénoncer les propriétaires d'armes (une mesure jamais vue en
occident depuis la fin du nazisme).
- Classification des citoyens suisses en bons - tireurs (les gentils, ceux qui
utilisent des carabines à un coup [si possible air comprimé à 10 m., c'est
mieux ] et chasseurs [ils sont tous gentils, tant qu'on leur laisse un fusil à
un ou deux coups... note : ne leur piquer leurs armes qu'après les autres] - et
les méchants, c'est-à-dire les collectionneurs, les tireurs pas fréquentables
(ipsc, loisir, etc.) ou encore les simples citoyens qui estiment (selon leur
droit, pleinement garanti par la constitution et les lois) qu'ils doivent
assumer eux-mêmes leur défense.
Et, un an plus tard, Ruth Metzler trouve une nouvelle idée : l'enregistrement de toutes les armes, en vue - tranquillement annoncée, quand Madame Metzler se déclare inquiète du nombre d'armes en Suisse - d'en confisquer le plus grand nombre.
Nous vous avons compris, Madame Metzler, vous ne nous aimez pas, nous les collectionneurs, nous les citoyens qui décidons de prendre notre vie en main. Vous n'aimez pas vraiment non plus les tireurs et les collectionneurs, mais vous les gardez pour plus tard... quand vous en aurez fini avec nous.
Mais il faut qu'on vous dise, Madame Metzler, vous en aurez fini avec la politique avant d'en finir avec nous !
F.A.L. Octobre 2003
Elections - Révision
Révision - Elections
Jamais deux événements politiques nous concernant n'auront été aussi intimement liés. On peut lire dans le même article (" Schiessen ", de la Fédération suisse de tir) des informations sur la révision, immédiatement suivies de conseils de vote.
Swissguns est saisi de la même difficulté à sérier les choses. Quand parlons-nous de la révision de la loi fédérale sur les armes, qui devrait être notre seul souci actuel, quand nous laissons-nous aller à de basses considérations politiques ? En cette fin 2003, tout est mêlé... parce que Madame Ruth Metzler a choisi son moment pour relancer son attaque contre les propriétaires d'armes.
Mais a-t-elle réellement choisi ce moment ? ou l'a-t-on choisi pour elle ? Trop d'éléments de cette révision, que ce soit la première, à l'automne 2002, ou l'actuelle me semblent venir directement d'une organisation, voire d'un homme. Je pense à l'Institut de police scientifique de l'Université de Lausanne et à son mentor, le professeur Martin Killias. En lisant les textes conçus à Berne, j'ai l'impression d'entendre la voix si rationnelle et si pleine de bon sens de Killias. Et, quand - le jour où le matériel de vote parvient aux électeurs vaudois - l'Illustré sort une pseudo enquête, en fait un billet de propagande (signé Francis Gradoux), dont les termes mêmes proviennent du vocabulaire Killias, le dernier doute s'efface : la révision de la loi fédérale sur les armes fait partie de l'arsenal électoral socialiste. Martin Killias est - ou a été - un juge fédéral suppléant socialiste. La seule qui n'est pas socialiste, là-dedans, c'est sans doute Ruth Metzler... et encore, elle le regrette sûrement, car, pour rester électoraliste, le siège menacé aujourd'hui au Conseil fédéral n'est pas socialiste, il est démocrate chrétien !
Qu'importe au fond ces considérations partisanes. Swissguns ne s'intéresse à la politique que quand celle-ci s'intéresse de trop près aux armes. L'important, aujourd'hui, pour nous, c'est de faire obstacle à cette tentative d'enregistrement - et de confiscation - de nos armes (la révision) et de contribuer à faire élire des gens qui ne sont pas nos ennemis (les élections). Oups, navré, on mélange tout de nouveau !
Demain, d'autres combats nous attendent : d'autres restrictions, l'Europe, l'ONU (et son plan de contrôle universel des armes), etc. Aujourd'hui, nous devons nous concentrer sur les deux échéances les plus proches : gagner ces élections (en faisant élire des gens qui ne nous tirent pas dans le dos) et désamorcer cette révision. J'ai confiance !
F.A.L. Octobre 2003
Une nouvelle proposition de
Ruth Metzler
Un registre central des armes
A 4 semaines des élections fédérales, Ruth Metzler se réveille. Et, dans une interview à la SonntagsZeitung, elle lance une de ces déclarations fracassantes dont elle a le secret :
- Il faut répertorier toutes les armes de Suisse. Il en va de
la sécurité de la population, selon elle.
- La procédure de consultation pour une révision de la loi fédérale sur les
armes (du 23.09 au 20.12.2002) a donné des résultats insatisfaisants, "
une image unilatérale ", selon elle.
- Elle va donc interroger les autres, organisations de femmes, d'aide aux
victimes et partis de jeunes, notamment.
Nous avions déjà que Madame Metzler était une ennemie de la liberté, nous savions qu'elle était prête à tout, pour asseoir son pouvoir personnel. Mais nous n'aurions pas imaginé qu'elle puisse verser dans la malhonnêteté, voir l'illégalité. Et pourtant..
Répertorier les armes dans un registre central
L'Histoire nous apprend que toutes les entreprises d'enregistrement des armes (et qu'on me cite une exception !) ont été faites dans le but de les confisquer. Madame Metzler le confirme d'ailleurs, en déclarant que le nombre d'armes détenues en Suisse est inquiétant (et encore, la pauvre n'a connaissance que de un à 3 millions d'armes. Selon nos recherches, il y en aurait plutôt de 5 à 6 millions, une par citoyen suisse). Si elle trouve le nombre d'armes inquiétant, c'est qu'elle a envie de le réduire, non ?
Procédure de consultation
La procédure de consultation a donné des résultats décevants pour Madame Metzler. Nous savons qu'elle a déclenché des réactions extrêmement négatives de la part de tous les cercles intéressés, collectionneurs, tireurs (pas les chasseurs, ils ne savent pas lire !), armuriers, mais aussi partis politiques, polices et gouvernements cantonaux, par exemple.
Curieusement, nous ne connaissons l'échec de cette consultation que de manière indirecte... des amis, collectionneurs, tireurs, policiers, nous en ont parlé. En effet, contrairement à tous les sages, le Département fédéral de justice et police n'a publié aucun rapport sur les résultats de la procédure, alors qu'elle est close depuis 10 mois tout juste.
Madame Metzler confirme donc ce que nous pensions savoir : personne en Suisse ne veut de sa révision de la loi fédérale sur les armes, liberticide, inefficace et même pas tout à fait eurocompatible. Mais cet échec, tout en refusant de le rendre public, elle s'efforce de s'en servir aujourd'hui, en appelant à la rescousse des électeurs moins bornés que nous.
Et comme nous ne comprenons rien (nous les tireurs et collectionneurs stupides) à son désir de nous protéger contre nous mêmes, Ruth Metzler va interroger les autres, les " milieux indirectement concernés ", pour " équilibrer la donne ", explique-t-elle.
En d'autres termes, les cartes qu'elle a reçues ne lui
plaisent pas, alors elle refait une donne, en se mettant les atouts de côté
(bauer, nell et as, si possible).
Il faut, dit-elle, interroger les associations de femmes et les organisations
d'aide aux victimes, ainsi que les " partis de jeunes " (traduction de
la dépêche en allemand... l'expression " jungparteien " n'a pas été
traduite en français).
Pourtant, que je sache, la procédure de consultation lancée par le DFJP le 23 septembre 2003, s'adressait à tous les Suisses, femmes, victimes et jeunes compris. Si ceux-ci n'ont pas répondu avec la même virulence que nous, c'est sans doute, effectivement, qu'ils approuvaient les changements proposés. Si on leur repose la question aujourd'hui, pour enregistrer leurs réponses, ce n'est sans doute pas pour les opposer aux (nombreuses) nôtres, mais bien pour les substituer aux nôtres. Et ça, Madame Metzler, ce n'est pas de la démocratie, c'est de la fraude !
Il faut qu'on vous dise...
Un registre des armes offrirait, selon Ruth Metzler, une double protection... protection de la population (de la populace ?), puisque - les armes étant enregistrées - plus personne n'oserait mal s'en servir (allez raconter ça en France ou en Allemagne !)... protection également des personnes qui utilisent des armes pour la chasse ou le sport ainsi qu'aux collectionneurs. Un registre les distinguerait clairement des personnes qui abusent des armes.
Madame Metzler, à part les chasseurs, qui sera assez bête pour croire ce genre d'affirmation d bateleur de marché ? Ce registre ne servira qu'à les exposer à toutes les tracasseries administratives et policières (pas celles des cantons, mais bien du FBI suisse dont vous rêvez), avant la solution, malheureusement inévitable, au vu de l'évolution incontrôlable de la situation (accent particulier et très snob sur les mots soulignés, SVP), nous expliqueront les fonctionnaires du moment... la solution la plus simple : la confiscation (exemples à prendre en France, en Allemagne, en Angleterre ).
Confiscation qui s'adressera en priorité à ceux qui auront été assez idiots pour déclarer ce qu'ils possédaient en toute légitimité.
Madame Metzler nous dit qu'il en va de la sécurité de la population et que ce fichier des armes la protégera des abus.
Madame Metzler, il faut tout de même qu'on vous dise qu'avec toutes ses armes (5 à 6 millions) la Suisse reste un des pays les plus sûrs au monde (sauf quand on tord les statistiques, pour faire passer les banlieues de Londres pour des paradis terrestres).
Il faut qu'on vous dise que ce fichier des armes, vous ne le remplirez jamais : les Suisses ne sont (en général) pas assez bêtes pour remettre leur liberté, leur sécurité, leur vie entre d'autres mains que les leurs. Ils garderont toujours quelque chose... " au cas où ".
Il faut qu'on vous dise que la plupart des propriétaires d'armes n'accepteront pas votre " protection " (c'est le terme employé dans le milieu, non ?).
Il faut qu'on vous dise qu'il est temps pour vous de partir et de reprendre l'hélicoptère pour Appenzell.
F.A.L Septembre 2003
En Amérique, tout est permis !
On entend ce refrain sur toutes les radios et télévisions d'Europe, qui condamne le laxisme américain en matière de lois sur les armes et la situation sécuritaire catastrophique qui en découle. Et pourtant, ce genre d'affirmations, suivies en général d'un appel à plus de rigueur dans nos contrées ne reflète - de loin pas - la réalité. Il est vrai que dans certains Etats américains - pour la plupart ruraux -, les lois sur les armes sont relativement souples. La criminalité, dans ces Etats, est d'ailleurs généralement très basse, voire, dans certains cas, comme le Montana, comparable à la situation en Suisse. En revanche, on sait moins en Europe (et il ne faut pas compter sur la presse pour nous en informer) que dans certains Etats ou villes, les lois sur les armes sont nettement plus sévères que tous ce qu'on peut trouver en Europe.
Dans le Massachusetts, pour acheter une arme, il faut tout d'abord obtenir une " Firearms Identification Card ", une carte d'identification d'armes, remise après enquête et prise d'empreintes digitales. Cette carte peut donner accès à un permis d'armes " A " ou " B ".
Le permis " A " donne le droit de porter une arme, mais il n'est délivré que si la police détermine que la personne est correcte et qu'elle a des raisons raisonnables de craindre pour sa sécurité. Le permis " B " ne permet de porter une arme chargée qu'à son domicile. En quelque sorte, une situation identique à celle que connaît aujourd'hui la Suisse.
Dans le New Jersey, les demandeurs de permis d'acquisition doivent faire prendre leurs empreintes digitales et fournir en référence les noms de deux personnes de réputation honorable. Ils sont ensuite soumis à une enquête très sérieuse sur leur antécédents... y compris leurs antécédents sur le plan de leur santé mentale (le simple fait d'avoir eu un jour recours à un " psy " peut vous disqualifier). Le permis de port d'arme n'est délivré qu'en fonction de la clause du besoin et la pratique montre qu'il n'est accordé qu'aux professionnels de la sécurité... et encore, sous conditions.
Les autorités du Delaware ont gardé une approche très puritaine de la question. Le demandeur de permis de port d'arme doit fournir à un juge de tribunal supérieur un certificat portant les noms de 5 citoyens respectables, qui attestent de sa moralité, de sa sobriété, de son caractère pacifique... et de son besoin incontestable de porter une arme.
En ville de New York, il est pratiquement impossible de se procurer légalement une arme. Le permis d'acquisition est délivré selon le bon vouloir de la police locale. Et cette police a également le pouvoir de soumettre son autorisation aux conditions restrictives de son choix.
Pas question de porter une arme à Washington DC et, pour en posséder une, il faut la faire enregistrer. Toutes les armes de poing achetées après 1976 ont en outre été mises hors la loi.
Et on pourrait continuer avec l'Illinois (Chicago), la Californie (Los Angeles, Santa Fe) ou Hawaï où les lois sur les armes ressemblent plus à celles de l'Angleterre qu'à la Suisse. En Californie, une jeune tireuse de moins de 18 an (un espoir qui se préparait pour les Jeux Olympiques) a été inquiétée, parce qu'en tant que mineure, elle maniait une " arme d'assaut " : son pistolet de match en calibre .22 court, était doté d'un magasin en avant du pontet et ce détail, en Californie, le transforme en engin de guerre ! Même son père n'a pu enregistrer l'arme à son nom, car le fait de la donner à sa fille mineur en aurait fait un criminel encore plus grave. La famille a déménagé dans un autre Etat, moins paranoïaque.
Tous ces Etats et villes qui appliquent des lois au moins aussi sévères que celles de certains pays européens, sont justement ceux qui souffrent le plus d'une criminalité impossible à contenir. Comme d'habitude, la démonstration de l'inefficacité totale des lois sur les armes !
Le plus grave, c'est que quand la presse européenne, radios
et télévisions en tête, parlent des armes aux Etats Unis, elle mélange
sciemment la liberté des Etats ruraux et paisibles et la criminalité des
grandes villes pourries de criminalité, malgré leurs lois staliniennes. Quand
on pointe l'erreur, ils sont prompts à remarquer "qu'il est si facile
d'acheter un flingue à la campagne, pour l'utiliser en ville", en
"oubliant" que la campagne est généralement à une distance
comparable à Paris-Varsovie... facile, c'est sûr !
Et ce mensonge leur sert de prétexte pour réclamer plus de sévérité dans
nos pays. Qu'importe qu'ils aient la preuve de l'inefficacité de ces lois,
qu'importe qu'elles apportent au contraire plus de criminalité, qu'importe que
la liberté des citoyens en souffre, du moment que leurs vociférations mensongères
leur procurent du pouvoir. En effet, elles les rangent aux côtés de ceux qui
veulent nous désarmer pour mieux nous contrôler.
F.A.L. Septembre 2003
La vente de mousquetons interrompue
La deuxième semaine de juillet, je suis passé par l'Arsenal de Morges et on m'y a dit qu'il n'y avait plus de mousquetons 31 à vendre... en tout cas provisoirement. Comme le préposé ne pouvait me fournir d'explication satisfaisante, je me suis adressé au Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports.
Comme d'habitude, les fonctionnaires de Berne répondent rapidement et avec efficacité. C'est donc par retour de mail que j'ai reçu un message surprenant :
" Monsieur,
Vous avez appris que l'arsenal de Morges que la vente des mq 31 dans les "
liq-shops " est suspendue jusqu'à nouvel avis.
Les liq-shops sont exploités par la RUAG Components, Thoune. Par conséquent,
nous vous prions de vous adresser directement à ... (suivait l'adresse
internet) "
Un mail à la RUAG a apporté la confirmation désirée : les
mousquetons 31 ont bel et bien été retirés de la vente, dans les liq-shops.
Dans le climat politique actuel, la société a préféré suspendre la vente,
le temps pour ses juristes de s'assurer qu'on ne pourrait pas lui chercher par
la suite des poux dans la tête.
Résultat : à peine avais-je écrit cet article que je recevais, vendredi 8 août,
le mail suivant :
La suspension de la vente des mousquetons 31 n'est que temporaire est sera
repris le 18.08.2003.
Nous souhaitons par la présente attirer votre attention sur le fait qu'à
partir de cette date il sera indispensable de présenter au moment de l'achat
une permis de port d'armes !
Je suppose que le permis de port d'arme est en fait un permis d'achat.
Même si celui-ci n'est théoriquement pas nécessaire pour un mousqueton, selon
l'article 10 de la loi fédérale sur les armes, qui exempte certaines armes du
permis d'achat, je suppose que la RUAG n'a pas voulu risquer quoi que ce soit,
comte tenu de l'obligation (al. 2 du même art. 10) de contrôler que l'acheteur
est "clean". Je comprends le souci du commerçant, je regrette son
manque de courage, dans une époque où toute reculade est prétexte à une
avance de nos adversaires.
Sans compter qu'un mousqueton à 80 francs perd de son attrait, avec un permis
à 50 francs plus les frais !
F.A.L. Août 2003
La Suisse a-t-elle encore une raison d'exister ?
Vendredi 25.07.03, journal de 12 h. 30 de la Radio Suisse
Romande :
" L'armée suisse réforme à tour de bras. Des recommandations
circuleraient pour qu'une recrue sur trois soit déclaré inapte. Selon une enquête
du Tages-Anzeiger, il n'aurait jamais été aussi facile d'échapper au service
militaire. Certains jeunes hommes seraient exemptés pour souffrances morales.
Un mal dont l'évaluation échappe aux purs critères médicaux.
...
Cet été, les écoles de recrues ont commencé début juillet. Et la semaine
dernière, il y avait déjà plus de 1300 jeunes hommes à être renvoyés chez
eux, après quelques jours d'armée seulement, parce qu'ils ne supportent pas la
vie sous les drapeaux. C'est une recrue sur dix. Dans la moitié des cas, le
renvoi est lié à des raisons psychiatriques.
...
L'évolution est flagrante. En 1990, il y avait à peine 12% des appelés à être
réformés. L'année dernière, les refusés étaient 22%. C'est que le contexte
politique a changé. La guerre froide est terminée. Il n'y a plus de menace
claire qui légitime l'existence d'une armée de milice forte et nombreuse.
...
Selon le conseiller aux Etats radical argovien Hans-Rudolf Merz, interrogé par
le Tages-Anzeiger, "si l'on n'y prend pas garde, il n'y aura bientôt plus
que les idiots qui feront du service militaire !"
*****
Les journalistes de la radio se sont réjouis, simplement, que
tant de jeunes puissent échapper à la c...ie de l'armée.
Personne ne semble avoir réfléchi aux implications réelles de cette information :
- comme le dit Hans-Rudolf Merz, " il n'y aura bientôt
plus que les idiots qui feront du service militaire" ;
- la Confédération poursuit un programme militaire dans lequel elle ne croit
plus elle-même et propose à la jeunesse de faire du service, tout en se réjouissant
que les plus malins y échappent ;
- les anciens le constateront sans peine : les jeunes d'aujourd'hui sont des
"lopes", incapables de s'adapter aux rigueurs de la vie militaire...
donc vraisemblablement, aux rigueurs de la vie, tout court.
Trois constatations différentes, trois manières de voir le problème, même si les tenants de l'une ne comprendront jamais le point de vue des deux autres. Et pourtant : ces trois constatations montrent que la Suisse n'existe sans doute plus !
Car, dans un monde où seuls les idiots font des sacrifices
pour leur pays, où le gouvernement accorde des primes aux tricheurs, où la
jeunesse ne peut supporter les rigueurs de la vie, on n'a plus aucun besoin de
notions comme :
- honneur,
- honnêteté
- bravoure,
- droiture.
Le monde qui est décrit plus haut est un monde de bassesse, de veulerie, de tricherie et aucun pays ne peut assurer son avenir sur de telles "valeurs". Si la Suisse en est vraiment arrivée là, il ne lui reste plus qu'à disparaître et se fondre dans cette Europe qui les pratique déjà, ces valeurs.
J'ai beau écrire ces lignes, je n'arrive pas à y croire moi-même. Comme Loth, je cherche trois justes qui puissent sauver l'Helvétie. Loth a échoué. Sodome et Gomorrhe ont été détruites. Qu'en sera-t-il de la Suisse ? Continuons ensemble de chercher.
F.A.L. juillet 2003
Une découverte de David Carr (London) Samizdata.net, traduite du site du forum de l'Alliance libertarienne, grâce à la transmission de François Guillaumat
Les dix raisons pour
lesquelles
une arme de poing est supérieure à une femme
Dans l'ordre inverse :
10. Vous pouvez échanger ne vieille de .44 contre deux neuves de .22
9. Vous pouvez garder une arme de poing à la maison et avoir une autre pour la
route
8. Quand vous admirez l'arme d'un ami et le lui dites, il va probablement vous
laisser l'essayer quelques fois
7. Votre arme de poing principale ne s'offusque pas si vous en avez une de
rechange
6. Votre arme de poing restera avec vous, même si vous êtes à court de
munitions
5. Votre arme de poing ne prend pas tant d'espace dans l'armoire
4. Votre arme de poing fonctionne normalement tous les jours du mois
3. Votre arme de poing ne demande pas " est-ce que ces nouvelles plaquettes
de crosse ne me font pas un peu grosse ? "
2. Votre arme de oing ne vous reproche pas de vous endormir après l'avoir
utilisée
ET LA RAISON NUMERO 1 POUR LAQUELLE UNE ARME DE POING EST SUPERIEURE A UNE
FEMME...
1. Vous pouvez acheter un silencieux pour votre arme de poing !
Allemagne : quelques brèves - et tristes - constatations
Le 1er avril 2003, la nouvelle loi allemande sur les armes est entrée en vigueur. Selon les médias spécialisés, c'est une catastrophe : les justiciables ne savent plus du tout quels sont leurs droits et devoirs. Les policiers, complètement dépassés, adoptent leur technique préférée : " quand j'sais pas, j'bloque tout ! ", les politiciens se gargarisent sur la sécurité qu'ils ont enfin apportée au peuple allemand.
Deux exemples de cette sécurité :
Berlin, 30 juin - Deux personnes sont mortes et deux autres,
parmi lesquelles un policier, ont été grièvement blessées par balles, lundi
après-midi, lors d'une fusillade dans le centre de Berlin, selon un nouveau
bilan communiqué dans la soirée par la police de la capitale allemande. D'après
les premiers éléments de l'enquête, un homme aurait ouvert le feu sur une
femme, tuée devant un restaurant, puis tiré sur un cycliste qui passait à
proximité, le blessant grièvement. Le tireur aurait ensuite pris la fuite
avant de se retrouver face à deux policiers dans une rue voisine de celle de la
fusillade. Au moment où ces derniers, un policier et une policière, ont voulu
l'arrêter, le suspect a tiré sur le fonctionnaire, atteint au torse.
Peu de temps après la fusillade, le tireur a été retrouvé mort dans une arrière-cour
du quartier de Kreuzberg. L'enquête n'a pu établir jusqu'ici s'il s'est suicidé
où s'il est mort dans un échange de coups de feu avec les policiers.
Cobourg, 2 juillet - Un élève allemand de 16 ans qui a ouvert le feu mercredi dans une école de Cobourg en Bavière, blessant une enseignante avant de retourner l'arme contre lui, s'est tué sous les yeux d'un camarade qu'il avait contraint à rester, ont indiqué les enquêteurs. Florian K., qui passait pour un individu calme et discret, avait sorti de sa poche un premier pistolet pendant le cours d'allemand et tiré en direction du tableau, et "manqué de peu l'enseignante. Une autre enseignante, psychologue de l'école, est ensuite entrée dans la pièce et a été blessée par un coup de feu à la cuisse. Après qu'elle eut pris la fuite, Florian K. a fouillé dans son sac à dos pour en sortir un revolver de gros calibre avec lequel il s'est tiré une balle dans la bouche, sous les yeux de son camarade. Les armes, parmi lesquelles un revolver de type magnum, avaient été dérobées à son père par Florian K.
Deux exemples découverts au hasard des dépêches, en moins de trois jours. Belle sécurité ! On comprend pourquoi les politiciens suisses rêvent de l'importer, pour nous en faire profiter pleinement.
Je m'arrête, car tout ce que j'essaye d'écrire à partir d'ici devient grossier !
F.A.L. Juillet 2003
Où est le piège ?
Une dépêche de l'Agence France Presse, datée du 27 juin
2003, nous apprend que :
"Près de 400 armes, importées et détenues illégalement, ont été
saisies lors d'une opération de police dans 30 départements français
contre le milieu des collectionneurs-tireurs sportifs, a-t-on appris vendredi de
sources policières.
Une cinquantaine de personnes ont été placées en garde à vue, et trois
d'entre elles déférées devant la justice.
Un ancien mercenaire de Bob Denard a été condamné à 5 ans de prison
avec sursis.
...
La plupart des armes de poing (de calibre 9 mm.) provenaient de Suisse, où
elles sont vendues légalement, mais leur importation est interdite en
France où elles sont considérées comme des "armes de guerre".
... "
Il n'y a pas là de quoi faire bondir... c'est carrément du " triple saut
" !
- opération de police contre le
milieu des collectionneurs-tireurs sportifs,
- un ancien mercenaire arrêté
parmi tout ça,
- des armes de poing qui
venaient de Suisse.
On peut d'abord remarquer que les gendarmes français "se font du
collectionneur" parce que c'est plus facile que de courir le truand (?) Et
on peut se demander qu'elle est l'ampleur réelle du phénomène. En effet, au début
du mois déjà, les " Dernières Nouvelles d'Alsace " nous apprenaient
que le Groupe d'intervention régional avait réalisé une vaste opération dans
six départements de l'Est de la France et découvert deux réseaux, dont l'un
pourrait être lié au grand banditisme et l'autre au milieu des
collectionneurs".
Deux opérations du même genre en un mois, des dizaines de collectionneurs
importunés pour pas grand chose... tout cela pour permettre à la presse un
amalgame si pratique entre collectionneurs-tireurs et grand banditisme la première
fois, collectionneurs-tireurs et mercenaires, la seconde. A quand l'amalgame
entre collectionneurs-tireurs et malades mentaux ?
La plupart des armes de poing (qui semblent être toutes de
calibre 9 mm) proviennent de Suisse... " où elles sont vendues légalement
". Il est exact qu'en Suisse, citoyens suisses et étrangers résidents
peuvent acheter, légalement, des armes de poing, moyennant un permis, en
armurerie, ou avec un contrat d'achat, entre particuliers. Mais la loi est tout
aussi claire, quand elle interdit de vendre à des personnes qui n'ont pas droit
aux armes... notamment, les étrangers de passage.
Si la gendarmerie française fait bien son travail et " cuisine " les
collectionneurs sans frontières qu'elle a attrapé (si toute l'affaire n'est
pas une vaste intox), elle pourrait obtenir des noms de personnes habitant en
Suisse. Et celles-ci risquent de gros ennuis.
Et, à titre personnel, je leur souhaite ces ennuis. Car, pour quelques euros de
plus, elles jouent le jeu de ceux qui veulent tout nous enlever.
En effet, on imagine déjà la suite : la France insiste auprès de Berne pour
que ferme ce " super-marché des armes " en Europe. Paris - qui
jusqu'ici refuse toute concession à la Suisse, dans les négociations bilatérales,
notamment sur le secret bancaire - Paris laisse entendre que si le gouvernement
helvétique se montre ferme, dans le domaine des armes, d'autres dossiers
litigieux entre l'Europe et la Confédération pourraient trouver des compromis
élégants. Le Conseil fédéral prend la seule solution raisonnable et supprime
- dans un premier temps - la possibilité de vente d'armes entre particuliers,
sans contrôle policier préalable. Dans un deuxième temps, il est évident que
le gouvernement suisse ne pourra - ne voudra - pas se dérober à son "
obligation " d'observer la directive européenne de 1991 sur les armes.
C'est à se demander si les c... de Suisses qui ont vendu ces 9 mm à leurs
copains français existent vraiment... ou - s'ils existent - si on ne les a pas
" gentiment " encouragé à le faire*. Ce scénario ferait tellement
plaisir à nos politiciens " euro-putes ". Une fois les "
atavismes " amateurs d'armes muselés, tout sera possible dans la grande
fusion européenne. Et, au lieu de luire à Berne, ils pourront enfin briller à
Bruxelles.
Alors, nous, que pouvons nous faire, dans cette situation où il semble bien que
nous soyons piégés ? Nous, collectionneurs, tireurs, qui avons la chance
d'habiter en Suisse, ce pays un peu lent à sauter dans le train du progrès...
Car il faut bien se le dire : aucun d'entre nous ne peut garantir de ne jamais
recevoir le moindre gravillon, au jeu de " que celui qui n'a jamais péché...
". Faute de pouvoir nous draper dans notre toge d'innocence outrée, nous
devrons donc sans doute, dans un proche avenir, négocier la reddition d'une
partie de notre liberté, pour éviter de la perdre toute, au nom d'une sécurité
publique prétexte, qui sera - de toutes façons - la victime de cette
entreprise mafieuse qu'est devenue une certaine politique européenne.
F.A.L. Juin 2003
* Un défenseur des armes français me fait cette réflexion : " Je pense que la vrai cible c'est vous. La loi suisse sur les armes est incompatible avec l'Euroland. Je soupçonne même un coup monté. " (mail reçu ce samedi 28.06)
Loi sur les armes en Irak
Les autorités américaines ont instauré en Irak une " loi sur les armes ". Loi intitulée "Instructions de la coalition sur le contrôle des armes" et aux termes de laquelle la détention d'armes lourdes est interdite. Toute infraction est passible d'un an de prison et d'une amende de 1.000 dollars.
Les armes légères en revanche peuvent être gardées chez soi ou dans les magasins, mais il est interdit de les porter dans un lieu public, sauf si on est titulaire d'un permis délivré par la coalition. Les instructions précisent que les armes légères comprennent les pistolets et les fusils automatiques jusqu'à 7,62 mm, c'est-à-dire la Kalachnikov.
Les personnes autorisées à porter des armes dans la rue sont les forces de la coalition, la police irakienne, les "groupes" chargés d'aider la coalition et les individus titulaires d'un port d'armes. Il est en outre totalement "interdit de tirer en ville sauf en cas de légitime défense et pour les personnes autorisées".
A dater du 1er juin, les Irakiens ont un délai de 15 jours, pour remettre aux forces de la coalition les armes et explosifs en leur possession. Ensuite, un permis de port d'armes sera obligatoire. Cette mesure, annoncée le 24 mai par l'administrateur en chef américain de l'Irak Paul Bremer, est considérée comme décisive pour rétablir la sécurité dans les villes, notamment à Bagdad, en proie au chaos depuis la chute du régime de Saddam Hussein, le 9 avril.
Mais les Bagdadis ne se pressent pas pour remettre leurs armes aux points de collecte installés dans les postes de police. Le colonel irakien Souheil Najem explique que tant que la sécurité n'est pas assurée, les gens préfèrent garder les armes pour se protéger.
Même à Bagdad, les lois sur les armes montrent leurs limites !
F.A.L. Juin 2003
Lausanne a peur de son armée !
Ce vendredi 16 mai, le Régiment de montagne 5 devait défiler à Lausanne, à l'issue de ce qui devrait être son dernier cour de répétition. En effet, l'unité - l'une des plus chères au cœur des vaudois - ne survivra pas à " Armée XXI ".
Eh bien non. La remise de l'étendard se fera sur la place du marché à Vevey. Le défilé dans Lausanne était prévu depuis février et les autorités de la ville l'avaient accepté dans un premier temps. Mais, à l'approche du G8, la police municipale lausannoise estime que la manifestation dans les rues de Lausanne est inopportune. Elle a donc découvert que des hommes armés n'avaient jamais défilé dans la capitale vaudoise et qu'il ne fallait pas créer de précédent.
Ce sera donc vendredi à Vevey, sur la place du marché. Je bouderai Lausanne et irai saluer les drapeaux des 4 bataillons vaudois.
Rien que pour cette histoire ridicule, je hais ce G8 et j'ai honte de Lausanne !
F.A.L. Mai 2003
16.05.2003 à Vevey
Confession
Je défends le droit des armes depuis plus de 25 ans.
Pas parce que j'ai peur qu'on m'enlève mes armes... Les autorités en place seraient trop satisfaites de me proposer le deal : vous arrêtez d'emm... et on vous fiche la paix jusqu'à la fin de vos jours
Pas parce que tel ou tel complexe "militaro-je ne sais trop" me stipendie... parfois j'aimerais bien !
Pas parce que je suis un partisan de la violence et un adhérent à des doctrines sulfureuses et condamnées depuis un demi siècle...
Non, je n'ai pas peur qu'on me retire mes armes... pas pour le moment, même si ma confiance dans les autorités en place ne va pas "jusqu'à la fin de mes jours".
Non, aucun complexe "militaro-chose" ne m'a placé sur ses feuilles de paye (faire offres à fal@swissguns.ch) et je ne me bats pour eux que dans la mesure ou - eux disparus - le monde pour lequel je me bats disparaîtra aussi.
Non, je n'arbore aucune croix, aucune étoile, aucun croissant.
Je me bats pour la liberté des armes, parce que c'est LA LIBERTE ! Parce que toutes les autres libertés dépendent de la première : "être libre" et que l'arme, c'est l'instrument de la liberté. Il suffit d'ailleurs de voir que ceux qui veulent nous les retirer, les armes, se pâment devant les affiches révolutionnaires de barbus à Kalachnikov et de savoir que, naguère, nos pacifistes désarmeurs étaient les premiers fournisseurs de ces barbus.
Je me bats pour la liberté des armes, parce que le jour où les citoyens n'auront plus d'arme, ils ne seront plus des citoyens, mais des sujets et que, ce jour-là, tous les complexes "industrialo-choses" seront les maîtres du monde.
Je me bats pour la liberté des armes, parce que je ne supporte pas l'autorité et que retirer les armes aux gens, c'est permettre à n'importe quelle puissance, agissant prétendument au nom de Dieu de Jahvé, d'Allah ou du dollar de régner sans partage.
Je me bats pour la liberté des armes, parce que je les trouve belles et qu'elle racontent - mieux que n'importe quel objet fabriqué par l'homme, l'histoire et la force nécessaire pour vivre libre.
Je me bats pour la liberté des armes, parce que j'aime bien ça !
F.A.L. Mai 2003
Des pompiers lâches !
L'agence télégraphique suisse l'annonce cet après midi à 16 h. 30 (lundi 24.03.03): Les pompiers de New York ne participeront pas aux cérémonies qui marqueront en mai le 125e anniversaire de l'Association des pompiers de Bâle-Campagne.
Officiellement, ce sont des raisons de sécurité qui ont poussé le comité d'organisation à renoncer à les inviter. Mais les organisateurs ajoutent qu'ils veulent "respecter les sentiments d'une grande partie de la population". Moi j'ai honte !
Après le 11 septembre 2001, le monde entier a célébré les pompiers de New York... et à juste titre. Ce jour-là, ils ont montré qu'ils étaient des héros et, dans mon esprit et dans mon cœur, ils le resteront toujours.
Aujourd'hui, sous prétexte qu'une partie - très remuante, il faut bien l'avouer - de l'opinion publique prend des positions anti-américaines, Bâle-Campagne a la lâcheté de revenir sur son invitation et renie ce qui devrait unir des gens qui luttent pour la vie d'autrui. Si ce n'était pas une manifestation de la lâcheté la plus abjecte, ce serait pire : Bâle-Campagne aurait alors rejoint le camp des tueurs du 11 septembre !
J'ai honte que des gens qui - théoriquement- saluent le même drapeau que moi (je ne pense pas qu'ils le font) prennent ce genre de position. Que l'on soit contre la guerre en Irak, c'est un choix que chacun a le droit de prendre et que je comprends tout à fait. Mais que des nains bâlois tentent de gifler des héros comme les pompiers de New York, ça me laisse un sale goût dans la bouche.
Les pompiers de Bâle-Campagne défileront fièrement (?) en mai devant leur population. J'espère que certains d'entre eux au moins auront un pincement de cœur, en évoquant leurs collègues américains. Il doit bien rester quelques hommes à Liestal !
F.A.L. Mars 2003
Lâcheté et intérêt :
Derrière le pacifisme occidental, les motivations des meneurs
Pas de sang pour du pétrole. C'est le très efficace slogan des pacifistes qui manifestent ces jours conte une guerre en Irak.
Selon la majorité bien pensante et bien confortée dans ses opinions par les médias, ce conflit a pour seul but de faire main basse sur les réserves pétrolières irakiennes et de remodeler la carte politique du Proche-Orient, en faveur des Etats-Unis.
Un argument assez faible, dès qu'on approfondit la question : les réserves pétrolières irakiennes sont très bien là où elles sont et leur arrivée soudaine sur le marché à des prix de dumping ne pourraient que nuire à l'ensemble des économies occidentales... aux pétroliers notamment. Le pétrole à un prix élevé ou bas, peu importe... ce que les marchés n'aiment pas, ce sont les sautes d'humeur.. et de tarifs.
Le remodelage de la carte politique du Proche-Orient est un argument nettement plus sérieux. Il est de fait que la plupart des pays occidentaux verraient disparaître, sans verser la moindre larme le régime au pouvoir en Arabie saoudite... corruption, soutien sans faille (malgré toutes les protestations théâtrales) au terrorisme islamiste, impérialisme méprisant envers ses voisins moins fortunés... toutes ces qualités de la famille al Saoud ont de quoi faire peur.
Comme on ne peut pas attaquer de front cet "allié indéfectible", on lui montre, par Irak interposé - ce qu'on peut infliger à ceux qui vont trop loin. C'est un peu le système de la cour d'école, dans lequel, pour s'imposer, on casse la figure d'un plus petit, afin de montrer sa force aux plus grands.
En outre, si on lui laisse le temps et les moyens, Saddam Hussein finira bien par plonger toute cette région dans un bain de sang autrement plus terrible que ce que l'on craint aujourd'hui. Et ce jour-là, effectivement, le pétrole sera au centre des préoccupations de chacun en occident.
On utilise volontiers aussi la carte de la peur : si on intervient au Proche-Orient, cela va irriter les sensibilités islamistes et entraîner un accroissement du terrorisme. Ceux qui répètent cet argument (encore une fois, pas ceux qui l'ont lancé) ne se rendent pas compte que c'est justement en laissant faire qu'on encourage une montée du terrorisme. Dans la mentalité de ceux qui considèrent la terreur comme un moyen de répandre la parole de Dieu, la force est le seul argument valable. Toute tentative d'apaiser les choses, de trouver un compromis, une voie médiane qui pourrait satisfaire tout le monde (ou personne) est considérée comme un aveu de faiblesse et un encouragement à frapper plus fort encore, pour hâter l'avènement du règne d'Allah.
Pour qui roulent-ils ?
Étonnamment, personne ne se pose la question des motivations des pacifistes (enfin des meneurs, parce que la plupart de ceux qui s'affichent comme tels se contentent de bêler des slogans qu'on leur a soufflés).
On pourrait dire, en détournant leurs mots : "Pas de sang, parce que nous voulons du pétrole...pas de sang, parce que nous voulons la paix... pas la paix sur terre... nous voulons juste qu'on nous fiche la paix !"
Il y a sans doute en effet les pacifistes lâches, qui n'espèrent qu'une chose : repousser les emm... jusqu'au moment où ils auront quitté les affaires politiques. Donnons aux "maîtres du pétrole" toutes les assurances qu'ils désirent, permission d'opprimer leurs populations, permission de soumettre leurs femmes à des traitements dégradant, permission d'imposer dans nos pays leurs règles de vie... quand tout cela sera tassé, nous ne serons plus aux commandes et nos retraites dorées nous mettrons à l'abri de leurs agissements.
C'est dans cet esprit qu'on voit prendre des décisions pour
le moins surprenantes. Deux exemples:
- Interdiction dans un établissement scolaire suisse du port de tout insigne ou
vêtement orné de la croix blanche, symbole national. Le prétexte est qu'une
bande de petits "c..." se servent de la croix suisse comme ralliement,
pour s'opposer violemment à des bandes tout aussi violentes, mais d'origine
ex-yougoslave musulmane. Que l'on lutte contre le hooliganisme sous toutes ses
formes se conçoit, mais qu'un responsable enseignant interdise le symbole
national, c'est à vomir.
- Interdiction dans un établissement scolaire britannique de l'histoire pour
enfant des "Trois petits cochons"... vous savez, le premier avait
construit sa maison en paille, le second en bois... le grand méchant loup avait
soufflé la première, brûlé la seconde et les petits cochons s'étaient réfugiés
chez le grand frère qui avait - sagement - construit en pierre. Ce n'est pas la
morale, qui pourrait nous amener dans le giron du grand frère américain, qui
est mise en cause ici. C'est simplement le fait qu'il s'agit de petits...
cochons ! Selon la directrice, cela pourrait heurter la sensibilité des petits
musulmans qui sont de plus en plus nombreux dans son établissement.
La plupart des pacifistes aujourd'hui appartiennent à cette catégorie des "lâches ordinaires". "Vous savez, si on est méchant avec l'Irak, les musulmans seront fâchés et il y aura plus de terrorisme !" Et ceux qui disent cela ne réalisent pas que le terrorisme qu'ils craignent ne dépend pas de notre "méchanceté" ou de notre "gentillesse", mais qu'il représente une arme qu'utilisent certains pour promouvoir leur idéal de société. Que nous soyons "gentils" ou "méchants", ils l'utiliseront, cette arme, tant qu'ils ne seront pas parvenus à leur but.
D'autres pacifistes, sans doute les plus dangereux (nous parlons toujours des meneurs, bien sûr) ont des motivations beaucoup plus personnelles. Pour renforcer leur pouvoir personnel, une situation de trouble et d'incertitude est idéale. Et ils savent bien qu'en laissant les Etats terroristes mener la barque, trouble et incertitudes sont garantis.
On pourra alors continuer en occident à passer des lois de plus en plus liberticides, pour garantir une soi-disant sécurité, impossible à instaurer, bien sûr, ce qui amènera à d'autres lois liberticides, ce qui... Le seul résultat concret, c'est la mise en condition d'une population toujours plus apeurée, toujours plus veule, toujours plus égoïste, toujours plus disposée à remettre ses responsabilités à autrui.
Deux groupes montrent leur intérêt pour ce genre de situation : certains dirigeants, qui voient là le meilleur moyen d'asseoir leur pouvoir (lois sur la sécurité intérieure, plans anti-violence, etc.) et leurs meilleurs alliés, les fauteurs de troubles, qui jubilent à chaque nouvelle restriction sécuritaire. Chacune de ces mesures représente une nouvelle fragilisation de la société qu'ils essayent d'abattre.
A quoi servent les exemples de l'histoire ?
Munich, septembre 1938. Le chancelier allemand Adolf Hitler reçoit les émissaires britannique, français et tchèque. A l'issue de la conférence, Mastny, le représentant tchèque ne peut retenir ses larmes : son pays a été vendu aux Allemands. Le Français, Daladier, de retour à Paris, au Bourget secoue la tête devant la foule enthousiaste venue l'accueillir : "ah les cons, s'ils savaient !" Et l'Anglais, Chamberlain reçoit un accueil encore plus chaleureux à Londres et il s'écrie à propos du traité de Munich : "It is peace for our time" (C'est la paix pour notre époque).
Un an plus tard, la tragédie commence. Elle coûtera à l'humanité plus de cinquante millions de morts.
Tous les experts militaires s'accordent pourtant sur le fait que si les Alliés avaient décidé de tenir tête à Hitler à Munich, ils auraient sans doute gagné rapidement. L'Allemagne de 38 s'apprêtait à forger sa machine de guerre formidable, mais elle était encore loin du compte. Et les chars qui défilaient à l'époque devant les pacifistes britanniques et français étaient en majorité des faux semblants, des camions maquillés avec du carton ! A l'automne de l'année suivante, quand les Alliés déclarent la guerre mais ne la font pas, les armes allemandes deviennent plus sérieuses... et quand la Wehrmacht déferle sur la Belgique et la France, au printemps 1940, on ne peut plus rien leur opposer.
Si on laisse aujourd'hui Saddam Hussein faire à sa guise, si on continue à permettre à l'Arabie de financer - sans même se cacher vraiment - le terrorisme islamiste, si on persiste en occident à baisser la tête (j'ai failli écrire autre chose), on peut être certain que la situation en fera qu'empirer jusqu'à notre défaite ou jusqu'à un combat bien plus terrible que celui qui s'annonce.
Père fondateur des Etats Unis d'Amérique, savant et "honnête homme", comme on disait alors, Benjamin Franklin (1706-1790) a déclaré :
"Ceux qui renoncent à une liberté essentielle, pour obtenir une petite sécurité temporaire, n'obtiendront ni la liberté ni la sécurité. " (Revue historique de Pennsylvanie, 1759)
Il n'y a rien à ajouter !
F.A.L. Mars 2003
Saddam Hussein Le "maître de Bagdad" aime à se présenter tour à tour en chevalier de lumière, menant les Arabes à la bataille contre l'infidèle, en homme d'état moderne tirant son pays vers le modernisme, malgré le poids des traditions islamiques. Dans tous les cas, son destin est à l'évidence de mener son peuple vers la plus grande gloire. La réalité est tout autre... le président irakien vit isolé de son peuple, entouré d'un cercle restreint de fidèles et de membres de sa famille, dont la plupart le craignent plus qu'il ne l'aime ou partagent ses vues. Saddam est né dans un village près de la ville de Takrit, dans le nord de l'Irak. Adolescent, il se laisse entraîner dans l'atmosphère anti-britannique et anti-occidentale de l'époque. Alors qu'il est encore au collège à Bagdad, il rejoint le parti Baas Après le renversement de la monarchie irakienne, en 1958, Saddam fait partie d'un complot pour assassiner le premier ministre Abdel-Karim Qassem. Mais le coup est éventé et il doit fuir le pays. En 1963, le parti Baas prend le contrôle de l'Irak et Saddam rentre au pays. Il commence à tenter d'augmenter son influence. A cette époque aussi, il épouse sa cousine Saïda, dont il aura deux fils et trois filles. Le parti Baas bascule de nouveau dans l'opposition. Saddam est jeté en prison, où il reste jusqu'au retour du parti au pouvoir, à la suite d'un coup d'Etat, en juillet 1968. Se montrant sans pitié pour ses ennemis, il prend rapidement une position importante au sein du Conseil de commandement révolutionnaire. Durant des années, il représente le pouvoir dans l'ombre du président souffreteux Ahmed Hassan Bakr. En 1979, enfin, il devient chef de l'Etat. On raconte volontiers que ses rivaux aux élections étaient éliminés sans pitié. Depuis, il règne sur son pays en maître absolu, n'hésitant jamais à tuer et torturer tous ceux qui s'opposent à lui. Il le reconnaît d'ailleurs lui-même au cours d'une interview à un journaliste occidental un peu effaré. En 1980, Saddam Hussein pense couvrir l'Irak de gloire en attaquant l'Iran par surprise, pour s'emparer de la région du Shatt-al-Arab et de son accès fluvial au golfe persique. Après huit ans d'une guerre meurtrière des deux côtés, il doit se résigner à un cessez-le-feu. Le 2 octobre 2000, il décide de s'emparer de ce qu'il appelle une province irakienne, le Koweit, ce qui déclenche en janvier suivant l'intervention d'une coalition conduite par les Américains et la (1ère) guerre du golfe. |
Liberté ou sécurité ?
La société moderne nous conditionne, jour après jour, pour nous faire accepter sans broncher un assujettissement total au "pouvoir en place ". Et ce "pouvoir " n'est même pas réellement défini : il s'agit de "l'establishment ", des "autorités ", de "l'Etat ", de la "police ", de toutes sortes d'ensembles sans visage, sans volonté propre, sans responsabilité. D'ailleurs, la "société ", c'est aussi une notion très abstraite.
Naguère, la loi se donnait pour but de défendre l'individu face au danger représenté par d'autres individus. La définition du crime était simple : une atteinte aux biens ou à la personne d'autrui, voire de la collectivité. Dans ce contexte, les lois étaient "réactives ". Il est interdit de voler, de blesser, de tuer et les coupables de ces crimes doivent être punis.
Aujourd'hui, la loi se veut préventive. Et ce faisant, elle criminalise toute une série de comportements, qui ne représentent pas la moindre atteinte aux biens ou à la personne.
Les lois modernes sur les armes en sont les meilleurs exemples
:
- il est interdit de posséder certaines armes,- il est interdit de porter
certaines armes,- il est interdit de tirer avec certaines armes,- il est
interdit de modifier certaines armes...
car, par ces comportements, on se donne les moyens de porter - éventuellement -
atteinte aux biens ou à la personne d'autrui, voire de la collectivité.
En soi, le fait de posséder (porter, modifier, etc.) certaines armes ne représente pas une atteinte à autrui. Au contraire, dans certains cas, il peut s'agir d'empêcher de telles atteintes (défense personnelle ou d'autrui). Pourtant, avant que le moindre crime réel ne soit commis, la loi intervient et sanctionne le comportement jugé déviant. On en arrive même à des aberrations ridicules : " le port d'une culasse d'arme automatique est interdit "... des fois qu'on la lance à la tête de quelqu'un ?
La société estime que, muni de cet instrument de puissance qu'est l'arme, le citoyen devient un danger pour autrui... et pour la collectivité. Il faut donc le sanctionner, pas parce qu'il agit mal, mais simplement parce qu'il est puissant.
La société affirme qu'il faut assurer la protection la plus totale d'autrui... et même de soi-même. Les lois les plus récentes contiennent des éléments destinés à empêcher les suicides (on retire les allumettes !). Dans une certaine mesure, on peut justifier cette attitude, en comprenant que la société se protège ainsi elle-même. Pour assurer cette protection totale, le seul moyen est de retirer toute puissance... tout pouvoir à l'individu. On lui retire donc ses armes, avec lesquelles il pourrait exercer son pouvoir... peut-être pour faire le mal, peut-être pour le bien. On préfère ne pas avoir à le savoir.
Donnez-nous aujourd'hui...
Et les gens bien intentionnés applaudissent à cela : " donnez-nous,
mon Etat, le bonheur, la retraite à x ans, la semaine de y heures, la télévision
et les vacances. Et délivrez-nous du danger que représente l'Autre, celui qui
ne nous ressemble pas, car c'est à toi qu'appartiennent, le règne, la
puissance et la sagesse ".
Mais sachez-le, bonnes gens : nous retirer nos armes, c'est retirer, à tous, la liberté. Car ce pouvoir que l'Autorité veut conserver pour elle seule, c'est celui d'être libre. Dans plusieurs pays, la loi pose ce principe (et l'ONU y adhère pleinement) que seul l'Etat a le droit d'être armé.
Officiellement, on assure ainsi la sécurité publique. Mais dans la réalité, les Etats ont bien compris la maxime de Mao : " le pouvoir est au bout du fusil ! " Des citoyens armés ne peuvent être totalement contrôlés. S'ils se révoltent, ils peuvent mettre en danger le statu quo... l'Etat. Sans arme, pensent nos dirigeants, il ne peut y avoir d'opposition violente à un Etat... pas de terrorisme donc (quelle erreur : on a vu ce qu'on peut faire avec quelques cutters !), mais il ne peut y avoir non plus de résistance à un pouvoir oppresseur. Il faut donc croire, de toutes ses forces, qu'un pouvoir oppresseur ne peut plus exister dans la société moderne (Tchétchénie, Congo, ex-Yougoslavie...c'est vrai que ça n'existe plus ?)
" Donnez-nous votre liberté, répond l'Etat à la prière des braves gens et je vous donnerai la sécurité et le bonheur. "
" N'écoutez pas, braves gens, le savant, philosophe et père fondateur des Etats Unis d'Amérique Benjamin Franklin. "
Benjamin Franklin qui disait : "Ceux qui renoncent à une liberté essentielle, pour obtenir une petite sécurité temporaire, ne méritent ni la liberté ni la sécurité. " (Revue historique de Pennsylvanie, 1759)
Et cette démonstration pourrait se poursuivre dans les détails les plus anodins : l'interdiction de traverser en dehors de clous, même quand il n'y a aucun danger, par exemple.
Aujourd'hui, l'homme libre, celui qui assume sa qualité d'individu responsable de lui-même et qui décide de prendre lui-même en charge sa sécurité, n'a plus sa place dans la société. Pire encore : il représente une menace pour une société sécuritaire à tout prix, qui ne peut plus accepter la remise en question de l'individu.
Il n'est plus, selon le mot de l'ancien conseiller fédéral Arnold Koller, qu'un atavisme... au mieux, une résurgence d'un passé qu'on voudrait oublier... au pire, un ennemi à éradiquer.
F.A.L Février 2003
Histoires courtes
Aux Etats-Unis, le général Joe Foss, vétéran américain de la 2e guerre mondiale, a reçu de son pays l'une des plus hautes distinctions militaires, la médaille du Congrès. Un jour de 2002, le général Foss a voulu prendre l'avion à l'aéroport international de Phoenix, Az. Ses médailles ont déclenché le bip d'alarme. Et il a fallu 45 minutes de cogitation au personnel de sécurité pour décider de permettre au général Foss de poursuivre son voyage. La médaille d'honneur était jugée dangereuse... avec toutes ces pointes agressives !
Réflexion du général, à l'humour quelque peu désabusé : "Et pendant que vous vous concentrez sur un vieux clown comme moi, douze terroristes peuvent passer vos contrôles sans problème !"
*****
Pendant la seconde guerre mondiale, le Premier ministre britannique Winston Churchill était protégé par un garde du corps, équipé d'un pistolet Webley automatique .32. Peu confiant dans les petits calibres, Churchill se procura un Colt Government pour son garde du corps.
Quelque temps après, il s'aperçut que le garde du corps avait repris son Webley (le poids, sans doute). Dégoûté, il récupéra le .45. Il paraît qu'il actionna la culasse pour chambrer une cartouche et glissa l'arme dans une poche de son manteau.
Churchill était également connu pour conserver un PM Thompson dans sa voiture. A l'évidence, il ne semblait pas partisan du désarmement général des civils.
*****
Un Français habitant en Argentine explique le régime des armes là-bas:
"Les formalités pour acquérir un permis d'acquisition d'armes sont très faciles et à la portée de tout individu pour autant qu'il ait un casier judiciaire vierge. Il existe en Argentine 2 permis pour l'achat. Un premier pour les armes allant du calibre .22 LR au .32 et un deuxième pour les armes à partir du .38 et tout ce qui est au dessus, y compris les armes de guerre.
Avec le deuxième permis une fois que vous dépassez l'acquisition de 10 armes, on vous fournit un permis de collectionneur (illimité). Les armes datant d'avant 1880 sont libres de formalités. En résumé, ici tout le monde a des armes et ce n'est pas pour autant que la population s'entretue. Et ils auraient pourtant de bonnes raisons de le faire car le pays est plongé depuis quelques temps dans une crise économique et sociale très profonde.
*****
Du coup, un de ses correspondants français s'est renseigné :
"Argentine : est-il facile d'émigrer pour un retraité ? ... Coût de la vie et de l'immobilier ? "
Et la réponse :
L'Argentine, pour y vivre ce sera toujours moins cher qu'en France car les impôts
y sont quasi inexistants et s'il y en a, les montants sont dérisoires. On peut
y trouver des maisons de 100 m2 avec un terrain de 500 m2 vers les 15 000
dollars ou se la faire construire pour environ 30 000 dollars. Bien sûr, si
vous êtes fortuné il y a ici des coins de paradis á vous couper le souffle.
Si vous aimez les grands espaces et la chasse (canards, bécassines, perdrix, lièvres,
sangliers, cerfs en pagaille) Les estancias ne sont pas chères non plus; un
hectare de terrain coûte en ce moment de 100 a 400 dollars suivant sa situation
géographique. Je ne connais pas votre train de vie, qui n'est pas le même pour
tous, mais sans faire de folie en ayant sa maison et son véhicule on vie bien
à deux personnes avec 1200 dollars. Il faut tout de même savoir une chose,
l'Amérique latine est très différente de l'Europe : on en tombe amoureux ou
on ne s'y fait pas du tout. Je vous conseille de venir y prendre vos vacances
avant de vous lancer,
dans le cas où cela vous démange...
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1'322
C'est le nombre d'homicides recensés en France en 2002. Cette catégorie de
crimes, qui regroupe les assassinats, les meurtres et les homicides
involontaires, enregistre une hausse de 26 % par rapport à 2001. Le nombre de
victimes s'élevait cette année-là à 1'047. Cette augmentation constitue
l'une des surprises du rapport sur la délinquance et la criminalité présenté
lundi 13 janvier par les directeurs généraux de la police et de la
gendarmerie.
Au cours des dernières années, le nombre oscillait autour de 1 000 (dont 2-300 par armes à feu).
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Un ou deux prix à connaître :
Une Kalachnikov automatique, avec un chargeur plein : € 200 - 600.
Un Smith & Wesson Ml 19 : € 1'500
Une boîte de cartouches 9 mm para (50) : € 50
Inutile de préciser qu'il ne faut pas de papiers pour ces achats... au contraire. Ce sont bien sûr des prix du marché noir en France (communiqués par un policier à un membre de FAL - France, Armes et Liberté).
Janvier 2003
Les positions des
associations et partis sur la révision
La révision de la loi sur les armes apporterait six grands
changements :
1. le permis d'achat entre particuliers,
2. l'interdiction de la possession de certaines armes à feu, jugées
"particulièrement dangereuses et des armes automatiques,
3. l'interdiction de porter des objets potentiellement dangereux,
4. la limitation (en nombre et en possibilités) de la vente de munitions,
5. la possibilité pour la police de faire des visites domiciliaires sur simple
soupçon,
6. la possibilité de lever le secret de fonction de médecins, d'avocats ou de
prêtres.
Il faut ajouter à cela de nombreuses délégations de compétences à l'Office fédéral de la police, des menaces sur les ventes entre particuliers via internet, le marquage des armes (sic), la création de nombreux fichiers sur les détenteurs d'armes et la proposition de racheter et de détruire les armes surnuméraires.
Les associations
Les positions des associations ne présentent en général pas de grandes surprises : Pro Tell, la FST (Fédération Suisse de Tir) et l'ASEAA (Association Suisse pour l'Etude des Armes et Armures) démontent et combattent les mécanismes par lesquels Berne veut, petit à petit, désarmer les citoyens suisses, pour les rendre euro-compatibles.
L'USA, l'Union Suisse des Arts et Métiers, de même qu'Economie suisse demandent le renvoi pour refonte d'un projet mal ficelé, confus et qui promet d'être tout aussi inefficace que tracassier.
De son côté le Conseil Suisse pour la paix réclame plus de rigueur contre les propriétaires d'armes qui mettent les populations en danger.
A relever toute fois que si l'association des chasseurs alémaniques
ne veut pas de ce désarmement, la Diana (qui regroupe plutôt les chasseurs
romands) y souscrit entièrement... dans la mesure où on laisse leurs jouets au
chasseurs ! L'argument avancé est qu'il ne faut pas apporter de caution à la
criminalité, au terrorisme, aux éléments violents de la population.
Les partis
Sur les six principaux points, voici les positions des grands partis politiques :
Parti Démocrate-Chrétien, PDC
Le PDC entre en matière sur la révision de la loi.
- Il est favorable au permis entre particuliers.
- Il ne veut pas d'une interdiction d'armes particulièrement dangereuses ou
automatiques, car il croit au droit de chacun en Suisse de posséder des armes.
- Il propose que le port d'objets dangereux ne soit interdit qu'en fonction de
circonstances précises et que la compétence en soit laissée aux cantons.
- Il se dit contre une limitation des ventes de munitions.
- Il refuse la possibilité de visites domiciliaires.
- Il refuse la possibilité de lever le secret de fonction.
Par ailleurs, le PDC se montre favorable à l'élaboration de fichiers (il propose même une banque de données en ligne !) à un marquage des armes, mais pas au rachat et à la destruction d'armes par la Confédération.
Dans l'ensemble, on peut dire que la réaction est plutôt négative pour la révision, considérée comme allant au-delà du besoin, pour en arriver à un contrôle étatique des armes en Suisse.
Parti Libéral, PLS
Le PLS entre en matière également sur cette révision, mais il demande de
la retenue à l'Etat, pour pouvoir continuer à compter sur le soutien des
citoyens.
- Il refuse les restrictions aux échanges entre particuliers, restrictions qui
seraient selon lui génératrices de marché noir. Il propose dans ce domaine le
maintien du contrat entre particulier, mais un contrat qui serait établi en présence
d'un tiers garant, armurier ou représentant de société de collectionneurs ou
de tireurs.
- Il ne se prononce pas sur l'interdiction détention de certaines armes.
- Il soutient en revanche l'interdiction du port d'objet dangereux, en réclamant
même une obligation de dénoncer ce genre de comportement.
- Il ne se prononce pas sur les restrictions de vente de munitions, sauf pour
approuver une interdiction pour les mineurs.
- Il refuse les visites domiciliaires considérées comme une atteinte intolérable
à la vie privée.
- Et il refuse de même la levée d'un secret de fonction. Là, ce serait une
atteinte aux droits de l'homme.
Parti Radical, PRD
Le PRD propose de renvoyer ce projet au Conseil fédéral, pour une refonte
complète. Selon lui, la proposition de révision manque de clarté dans
plusieurs domaines, qu'elle sera inefficace et coûteuse, qu'elle ne gênera que
les citoyens honnêtes et qu'elle pourrait sous-entendre une volonté de désarmement
du peuple.
Le PRD ne se prononce pas directement sur la plupart des points importants
examinés ici. Il y apporte tout de même quelques commentaires :
- Il s'interroge sur la définition d'armes "particulièrement
dangereuses", qui seraient interdites ou pour lesquelles il faudrait une
autorisation exceptionnelle. Toutes les armes peuvent être considérées comme
dangereuses.
- Il remarque, à propos de l'interdiction de port d'objets dangereux, que leur
définition peut englober n'importe quoi et demande qu'on lève les ambiguïtés
dans ce domaine.
A signaler encore que le PRD se demande comment protéger les données
personnelles des gens qui seront fichés, refuse que les émoluments réclamés
pour les différents permis deviennent une manière détournée de lever un impôt
sur les détenteurs d'armes et s'inquiète de la volonté de désarmer la
population qui transparaît dans la proposition de rachat et de destruction
d'armes par la Confédération.
Parti Socialiste, PS
Le PS se réjouit de cette révision qu'il réclamait depuis longtemps.
- Il se réjouit de l'obligation de permis entre particuliers et proteste même
contre le fait que certaines armes à un coup y échappent encore.
- Outre l'interdiction des armes tirant en rafale ou particulièrement
dangereuses, il réclame l'interdiction de détenir des armes d'ordonnance
suisse.
Le PS ne se prononce pas explicitement sur les autres points forts de la révision,
mais à l'évidence les approuve entièrement, en particulier la création de
fichiers. En outre, il profite de la procédure de consultation pour rompre une
nouvelle lance pour l'abrogation du système militaire qui implique de conserver
l'arme d'ordonnance au domicile.
Union Démocratique du Centre, UDC
L'UDC refuse la révision en bloc, car elle apporterait des restrictions
intolérables aux libertés des citoyens.
- Elle ne veut pas d'un permis entre particuliers. Le droit actuel suffit
amplement.
- Elle refuse de réglementer la détention d'armes, quelles qu'elles soient..
- Elle ne se prononce pas directement sur le port d'objets dangereux.
- Elle s'insurge contre les restrictions à la vente de munitions.
- Elle rejette catégoriquement l'idée de visites domiciliaires, mais ne se
prononce pas sur d'éventuelles levées de secret de fonction.
A part cela, l'UDC s'insurge contre la volonté de ficher les citoyens, contre
les multiples flous qui ouvrent la voie à l'arbitraire des autorités et contre
la volonté évidente de rapprochement avec l'Union Européenne et Schengen.
Parti Ecologiste, Les Verts
Les Verts se montrent les plus virulents en faveur d'une révision dont ils
considèrent qu'elle ne va pas assez loin. Ils réclament notamment la
suppression pure et simple du droit de posséder des armes. En gras, ils
soulignent que "ni armes ni munitions ne doivent se trouver en mains privées,
que ce soit sur ordre de l'Etat ou de par sa tolérance".
- Ils ne se prononcent pas formellement sur les permis entre particuliers, mais
ils veulent empêcher toute élargissement de la liste des armes qui resteraient
en vente libre.
- Ils ne se prononcent pas directement sur l'interdiction de détenir certaines
armes, mais insistent pour réduire le délai pour les éliminer, si le permis
de les conserver est refusé.
- Ils demandent que la notion d'objets dangereux dont le port serait interdit
soit précisée.
Les verts n'ont pas d'avis sur les visites domiciliaires ou la levée du secret
de fonction. En revanche, ils veulent rendre obligatoire des campagnes de rachat
et destruction par la Confédération.
Conclusion
Voilà. Vous avez les positions de chacun sur la révision de la loi fédérale
sur les armes. N'oubliez pas d'imprimer ce papier et de l'avoir sous les yeux,
quand il s'agira de voter, lors des prochaines élections cantonales et fédérales
(Vous pouvez aussi vous référer au Trombinoscope de Swissguns, car, même dans
les rangs des partis qui nous soutiennent, on trouve quelques uns de nos plus
farouches ennemis.
F.A.L. Janvier 2003
Peur et stupidité
En Suisse, le drame de Zoug (27 septembre 2001) pousse certains (voir notamment "Le Matin" du 9 janvier 2003) à réclamer un durcissement de la loi, pour instaurer dans notre pays un système à la française ou à l'allemande. Systèmes qui n'ont pas permis d'empêcher les drames de Nanterre ou d'Erfurt. D'ailleurs, en France comme en Allemagne, après Nanterre et Erfurt, des voix se sont élevées pour réclamer un durcissement de la loi, pour s'inspirer du système anglais. Système totalement impuissant à prévenir le drame de Birmingham, le 2 janvier dernier.
A relever qu'à Birmingham, les loubards qui ont "allumé" la petite fête au pistolet mitrailleur étaient équipés de PM Uzi, des armes automatiques qui sont déjà interdites en Suisse (on ne parle pas de la France, de l'Allemagne ou du Royaume uni).
Et Londres s'affole : 35 % de hausse de la criminalité avec armes à feu en un an. Depuis la semaine dernière, le gouvernement ne cesse d'annoncer de nouvelles mesures, pour interdire les armes déjà interdites. D'abord les armes factices, "si faciles" à modifier, pour les faire tirer en rafales (un politicien peut dire ce genre de c... sans rougir et affirmer que ces armes sont utilisées dans 70 % des crimes commis à Londres). Puis les armes à air comprimé imitant des armes réelles (comme c'est tout ce qu'il leur reste, les amateurs anglais s'étaient rabattus sur des répliques de Colt Navy à CO2).
Aujourd'hui (10 janvier), le gouvernement britannique propose une amnistie pour ceux qui rendraient leurs armes aux forces de l'ordre. On peut imaginer les dealers jamaïcains des banlieues de Birmingham faisant la queue devant les postes de police, pour remettre dignement au constable de service leurs Uzi, leur MAC-10, leurs Beretta... On peut l'imaginer, comme on peut imaginer que Tony Blair s'envole tous les soirs sur un balais de sorcière prêté par la reine, pour aller s'entretenir avec Georges Bush du contrôle des Armes en Irak et en Afghanistan.
Oh, encore une mesure pour la sécurité publique: le ministre britannique de la Justice recommande aux juges de ne pas envoyer en prison les cambrioleurs qui en seraient à leur premier méfait. Il faut désengorger des prisons surpeuplées, explique-t-il.
En Suisse, même fuite en avant.
Les réflexes de peur sont les mêmes en Suisse. Dans "Le Matin" du 9 janvier, le conseiller d'Etat zougois Hanspeter Uster exige plus de sévérité encore dans la nouvelle loi sur les armes. Hanspeter Uster a été blessé lors de l'attaque contre les autorités zougoises, le 27 septembre 2001, attaque qui a fait 14 morts en plus du forcené. Quatre mois après le drame, survient la fusillade de Nanterre, au cours de laquelle un autre fou a abattu des conseillers municipaux. Après de longues vacances au Mexique, Hanspeter Uster se demande comment des armes si meurtrières peuvent tomber aux mains de particuliers.
Et du coup, dans sa réponse à la consultation pour la révision de la loi fédérale sur les armes, le gouvernement zougois réclame plus de contrôles, des permis pour tout ce qui tire, y compris les armes à CO2, et la création d'un fichier central de tous les propriétaires d'armes. Il exige aussi que les militaires soient obligés de rendre leurs armes à la fin du service actif.
Le gouvernement zougois pense-t-il qu'avec une loi sur les armes du genre de celle de la France, on peut éviter les drames comme celui de Zoug ou de Nanterre ?
S'il vous plaît, Messieurs les politiciens, à défaut d'être honnêtes, n'essayez pas de nous prendre pour des imbéciles !
F.A.L.Janvier 2003
Paix et sécurité à la manière anglaise
Deux adolescentes de Birmingham ont été tuées, deux autres blessées, dans la nuit du 1er au 2 janvier, dans des circonstances encore confuses. Il semble qu'à la suite d'un différend, lors d'une fête privée, une bande d'adolescents a décidé de régler ses comptes et a ouvert le feu, sur les convives avec des PM Uzi.
Il faut dire que le nombre d'incidents impliquant des armes à feu a augmenté de près de 50% l'an dernier dans les West Midlands, passant de 1.512 à 2.262. Selon la police, les jeunes sont de plus en plus souvent armés. A Londres, on saisit chaque mois plus de 140 armes à feu, souvent de type M16, Uzi ou Kalashnikov.
Aussitôt, les politiciens se sont emparés de ce premier fait divers de l'année, pour partir en guerre contre la détention d'armes à feu... oubliant semble-t-il que celles-ci sont déjà interdite dans tout le territoire britannique depuis le drame de Dunblane (un massacre dans une école) en 1996.
Le ministre de l'intérieur David Blunket réclame un durcissement de la loi britannique sur les armes, loi pourtant déjà la plus sévère de tout le monde occidental. Comme il y a peu de chance de "faire du bilan" avec les armes des gangs, difficiles à confisquer, le gouvernement a décidé de s'attaquer aux répliques d'armes à feu, qui sont selon lui facilement transformées en véritables armes, et qui sont - toujours selon lui - utilisées dans 70% des crimes avec armes à feu commis à Londres.
Cette affirmation est si visiblement fausse que les autorités britanniques perdent toute crédibilité (si elles en avaient encore). Essayez donc de convertir une réplique d'Uzi, de manière à la faire tirer en rafales. Tout le monde sait que les armes des gangs des rues de Londres proviennent du marché noir, florissant depuis l'interdiction de 1996.
Ce qu'il y a de grave, c'est que les politiciens britanniques ont ici leurs petits frères. Le parti socialiste suisse réclame par exemple des mesures draconiennes pour empêcher ... Les verts demandent tout simplement l'abolition du droit à posséder des armes. C'est bien sûr pour notre bien et rien que pour notre bien. Mais, à titre personnel, j'ai la faiblesse de tenir à cette Suisse si dangereuse, du fait de ses citoyens armés, et où femmes et enfants osent encore sortir le soir dans les rues. Je préfère cet atavisme, comme on le dit volontiers à Berne, à la sécurité à l'anglaise qu'on veut nous imposer.
F.A.L. Janvier 2003
Lire également l'article de Mark Steyn, du Sunday Telegraph : "This is what happens when governments try to ban guns", ou sa traduction française
Martin Killias et la vérité des armes
Dans une interview publiée le 30 décembre dernier par le Tages Anzeiger, le professeur Martin Killias nous a fait part de quelques vérités incontournables:
"Plus d'armes à la maison, cela signifie plus d'épouses
abattues !"
A ma connaissance, la dernière femme qui s'est fait tirer dessus par son
conjoint était la compagne d'un policier !
"Les associations de défense des armes en Suisse ne représentent
pas réellement leurs adhérents, car 70 % des tireurs et des chasseurs sont
pour des contrôles plus sévères des armes."
Il est évident que nous sommes tous pour des contrôles plus sévères... des
menteurs et des politiciens (pléonasme ?).
"Le commerce entre particulier est le fait de certaines
personnes très actives, avec l'aide des moutons noirs parmi les commerçants
d'arme. Ces gens répandent une idéologie propre à construire un deuxième
Texas."
Les collectionneurs et les armuriers sont des "activistes texans" !
L'idéologie dangereuse, c'est celle de gens comme Killias, qui ne veulent
d'armes qu'aux mains du pouvoir et de la pègre.
"Si on avait retiré ses armes à Leibacher (le tueur de
Zoug en septembre 2001), il aurait pu s'en procurer d'autres, légalement, dans
les heures suivantes. Avec des lois si faibles, pas étonnant que 500 personnes
meurent chaque année par arme à feu."
La loi fédérale en vigueur suffit amplement... à condition qu'elle soit
appliquée (Et Leibacher n'aurait pas dû, selon le régime actuel, rester armé
- Killias le sait très bien !). Une loi plus sévère ne change rien au problème.
Quant aux 500 personnes tuées chaque année, le chiffre réel s'articule ainsi
: En 2001, il y a eu 47 homicides commis ou tentés avec des armes à feu sur
175 homicides commis ou tentés... 47 commis ou tentés : cela ne fait pas 47
morts !
Mais à l'évidence, Martin Killias sait de quoi il parle. C'est un expert incontestable et incontesté. D'ailleurs, il faisait partie, avec d'autres experts, de la commission qui a accouché de cette révision lamentable.
F.A.L. Janvier 2003
Lire également, dans Forum, la remarquable réponse faite par Stefan Metzeler au Tages Anzeiger.